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social - Page 375

  • Marine Le Pen: Brexit, casseurs, Loi travail, UE, élections autrichiennes…

    Marine Le Pen s’exprime sur l’actualité: Elle expose son opposition à la loi du Travail-El-Khomri, les raisons bien plus importantes de la France de sortir de l’UE que la Grande Bretagne puisque la France, à la différence du Royaume-uni fait partie de Schengen et est enfermée dans la zone euro. Elle parle de la différence de traitement entre la Manif pour tous et les casseurs autour des manifestations de la CGT, elle s’est rendue auprès de M. Hofer en Autriche et revient sur les tricheries concernant cette élection. Le tout face à un journaliste peu amène.

     

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-brexit-casseurs-loi-travail-ue-elections-autrichiennes/56835

  • La crise de l'autorité (partie 2) : La République, ce "semble-Etat".

    Je poursuis ce mercredi la retranscription de mon discours de dimanche dernier, prononcé lors du banquet de fin de printemps du Groupe d’Action Royaliste. A me relire, j’ai l’impression que mes propos trouvent confirmation de leur actualité en ce jour de cafouillage gouvernemental et de « victoire » (temporaire ?) des organisations syndicales contestataires. La suite demain, sans aucun doute…

    Un élément nouveau est apparu la semaine passée avec l’annonce du premier ministre et du président de la République, dès le lendemain des incidents du 14 juin, de la possibilité légale d’interdire les prochaines manifestations syndicales parisiennes. Certains, ironiques, y verront peut-être la fin du fameux « Interdit d’interdire », valorisé par la Gauche depuis Mai 68. (1)

    Est-ce une marque d’autorité ? Non, j’en doute : lorsqu’elle rencontre une difficulté, la République, surtout quand elle se dit « de gauche » (ce que je n’oserai lui dénier), tombe tout de suite dansl’autoritarisme qui n’est que la caricature de l’autorité. (2)

    Est-ce vraiment illogique, est-ce vraiment une surprise pour les royalistes qui savent d’expérience et d’histoire, en bons « empiristes organisateurs », que la République, sauf en de rares occasions qui ne durent et ne peuvent – par le principe même de la « République des républicains » - durer, n’est pas un véritable Etat mais, comme le disait fort bien le philosophe Pierre Boutang, un « semble-Etat » : cela ressemble à un Etat, il en porte les marques et les couleurs, mais cela n’est pas un Etat ! Il lui manque le temps, l’autorité et la légitimité qui fondent un Etat digne de ce nom. Le « semble-Etat » est le Canada Dry de l’Etat, rien de plus.

    C’est encore plus vrai aujourd’hui qu’hier, et c’est terrible pour la France et les Français qui en sont les premières victimes.

    Notes : (1) : L’interdiction de la manifestation a effectivement été prononcée le mercredi 22 juin… avant que d’être infirmée quelques heures plus tard devant la colère d’une bonne partie de la Gauche et des syndicats, y compris de ceux qui sont favorables au projet gouvernemental : cette valse-hésitation (formule qui se prête évidemment à nombre de jeux de mots, à moins qu’ils s’agissent de maux…) démontre à l’envi l’absence de constance et, encore plus, l’absence de cap du gouvernement. Cela confirme mes propos de dimanche dernier sur la crise d’autorité du régime.

    (2) : C’est une tendance lourde de la Gauche, en définitive, et cela dès les débuts de la République si l’on considère que la République des années 1792-1794 en est une incarnation et que le tandem Robespierre-Saint-Just en porte les « valeurs », ce qui reste, d’ailleurs, à expliquer et, parfois, à nuancer. Il faudrait sans doute revenir sur la fameuse formule de l’Archange de la Terreur qui proclame « Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté », formule qui, jusqu’à une période récente, était hautement revendiquée par une part significative des hommes et des partis de Gauche, pas forcément communistes…

    Jean-Philippe Chauvin

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1321:la-crise-de-lautorite-partie-2-la-republique-ce-qsemble-etatq&catid=50:2016&Itemid=61

  • La crise de l'autorité (partie 1) : Le "Mai 68 rampant" de l'année 2016.

    Comme à chaque banquet dominical du Groupe d’Action Royaliste, j’ai prononcé un petit discours sur l’actualité et ses leçons politiques, dont je retranscris ci-dessous les principaux éléments, et ceci en plusieurs notes successives pour en faciliter la lecture.

    Les derniers mois ont été éprouvants pour qui aime la France, entre alertes terroristes, marasme économique, blocage social et désordres urbains…

    Tout d’abord, une situation sociale bloquée, avec la présentation d’une loi qui n’a pas, en soi, vocation à créer vraiment de l’emploi mais seulement à libéraliser un peu plus le marché du travail. La libéralisation elle-même est-elle toujours un mal ? Il peut y avoir évidemment débat sur ce thème, et les royalistes eux-mêmes n’échappent pas à ce débat… (1)

    Mais le trop est l’ennemi du bien, et cette loi n’est rien d’autre, dans son esprit général, que la transposition définitive dans le droit français de ce que l’on nomme (sans doute à tort, d’ailleurs) le « néolibéralisme », fruit bruxellois (je veux dire « européiste ») de la mondialisation, et dont on connaît les tristes conséquences en d’autres terres d’Europe mais aussi sur notre propre territoire (délocalisations, destructions d’emplois, désindustrialisation).

    Pourtant, il faudrait bien réformer le Droit du travail, l’alléger pour mieux le renforcer, le muscler : en fait, avec cette loi sans queue ni tête, ce ne sera pas pour cette fois encore…

    Dans cette affaire, la République a montré, une fois de plus, ses faiblesses et ses blocages, et, alors qu’elle avait placé le territoire en « état d’urgence », la France vient de connaître une sorte de « Mai 68 rampant » dont elle n’est, à ce jour, pas sortie.

    Manifestations, grèves, blocages, puis émeutes et casseurs, au cœur des villes de l’Ouest et de Paris, voici les formes multiples de cette crise du printemps 2016. Les derniers événements du mardi 14 juin n’en sont que le point d’orgue, peut-être provisoire, mais qui mérite d’être regardé de plus près, au-delà des postures et des indignations qui gênent la compréhension de ce qui se déroule et de ce qui est en jeu.

    Résumons : tout d’abord, une manifestation syndicale très importante en nombre et qui peut laisser entendre que la mobilisation des contestataires de la loi Travail (souvent baptisée du nom de son défenseur, Mme El Khomry) ne faiblit pas encore, malgré l’approche des vacances. Un sondage publié samedi dernier (18 juin) annonçait 60 % de Français favorables à cette contestation, sans pour autant que les raisons de ceux-ci soient toujours les mêmes, selon le milieu politique considéré : 90 % de sympathisants de la gauche de la Gauche, et près de 80 % d’électeurs du Front National, se retrouvent dans cette protestation qualifiée de « populiste » par les libéraux de droite comme de gauche qui, eux, sont majoritairement favorables à la loi et à son esprit… La convergence des luttes et la convergence des intérêts, ironiseront certains !

    Ensuite, la présence et la violence des casseurs et des émeutiers (sont-ils forcément les mêmes ? La question mérite d’être posée, et la réponse est moins simple qu’on le croit) qui s’en prennent à tout ce qui symbolise l’Etat ou la société, au risque de jeter une profonde confusion dans l’opinion et de noyer toute raison dans la fumée des pétards et des lacrymogènes…

    Et, en face, un gouvernement qui se veut « droit dans ses bottes », dans une posture qui n’est pas sans rappeler celle du premier ministre Alain Juppé en 1995, et un gouvernement qui tient en espérant que la tempête sociale se calme bientôt, 49-3 et vacances d’été obligent… 

    Une situation dangereuse pour le pays, si l’on n’y prend garde…

    Notes : (1) : Personnellement, je suis fondamentalement hostile au libéralisme comme idéologie parce qu’il n’est que la destruction des libertés concrètes, réelles, par une idée de la Liberté exagérée qui n’est rien d’autre que cette liberté illimitée « de la jungle », règne du plus fort sans devoir envers le plus faible. En revanche, je peux admettre, en certains cas, une certaine libéralisation comprise comme une désétatisation des rapports sociaux et professionnels, et comme une forme de responsabilisation qui concerne tous les acteurs d’un métier ou d’une activité professionnelle de production ou d’échange en un lieu et en un temps donnés : en somme, non un chemin vers le libéralisme mais une pratique intelligente et mesurée des libertés dans un cadre (et une logique) que l’on pourrait qualifier de « corporatif ».

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1320:la-crise-de-lautorite-partie-1-le-qmai-68-rampantq-de-lannee-2016&catid=50:2016&Itemid=61

  • Le djihadisme n’empêche pas les allocations familiales !

    (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Combien de voyages de djihadistes entre la France et la Syrie les allocations familiales ont-elles permis de financer ? La question peut paraître provocatrice mais on ne peut que se la poser en apprenant que de nombreux djihadistes touchaient ou touchent encore des allocations de la Caisse d’allocations familiales (CAF) !

    La Direction générale de sécurité intérieure (DGSI) a transmis à la CAF les noms de 674 personnes parties en Syrie pour y combattre au nom du djihad. Or, sur les noms transmis, 80 % étaient bénéficiaires d’allocations ! Si le but était de radier ces noms de la liste des bénéficiaires, dans certains cas, les droits ont été maintenus, car « si un parent de trois enfants part en Syrie avec seulement l’un d’entre eux, les prestations continuent d’être versées » aux ayants droit restés en France, « pour ne pas les pénaliser »…

    http://fr.novopress.info/201968/djihadisme-nempeche-allocations-familiales/

  • Travailler plus pour gagner autant : le Sénat adopte les accords offensifs pour l’emploi

    Travailler plus pour gagner autant. Ce sera possible en cas d’accord offensif pour l’emploi. Ce point de la loi travail a été adopté par le Sénat. L’exécutif prévoit qu’un accord ne peut pas diminuer la rémunération mais en cas de refus de l’accord, un salarié pourra être licencié.
    Ça avance. Si les débuts de l’examen de la loi travail étaient pour le moins long – la faute aux 200 amendements sur le seul article 2 sur les accords d’entreprise – les choses se sont relativement accélérées depuis. Lundi, les sénateurs ont examiné 114 amendements. A minuit, à la fin de la séance, il en restait 414 à examiner, soit plus de la moitié, sur les 1.000 amendements déposés.
    Après avoir adopté l’article 10 sur les référendums d’entreprise (voir notre article sur le sujet), les sénateurs ont adopté l’article 11 sur les accords dit « offensifs » pour l’emploi. Ils sont dans la lignée des accords de maintien de l’emploi, modifiés par la loi Macron, qui permettent à une entreprise de modifier le temps de travail ou la rémunération en cas de graves difficultés économiques.
    Clause de retour à meilleure fortune
    Dans le texte du gouvernement, il s’agit d’étendre cette philosophie à un accord d'entreprise « conclu en vue de la préservation ou du développement de l'emploi ». Les modifications au contrat de travail peuvent se faire « en matière de rémunération (soit ici la rémunération horaire, ndlr) et de durée du travail ». Soit par exemple augmenter la durée du travail sans augmentation. Précisions importantes : un accord « ne peut avoir pour effet de diminuer la rémunération mensuelle du salarié ». En cas de refus de l’accord par un salarié, il peut en revanche se faire licencier.
    Mais la majorité sénatoriale de droite et du centre est allée plus loin. En commission, ils ont permis qu’un accord offensif permette une baisse de salaire, excepté pour les rémunérations en dessous de 1,2 Smic. Cependant, en séance, le co-rapporteur LR Jean-Baptiste Lemoyne est en partie revenu sur la modification qu’il avait lui-même défendue en commission. « En cas d’accord de développement de l’emploi, la rémunération mensuelle des salariés ne pourra pas être diminuée » précise l’amendement du rapporteur, qui ne concerne en revanche pas le cas d’un accord de préservation de l’emploi. Autre ajout du Sénat : une clause de retour à meilleure fortune pour le salarié, en cas de santé retrouvée pour l’entreprise. « La commission prend à la fois les besoins collectifs de l’entreprises et ceux des salariés » défend Jean-Baptiste Lemoyne.
    « Les accords sur l’emploi constituent une véritable bombe » pour les communistes
    Qu’il s’agisse de la version de la commission ou de celle du gouvernement, la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann pointe les effets de l’article 11. « J’entends bien qu’on ne peut pas baisser les salaires, (…) mais on peut travailler plus pour avoir le même salaire, ce qui revient à baisser la rémunération » souligne la sénatrice frondeuse. Elle ajoute : « Petit à petit, on se met sur un terrain bien connu, celui du Medef, (…) qui cherche une dynamique économique par des reculs sociaux ».
    La sénatrice communiste Laurence Cohen est tout aussi claire : « Pour notre groupe, c’est non ». « Les accords sur l’emploi constituent une véritable bombe. (…) Les employeurs n’auront plus à justifier leur licenciement » renchérit la sénatrice. Même opposition du sénateur EELV Jean Desessard, qui sur de nombreux points est en accord avec les sénateurs PCF. Il s’oppose à cet article « en raison de la grande précarité dans laquelle il placerait les salariés ». « Le salarié devra faire un choix entre précarité et perte de son emploi » dénonce le sénateur de Paris.
    Le groupe PS a défendu un amendement pour que les efforts concernent aussi les dirigeants d’entreprise. « Il semble plus mobilisateur pour l’ensemble de l’entreprise, notamment les salariés, que les efforts qu’ils seront amenés à consentir, le soient aussi par les dirigeants et les actionnaires » stipule l’amendement. Il n’a pas été adopté. « C’est dommage » a réagi le sénateur UDI Gérard Roche. Un peu plus tôt dans les débats, il avait voté un amendement du gouvernement sur les accords d’entreprise et le référendum. Il pointe « une très mauvaise image » « vis-à-vis du public ».

    Public Sénat :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuyyulkAFpXPDpfBwJ.shtml

  • Terrorisme? syndicalisme révolutionnaire? A qui profite le crime?

    Liberté, droit de manifester d’un côté, nécessité d’éviter les troubles à  l’ordre public, saccages et violences de l’autre. Pour conjuguer les deux, le gouvernement entend cantonner la future manifestation contre la loi El Khomri à un rassemblement statique à Paris,  en lieu et place du « traditionnel » défilé entre Nation et République. Le patron de la CGT Philippe Martinez (CGT) et celui de FO, l’encarté au PS Jean-Claude Mailly,  s’insurgent, hurlent au déni de démocratie. Constatons une nouvelle fois  de notre côté  l’étrange inertie de l’exécutif qui, en plein état d’urgence, refuse de donner les ordres nécessaires pour neutraliser et empêcher  quelques centaines de casseurs antifas de récidiver, lesquels ont encore blessé deux cent policiers lors de la dernière manifestation en date. Forces de l’ordre qui, à l’instar de nos militaires, sont aujourd’hui extrêmement sollicitées et exposées, policiers qui étaient nombreux à assister vendredi dernier au rassemblement en hommage à deux de leurs collègues, Jean-Baptiste Salvaing et  Jessica Schneider,  assassinés le 13 juin à  leur domicile de Magnanville par l’islamiste  Larissa Abballa.  Une réunion à l’appel du SIEL qui a réuni notamment  des responsables de Résistance républicaine Pierre Cassen et Christine Tasin, Jean-Yves Le Gallou (Polemia), nos camarades Karim Ouchikh, et Frédéric Pichon (respectivement président et vice-président du SIEL),  …

    A cette occasion le site d’E&R a diffusé un extrait de l’intervention de Sébastien Jallamion lors de ce rassemblement du Trocadéro,  un fonctionnaire de police sauvagement agressé et grièvement blessé  par une bande de racailles en avril dernier, mais mis sur la touche pour ses propos très critiques sur l’immigration.

    M. Jallamion n’a pas mâché ses mots. Sans citer Gandhi ou Martin Luther King comme l’a fait le père de Jean-Baptiste Salvaing lors des funérailles de son fils (la « non violence » et à la « tolérance » comme arme pour repousser la barbarie terroriste?), il a rappelé la responsabilité du quinquennat Sarkozy dans le désarmement de la France, la baisse des effectifs des forces de l’ordre, dénoncé l’impuissance lâche de la gauche au pouvoir. « C’est scandaleux de savoir que nous (policiers et services de renseignements, NDLR) avons identifié, nous avons fait remonter l’information à l’exécutif comme quoi des Laroussi Abballa il y en a 4 000 sur le territoire prêts à passer à l’acte d’un claquement de doigt ! »  a-t-il dit.

    Un terrorisme qui est amené à se propager selon les craintes exprimées par plusieurs experts. Le site Cycéon relayait les propos de John Brennan, directeur de la CIA, destinés au comité sur le renseignement du Sénat des Etats-Unis. » Le patron de la CIA « a confirmé des informations précédemment rapportées par James Clapper, directeur national du renseignement, quant à la potentielle mutation de l’Etat Islamique (EI) de la construction d’un Etat à cheval sur l’Irak et la Syrie vers une tactique plus globale de guérilla contre l’Occident, l’Europe en particulier. » « L’EI dispose de nombreux combattants occidentaux qui pourraient potentiellement servir d’opérationnels pour des attaques à l’Ouest, a déclaré Brennan. »

    « Des responsables du renseignement français ont averti il y a quelques semaines que des cellules terroristes dormantes pourraient être activées en Europe (…). Cependant, en sus des actions individuelles telles que celles menées à Magnanville et Orlando, beaucoup craignent également que des groupes de militants extrémistes mieux entraînés et plus capables, à l’instar de celui qui a tué 130 personnes à Paris le 13 novembre 2015, ne se préparent à une nouvelle vague d’attaques » lesquelles « menées simultanément (pourraient) potentiellement submerger la réponse des forces de police au moins temporairement, occasionnant par conséquent un nombre exceptionnellement élevé de victimes. »

    Aymeric Chauprade, et il n’était pas le seul spécialiste à le dire,  rappelait (avec raison) il y a quelques années que derrière le terrorisme se trouve toujours la main d’un ou de plusieurs services secrets, l’instrumentalisation-manipulation d’un Etat.

    Sur le site eurolibertés, Nicolas Bonnal  citait l’ouvrage collectif « Gouverner par le chaos » (ed. Max Milo) « qui a valu à  Aude Lancelin  d’être virée du Nouvel Obs pour en avoir dit du bien », lequel décrit le terrorisme comme étant aussi « une ingénierie de la peur, une machination virtuelle pour gouverner« . « D’où les incohérences aussi de profil des présumés coupables islamistes tour à tour employés de sécurité, pères de famille, homosexuels devenus homophobes, drogués, etc. En France, on sait que nos bons attentats ont permis au PS de sauver les meubles aux élections régionales. Hollande s’en vanta d’ailleurs, lui le héros Daesh toutes températures ! »

    « Le chaos n’est plus l’ennemi des classes dirigeantes. Il est au contraire devenu la stratégie privilégiée du pouvoir » énonçait pareillement Frédéric Laye sur Polemia dans son  article consacré  à ce même ouvrage en mars 2014. « Jacques Attali ne cesse de le rappeler, que ce soit dans ses publications ou ses interventions médiatiques : la plupart des dirigeants contemporains ne poursuivent fondamentalement que deux buts, le premier étant de mettre sur pied un gouvernement mondial, le deuxième, afin de protéger ce gouvernement mondial de tout renversement par ses ennemis, étant de créer un système technique mondialisé de surveillance généralisée fondé sur la traçabilité totale des objets et des personnes. »

    Une mise sous contrôle qui expliquerait une volonté « de désorganiser-dépolitiser »  la société,  qui passerait par une attaque  en règle contre  « son système de distinctions primordiales entre genres (hommes/femmes) et entre générations (parents/enfants) » pour  » (la) faire basculer dans l’impotence organisationnelle et (la) réduire à des individus juxtaposés, incapables de communiquer et de coopérer. »

    Un projet expliquait un  des auteurs du livre sur le site d’E&R, en mars 2012, porté par des « salauds, eux-mêmes subdivisés en deux sous-catégories: les financiers dans la haute banque, avec leur projet de gouvernement mondial, écrit noir sur blanc et assumé en toutes lettres par un David Rockefeller dans ses Mémoires ; et les planificateurs tels que Edward Bernays,  Milton Friedman , Zbigniew Brzezinski ou Georges Soros (et les révolutions colorées). »

    Et de rappeler « la triste réalité de l’Occident atlantiste : dictature des banques, démocratie virtuelle, référendums annulés et scrutins trafiqués par diverses méthodes, fiction totale de la menace terroriste  ici (une « fiction » qui a tout de même tué, mutilé, blessé ici  des centaines de  Français depuis 2012, NDLR) mais soutien au terrorisme ailleurs, kidnappings de milliers d’innocents dans des prisons plus ou moins secrètes où on les torture en douce, épidémies de dépressions, de cancers, de divorces et d’enfants obèses ou hyperactifs, etc. Le multiculturalisme (à l’échelle de  la planète, NDLR), qui permet de comparer les codes culturels, donc de les critiquer, est l’ennemi frontal de l’oligarchie occidentale car il ouvre sur autre chose que son modèle unique de société ; raison pour laquelle cette oligarchie essaie de remplacer le multiculturalisme et la pluralité des nations souveraines par un seul monde sans frontières où régnerait la monoculture occidentale libérale-libertaire. »

    Enfin cet auteur, dont on peut  ne pas suivre tous les cheminements,   répondait aussi avec quelques années d’avance mais fort de son expérience passée,  à l’interrogation que nous exprimions plus haut, qui est celle  de beaucoup de Français, d’électeurs frontistes, de  syndicalistes, de policiers de base,  d’observateurs,  sur la « curieuse » passivité du pouvoir socialiste devant les exactions des casseurs antifas.  

    « Le Pouvoir » disait-il,  « en vient donc à organiser lui-même sa propre contestation (…). En France, le Ministère de l’Intérieur ne se contente pas d’infiltrer les milieux gauchistes, il organise lui-même les grèves et les manifestations au moyen de ses indicateurs et agents doubles (naguère trotskistes, aujourd’hui plutôt libertaires). Depuis les grandes grèves de 1995 et le Plus jamais ça ! de Juppé, de gros moyens ont été déployés. Toute l’extrême gauche, que je connais bien, est aujourd’hui complètement sous influence, noyautée et infiltrée par la police. J’en ai eu des preuves au fil du temps. On en voit la conséquence dans l’inefficacité totale du syndicalisme révolutionnaire, qui a complètement cédé sa place au syndicalisme de cogestion réformiste. »

    Syndicalisme révolutionnaire représenté aujourd’hui par MM. Martinez et Mailly, lesquels constateBruno Gollnisch,  attaquent sans relâche  le premier parti (ouvrier) de France, le seul mouvement de masse  opposé à la financiarisation de l’économie,  aux dérives du capitalisme spéculatif, à la domination du grand capital mondialiste destructeur des nations, des frontières, des barrières, des clauses protectrices, à savoir le Front National.  La boucle est bouclée.

    http://gollnisch.com/2016/06/21/terrorisme-syndicalisme-revolutionnaire-a-profite-crime/

  • Grèves et conflit social : Alain Escada plaide pour une troisième voie, le catholicisme social

    Alain Escada a accordé à MPI-TV un entretien en deux parties dans lequel il fait l’analyse de la situation sociale en Europe. Force est de constater que les mêmes troubles sociaux apparaissent dans les pays d’Europe, alors que les gouvernements sont de bords opposés. Il prône alors une troisième voie, qui est celle du catholicisme social.

    http://www.medias-presse.info/greves-et-conflit-social-alain-escada-plaide-pour-une-troisieme-voie-le-catholicisme-social/56658

     

  • Journal du Lundi 20 Juin 2016 : Politique / Le SIEL rend hommage aux policiers

  • Syndicalisme et politique, le grand renversement

    Jusqu’à la fin du XXe siècle, d'excellents observateurs sociologiques parvenaient à prévoir les orages sociaux, et la façon dont l'univers syndical de salariés ou patronal allait réagir à telle ou telle initiative du pouvoir en place, ou aux remous économiques. À de rares exceptions près, cette époque est finie. Les derniers interprètes sérieux du climat social se trouvent dans les préfectures, mais leur expertise ne concerne qu'un territoire limité, ou dans des recoins du ministère du Travail, où ils ne sont pas beaucoup consultés, les ministres censés profiter de leurs lumières avec leur entourage immédiat ne comprenant pas grand-chose à leurs interprétations tirées de leur expérience, des précédents de l'Histoire française en la matière, et du bon usage des textes de base. Au patronat, on note une dégénérescence de même type.

    La crise présente le démontre clairement. Parmi la foule de données qui ont échappé aux responsables en charge des prévisions, on peut en dégager certaines de grande importance, qui auraient dû interpeller les "spécialistes", réels ou prétendus tels. Ainsi les rapports entre les partis politiques et les syndicats. Ce n'est pas une question centrée uniquement sur la relation depuis 1921, entre tout ou partie de la CGT et le Parti Communiste. En fait, toutes les formations, non seulement le PS, mais aussi celles de droite, se sont longtemps préoccupées d'avoir des militants bien placés dans les syndicats, d'avoir un contact permanent avec eux et elles ont même, à plusieurs époques, entretenu des liaisons publiques, avec des structures adaptées, avec diverses confédérations ou branches d'industrie. Pour prendre un cas ancien et caractéristique, signalons au début du siècle passé le Cercle Proudhon de l'Action Française. Plus près de nous, souvenons-nous des sections d'entreprise PC, PS ou RPR, dans les décennies 1970/1980 (bien avant pour le PC, et même d'autres, ainsi les groupes de cadres ou d'usines du Parti Social Français du colonel de La Rocque avant 1939, expérience dont devait hériter le mouvement gaulliste).

    Double pirouette

    Cette tactique supposait implicitement la suprématie du politique sur le syndical, et cela apparaissait spectaculairement dans le duo PC/CGT. Comme les passionnés de l'étude du communisme au quotidien ont disparu ainsi que les aficionados du social, il a échappé à l'opinion et aux gouvernements (malgré les « brigades sociales » des RG, aux notes rarement globales) qu'une révolution s'est produite dans la relation syndicats/partis. En particulier à la CGT. Le PC ne commande plus, contrairement aux conditions posées par Lénine autrefois, aux syndicats, c'est le contraire maintenant. Par un double phénomène : d'abord l'appartenance automatique des dirigeants les plus importants de la CGT au PC a disparu en quelques années, afin de faire preuve de l’indépendance du syndicat par rapport à l'organisation communiste. Mais, du coup, la liaison rapide et la bonne coordination entre les deux éléments marxistes se sont étiolées, le PC (surtout quand, à sa tête, il n'y a plus de fortes personnalités à la Marchais) devenant suiviste et non décideur d'actions. Les communistes n'ont pas disparu à la tête de la CGT, mais depuis presque deux décennies, ils agissent, et le PC suit. Un bouleversement copernicien.

    L'autre mutation, non encore achevée, et qui se joue dans le bras de fer sur la fameuse « loi El Khomry » (le ministre en question n'en ayant pas rédigé une seule ligne) concerne l'évolution générale de la société française. Jusqu'à présent, tout texte social s'appliquait sans discrimination à la totalité des salariés et des entreprises du pays. Si la loi s'impose avec son article 2, ce sera fini. Dans chaque lieu de travail, la direction et les syndicats, avec une consultation par référendum du personnel, le cas échéant, pourront s'entendre sur telle ou telle disposition plus ou moins dérogatoire à la législation générale. On constate le triomphe de l'individualisme, obsession des "libéraux" dans ce texte pas si anodin qu'on l'affirme. S'il s'impose, la France sociale deviendra une peau de tigre et dans les mêmes villes, et zones industrielles, la vie de travail sera régie différemment. Alors, n'est-ce pas la liberté, enfin ? Ou la loi de la jungle, selon la conclusion d'épreuves de force incessantes ? Le second terme devrait s'imposer, et une anarchie certaine en résulter. Dans un pays réputé pour l'esprit individualiste de ses habitants (du moins ceux d'origine européenne), l'article 2 donnera à coup sûr des résultats surprenants, qui pourrait bien aller, malgré les craintes de la CGT, à rencontre des espoirs des multinationales et du grand patronat MEDEF.

    Coup de théâtre des cadres

    En tout cas, la CGC, le syndicat des cadres, l'a parfaitement compris. Avec son nouveau président, François Hommeril, elle s'élève catégoriquement contre la « loi Travail » (autre appellation du papier El Khomry). Sa prise de position a été beaucoup moins relevée que celle de la CGT, elle n'en est pas moins importante : « Je ne vois pas ce que la loi Travail apporte de positif pour l'emploi », a jugé son responsable. Qui, sans appeler à des grèves, n'en porte pas moins un coup terrible à l'opération Hollande-Valls. Car, sans la CGC, le pouvoir rose ne dispose plus de la majorité des syndicats pour son texte.

    Par ailleurs, si on veut un aperçu des futurs fruits empoisonnés du texte El Khomry, il suffit de s'intéresser aux tribulations du repos dominical, selon les sites où il se trouve en débat. On dira qu'il s'agit pour l'essentiel de la distribution. On ne se trouve qu'au début d'un long chemin. Quand tout relèvera d'innombrables épreuves de force, coûteuses en temps, donc hautement préjudiciables à l'économie nationale, on ne pourra que mouiller les mouchoirs de pleurs.

    Pour le moment, on doit se préparer à ce que le feuilleton de la prétendue réécriture du Code du Travail dure au moins jusqu'à la mi-juin. À moins que l'inflexible Valls ne se transforme en roseau.

    Nicolas TANDLER. Rivarol du 9 juin 2016