Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

social - Page 278

  • Acte 9 : les Gilets jaunes se mobilisent partout en France

    Acte 9 : les Gilets jaunes se mobilisent partout en France
    © ERIC GAILLARD Source: Reuters
    Des Gilets jaunes à Nice le 11 janvier.

    Les Gilets jaunes se rassemblent pour le neuvième acte de leur mobilisation ce 12 janvier. Paris et Bourges pourraient être les épicentres de cette nouvelle journée de rassemblements.

    Mise à jour automatique
    • Le groupe Facebook nommé «la France en colère» publie des images de la mobilisation à laquelle il a appelé à Bourges, dans le centre de la France. Priscillia Ludosky, une des figures des Gilets jaunes, est présente sur place, notamment.

    Selon BFM-TV, 24 personnes ont déjà été interpellées à 11h à Paris.

    A Pau, des Gilets jaunes manifestent portant 11 cercueils en hommage aux victimes de la mobilisation depuis le début du mouvement le 17 novembre.

    Des images postées par Aude Lancelin, la directrice de publication du Média, montrent le début de la mobilisation à Bourges où la place Seraucourt est investie par des dizaines de Gilets jaunes.

    Voir la suite et les photos

     

  • 67% des Français les plus modestes veulent que le mouvement des Gilets jaunes se poursuive

    67% des Français les plus modestes veulent que le mouvement des Gilets jaunes se poursuive
    © Benoit Tessier Source: Reuters
    Des Gilets jaunes occupent un rond-point à Nemours le 9 janvier (image d'illustration).

    Le mouvement des Gilets jaunes s'essouffle-t-il ? Alors qu'un sondage semble pointer un effet de ras-le-bol de la part des Français les plus aisés, ils sont plus des deux tiers des plus modestes à souhaiter que les manifestations continuent.

    Le soutien au mouvement des Gilets jaunes est-il en déclin ? C'est ce que semble montrer un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié le 10 janvier qui annonce que «près d'un Français sur deux souhaite désormais l'arrêt du mouvement». 

    Cependant, les chiffres avancés par ce sondage montrent également plus des deux tiers des Français aux revenus les plus modestes (67%) veulent pour leur part une poursuite du mouvement. Inversement, un peu moins des deux tiers des sondés les plus aisés (62%) souhaitent qu'il prenne fin. Le clivage social semble se répercuter sur l'échiquier politique : les soutiens de la France insoumise (LFI) sont à 78% pour la poursuite de la mobilisation et ce chiffre monte à 84% chez les électeurs du Rassemblement national (RN). Fait notable : ce chiffre est en hausse, puisqu'il était à 77% la semaine précédente.

    Par contre, les sympathisants du Parti socialiste (PS) se positionnent en défaveur de la poursuite des manifestations pour la première. Cette décote a été rapide : ils étaient seulement 33% dans ce cas le 3 janvier, ils sont aujourd'hui 55% selon ce nouveau sondage. Les marcheurs (LREM), sans surprise, sont pour leur part à 94% pour l'arrêt du mouvement.

    Sept Français sur dix (70%) jugent que le gouvernement porte «une grande responsabilité des violences» qui ont eu cours lors des dernières manifestations. Mais l'opposition n'est pas non plus épargnée, puisque, dans le même temps, 63% des sondés estiment qu'elle est responsable des violences. Quant aux forces de l'ordre, 51% des Français pensent qu'elles sont responsables des violences.

    Selon les tendances politiques, ces chiffres varient très amplement : 86% des sympathisants LFI jugent que le gouvernement est responsable de ces violences. Idem pour les sympathisants RN. Au contraire, les sympathisants LREM mettent en cause les Gilets jaunes qui sont responsables selon 95% d'entre eux.

    Manuel Bompard@mbompard

    Énorme intox des éditorialistes aux ordres. 60% soutiennent aujourd'hui le mouvement des . C'est 59% mi-décembre et 61% le premier janvier. Il n'y a aucune baisse mais au contraire un soutien constant et massif. 

    1 164 personnes parlent à ce sujet

    https://francais.rt.com/france/57754-67-francais-plus-modestes-veulent-mouvement-gilets-jaunes-poursuivent

  • Gilets jaunes : « La police s’est enfermée dans une logique d’escalade et d’affrontement »

    Le journaliste indépendant David Dufresne, spécialiste de la question du maintien de l’ordre dans la police, recense depuis début décembre. Il en a aujourd’hui 253, qu’il a tous notifiés, via Twitter, au ministère de l’Intérieur. Interview.

    […] On fait des effets d’annonces et dramatiser en annonçant un déploiement inouï de policiers – comme l’a fait Edouard Philippe lundi en annonçant 80.000 forces de l’ordre pour samedi –, on envoie des policiers au front qui ne sont absolument pas formés et entraînés au maintien de l’ordre. Ils ont l’habitude d’être gardiens de la paix, policier de l’anti-gang ou de la Brigade anti-criminalité (BAC). Ils viennent avec leur culture, leurs méthodes, leurs appréhensions, ils ne sont pas du tout préparés à se retrouver face à une foule de manifestants. […]

    Quelle serait, selon vous, la réponse policière proportionnée face aux manifestants violents, pour certains dotés de bombes artisanales ou autres ?

    Question insidieuse : aucun des blessés graves n’était porteur de menaces dont vous faites état. La question est, comme le dit un syndicat puissant de commissaires, de sortir du côté match de foot manifestants vs. policiers. C’est à l’arbitre – le politique – de donner une réponse proportionnée. Elle sera politique, sociale, économique. Pas répressive.

    Vos signalements ne concernent pas seulement des violences physiques.

    En effet. Certains portent sur des manquements potentiels à la déontologie. Briser le téléphone portable d’un manifestant qui filme n’est pas physiquement violent, mais ça reste illégal. Idem quand un policier arrache un gilet jaune. Ou quand les canons à eau visent, comme à Toulouse samedi dernier, des secouristes volontaires. […]

    Le problème, c’est qu’on a des chiffres extrêmement précis concernant les forces de l’ordre, mais pas concernant les manifestants. Les chiffres varient, on serait entre 1.200 et 1.700 blessés côté manifestants. Tout le monde n’est pas blessé au Flash-Ball bien sûr, mais ces chiffres sont considérables. L’omerta sur ces chiffres est tout proprement incompréhensible. […]

    Le Nouvel Obs

    http://www.fdesouche.com/1139707-gilets-jaunes-la-police-sest-enfermee-dans-une-logique-descalade-et-daffrontement

  • Macron estime que beaucoup de Français oublient le «sens de l'effort», l'opposition s'insurge

    Macron estime que beaucoup de Français oublient le «sens de l'effort», l'opposition s'insurge
    © POOL Source: Reuters
    Emmanuel Macron devant la galette des rois le 11 janvier à l'Elysée.

    A la veille de l'acte 9 des Gilets jaunes, Emmanuel Macron a tancé les nombreux Français qui «pensent qu'on peut obtenir sans qu'[un] effort soit apporté». Il a d'ailleurs fait une allusion à peine masquée aux Gilets jaunes.

    Emmanuel Macron a-t-il volontairement jeté de l'huile sur le feu avant les nouvelles manifestations des Gilets jaunes du 12 janvier ? La veille de l'acte 9, le président a ainsi déclaré, lors d'un point presse, devant les maîtres-boulangers réunis à l’Elysée pour la traditionnelle galette des rois : «Les troubles que notre société traverse sont parfois dus au fait que beaucoup trop de nos concitoyens pensent qu'on peut obtenir sans qu'[un] effort soit apporté.»

    «Parfois on a trop souvent oublié qu'à côté des droits de chacun dans la République – et notre République n'a rien à envier à beaucoup d'autres – il y a des devoirs», a poursuivi le chef de l'Etat. Précisant sa pensée, Emmanuel Macron a clairement adressé un message aux nombreux Français qu'il estime peu enclins à l'effort afin qu'ils s'engagent dans le travail : «S'il n'y a pas cet engagement, ce sens de l'effort, le fait que chaque citoyen apporte sa pierre à l'édifice par son travail, par son engagement au travail, notre pays ne pourra jamais pleinement recouvrer sa force, sa cohésion.»

    Une maladresse ? Apparemment non. En effet, les termes de «sens de l'effort» ont semble-t-il été calculés et assumés. Pour preuve, certains sur les réseaux sociaux ont remarqué que le community manager de l'Elysée avait préparé un hashtag «sens de l'effort»... avant de le supprimer, quelques instants plus tard. Par peur des réactions sur les réseaux sociaux ?

    Lire la suite

  • L’Affaire des Cagnottes, par Etienne Defay

    xtof-499aebf1-664e-4466-8c56-61654763a8a0-600x436.jpg

    Il aura fallu une volée de poings assénée sur un bouclier et sur un casque pour faire trembler les valeurs de la République. Il aura fallu un acte isolé lors de l’acte VIII pour susciter l’ire de Marianne.

    Pour un bref rappel des évènements, une poignée de mobiles tentait de contenir quelques Gilets jaunes sur un pont parisien samedi dernier. Arrive Christophe Dettinger dit « Le gitan de l’Essonne », ancien champion de France de boxe. En une poignée de secondes, il force les gendarmes à se replier à coups d’arguments solidement assénés. Deux jours plus tard, le boxeur se rend au commissariat du IVe arrondissement de Paris non sans avoir posté préalablement une vidéo expliquant son geste.

    Suite à cela, une cagnotte lancée sur le site Leetchi par des proches du boxeur a récolté plus de 100 000 euros en moins de 72 heures. Il n’en fallait pas plus pour susciter l’ire gouvernementale. Marlène Schiappa en tête qui a fustigé la tenue de cette cagnotte qui mettrait à mal pas moins que les valeurs de la République. A l’image des camions fous et des voitures tueuses, la cagnotte devient aujourd’hui contraire aux valeurs de la République. La secrétaire d’Etat à l’Egalité a ainsi demandé à ce que les donateurs de cette cagnotte soient identifiés… pour être sans doute punis. Quoiqu’il en soit, la cagnotte a été clôturée hier. Quand on sait que la fondatrice de Leetchi, Céline Lazorthes, est un soutien officiel de La République En Marche, on ne s’étonne plus de rien. Edouard Philippe voulait ficher les auteurs de violence en manif (un fichier qui existe déjà en passant), faudra-il ficher demain les donateurs de cagnottes ? A titre indicatif, celles ouvertes en soutien de Tarik Ramadan sont encore ouvertes…

    Le criminologue Xavier Raufer rappelait hier sur Boulevard Voltaire que près de 19 millions de Français étaient fichés. Une bonne occasion de passer la barre des 20.

    Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas ici de défendre Christophe Dettinger, ni cautionner les violences dans les manifestations, il s’agit surtout d’attirer l’œil sur le deux poids deux mesures permanent qui est à l’œuvre dans ce pays. On se rappelle avec effarement de l’avalanche de critiques qui s’étaient abattues sur les forces de l’ordre au moment de l’affaire Théo, on se rappelle avec effarement la prise de position ouvertement pro-Théo d’Emmanuel Macron à l’époque des faits. On se rappelle avec effarement cette époque où nous étions bien peu nombreux à défendre les forces de l’ordre.

    Forces de l’ordre bien protégées, puisque certains politiques à l’instar du président de la Région PACA, Renaud Muselier, ont ouvert en réaction une cagnotte pour les forces de l’ordre qui n’en demandaient pas temps. Ainsi, plutôt que de payer les millions d’heures supplémentaires en souffrance des policiers, on ouvre des cagnottes pour leur donner l’aumône.

    Mais Christophe Dettinger n’est pas Théo Luhaka, aussi il ne mérite aucune compassion, à l’image des Gilets jaunes qui font l’objet d’un discours de fermeté jamais entendu concernant les banlieues de Seine-Saint-Denis ou d’ailleurs. Vous l’avez bien compris, le principal objectif n’est pas votre sécurité mais la viabilité d’un gouvernement aux abois dont le quinquennat est mort-né. « La République gouverne mal mais se défend bien », l’adage n’a jamais été autant d’actualité.

    Etienne Defay

    Article paru danPrésent daté du 09 janvier 2019

    https://fr.novopress.info/213180/laffaire-des-cagnottes-par-etienne-defay/

  • Gilets Jaunes : un acte IX décentralisé ? – Journal du vendredi 11 janvier 2018

     

    Social / Gilets Jaunes : un acte IX décentralisé ?

    Et c’est reparti pour un tour ! Déjà plus de deux mois après la première mobilisation, les Gilets Jaunes vont à nouveau battre le pavé samedi… avec des manifestations à Paris, Toulouse mais aussi Bourges où de nombreux contestataires ont décidé de se rendre.

    Société / Immobilier : le coût du logement au coeur de la crise

    Alors que les manifestations contre la fiscalité et pour le pouvoir d’achat se multiplient, la question du coût du logement passe à la trappe… et pourtant, l’augmentation des loyers et l’incapacité d’accéder à la propriété participent à l’appauvrissement des foyers.

    Economie / Arnaques au consommateur : Coucou c’est le plombier !

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-un-acte-ix-en-parti-decentralise-journal-du-vendredi-11-janvier-2018

  • Gilets Jaunes : un débat national qui tourne au fiasco – Journal du jeudi 10 janvier 2019

     

    Social / Gilets Jaunes : un débat national qui tourne au fiasco

    Le débat national voulu par Emmanuel Macron pour apaiser la colère des Gilets Jaunes tourne au fiasco avant même d’avoir débuté. Outre la démission de Chantal Jouanno de l’équipe d’organisation des échanges… c’est la défiance des français qui pourrait rendre le dialogue impossible.

    Politique / Debout la France met le cap sur Bruxelles

    Mercredi, Nicolas Dupont-Aignan a présenté son QG de campagne pour les élections européennes de mai prochain. L’occasion d’expliquer son programme de reconquête de la souveraineté en pleine crise des Gilets Jaunes.

    Environnement / La biodiversité en danger de mort

    L’actualité en bref

  • Les gilets jaunes et le débat national – Quelques réflexions supplémentaires

     

    Le mouvement des gilets jaunes s’est maintenu, quelles que soient les variations du nombre de participants, au-delà de la « trêve des confiseurs. » Il n’y a que le gouvernement pour en être surpris: tant que les causes subsisteront, le mouvement persistera. Or il n’y a pas eu jusqu’ici de réponse sérieuse aux préoccupations exprimées par les gilets jaunes, et bien au contraire. Le gouvernement est certes désemparé. Mais il est visible qui cherche à esquiver et il ne cache pas qu’il maintient ses projets, aussi éloignés soit-il de l’attente sociale exprimée par le mouvement. Pire encore : alors que les gilets jaunes sont des personnes de catégories moyennes qui arrivent difficilement à vivre, et qui demandent que cesse le matraquage fiscal, le gouvernement s’occupe des SDF et des chômeurs, catégories toute différentes qui vivent, elles, des aides sociales. À moyen terme cela veut dire que l’on ponctionnera encore davantage les classes moyennes, c’est-à-dire que l’on fera l’inverse de ce qui est demandé… Peut-on dès lors être surpris de la persistance du mouvement ? Jupiter (le vrai) rend fous ceux qu’il veut perdre. L’on notera au passage que ce gouvernement et les technocrates qui le soutiennent sont non des êtres supérieurs comme ils essayent de le faire croire, mais des amateurs qui n’ont aucune idée de la réalité sociale et du terrain qu’ils ne connaissent que depuis les fenêtres de l’ENA .

    Pour écarter les réformes qu’il ne veut pas faire, notamment une grande réforme de la fiscalité, le gouvernement tente de détourner l’attention vers les casseurs. Effectivement, des casseurs ont tenté de profiter de l’effervescence causée par le mouvement des gilets jaunes soit dans un but d’anarchie (destruction, attaques contre les forces de l’ordre ou contre des bâtiments, vandalisme) soit dans un but de pillage et de vol. Le gouvernement, soutenu par sa majorité de rencontre où se trouvent pas mal d’anciens ( ?) socialistes jusqu’ici partisans du laxisme, s’en est servi, s’en sert et s’en servira pour discréditer le mouvement des gilets jaunes, composé en général de gens pacifiques.

    Il a déjà existé une loi anticasseurs après les événements de mai 1968, et l’une des premières mesures de la gauche, après son arrivée au pouvoir en 1981, a été de l’abroger. L’on pense au vieil adage « tous les républicains ne sont pas des bandits, et tous les bandits sont républicains. » La pseudo-droite, quand elle est revenue au pouvoir, n’a pas fait mieux, puisque, fidèle à l’effet de cliquet (ce que la gauche a gagné, on ne le remet pas en cause) n’a pas rétabli cette loi. Depuis lors les gouvernements, quels qu’ils soient, tolèrent l’irruption des casseurs. Ce sont les contribuables qui payent !

    Entendu en substance de la bouche un officier de police : « en cas de troubles au public, notre tâche est d’abord de rétablir la circulation normale. Notre rôle n’est pas prioritairement de procéder à des interpellations. » Ce genre de consignes explique que les casseurs bénéficient d’une large impunité et reviennent à chaque fois.

    Ajoutons à cela le « syndrome » de Malik Oussekine, un manifestant dialysé (exotique au surplus) qui était décédé à la suite d’une manifestation, ce qui avait provoqué de nouveaux mouvements de désordres. Comme l’un des ministres de l’époque, plus déterminé que ceux de maintenant, l’avait dit à propos du père de l’individu : «  si j’avais un fils dialysé, je ne laisserais pas faire le c… dans les manifestations. » Ce décès a entraîné un amollissement de la réaction policière. Paradoxalement les manifestants classiques ou convenables, comme ceux de la manif pour tous, on beaucoup plus à craindre de la part des forces de l’ordre qui, dans leur cas, savent qu’il n’y aura guère de débordements, que les casseurs et les violents qui savent qu’ils bénéficieront d’une large impunité.

    L’on ne peut donc que se réjouir de voir le gouvernement agir enfin contre les casseurs, à condition cependant qu’il n’en profite pas pour les amalgamer avec les vrais manifestants ou pour détourner l’attention des sujets qui fâchent. L’on observera cependant les délais de la remise en route d’une législation qui aurait dû être rétablie depuis longtemps. Gouverner c’est prévoir, et il vaut mieux ne pas avoir à traiter les dossiers à chaud. Ceux qui ont abrogé la précédente loi et qui ont appelé au laxisme doivent faire leur mea culpa, et leur aveuglement les rend indignes de diriger.

    Illustration immédiate : une proposition de loi anticasseurs allant dans le bon sens a été votée récemment par le Sénat, mais, comme c’était avant les manifestations de la fin 2018, le gouvernement a refusé de la soutenir ! Belle illustration de son sens de l’intérêt national, de la réalité de ses convictions et de sa compréhension de la situation ! Plutôt que de se greffer sur cette proposition déjà votée par une des assemblées, le gouvernement veut désormais reprendre toute la procédure législative à la base ce qui implique des délais. Il annonce une loi qui, dans le meilleur des cas, verra le jour dans un mois et demi, alors que les manifestations vont avoir lieu dans quelques jours ! L’idée de faire prendre en urgence une loi en deux articles remettant en vigueur l’ancienne loi anticasseurs, et de proclamer l’état d’urgence en attendant, ne semble même pas avoir été envisagée. Bref, c’est encore un « enfumage. »

    L’on remarque au passage l’amateurisme des dirigeants : par exemple le Premier Ministre a prétendu que l’État veut désormais faire payer les casseurs plutôt que les contribuables. C’est très justifié, mais le dispositif légal existe déjà en droit de la responsabilité (« tout fait de l’homme qui cause un préjudice à autrui l’oblige à réparer »). Il ne fonctionne pas à cause du laxisme des pouvoirs publics, qui ne se sont pas souciés jusqu’ici d’arrêter et de poursuivre systématiquement les casseurs, notamment pour leur faire payer des réparations. Gageons qu’un de ces jours le gouvernement s’apercevra aussi que la juste répression est gênée par l’existence de juges de gauche qui ont noyauté la magistrature (le « mur des c… » en est une illustration pénible et jusqu’ici impunie). Malheur aux gens qui maudissent des effets de causes qu’ils vénèrent. Comme les poissons pourrissent par la tête, libéraux et socialistes pèchent d’abord par leurs idées fausses, dont le désordre n’est que la traduction pratique.

    À côté de ce premier contre-feu, la lutte tardive et limitée contre les casseurs, le gouvernement en allume un second : le grand débat national. L’on ne sait pas vraiment comment l’organiser (l’on remarque seulement que la personne que le gouvernement avait chargée de mener le débat devait être largement rémunérée, ce qui montre que la portée des critiques contre les facilités que s’octroie l’ « establishment » n’a pas été comprise). Il convient, sans illusion sur l’efficacité immédiate, de participer dans les instances officielles, mais aussi en dehors de ce grand débat ou déballage : faire connaître nos idées, faire réfléchir…

    Par ailleurs l’on sait déjà que certains sujets – la peine de mort, l’IVG, les lois Taubira, l’immigration – seront tabous… Ceux qui veulent que ce débat ait quelque utilité ne doivent bien évidemment tenir aucun compte de ces limitations que le gouvernement prétend imposer à la discussion. Un grand nombre de Français, gilets jaunes et au-delà, veulent que l’on discute de l’immigration, et on en discutera, même s’il faut aller occuper des ronds-points le samedi pour l’obtenir…

    L’on ne doit pas non plus perdre de vue la perspective des élections européennes. À cette occasion les défenseurs de la nation et ceux du pays réel doivent infliger une sévère correction par les urnes – aux cosmopolites, aux technocrates et aux fédéralistes européens, bradeurs de l’indépendance et de l’identité nationales… Curieusement, les partisans d’une Europe des nations sont plus proches les uns des autres que jamais : avec les Hongrois, les Italiens, et maintenant les Allemands les Espagnols, ainsi que tous les autres européens qui désirent, dans un continent en paix et en amitié, maintenir l’originalité de leur nation, l’on aperçoit la possibilité de combattre les utopies uniformisatrice et des oligarchies financières et cosmopolites qui les soutiennent. Il faut que les Français soient au rendez-vous.

    Une petite réflexion encore: parmi les saccages récents, il en est un qui mérite un sort particulier car il ne fait de peine qu’aux partisans de la guerre contre l’automobile, à savoir la dégradation des radars. En effet, ces dispositifs ont avant tout pour but de remplir les caisses de l’État. Dans un esprit punitif qui ne l’a jamais quitté, le gouvernement annonce que les contribuables paieront la remise en ordre desdits radars. Il nous semble qu’une revendication devrait être le non-remplacement de la plupart des radars et la mise sous contrôle des maires du petit nombre subsistant, qu’ils décideraient d’implanter aux endroits réellement dangereux. En aucun cas des radars ne seraient installés pour fournir des ressources à l’État verbalisateur.

    Enfin il ne faut pas relâcher la vigilance : alors même que son attention devrait être retenue ailleurs, le gouvernement envisage de modifier la loi de séparation de 1905. Sans être aucunement partisan de la laïcité – la nature a horreur du vide – nous devons être vigilants pour empêcher toute modification de cette loi qui ouvrirait des brèches en faveur d’un financement ou de facilités administratives accordée à l’Islam. L’Islam reste une religion étrangère à notre continent et hostile aux bases chrétiennes et naturelles de notre civilisation, et il n’y a pas et il ne doit pas y avoir d’Islam de France. Nous proposons que tous les ans un hommage national soit rendu à la mémoire de Charles Martel et de la victoire de Poitiers !

    François Marceron

    https://www.medias-presse.info/les-gilets-jaunes-et-le-debat-national-quelques-reflexions-supplementaires/103483/

  • Le Journal de la Réplique du 09/01/19 avec Jean-Yves Camus : les Gilets Jaunes à la loupe

    Pour ce numéro du « Journal de la Réplique », Pierre Henri et Arnaud Menu reçoivent le politologue spécialiste des radicalismes Jean-Yves Camus. Ils évoquent l’évolution du mouvement des Gilets Jaunes, sa sociologie, son aspect géographique, sa différence avec Mai 68. Ils parlent aussi du consentement à l’impôt, du référendum d’initiative citoyenne et des élections européennes.

  • Gilets jaunes : 12 personnes ont perdu un œil, 4 ont perdu une main

    Gilets jaunes : 12 personnes ont perdu un œil, 4 ont perdu une main

    Le LBD 40 (lanceur de balles de calibre 40 mm), la nouvelle arme à la mode pour le maintien de l’ordre, a remplacé le “Flash Ball”. Il est plus puissant (il porte plus loin) et il est plus précis.

    Jim venait de l’île d’Oléron, avec sa femme, pour participer à la manifestation du 8 décembre à Bordeaux.

    « On ne connaissait pas la ville. On a essayé de partir par les petites rues mais les policiers en civil bloquaient et nous tiraient dessus. J’ai voulu protéger ma femme. Après… Je ne me souviens plus de rien ».

    Il a été victime d’un tir de LBD 40 au visage et a perdu un œil tandis que l’autre a perdu en acuité.

    « On m’a fait une piqûre d’adrénaline. Je me rends compte que j’ai failli y passer. Je me suis réveillé le dimanche. J’ai 15 fractures au visage et désormais, j’ai une plaque en titane sur le côté droit ». « J’ai la rage. Je suis un ancien para. Si l’on vise la tête, c’est que l’on a des ordres ! 220 joules en pleine tête, ce n’est pas anodin. C’est pour faire peur aux autres. Qui radicalise l’autre ? Vous savez, tous les proches des victimes sont très en colère. Il faut changer la politique de maintien de l’ordre ».

    Selon Reflets, c’est voulu :

    Au cours de chacune des manifestation que nous avons suivies depuis le 8 décembre, le processus se répète : les manifestants marchent dans le calme. Soudain, les forces de l’ordre organisent une nasse. Enferment les manifestants dans un périmètre restreint pendant une demi-heure ou une heure. La tension monte, les forces de l’ordre tirent des gaz lacrymogènes, la tension monte encore d’un cran, les affrontements deviennent plus violents, la police riposte avec des grenades de désencerclement et des tirs de LBD 40. Il ne s’agit pas de prendre parti dans un match qui opposerait les gilets jaunes aux forces de l’ordre, mais de dresser un constat objectif, basé sur une observation in situ. A chaque fois que la police a nassé sans raison apparente les manifestants, cela a dégénéré. Ce fut le cas par exemple lors de l’Acte VIII quand la police a soudain stoppé la manifestation au niveau du musée d’Orsay et de la passerelle Léopold-Sédar-Senghor. Jusque là, il n’y avait pas eu d’affrontements. A de très nombreuses reprises, l’usage des grenades de désencerclement ou les tirs de LBD étaient inutiles, la sécurité des forces de l’ordre n’étant pas mise en cause. Rien en tout cas qui ne pouvait se régler avec du gaz lacrymogène.

    Selon Me Pichon

    Le fait est que des effectifs de la BAC et de la BRI, dont ce n’est pas la mission première, sont mobilisés en maintien de l’ordre et se lâchent littéralement parce qu’ils se sentent couverts par la hiérarchie.

    Et il ajoute :

    l’usage n’est pas proportionné et les règles d’utilisation en la matière sont très strictes. J’ai des dizaines de témoignages précis et circonstanciés de personnes qui se sont fait tirer dans le dos par des policiers de la BAC ainsi que de la DOPC de la Préfecture.

    https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-12-personnes-ont-perdu-un-oeil-4-ont-perdu-une-main/