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social - Page 374

  • Vers un ethnocide des paysans?...

    2639523624.jpgNous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Yves Dupont au site de la revue Limite à propos de l'essai qu'il a écrit avec Pierre Bitoun, Le sacrifice des paysans (L'échappée, 2016).

    Yves Dupont : L’ethnocide des paysans

    Yves Dupont est professeur émérite de socioanthropologie à l’université de Caen et co-auteur du sacrifice des paysans, une catastrophe sociale et anthropologique(éditions l’Echappée) avec Pierre Bitoun, chercheur à l’Inra-Paris. Il réinscrit ce qu’il nomme un ethnocide dans la cadre d’une modernité conçue comme une « synthèse inaboutie entre les idéaux universalistes des Lumières et la dynamique expansionniste du capitalisme qui a fini par considérer comme archaïques toutes les aspirations à l’enracinement et à la sédentarité » caractéristiques des sociétés paysannes. Il en déduit l’absolue nécessité de bâtir un monde post-productiviste et décroissant.

    Limite : Pourquoi avoir construit votre livre comme vous l’avez fait, en le scindant en deux grandes parties, le sacrifice des paysans en tant que tel n’étant abordé que dans un second temps ?

    Yves Dupont – Parce qu’il nous fallait d’abord, pour rendre compréhensibles les raisons pour lesquelles le sacrifice des paysans a longtemps été retardé et occulté en France, revenir sur la tentative, à partir de 1945, de trouver une troisième voie entre capitalisme et communisme par la construction d’un Etat-Providence. Si cette tentative a, durant les « Trente Glorieuses », engendré une forte croissance économique, une augmentation générale des niveaux de vie et une protection sociale à la majorité des français, elle a néanmoins abouti à ce que nous avons appelé les Quarante Honteuses avec le retour de politiques néolibérales à partir du début des années 1980. Dans les faits cependant, c’est dès le début des années 1960 qu’ont véritablement été engagées les politiques de « modernisation » de l’agriculture et, sur le fond, de son industrialisation. Le sacrifice des paysans qui n’utilisait le marché que comme un « détour de reproduction » était dès lors scellé.

    Pourquoi la modernité telle que vous la définissez ne veut plus des paysans, qu’elle a transformé en agriculteurs productivistes ? Que se joue-t-il dans le passage du paysan à l’agriculteur, également sur le plan symbolique et des mentalités ?

    Héritiers de la pensée de Cornélius Castoriadis, nous appréhendons la modernité dans une perspective anthropologique, comme incarnation d’une conception particulière de l’humanité de l’homme. Les sociétés s’instituent en effet à partir de confrontations entre des imaginaires rivaux, et les formes sociales et historiques qu’elles finissent par revêtir portent toujours les traces de ces affrontements. Toute société conserve ainsi en son sein ses cohortes de vaincus, d’humiliés, d’aigris, mais aussi d’aspirants à un autre ordre du monde prenant appui sur un passé qui n’a pas été honoré. Ainsi, malgré les compromis auxquels ils semblent être parvenus, les régimes démocratiques sont-ils loin d’avoir rompu avec les logiques et les pratiques de domination. La modernité, c’est d’abord la passion des artifices, de l’artificialisation de la nature et des hommes progressivement réduits à des ressources. C’est également un processus qui a conduit à interposer entre les hommes et la nature, mais également entre les hommes, un gigantesque appareil d’organisation, de gestion et de contrôle de la totalité de ce qui est. La modernité peut ainsi être appréhendée comme une tentative de synthèse inaboutie entre les idéaux universalistes des Lumières et la dynamique expansionniste du capitalisme qui a fini par considérer comme archaïques toutes les aspirations à l’enracinement et à la sédentarité qui caractérisaient les sociétés paysannes. Selon nous, leur valorisation d’un universalisme articulé à des appartenances particularistes ne les assimilait en rien à des sociétés closes, voire obscurantistes. Il suffit d’ailleurs, pour s’en convaincre, de se rappeler le patriotisme qui habitait les paysans lorsqu’ils se précipitèrent au front lors de la mobilisation de 1914 puis en 1939. Le nombre terrifiant de leurs morts en témoigne d’ailleurs à l’évidence. Mais cette conception parfaitement acceptable du monde a été balayée par l’universalisme abstrait et l’individualisme « hors sol » qui accompagnent les aspirations à l’illimitation du capitalisme finissant dont l’agriculteur productiviste ou l’agro-business man constituent aujourd’hui la pathétique incarnation.

    Contrairement à ce qu’affirmait Michel Onfray dans l’entretien que votre revue a récemment réalisé avec lui, le capitalisme ne se réduit pas à l’activation d’une pulsion d’échange incoercible entre deux individus convoitant le même bien en situation de rareté. Il suffit de relire Marx ou Karl Polanyi pour s’en convaincre. Et ce qui est sur le point de rendre le capitalisme obsolète ou périssable, ce sont le mur écologique et le chômage de masse qui se dressent désormais devant l’humanité tout entière et nous obligent à nous interroger à nouveaux frais sur la démesure et la profonde irrationalité qui ont emporté la modernité vers ces abîmes. 

    Vous employez les mots d’« ethnocide » et de « catastrophe » sociale et anthropologique. Pourquoi le choix de termes aussi forts ?

    Comme l’a montré le philosophe Alain Brossat, Tocqueville a, le premier, mis en évidence la coextensivité de la démocratisation du monde et des premiers génocides et ethnocides de la modernité. C’est toutefois l’ethnologue Robert Jaulin qui a inventé le terme d’ethnocide pour qualifier les violences et les massacres commis par les colonisateurs à l’encontre des autochtones en Amérique du Nord et du Sud. Pour Pierre Clastres, ethnologue lui aussi, si le génocide renvoie à l’idée d’extermination d’une « race », l’ethnocide caractérise la destruction de la culture propre à certains agrégats humains : l’ethnocide écrivait-il, « est donc la destruction systématique des modes de vie et de pensée de gens différents de ceux qui mènent cette entreprise de destruction. En somme, le génocide assassine les peuples dans leur corps, l’ethnocide les tue dans leur esprit ». Comme nous l’avons montré dans notre essai, c’est par et au prix d’une profonde dévalorisation de leur culture que les paysans sont devenus agriculteurs. Parce qu’ils ont été considérés comme porteurs de « mauvaises différences » beaucoup d’entre eux se sont résignés ou tus, quand ils n’ont pas mis fin à leurs jours dans une indifférence quasi généralisée. Quant au mot catastrophe, il vise simplement à caractériser la transformation radicale et probablement irréversible du monde qu’avaient pendant presque mille ans imaginé et construit les sociétés paysannes. Sociétés, il faut une fois encore le souligner, largement ouvertes, productrices d’architectures, de paysages, de techniques, de savoirs, de produits et de cuisines dont nous découvrons tardivement aussi bien la beauté que l’extraordinaire adéquation avec les écosystèmes au sein desquels elles s’étaient déployées. Sociétés aux multiples langues, dialectes et patois, irriguées par de multiples foires et marchés, solidaires aussi et ayant opposé de farouches résistances à leur destruction. Sociétés qui, comme l’a montré Tocqueville dans L’Ancien régime et la révolution, étaient profondément irriguées par des usages démocratiques et dont les membres n’avaient rien à voir avec les « péquenots » ou les « bouseux » que l’idéologie dominante en a stupidement construits. 

    Quelles sont les conséquences du sacrifice des paysans pour nous tous ? Diriez-vous qu’il n’y a pas de pays vivable sans paysans, le second mot signifiant d’ailleurs étymologiquement « gens du pays » ?

    Ces conséquences sont évidemment multiples et encore en devenir si l’on pense que le « travail » de dépaysannisation est toujours en cours, qu’il s’accélère, qu’il devient de plus en plus brutal, et qu’il va se cumuler avec les vagues d’exode écologique liées au changement climatique, aux conflits armés et à l’exploitation minière et industrielle des territoires.

    On peut en effet estimer qu’il reste aujourd’hui environ trois milliards de paysans sur la Terre qui, comme cela s’est passé en Chine depuis une cinquantaine d’années, ne cessent de quitter les campagnes sous l’empire de la nécessité en croyant que ce déracinement leur permettra d’améliorer leur condition. Beaucoup de ceux qui trouvent un travail participent, pour des salaires de misère, à édifier des villes où la population asphyxie, à construire tous les appareils imaginés par les ingénieurs de la Silicon Valley pour faire advenir un monde entièrement numérisé, ou à bâtir des porcheries industrielles où s’entassent des centaines de milliers de cochons. Dans ces conditions, en effet, il va de soi qu’il n’y a pas de pays vivable sans paysans mais, plus généralement, sans l’existence de travailleurs indépendants, d’artisans et de commerçants. Mais, plus fondamentalement, ce qui a tendu à disparaître avec le sacrifice des paysans et des sociétés paysannes, ce sont toutes les discontinuités non monétaires qui participaient de l’équilibre général des échanges : coopérations diverses, échanges de biens, de savoirs et de services, dons et contre-dons créateurs de liens sociaux et de solidarités qui limitaient le désir d’emprise et de réussite individuelle. Il est donc loin d’être établi, surtout aujourd’hui, que cela n’allait pas mieux avant !

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    Vous écrivez qu’il est nécessaire d’en finir de façon radicale avec le capitalisme pour bâtir une société postproductiviste, « prudente, solidaire et pluraliste », et sauver nos paysans. Comment rendre une telle ambition possible et y-a-t-il des mouvements actuels sur lesquels il est possible et souhaitable d’après vous de s’appuyer (Confédération paysanne, Via Campesina) ?

    Votre formulation pourrait paraître brutale, voire excessive, car nous sommes avant tout des chercheurs et bien loin d’en appeler « de façon radicale » à la liquidation du capitalisme, nous nous sommes efforcés de montrer l’absolue nécessité dans laquelle l’humanité se trouve aujourd’hui d’inventer un monde post-productiviste et par conséquent décroissant. Ou, pour reprendre une expression du sociologue allemand Ulrich Beck, de rompre avec toutes les formes « d’intoxication volontaire » qui empoisonnent à petit feu l’humanité contemporaine.

    Bien qu’appartenant à une école de pensée à coup sûr minoritaire, nous ne nous considérons en rien comme catastrophistes en affirmant, preuves à l’appui, que dans l’état actuel des choses et pour longtemps encore, ce qui contribue à nous entraîner vers la catastrophe croît beaucoup plus rapidement que ce qui pourrait nous sauver. L’accélération de la fonte de la banquise liée au réchauffement climatique, l’érosion de la biodiversité et la poursuite de l’extinction des espèces, l’augmentation des « cancers environnementaux, la pollution des mégapoles, notre incapacité à démanteler les centrales nucléaires, l’exode écologique de millions d’individus pour ne prendre que quelques exemples incontestables de notre impuissance, montrent qu’aucun développement durable ou soutenable ne parviendra à enrayer les dégâts du capitalisme car il est dans la nature même de ce dernier de fonctionner à la dépense incontinente et à l’autophagie. Ayant accompagné pendant plus de trente ans de multiples mouvements sociaux paysans et écologistes et aussi beaucoup travaillé aux côtés de la Confédération paysanne, nous savons que leur manière d’habiter la Terre est aussi parfaitement ouverte que rationnelle et raisonnable. Mais l’agriculture (paysanne ou biologique) qu’ils pratiquent est souvent extensive et peu compatible avec la poursuite de l’urbanisation galopante et de la multiplication des zones commerciales, des infrastructures routières et ferroviaires, mais aussi de l’apparition de véritables déserts ruraux interdisant le développement de circuits courts. A quoi il faut ajouter l’inégale répartition des aides aux producteurs et la captation des terres par les grandes exploitations industrielles.  Ainsi, comme je l’ai déjà indiqué, il est pour le moment incontestable qui ce qui menace l’humanité dans son ensemble se développe aujourd’hui beaucoup plus rapidement que ce qui pourrait la sauver.

    Yves Dupont, propos recueillis par Laurent Ottavi (Limite, 7 septembre 2017)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • MARTINE DONNETTE : « LES COMMERÇANTS EN LIQUIDATION SONT COMPLÈTEMENT RUINÉS, SPOLIÉS ET ENFIN EXPULSÉS ! »

    Martine Donnette est une ancienne commerçante qui a perdu sa boutique. Depuis vingt ans, elle se bat contre les grandes surfaces. Son livre entend ouvrir les yeux des élus et des consommateurs, et informer les « petits » commerçants.

    Martine Donnette, votre livre s’intitule Seule face aux géants. Vous y relatez votre combat contre les grandes surfaces qui dure depuis le début des années 1990. Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?

    On a voulu écrire ce livre pour expliquer le fonctionnement des commissions départementales d’aménagement commercial et des commissions nationales d’aménagement commercial.

    Vous êtes une ancienne commerçante et avez perdu votre boutique à la suite de votre conflit avec Carrefour. Depuis vingt ans, vous dévouez votre vie à la lutte contre les grandes surfaces. Pourquoi les grandes surfaces doivent-elles être combattues aujourd’hui par les petits commerçants que vous représentez ?

    Nous voyons bien que les expansions et les extensions de la grande distribution ne se font pas dans les règles et ne respectent pas la déontologie du commerce. Nous constatons que tous les dossiers comprennent des fraudes. La réglementation n’est pas respectée. Il est important, pour les commerçants, d’être au courant de leur fonctionnement.

    Cela fait vingt ans que vous êtes en procédure multiple avec les grandes surfaces. Que leur reprochez-vous ? Comment avez-vous vu le non-respect des lois par les grandes surfaces ?

    Nous savons que la loi n’est pas respectée lorsque les dossiers, même incomplets, sont présentés devant les commissions.
    Les services préfectoraux ne sont pas assez vigilants à la réception des dossiers pour refuser ceux qui sont mal montés.
    Une fois ces dossiers acceptés, ils permettent de frauder sur les plans locaux d’urbanisme et les plans de prévention des risques.

    Vous avez créé une association qui s’appelle En toute franchise. Cette association a pour but de prendre la défense des commerçants. Avez-vous calculé le nombre d’amendes que les grandes surfaces doivent à l’État ?

    Si la grande distribution payait toutes ses infractions, l’association estime qu’elle devrait payer 418 milliards d’euros.
    Cette somme se justifie par le nombre de mètres carrés qui ont été dénoncés aux préfets, aux instances et aux mairies.
    Personne n’a bougé pour que ces infractions soient sanctionnées.

    On est frappé par l’aspect presque stratosphérique de ce chiffre de 418 milliards d’euros…

    Oui, bien sûr.
    La grande distribution a plus de quatre millions de mètres carrés de surface illicite. Il faut savoir qu’un m2 illégal est puni de 150 euros par jour d’infraction.
    Avec 2.000 m2 de surface illicite, par exemple, les sommes sont astronomiques.

    Que retirez-vous de ces vingt ans de procédure ? Où sont les failles du système et les complicités ? Qu’avez-vous découvert ?

    Le préfet ne vérifie pas et ne contrôle pas les surfaces illicites. Si, toutefois, il les vérifie, la Justice ne s’enclenche pas comme elle devrait s’enclencher.
    Les sanctions ne sont jamais prononcées à l’encontre des fraudeurs.

    Êtes-vous bien accueillie auprès des petits commerçants ? Prennent-il fait et cause pour votre combat ? Etes-vous soutenue et vous demandent-ils de l’aide ?

    Les commerçants sont déboussolés lorsqu’on leur parle d’un problème juridique général comme celui de l’amende de 418 milliards.
    Ils font rapidement le parallèle entre le fonctionnement d’un hypermarché qui se trouve près de chez eux et d’autres centres commerciaux.
    Par exemple, à Genay dans le Rhône, un centre commercial a une superficie de 2.000 m2qui n’a pas d’autorisation. Au départ, c’était un problème d’extension du centre commercial, mais après avoir fouillé dans le dossier, on s’aperçoit de l’illégalité de la déclaration de la surface.

    Comment expliquez-vous cela ? Y a-t-il une complicité entre l’État et les grandes surfaces ? Ou est-ce la faute du législateur ?

    Il y a bien une complicité entre l’administration et la grande distribution.
    On peut parler d’un dysfonctionnement.
    Aujourd’hui, nous avons des preuves grâce à l’aboutissement d’un dossier complet.
    Le préfet a été enjoint par le tribunal de faire les contrôles, mais il ne les fait pas entièrement et n’applique pas la loi. Il devrait demander la fermeture des surfaces illicites mais ne le fait pas.

    On a du mal à comprendre comment les maires peuvent soutenir l’insertion des grandes surfaces dans la mesure où la plupart se plaignent de voir leur centre-ville se vider… Comment interprétez-vous cette espèce de complaisance ainsi que cette passivité des maires vis-à-vis des grandes surfaces ?

    Les maires ont un double langage.
    Leur centre-ville se paupérise. Un taux de vacance de 25 % s’explique par la fermeture de nombreux locaux.
    Pourtant, ils continuent de donner des autorisations d’ouverture de grandes surfaces alors que cela va, justement, accentuer le problème de la désertification des centres-villes.
    Il s’agit bien d’un double langage.
    Les maires se demandent comment ils vont résoudre le problème. Puis, cinq minutes plus tard, ils vont aller en commission et vont donner une autorisation.
    C’est clair, soit ils ne savent pas gérer, soit ils mentent pertinemment à leurs commerçants indépendants !

    Vous aviez lancé un appel aux candidats à la présidence de la République française au moment des élections. Qu’aimeriez-vous dire aux politiques aujourd’hui ?

    En premier lieu, nous avons envoyé trois courriers à monsieur Macron.
    On lui demande la transcription totale de la directive européenne.
    Cela permettrait à l’administration française de contrôler immédiatement les surfaces illicites de la grande distribution. Il s’y refuse.

    La directive européenne dit que la grande distribution ne doit pas porter atteinte aux droits fondamentaux des commerçants. Or, on ne s’occupe pas du devenir des commerçants qui sont en liquidation judiciaire. Ils sont complètement ruinés, spoliés et enfin expulsés.
    Les élus n’en ont rien à faire.

    Et, enfin, les décisions sont discriminatoires. On donne des autorisations à des établissements qui ne paient pas leurs impôts en France.
    Le commerçant indépendant va avoir 65 % de charges, alors que ces autres sociétés ne payent pas les mêmes charges en France que le commerçant indépendant.
    C’est discriminatoire.

    http://www.bvoltaire.fr/commercants-liquidation-completement-ruines-spolies-enfin-expulses/

  • Non à la fin de l’universalité des allocations familiales !

    Olivier Véran, député LREM de l’Isère, rapporteur général de la commission des affaires sociales de l’Assemblée, veut supprimer les allocations familiales pour les plus hauts revenus (au-dessus de 6.000 euros par mois) car cela représenterait une économie supplémentaire de 440 millions d’euros.

    La réduction des allocations familiales par François Hollande de 50 % et 75 % pour les ménages gagnant entre 6.000 et 8.000 euros par mois a déjà touché 455.000 familles, soit 9,5 % des familles françaises, et déjà permis de réaliser une économie de 400 millions d’euros, de 800 millions d’euros si l’on ajoute le plafonnement du quotient familial ! Une fois encore, ce sont les classes moyennes supérieures qui vont être touchées. Tondre la laine sur le dos des pères de famille nombreuse, c’est plus facile que de s’attaquer à l’immigration extra-européenne (coût : 70 milliards d’euros par an), réduire les dépenses publiques françaises éhontées de fonctionnement les plus élevées d’Europe, avec deux millions de fonctionnaires en trop par rapport à l’Allemagne, supprimer les régimes spéciaux des retraites ou supprimer d’un trait de plume l’inutile Conseil économique, social et environnemental dont le seul objet est de recaser les petits copains…

    Le coût actuel de la politique familiale française est d’environ 3 % du PIB. Des progrès restent à faire afin de permettre aux femmes d’avoir les enfants qu’elles désirent. Les études qui se sont penchées sur la question l’ont montré : les femmes arrivant à la cinquantaine constatent, en moyenne, qu’elles ont eu au final un enfant de moins que le nombre qu’elles auraient aimé avoir. Cet enfant qui manque, c’est la solution à nos problèmes démographiques et de retraites. L’Europe ne fait pas de 3e enfant. Un 3e enfant coûte cher en France, bien plus que les 150 euros supplémentaires par mois que donnent les allocations familiales. En un demi-siècle, les prestations familiales ont diminué de près de 70 % pour les familles avec trois enfants. Il faudrait que ces prestations atteignent, au contraire, 5 % du PIB, ce qui est à comparer aux plus de 20 % du PIB consacrés annuellement aux retraites et à la santé.

    Élever des enfants diminue le niveau de vie d’un ménage. L’arrivée du premier enfant dans un couple se traduit par une baisse du niveau de vie (après impôts et transferts) de l’ordre de 13 %, et 6 % pour chacun des enfants suivants. Ainsi s’explique la diminution constante du nombre des familles nombreuses d’origine européenne, qui sont pourtant nécessaires au simple remplacement des générations. Une famille sur cinq, seulement, en France est composée aujourd’hui d’au moins trois enfants.

    Malthus triomphe en Europe et en France avec Macron, qui n’a pas d’enfants, tout comme madame Merkel ! Le taux de fécondité global français est en train de s’écrouler, en passant de 2,1 à 1,89 et, pour les Françaises de souche européenne, de 1,71 à 1,5 ! Le taux de fécondité de renouvellement des populations à l’identique est de 2,1. 

    On assiste au démantèlement continu de la politique familiale mise en place par le général de Gaulle en 1945. Le Général avait multiplié les mesures destinées à relever la natalité française : indexation des allocations familiales sur le salaire de base et non sur les prix ; refus de soumettre les allocations familiales à l’imposition (car elles ne constituent pas un revenu, mais la juste compensation d’investissements privés avec un intérêt collectif fondamental) ; refus de les soumettre à condition de ressources ; et, enfin, instauration du quotient familial dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Autant de mesures concrètes permettant de bien distinguer la politique familiale de la politique sociale à visée égalitariste.

    Les allocations familiales n’ont pas pour but de combler le fossé entre riches et moins riches, mais d’éviter que les ménages avec enfants voient leur niveau de vie se dégrader par rapport à ceux qui n’en ont pas. Or, depuis les années 70, ce principe de base du printemps démographique français d’après-guerre n’a cessé d’être bafoué.

    Les gouvernements successifs dévoient, en fait, la politique familiale de la France en l’éloignant sans cesse du soutien initial à la fécondité, pour la spécialiser dans l’assistanat, la lutte contre la pauvreté, l’exclusion ou le chômage.

    Les grands bénéficiaires de cette politique sont les populations d’origine immigrée, avec des taux de fécondité doubles de celui des populations d’origine européenne. Le paradoxe, c’est que les allocations familiales censées enrayer, à l’origine, en 1945, l’insuffisance de la natalité française de souche européenne contribuent, aujourd’hui, à accentuer les déséquilibres démographiques en attirant les populations immigrées extra-européennes et en développant leur taux de natalité.  

  • ALSTOM : FACE AUX ERREURS DE MACRON, MONTEBOURG A TOUT JUSTE !

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    Montebourg a 100 % raison ! Il faut rediscuter pour qu’Alstom soit européen (50 % français et 50 % allemand) et non pas sous contrôle allemand. Macron a commis une faute énorme en vendant l’activité énergétique d’Alstom à General Electric. À l’époque, Siemens était prêt à laisser à un Alstom français le contrôle non seulement de l’activité matériel ferroviaire, mais également de l’activité des signaux qui semble plus développée chez « Siemens Mobility » que chez Alstom en France.

    Ayant fait une ânerie grosse comme une maison, Macron, ne se bat même plus pour ce qui est encore sauvable, à savoir garder la parité de contrôle 50/50 dans la fusion Siemens/Alstom, comme c’est le cas dans l’Airbus de l’air. Ce n’est plus une défaite, c’est une déroute, c’est la Bérézina, et de ce fait, l’État devrait, selon le plan Macron, se retirer à terme complètement du capital d’Alstom, tout comme le groupe Bouygues, après que ce dernier a empoché ses dividendes exceptionnels.

    On se demande pourquoi Macron a nationalisé, s’est tant battu dans l’affaire des chantiers navals STX pour le 1 % de contrôle majoritaire du capital… Subitement cela n’aurait plus aucune espèce d’importance dans l’affaire Alstom ? La contradiction est totale.

    La supercherie de communication nous assurant qu’aucun site ne fermera est affligeante ! Le brave Le Maire s’époumone, criant « l’emploi ! », l’emploi qu’il jure de garder pendant 4 ans ! Oui… et après ? Eh bien, après cela se terminera comme Pechiney, Sacilor, Alcatel, Technip Lafarge ; après les 4 ans, c’est celui qui contrôle, à savoir Siemens qui ne laissera à l’entreprise croupionne Alstom que ses beaux yeux pour pleurer, afin de continuer à vendre ses signaux et son matériel ferroviaire en France à la SNCF !

    Selon Le Maire, qui n’a rien d’un économiste ou d’un homme d’affaires, cette fusion est une très bonne nouvelle. IL prétend même que cela ne sert rien d’avoir un strapontin au capital d’Alstom ! En ce sens, il a raison, il faut effectivement que ce soit 50 % du capital pour garder la parité de contrôle.
    Il s’agit donc d’une trahison pure et simple de Macron en rase campagne avec une communication hypocrite d’enfant de chœur pour le grand public juste bonne à écœurer les initiés !

    Alors, que faut-il faire ? Il n’y a qu’une solution, engager des fonds publics pour imposer la parité de contrôle 50/50 à Siemens en étant conscient qu’à cause de la faute irréversible que constitue la vente d’Alstom énergie à GE, il n’est plus possible d’avoir en France le siège social pour l’activité signaux.

    L’État, comme le conseille Montebourg, devrait racheter les actions qu’il loue actuellement à Bouygues. À Grenoble, Montebourg a évoqué un mélange d’action politique, de lutte syndicale et de menaces de poursuite pénales. Cette affaire n’est pas sans nous rappeler la légèreté avec laquelle Madame Lagarde avait accepté la décision d’un arbitrage honteux dans l’affaire Tapie.

    Et le comble de la tartufferie fut avenue Iéna, où l’on vit Henri Poupart-Lafarge, pour garder son poste et ses « stock options » – parlant anglais – avoir le culot, en compagnie de Joe Kaeser, le Président allemand de Siemens, de tenir ces propos :  « les Allemands ont l’impression d’être rachetés par les Français ». Et Joe Kaeser est venu en rajouter une pincée en nous disant qu’« Alstom sera européen et non pas allemand »

    Montebourg a raison : « Il n’est pas trop tard pour nationaliser Alstom » et tout renégocier.

    http://www.bvoltaire.fr/alstom-face-aux-erreurs-de-macron-montebourg-a/

  • « La grande braderie en marche. TGV, chantiers navals, Française des jeux, la vente de la France par Macron s’accélère » L’édito de Charles Sannat

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    Charles Sannat, éditorialiste économique

    Nos élites vendent la France, une idée dans laquelle elles ne croient plus du tout.

    D’ailleurs, le rêve mystique européen de notre Jupiter du palais n’est jamais rien que la destruction consciente de notre pays, de notre indépendance, de notre souveraineté, mais aussi de notre patrimoine sacrifié sur l’autel d’une Europe de plus en plus totalitaire.

    La seule chose qui nous sauve, c’est que les Allemands, loin d’être aussi stupides et crétins que les dirigeants français qui sont décidément véritablement en dessous de tout, n’ont pas du tout l’intention, eux, de sacrifier leur leadership et leur domination de simples à des bons sentiments cucul-gnangnan fussent-ils européens.

    Pour les Allemands, l’Europe et l’euro sont deux outils de leur suprématie et de leur domination.

    Cela veut dire que de la même manière qu’il n’y a jamais de fusion « entre égaux », entre deux entreprises, il n’y aura jamais de rapprochement franco-allemand équilibré, ou égalitaire.

    Nous sommes demandeurs.

    En réalité, Macron est même un « quémandeur » de plus d’Europe, pensant qu’avec plus d’Europe il marginalisera la grande Allemagne de Merkel.

    Il se fourre le doigt dans l’œil jusqu’à la garde. Au mieux, il ne fera que vendre à vil prix les actifs qu’il reste à notre pays.

    Macron est un fossoyeur, il procède à la liquidation totale de notre pays

    Il n’est pas le seul coupable, tout au plus le chef d’orchestre. Il a été choisi et désigné par le système totalitaire européen pour cela. Il applique.

    Il ruinera le droit social et les avancées d’un siècle de luttes sociales.

    Il ruinera notre pays en vendant ses entreprises à bas prix à des entreprises privées qui se gaveront de bénéfices dont notre État en mal de recettes a grandement besoin.

    Il ruinera la moralité, en rendant tout égal, en autorisant la GPA ce qui n’est jamais rien qu’un droit à l’enfant, or avoir un enfant et autoriser la GPA c’est légaliser la marchandisation des corps et des enfants qui deviennent des produits comme les autres.

    Il ruinera le peu de souveraineté qu’il nous reste pour tout confier à l’Europe. Tous nos godillots de la politique ont emboîté le pas à cette clique d’europathes.

    Il n’y a plus ni gauche, ni droite

    L’ultime combat est entre celles et ceux qui pensent qu’une nation est le seul espace possible d’une véritable souveraineté et de la démocratie, et ceux qui pensent que les nations doivent disparaître.

    L’ultime combat est le combat entre européistes-mondialistes et souverainistes (ce qui n’a rien à voir avec du nationalisme primaire).

    Ce combat, je l’ai souvent évoqué.

    Pour toutes celles et ceux qui ont voté Macron, comme prévu, vous allez désormais assister au dépeçage en règle de notre pays, et on ne vous demande plus votre avis, les ordonnances amères et un parlement aux ordres suffisent. Un parlement où l’on rappelle juste à l’ordre une député qui vend des visites de l’Assemblée dans le cadre de son agence de voyage. Un parlement où peut siéger un gus qui en frappe un autre au point de presque le tuer à coup d’hémorragie cérébrale.

    De vous à moi, il y a de quoi être plus qu’inquiets pour notre avenir… et la marche sera longue.

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

    Charles Sannat 28/09/2017

    Source : Insolentiae.com

    https://www.polemia.com/la-grande-braderie-en-marche-tgv-chantiers-navals-francaise-des-jeux-la-vente-de-la-france-par-macron-saccelere-ledito-de-charles-sannat/

  • Le FN dénonce le démantèlement continu de la politique familiale par Macron

    De Nicolas Bay, Vice-président du Front National, Député français au Parlement européen :

    "Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et la majorité parlementaire LREM ont fait connaître leur volonté de mettre fin à l’universalité des allocations familiales, déjà mise à mal par la précédente modulation durant le quinquennat Hollande, en les supprimant pour une partie des familles.

    On assiste au démantèlement continu de la politique familiale, alors que le concept de l’universalité des allocations familiales a toujours reposé sur le principe de cohésion nationale. Les allocations familiales visent à favoriser la natalité française, et ne doivent pas avoir pour but de combler le fossé entre aisés et moins aisés, d’où la distinction entre les prestations familiales et les prestations sociales.

    Plutôt que de poursuivre dans la voie d’une politique anti-famille, le gouvernement devrait tout faire pour relancer la natalité française, condition indispensable à la prospérité et à l’avenir de notre nation."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • 53 000 fraudeurs touchent une retraite française à l’étranger alors qu’ils n’y ont pas droit

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    Un récent rapport de la Cour des comptes révèle que 53 000 bénéficiaires inconnus perçoivent une retraite française dans un pays de l’étranger alors qu’ils n’y ont aucun droit ou qu’ils sont morts.

    Ainsi, les contribuables français accordent chaque mois une retraite à un Algérien imaginaire de 117 ans… Au total, c’est 200 millions d’euros qui sont ainsi perdus chaque année. Pour rappel, cette somme correspond à celle de l’aide aux maisons de retraite publiques que Manuel Valls avait retirée en 2016.

    L’association Contribuables associés a donc adressé une pétition au ministre de la Solidarité et de la santé afin de régulariser une situation d’illégalité qui saigne les contribuables français.

  • RÉFORME DU CODE DU TRAVAIL : DU RIFIFI À FORCE OUVRIÈRE

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    Le secrétaire général de FO, qui n’avait pas mâché son hostilité à la loi El Khomri, a pu paraître indulgent à l’égard des ordonnances d’Emmanuel Macron.

    Ceux qui pensent que le « girouettisme », comme l’écrivait Balzac, est l’apanage des politiciens ou de l’opinion publique se trompent : il peut toucher aussi le syndicalisme. C’est ainsi que Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, qui n’avait pas mâché son hostilité à la loi El Khomri, a pu paraître très indulgent à l’égard des ordonnances d’Emmanuel Macron. Résultat : ses troupes se rebellent.

    Le Comité confédéral national, composé de 103 unions départementales (UD) et 26 fédérations, contestant très majoritairement la ligne qu’il avait adoptée, a dénoncé la casse du Code du travail et donné un mandat impératif au bureau confédéral pour organiser une mobilisation interprofessionnelle avant la ratification des ordonnances par l’Assemblée nationale.

    Les 12 et 21 septembre, la moitié des UD et plusieurs fédérations avaient déjà bravé les consignes en défilant avec la CGT. Jean-Claude Mailly a dû s’incliner : lundi, il réunira le bureau confédéral exécutif, mais exclut toute démission : « Non, je ne démissionne pas, arrêtons l’intox », lance-t-il dans un tweet.

    On peut légitimement se demander pourquoi le secrétaire général de FO a opéré un tel revirement. On ne lui fera pas l’injure de supposer qu’il ait marchandé avec Emmanuel Macron, qu’il tutoie, quelque poste pour sa retraite – il doit passer la main en avril 2018 et son dauphin est désigné. Du reste, il est courant qu’un dirigeant syndical se voie confier une responsabilité honorifique ou effective quand il a cessé ses fonctions. 

    Il faut donc trouver une autre explication à son changement d’attitude entre 2016 et 2017. Sans doute n’a-t-il pas apprécié que le précédent gouvernement se soit appuyé quasi exclusivement sur la CFDT pour imposer la loi El Khomri, le rejetant au second plan et dans l’opposition. Alors qu’il doit, dans quelques mois, quitter ses fonctions, il veut sans doute se recentrer et quitter FO après avoir restauré son image d’organisation syndicale réformiste, qui fut chère à André Bergeron. Bref, il soignerait sa sortie de scène. 

    Jean-Claude Mailly se targue d’avoir renoué avec le dialogue social et réussi à convaincre Emmanuel Macron de redonner du pouvoir aux branches professionnelles. Il espère, aussi, que son souci du dialogue et du compromis permettra à FO d’affronter, dans une meilleure position, les prochains débats – qu’il juge encore plus importants : l’indemnisation du chômage, la formation et la réforme des retraites. Seulement, voilà : la base, peut-être plus proche des réalités quotidiennes, ne voit pas les choses comme lui et se rebelle.

    FO se proclame officiellement indépendante. De fait, entre les deux tours de la présidentielle, contrairement à la plupart des autres confédérations, elle n’a pas donné de consigne de vote : Jean-Claude Mailly a simplement rappelé son « rejet de tout racisme, xénophobie ou antisémitisme » – ce qui n’est pas exempt de tartuferie. Mais chacun sait que FO est un pot-pourri où – héritage de son histoire ? – l’extrême gauche voisine avec la gauche ou la droite. Il n’est pas impossible que se dessine, ici ou là, telle ou telle influence.

    On ne peut donc exclure, dans cette querelle intestine, des arrière-pensées politiciennes. Au-delà se pose la question de la représentativité des organisations syndicales, notamment de leurs appareils qui, bien qu’élus démocratiquement, ne sont pas toujours au service exclusif de leurs mandants. Comme on le voit, aussi, avec le gouvernement actuel qui prétend que 66,1 % des Français ont approuvé les engagements de campagne d’Emmanuel Macron. Mais cela, c’est un autre problème !

    http://www.bvoltaire.fr/reforme-code-travail-rififi-a-force-ouvriere/

  • Non, les « quartiers » n’ont pas été abandonnés

    André Versaille publie en ce moment un feuilleton sur le site du Monde, intitulé: « Les musulmans ne sont pas des bébés phoques »

    Des jeunes musulmans des banlieues se sentent victimes – et nombre d’entre eux le sont certainement. Mais le sont-ils du « système français » ? Depuis des années, on met en cause l’abandon des cités par les gouvernements successifs, ainsi que des réductions drastiques des aides à l’intégration. Malika Sorel-Sutter s’inscrit en faux contre cette accusation« Peut-on ainsi dire que les 43 milliards d’euros injectés en dix ans dans la rénovation urbaine, ce n’est rien ? Peut-on considérer comme négligeables les près d’un milliard d’euros qui sont investis chaque année dans l’éducation prioritaire […] ? Peut-on balayer d’un revers de main tout ce qui a été injecté dans tous les programmes ZFU, ZUS, Halde, plan égalité des chances, ACSÉE, préfets à l’égalité des chances, cordées de la réussite, internats d’excellence, Commissariat à la diversité, Plan espoir banlieues, Contrats d’accueil et d’intégration, et à présent les emplois dits “d’avenir” ? […] Autant on aurait pu dire que l’État n’avait pas fait grand-chose pour venir en aide aux immigrés des précédents flux migratoires – d’origine intra-­européenne –, autant on ne peut pas le dire pour les flux migratoires extra-européens. »1

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  • Un pactole à 42 milliards d'euros - Polony TV