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social - Page 371

  • De l’immigration de travail au Grand Remplacement

    La question migratoire a éclipsé toutes les autres problématiques politiques s’imposant à nos contemporains. Parmi les différents défis que nos sociétés européennes doivent relever, cette dernière suscite le plus de polémiques. L’antagonisme politique fondamental oppose désormais des Mondialistes à des Identitaires. Les premiers sont ultradominants. Leurs sensibilités vont d’un mondialisme intégral dissolvant les identités historiques dans une sorte de Tour de Babel métissée, à l’assimilationnisme de rupture avec le lignage d’origine. Entre les deux, beaucoup prônent la coexistence de communautarismes unis par un patriotisme contractuel.

    Schématiquement, le spectre va de Soros à Soral ; de Terra Nova au Front national 2.0. En face, les Identitaires sont attachés aux déterminismes biologiques et sociaux issus de milliers d’années d’histoire. Mais ils sont encore fragiles et peu nombreux, cette posture étant très récente.

    Pour les uns, cette immigration est bénéfique. Elle favoriserait la croissance économique ; elle suppléerait au déclin de la natalité des Français ethniques ; elle dynamiserait notre société, etc. Pour les autres, elle est une catastrophe car perçue comme un Grand Remplacement des populations historiques et donc la disparition programmée des peuples européens et de notre civilisation.

    Relevons au passage que cette immigration allogène fut initiée dès l’avènement de la Ve République. La politique inaugurée par le tandem Charles De Gaulle/Michel Debré est suffisamment explicite sur ce point, provoquant même un scandale lors de l’affaire des Enfants de la Creuse. Près de 2.000 orphelins réunionnais furent alors déportés en France européenne et placés dans des fermes. Dans le même esprit, sous la gouvernance de Valéry Giscard d’Estaing, des femmes africaines furent mariées à des paysans français esseulés. Et c’est loin d’être tout.

    Le constat est qu’aujourd’hui cette immigration allogène et leurs descendants réunissent entre douze à quinze millions d’individus (métis compris), majoritairement des jeunes, sur le territoire de la France européenne. Beaucoup sont parfaitement intégrés. On pensera aux Afro-Antillais, aux Asiatiques, à beaucoup d’Africains, aux Hindous, etc. En revanche, une partie non négligeable de Maghrébins génère quelques difficultés… (1).

    Pourquoi la spécificité maghrébine ?

    Délicat de discuter publiquement dans le contexte actuel sur les spécificités maghrébines. L’omerta est de mise dans la sphère publique. En revanche, dans l’espace privé, le débat est plus libre, même avec des quidams d’outre-Méditerranée. Notons que parmi ces Maghrébins beaucoup ne soulèvent aucune difficulté, qu’ils soient juifs, arabes ou kabyles. Ils vivent à côté de nous et avec nous. Certains d’entre eux – on pense bien évidemment à l’irremplaçable Eric Zemmour – s’assument comme les hérauts de la race blanche chrétienne. Mais d’autres sont irréductibles. Dans mon enfance, la vox populi qualifiait ces gens ingérables de « crouilles » (2).

    Le fait est que, depuis des centaines d’années, les côtes du Maghreb furent le siège d’une piraterie réduite au XIXe siècle. Ce sont les descendants de ces pirates, dont l’économie reposait sur le pillage, que nos dirigeants ont installés dans nos villes, hier, et maintenant dans nos campagnes. Trois minutes de conversation honnête avec un Maghrébin musulman bon père de famille suffisent à s’en convaincre. Nous eûmes cette conversation alors qu’on m’avait volé un beau vélo (pneux Schwalbe Marathon Plus récents, freins hydrauliques Magura, selle Brooks en cuir noir, etc.), pourtant bien cadenassé, en plein jour dans une rue animée de Paris et réputée sûre. Lui en parlant, il m’avoua connaître un compatriote organisateur d’un réseau dédié à cette activité fort lucrative. Sa gêne était plus que sensible.

    Histoire des pirates d’Afrique du Nord

    Les côtes nord de l’Afrique furent depuis des temps immémoriaux le repère de Barbaresques. Ils vivaient de rapines, razziant tout ce qui était razziable autour d’eux, y compris chez les Maghrébins laborieux.
    Bien évidemment, leurs déterminismes personnels sont la conséquence de cette adaptation à ces pratiques économiques. Au même titre que les paysans sont généralement petits car… « la terre est basse », les pillards doivent posséder des caractéristiques spécifiques pour prospérer. Se développa alors sur les côtes d’Afrique du Nord une population aux spécificités adaptées à cette économie. Notons que des Européens en rupture de ban encadraient ces pratiques. Ces renégats dirigeaient ces indigènes. Ainsi un Hollandais fameux, Jan Janszoon alias Mourad Rais, pilla l’Islande en 1627 et l’Irlande en 1631. Le butin convoité par ces razzias était, entre autres, des esclaves blancs vendus sur les marchés d’Orient.

    Pendant longtemps, l’Ordre de Malte verrouilla la Méditerranée occidentale, mais sa destruction pendant les guerres napoléoniennes permit ensuite à ces pirates de prendre toutes les initiatives contenues jusqu’alors. La réaction fut forte. Les grandes puissances maritimes allèrent détruire les bases de cette piraterie maghrébine. Les premiers à agir furent les Américains pendant les « Guerres barbaresques » de 1801 à 1815. Puis, en 1816, une flotte britanico-néerlandaise bombarda Alger, mais sans intervention terrestre. Celle-ci sera finalement opérée sous Charles X. En 1830, l’intervention française en Afrique du Nord signe l’arrêt définitif de l’activité de ces pirates. Mais la culture de piraterie subsiste. Relevons aussi que cette piraterie, partout dans le monde, fut instrumentalisée par tel ou tel prince selon ses intérêts du moment. Les pirates devenaient alors corsaires. En Afrique du Nord, beaucoup agissaient pour le compte de l’empire ottoman. La montée des Etats-nations et la révolution industrielle engendrant un accroissement des échanges ruineront cette activité dont elle contrariait le développement.

    Avec les indépendances, les nouveaux dirigeants d’Afrique du Nord voulurent eux aussi les annihiler. Face à des autorités françaises avides d’immigrés, ils ne retiendront pas les descendants de ces pirates qui pourront alors rapiner chez nous. Maintenant, on les répand sur tout le territoire. Ces trois minutes de conversation avec ce Maghrébin « bon père de famille » permirent de vite comprendre pourquoi ces individus sont ingouvernables. Au Maghreb, Ils s’en sont débarrassés avec élégance. Au Maroc, un Européen se promènerait plus en sécurité dans les quartiers les plus chauds qu’en France dans une cité « populaire ». C’est dans cette population irréductible que doit maintenant se recruter cette « caillera » tentée par le djihad. Cela amène cette connaissance marocaine m’ayant éclairé à ne plus aller à la mosquée, alors même que la sonnerie de son portable est l’appel du muezzin. C’est dire.

    Quel rôle ont joué nos dirigeants ?

    Nos dirigeants se sont-ils fait duper par plus malins qu’eux en acceptant des descendants de pillards sur notre sol, ou bien ont-ils agi sciemment pour conforter les rapports de domination sociale dont ils bénéficiaient ? L’installation de migrants en Europe, aujourd’hui, répond-elle à la même démarche ? L’oligarchie instrumentalise-t-elle la piraterie et le terrorisme sur notre sol comme les princes le firent hier ? On aimerait en savoir plus.

    Frédéric Villaret Septembre 2016

    Notes :

    1/ Immigration et délinquance : ce que l’on sait, ce que l’on croit savoir http://www.liberation.fr/france/2014/12/12/immigration-et-delinquance-ce-que-l-on-sait-ce-que-l-on-croit-savoir_1161343

    2/ « Crouille »:

    -abréviation de crouillat, emprunté à l’arabe maghrébin (‘a) khuya, « mon frère » ; terme de politesse fréquent en Afrique du Nord, altéré en crouille ;
    -de mauvaise qualité, décevant. Mais aussi coquin, d’un enfant qui a l’œil qui brille de malice : « avoir l’air (d’une) crouille » ;
    -terme injurieux et raciste pour désigner un Nord-Africain.

    http://www.polemia.com/de-limmigration-de-travail-au-grand-remplacement/

  • Faire revivre les campagnes : en Creuse comme ailleurs, c’est possible

    Contrairement à une idée reçue, l’exode rural a cessé depuis les années 1970 et la population des campagnes augmente proportionnellement plus vite que celle des villes. Mais, l’idée d’un territoire refuge a laissé place à l’efflorescence de multiples initiatives, qui réinventent les formes de la vie en société.
    Faux-la-Montagne (Creuse), reportage
    Après quelques lacets au milieu des arbres, le panneau d’entrée de Faux-la-Montagne vous rassure : vous ne vous êtes pas trompés de route. Dès l’entrée, on passe devant une station-service, puis les maisons de pierre grise s’enfilent le long de la rue principale, où déjà plusieurs voitures sont garées. L’auberge commence à se remplir en ce milieu de journée : travailleurs forestiers ou du bâtiment viennent profiter du menu ouvrier, réputé dans les environs. Un peu plus haut, une cliente sort de la pharmacie. Juste après, deux badauds discutent devant la boulangerie-épicerie. Faux-la-Montagne, village du plateau de Millevaches, au fin fond de la Creuse, est à une heure quinze de route de la première « grande » ville, Limoges. Le territoire est classé « hyperrural » par les rapports officiels, mais est un contre-exemple de la disparition des services dans ces lieux reculés. Paradoxalement, pour la maire du village, Catherine Moulin,« être loin de tout est une chance. On a toujours su se prendre en charge, se retrousser les manches ».
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    Catherine Moulin, la maire de Faux-la-Montagne.
    Catherine Moulin est arrivée à Faux-la-Montagne au début des années 1980, avec cinq autres étudiants en sciences humaines de la région parisienne. Le collectif voulait vivre ensemble, tout en travaillant dans la « production ». Des rencontres ont fait naître l’idée de transformer le bois des abondantes forêts de sapins Douglas du plateau de Millevaches. Le projet a été reçu favorablement par le maire d’alors, François Chatoux, désormais décédé. « Il savait qu’il fallait être actif, que, sinon, tout allait disparaître, et il a eu comme politique d’accueillir tous les porteurs de projets », raconte celle qui a pris sa suite. C’est ainsi que naît la scierie Ambiance Bois, bientôt 30 ans d’existence, qui emploie aujourd’hui 25 personnes dans les environs. Pas mal, pour un village de 400 habitants.

    « Ici, tout à l’air possible »

    Cette première initiative a fait tache d’huile. « On a très vite pris le parti de s’investir localement », poursuit Marc Bourgeois, cofondateur de l’entreprise. Le petit groupe a accueilli de nouveaux venus, et de nouveaux projets. Une crèche, un équipement rarement présent en zone rurale, a été créée par les jeunes parents, de même que Télé Millevaches, un média associatif qui ballade sa caméra sur le plateau depuis presque 30 ans, avec l’ambition de redorer son image auprès de ses habitants. De son côté, la mairie a poursuivi sa politique d’accueil, s’est associée à six villages voisins pour créer une communauté de communes, et a mis les moyens pour racheter, au fil du temps, l’auberge, la station-service et l’épicerie, afin d’y installer de jeunes commerçants. Elle a ensuite rénové un ancien bâtiment qui est devenu une maison médicale avec deux généralistes, un kiné, un ostéopathe, etc. Il y a un an, la mairie a également passé un accord avec La Poste pour créer une agence tenue par une employée de mairie. Dans les mêmes locaux ont été regroupés une médiathèque et l’accueil touristique du camping et des gîtes communaux. Le tout est ouvert du lundi au samedi. « En un an, la fréquentation a été multipliée par trois », témoigne la responsable derrière son bureau blanc et jaune. Forcément : l’ancienne poste n’était ouverte que quelques heures par semaine…
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    La Poste et bibliothèque de Faux-la-Montagne.

    Attirés par cette ambiance d’entraide et par les services, les jeunes travailleurs ont continué d’affluer. La Navette est ainsi une coopérative de six rédacteurs sur l’économie sociale et solidaire, tandis que le collectif TAF (Travailler à Faux-la-Montagne) réunit des salariés en télétravail, des intermittents du spectacle, des entrepreneurs, etc. dans un espace de travail partagé (« coworking », en anglais).

    Et du travail, apparemment, on n’en manque pas, à Faux. De nombreux jeunes actifs se sont installés avec une surprenante facilité. Aurélia est arrivée il y a moins d’un an : « J’ai trouvé du travail alors que je ne cherchais pas encore ! »Cette spécialiste du tourisme d’affaires développe maintenant des séjours d’écotourisme sur le plateau de Millevaches, tandis que son compagnon se reconvertit en garagiste itinérant. « Ici, tout à l’air possible », se réjouit-elle. Salariée d’Ambiance Bois, Chantal est là depuis une quinzaine d’années avec son mari et ses enfants. « Ce qui nous a attiré ici, c’est cette logique collective avec tous les réseaux d’entraide, par exemple l’organisation pour l’approvisionnement en produits locaux », raconte-t-elle. Sophie, prof vivant à Faux depuis deux ans, a longtemps cherché un tel havre de paix. « Quand j’ai dit à mes copines que j’allais m’installer en Creuse, elles m’ont dit : “Mais y’a personne !” raconte-t-elle.Pourtant, j’ai beaucoup cherché et je n’ai jamais trouvé ailleurs une qualité d’accueil et une coopération entre habitants aussi forte. » Vincent, installé depuis huit ans, a presque instantanément été embauché par le Parc naturel régional, avant de démissionner il y a un an pour devenir spécialiste du logement écolo et rural. « Je n’ai jamais été aussi actif et motivé, eu autant d’éveil culturel et artistique que depuis que je suis là ! témoigne-t-il. Des soucis, il y en a, mais ils n’entament pas les envies de dynamisme et les arrivées. La somme des compétences cumulées dans un rayon de 30 km est impressionnante. » Hélène est devenue habitante du plateau après une embauche à Télé Millevaches, il y a bientôt trois ans. « En ville, je connaissais un cercle d’une centaine de personnes. Ici, j’ai explosé les scores, je dois en être à 500 ! s’étonne-t-elle. La leçon que j’ai reçue, c’est que, s’il te manque quelque chose, tu ne t’en plains pas et tu le fais. » « Quand on arrive avec un projet, on rencontre vite des gens qui vous disent qu’il est super et qui vous filent même des coups de main », complète Marc Bourgeois.

    Une trentaine d’associations pour environ 400 habitants 

    Avec plus d’une trentaine d’associations pour environ 400 habitants, le village bat des records. Il y a les traditionnels association de chasse et club des aînés, bien sûr. Mais aussi des plus originales, comme l’association Cadet Roussel, qui provoque la rencontre grâce à ses soirées jeux, ou encore Faux fait son cinéma, la friperie Folies fripes ou l’association d’éducation populaire Pivoine. Le travail n’empêche donc pas l’investissement dans la vie locale, loin de là. « Par exemple, à Ambiance Bois, nous avons une organisation très souple et personnalisée du temps de travail, explique Marc Bourgeois. Presque tout le monde est à temps partiel, ou alors à 35 heures sur quatre jours. Ça laisse le temps de faire autre chose. » Là encore, la mairie met les moyens, notamment grâce à la rénovation de la salle des fêtes qui, entre le repas des anciens, le club de ping-pong et les spectacles, est « utilisée 290 jours par an », se félicite Danny, l’un des membres de l’association qui la gère. Du conte pour enfants au théâtre sur la guerre de 14, la riche programmation tente d’attirer tous les publics.
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    Le siège de la société Ambiance Bois.
    Résultat : l’école de la commune compte aujourd’hui une cinquantaine d’enfants pour trois classes, en plus des douze inscrits à la crèche. « D’après les chiffres du dernier recensement, nous avons gagné 57 habitants en cinq ans, c’est une augmentation de 15 % ! » se félicite la maire. Une dynamique qui s’est répandue aux alentours. Vincent vit quelques lacets plus loin, dans le village de Gentioux :« Mes deux filles y sont scolarisées, et l’Inspection académique parle de rural paradoxal pour notre école, parce qu’on va ouvrir une nouvelle classe alors que l’académie est dans une logique de fermeture. » Dans le même village, un collectif de jeunes lance un lieu, La Renouée, accueillant à la fois un magasin de producteurs locaux, un espace de travail partagé, un cabinet de naturopathie et une microbrasserie. Autres lieux au croisement de l’art, du bistrot local et de l’espace de travail : la Pommerie, toujours à Gentioux, le Magasin général de Tarnac (celui tenu par les « jeunes » de « l’affaire Tarnac »), l’Atelier, à Royère-de-Vassivière, etc. « Parfois, il y a sur le plateau tellement de propositions le même soir qu’on se fait concurrence entre villages », note Danny, de la salle des fêtes de Faux. Confortablement installé sur les canapés au soleil du bistrot, discutant autour d’un café à seulement un euro en terrasse, observant les sourires de Sophie, Aurélia ou Vincent, on se dit qu’il fait bon vivre à Faux-la-Montagne.

    « Un soutien des initiatives citoyennes par les élus » 

    Si ce village est un cas d’école, il n’est pas le seul à se battre contre l’abandon des espaces ruraux. Les Voivres, dans les Vosges, a réussi à passer de 200 à 350 habitants grâce à son dynamique maire, Michel Fournier ; Reporterre vous a déjà parlé du village en transition d’Ungersheim, dans le Haut-Rhin ; Éourres, dans les Hautes-Alpes, multiplie les alternatives ; Saillans, dans la Drôme, rénove la démocratie locale, etc. La première vague des néoruraux des années 1970 a créé un terreau favorable aux alternatives, qui refleurissent aujourd’hui. « Mais les initiatives qui naissent maintenant sont différentes, observe Ludovic Mamdy, directeur de l’Afip, réseau associatif de développement rural. Elles sont moins radicales dans les moyens que dans les années 1970, mais plus radicales dans le but, car elles tendent vers une véritable viabilité économique et sociale. Les gens qui créent leur activité à la campagne sont très qualifiés, organisés en réseau, avec des projets mûris. » Difficile de dire pourquoi certains villages s’en sortent, alors que d’autres restent mornes. Marc Bourgeois, d’Ambiance Bois, connaît en tout cas une partie de la recette du succès de Faux : « Ici, des choses ont pu se mettre en place parce qu’il y a toujours eu un soutien des initiatives citoyennes par les élus. »
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    « À Ambiance Bois, nous avons une organisation très souple et personnalisée du temps de travail. Presque tout le monde est à temps partiel, ou alors à 35 heures sur quatre jours. Ça laisse le temps de faire autre chose. »
    Contrairement aux idées reçues sur des campagnes qui se videraient et vieilliraient, elles se repeuplent. L’exode rural a cessé depuis les années 1970, l’Insee observe même que, depuis le début des années 2000, leur population croît proportionnellement plus vite que celle des villes. Qui sont ces néoruraux ? « Le maître mot, c’est la diversité, note Pierre Pistre, géographe et auteur d’une thèse sur le renouveau des campagnes françaises. Il y a des retraités, c’est une tendance ancienne. Mais il y a aussi des actifs en fin de carrière professionnelle, pas mal de gens de plus de 40 ou 50 ans. Il y a des classes moyennes et supérieures, qui vont travailler à distance ou partager leur temps entre le travail à la ville et la maison à la campagne. Les ouvriers et salariés aussi viennent, parce que c’est un moyen pour eux d’accéder à un logement meilleur marché. Et il y a beaucoup de ce que l’on pourrait appeler les migrants précaires : chômeurs et familles monoparentales. Les campagnes sont des territoires refuges pour des publics fragiles. » Dans son rapport de 2015 sur le maintien des services en milieu rural, le député socialiste du Lot Jean Launay fait les comptes : « Le phénomène néorural représente près de 2 millions d’habitants sur les vingt dernières années (Ipsos), dans les communes de moins de 2.000 habitants ; les néoruraux recherchent pour 95 % d’entre eux une meilleure qualité de vie. »

    Désinvestissement des pouvoirs publics 

    Autant de nouveaux venus qui ont besoin de services, alors que paradoxalement depuis le début des années 2000, le retrait de l’État s’accélère, la « crise »servant à justifier ce repli. « En 1980, il y avait 69.000 écoles, maternelles et élémentaires contre 52.600 fin 2013. Ces regroupements scolaires se sont faits au détriment des communes les plus petites et des bourgs les moins dynamiques.(…) Dans les petites villes, on peut compléter le tableau avec la disparition de plus de 900 maternités entre 1975 et aujourd’hui », indique le rapport de Jean Launay. Autre comptage, celui du syndicat Solidaires finances publiques, qui recense 459 fermetures de centres des finances publiques depuis 2009. La Poste maintient 17.000 « points de contact », mais grâce au remplacement de ses bureaux par des partenariats avec les mairies ou les commerces. Des commerces qui, d’ailleurs, disparaissent eux aussi. Ainsi, dans un sondage de l’Ifop auprès des maires ruraux, 25 % ont affirmé avoir assisté à la disparition du café de leur village.

    Même à Faux, ce désinvestissement des pouvoirs publics a des conséquences concrètes. « Avant, un technicien de l’État qui connaissait toutes les voiries du secteur nous assistait. Désormais, cette mémoire est perdue. En plus, une partie des dotations est supprimée, il y a moins de moyens pour l’entretien des routes. D’ici à vingt ans, des ponts vont s’écrouler », craint la maire du village. En parallèle, les transferts d’argent de l’État aux collectivités baissent. « Cette année, on a fait le choix de continuer de verser les subventions aux associations, mais tout est contraint », regrette Catherine Moulin. « Cela fait deux ans que nos subventions baissent de 5 à 10 % », témoigne Danny pour la salle des fêtes.
    « On a demandé une suspension de la baisse des dotations de l’État, on ne l’a pas obtenue, regrette Cédric Szabo, directeur de l’Association nationale des maires ruraux de France. Les communes rurales sont dépendantes de ces dotations, car elles ont moins d’habitants, donc moins de potentiel fiscal. En plus, un habitant n’a pas la même valeur dans un village ou une ville. À la campagne, il vaut 64 euros dans les calculs de l’État, alors que c’est 128 euros à la ville ! »

    « Cela éloigne les décisions politiques des citoyens » 

    Vides, improductifs, simples espaces de loisirs ou agricoles : voici comment les acteurs des territoires ruraux se sentent décrits par les politiques publiques.« L’idée est que la création de richesses ne peut avoir lieu qu’en ville et ruissellera ensuite vers les territoires ruraux, qui ne sont plus que des réserves naturelles pour se reposer », avance Hélène Bustos, rédactrice en chef de la revueTransrural initiatives. Le concept de « métropolisation » domine le discours politique, notamment à travers la « réforme territoriale » menée par le gouvernement. Ainsi à Faux, la petite communauté de 7 communes a dû se fondre dans une plus grande de 26 communes. « Il y a beaucoup d’élus plan-plan, on doit passer beaucoup plus de temps à défendre les subventions aux associations. Ça arrange certains d’entre eux que les écoles ferment, c’est un problème de moins à gérer ! » déplore Catherine Moulin. Et puis la plus grande ville, Aubusson, absorbe du coup beaucoup de services. Mais elle se situe à 45 minutes du village…

    Autre bouleversement : les grandes régions. Le Limousin a fusionné avec l’Aquitaine et le Poitou-Charentes. « Ils vont l’appeler la Nouvelle-Aquitaine, ce qui veut bien dire que la région sera centrée sur Bordeaux. C’est quatre heures de route, ça épuise nos élus locaux, nos ressources. Ils veulent nous laisser sur le carreau ! s’inquiète Émilie Lordemus, néorurale de Faux-la-montagne très impliquée dans les politiques des campagnes. Cela éloigne les décisions politiques des citoyens. »

    Des slogans tels que « Babos dehors » ou « Laissez-nous mourir en paix » 

    La conséquence de cet éloignement se ressent dans les urnes. « Alors que le vote frontiste a reculé en milieu urbain (3 % de moins en moyenne dans les grandes villes), il a progressé de 5 % dans certains départements à dominante rurale », observait déjà en 2012 le magazine Transrural initiatives dans une des ses enquêtes. À Faux aussi, le vote FN augmente, et a dépassé les 18 % auxrégionales de 2015. « Le contexte national a un effet, il pousse à la peur de l’autre, et va contre le vivre ensemble », estime Émilie Lordemus. « Les gens se sentent malgré tout abandonnés, beaucoup de services ont disparu en Creuse et le FN vient caresser dans le sens du poil certains ressentis », observe Catherine Moulin. L’équilibre est fragile, les clichés, jamais loin. Dans le coin, la tension a éclaté lors des dernières élections municipales. À Gentioux, une liste opposée aux « alternatifs » (mais non apparentée au FN) a gagné. Des slogans tels que« Babos dehors » ou « Laissez-nous mourir en paix » sont apparus sur les routes. Principal reproche : ces « nouveaux » venus sont donneurs de leçons, ne respectent pas le mode de vie des « anciens » habitants. Faux-la-Montagne a ressenti le besoin d’apaiser l’ambiance. Un artiste est venu faire les portraits des habitants, récolter leurs histoires, rassemblant dans une même exposition et bientôt un livre toutes les visions du village.

    Autres initiatives en cours pour « prendre soin des gens et des liens entre eux »,un centre social rural innovant porté par l’association Le Constance social club, appuyée par la caisse d’allocations familiales (CAF), qui mélangerait cours de tricot, bistrot, club de rire ou encore séances de coiffures originales. Ou encore, celui de l’agence d’urbanisme de Vincent, qui développe à la fois un écoquartier, où plusieurs maisons sont construites déjà et habitées, et réhabilite les maisons du centre-village pour héberger tant des retraités que des familles. Il participe aussi au lancement d’un programme d’isolation des maisons sur le territoire à partir de matériaux écolos, afin de créer une filière locale. Bref, les idées ne manquent pas. Et elles commencent même à attirer l’attention de certains citadins. Dans son numéro de l’hiver 2015, la revue Mouvements s’interroge :« Une question se présente à l’esprit des urbains que nous sommes : et si, cette fois, les outils et les idées directrices d’une transformation de la société s’inventaient hors des villes ? Et si la vitalité politique, prenant de multiples visages, se trouvait en rase campagne ? »
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    L’écoquartier de Faux-la-Montagne
    lu 

    ici

    http://www.oragesdacier.info/

     

  • Alstom : « Macron c’est de la haute trahison » accuse Nicolas Dupont-Aignan

    Invité de Jean-Jacques Bourdin jeudi sur BFMTV et RMC, Nicolas Dupont-Aignan a vivement critiqué la gestion du gouvernement sur le dossier Alstom. Le candidat à la présidentielle a clairement visé l’ex-ministre de l’Economie, Emmanuel Macron. « M. Macron a accepté que les deux plus hauts fonctionnaires de Bercy partent dans des banques étrangères. J’appelle ça de la haute trahison », a-t-il déclaré. Le président de Debout la France s’est également dit « prêt à débattre de l’affaire Alstom » avec l’ancien membre du gouvernement Valls :

    Source: ndf.fr
  • Journal du Jeudi 15 septembre 2016 - Baroud d’honneur contre la loi travail

  • Sauver l'usine Alstom de Belfort et ses emplois, c'est possible.

    L’affaire Alstom risque bien de devenir un nouveau cauchemar social et politique pour le président-candidat Hollande, mais il en est d’abord et déjà un, aujourd’hui, pour les travailleurs de l’usine de Belfort à qui la direction a annoncé, de façon légère et presque insouciante, la fin de leur emploi belfortain pour 2018. Bien sûr, les arguments économiques sont avancés pour justifier cette fermeture et nombre de commentateurs haussent les épaules devant le désarroi des salariés ; j’en ai même entendu un à la radio expliquer que ces derniers devraient désormais être « plus mobiles », comme si vouloir rester dans la ville de son enfance ou de sa maturité familiale, là où l’on a fait sa vie, était une absurdité ou une incongruité en ces temps de mondialisation et de néonomadisme…

    Il faudrait tout de même que ces dirigeants d’entreprise qui décident du haut de leur bureau climatisé ou de leur avion pensent un peu plus aux conséquences sociales de leurs décisions et que les actionnaires réfléchissent en terme de Bien commun plutôt que dans le seul souci de gagner encore plus d’argent. Je ne dis pas qu’il faut renoncer à l’idée et à l’espoir de tout profit, celui-ci pouvant être à la base des investissements futurs et d’une consommation parfois utile, mais il me semble qu’il faut y adjoindre les notions de partage et d’entraide, dans la mesure où cela ne nuit pas à la vie normale de l’entreprise, et penser les stratégies industrielles et économiques sans méconnaître les intérêts sociaux et régionaux, voire nationaux.

    Dans le cas d’Alstom, dont la direction semble se moquer des velléités de l’Etat et des pouvoirs politiques locaux de préserver l’emploi à Belfort, sans doute faudrait-il être plus ferme et plus directif, au moins pour un temps : il ne s’agit pas de tomber dans l’étatisme, qui ne résout rien et déresponsabilise les acteurs sociaux au lieu de les pousser à réfléchir et agir, mais d’impulser de nouvelles initiatives dans le cadre d’une stratégie à moyen et à long terme pour maintenir l’activité dans la durée sur le site aujourd’hui menacé par la délocalisation, certes à quelques heures de route pour l’instant, mais qui pourrait s’en aller beaucoup plus loin d’ici cinq ans si l’on suit la logique de la direction actuelle de l’entreprise. 

    Oui, l’Etat doit prendre ses responsabilités dans ce dossier, et non se contenter de gesticulations hypocrites et surtout pré-électorales, à huit mois de l’élection présidentielle. D’autant plus que, au-delà des 20 % des droits de vote au conseil d’administration qu’il possède, l’Etat est l’autorité politique supérieure qui peut, qui doit intervenir, agir pour l’intérêt des citoyens et des travailleurs de la nation… Ou, alors, il ne sert plus à rien, au sens éminemment politique du terme, et il doit disparaître, ce que souhaitent les plus ardents libéraux et les libertariens, partisans de la mondialisation et de la gouvernance mondiale ! Cette dernière solution n’est pas souhaitable.

    Il est une piste que l’Etat pourrait creuser, s’il en avait la volonté : c’est de promouvoir le ferroutage et de pousser la SNCF et les régions à investir dans l’achat de locomotives (produites par Alstom) pour celui-ci qui, aujourd’hui, n’est pas assez développé dans notre pays alors même que l’Etat ne cesse de parler de transition énergétique et qu’il est urgent de lutter contre une pollution liée aux transports, pollution homicide par les rejets de gaz à effet de serre et de particules fines dans l’atmosphère. C’est d’ailleurs la proposition évoquée par les représentants de la CFDT d’Alstom et rapportée par Le Figaro en ses pages économiques ce mardi 13 septembre : selon le délégué syndical CFDT d’Alstom, « Le gouvernement avait un projet ambitieux de ferroutage européen, le transport sur rail du transport de marchandises. (…) Une liaison Amsterdam, Paris, Marseille, Barcelone aurait permis de décongestionner les routes, ce qui a du sens au lendemain de la COP21. » Et le journal de préciser : « Ce projet aurait nécessité la commande de 50 locomotives et de wagons », ce qui permettrait une pérennisation du site pour la décennie à venir, et le maintien des emplois à Belfort, ville qui aura du mal à supporter, sans cela, un nouveau choc social et ses conséquences pour le commerce local, mais aussi pour le nombre d’élèves scolarisés et donc le maintien de certaines classes, les travailleurs d’Alstom étant souvent parents d’élèves…

    L’Etat doit, pour imposer une politique de maintien de l’emploi à Belfort et une nouvelle stratégie industrielle plus sociale, reprendre ses pouvoirs face aux féodalités économiques et savoir s’imposer, quitte à frapper du poing sur la table et à, provisoirement, placer l’entreprise sous une certaine tutelle de l’Etat. Nationalisation provisoire ?Pourquoi pas, mais dans une logique denéocolbertisme et pour quelques années seulement, si cela doit advenir. Et il ne faudra pas que le bras séculier de l’Etat tremble face aux menaces de la Commission européenne qui y verra une « entorse » aux principes de « libre concurrence non faussée » et dénoncera une « aide d’Etat déguisée », ni face aux oukases des multinationales qui, de plus en plus, prennent la forme d’une « fortune anonyme et vagabonde » sans foi ni loi !

    La République peut-elle remplir ce rôle politique d’autorité suprême ? J’en doute fortement, et les épisodes récents de Florange et maintenant deBelfort, après ceux de Gandrange, de Villemur-sur-Tarn ou de Clairoix, prouvent à l’envi cetteimpuissance de la République

    Raison(s) de plus pour promouvoir l’idée d’instauration d’une Monarchie politique éminemment sociale !

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1337:sauver-lusine-alstom-de-belfort-et-ses-emplois-cest-possible&catid=50:2016&Itemid=61

  • Alstom : retour sur une trahison en plusieurs actes !

    Alstom vient d’annoncer l’arrêt de la production de trains à Belfort, pour la rapatrier notamment à Reichshoffen dans le Bas-Rhin.

    Colère et sentiment de « trahison » des salariés comme des élus locaux, réunion de crise à l’Élysée, critiques politiques… Car, au printemps 2015, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, avait engagé sa responsabilité en promettant « zéro licenciement chez Alstom Transport »

    http://www.bvoltaire.fr/videos/alstom-retour-sur-une-trahison-en-plusieurs-actes,282360

  • Contre les féodalités économiques, politique d'abord !

    Il y a parfois un côté désespérant à répéter mille fois les mêmes choses, d’une année à l’autre, comme si rien ne changeait jamais : ainsi sur la question del’avidité de quelques grands groupes financiers ou industriels, et sur celle de leur morgue à l’égard des salariés comme des pouvoirs publics. Deux cas parmi tant d’autres, en ce jour, peuvent illustrer ces règles non-écrites du capitalisme contemporain, plus spéculateur que créateur ou industriel, et l’apparente impuissance des Etats et des autorités politiques : Alstom et Apple. 

    Dans le premier cas, qui nous intéresse d’abord en tant que Français et parce qu’il s’agit d’une entreprise française, la direction de ce groupe, sauvé jadis par l’intervention de l’Etat et du ministre de l’économie de l’époque (un certain Nicolas Sarkozy, plutôt bien inspiré sur ce coup-là, comme quoi tout est possible, même l’improbable), a décidé de cesser la production des trains à Belfort à partir de 2018, pour des raisons avancées de compétitivité et de coûts, au moment même (cruelle ironie, ou pur cynisme ?) où la SNCF annonce qu’Alstom a été choisie pour fabriquer « le TGV du futur » et que l’entreprise industrielle ne cesse d’obtenir de nouveaux contrats, aux Etats-Unis comme en Europe (Belgique, Pays-Bas, Italie). Or, la stratégie de la direction est, dans la logique terrifiante et implacable de la mondialisation, « d’adapter l’outil industriel en France pour l’adapter aux conditions de marché », ce qui signifie sacrifier l’emploi (et les conditions de travail et de vie des ouvriers locaux) pour alléger les coûts de production dans le cadre d’une concurrence internationale sans fin et sans frein. Les promesses du ministre de l’économie d’il y a quelques mois, M. Macron, ne semblent rien devoir y faire et le comble du cynisme (ou de l’impuissance ?) semble être atteint par le Chef de l’Etat lui-même qui, ayant emmené le patron d’Alstom dans son voyage au Vietnam, aura du mal à faire croire qu’il n’a pas été prévenu par celui-ci du sort réservé à l’usine de Belfort

    Dans le second cas, le refus de la direction d’Apple de se plier aux conditions fiscales qui ont cours dans la plupart des pays d’Europe et de l’Union et de rembourser plus de 13 milliards d’euros d’arriérés fiscaux, sanction que vient de lui infliger la Commission européenne, démontre à l’envil’arrogance incroyable de ces multinationales qui joue de la mondialisation pour spéculer et affaiblir les Etats, et imposer leur « gouvernance » dont on sait qu’elle n’est rien d’autre que la domination triomphante de « la Fortune anonyme et vagabonde ». La formule prêtée à Honoré de Balzac, « toute grande fortune cache un grand crime », me semble tout à fait appropriée à la situation, les populations laborieuses étant les victimes de ce piège de la mondialisation qui n’est rien d’autre que la concurrence entre salariés organisée par les grandes féodalités financières et industrielles, au détriment de ceux-ci, qu’ils soient de Belfort ou du Vietnam...

    Doit-on, pour autant, se contenter d’un tel constat et accepter cette dictature économique ? Non, et il n’est pas dans la tradition capétienne de céder aux puissances de l’Argent : mais, par rapport à la Monarchie, la République est plus faible face aux féodalités financières dont elle dépend, ne serait-ce que dans le cadre de la compétition présidentielle, ouverte en priorité à ceux qui en ont (ou à qui on en donne) les moyens, preuve d’une grande dépendance à l’égard de ce que M. Hollande qualifiait d’adversaire avant que d’en être l’obligé… 

    La qualité première de la Monarchie est de ne pas être l’élue de l’Argent et de ses petits jeux, la naissance ne s’achetant pas et n’étant que le fruit d’une étreinte qui échappe encore (Dieu merci !) à la marchandisation tarifée du monde. Si un Louis XIV peut emprisonner l’homme le plus riche du royaume (Nicolas Fouquet) quand nos Républiques ne savent même plus imposer le respect de la parole donnée aux entreprises et à leurs dirigeants (parfois nommés ou acceptés par l’Etat actionnaire), ce n’est pas le fruit du hasard mais la conséquence de l’abandon consenti par la République de ses devoirs sociaux et de ses pouvoirs d’Etat au fur et à mesure de l’expansion économique et de « l’adaptation » à la mondialisation.Le premier devoir d’un roi en France sera de rétablir la magistrature suprême de l’Etat dans une position de force, éminemment politique, face à l’Economique : en somme, restaurer le Politique pour lui rendre ses attributs et sa capacité de décision et d’action, et de contrainte, s’il le faut, envers ceux qui oublieraient que la fin de toute société n’est pas de privilégier l’Argent mais bien plutôt le service de tous et le Bien commun…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1336:contre-les-feodalites-economiques-politique-dabord-&catid=50:2016&Itemid=61

  • LA DISSIDENCE FRANÇAISE MOBILISÉE POUR LES SDF !

    Les nôtres avant les autres ! Ce mot d’ordre, nous entendons le défendre et le mettre en pratique. Nos militants parisiens ont ainsi organisé une nouvelle tournée de solidarité pour les Français de la rue dans leur secteur, distribuant bouteilles d’eau, fruits, vivres et réconfort.

    Avec constance et détermination, nous continuerons à aider les nôtres, comme nous le faisons plusieurs fois par mois depuis plusieurs années maintenant. Aidez-nous à poursuivre nos actions de solidarité : adhérez ou faites un don !

     

  • C’est avec le malheur des laitiers que la République fait son beurre

    Les faits : grave mécontentement paysan face au prix du lait.

    Depuis plusieurs jours des mouvements de colère de producteurs laitiers se structurent contre le géant de l’agroalimentaire Lactalis, entreprise française, qui est le premier groupe laitier et fromager mondial. Les producteurs laitiers reprochent à Lactalis de se servir de sa position dominante sur le marché pour offrir un prix d’achat trop faible, puisqu’il est actuellement de 256,90 euros la tonne (1000 litres) alors qu’ils estiment leur coût de production entre 300 € et 360 € la tonne selon les régions. Certaines entreprises, plus petites, comme la laiterie Saint-Père, filiale d'Intermarché s’engagent déjà sur ce prix. Les syndicats minoritaires dont l’APLI (l’Association des Producteurs de Lait Indépendants) demandent un tarif de 400 € la tonne pour assurer une rémunération décente aux agriculteurs.

    Le groupe Lactalis se défend contre ces accusations en affirmant qu’il paye le lait un prix correct non seulement au vu de l’offre et de la demande mais encore parce qu’il offre davantage aux agriculteurs français qu’aux autres agriculteurs européens auprès desquels il se fournit. Et en effet, il y a actuellement une surproduction de lait dans l’Union européenne, et par exemple, le lait allemand est moins cher que le lait français.

    Désireux de faire cesser les protestations, Lactalis a proposé de porter son prix d’achat à 271,90 € la tonne de lait à compter du 1er septembre. Cette proposition a été perçue comme une marque de mépris par les agriculteurs en détresse. De son côté, le régime républicain est intervenu pour trouver une solution, via un médiateur. Celui-ci a proposé aux deux parties un prix de 280 € la tonne, que les producteurs ont jugé insuffisant.

    Devant cette impossibilité à trouver une entente le premier syndicat agricole, la FNSEA, forte de la mobilisation paysanne, qui enflamme plusieurs régions, a lancé le 29 août au soir des actions de blocage contre quinze sites Lactalis afin de peser sur les négociations. Finalement, le 30 août, les éleveurs Laitiers et Lactalis ont trouvé un accord, en s’entendant sur un prix de 290 € la tonne de lait. Ce prix laisse cependant les producteurs bien amers.

    Les commentaires : poursuite de l’entreprise de destruction du monde paysan.

    « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France », disait Sully, ministre du bon roi Henri. Depuis Sully, malgré les apparences, les fondamentaux n’ont pas changé : La France c’est originellement un peuple attaché à la terre fermée par des clôtures et des frontières, c’est un peuple qui a du bon sens, et qui prie un Dieu qu’il reverra une fois qu’il fera lui aussi partie de cette terre. Alors que le régime républicain, c’est une idéologie à vocation universelle, donc sans frontières, et qui ne veut pas reconnaître l’existence de Dieu. De là que pour détruire la France, le régime républicain doit en finir avec les paysans et en l’occurrence couper ces mamelles à la lactation trop généreuses.

    Alors on rappellera que Révolutionnaires et Républicains ont favorisé le riche paysan, appelé laboureur contre le petit, dit manouvrier, par la disparition des communaux et la vente des biens nationaux quels seuls les plus fortunés purent acquérir. Comme cela ne suffisait pas, les Colonnes infernales ont été lâchées, et la conscription inventée pour envoyer les paysans se faire tuer contre les armées ennemies, non pas pour sauver la France, mais pour sauver le régime républicain. Dernièrement le remembrement et surtout l’Union européenne ont parachevé cette glorification du plus fort et cet écrasement du petit.

    Ainsi le groupe Lactalis, entreprise familiale sarthoise fondée en 1933 a grandi essentiellement à partir des années 80, par rachats successifs (Lactel, Bridel, Roquefort Société…) grâce à la libéralisation économique, et dans les années 90-2000 avec l’ouverture des marchés européens. Aujourd’hui ceux qui pèsent sur l’agriculture ne sont pas des paysans, mais des agrobusinessmen. On comprend mieux pourquoi le régime républicain n’ose contraindre Lactalis, et même le soutient de façon hypocrite en proposant ces 280 € la tonne de lait, qui sont plus favorables à l’industriel qu’aux paysans. Et les 290 € la tonne, qui viennent d’être arrachés par le rapport de force ne sont qu’un minimum vital, de quoi juste retarder en période d’inflation (camouflée), le moment de mettre la clé sous la porte.

    En attendant, les derniers petits paysans travaillent nuit et jour, sans jamais prendre de vacances, cela pour un revenu dérisoire, dans des hameaux de plus en plus abandonnés. Abandonnés donc les villages, déserte l’église, disparus les curés, voilà le christianisme bien affaibli. C’est aussi pourquoi ceux qui ne luttent plus, ceux qui n’ont plus la force d’aller bloquer l’industrie agroalimentaire, se suicident, à raison d’environ 300 par an, soit presque un par jour. Et ce massacre va de pair avec celui de l’environnement, détruit par la pollution, que nombre de paysans ont été contraints de produire dans leur course à la survie, pollution dont ils sont du reste également victime et qui contribue à leur disparition. En somme, pour en finir avec ceux qui travaillent les racines de la France au propre comme au figuré, l’ultralibéralisme républicain, c’est quand même plus efficace que les colonnes infernales ou la conscription, et surtout, c’est bien plus politiquement correct !

    Mais en réalité ce triomphe apparent du régime républicain contre la paysannerie, contre les racines, participe aussi de sa propre disparition. Le régime républicain favorise les gros contre les petits, or les gros ont désormais des ambitions mondiales, et on voit en quelle estime ils tiennent la République française dont ils cherchent à fuir la fiscalité par des placements discrets à l’étranger. Comment respecter un régime qui, même si on lui doit beaucoup, s’étend sur un si petit territoire au regard du marché mondial qu’il reste à conquérir ? Au contraire, pour les multinationales, l’Etat désormais trop affaibli, peu respecté et ruiné, se convertit de plus en plus en vieux cheval fatigué qu’il devient plus rentable d’envoyer à la boucherie. La République a élevé des enfants qui maintenant l’abandonnent… D’autre part quand il n’y aura plus personne dans les campagnes… est ce que les populations des villes seront suffisantes pour soutenir le régime républicain ? On connait les fractures terribles qui divisent les quartiers en ce moment…

    C’est peut-être en raison de ce dernier doute que le régime républicain envisage désormais de repeupler les campagnes par des « migrants », qui ne seront bien sûr ni paysans, ni catholiques. Elle espère que leur étant redevables, ils lui seront fidèles… on n’est plus à une utopie près. On ne sait pas trop de quoi ces « migrants de la campagne » vont vivre, mais certainement pas d’amour et d’eau fraiche : l’amour qui est dans le pré est en fait à la télévision tandis que l’eau est polluée par les nitrates. Mais l’on sait aussi avec la crise paysanne actuelle, qu’ils ne vivront pas non plus de bon lait… Et qu’ils ne comptent pas sur celui de la pulpeuse Marianne : ses seins sont en plâtre !

    Propositions royalistes.

    Face à cette situation dramatique, il est urgent de revenir aux frontières nationales qui permettent l’exercice du protectionnisme. Les paysans, surtout les petits propriétaires et métayers, doivent être les premiers bénéficiaires d’aides, sous toutes leurs formes, bien avant des populations des « quartiers difficiles » qui sont trop souvent les premières responsables de la difficulté desdits quartiers. C’est avec les paysans et par les paysans que l’environnement retrouvera un équilibre écologique, profitable à l’ensemble de la population. Le petit paysan est aussi le gage du produit de qualité, au contraire de l’agriculture industrielle. Le circuit économique doit quant à lui, être complètement repensé : il est inadmissible de laisser les distributeurs imposer la loi du marché aux producteurs. L’Etat doit donc retrouver sa pleine autorité, dans un souci d’équilibre et de justice.

    Rappelons le, le régime républicain, ce n’est pas la France, c’est même son ennemi. Précisément, parce qu’il ne peut y avoir de France sans roi, pas plus qu’il ne peut y avoir de France sans paysans, alors il ne peut y avoir de paysans sans roi. Le roi est, depuis toujours, le protecteur naturel des petits. Il le fut contre les seigneurs trop gourmands et les barons trop avides, il le sera contre la gloutonnerie des multinationales. Soyons certain que le dernier des Bourbons, Louis XX, saura, tout comme le premier, Henri IV, apaiser les campagnes et remettre à l’honneur la poule au pot !

    Traditions et libertés, vive le roi !

    Dominique Saint-André

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/politique/2136-c-est-avec-le-malheur-des-laitiers-que-la-republique-fait-son-beurre