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Les retraités s’inquiètent pour leur pouvoir d’achat
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Quels grands projets souhaitables pour la France de demain ? Quelques exemples...
Ainsi, lundi de cette semaine, la fameuse tour Triangle n’a pas reçu l’aval du Conseil de Paris, ce qui apparaît comme un véritable camouflet pour le maire de la capitale, madame Hidalgo, qui, mauvaise perdante, demande désormais l’annulation du vote pour vice de formes, elle qui avait décidé, pour éviter un désaveu municipal, que la décision serait prise à bulletins secrets, contre la règle habituelle qui est de voter à mains levées, publiquement.
Au-delà de l’attitude assez peu glorieuse de l’édile, qui a une conception à géométrie variable de la démocratie, se posent la question des tours et de leur place dans le paysage urbain de Paris, mais aussi celle des grands projets immobiliers et d’équipement dans la capitale et, au-delà, dans les grandes villes de France.
Il est évident que, si le projet n’a pas enthousiasmé le Conseil de Paris (même si, d’un côté et de l’autre, les stratégies politiciennes ont aussi joué...), il y avait quelques bonnes raisons : construire un nouvel immeuble de bureaux dans un quartier déjà bien pourvu en la matière n’est pas très heureux et encore moins utile ! De plus, les remarques empiriques de madame Kosciusko-Morizet sur le sujet (Les échos, 17 novembre 2014) sont justes : « Une tour isolée ne crée pas d’activité, elle fait le vide autour d’elle. (…) Déclarer que la modernité passe nécessairement par les tours est justement très passéiste. Chaque ville doit créer sa propre modernité. Les arguments utilisés aujourd’hui en faveur de la tour Triangle sont ceux que l’on entendait il y a quarante ans sur la tour Montparnasse. Elle est aujourd’hui le monument le plus détesté des Parisiens. Ce n’est pas à l’aune d’une tour que se juge l’attractivité de Paris. » D’ailleurs, ce ne sont pas les tours de bureaux que viennent admirer les touristes à Paris ni celles-ci qui motivent l’installation de sièges sociaux, mais plutôt le patrimoine et sa richesse pour les uns, et les facilités fiscales (quand elles existent...) ou le prestige de l’adresse parisienne pour les autres. Note des utilisateurs : / 0 MauvaisTrès bien
Ainsi, lundi de cette semaine, la fameuse tour Triangle n’a pas reçu l’aval du Conseil de Paris, ce qui apparaît comme un véritable camouflet pour le maire de la capitale, madame Hidalgo, qui, mauvaise perdante, demande désormais l’annulation du vote pour vice de formes, elle qui avait décidé, pour éviter un désaveu municipal, que la décision serait prise à bulletins secrets, contre la règle habituelle qui est de voter à mains levées, publiquement. Au-delà de l’attitude assez peu glorieuse de l’édile, qui a une conception à géométrie variable de la démocratie, se posent la question des tours et de leur place dans le paysage urbain de Paris, mais aussi celle des grands projets immobiliers et d’équipement dans la capitale et, au-delà, dans les grandes villes de France.
Il est évident que, si le projet n’a pas enthousiasmé le Conseil de Paris (même si, d’un côté et de l’autre, les stratégies politiciennes ont aussi joué...), il y avait quelques bonnes raisons : construire un nouvel immeuble de bureaux dans un quartier déjà bien pourvu en la matière n’est pas très heureux et encore moins utile ! De plus, les remarques empiriques de madame Kosciusko-Morizet sur le sujet (Les échos, 17 novembre 2014) sont justes : « Une tour isolée ne crée pas d’activité, elle fait le vide autour d’elle. (…) Déclarer que la modernité passe nécessairement par les tours est justement très passéiste. Chaque ville doit créer sa propre modernité. Les arguments utilisés aujourd’hui en faveur de la tour Triangle sont ceux que l’on entendait il y a quarante ans sur la tour Montparnasse. Elle est aujourd’hui le monument le plus détesté des Parisiens. Ce n’est pas à l’aune d’une tour que se juge l’attractivité de Paris. » D’ailleurs, ce ne sont pas les tours de bureaux que viennent admirer les touristes à Paris ni celles-ci qui motivent l’installation de sièges sociaux, mais plutôt le patrimoine et sa richesse pour les uns, et les facilités fiscales (quand elles existent...) ou le prestige de l’adresse parisienne pour les autres.
Autre élément de débat : quels grands projets urbains ou d’équipements pour aujourd’hui et demain, et comment les préparer et les rendre acceptables, autant pour les populations que pour l’environnement ? Mon opposition virulente et mille fois affirmée à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour des raisons autant écologiques qu’économiques, ma grande réserve à l’égard de nombre de projets que l’on peut considérer inutiles et dispendieux, parfois fruits gâtés de pressions diverses et variées des milieux immobiliers ou financiers, ne m’empêchent pas de défendre ou de promouvoir d’autres projets qui me semblent mieux adaptés aux réalités contemporaines et aux nécessités de préservation environnementale : la Grande Gare de Paris, par exemple, qui permettrait à la capitale de disposer d’une gare centrale véritablement internationale (ce qui existe déjà dans de nombreux pays européens), ou de nouvelles centrales marémotrices qui s’inspireraient de l’actuel barrage de la Rance, près de Dinard, en tenant compte de l’expérience et des leçons de celui-ci, pour éviter certaines erreurs hier dommageables et aujourd’hui souvent connues et réparées ; des projets de champs d’hydroliennes, de centrales mobiles houlomotrices ou de panneaux solaires flottants installés sur les réserves d’eau des barrages hydroélectriques ou sur la mer ; sans négliger des projets d’habitat évolutif de grands volumes et susceptibles d’accueillir des populations importantes mais aussi de grands programmes de réhabilitation de l’habitat rural et villageois (domaine largement oublié aujourd’hui par les pouvoirs publics) s’inscrivant dans une nouvelle politique d’aménagement des territoires et de redéploiement agricole qui privilégie les petites et moyennes structures mais sur une grande échelle, autant d’espaces que d’emplois ; etc. [....]
La suite sur le blog de Jean-Philippe Chauvin
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Quels-grands-projets-souhaitables
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Familles plumées : une cinquantaine de manifs dimanche
Le collectif des «Familles plumées», créé pour protester contre la modulation des allocations familiales, entend coaguler l'opposition de droite avec les syndicats, le Front de gauche et les frondeurs du PS qui ont tous voté contre cette mesure. Julie Graziani écrit dans le Figaro :
"[...] Contrairement à ce que le gouvernement essaye de faire croire, toutes les familles sont concernées et non uniquement les plus aisées. A partir du moment où le principe de l'universalité des allocations est supprimé et leur versement conditionné à un niveau de revenus il suffira au gouvernement d'un simple décret pour abaisser les seuils au gré de ses besoins. Désormais les familles seront suspendues à l'annonce d'un nouveau décret susceptible d'abaisser le seuil et de réduire ainsi comme peau de chagrin les allocations familiales souvent indispensables pour boucler un budget familial. Comment prévoir son budget dans ces conditions? [...]
Il est temps de réagir face à ce matraquage fiscal qui cible une nouvelle fois les familles. Pourquoi? Parce qu'elles ne constituent pas une corporation avec ses syndicats chargés de les défendre.Mais la familles étant à la base de la société, il est de la responsabilité de chaque citoyen de la préserver et donc de défendre une politique qui ne dot pas avoir de «familiale» que le nom. C'est pourquoi Les Familles Plumées invitent chaque Français à écrire à son député pour l'alerter sur les conséquences du projet du gouvernement et l'inciter à faire preuve de responsabilité et de bon sens lors de la suite de l'examen du PLFSS.
Ce week-end, des opérations de tractage et de collages ont démarré dans toute la France pour informer et sensibiliser tous les Français.
Les familles refusent d'être mises à contribution pour la troisième année consécutive alors le gouvernement rechigne à mettre en œuvre les grandes réformes structurelles dont notre pays a besoin. Elles ne signeront donc pas de chèque en blanc au gouvernement car la note est d'ores et déjà bien trop salée.
Contre un gouvernement qui chercher à dresser les familles les unes contre les autres nous appelons à la solidarité de toutes les familles et les invitons à venir faire entendre leur ras-le-bol fiscal devant les préfectures dimanche 23 novembre 2014 de 14h30 à 16h30. Ce sera une journée de mobilisation de proximité. Une cinquantaine de manifestations sont déjà programmées partout en France. Alors, dimanche prochain, tous dans la rue pour faire entendre la voix des familles."
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Pauvreté en France : rencontre avec le pasteur Blanchard, fondateur de l’Action Sociale Populaire
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Les 85 milliardaires les plus riches de la planète ont vu leur fortune augmenter de 500 millions d’euros par jour en 2013
Les 85 personnes les plus riches du monde possèdent autant d’argent que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres, indique l’organisation caritative Oxfam, spécialisée dans les initiatives de développement, dans son rapport « Even it Up: Time to end extreme inequality ».
Elle a calculé qu’entre mars 2013 et mars 2014, ces 85 milliardaires avaient vu leur fortune croître de 668 millions de dollars (environ 500 millions d’euros) chaque jour. Sur les 4 dernières années, leur fortune a gagné 124%, et rien que sur l’année dernière, elle a gagné 240 milliards de dollars (environ 180 milliards d’euros.
Depuis la crise financière, le nombre de milliardaires en dollars a doublé, et on en compte aujourd’hui 1646.
L’homme le plus riche du monde est Bill Gates, le fondateur de la société de technologie Microsoft. Sa fortune est évaluée à 76 milliards de dollars (environ 57 milliards d’euros).
Gates est tellement astronomiquement riche qu’il lui faudrait 218 ans pour épuiser sa fortune en dépensant 1 million de dollars chaque jour. En pratique, cela ne pourrait même pas arriver, parce que le reste de sa fortune produirait toujours des intérêts, et donc, continuerait de s’accroître à un rythme plus rapide que celui de ses dépenses.
« Dans un monde où des centaines de millions de gens vivent sans accès à de l’eau propre et n’ont pas assez de nourriture pour nourrir leurs familles, une petite élite a plus d’argent qu’elle ne pourrait en dépenser au cours de plusieurs vies », a commenté Mark Goldring, qui dirige Oxfam. « Les conséquences de l’inégalité extrême sont nuisibles pour tout le monde – elle vole les chances d’une meilleure vie à des millions de gens, elle favorise la délinquance, la corruption, et même les conflits violents. Pour faire court, elle ralentit les efforts pour mettre fin à la pauvreté ».
L’Organisation exhorte les gouvernements à lutter contre l’inégalité en s’attaquant à l’évasion fiscale, en introduisant des législations équitables en matière de salaires, en déplaçant la taxation du travail et de la consommation vers le capital et la richesse, et en fournissant des filets de sécurité sociale pour les pauvres, incluant un revenu minimal garanti.
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La Cour de Justice européenne favorable à la suppression de l'Aide Médicale d'Etat ?
Lu dans Présent :
"Un tantinet pressée par plusieurs pays membres croulant littéralement sous le poids croissant de l’immigration et du tourisme social, la Cour de justice européenne, prenant appui sur la directive 2004/38 relative à la libre circulation des biens et des personnes, a jugé mardi que les « Etats membres ne sont pas tenus d’octroyer des aides à des étrangers ne cherchant pas de travail ». Un arrêt qui constitue surtout un rappel à la loi et est largement insuffisant. Car c’est le principe même de la libre circulation qui doit être remis en cause. [...]
En effet, la Commission européenne avait beau affirmer mardi qu’elle « a toujours estimé que le principe de libre circulation signifie le droit de se déplacer » et que ce dernier « n’est pas le droit d’avoir accès librement aux prestations sociales d’un pays membre », il n’en a pas toujours été ainsi. Alors que plusieurs Etats membres, tels que la Grande-Bretagne, mais aussi l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique ou encore l’Autriche, dénonçaient très justement en début d’année une situation devenue ingérable, Laszlo Andor, commissaire en charge des Affaires sociales, leur a répondu que « ce tourisme social est un mythe » et que « personne ne peut penser qu’il est aisé de s’installer dans un autre pays et d’y profiter sans délai des prestations sociales ». Sacré Laszlo ! Il devrait tenter l’expérience en France…"
La France a prévu dans son budget 2015 environ 1 milliard d'euros pour subvenir aux besoins médicaux des immigrés clandestins. La Cour de justice valide-t-elle ainsi la suppression de l'AME ?
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La sénatrice Caroline Cayeux défend la politique familiale
Caroline Cayeux, Maire de Beauvais et Sénateur UMP de l'Oise, est rapporteur de la Commission des Affaires Sociales pour la Famille. Lundi, elle a défendu à la tribune la politique familiale. Extraits :
"La politique familiale est un des atouts de notre pays. [...] Elle mérite donc mieux que la gestion empirique et comptable qui est celle du Gouvernement depuis 2012. [...] La branche famille connaît un déficit récurrent depuis 2008. La crise économique que notre pays traverse explique en partie cette situation. Les prestations prises en charge par la branche famille au nom de la solidarité entre les caisses de sécurité sociale joue également un rôle. [...] On peut encore déplorer que la famille soit, une nouvelle fois cette année, considérée comme une variable d’ajustement du budget de la sécurité sociale. La politique économique du gouvernement tue l’emploi et, c’est aux familles d’en faire les frais ! Ces nouvelles économies imposées aux familles sont douloureuses et injustes au regard des sacrifices qu’elles ont déjà consentis. [...] L’universalité est une pierre angulaire de notre système de politique familial, et ce depuis son origine en 1945. [...] Partant du principe qu’un enfant né dans une famille aisée ne mérite pas moins de la part de la solidarité nationale qu’un enfant né dans une famille modeste, les concepteurs de notre politique familiale ont souhaité que les allocations familiales soient versées sans condition de ressources. [...] Pour terminer mes propos, permettez-moi de vous conseiller, une fois n’est pas coutume, les propos de Madame Martine AUBRY : « Il faut arrêter d’entrer dans tous les dossiers par l’argent, même si c’est important. Pourquoi est-ce qu’on ne présente pas une grande politique familiale du 21ème siècle, plutôt que de parler tout de suite des milliards qu’on va pouvoir récupérer ?»"
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Éric Zemmour : "La CGT est coincée entre la CFDT et le FN" video
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Pour Éric Zemmour : La CGT est coincée entre la CFDT et le FN
La CGT peine à sortir de la crise dans laquelle l’a plongée l’affaire de l’appartement de son numéro un. “En d’autres temps, on n’aurait guère tiqué. La CGT a l’habitude de bien traiter sa nomenklatura”, explique Éric Zemmour dans sa chronique RTL du 6 novembre dernier. Mais voilà, les temps changent. “Et pas toujours en bien, doit se dire Thierry Lepaon”. Pour le journaliste, on ne lui pardonne rien “parce qu’il ne compte plus”.
Les effectifs de la centrale syndicale ont fondu comme neige au soleil. “La CGT n’est plus depuis belle lurette la courroie de transmission du Parti communiste d’antan, et l’argent de Moscou n’arrondit plus les fins de mois”, poursuit Éric Zemmour, qui note que la classe ouvrière a été “disloquée et marginalisée par des décennies de désindustrialisation, de délocalisation et d’immigration”.
Seule la droite française, quand elle est au pouvoir, fait encore semblant d’en avoir peur et lui donne le rôle du méchant dans un savant théâtre d’ombres”, analyse le journaliste. Depuis l’avènement de Hollande, le partenaire officiel c’est la CFDT. Mais l’autre souci de la CGT, ce sont ses troupes “qui votent avec leurs pieds en faveur du Front national”. Marine Le Pen a d’ailleurs aligné sa politique sociale (retraite à 60 ans, augmentation du Smic…) sur les revendications cégétistes.
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Gréviculture en crise
Impossible, en ce 4 novembre, de parler de cette étrange fausse grève du chemin de fer et des transports publics sans aller voir comment elle n'avait pas lieu. Et, de fait en empruntant successivement, pour 3 trajets franciliens, 6 lignes de métros, y compris la redoutable ligne 13, et un aller-retour en RER, tout marchait. Sinon parfaitement, du moins comme d'habitude, du moins à Paris.
En revanche, ailleurs, il semble bien que de nombreux transports publics aient été bloqués. Citons notamment, parmi les 350 lignes d'Île de France les autobus des Hauts-de-Seine ; au sud ce sont les dépôts de Malakoff-Fontenay et Montrouge-Bagneux-Massy, qui se trouvaient paralysés à l'appel des syndicats CGT, Sud-Rail et Unsa. La pagaille englobait aussi certaines lignes de la SNCF, les Intercités d'Orléans, de Tours, de Montluçon, le Bordeaux-Nice et le Nantes-Bordeaux dans les deux sens.
Doit-on se consoler en pensant qu'en Allemagne aussi un conflit des conducteurs de locomotives bloquera à nouveau les trains du 6 au 10 novembre, sachant qu'on ne fête pas, et pour cause, le 11 novembre outre-Rhin ? Certainement pas. Je note aussi qu'en Thuringe et je ne m'en félicite aucunement, la base du parti social démocrate se prononce en ce moment, en faveur d'une alliance régionale avec les écologistes et malheureusement aussi avec les néo-communistes de Die Linke ? Cela me semble déplorable, 25 ans après l'effondrement du régime de cette prétendue "RDA" qui n'était ni "R", ni "D" ni "A", mais une zone d'occupation soviétique. (2)⇓
Mais aucune de ces mauvaises nouvelles n'entache le fonctionnement général du pays.
Car un point crucial sépare le "système allemand" du "modèle social français" : en Allemagne, la grève est considérée comme un instrument, certes dur, et en cela exceptionnel, de la négociation salariale, avec une centrale syndicale unique et apolitique, la DGB. Celle-ci constitue le pivot d'une communauté libre, soudée et responsable, telle que, dès le XIXe siècle, l'avait pensée Bismarck unificateur du pays et fondateur d'un ensemble d'institutions sociales qui fonctionnent encore. Cette confédération de grands syndicats (16 au départ fusionnés à 8) compte plus de 7 millions d'adhérents, soit plus de 10 fois le nombre revendiqué, et non vérifié, par "notre" CGT, inférieur à 700 000.
En France non seulement la grève ne joue pas le même rôle, en dernier ressort, mais, entre les mains de la CGT, elle prétend précéder toute discussion, s'affranchissant aussi du respect de la loi votée. La gréviculture, gratuite pour les bureaucraties rivales, sert de support à la manifestation. Le but dérisoire du jour se bornait à un rassemblement à 14 heures place Montparnasse, simple processus d'agitation, et de chantage interne, afin de maintenir le carcan étatiste hexagonal qui empêche le développement de l'offre privée de transports.
La grande préoccupation de la CGT concerne en fait, en ce moment les élections syndicales du 4 décembre prochain, pour les "trois fonctions publiques". On doit savoir, en effet, que depuis le passage d'Anicet Le Pors, dirigeant du PCF, au ministère de la Fonction publique entre 1981 et 1984, les communistes ont réussi à imposer le concept selon lequel l'hôpital et les collectivités locales sont assimilables à la fonction publique de l'État, dont le statut remonte à Maurice Thorez en 1946 (2)⇓
Or, à la SNCF, si aux élections syndicales de mars 2014, la CGT demeurait la première organisation syndicale, elle ne recueillait plus que 35,64 % des voix, en baisse de 1,69 point par rapport à 2011. Même au sein de cette structure privilégiée, subventionnée, archaïque, le personnel se détache de la fonctionnarisation et de l'idéologie étatiste à laquelle la bureaucratie cégétiste se rattache encore.
En fait la centrale connaît une crise durable. En regard de celle-ci, le [vrai] scandale, révélé par le Canard Enchaîné le 29 octobre, des travaux dans l'appartement de son secrétaire général Lepaon doit sans doute être vu comme un révélateur. Lepaon, issu du secteur privé, ni plus ni moins crapule que son prédécesseur Thibault, avait été élu comme candidat surprise, arbitrant entre deux tendances rivales adossées aux "corporatismes" du secteur public.
En novembre 1995 l'annonce abrupte du plan Juppé avait permis à la CGT de bloquer le pays pendant plus d'un mois, jusqu'au 21 décembre, entraînant plus de 6 millions de jours de grève. Mais, aujourd'hui, malgré le mécontentement profond du pays, et l'impopularité de ses dirigeants politiques, les staliniens réconciliés avec les trotzkistes se révèlent très loin d'une telle capacité de mobilisation.
On se doutait bien, d'ailleurs, dès le 2 novembre que la grève ferroviaire du surlendemain échouerait.
Mais il n'est pas certain que la libéralisation du transport par autocars, annoncée par le ministre de l'Économie le 15 octobre parmi une série de réformes, cible véritable que la vieille centrale veut battare, puisse être menée jusqu'au bout. Grande se révèle en effet la volonté politicienne du chef de l'État de maintenir les équilibres internes au sein de la gauche. Et grande demeure également la lâcheté d'une droite incapable d’en finir elle-même avec la culture du monopole.
Et pourtant tout l'échafaudage du "modèle de transport public français" remonte à un héritage stalinien.
Le Comité central d'entreprise, en effet, aujourd'hui encore bastion cégétiste, ne fut pas la seule création du communiste Fitermann lors de son passage au ministère, quand en 1982 il transforma le statut de la SNCF créée en 1938.
En 1982 était ainsi votée, sous son influence, la "Loti". Ce sigle ne désignait pas l'équivoque écrivain turcophile mais la Loi d'orientation des transports intérieurs. D'inspiration profondément étatiste, elle régit encore ce qui est devenu en 2010 le code des transports, promulgué par ordonnance et dont la seule partie législative compte plus de 2 200 articles.
Tout ce système repose sur la subvention et la distorsion des prix. Ah ! on l'a oublié le bon temps où, s'adressant aux jeunes générations de voyageurs la pub ferroviaire leur disait "si tu payes le prix c'est que t'as rien compris". Ces jeunes clients ont pris de l'âge et de l'expérience. Ils ont compris : ou bien en effet ils ne payent pas le prix, ou bien ils ne prennent plus le train.
Le modèle français de transports public, corollaire indispensable de notre impérissable modèle social, ne dessert en effet que 22 millions de Français sur 66 millions d'habitants.
Les 2/3 de nos compatriotes et co-contribuables en subventionnent donc les beautés monopolistes.
JG Malliarakis
Apostilles
- Où, rappelons-le, un certain Vladimir Vladimirovitch Poutine fit ses premières armes en tant que résident du KGB, – officiellement comme directeur de la "Maison de l’amitié germano-soviétique" à Dresde de 1985 à 1990. Ceci éclaire sans doute le peu de confiance que nos cousins germains investissent aujourd'hui encore dans la politique moscovite. ⇑
- Dans les deuxième et troisième gouvernements Mitterrand-Mauroy⇑