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social - Page 447

  • Le n°1 de la CGT se fait payer 120 000€ de travaux dans son logement de fonction

     

    C’est pas beau la vie d’un homme qui milite pour la dictature du prolétariat ?

    Les travaux de rénovation de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, en banlieue parisienne ont coûté 120 000 euros à la centrale, selon Le Canard enchaîné. Selon l’hebdomadaire satirique daté de mercredi, les travaux pour cet appartement de 120 mètres carrés ont coûté 130 000 euros à la CGT, mais le devis initial était encore plus élevé (150 000 euros). Le numéro un de la CGT aurait renoncé à quelques dépenses comme l’installation d’un home cinéma ou d’une cave à vins, selon l’hebdomadaire. Ancien de Moulinex, Thierry Lepaon, élu en mars 2013 à la tête de la confédération, habitait auparavant dans le Calvados, d’où la nécessité pour la centrale de lui trouver un appartement de fonction. Le loyer de cet appartement situé le long du bois de Vincennes, près de Paris, est de 2 000 euros, selon Le Canard enchaîné.

    Source :Le Point

    http://www.contre-info.com/

     

  • Les vrais chiffres du chômage en septembre : 67.900 chômeurs de plus malgré 283.300 radiés

    Toujours 1 inscrit sur 2 qui ne perçoit aucune indemnité de Pôle emploi.

    Seuls 2 chômeurs sur 10, sortent des listes pour "reprise d'emploi déclarée".

    Après la fausse baisse du mois dernier, imputable aux augmentations des radiations, le rééquilibre se fait, donc, avec une moyenne hélas courante d' environ 1000 chomeurs de + par jour (lissée sur les 2 derniers mois).

    Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, Septembre 2014 :
     
    - Défauts d'Actualisation : 194 800, 43,3 % des sorties des listes.

    - Radiations Administratives (les punis) : 42 700, 9,5 % des sorties. +4,4 % sur 1 mois

    - Autres Cas ( les morts, suicidés, emprisonnés .. ) : 45 800 et 10,2 % des sorties.
     
    soit 283 300 radiés des listes (63 %) pour autres motifs que :
     
    - Stages parking : 40 400, 9 % des sorties. + 7,2 % sur 1 an

    - Arrêts maladie, maternité etc : 36 900, 8,2 % des sorties. + 7,9 % sur un an

    - Reprises d'emploi déclarées : 89 500, ne représentent que 19,9 % des sorties des listes de pôle emploi.
     
    Demandeurs d'emploi par catégories :

    B : 677 700 +1,1 % ( + 5,9 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.
    C : 1 018 000 +2,4 % ( + 10,9 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures.
    D : 278 100 +6,9 % ( + 2,2 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc.
    E : 394 600 -0,2% ( + 5,8 % sur 1 an ) contrats aidés etc.

    TOTAL : 5 800 900 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 5,8 % sur 1 an, 67900 chômeurs de plus, par rapport à Aout.

    TOTAL, dom-tom compris : 6 134 200 ( page 15 du rapport de la DARES, lien en bas de page )

    Quelques chiffres qui parlent :

    Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : + 13,3 % sur 1 an.
    Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 18,8 % sur 1 an.

    Chômage des 50 ans et +, + 12 % sur 1 an.

    + d'1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (52,8 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER ...)

    Offres d'emploi dispo, dernier chiffre connu : 207 690.

    Le + scandaleux, LE CHÔMAGE INVISIBLE, complètement en dehors des statistiques :
     
    Ne sont pas comptés dans ces 6 134 200 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
     
    1 358 300 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2 300 000 environ de foyers (dernier chiffre connu) , seuls 941 700 sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.

    + 1 000 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d'accès à emploi adapté.

    + d'1 million de SANS-DROITS, principalement :

    - des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe)

    - des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 650€ d'allocation chomage, ou 800€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 642€ par mois, si vous êtes NON SDF.

    - des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA ( 448€ pour une personne seule ), et qui n'ont pas l'age pour prendre leur propre retraite ou pour percevoir le minimum vieillesse ( 67ans ) qui s'appelle aujourd'hui "A-S-P-A" (allocation solidarité aux personnes âgées), qui est récupérable sur le patrimoine, au décès.

    - des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)

    - on peut également évoquer, des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voire gratuits)

    - on peut évoquer enfin, des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.

     - on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable.

    Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 9,5 MILLIONS demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
     
    Sources : Rapport complet de la DARES de 20 pages (et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias) : http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/p...

    Rendez-vous le vendredi 28 novembre 2014, pour avoir les vrais chiffres du chômage de octobre 2014.

     
  • La twittosphère, triste symbole de la dégradation du débat public

    Je commence à avoir une idée assez précise des ombres et des lumières de ce formidable moyen de communication.   

    Au mois d’octobre 2013, Jean Bordeau, assistant parlementaire du sénateur Jean-Pierre Michel, tweetait que Marion Maréchal-Le Pen était « une conne » et une « salope ».

    Poursuivi pour le délit d’injure publique, il a soutenu, le 24 octobre, qu’il visait « l’élue et non la femme » et s’est défendu d’être « sexiste ou misogyne ». Son conseil, Maître Charrière-Bournazel, a plaidé, sans surprise, la relaxe au nom de la liberté d’expression et parce que l’empoignade s’inscrivait dans le cadre d’un « combat politique » – l’élection cantonale partielle de Brignoles dans le Var, remportée en définitive par le FN.

    Le jugement sera rendu le 28 novembre et il est probable que le tribunal correctionnel de Paris suivra les réquisitions du ministère public en faveur de la condamnation du prévenu.

    Lire la suite

  • Pourquoi la robotisation peut faire disparaître près de la moitié des emplois d’ici 2035

    Robin Rivaton explique pour Figarovox quelle influence l’innovation technologique a sur l’économie et notre vie quotidienne. Il décrypte l’étude du cabinet Roland Berger, qui montre que la robotisation pourrait menacer 3 millions d’emplois d’ici 2025.

    FigaroVox : Qu’est-ce que sont précisément ces robots ? Qu’est-ce qui a déclenché cette évolution ? 

    Robin RIVATON : C’est la rencontre de deux mondes, d’un côté l’ingénierie avec des capteurs de plus en plus performants, des matériaux de plus en plus solides, des processeurs de plus en plus rapides et de l’autre les sciences informatiques avec les progrès spectaculaires en direction de l’intelligence artificielle.

    Les robots voient leurs « corps » devenir de plus en plus mobile et réactif et leur « cerveau » de plus en plus gros. Ils sont en train de se redresser, d’apprendre à marcher et de voir leur boite crânienne grossir comme les hominidés. Sauf que le changement se compte en dizaine d’années quand il nous a fallu des millions d’années.

    Si Google rachète continuellement les meilleures sociétés de robotique et d’intelligence artificielle, c’est que la fusion entre le corps et la tête approche.

    On parle de 3 millions d’emplois menacés par les robots ? Est-ce plausible ? Dans quels secteurs ?

    Comme je l’ai déjà écrit, ce qu’on appelle à tort robotisation et qui est en fait la poursuite d’un mouvement multiséculaire d’automatisation, est tout à fait capable de conduire à la disparition d’un tiers à la moitié des emplois d’ici 2035. Voitures sans chauffeur, drones effectuant des livraisons, travail dans la restauration, robots-infirmiers devraient fortement se développer, même s’il y a souvent un fossé entre le laboratoire et la vie réelle du fait des résistances sociales.

    Mais ce chiffre aussi impressionnant soit-il reste proche du mouvement de tertiarisation qui a eu lieu entre 1970 et 2000. C’est là que cette étude est pernicieuse, le nombre d’emplois ou le niveau global d’activité ne sont pas figés. Un emploi peut disparaître mais d’autres apparaissent. Une perte nette de 2,5 millions d’emplois en dix ans et un taux de chômage à 18 % sont totalement faux ! Comme nous avons surmonté la tertiarisation, nous surmonterons l’automatisation des services, à condition d’ajuster la formation. Ne tombons pas dans le piège tendu par les « déclonomistes », ces économistes du déclin qui veulent nous faire détester le progrès technologique `[....]

    La suite sur le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pourquoi-la-robotisation-peut

     
  • « C’est fini » : vie et mort d’une ferme

    Voici la chronique touchante d’un blogueur de Rue89 sur la vie d’une exploitation agricole. C’est affligeant de voir à quel point les paysans sont dépendants des divers subventions. L’agriculture contemporaine française est incapable de s’auto-suffire.

    Ce n’est pas un souvenir gai.

    Le voisin est déjà dans la caravane de mon ami quand on y rentre. Une vieille caravane percluse de bord de champ. Il est tôt. C’est juillet. Il fait chaud. On ne s’attendait pas à le voir là. Mais on sait pourquoi il y est. On a deviné la nouvelle.

    Il se planque. Silencieux.
    Pas un mot. Puis : « C’est fini »

    Personne ne dit rien. Ses yeux marnent dans l’ombre de sa casquette rase. Sa tête est basse. Son souffle est court. Il se retient.

    Mon ami prépare trois cafés. Solubles. On se serre autour de la table unique. Trois tasses fument. Trois bouches se taisent. Trois regards évitent de se croiser. Par la fenêtre : la brume se dissipe. C’est les foins. On entend la batteuse avaler le retard de cette année de pluie. Les vaches pleurent leurs veaux. L’automne est loin devant.

    Ça dure un temps. Pas un mot. Pas même une banalité. Rien.

    Puis un soupir.

    Puis : « C’est fini… » A mi-voix. Cavalcade.

    Et puis rien d’autre. Juste une bruyante gorgée de café refroidi. Et mon ami qui secoue la tête en faisant mine de regarder par la fenêtre. « Et ben… »

    Parfois, j’aimerais qu’ils explosent, les paysans. Qu’ils se mettent à crier. A pleurer. A se rouler par terre. A lancer des imprécations. Des cris de rage.

    Lire la suite sur Rue89…

    http://www.contre-info.com/

  • Exprimez votre refus total de la modulation des allocations familiales !

    Les 4 Vérités mettent en ligne une pétition adressée aux députés, pour s'opposer à la modulation des allocations familiales :

    "Madame, Monsieur le Député,

    Je tiens à vous exprimer mon refus total de la modulation des allocations familiales. Le principe même de la politique familiale française exige qu’on ne la confonde pas avec la politique sociale. Les allocations familiales n’ont qu’un but : permettre à chaque ménage, quel que soit son niveau de revenus, d’accueillir un enfant sans perdre de pouvoir d’achat.
    Il est évident que, si l’on touche au principe d’universalité des allocations familiales, c’est l’ensemble de la politique familiale que l’on renverse.
    Et c’est bien cela que les socialistes ont voulu faire. La famille résiste, en effet, un peu trop à leur goût à leurs visées collectivistes.
    La meilleure preuve que c’est la famille qui est visée comme telle, c’est que les socialistes se sont bien gardés de toucher à une inégalité beaucoup plus criante et beaucoup plus coûteuse.
    En effet, que les fonctionnaires perçoivent un supplément familial de traitement. Ce supplément aux allocations familiales – réservé aux salariés du public, « clientèle » électorale principale du Parti socialiste – est, quant à lui, « modulé » en fonction du salaire : plus un fonctionnaire gagne un salaire élevé, plus son SFT est élevé. C’est-à-dire l’exact inverse de la logique prétendument égalitaire de la modulation des allocations familiales en fonction du revenu. Ajoutons que ce SFT coûte quelque 2 milliards d’euros, à comparer aux 800 millions d’« économies » qu’est censée permettre la fameuse modulation. 
    Nous savons que ce gouvernement est profondément hostile à la famille et, avec  cette nouvelle attaque contre les allocations familiales, il le prouve une fois de plus.
    Nous ne sommes pas dupes.
    C’est pourquoi nous vous prions, Madame, Monsieur le Député, de vous opposer fermement à cette mesure inique."

    Pour signer, c'est ici.

    Marie Bethanie

  • Bye-bye China, retour en Normandie, un exemple de relocalisation

    Après avoir basé sa production en Chine, l’entreprise Lucibel fait le choix de revenir en France pour fabriquer ses LED les plus innovantes. Le signe d’un retour des frontières et du protectionnisme ? Extrait de “L’Angle éco”, diffusé sur France 2 et francetv info, lundi à 23h05.

    Bien que l’on parle régulièrement de relocalisation, le mouvement reste timide. Pour dix emplois qui ont quitté le pays, un seul revient aujourd’hui. Cependant, certains font ce pari. Parmi ces entreprises : les vêtements Le Coq sportif, les skis Rossignol, les jouets Smoby, les chaussettes Kindy, les opticiens Atol, et Lucibel. Le fabricant de LED, qui produisait jusqu’à présent en Chine, a décidé d’installer à Barentin, dans la campagne normande, un nouveau site dédié aux dernières innovations de l’éclairage à LED et aux produits haut de gamme. “L’Angle éco” consacré au retour des frontières et diffusé sur France 2 et francetv info, lundi 27 octobre, à partir de 23h05, a assisté aux premiers pas de cette relocalisation.

    Lucibel connaît une croissance à trois chiffres, est entrée en bourse en juillet 2014 et compte 210 salariés dans le monde. Elle a choisi de rapatrier un tiers de sa production en France, malgré les délais de transports (6 semaines de bateau depuis la Chine). Principale raison de ce retour : le salaire des ouvriers chinois. Pour 50 heures hebdomadaires, le salaire n’est que de 350 euros… mais en quatre ans, il a augmenté de 40%.

    Francetv info

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Le chômage a repris son ascension en septembre

    Après l’accalmie d’août, le nombre de demandeurs d’emploi a recommencé à progresser en septembre, selon les statistiques publiées ce vendredi par le ministère du travail et Pôle emploi. Il a augmenté de 19.200. La France comptait à la fin du mois dernier 3.554.000 chômeurs de catégorie A.

    «  Quand on a une croissance aussi faible, pas seulement en France mais en Europe, il ne faut pas s’attendre à de bonnes nouvelles  » en matière de chômage , avait prévenu jeudi le Premier ministre, Manuel Valls. Effectivement. Selon les statistiques publiées ce vendredi par le ministère du Travail et Pôle emploi, le nombre de demandeurs d’emploi qui n’ont pas du tout travaillé dans le mois a augmenté en septembre de 19.200 (+0,6 %). Cela fait plus qu’annuler la première baisse depuis 10 mois enregistrée en août (-11.100). Un nouveau record a été franchi avec 3.432.500 chômeurs de catégorie A en France métropolitaine et 3.554.000 avec les DOM. Si l’on intègre également les personnes ayant en partie travaillé dans le mois (catégories B et C) qui, elle, n’avait pas baissé en août, la hausse a été encore plus forte, avec 50.200 chômeurs de plus, portant leur total à 5.128.200 en métropole et 5.431.500 sur la France entière.

    Le ministre du Travail François Rebsamen a pour sa part reconnu "un échec" sur le front du chômage. "Soyons honnêtes : nous sommes en échec", a-t-il déclaré dans un entretien publié vendredi par LeParisien.fr.

    Toutes les classes d’âge ont été touchées le mois dernier, mais les seniors ont été les plus touchés, avec une hausse du nombre de demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus de catégorie A de 1 % sur un mois et de 11,1 % sur un an. Le seuil symbolique des 800.000 a été franchi. La hausse a été plus limitée pour les 25-49 ans et pour les jeunes, à respectivement +0,5 % et +0,4 %. La balance reste cependant favorable pour les moins de 25 ans, seule catégorie pour laquelle, le chômage a baissé sur un an (-1,2 %).

    La suite sur Les Echos.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-chomage-a-repris-son-ascension

  • Demi-mensonges et vraie nuisance de la sécu monopoliste

    Quand on évoque officiellement, dans l'hexagone, matraqué par ses gros moyens de désinformation, la construction historique du "modèle social" et de sa pièce maîtresse, la sécurité sociale, c'est toujours pour entendre répercuter les mêmes incertitudes et répéter les mêmes demi-mensonges.

    Pour parler comme Mme Aubry, il y a plus que du flou dans ce récit parce qu'il y a non pas "un", mais plusieurs "loups", une véritable meute.

    Nous disposons à cet égard d'un mètre étalon. Il est proposé par un site qui s'intitule fièrement "sécurité sociale", avec un trait d'union et sans les accents et un suffixe ".fr". En elle-même, sa prose, – car ce n'est pas de la poésie, – nous renvoie à cette conception d'un universalisme administratif républicain, où l'on finirait presque par croire que Paris légifère, depuis toujours, grâce à la révolution de 1789 sans doute, pour le monde.

    Le site indiqué plus haut se présente sur sa page d'accueil pour le "portail du service public de la sécurité sociale".

    Pour le commun des mortels tout cela semble logique, et on passe aux centres d'intérêts pratiques.

    On y trouve cependant une page qui mérite la visite et pas seulement le ricanement. Elle a été mise en ligne, avec la mention "à la une sur le portail", le 29 octobre 2013 et elle a été mise à jour 6 mars 2014. Elle s'intitule : "Rappel des obligations d’affiliation et de cotisation à la Sécurité sociale". Elle affirme ainsi de façon fort péremptoire :

    "La Direction de la Sécurité sociale tient à rappeler l’obligation de s’affilier et de cotiser à la Sécurité sociale à la suite de différents articles ou émissions de radio annonçant une nouvelle fois à tort la fin du monopole de la Sécurité Sociale."

    Les rédacteurs du site mettent ici des guillemets au concept de monopole. On se demande pourquoi : je les supprime.

    Mais au fait qu'est-ce donc que cette "Direction de la Sécurité sociale" ?

    Cette chose anonyme se trouve définie sur un autre site, mieux identifiable juridiquement, puisqu'il dépend, lui, de manière directe, d'une administration précise. Sa page d'accueil place en haut à droite la photo de notre irremplaçable ministre de la Santé "et des Affaires sociales", Mme Marisol Touraine.

    Il nous y est révélé que "la direction de la Sécurité sociale, DSS, est chargée de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique relative à la Sécurité sociale : assurance-maladie, accidents du travail et maladies professionnelles, retraite, famille, dépendance, financement et gouvernance. 
Elle est rattachée aux ministères des "Affaires sociales et de la Santé", d'une part, et au ministère de l’Économie et des Finances, d'autre part. On devient aisément qui porte la culotte et tire les chèques dans ce couple. Son adresse, toutefois se trouve 14, avenue Duquesne à Paris, 7e arrondissement.

    Le siège apparent, l'enseigne est installée par conséquent au bon vieux ministère de la Santé.

    Là aussi le public non averti n'y voit pas malice. Pour lui la "Sécu" c'est tout simplement sa caisse maladie. C'est ce qui émet désormais "la petite carte verte". La carte "vitale" a été instituée en 1997, à l'époque du plan Juppé. Et elle semble permettre de consommer gratuitement des soins, des médicaments, sans rien payer. Cela peut paraître une magnifique – jusqu'au jour où l'on découvre que rien ne coûte plus cher que la gratuité.

    Au fait, qui dirige cet immense organisation dont le budget est supérieur à celui de l'État ? Posez la question pour briller en société. Il s'appelle Thomas Fatome.

    Il n'a pas l'air méchant sur la photo.

    Voilà comment Les Échos le présentaient lors de sa nomination par le gouvernement Fillon en mars 2012 :

    "Un homme de cabinet à la Direction de la Sécurité sociale" 

    CV de premier de la classe pour le nouveau patron de la Direction de la Sécurité sociale : HEC, DEA de droit public, ENA, Inspection générale des Affaires sociales (Igas), cabinets ministériels et de la présidence de la République. Thomas Fatome, trente-sept ans à peine, marié et père de trois garçons, est un homme rapide. Ambitieux ? Ce n'est pas un forcené de l'ambition au mauvais sens du terme,(…) Thomas Fatome n'arrive pas en terrain inconnu à la Direction de la Sécurité sociale (DSS), rattachée au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé, au ministère du Budget et au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale."

    L'essentiel me semble dévoilé dans ces quelques lignes.

    On y découvre notamment le caractère hybride de cette administration molle, rattachée, à la fois, à la citadelle Bercy et la médecine publique. Le "social", et sa "cohésion", en effet pour ces gens-là, ce sont les soins hospitaliers.

    Que la même structure, quasi anonyme, – car M. Fatome me le pardonnera mais son existence n'est pas très "médiatisée", – structure rattachée à la fois à Bercy et à l'avenue Duquesne, règne, en même temps, sur la retraite des Français, sur l'assurance-maladie, et donc sur toutes les professions de santé, mais aussi sur la branche dite "famille", mais aussi sur les accidents du travail, sur l'assurance veuvage, sur l'invalidité, et encore demain sur le risque dépendance, voilà qui pose d'abord un problème de transparence, un problème de démocratie, un problème de liberté.

    Cela soulève certainement aussi un doute sur l'omni-compétence, aussi bien quand on mesure le coût de l'ensemble et son déficit chronique, mais également lorsqu'on prend acte de son refus, refus acharné, de la même structure d'entrer en concurrence.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Modulation des allocations familiales : pas pour tous

    La secrétaire d'Etat à la Famille Laurence Rossignol a repoussé jeudi 23 octobre la modulation des allocations familiales pour les fonctionnaires, soulignant qu'il s'agissait pour les agents d'un "élément de salaire".

    “Dire qu’il faut supprimer le supplément familial chez les fonctionnaires, ça revient à dire qu’il faut baisser le salaire des fonctionnaires ! Je ne le dirai pas car je ne pense pas qu’il faille baisser le salaire des fonctionnaires qui font déjà, du point de vue de leur salaire, des efforts depuis de nombreuses années”

    Pour les familles, ce n'est pas un salaire et elles ne font pas d'efforts depuis de nombreuses années...

    Surtout, il faut éviter d'avoir les fonctionnaires dans les rues, en train de bloquer la circulation.

    Et pendant que l'on tord le cou aux familles, le groupe socialiste propose definancer 50 000 emplois aidés supplémentaires, 35 000 emplois aidés et 15 000 emplois d'avenir.

    Michel Janva