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social - Page 442

  • L’austérité ou la stratégie de la dépossession

    Auteur : Laurent Bodenghien

    Ex: http://zejournal.mobi

    Démembrement des acquis sociaux, destruction des services publics, diminution des aides sociales, dégressivité accélérée des allocations de chômage, retardement des départs en pension, coupes en règle sur les budgets de la santé et de l’enseignement, gel des salaires… Ces quelques mesures prétendues nécessaires, appliquées par les gouvernements de Droite et de Gauche, ne constitueraient in fine qu’une série de remèdes préconisés pour sortir de « la crise »…

    Derrière le « pacte de stabilité » et ses ajustements structurels se cachent les réalités d’un projet visant la neutralisation définitive de l’État social. Un État social alors liquidé par la toute puissance des marchés, avec la dette publique et le racket bancaire comme éléments de bascule.

    L’alibi austéritaire

    La situation que nous vivons n’est que le résultat d’une double trahison : la trahison d’un appareil politique dépourvu de tout sens patriotique laissant son tissu industriel et productif aux mains de capitalistes apatrides qui, en dépit de bénéfices colossaux, s’emploient à créer encore plus de chômage en délocalisant nos entreprises vers des pays où les salaires et la fiscalité sont minimaux.

    C’est aussi la trahison d’élus du peuple qui adoptent servilement des mesures économiques drastiques, en faisant passer une crise inhérente aux principes du capitalisme dérégulé pour une crise des dépenses publiques.

    La stratégie « austéritaire » n’a d’autre but que de permettre aux nantis d’être encore plus nantis. Alors que le citoyen doit poursuivre sans relâche ses efforts au nom du remboursement d’une dette publique dont il ne comprend aucune des articulations, le cabinet d’études « Wealth-X » vient de comptabiliser 2365 milliardaires en 2014. Le magazine américain « Forbes » n’en dénombrait que 793 en 2010. Le patrimoine cumulé de toutes ces grandes fortunes, parmi lesquelles on retrouve Bill Gates, Carlos Slim, Bernard Arnault, Mark Zuckerberg, serait passé de 3600 milliards de dollars en 2010 à plus de 6400 milliards en 2014.

    Étienne Chouard, dans une récente intervention télévisuelle, devait admirablement synthétiser le propos :

    C’est une erreur de penser que les politiques sont impuissants ou incapables.

    Si on renverse la perspective en comprenant que les politiques servent les intérêts de ceux qui les ont fait élire et qui constituent le pour-cent des plus riches de la population alors ce n’est pas une catastrophe, c’est une réussite formidable ! 

    Tout se passe comme prévu : la sécurité sociale est détricotée, le chômage se porte à merveille, ce qui permet de tenailler les salaires et obtenir de hauts profits. Tout se passe donc très bien du point de vue de ce pour-cent qui se gave comme jamais ! »

    L’austérité n’est pas une erreur

    Quand nos dirigeants prônent la rigueur au nom du remboursement d’une dette publique qui aurait été creusée par une sécurité sociale trop dévorante, ils ne commettent pas une erreur, ils se produisent dans le plus effroyable des mensonges. La politique d’austérité n’est pas le fruit d’une faute de calcul. Il s’agit bien d’une sombre stratégie permettant la colonisation des États par les multinationales avec le consentement de nos élus. Cette politique ne permet pas seulement à Liliane Bettencourt d’avoir un patrimoine qui équivaut au PIB du Turkménistan, mais surtout de tuer l’État social et priver littéralement les citoyens des plus élémentaires principes de solidarité.

    Par cupidité le pouvoir politique a abdiqué, il a accepté de laisser les mains libres aux forces d’argent et aux multinationales. Mais nous ? Accepterons-nous encore longtemps d’être gouvernés par l’escroquerie de la dette et la duperie de l’austérité ?

    - Source : Laurent Bodenghien

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/09/23/l-austerite-ou-la-strategie-de-la-depossession.html

  • Suite à l'embargo russe, l'UE envoie une aide de 353,70€

    La Sica Saint-Pol (1 100 fermes, 1 500 cultivateurs) a reçu la semaine dernièreune enveloppe de l'Union européenne pour les exploitations touchées par l'embargo russe. 353,70 €. Soit une aide de 23,58 centimes par exploitation. Le président de la Sica Saint-Pol-de-Léon, Jean-François Jacob, dénonce cette absurdité

    "Cette somme en effet, 353,70 €, c'est-à-dire 23,58 centimes par exploitation, nous posait un réel problème de restitution à nos adhérents, le montant du chèque à leur adresser étant très nettement inférieur au prix d'un timbre (66 centimes)...".

    Mardi vers 18 heures, une cinquantaine de légumiers du pays de Saint-Malo ont déversés 80 à 100 tonnes de pommes de terre au rond-point de Saint-Jouan-des-Guérêts. Actuellement, c'est la RN12 qui est bloquée :

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    Michel Janva

  • [Paris & Bordeaux] Le 5 octobre, tous à la Manif pour tous

    "Le gouvernement dit "socialiste" a clairement fait le choix d’une ligne libérale en économie, atlantiste en politique étrangère et libertaire en matière sociétale. Notre opposition est totale sur chacun de ces points.

     

    C’est pour cette raison que l’Action française appelle ses militants et sympathisants à se rassembler pour participer aux prochaines manifestations de défense de la famille et de l’enfance organisée par La Manif pour Tous le 5 octobre prochain à Paris et Bordeaux. Ne laissons pas la gauche du Capital porter un nouveau coup à la cellule de base de la société, sans laquelle il n’est plus de nation, plus de personne humaine, plus de liberté authentique."

     
  • [Paris & Bordeaux] Le 5 octobre, tous à la Manif pour tous

    "Le gouvernement dit "socialiste" a clairement fait le choix d’une ligne libérale en économie, atlantiste en politique étrangère et libertaire en matière sociétale. Notre opposition est totale sur chacun de ces points.

     

    C’est pour cette raison que l’Action française appelle ses militants et sympathisants à se rassembler pour participer aux prochaines manifestations de défense de la famille et de l’enfance organisée par La Manif pour Tous le 5 octobre prochain à Paris et Bordeaux. Ne laissons pas la gauche du Capital porter un nouveau coup à la cellule de base de la société, sans laquelle il n’est plus de nation, plus de personne humaine, plus de liberté authentique."

     
  • Travailler le dimanche, pour quoi faire ?

    Malgré l'ouverture des magasins à l'enseigne Bricorama le dimanche, obtenue de haute lutte, la fréquentation et sans doute le chiffre d'affaires n'ont pas varié.   

    Que voilà une nouvelle réjouissante !

    Monsieur Jean-Claude Bourrelier, PDG de Bricorama, avoue (Ouest France du 20 septembre) devant ses salariés que le nombre de clients de 2014 est le même que pour la période équivalente de 2013 !

    Cela veut dire que, malgré l’ouverture des magasins à l’enseigne Bricorama le dimanche, obtenue de haute lutte, la fréquentation et sans doute le chiffre d’affaires n’ont pas varié.

    Et pourtant, on se souvient du « plan marketing » gratuit offert à cette enseigne par tous les organes de la presse écrite, le passage dans TOUS les journaux télévisés de toutes les chaînes, et particulièrement des chaînes d’information continue et tous les suppléments économiques de tous ces médias qui, à l’occasion de la dérogation au repos dominical obtenue par monsieur Bourrelier, lui ont offert une tribune telle qu’aucune puissance financière de la grande distribution n’aurait pu s’offrir.

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  • 200 000 chibanis

    La France souffre bien assez du chômage et de la misère qui gagne du terrain chaque jour devant l’incompétence de nos dirigeants, le PS propose de faciliter l’acquisition de la nationalité française à 200 000 chibanis ("anciens" en arabe).

    Toujours aussi généreux, le PS cherche évidemment des réservoirs de voix pour 2017. Puisque les Français rejettent en masse la politique de la gauche, autant chercher des électeurs là où le vote se fait plus docile. Les immigrés étant convoités par l’ensemble de la gauche, autant profiter de cette manne inestimable.

    Tout est bon pour battre la France réelle. Cette nouvelle mesure anti-nationale ne sera-t-elle pas la mort du PS lui-même ? A force de brader la nationalité française, la nation s’auto-détruit, puisque tout se vaut, et qu’une carte d’identité n’est vue que comme un droit et non un honneur. Répétons-le : être Français se vit, cela ne se brade pas. Cela s’hérite ou se mérite. Vivre sur le sol français depuis 20 ans ne signifie aucunement mériter la nationalité française ou avoir le droit de voter dans notre pays.

    Encore une fois, rapporter la question de la nationalité à un objet de pure consommation matérielle consiste à rejeter l’âme de la France. Il ne suffit pas de claquer des doigts pour créer de nouveaux Français. On voit le résultat dans les banlieues, où "être français" ne signifie pas grand-chose, entre boutiques hallal et mosquées. Cela n’endiguera pas le communautarisme. Cela ne fera que renforcer la présence d’étrangers dans notre pays, qui apportent avec eux leur mode de vie, sans le plus souvent s’intégrer à la société française, qui croule littéralement sous le poids de cette immigration de masse dite "de remplacement". A quoi ressemblera la France dans 20 ans ?

    Philippe Perrin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?200-000-chibanis

  • Ouverture dominicale : Bricorama n'attire pas plus de clients

    Le PDG de Bricorama, Jean-Claude Bourrelier, fer de lance du travail dominical,déclare dans une lettre adressée aux salariés dans le magazine du groupe ne pas avoir plus de clients depuis l'autorisation de l'ouverture le dimanche dans les magasins de bricolage.

    "L'analyse des chiffres montre qu'au cumul depuis le début de l'année, nous n'avons reçu que le même nombre de clients qu'en 2013 alors que nous avons le bénéfice de l'ouverture du dimanche".

    Michel Janva

  • Mais qui sont donc les Français de la “classe moyenne” ?

    Utilisé à tout bout de champ par les politiques, ce “concept” cache une réalité complexe. Explications de Serge Bosc, sociologue spécialiste du sujet.

    “Ecrasée” selon certains, “oubliée” pour d’autres, la classe moyenne est au centre de tous les débats. Et l’opposition, qu’elle soit de droite, comme aujourd’hui, ou de gauche, a beau jeu de se mettre ces Français ni riches ni pauvres dans son camp. Mais qui sont-ils, ces Français moyens ? La réponse dans ce passionnant entretien avec Serge Bosc, sociologue et auteur de plusieurs ouvrages sur la question.

    Les “classes moyennes” sont très souvent évoquées dans les médias. Mais combien de Français se range vraiment dans cette catégorie ? 

    On classe dans cette rubrique des choses très différentes, mais il y a en réalité trois manière de définir cet ensemble. Soit c’est une classe de revenu, soit on prend en compte les individus qui ont un certain sentiment d’appartenance à cette classe, soit on recherche une homogénéité culturelle ou professionnelle dans un ensemble particulier.

    En ce moment, l’approche par les revenus domine. On écarte les 20% des Français les plus riches et les 30% les plus pauvres. On obtient un ensemble, de 50% de la population française, dont les revenus sont relativement proches, situé autour du revenu moyen.

    Le niveau de vie des français varie selon le type de ménage. Ainsi il existe plusieurs fourchettes de revenus correspondant aux classes moyennes

    Vous adoptez cette définition en termes de revenus ?

    Attention! Le problème de l’approche par les revenus est qu’elle pose soucis sur le plan sociologique. Elle n’explique pas grand chose, puisqu’elle lie des ménages aux revenus similaires mais qui viennent de milieux très différents et qui ne connaissent pas forcément les mêmes réalités. Les intermittents du spectacle, par exemple, ont de faibles revenus mais sont très souvent des diplômés du supérieur, avec des réseaux sociaux étendus ou des relations familiales utiles. Rien à voir avec d’autres ménages au revenu similaire, mais qui n’ont ni ces atouts, ni le même univers professionnel, ni la même culture.

    Et le sentiment d’appartenance ?

    C’est aussi un concept qui a ses travers. Des enquêtes régulières comme celles de l’IFOP demandent à des individus de préciser s’ils se sentent membre de cette “classe moyenne”.

    Beaucoup de ménages ne souhaitent pas être identifiés comme riches ou pauvres, et se considèrent comme classe moyenne, ce qui fait enfler artificiellement cette catégorie.

    Par exemple les ouvriers qualifiés se définissent comme classe moyenne pour ne pas être confondus avec les précaires. Alors que, encore une fois, leur situation est très différente de celles des instituteurs ou des infirmières.

    Selon ce sondage Ifop de 2010, bien plus de la moitié des français considèrent qu’ils font partie des classes moyennes

    On en revient donc à la question initiale: quelles sont-elles, ces classes moyennes ?

    Je suis partisan de l’approche en termes de catégories socio-professionnelles. Il y a donc deux groupes principaux qui forment cet ensemble, très hétérogène, rappelons-le, que sont les classes moyennes.

    Ce sont les petits indépendants et artisans, et les professions intermédiaires, tels que les enseignants du secondaire, par exemple. A cela s’ajoute une partie des cadres. Attention, pas les cadres supérieurs ! Plutôt l’ensemble des “petits” cadres du privé.

    Cela dépend donc de la fonction exercée en entreprise ?

    Oui, en partie. Pour les cadres du privé cela concerne donc les personnes qui encadrent mais qui sont elles-mêmes encadrées. On peut aussi ajouter ceux qui ont une fonction d’expert, tels que certains ingénieurs ou techniciens.

    En quoi ces catégories professionnelles sont-elles liées ?

    On en vient à la question de fond. Les classes moyennes sont un ensemble très disparate. On y place par exemple une moitié des cadres, qui sont à la charnière entre les classes moyennes et les “classes moyennes supérieures”, concept douteux lui aussi.

    Le mieux est de prendre en compte un ensemble de profils professionnels et de classes de revenus similaires. Cela dit, cela n’a plus la même dimension explicative qu’auparavant.

    A titre d’exemple, on sait qu’entre les années 70 et 90, les “classes moyennes salariées” du secteur public ainsi que les employés du secteur privé avaient un vote marqué à gauche. Ces “classes moyennes” ont joué un rôle dans certaines évolutions culturelles au niveau de la société, notamment autour de la sexualité ou des rapports humains.

    Ce n’est plus le cas aujourd’hui ?

    Aujourd’hui c’est très différent. Je suis perplexe : les classes moyennes sont un ensemble très, très hétérogène. Je trouve surprenant cette résurgence de la question de l’appartenance religieuse. Il y a une remontée de pôles religieux conservateurs autour de la question du mariage pour tous, par exemple. Et en même temps, une autre partie de la classe moyenne est, elle, très favorable au mariage homo. La classe moyenne est donc très divisée, et la situation très mouvante.

    En parlant de politique, le gouvernement a annoncé l’abandon de la hausse de la TVA, afin justement de préserver les classes moyennes. Est-ce favorable à cet ensemble de la population ?

    Pas vraiment, ou plutôt, ça ne change pas grand-chose. C’est surtout les catégories populaires qui subissent la TVA, puisque les biens consommés représentent un part relative de leurs dépenses beaucoup plus élevé.

    Challenges

    http://fortune.fdesouche.com/355325-mais-qui-sont-donc-les-francais-de-la-classe-moyenne#more-355325

  • Reflets de l'Utopie mourante

    Les courageuses déclarations du président du Medef (1)⇓ ce 16 septembre sont appelées à faire date. M. Pierre Gattaz constate en effet : "notre modèle social a vécu". Et il en appelle à la liberté de pensée et au sens critique des Français : "les mots interdits, les tabous, ça suffit". Bravo !

    Ceci constitue certes une riposte à la polémique abusive déclenchée, la veille de la publication de cet entretien, par la mauvaise foi médiatique, ou la sottise, ou les deux, autour d'un simple document technique de réflexion sur les pistes possibles pour un retour de notre pays à la croissance et à l'emploi.

    Comme le soulignait Éric Woerth "toute réforme provoquera des hurlements". (3)⇓

    Tout ceci me confirme dans une détermination à aller jusqu'au bout de la critique de ce fameux "modèle social", et de l'analyse de ses véritables origines, lesquelles expliquent largement ses nuisances.

    Ne nous y trompons pas, avec le règne calamiteux de François Hollande, nous vivons une sorte de grand paradoxe. La gauche, politiquement en crise, se porte pourtant assez bien en tant que rassemblement des forces de destruction culturelle de l'Europe : elle balaye, sur ce terrain, ses adversaires car ceux-ci considèrent toutes les décisions prises sous l'emprise des lubies gauchistes, comme irréversibles.

    C'est la gestion économique des socialistes qui, rencontrant des échecs cuisants, provoque des désarrois momentanés dans l'opinion publique. Ceux-ci ne devraient pas nous endormir.

    On présente ce 16 septembre pour assuré le vote de la confiance parlementaire en faveur d'un gouvernement qui ne dispose plus de l'adhésion du pays. On dit que le 28 septembre la gauche politique devrait perdre la majorité sénatoriale. Souhaitons-le.

    Mais même une telle défaite ne l'empêchera pas d'avancer, et, en tous les cas d'avoir avancé depuis 2012, sur le terrain de l'école, sur le terrain de ce qu'on appelle "sociétal" qui relèvent du pouvoir culturel.

    Ce qui est en train de mourir c'est la gauche telle qu'on nous la présentait dans ma jeunesse, la gauche sociale. Le parti qui se voulait autrefois celui de la classe ouvrière a complètement cessé de ressembler en quoi que ce soit à ce concept : je répète les chiffres que je donnais dans ma chronique d'hier : en 30 ans le pourcentage des ouvriers dans l'appareil du PCF s'est divisé par 5, passant de 45 % à 9 %. Il comportait alors deux fois plus d'ouvriers que la moyenne nationale (23 %). Aujourd'hui ce pourcentage est devenu moins de deux fois moindre.

    Cette mort ne se réalise pas sans douleur.

    L'astre éteint nous envoie encore les reflets de ses anciennes brûlures.

    Et ceci m'amène à évoquer des images et des idées du passé.

    Il y a 50 ans, en 1964, candidat à la présidence de la république, un Tixier-Vignancour pouvait dire qu'il ne fallait pas penser en termes de droite et de gauche mais en termes de liberté du pays, d'Europe unie et d'Occident chrétien face au communisme. La question de l'islamisme ne semblait même plus se poser depuis la fin de la guerre d'Algérie.

    Le moins que l'on puisse dire est que les choses ont évolué.

    La gauche, il y a un demi-siècle se présentait en effet comme le reflet plus ou moins extrême, plus ou moins intolérant, plus ou moins totalitaire, d'une Utopie bien précise qui s'affirmait encore en URSS et en Chine.

    Ce dernier pays reste certes gouverné par le parti communiste chinois, et je lis même aujourd'hui ceci, dans un journal qu'il est de bon ton de freindre d'ignorer, car il reste le seul à attacher de l'importance à ce genre de faits dérangeants : "On apprenait début septembre à Pékin que les trois plus prestigieuses universités chinoises se sont engagées à renforcer leur "contrôle idéologique".
    Ce programme, qui semble venu d'un autre âge, a été adopté par les universités respectives de Pékin, Shanghaï et Canton. Pour défendre la pensée marxiste et consolider le système socialiste, il faut "se méfier des idées occidentales"(4)⇓

    Au moment de la chute de l'URSS (1989-1991), j'eus le plaisir de m'entretenir grâce à Jean Ferré avec un homme remarquable, le physicien Georges Lochak. Je lui posai la question : selon vous est-ce la mort du communisme et de la Révolution ? Sa réponse impressionnante de lucidité et de concision à l'époque fut de dire qu'il souhaitait surtout assister à la mort de l'Utopie. Sans doute pressentait-il combien les illusions dont on se nourrissait alors se révéleraient fragiles.

    À l'époque on imaginait encore que la Russie pourrait, d'un simple réveil, se reprendre de 70 ans de destruction léniniste, d'atrocité stalinienne, de goujaterie khrouchtchévienne et de stagnation brejnévienne.

    On peut ainsi toujours se référer à la définition de la vie par Charcot comme l'ensemble des forces qui résistent à la mort. La Droite résiste de la même manière à la gauche. Elle se reconnaît, face à l'égalitarisme de masse, dans tout ce qui rejette l'Utopie.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. Le Parisien le 16 septembre.
    2.  cf. Les Échos le 15 septembre.
    3.  cf. Radio Classique à 8 h 15 le 16 septembre. 
    4.  cf. Présent N° 8188 daté du 16 septembre, en ligne sur present.fr.
  • Retraites par répartition : arrêtez le massacre !

    Si on laisse la situation en l’état, l’AGIRC qui gère les pensions de retraites des cadres n’aura, fin 2017, plus assez de réserves pour les payer intégralement.

    Cette information révélée par le magazine Challenges n’est pas une surprise, elle est valable pour tous les régimes de retraite, conséquence inéluctable de l’évolution défavorable de la démographie française illustrée par une statistique accablante : le rapport entre cotisants et retraités, qui était de 4 cotisants pour 1 retraité en 1960, est de 1,4 pour 1 aujourd’hui et devrait tomber en dessous de 1 à l’horizon 2040. En termes financiers, cela se traduit pas un déficit chronique et croissant des 33 principaux régimes de base et complémentaires. De l’ordre de 18 milliards d’euros en 2013, il augmente chaque année et pourrait atteindre 50 milliards en 2040 sans une réforme radicale des conditions d’accès à la retraite. À titre de comparaison, l’ensemble des interventions militaires engagées par l’armée française pour lutter contre le terrorisme (Mali, Centrafrique, Sahel et Afghanistan) coûte 1 milliard d’euros par an.

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