La séquence que nous vivons ces jours-ci peut hélas se prolonger. En cette fin d'année, nos géniaux technocrates et stratèges gouvernementaux auraient quand même pu noter certains points de détail de terrain. Par exemple, le 13e mois des salariés de la SNCF leur étant versé le 15 de ce mois de décembre, ils pourront tenir sans trop souffrir leur perte de rémunération. À la RATP, en cette période hivernale, les frimas rendent tout à fait plausibles des arrêts maladies, techniquement plus pénalisants pour l'organisation du travail que les grèves déclarées 48 heures à l'avance.
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Besoin séculaire d'un gouvernement
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Vivre, pas survivre !
Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’écrire ici, les manifestations du 5 et du 10 décembre n’ont pas pour unique objet de notre ressentiment, la réforme des retraites. Le sourire de M. Martinez, de la CGT, ne fait que masquer sa grimace d’être débordé par sa base. Cette même base qui fait cause commune avec les Gilets jaunes, car ces manifestations sont surtout l’expression d’une grande anxiété sociale. De quoi notre avenir sera-il fait ? Telle est la question à laquelle nos politiques sont incapables de répondre. Et pourtant, ils sont de plus en plus nombreux ceux qui, à la suite d’Alain de Benoist dans Contre le libéralisme, ont diagnostiqué l’origine du mal : ce capitalisme devenu fou furieux qui détruit tout à la fois la terre et ses ressources, les hommes en les appauvrissant et leurs identités qu’il entend unifier. De ce monde-là, on n’en veut pas répondent les peuples !
Lire ICI l’excellente analyse de Marc Abélès
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Forces en présence
Si l'on en croit les déclarations du Premier ministre publiées par le Journal du Dimanche de ce 8 décembre, son gouvernement ne se montre pas encore disposé à faire évoluer son projet toujours flou et contradictoire. Ainsi, dans la nuit où ces lignes sont écrites, et alors qu'on n'a rien su de la réunion interministérielle précipitée par l'Élysée, le pouvoir semble s'accrocher à son concept hyperétatiste de régime universel de retraites. Que celui-ci soit conçu comme plus monopoliste encore que les 42 systèmes cloisonnés qu'il se propose d'abolir, ne devrait échapper à personne.
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Retraites : pourquoi Macron se trompe, par Ivan Rioufol
Le syndrome de la goutte d’eau pourrait être fatal à Emmanuel Macron. Il y a un an, les Gilets jaunes ébranlaient le pouvoir au prétexte d’une taxe de trop sur les carburants. Cette fois, le projet de réforme des retraites promet une révolte plus puissante encore, tant les perdants sont nombreux. Les “grands débats”, lancés par le chef de l’Etat dès les premiers mois de 2019, n’ont jamais calmé la nation éruptive. Aussi est-ce une incapacité de Macron à comprendre l’état de la France qui le pousse à commettre les mêmes fautes, en maniant maladroitement l’explosif dossier des retraites. Les forces en présence lui interdisent, sauf à mettre le pays en état d’insurrection, de jouer longtemps du menton.
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Une révolte ? Non Sire, une révolution !
Laurent Joffrin, le patron d’un quotidien – Libération -, qui n’est autre qu’un placard publicitaire de feu le parti socialiste, a soudain une lueur de lucidité au sein de son petit monde libéral bobo mondialisé comme en témoigne son éditorial de ce mardi 10 décembre. Rappelons pour nos lecteurs que Laurent Joffrin est le faux nez de Laurent Mouchard, digne fils de son papa qui était le propriétaire, très très droitier, des éditions Jean de Bonnot. On ne contestera à Laurent Joffrin ni son intelligence, ni sa culture, ce qui en fait un adversaire digne d’intérêt. Lisez Joffrin, pensez le contraire et vous connaîtrez enfin la vérité ! Mais, pour une fois, on est d’accord !
SN
S’agit-il vraiment des retraites ? En apparence, les 800 000 personnes qui ont défilé jeudi et les milliers de grévistes qui ont mis une grande partie de la France à l’arrêt protestent contre la réforme Macron-Philippe-Delevoye. Question importante que le gouvernement s’est employé avec succès à brouiller le plus possible, diffusant une angoisse générale, y compris au sein de professions qui n’avaient pas a priori lieu de s’inquiéter. Mais il y a de toute évidence autre chose. D’abord une remarque : même si le cortège parisien était imposant, la plupart des manifestants ont défilé dans les régions, souvent en nombre impressionnant, notamment dans des petites villes qui n’avaient pas vu cela depuis longtemps.
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La grève pour les retraites ou contre Macron ? – Journal du mardi 10 décembre 2019
La grève pour les retraites ou contre Macron ?
Alors que le mouvement de grève se poursuit et que des manifestations ont eu lieu un peu partout en France, la défiance d’une partie de la population à l’égard d’une grève menée par une minorité privilégiée n’empêche pas une majorité de Français d’éprouver de la sympathie pour le mouvement social. Résultat naturel de plus de deux ans de présidence Macron.
Didier Lallement : Shérif, fais-moi peur
En poste depuis le 21 mars, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, est contesté de toute part pour ses méthodes pour le moins rugueuses. Portrait d’un homme au centre de toutes les attentions.
Erik Tegnér bientôt exclu de LR pour délit d’opinion ?
Partisan affiché de l’union des droites, Erik Tegnér est dans le collimateur de certains cadres des Républicains. Alors qu’une procédure d’exclusion du jeune président de Racines d’avenir est en cours, le parti semble s’enferrer dans les querelles intestines.
L’actualité en bref
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Macron et les Français : le bras de fer – Le Samedi Politique avec Régis de Castelnau
Le 5 décembre, tout le monde est dans la rue pour affronter Emmanuel Macron. Face à la colère, le gouvernement se raidit et compte sur les forces de l’ordre pour se maintenir au pouvoir.
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Michel Collon sur les Gilets jaunes: « c’est un mouvement historique »
Sommet de l’Otan, grève massive contre la réforme des retraites et anniversaire des Gilets jaunes, autant de thèmes sur lesquels Sputnik revient avec le journaliste belge engagé, Michel Collon, directeur du site Investig’action.
Un entretien décapant.
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Bruxelles considère la réforme des retraites comme « nécessaire » et porteuse d' »espoir »
Selon le commissaire européen Thierry Breton, invité d’Europe 1 ce lundi 9 décembre, « tout le monde comprend la nécessité » de la réforme des retraites à Bruxelles.
Cramponnez-vous au bastingage, inspirez un grand coup, fléchissez les genoux, la surprise est totale : on apprend ce lundi 9 décembre que la Commission européenne est à bloc derrière la réforme des retraites. C’est ce que martèle sur Europe 1 le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton : « Vous savez, ici, tout le monde comprend la nécessité de cette réforme, évidemment« , assure-t-il depuis Bruxelles.
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Les gagnants de la confrontation
On ne connaîtra donc, au mieux, que le 11 décembre la sauce à laquelle le pouvoir se propose de manger les assujettis aux monopoles assurantiels de la sécurité sociale française. Édouard Philippe l'a enfin annoncé, le 6 décembre, à la sortie d'une réunion à l'Hôtel Matignon. On se situait au lendemain d'une journée massive de mobilisations syndicales au gré de 245 défilés, de paralysie des transports, de grève des écoles et d'anxiété des cotisants obligatoires de nos caisses de retraite.
Il paraît donc intéressant, aux yeux du chroniqueur, en cette grise matinée du surlendemain, de disséquer la communication distillée par le Premier ministre. Elle contenait en effet, une sorte de discret désaveu de l'attitude de son maître et seigneur, Jupiter en personne.