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social - Page 345

  • Grève de la SNCF : totalement illicite, par Francis Bergeron

    sncf_Present-9077_Chard.jpgL’aveu d’un dirigeant syndical

    Certes le droit de grève est inscrit dans la Constitution. La possibilité de cesser collectivement le travail dans le cadre d’un conflit social est un droit. Et il n’y a pas de raisons particulières pour le remettre en cause.

    En revanche la grève ne saurait créer une désorganisation anormale de l’entreprise. Toute la jurisprudence nous dit que « des débrayages répétés ne constituent pas un abus du droit de grève », sous réserve « qu’ils n’ont pas pour objet la désorganisation concertée de l’entreprise » (Cour de cassation, chambre sociale, 10 juillet 1991).

    La grève par intermittence qui a commencé ce 22 mars 2018 et qui se poursuivra au moins jusqu’à fin juin à la SNCF est-elle licite ? Ou constitue-t-elle un abus de ce droit ?

    Les juristes, les avocats, auraient pu en débattre pendant des mois, sans se mettre d’accord. Oui mais voilà : un responsable de la CGT de la gare de Lyon a vendu la mèche. Ce syndicaliste à la dialectique défaillante – ou plus certainement à l’intelligence limitée, comme souvent dans cette organisation – a envoyé aux adhérents de la CGT Paris-Gare de Lyon un message annonçant noir sur blanc que les cheminots ne « s’interdiront rien pour faire plier le gouvernement ». « Seul un rapport de force extrêmement fort les fera plier. » « Une grève deux jours sur cinq du 3 avril au 28 juin (…) permet de désorganiser fortement le plan de transport et les travaux. »

    Cela, la CGT n’a pas le droit de le dire, et encore moins de l’écrire. C’est tout simplement l’aveu que ce type de grève a été choisi uniquement parce qu’il constitue un moyen de désorganiser l’entreprise, de saboter l’activité pendant les trois mois de sa durée, tout en prétendant n’avoir fait grève que deux jours par semaine, et entendant être payé les trois jours suivants.

    Désorganiser la production

    Sans être conscient d’avoir commis une boulette par ses propos, le chef syndicaliste cégétiste, le dénommé Bérenger Cernon, enfonce le clou : « Si jamais nous voyons que ces deux jours ne suffisent pas à désorganiser la production, alors nous pourrons toujours durcir le ton. »

    Bérenger Cernon apporte ainsi sur un plateau sa propre tête à la direction de la SNCF et au gouvernement.

    Il faut « désorganiser fortement le plan de transport et les travaux », ajoute le message de la fédération CGT. « Le mouvement sera INGERABLE. »

    Faites-le taire ! se disait sans doute l’état-major cégétiste, bien trop habile et habitué de la parole publique pour commettre une telle erreur de propos.

    Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, ne s’est pas privé de fustiger cet aveu public d’une pratique de grève illicite : « Ça n’est pas la SNCF, ce n’est par les cheminots, ce n’est pas le service public », s’est-il indigné sur une station de radio.

    On ne sait pas encore si le gouvernement adoptera une attitude forte, ou s’il cédera. Gageons qu’il ne cédera pas, ne serait que parce que céder ici, en rase campagne, aux revendications des cheminots, ce sera comme sonner la fin des réformes, et pas seulement de cette réforme-là.

    « Il est hors de question que nous perdions ce combat », éructait mercredi un meneur. Mais le gouvernement peut en dire autant : « Hors de question que nous perdions ce combat », car tout renoncement à cause de la rue mettrait aussi un terme définitif – ou au moins à vue humaine – au réformisme de Macron et de son équipe.

    Francis Bergeron

    Article repris du quotidien Présent 

    https://fr.novopress.info/

  • Faire échec aux dirigeants staliniens de la CGT

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    Le 17 mars, un ami et lecteur de longue date de L'Insolent, faisait part de sa préoccupation. Il s'inquiétait de la date de la conférence que je donnerai, quoiqu'il arrive, si Dieu nous prête vie, le jeudi 22 mars, alors que, m'écrit-il, "plus aucun métro ne marchera."(1)

    Il me donnait comme référence le lien d'un site, bien significatif de l'atmosphère, "Vos nouvelles du Val d’Oise". La page d'accueil, non datée, diffuse l'anticipation qui avait circulé les jours précédents : "Pas de RER ni de métro, jeudi 22 mars. Grève SNCF du jeudi 22 mars : les conducteurs de RER et du métro s’associent avec les grévistes de la SNCF".(2)⇓

    Votre serviteur et chroniqueur répond d’abord qu'on verra bien… Si ne nous sommes que quatre, nous n’en mourrons pas… J’apporterai un jeu de cartes… La salle est réservée et elle ne nous coûte rien.

    D’autre part l'avenir n'appartient qu'à Dieu, pas aux directions du parti communiste, de la CGT et de la prétendue France insoumise. La rumeur de cette grève à la RATP est propagée par la CGT et ses amis dans les médias. Cela crée un climat. "La" grève est supposée tout paralyser. On se rapproche mythiquement de la "grève générale".

    Cependant l'annonce de ce blocage me semble un peu contradictoire avec :

    1° Les dates de la grève perlée décidée le 15 mars, par la réunion de l’Intersyndicale. Cela commence le 3 avril et cela promet de durer jusqu'au 28 juin. Merci pour les 5 millions d'usagers quotidiens du transport ferroviaire.

    2° La manif elle-même des syndicats : comment les manifestants vont-ils se déplacer ?

    Nous devrions moins focaliser, à propos de ce sujet, sur les divisions entre centrales syndicales. Les quatre principales représentées au sein de la SNCF font, en réalité, et en ce moment, front commun.(3)⇓

    Elles sont poussées par une base qui souhaite à 93 % enrayer les perspectives du rapport Spinetta.(4)⇓

    Or, désormais cette base très large est devenue, du fait même de son élargissement, moins "révolutionnaire" que "conservatrice des avantages acquis". Le premier syndicat français n'est plus la CGT, devancée par la CFDT, talonnée par l'UNSA.

    Au sein de la CGT elle-même, Martinez n'a pris les rênes de l'organisation qu'au prix d'une manœuvre obscure qui ressemblait fort à une opération des staliniens contre les réformistes.(5)⇓

    Aujourd'hui c'est précisément au sein du syndicalisme SNCF que se situe la principale force d'opposition à la ligne jusqu'au boutiste et politisée, de Martinez et de son appareil. Rappelons par exemple que Martinez s'est, par ses prises de position très politiques, assez clairement éloigné de la tradition de la CGT, même sous contrôle communiste.

    Laurent Brun secrétaire général de la CGT cheminots, plaide surtout, de son côté, pour que soit mis en avant son "rapport sur le développement du service public ferroviaire" concocté comme contre-projet conservateur du "monopole d'État".

    Soulignons ici que le même Laurent Brun lors du 51e congrès de la CGT, en avril 2016 à Marseille, avait tenu à la tribune un discours fidèle aux positions d’ouverture relative des deux précédents secrétaires généraux, Louis Viannet et Bernard Thibault. Il avait été l'un des rares à mettre en garde contre la grève générale à tous crins.

    Le congrès avait intronisé Martinez, qui avait fait siffler ces positions par ses partisans.

    Un des enjeux de la confrontation entre la réforme gouvernementale et les appareils syndicaux se situe à ce point précis.

    Il faut donc bel et bien en finir avec le legs stalinien du prétendu modèle hexagonal.

    Si l'on veut détruire Carthage, on ne doit pas céder devant son chantage.

    JG Malliarakis 

    Lien FB de l'insolent

    Apostilles

    1. dans le cadre de l'Institut d'Histoire sociale.
    2. cf. Vos Nouvelles du Val d’Oise 
    3. cf. Chronique des événements courants sur le site de l'Institut d'Histoire sociale. 
    4. cf. la Mobilettre de Gilles Dansart, spécialiste indépendant de référence pour l'actualité ferroviaire et des transports. 
    5. cf. "CGT : Quelques questions sur l'affaire Le Paon" Chronique des événements courants du 17 août 2015.

    http://www.insolent.fr/

  • Un entretien avec Pierre Debray : « Construire l'arche qui permettrait aux Français de survivre au déluge des barbaries »

    Nous avons achevé hier la publication de l'étude magistrale de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000. On s'y reportera avec profit en utilisant les vingt-six liens ci-dessous. A l'issue de la parution de cette étude, Pierre Debray avait encore donné à Je Suis Français un entretien complémentaire et conclusif. Nous le publions en deux parties, c'est à dire aujourd'hui et demain mercredi.  LFAR

    Je Suis Français : Pourquoi avez-vous attendu si longtemps pour rédiger un texte qu'annonçaient déjà vos articles de la fin des années cinquante ?

    Debray : Une réunion de famille me fit rencontrer, à cette époque, le patron de R.V.I., l'un des principaux dirigeants de Renault. Je lui expliquai que, d'ici une vingtaine d'années, son entreprise serait en situation de faillite. Il me prit pour un fou. Comment aurait-il pu réagir autrement ? Son carnet de commandes était rempli, au moins pour dix-huit mois. La suite devrait pourtant confirmer mon diagnostic. Il est toujours dangereux d'avoir raison trop tôt, surtout quand on ne maîtrise pas les instruments de technique économique qui auraient permis de fournir des arguments capables de convaincre.

    Vous n'êtes pas un économiste de métier.

    De métier je suis historien, encore qu'on ne puisse faire sérieusement de l'histoire, de nos jours, si l'on n'est pas un peu économiste et sociologue. J'ai eu la chance de rencontrer un homme extraordinaire, que je tiens pour le premier économiste de France, bien avant M. Barre, qui n'est, au mieux, que le meilleur auteur de manuel : Alfred Sauvy.

    Un homme de gauche.

    Debray : Sentimentalement, mais libéré de toute idéologie « libérale » ou « socialiste ». Un esprit libre. Au départ, je me contentais de tirer les conséquences de l'évolution technologique. Dès les années cinquante, on savait que l'automation allait bouleverser la production industrielle et même les services administratifs. Du moment que les responsables politiques et économiques n'en tenaient pas compte, il était facile de prédire la crise. Néanmoins Sauvy m'a fourni l'explication du processus et surtout il m'a montré comment les mentalités constituaient l'obstacle principal. Il suffit d'interroger les gens. Ils sont persuadés que s'il a du chômage c'est que la durée du travail est trop longue. Aussi convient-il de la réduire afin d'embaucher. Or c'est le contraire qui est vrai. Plus la durée du travail est longue, moins il y a de chômeurs.

    Cela commence à se savoir.

    L'expérience des 39 heures n'a pas été inutile, de ce point de vue. Mais il est encore plus difficile de faire comprendre à l'opinion qu'il faut enrichir les riches si l'on veut empêcher les pauvres de s'appauvrir. Pourtant les statistiques américaines démontrent que le niveau de vie des plus défavorisés a augmenté alors que l'écart se creusait entre les revenus les plus élevés et les autres. En d’autres termes, réduire l'écart entre les revenus, au nom de la justice sociale, rend plus pauvres les pauvres.

    C'est le phénomène de la « nouvelle pauvreté ».

    Exactement. Le luxe est créateur d'emplois. Réduisez-le et vous ne pourrez fournir du travail aux ouvriers chassés des usines par le progrès technique. Il faut donc augmenter et non diminuer artificiel­lement, par des prélèvements fiscaux, le nombre de ménages susceptibles de se livrer à des dépenses somptuaires.

    L'égalitarisme démocrati­que est donc la cause véritable du chômage ?

    Cela se démontre, mathématiquement. Sauvy a donné une formulation rigoureuse de ce qu'il nomme l'effet de déversement.

    Vous proposez l'abolition de l'impôt sur le revenu. Les socialistes l'ont déjà réduit.

    Ils l'ont réduit de façon uniforme. Ce qui est une forme de relance par la consommation extrêmement dangereuse. La réduction doit d'abord favoriser les hauts revenus, qui utiliseraient l'argent que ne leur prendrait pas le fisc soit pour investir soit à des dépenses somptuaires. Ce qui, dans l'un et l'autre cas, aboutirait à des créations d'emploi.

    De même vous proposez qu'on ne verse plus d'allocations chômage mais que l'on utilise l'argent pour employer les chômeurs à des travaux d'intérêt public. Vous allez pénaliser les entreprises.

    Pas du tout. Il y a des travaux dont nul ne conteste la néces­sité mais que l'on n'exécute pas faute d'argent. Or nous disposons d'une force de travail inutilisée. Il convient de confier ces travaux à des entrepri­ses, qui embaucheront des chômeurs, les collectivités locales les finançant grâce aux allocations qui auraient été versées de toutes façons et elles percevront les cotisations sociales. Personne n'y perdra rien : ni la collectivité, qui aurait payé des gens à ne rien faire, ni la sécurité sociale qui n'aurait pas reçu, de toutes façons, de cotisation. Si les travaux sont bien choisis, ils favoriseront la reprise économique donc la création d'emplois définitifs. Cette proposition n'a rien d'utopique. Elle a été formulée, de façon moins précise, par le maire de Nîmes.

    Les fameux TUC ?

    Les TUC sont généralement un moyen d'occuper les jeunes à des tâches non rentables et en dehors du cadre normal qui est l'entreprise. Comme nous l'avons constaté pour la réduction de l'impôt sur le revenu, les socialistes cultivent l'art de pervertir les bonnes idées.

    On peut discuter vos propositions. Elles ont du moins le mérite de poser exactement le problème. Les fonctionnaires du Plan admettent la fatalité du chômage, liée au fait que l'homme est chassé de l'usine par la machine. Vous partez par contre d'une remarque de bon sens : ce n'est pas le travail qui manque mais l'argent pour le payer. Il faut donc éviter de gaspiller l'argent en entretenant des gens à ne rien faire.

    L'Etat entretient des parasites qui coûtent très cher car ils sont bien payés et encore n'est-ce que demi mal quand ils sont payés à ne rien faire, ce qui est le cas d'un certain nombre de «chercheurs» du CNRS. Quand ils s'occupent, c'est à empêcher les autres de travailler.

    La nouvelle lutte des classes oppose, selon vous, le peuple fainéant au peuple travailleur.

    La décentralisation à la socialiste aboutit à doubler les parasites d'Etat de parasites régionaux, départementaux et communaux. Toujours cet art de pervertir les idées justes.   (A paraître demain : suite et fin de cet entretien) 

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

    I     II     III     IV     V     VI     VII     VIII    IX     X    XI     XII     XIII     XIV     

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le député Ménard interroge le ministre de la Culture sur l'arrêté qui met en danger le Puy-du-Fou

    6a00d83451619c69e201b8d2e2fbcb970c-800wi.jpgEmmanuelle Ménard, député de l’Hérault, a écrit au ministre de la Culture, madame Françoise Nyssen : 

    "Madame le ministre,

    Le 25 janvier 2018, vous avez signé un arrêté pris en application du décret n° 2017-1049 du 10 mai 2017 relatif à la participation d'amateurs à des représentations d'une œuvre de l'esprit dans un cadre lucratif. À l’origine, cette démarche voulait protéger les « artistes salariés », le statut des amateurs et aussi celui des employeurs qui pouvaient être accusés d’employer des travailleurs clandestins tandis que les amateurs n’exerçaient que leur passion.

    Pourtant, cette mesure est loin de protéger ces amateurs et les spectacles qu’ils contribuent à animer. Plusieurs spectacles sont directement menacés. Par exemple, les quinze reproductions estivales de la bataille de Castillon (dernière bataille de la guerre de Cent ans) avec ses 400 bénévoles en Gironde, les quinze autres représentations par été du « spectacle historique du château de Saint-Fargeau » dans l’Yonne, ou encore le Puy du Fou qui a recours à 4 000 bénévoles.

    Madame le ministre, j’aimerais attirer votre attention sur ces amateurs qui participent à la vitalité économique des territoires, à la sauvegarde du patrimoine et à la renommée de la France. Le Puy du Fou est un exemple international, il a d’ailleurs reçu six récompenses mondiales et européennes. Il est un acteur économique unique : en 2015, les retombées économiques ont été estimées à 145 millions d’euros. Or l’existence de ce parc est conditionnée à la présence de ses bénévoles amateurs.

    Madame le ministre, les amateurs qui participent à ces spectacles ne sont pas des travailleurs clandestins ou exploités. Ils acceptent librement les contraintes qui leur sont imposées. En votre qualité de ministre de la Culture, je vous demande d’aider ces structures qui participent à la valorisation du patrimoine Français en organisant une règlementation plus souple de l’activité des amateurs dans le spectacle vivant."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/03/le-d%C3%A9put%C3%A9-m%C3%A9nard-interroge-le-ministre-de-la-culture-sur-larr%C3%AAt%C3%A9-qui-met-en-danger-le-puy-du-fou.html

  • Les retraités contre Macron - Journal du Jeudi 15 Mars 2018

  • La France, vice-championne d’Europe des emplois précaires

    L’OCDE a publié via Eurostat la part des emplois précaires dans les 28 pays de l’Union Européenne, la moyenne étant de 2,3 %. La France occupe une peu glorieuse 2e place, derrière la Croatie.

    – Pays à plus de 5 % d’emplois précaires : Croatie (8,4 %)

    – Pays à plus de 4 % d’emplois précaires : France (4,8 %), Espagne (4,7 %), Pologne (4,5 %), Slovénie (4,5 %) et Finlande (4,4 %).

    – Pays à plus de 3 % d’emplois précaires : Suède (3,7 %), Belgique (3,5 %), Italie (3,2 %) et Portugal (3,2 %).

    – Pays à plus de 2 % d’emplois précaires : Slovaquie (2,3 %) et Hongrie (2,2 %).

    – Pays à plus de 1 % d’emplois précaires : Danemark (1,9 %), Grèce (1,6 %), Luxembourg (1,5 %), Lettonie (1,5 %), Estonie (1,2 %), Malte (1,2 %), Pays-Bas (1,1 %) et Autriche (1 %).

    – Pays à moins de 1 % d’emplois précaires : Lituanie (0,9 %), Bulgarie (0,7 %), Chypre (0,7 %), Irlande (0,7 %), Allemagne (0,5 %), Tchéquie (0,4 %), Royaume-Uni (0,4 %) et Roumanie (0,2 %).

    A noter le faible score de l’Allemagne et du Royaume-Uni, en total contradiction avec les descriptions du marché du travail faite dans les médias. L’une des deux parties nous prend pour des jambons. Reste à savoir qui. Il est intéressant de noter que le site syndicaliste internationalIndustriall a une toute autre vision du travail précaire et donne les chiffres suivants à l’échelle mondiale dans un document daté du 24 mai 2016 :

    – Plus de 90 % d’emplois précaires : Pérou, Bolivie, Sénégal, Mali, Cameroun, Ouganda, Mozambique, Pakistan, Inde, Chine et Cambodge.

    – Plus de 75 % d’emplois précaires : République Dominicaine, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Equateur, Maroc, Algérie, Ghana, Zambie, Vietnam, Philippines et Indonésie.

    – Plus de 50 % d’emplois précaires : Mexique, Panama, Colombie, Brésil, Paraguay, Chili, Argentine, Finlande, Egypte, Namibie, Botswana, Mongolie et Sri Lanka.

    – Plus de 25 % d’emplois précaires : Canada, Irlande, Portugal, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Roumanie, Turquie, Irak et Afrique du Sud.

    – Moins de 25 % d’emplois précaires : Etats-Unis, Costa Rica, Islande, Royaume-Uni, Norvège, Suède, Belgique, Luxembourg, Suisse, Autriche, Hongrie, Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Russie, Japon et Australie.

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/la-france-vice-championne-deurope-des-emplois-precaires/88047/

  • Le Bastion social : des « zadistes » conséquents par Xavier EMAN

     

    Bastion-GUD.jpg

    Il existe, dans les milieux identitaires, anti-mondialistes « de droite », écolo-patriotes et nationalistes-révolutionnaires un intérêt – légitime – voire une fascination – ambiguë parfois – pour l’extrême gauche radicale, ses actions et réalisations, de Notre-Dame-des-Landes au barrage de Sivens en passant par les réseaux d’AMAP et les modes de vie « alternatifs ». Impliqués depuis plus longtemps dans les combats sociaux, écologistes et anti-capitalistes qu’une droite radicale longtemps thatchéro-reagano-occidentaliste (et qui tend malheureusement, dans certaines de ses formes, à la redevenir…), les « bolches » ont indiscutablement des méthodes et des modèles d’action qu’il n’est pas inutile – et même important – d’étudier, ni indigne, parfois, de saluer.

    Pour autant, afin de ne pas tomber de l’analyse honnête à l’approbation excessive, il convient de conserver à l’esprit plusieurs éléments. Tout d’abord, la très large complaisance médiatico-étatico-judiciaire dont ils bénéficient. Même s’ils leur arrivent – lorsqu’ils dépassent le cadre qui leur a été assigné – de subir ponctuellement des accès de répression violente aux conséquences parfois dramatiques (Rémi Fraisse) – qui sont autant de piqûres de rappel des limites à ne pas dépasser… -, leur quotidien militant est globalement et généralement toléré, accompagné, pour ne pas dire célébré quand il n’est pas subventionné.

    Ensuite leur aveuglement complet, pour ne pas dire leur cécité totale, sur les problématiques migratoires, pourtant nœud causal de la mondialisation et du nouveau totalitarisme libéral, en fait, malgré toute la sympathie que peuvent susciter certaines de leurs initiatives, au pire les alliés objectifs, au mieux les idiots utiles, du système qu’ils prétendent combattre.

    Face à cette impasse, des jeunes gens, partageant une large part de leurs aspirations affichées (autonomie, justice sociale, anti-capitalisme, localisme…), se dressent sous la bannière du « Bastion social », débarrassant la lutte sociale de ses scories « sans-frontiéristes », « bien pensantes » et « xénophiles »…. Ils reprennent à leur compte le vieux slogan soixante-huitard « Vivre et travailler au pays » mais sans y ajouter, comme s’en sentent désormais obligés les révolutionnaires homologués « au pays de son choix », pour bien préciser que tout le monde peut vivre n’importe où et qu’un être humain n’est qu’un individu sans racine ni culture que l’on peut balader sur une planisphère au gré de ses « envies » ou des besoins du marché… Ils veulent défendre « les nôtres avant les autres », ce qui n’a jamais induit la haine ni le mépris de ces « autres » que l’on place simplement au second rang de ses naturelles préoccupations, et veulent remplacer l’internationalisme par l’inter-nationalismes, la négation des différences et des particularités par la fierté des racines et le respect des héritages.

    Curieusement, ils rencontrent beaucoup moins de soutien, d’encouragement, de marques de sympathie et de bienveillance que leurs homologues dreadlockeux… Parce qu’ils n’ont pas les bon « looks », pas les bons référents culturels et historiques, pas les bon itinéraires, pas les bonnes gueules… Préjugés et discriminations pourrait-on dire pour sourire en reprenant le vocabulaire consensuel… En réalité, ce qu’on leur reproche, c’est d’être vraiment radicaux parce que cohérents, combattant avec la même force les causes et les conséquences d’un état de faits sur lequel d’autres se content de pleurnicher.

    Et lorsque, dans la journée même de la décision judiciaire, à Lyon, une impressionnante armada de flicaille toujours aux ordres et enthousiaste à servir les pires salopes se rue à l’assaut d’un immeuble public vacant squatté par le Bastion pour y loger des nécessiteux français, c’est sous les encouragements et applaudissements de cette fameuse « extrême gauche activiste » qui se prétend anti-système et révolutionnaire… Cette seule scène suffit à tout comprendre, à tout saisir. Longue vie au Bastion Social !

    Xavier Eman

    • D’abord mis en ligne sur moy que chault, le 1er février 2018.

    http://www.europemaxima.com/le-bastion-social-des-zadistes-consequents-par-xavier-eman/