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social - Page 449

  • La politique familiale n’est pas une politique sociale, c’est une justice élémentaire

    Un fidèle lecteur du Salon Beige, qui plus est célibataire et sans enfant, nous livre quelques réflexions suite à la nouvelle atteinte aux allocations familiales :

    "La politique familiale n’est pas une politique. Je veux dire par là : pas une politique qu’un gouvernement peut choisir de mettre en œuvre ou pas. Il s’agit de justice élémentaire.

    Pour le comprendre, il faut se rappeler que le système de sécurité sociale consiste à mutualiser ce que j’appellerais les « charges de la vie », à savoir : la maladie et le handicap, les retraites, le chômage et, bien sûr, les enfants. Non-pas, naturellement, que les enfants soient un handicap, mais, du point de vue matériel et financier, il est certain que l’on vit mieux sans enfant.

    A partir du moment où les charges sont mutualisées, il faut mutualiser également le financement.

    Et c’est là que l’on comprend qu’en supprimant la politique familiale, ce n’est pas une politique contingente que l’on supprime, mais bien une injustice flagrante que l’on commet à l’égard des personnes ayant des enfants : cotisant comme les autres (au moins dans le privé), les familles consentent en effet de lourds sacrifices financiers pour élever leurs enfants, quand, dans le même temps, les personnes qui n’en ont pas disposent pleinement de leurs revenus. De nombreuses études montrent ainsi qu’un couple dont les revenus sont de l’ordre de 5000 euros par mois se retrouve avec le niveau de vie d’un smicard s’il a cinq enfants.

    Or, plus tard, ce sont ces enfants qui paieront les retraites des personnes n’ayant pas eu d’enfants, et d’autant plus que leurs parents auront consenti à se serrer la ceinture pour leur offrir de bonnes études.

    La sécurité sociale privée de la politique familiale est donc un véritable hold-up sur le budget des familles, carcela revient à privatiser l’investissement (les enfants), et à collectiviser les fruits de cet investissement.

    La politique familiale n’est pas une politique sociale, c’est une justice élémentaire, d’autant plus nécessaire qu’il y a une sécurité sociale.

    Précisons encore d’autres choses :

    • Cette justice élémentaire devient une politique nataliste dès lors que le niveau de vie augmente avec le nombre d’enfants par rapport aux personnes de mêmes revenus sans enfant. A contrario, elle devient anti-nataliste dès lors que ce niveau de vie baisse.
    • Aujourd’hui, la plupart des diverses et complexes allocations familiales sont soumises à plafond de ressources ; demain, la dernière allocation qui restait universelle sera soumise à un tarif fortement dégressif. Elles aboutissent alors à une chute du niveau de vie des couples avec enfants dès lors que leurs revenus dépassent le revenu moyen, et au contraire une légère hausse de niveau de vie dès lors que leurs revenus restent en dessous du SMIC.

    On peut donc dire que, pour peu que les parents travaillent et gagnent plus que 1500 €/mois, la politique actuelle est aujourd’hui fortement anti-nataliste, et qu’elle représente donc une spoliation en bonne et due forme du fruit de l’effort financier consenti par les familles, tandis que cette même politique est au contraire plutôt nataliste pour les personnes aux revenus faibles, et qu’elle devient même outrageusement nataliste pour ceux qui vivent des transferts sociaux.

    La conclusion à en tirer est qu’il est urgent, pour les familles, de sortir de ce système, et de revenir au financement des « charges de la vie » par la solidarité familiale naturelle.Celle-ci est sans nul doute moins sûre qu’un système de Sécurité Sociale respectueux de la justice, mais bien plus juste que le système actuel, et infiniment plus encore que le système à venir.

    Quant à ceux qui profitent de la vie aujourd’hui et bénéficieront de retraites financées par d’autres demain, qu’ils regardent dans les yeux leur collègue de travail qui a des enfants, et qu’ils se rendent compte qu’ils sont purement et simplement en train de lui voler (certes inconsciemment…) une part significative de son salaire."

    Michel Janva

  • La Manif Pour Tous dénonce l'enterrement de la politique familiale

    Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, réagit à la nouvelle attaque contre la famille :

    « Vouloir placer les allocations familiales sous conditions de ressources, c’est confondre la  politique familiale et la politique sociale. Ce serait une faute politique historique. Il est encore temps de corriger le PLFSS en faisant le choix de l’avenir, en proposant une politique familiale audacieuse pour accompagner et soutenir les familles de France, source de richesses économiques et humaines pour l’ensemble de notre société ».

    « Nous répétons une nouvelle fois que les familles ne souhaitent pas avoir à mener un nouveau bras de fer contre l’exécutif. Mais elles y sont prêtes ».

    Si le plafond est de 6000 € en 2015, sera-t-il de 5000 € en 2016 puis 4000 € en 2017 ? Il faut dire la vérité aux familles de France : en plaçant les allocations familiales sous conditions de ressources, on fait passer la politique familiale à la guillotine. Quel avenir pour les familles, premier lieu de solidarité et refuge pour les plus vulnérables, particulièrement en période de crise ? Quel avenir pour les enfants, avenir de notre société ?

    Michel Janva

  • Ne pas renoncer face au chômage.

    Les embarras du gouvernement Valls sur le front du chômage ne me réjouissent pas, loin de là. Bien sûr, je pourrai insister sur le « Je vous l'avais bien dit », mais cela n'apporterait pas grand-chose au débat et ne ferait pas reculer ce fléau social qui, aujourd'hui, touche directement près de 6 millions de nos concitoyens et en affecte encore plus, dans les familles, les quartiers, les communes. Je connais trop de gens qui, chaque soir, se couchent en se demandant si, le lendemain matin, ils auront encore leur emploi, pour rire des malheurs de MM. Hollande et Valls sur ce sujet. Mais cela ne m'empêche pas de penser et de dire qu'ils font, à mon avis, fausse route et qu'ils risquent bien d'aggraver plus encore une situation déjà hautement dramatique.

    Le chômage peut mener à la plus grande pauvreté contrainte. Lutter contre le chômage, c'est faire reculer la pauvreté !

    La critique est facile quand l'art est difficile, dit-on, et ce n'est pas faux ! Berthold Brecht affirmait, quant à lui, que « Seul celui qui propose a droit à la critique », ce qui, bien que cette formule ait figuré en en-tête des tracts monarchistes de la « Génération Maurras » que je distribuais à Rennes dans les années 1990, me semble désormais un peu réducteur, mais mérite tout de même quelque considération : il est effectivement énervant d'entendre les « y'a qu'à » et les « faut qu'on » de tous ceux qui ne sont pas aux responsabilités et n'envisagent pas d'y être demain, et qui se contentent surtout de morigéner quand il faudrait mobiliser idées, propositions et initiatives de tous les acteurs de la vie professionnelle, économique et sociale, pour ouvrir de nouveaux chantiers, à tous les sens du terme, autant intellectuels que pratiques...

    Sans doute faut-il envisager de repenser le modèle économique actuel, trop « centralisé » sur la métropolisation et trop dépendant d'une mondialisation qui a cessé d'être heureuse pour nos concitoyens et qui, à travers les délocalisations et la recherche de la rentabilité à bas coût, détruit les équilibres sociaux de notre pays : c'est par un aménagement du territoire intelligent et soucieux d'exploiter les potentialités multiples de notre pays et de ses diversités qu'il est possible de redonner du souffle à toute politique de l'emploi en France. Par exemple, pourquoi ne pas relancer la culture du chanvre en Berry et y implanter les structures de transformation industrielle de celui-ci pour fournir les entreprises de bâtiment en matériau isolant naturel de haute qualité qui, à plus ou moins long terme, pourrait remplacer certains bétons, surtout à l'heure où le sable devient une ressource de plus en plus rare...

    Pourquoi ne pas promouvoir une nouvelle ruralité qui permettrait de redonner vie à de nombreux villages aujourd'hui en déshérence ? Le télétravail, par exemple, peut permettre de maintenir des secrétaires, des comptables, des ingénieurs... au cœur des campagnes tout en intervenant au sein de leurs entreprises ou de leurs administrations par le biais des nouvelles technologies de l'information et de la communication. En même temps, cela peut relancer une vie associative locale, autoriser au maintien (ou à la recréation) de services publics, d'écoles maternelles ou primaires, ou de petits commerces de proximité, etc.

    Il me semble que, dans notre pays, ce ne sont pas les idées ou les bonnes volontés qui manquent, et encore moins les potentialités : les littoraux, les montagnes, les campagnes, etc. attendent parfois qui leur rendra vie et vitalité ! Voici l'aventure française de demain, d'une certaine manière...

    Si l’État ne peut pas, et n'a pas vocation à tout faire, il lui appartient de susciter, de stimuler, de soutenir autant que faire se peut, les initiatives individuelles, familiales ou associatives qui peuvent permettre de redonner souffle et santé à la société et à l'économie françaises. Il appartient aussi à l’État de dénoncer, non par la simple parole mais par des actes forts et révélateurs, le fatalisme, ce mal qui fait tant de tort à notre nation...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1177:ne-pas-renoncer-face-au-chomage&catid=48:2014&Itemid=59

  • Le projet de loi pour l'activité prévoit de réduire encore le repos dominical

    François Hollande avait annoncé en août une « adaptation de la réglementation sur l'ouverture des magasins le dimanche ». Le projet de loi présenté mercredi 15 octobre par le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, met en œuvre cette annonce et prévoit l'élargissement des dérogations à la règle du repos dominical :

    "La législation sur l’ouverture dominicale dans les commerces doit répondre aux enjeux du développement du territoire dans les zones disposant d’une forte attractivité économique et touristique. Elle doit s’appuyer sur les propositions du rapport Bailly pour réduire les distorsions entre les commerces, et améliorer la compensation pour les salariés volontaires et en la complétant en particulier s’agissant des gares et des zones touristiques à vocation internationale et à fort potentiel économique. Cela permettra ainsi de clarifier et de rationaliser la législation existante, de sortir de l’insécurité juridique du cadre actuel, tout en permettant de libérer les énergies là où les gains économiques seront possibles pour les entreprises, les salariés et les territoires.

    Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron veut proposer que cinq dimanches par an au moins soient travaillés au moins, et jusqu'à 12.

    Michel Janva

  • Allocations familiales : c’est ça, la justice sociale ?

    Tous les œufs étant tondus, il ne semble plus possible d’augmenter encore l’impôt. Reste alors la solution de diminuer les prestations, familiales de préférence.   

    Comment tailler dans les dépenses quand on ne veut rogner sur rien ? Difficile. C’est pourtant ce à quoi prétend se livrer notre gouvernement, le président Hollande – malgré son air pataud – étant le champion des entrechats.

    Tous les œufs étant tondus, il ne semble plus possible d’augmenter encore l’impôt. Reste alors la solution de diminuer les prestations, familiales de préférence. C’est la piste que suggèrent des élus de la majorité, d’autant plus pressés d’indexer lesdites prestations sur les revenus que les familles nombreuses à très nombreuses se situent globalement aux deux bouts de l’échelle sociale : chez les CSP+ et chez les Groseille–, autrement dit la France chrétienne des beaux quartiers et la société polygame d’importation.

    Bref, disent les esprits simples, taxer les premières serait automatiquement favoriser les secondes et l’économie de marché aux fruits et légumes par la même occasion. D’ailleurs, madame Marie-Françoise Clergeau, la rapporteuse (je préfère « rapporteuse » à « rapporteure », ça me rajeunit…) socialiste de la partie famille du budget 2015 pour la Sécu, devrait proposer à ses collègues, en ce mardi après-midi, quelque 700 millions d’euros de coupes dans les allocations familiales, notamment en durcissant l’accès à « certaines allocations accessoires ».

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  • Les familles ne peuvent pas être les variables d’ajustement de l’incapacité à réformer

    Des députés UMP ont publié une tribune dans Le Figaro de ce jour :

    "Depuis 1945, la politique familiale fait consensus au-delà des clivages partisans ou syndicaux. Le consensus a porté ses fruits : la politique familiale est une réussite française. Depuis l’élection de  François Hollande, l’idéologie est au pouvoir et les familles en sont les victimes.

    Au-delà même del’attaque contre l’institution du mariage, du soutien implicite à la marchandisation du corps des femmes, ou de la promotion rampante de la théorie du genre,c’est le coeur de la politique d’aide aux familles qui est aujourd’hui ébranlé par les décisions gouvernementales.

    Le gouvernement et sa majorité ont réduit à deux reprises lequotient familial. Or le quotient familial est un outil puissant de solidarité entre les familles avec enfant et les familles sans enfant. À revenus égaux, le quotient familial tient compte du coût de l’éducation d’un enfant. Nous, députés de l’UMP, considérons qu’un enfant vaut toujours un autre enfant.De retour au pouvoir, nous devons revenir sur cette baisse du quotient familial. Nous devrons refonder la politique familiale si durement atteinte depuis deux ans.

    Notre principe d’action est simple : nous refusons d’établir une distinction entre les enfants selon les ressources de leurs parents. Nous considérons comme un acquis sacré l’universalité de la politique familiale. Voilà pourquoinous nous opposerons à l’avenir de toutes nos forces à la mise sous condition de ressources des allocations familiales qui est une véritable déclaration de guerre aux familles.

    Le gouvernement vient de franchir une autre ligne rouge en présentant son budget 2015 pour la branche famille de la Sécurité sociale.

    En 2003, notre famille politique a fondé la Paje, la prestation d’accueil du jeune enfant. Toutes les familles de France savent ce qu’elles doivent à cette  prestation qui garantit le libre choix de mode de garde et le libre choix d’activité pour les parents.

    Parmi toutes les mesures décidées par le gouvernement,le partage paritaire du congé parental entre la mère et le père est sans doute la mesure la plus pernicieuse. Le gouvernement doit cesser de se mêler de la vie des couples et des familles. Les familles sont libres de choisir pour elles mêmes. Le  système actuel a prouvé son efficacité. La France a aujourd’hui un taux de fécondité élevé à l’échelle de l’Europe et un taux d’activité des femmes élevé.

    S’il persiste dans cette voie, le gouvernement prend à nos yeux trois risques majeurs :
    - celui debaisser encore davantage le pouvoir d’achatdes familles ;
    - celui d’affaiblir la solidarité nationale, car qu’est-ce qui justifiera demain que les familles soutiennent le régime des retraites par répartition? Ce sont en effet les enfants de demain qui paieront la  retraite des actifs d’aujourd’hui. En s’attaquant aux familles, c’est tout l’édifice de notre protection sociale que le gouvernement attaque ;
    - celui, enfin, gravissime pour l’avenir du pays, d’uneffondrement du taux de fécondité.

    Les familles ne peuvent pas être les variables d’ajustement du manque de courage et de l’incapacité à réformer notre pays. Il est grand temps que cela cesse, la révolte gronde. Le président de la République doit savoir que les familles, qui sont la France de demain ne pourront longtemps encore payer le prix de l’irresponsabilité de sa politique."

    Michel Janva

  • Dans le terme de « service public », le mot le plus important est : « service » !

    Robert Ménard a prononcé un discours à l'ensemble du personnel municipal de Béziers le 25 septembre. Extraits :

    M"[...] A Béziers, comme ailleurs, il y a de très bons agents, de bons agents, des agents corrects, des agents passables qui peuvent s’améliorer ; il y a aussi de mauvais agents qui sont une plaie pour la ville, qui sont précisément le type de personnes à cause desquelles les fonctionnaires sont, si souvent, trop souvent, moqués et méprisés. Ces quelques agents font du tort à tous les autres et aux Biterrois. Je vous dirai plus loin comment je compte faire la distinction entre les uns et les autres, entre la qualité et la médiocrité, mais je vous dis tout de suite que les agents qui ne donneront pas satisfaction à l’avenir n’en seront certainement pas récompensés. Finis les passe-droits et le clientélisme !J’y veillerai personnellement. Et, bien naturellement, tous les cadres seront responsables devant moi de cette vigilance que l’éthique et l’intérêt collectif exigent. Car, ici, désormais, la règle du jeu a changé. Le mot d’ordre est simple : tout, tout pour Béziers ! [...]

    Fonctionnaires de Béziers, vous n’êtes pas une addition d’individualités, répartis dans des services, pour une tâche isolée. Vous appartenez à un corps au service de la Cité. Rien d’autre ne compte. Votre travail sera mesuré à cette aune.Dans le terme de « service public », le mot le plus important est aussi le plus beau : « service » !Servir, à son poste, et, dans le cas de Béziers, servir à une œuvre de redressement. Vous devez être fiers de travailler au service des Biterrois et pour les Biterrois. [...]

    Beaucoup de mesures que nous allons prendre sont d’abord et avant tout dictées par la loi. En effet, il se trouve que celle-ci n’est pas toujours appliquée à la mairie de Béziers. Un exemple : la durée légale du temps de travail annuel est de 1 607 heures en France. A la mairie de Béziers, cette durée est seulement de 1 544 heures.Soient 63 heures de moins ! Je le redis : c’est parfaitement illégal.Dans une telle situation, la concertation, la négociation, n’ont pas leur place. La loi doit s’appliquer.Elle s’appliquera dès 2015. [...] Autre enjeu : l’absentéisme. Hors congés évidemment, hors maladies réelles et courantes, l’absentéisme représente l’équivalent annuel de plus de 210 temps pleins ! C’est inadmissible.Nous mènerons contre ces abus un combat sans faiblesse, notamment contre les certificats de complaisance délivrés par quelques médecins hélas trop connus.Tellement connus que je n’hésiterai pas à demander des explications à l’Ordre des Médecins si ces abus persistent. [...]

    Vous le savez déjà, je vous en réaffirme ici le principe : les recrutements seront extrêmement rares et obéiront à un besoin absolu, comme dans le cas de la police municipale.Les départs à la retraite ne seront pas remplacés.

    [...] Les avancées de grade et d’échelon à durée minimum ne seront plus automatiques, plus systématiques. Je le redis,un seul critère : le mérite !Il sera du devoir des cadres de prendre leurs responsabilités et de noter leurs agents en fonction de leur engagement au service de la communauté de travail que nous formons. Les notations de complaisance ne seront plus acceptées.Le mérite n’est pas un gros mot.Il n’est pas le contraire de l’égalité, il en est même le seul garant. L’égalité des droits n’est pas l’égalité de salaire ou de carrière. L’égalité, c’est disposer des mêmes chances au départ. Le mérite, c’est la reconnaissance de ce que l’on fait, de ce que l’on est. Cette règle s’appliquera, bien entendu, aussi aux chefs de service. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/dans-le-terme-de-service-public-le-mot-le-plus-important-est-service-.html

  • La rancœur légitime des travailleurs précaires ou "Petits blancs"

    Estelle estime avoir perdu sa jeunesse dans la banlieue d’Amiens. Jolie trentenaire, elle s’est récemment installée en centre-ville. Elle y gagne sa vie comme professeur vacataire d’anglais, ce qui représente un progrès notable dans sa famille, bien que le statut reste précaire. Ce qui lui tient à cœur, cependant, est la formation d’artisan pâtissier à laquelle elle s’est inscrite en parallèle, afin de retrouver, dit-elle, le sens d’une certaine authenticité, d’une certaine tradition du savoir-faire français – une France qu’elle vomit, cependant, dans sa version contemporaine. 

         Il a fallu quinze ans pour que la rancœur fleurisse dans ses discours. Le métier d’enseignant y est sans doute pour quelque chose : il lui a offert le spectacle d’une autorité en berne et d’une déliquescence des « valeurs qui ont toujours fait la France ». Travailler en lycée n’a fait que raviver les blessures d’enfance. « Pays de merde... Je vais me barrer d’ici, partir en Australie grâce à ma formation de pâtissière. Ils en recherchent des comme moi, là-bas. La France a pourri de l’intérieur. Rien que des Noirs et des Arabes. Quand j’étais petite, je vivais en HLM et le chemin vers le collège tournait au cauchemar. Les Arabes nous insultaient, nous crachaient au visage. Ils nous traitaient de porcs, mais c’est eux les porcs, toujours à traîner et à tout casser. Ils ne vivent que pour la violence. Ils nous haïssent et nous font du mal dès qu’ils en ont l’occasion. 

         « Moi, j’étais gentille. A l’école, ils foutaient le souk. Ça leur va bien, ce mot. Les profs tenaient pas les classes, ils leur passaient tout. Les victimes, c’était nous. C’est pas des victimes les Arabes. Ils sont très contents comme ça. Quand on les connaît, on sait. Je comprenais pas à l’époque, j’étais pas encore politisée. J’avais juste la haine de l’Arabe qui grandissait en moi. C’est plus tard, quand j’ai vu les nouvelles aux infos : j’ai compris le décalage entre ce que je vivais et la manière dont on parlait de ces gens-là, et ça m’a fait mal. Les médias cherchent toujours des excuses aux Arabes. La colonisation, le racisme, le chômage... Blablabla. Moi, j’avais pas d’argent et je voulais m’en sortir. Mais la pauvreté, c’était pas un problème. On restait dignes. Le seul problème, c’était les Arabes. Et encore, j’ai eu de la chance. J’aurais pu me faire violer. C’est pas les occasions qui manquaient. Ça a été tangent. Je suis blonde, pour eux je suis l’ennemie. Ce que je ressens aujourd’hui, c’est comme si j’avais été vraiment violée. La menace et la haine, ça te bousille. La seule chose qui me libèrerait, c’est de les voir tous crever. 

         « Les Noirs, c’est venu plus tard. Il y en avait pas au lycée. Je les ai vus dans les rues d’Amiens quand je suis arrivée en centre-ville. Je peux pas les supporter. Ils servent à rien, ils apportent que de la merde, et ils peuvent devenir violents, eux aussi. Il faut les éviter. Pour une fille, c’est pas bon de les croiser la nuit. Mais ce que je peux encore moins supporter, c’est les putes à boukaks... Ces blondasses qui se font sauter par des nègres. Je dis blondasses, ça veut dire Blanches dans ma tête. Ça leur donne de l’importance, ça, de coucher avec les Noirs, mais c’est rien que des putes. Moins que des putes même. Elles trahissent leur race, elles aiment se soumettre aux muscles, aux odeurs. Le jour où il y aura la guerre civile, c’est elles qu’on tuera les premières. 

         « Pendant quelques années, j’ai milité à l’extrême droite. Ça m’a fait du bien de fréquenter des gens comme moi. Je n’étais pas seule, je n’étais pas malade. J’ai mis des mots sur ma souffrance. Ma haine s’est rationalisée. Ça ne l’a pas éteinte, ça l’a cadrée. J’ai compris qu’elle était justifiée. J’ai raison de ressentir ce que je ressens, c’est naturel de vouloir rejeter ceux qui vous font du mal. J’ai participé à plusieurs réseaux de réflexion, nationalistes ou autres. Parfois proches du Front national, mais pas toujours. Plus radicaux, parfois. Ou alors fondés sur l’échange culturel. J’allais souvent faire des rencontres à Paris, suivre des conférences avec débats. A Amiens, c’est impossible d’afficher mes idées. On est très peu dans mon genre, et les autres sont lobotomisés par les médias. Ils se font cracher dessus et ils disent merci. Je me faisais insulter. C’est très étriqué, Amiens. J’avais besoin de Paris, de son anonymat, de gens qui réfléchissent. 

    Aymeric Patricot, Les Petits Blancs

    http://www.oragesdacier.info/2014/10/la-rancur-legitime-des-travailleurs.html

  • Emmanuel Macron, le PS, l’assurance chômage et le travail des femmes

    L’ultra-libéral Macron est en passe de faire du gouvernement socialiste de Manuel Valls celui qui va casser l’assurance chômage. La droite en rêvait, la gauche va le faire ! Comme pour tout d’ailleurs. Il a déclaré : « Il ne doit pas y avoir de tabou ni de posture. L’assurance chômage est en déficit de 4 milliards d’euros; quel responsable politique peut s’en satisfaire? Il y a eu une réforme, elle est insuffisante. On ne pourra pas en rester là. [...] Le sujet reviendra en temps voulu. »

    Pas de quoi faire une révolution direz-vous, mais il y a des petites phrases qui laissent entrevoir de grandes conséquences ! Surtout quand ces propos font écho à ceux du premier ministre en marge de son déplacement à Londres la semaine dernière.

    Non pas que l’assurance chômage soit inutile bien au contraire, mais le système a été dévoyé depuis bien longtemps par les abus en tout genre. Et les ultralibéraux se servent de ces abus pour vouloir casser un système qui a malgré tout bien des vertus.

    Il y a deux évidences : le coût du travail et les prélèvements sont devenus trop lourds et l’assurance chômage est l’objet d’abus dans de grandes proportions. Il est évident qu’une réforme en profondeur est absolument nécessaire.

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  • Allocations familiales : le supplément accordé aux fonctionnaires

    Lu ici :

    "Si le gouvernement socialiste paraît nettement moins enthousiaste que ses parlementaires pour instaurer des allocations familiales inversement proportionnelles au revenu, ce n'est pas tant parce qu'il répugne à puiser une fois de plus dans le porte-monnaie des familles de la classe moyenne. C'est surtout parce qu'une telle mesure ferait immanquablement ressurgir le sujet des allocations familiales versées aux fonctionnaires et assimilés: un «supplément familial de traitement», octroyé dès le premier enfant et cumulable avec les allocations familiales «classiques», qui présente la particularité d'être d'autant plus élevé que le dit-traitement est important.

    Vous avez bien lu: plus un fonctionnaire gagne, plus il perçoit pour ses enfants. Une part fixe, à laquelle s'ajoutent 3% de son traitement brut s'il a deux enfants, 8% s'il en a trois, et 6% par enfant supplémentaire. [...]"

    Michel Janva