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social - Page 494

  • La crise des devises annonce un nouveau désastre économique global

    PARIS (NOVOpress) - Les turbulences qui se répandent dans les systèmes financiers des économies dites émergentes, représentent un tournant pour l’économie mondiale dans son ensemble. Les racines de la crise se trouvent dans la politique d’assouplissement quantitatif (QE), à savoir l’injection de milliers de milliards de dollars dans le système financier mondial par la Réserve fédérale et d’autres banques centrales, initiée en réaction à l’effondrement de 2008 provoquée par la faillite de la banque d’investissements américaine Lehman Brothers.

    L’essentiel des fonds est allé vers les marchés émergents, à la recherche de profits plus élevés avec l’envolée de la valeur des actions et une augmentation du taux de retour sur investissement d’autres valeurs financières dans ces pays. Mais alors que la bulle commence à se dégonfler les capitaux spéculatifs se ruent vers la sortie, faisant plonger les devises.

    Une série de banques centrales, dont celles de l’Afrique du Sud, de l’Inde, du Brésil et de la Turquie, ont fortement augmenté leur taux d’intérêt. Mais ces actions n’ont pour le moment pas réussi à freiner le départ des capitaux étrangers.

    Comme Neil Shearing, économiste en chef sur les marchés émergents à Capital Economics, l’a déclaré au Financial Times : “Le fait que les monnaies ont continué à s’affaiblir même dans les pays qui ont commencé à augmenter leur taux d’intérêt fait penser qu’une nouvelle phase, potentiellement plus inquiétante, des récentes turbulences sur les marchés financiers émergents se prépare, où les acteurs politiques, pressés de toutes parts, ne sont plus en mesure de défendre leur monnaie.”

    Les premiers signes d’une crise potentielle sont apparus en mai et juin dernier après que le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, a indiqué que la Réserve fédérale commencerait bientôt à amenuiser ses 85 milliards de dollars par mois d’achats de titres hypothécaires et de bons du trésor américain. Ses commentaires ont fait trembler les marchés émergents et on a assisté au départ des capitaux.

    La stabilité est revenue lorsque la Réserve fédérale est revenue sur cet amenuisement en septembre. Mais avec la décision de réduire les achats de 10 milliards à chacun des deux derniers mois, le départ des capitaux a repris.

    Cherchant à présenter cette mauvaise situation de la manière la plus positive possible, certains commentateurs ont tenté de maintenir l’idée que ces turbulences financières reflètent des problèmes spécifiques à certains pays et n’ont aucune implication mondiale. D’après le ministre américain du trésor Jack Lew, le problème principal tient à la mauvaise politique de certains pays. “Je dirais que nous constatons beaucoup de divergences sur les marchés et nous voyons que les pays qui ont entrepris des mesures difficiles et s’en sont bien sortis ont une expérience différente.”

    Ses remarques rappellent celles de l’ex-président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, au cours de l’effondrement financier asiatique de 1997-98, lorsqu’il insistait sur l’idée que cette crise ne venait pas des opérations de l’économie de marché capitaliste lui-même, mais était le résultat de ce qu’il a appelé le capitalisme de copinage asiatique. Mais la crise financière asiatique a entraîné le défaut de paiement russe de 1998 puis l’effondrement du fonds d’investissement américain Long Term Capital Management (LTCM), qui a été renfloué par la Réserve fédérale avec des fonds publics. La chute de LTCM était elle-même un signe avant-coureur de ce qui était à venir dix ans plus tard lorsque l’ensemble du système financier mondial est devenu insolvable.

    L’affirmation que les troubles actuels sont le résultat de problèmes spécifiques à chaque pays ne tient pas compte du fait que l’afflux massif de capitaux dans les marchés émergents au cours des 5 dernières années depuis la crise de 2008 fait partie d’une évolution bien plus large.

    L’injection continue des fonds par la Réserve fédérale, représentant au moins 1 trillion de dollars par an, combinée à des taux d’intérêt proches de zéro a créée une situation où le système financier mondial a fini par ressembler à une pyramide inversée, avec des avoirs financiers qui se développement rapidement comparés à la base productive de l’économie mondiale dont ils dépendent.

    Cela signifie qu’en dernière analyse, une grande portion de ces avoirs sont devenus toxiques, qu’ils n’ont aucune valeur réelle, tout comme des centaines de milliards de dollars de titres hypothécaires appuyés sur des emprunts de deuxième choix (subprimes) s’étaient révélés n’avoir plus aucune valeur il y a cinq ans. En d’autres termes, les troubles actuels sont un signe avant-coureur d’une nouvelle crise financière, potentiellement plus destructrice que celle de 2008.

    Cela peut se voir dans les statistiques sur l’ampleur du mouvement des capitaux financiers volatils au cours de la dernière période. D’après l’Institut pour la finance internationale, les marchés émergents ont attiré près de 7 trillions de dollars depuis 2005, qui ont été investis dans un mélange d’entreprises industrielles et de services, des fusions et acquisitions, ainsi que des actions et des obligations. JP Morgan Chase estime que les remboursements d’obligations restant à verser dans les marchés émergents représentent 10 000 milliards de dollars, contre seulement 422 milliards de dollars en 1993.

    En plus des mouvements de capitaux déclenchés par cet amenuisement, un autre facteur dans cette crise tient au ralentissement économique de la Chine. D’après une étude publiée cette semaine, les producteurs chinois ont réduit les emplois au rythme le plus élevé depuis mars 2009, qui était le point le plus bas de la récession provoquée par la crise financière mondiale.

    La croissance chinoise cette année devrait être la plus basse depuis plus de 20 ans, et il y a des inquiétudes croissantes sur la stabilité du système financier du pays. Cette semaine, le China Credit Trust, d’une valeur de 500 millions de dollars, a dû être renfloué pour éviter un défaut de paiement lié à des produits financiers dont la valeur était garantie par des prêts accordés à une compagnie minière de charbon en faillite. Le China Credit Trust fait partie du système bancaire fantôme de la Chine qui d’après les estimations représenterait près d’un tiers de tous les nouveaux crédits de l’économie chinoise.

    La crise des marchés émergents a déjà révélé des divergences importantes au sein du G20 qui rassemble les économies les plus importantes et qui a organisé une série de sommets de crise pour coordonner la politique internationale en 2009 et 2010. S’exprimant à la suite de la décision de la Réserve fédérale de mercredi, où aucune mention n’avait été faite de l’effet de la poursuite de l’amenuisement des achats d’avoirs sur le reste du monde, le gouverneur de la Banque centrale indienne, Raghuram Rajan, a déclaré que les marchés émergents avaient contribué à faire sortir le monde de la crise financière mondiale et qu’il ne faudrait donc pas à présent les négliger.

    “La coopération monétaire internationale s’est arrêtée,” a-t-il dit. Les pays industrialisés doivent jouer leur rôle dans sa relance, et “ils ne peuvent pas maintenant s’en laver les mains et dire, nous allons faire ce dont nous avons besoin et vous vous occupez de l’ajustement.” Il a prévenu que si les pays industrialisés insistent pour que les pays en voie de développement fassent cavalier seul, ils risquent “de ne pas apprécier le genre d’ajustements que nous serons forcés d’appliquer en fin de compte.”

    L’importance de sa remarque est soulignée par le fait que dans les cinq années qui ont suivi septembre 2008, les marchés émergents, dont la Chine, ont été responsables de près des trois quarts de l’augmentation de la production mondiale. En 1997-98, le résultat de la crise asiatique fut une baisse aussi importante pour ses effets sur l’Asie que le fut la Grande dépression pour les économies capitalistes avancées. Toute répétition de cet épisode entraînerait rapidement une récession de plus en plus profonde dans le monde entier.

    Pour la classe ouvrière internationale, le déclenchement de cette crise a des implications majeures. Dans tous les marchés émergents, les augmentations de taux d’intérêt et les autres mesures d’urgence impliqueront une offensive accentuée pour la réduction des emplois, des salaires et des conditions sociales.

    La crise actuelle démontre une fois de plus que les affirmations des élites dirigeantes et de leurs hérauts dans les médias, selon lesquelles la reprise économique serait en route, sont creuses. Le système capitaliste mondial a échoué. Les mesures qui étaient censées entraîner une reprise n’ont fait qu’augmenter la richesse des multimillionnaires et milliardaires, tout en créant les conditions pour un nouvel effondrement financier.

    Source : World Web

    http://fr.novopress.info/155364/crise-devises-annonce-nouveau-desastre-economique-global/#more-155364

  • Le militantisme social au XXIème siècle

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    Des constats et des initiatives pour une révolution des esprits et des actes

    Un terrain occupé par un géant aux pieds d’argile

    Le terrain social a été depuis des décennies occupé par des groupes et des personnalités issus de l’extrême gauche, notamment trotskyste (et gramschiste). Cette dernière a fait intelligemment du social son creuset, en investissant par le biais d’associations et de syndicats les milieux sociaux et éducatifs. Elle a eu par ce biais une influence déterminante bien que moins visible que la sphère électoraliste sur notre société.

    Deux phénomènes en particulier sont venus remettre en cause le bien fondé de cette stratégie pourtant autrefois très efficace. Ces deux éléments sont des exemples concrets de cette pensée unique, dans laquelle vont se retrouver ceux qu’on nous présente comme illusoirement opposés (c'est-à-dire ici les néolibéraux de « droite », et la « gauche » considérée par ses différents courants)

    Premièrement l’immigration massive, elle s’est imposée depuis les années 60 et s’est progressivement accélérée. La doctrine politique sociale développée par les associations gauchisantes s’est adaptée d’une façon à la fois naïve et calculatrice à ce nouveau flux. Calculatrice, car les immigrés extra-européens (et surtout africains) représentent des clients associatifs faciles à appâter, et un électorat aisé au niveau de l’Etat, surtout si vous les aidez sur le plan matériel. On régularise à tour de bras, et on investit massivement dans le terrain social immigré construisant ainsi une certaine clientélisation. Elle est aussi naïve, car les immigrés extra-européens n’oublient pas si aisément leurs racines, et un réel repli communautaire est constatable. Partout on assiste à un développement féroce d’une véritable haine contre la France, et d’une entraide avant tout ethnique et religieuse bien loin de « l’idéal » républicain, et surtout gauchiste universalisant et laïque. Le précepte de base, était de supposer que la prospérité économique entrainerait une intégration automatique soutenue par une politique sociale étendue. Oui mais voilà, la prospérité économique espérée du modèle néolibéral de libre marché (par la gauche dite « socialiste » elle-même !) s’est révélée illusoire, aggravant encore son décalage par rapport à la réalité. L’économie se dégrade inexorablement, exacerbant d’autant les relations entre groupes ethniques.

    Le tissu associatif d’extrême gauche mis en place sera peu à peu supplanté et détourné par les populations qu’ils ont aidées. Cette stratégie est donc vouée à l’échec sur le long terme. On peut étudier par exemple cet effet sur le terrain syndical par exemple, avec les politiques suicidaires de la CGT qui tente de survivre à l’heure mondialisée, en promouvant la protection des travailleurs immigrés. Les intérêts du grand Capital rejoignant comme souvent ceux des plus gauchisants, avec la constitution d’une armée de réserve en termes d’employés maintenant les salaires bas.

    Deuxièmement c’est la mondialisation. Une politique sociale n’a de sens que dans un système un tant soit peu protectionniste. Mettre en concurrence des économies ne disposant pas des mêmes bases de protection sociale n’a aucun sens. Cela revient à importer la misère des autres continents en Europe. L’appauvrissement et l’endettement de la France ces dernières années est inéluctable sur cette pente hypocrite. La gauche n’a pas d’issue, elle qui n’a d’ailleurs plus rien de socialiste, empêtrée dans l’économie de marché, désormais envisagée comme une fatalité. Là réside une nouvelle collusion avec les élites politico-financières néolibérales qui voient dans la Mondialisation une opportunité d’enrichissement (presque) sans limite. Les structures sociales mises en place par l’Etat et ses avatars associatifs sont donc condamnées au déclin dans un système économique incohérent. Elles trouveront notamment leur bornes dans l’accumulation de dettes colossales, et l’impossibilité de financer une aide sociale au budget faramineux.

    Ces constats nullement nouveaux nous amènent à considérer au delà de la situation alarmante de notre pays, une multitude de possibilités sur le terrain social pour notre bord. En effet, la politique sociale de l’Etat et ses mignons repose sur une double contradiction, d’un système économique absurde et déficitaire, orientée massivement vers des populations qui lui sont en définitive assez hostiles. Chaque contradiction de l’Etat est une fissure dans laquelle nous pouvons investir et construire notre modèle de société alternatif.

    Une prise de conscience

    Indéniablement, il y a eu une véritable prise de conscience de l’importance du social dans nos milieux en Europe ces dernières années. En France on a pu voir l’association SDF (Solidarité des Français) et sa soupe au cochon par exemple. Ceci est aussi visible à l’échelle de notre continent par la remarquable Casapound (Association italienne…) qui a fait d’une façon innovante du social son creuset. Mais l’exemple contemporain le plus probant illustrant le caractère décisif que représente le social est à chercher hors de nos frontières. Certains précurseurs ont conçu le social comme une nécessité humaine communautaire, mais aussi comme une arme politique. Ainsi, la pensée pragmatique du fondateur des Frères Musulmans (Hassan El-Banna) ne se leurrait pas dans une hypothétique conquête violente« par le grand soir » de l’État égyptien, ni même une ascension par les urnes qui ne constituaient qu’un point ultime de sa stratégie. Au contraire, il considérait que la lutte politique devait se mener par le bas avec le social.

    L’idée de fond repose sur le développement d’un réseau d’entraide efficace et solidaire qui profiterait des défaillances de l’État. L’objectif était de changer profondément les mentalités, afin d’intégrer à un réseau, l’individu, la famille, le peuple (par ses syndicats, associations, villes etc.) puis l’État lui-même. Nous avons pu constater l’efficacité de cette méthode ces dernières années par la montée en puissance des Frères Musulmans en Égypte. Directement héritiers de cette école de pensée en Palestine, le Hamas ne s’est présenté aux élections législatives qu’après des dizaines d’années de travail social acharné, et une forte implantation au niveau municipal. Le résultat y est révélateur, avec une prise de position de tout premier ordre dans la vie politique locale. De la même manière, le Hezbollah s’est implanté durablement au Liban par cette voie jouant un rôle tout à fait majeur dans la sphère politique nationale. Certes, ces ascensions politiques reposent sur le pilier d’une religion, mais le nôtre s’appelle identité française et paneuropéenne, et il peut-être tout aussi fort.

    Il est donc plus que temps de bâtir notre vision du social, qui s’est démontré être une voie réaliste vers l’accession à des postes clés du pouvoir. Le laisser à l’extrême gauche a mené notre pays et notre continent à la ruine, c’est donc une nécessité de le réinvestir.

    C’est aussi une autre vision du militantisme, non plus axée sur la dénonciation ou la contestation, mais au contraire vers une démarche créatrice et positive. Cela suppose un véritable changement d’esprit, nous ne devons plus nous contenter de coller des affiches ou créer des pages web au contenu enflammé, mais agir avec sérieux dans le réel pour et par notre communauté.

    Réalisme et professionnalisation

    Le constat assez terrible après des années de militantisme reste le même pour beaucoup de groupes, quel amateurisme ! Comme démontré plus haut, les exemples d’organisations qui ont réussi sur cette voie, ont véritablement transformé leur façon de militer et surtout d’envisager le militantisme social. S’engager politiquement dans le social n’est plus un loisir consommateur, c’est une activité positive de création (ce qui n’exclut pas les bons moments loin de là !), pour la première fois on ne se contente plus de recevoir, on créé du lien, des projets, on émet sa vision du monde. On ne vient pas soulager sa mauvaise conscience, on vient rétablir l’équilibre d’une Société, la cohérence d’un Tout harmonieux, imposer une justice sociale pour sa communauté.

    Cette conscience se traduit par un souci d’efficacité, car on croit à sa cause, à son avenir, la nostalgie est déjà loin. Le fil de l’identité nous lie à nos aïeux par un fond commun, mais à chaque génération ses symboles, ses combats et ses méthodes. Le militantisme social est une vocation pour ceux qui veulent gagner et voir dans leurs actions un résultat concret, notamment sur le long terme. Il nécessite le développement de qualités assez proches du monde professionnel. Sens des responsabilités, organisation, innovation, gestion de projet, travail d’équipe, la liste pourrait être longue.

    C’est une véritable professionnalisation qui peut avoir un intérêt partagé pour l’organisation et ses militants. L’organisation voit son efficacité démultipliée et solidement ancrée dans le long terme (un bel exemple est représenté par l’association Solidarité Kosovo). Les militants se forment et évoluent avec l’organisation, développant même des compétences qu’ils pourront utiliser dans leur vie professionnelle et personnelle (Montage vidéo, gestion de projet, informatique etc.). Organiser des réunions efficaces et constructives, des débriefings, structurer les tâches en équipe en fonction des compétences, des responsabilités et des envies des bénévoles. C’est tout simplement donner les moyens à ses initiatives de réussir et à ses militants de s’engager plus en avant, voyant le fruit de leur labeur se développer.

    C’est aussi adopter une politique de communication adaptée, par une subtile alchimie à atteindre entre rechercher l’intérêt des individus aidés, et celui de son organisation. Nous sommes au cœur de notre communauté, le cynisme marchand n’a pas sa place. Ce n’est pas pour autant que nous devons négliger le réalisme et l’efficacité d’une communication fondamentale à la réussite d’une cause, qui aura en définitive des effets salvateurs pour toute notre communauté.

    ESF dans tout ça

    Le combat social a donc encore à bien des égards de belles heures devant lui. C’est fort de cette réflexion que nous avons développé à notre échelle le projet ESF (Entraide Solidarité Famille). Une initiative réalisée dans le cadre de l’association Solidarité Populaire. Il vise à venir en aide aux familles d’origine européenne en situation précaire.

    Nous sommes partis de plusieurs constats dans une Europe en pleine paupérisation. Premièrement, une situation économique et sociale extrêmement défavorable à ces familles, que nous pouvons constater par des indicateurs variés comme la hausse du chômage, du prix des denrées alimentaires et de l’énergie, ainsi que le coût du logement. Tous ces facteurs impactent directement des personnes qui peinent à s’en sortir à la fin du mois, malgré leur volonté de subvenir à leurs besoins. Deuxièmement, c’est le manque de solidarité que nous pouvons constater au sein de notre communauté, là où les extra-européens ont développé de véritables réseaux d’entraide. Enfin comme abordé plus haut, l’Etat français par sa politique immigrationniste suicidaire privilégie une minorité qui n’en est déjà plus une dans nombre de nos quartiers, ceci par le détournement massif des prestations sociales. Pour toutes ces raisons, il nous a semblé qu’il était plus que temps de développer notre propre maillage communautaire européen.

    L’entraide aux familles et aux individus se réalise en plusieurs étapes et par différents biais

    Premièrement, nous prenons contact, nous discutons, nous prenons le temps de connaitre nos interlocuteurs. Nous expliquons le fonctionnement et les principes de ce réseau de solidarité, nous nous assurons que cela est compris et accepté. L’idée est d’intégrer des familles et des individus qui partagent « un minimum » nos principes, et une volonté de participer à ce lien d’entraide dans les deux sens. L’objectif n’étant pas d’en faire des perpétuels assistés mais de les aider à remonter la pente. Dans un premier temps, nous organisons des convois chargés de biens de première nécessité. Nous envisageons ensuite avec les personnes leurs besoins à court, moyen et long terme. Puis, en lien avec nos moyens, nous réfléchissions à la meilleure manière de les aider et de les accompagner dans leurs projets variés (cela peut-être de la formation, permis de conduire, rénovation de bâtiment etc.). Nous pouvons les aider directement et/ou leur proposer différentes solutions comme le microcrédit. Ils sont progressivement intégrés au réseau d’entraide et pourront dans l’idéal aider d’autres familles et individus dans une situation similaire. Ils peuvent enfin participer aux diverses activités du MAS.

    Une action ancrée dans le réel

    Concrètement au niveau matériel, c’est déjà plusieurs convois chargés de biens de première nécessité, un camion de 20m3 de matériel pour le chantier d’isolation. Mais c’est aussi une aventure sur le plan humain, de nombreux bénévoles vont travailler sur un chantier, et ont partagés des moments très conviviaux avec les familles. C’est aussi ça la solidarité et le social, des liens humains, et des bons moments passés ensembles. Tous les militants qui ont participé à ce genre d’intervention en ont gardé un souvenir ravi. C’est aussi l’occasion de développer des compétences variées selon les cas, et d’agir concrètement sur le terrain social.

    Il est possible de nous aider de plusieurs manières.

    Le nerf de la guerre reste les dons, qui rendent possible notre activité, mais pas seulement.

    Sur le plan humain, il est tout à fait possible de nous soutenir selon ses spécialités et envies. Les bonnes volontés peuvent prendre des formes diverses, comme le conseil spécialisé selon les compétences de chacun (bâtiment, juridique etc.) ou encore la participation aux chantiers.

    Dernier point et pas des moindres, n’hésitez pas non plus à nous signaler une famille en précarité qui pourrait bénéficier de notre soutien. Nous les contacterons dans les plus brefs délais, et tâcherons de les aider du mieux que nous pourrons dans la limite de nos moyens et selon leurs besoins exprimés.

    http://www.solidaritepopulaire.com/

    Renaud (Projet ESF) pour le Cercle Non Conforme

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/02/04/le-militantisme-social-au-xxieme-siecle-5290236.html

  • La dictature orthographique, une nécessité sociale

    Les fautes d’orthographe, en menaçant l’intercompréhension et donc le lien social lui-même, répandent le parfum d’une sédition pernicieuse.

    Michel Sapin a présenté ce mercredi [29 janvier] son projet de loi sur la formation professionnelle.

     

    Pour la financer, moins de cotisations pour les entreprises, plus de participation du Trésor public. Soit ! Le déficit en a connu d’autres… Mais financer quoi, au juste ? Parmi les formations les plus demandées : l’orthographe. Et plus particulièrement le site « Projet Voltaire » qui propose aux entreprises des remises à niveau pour la modique somme d’environ… 1.000 euros par salarié. [...]

    Xavier Mignot - La suite sur Boulevard Voltaire

     
  • À propos de Jour de colère

    Réponse à Jacques de Guillebon

    Mon cher Jacques,
    J’ai lu avec attention ton petit billet prenant à partie les organisateurs de Jour de Colère.
    Je ne me porterai pas de jugement sur la ligne géopolitique atlantiste de Causeur en rupture avec la longue tradition française d’indépendance du Général de Gaulle. Depuis quelques jours, ce magazine qui se veut non-conformiste hurle avec les loups dans des termes qui n’ont rien à envier à la gauche boboïsante, mondialiste et cocaïnomane ni au «Petit Journal »de Canal +.
    Je n’ai pas le sentiment que nous parlions de la même manifestation. Tu t’es peut être fondé sur les déclarations de Frédéric Haziza – dont on ne pas dire que la tempérance et la prudence soit les vertus premières – ou sur celles de Rioufol dans le quotidien bourgeois des exilés fiscaux.
    Qu’il y ait eu des slogans et des dérapages – que par ailleurs je condamne- en fin de cortège notamment chez certains groupes de quenelliers quelque peu bigarrés ou quelques groupuscules dissous qui se complaisent dans le rôle de méchant du film vu par le petit journal, je ne le nie pas. Mais certains désinformateurs ont prétendu  entendre des “juifs hors de France ” en lieu et place de “Crif hors de France”.On peut légitimement critiquer un communautarisme sans critiquer les communautés.
    J’ajoute que, dès le départ, les organisateurs avaient pris soin par avance de condamner par avance tout appel à la haine quel qu’il soit.
    Mais il serait parfaitement malhonnête de réduire à ces incidents marginaux et ultra-minoritaires, cet immense rassemblement populaire coagulant des gens de tous horizons dans une expérience totalement inédite et qui est très certainement le succès de cette journée : catholiques versaillais côtoyant des jeunes des cités, bonnets rouges, chefs d’entreprises, artisans, chômeurs et même cégétistes.
    Et c’est derrière le drapeau tricolore que cette foule bigarrée et diverse a marché pendant 6 km sous la pluie, unie contre un gouvernement qui se livre à une entreprise systématique de destruction de tous les fondamentaux de l’anthropologie humaine, de la famille, du lien social  et de la patrie.
    Oui, j’ai vu des chômeurs et artisans bonnets rouges de Quimper payer leur billet de train 114 euros côtoyer des Jennifer et des Salima (non voilées) brandissant des drapeaux tricolores à côté des Charles-Henri, Louis-Gonzague ou Marie-Sixtine.
    Non nous n’étions pas des supplétifs du Medef ni d’un certain patronat qui se veut chrétien qui n’a pas donné un sou pour cette manif que nous avons payée de notre poche et d’une misérable cagnotte qui a récolté à ce jour 8 000 euros. Ce même patronat qui nous bassine avec des conférences sur l’éthique et la finance et dans le même temps cautionne la mondialisation libérale, le travail le dimanche ou encore les délocalisations.
    Je ne parlerai pas des gardes à vue ni des méthodes honteuses de la police française – la même qui déportait les juifs au Vel’ d’hiv – embarquant, parquant, traitant de “sales cathos” des jeunes filles de 18 ans qui n’avaient pas pu quitter la place parce que les CRS de M. Valls, incapables de ramener la paix sociale dans des banlieues gangrenées par les dealers et les salafistes (les amis de BHL qui soutient l’opposition syrienne), sont utilisés à réprimer la plus belle jeunesse de France.
    J’aimerai, Jacques, que tes amis de Causeur aient quelques mots de compassion plutôt que de s’écouter parler comme des esthètes nombrilistes dans les soirées enfumées et décadentes du cercle cosaque.
    Quant à l’antisémitisme, tu sais que ceux qui me connaissent ne trouveront pas la moindre once de suspicion en ce sens ni à l’encontre du moindre des organisateurs.
    Lorsque Dieudonné, que nous n’avons pas sollicité, a appelé à venir à cette manifestation, bien qu’embarrassés nous avons finalement décidé de ne pas céder aux injonctions hystérico-laïcisantes de certains qui veulent parquer des musulmans dans des camps (j’en connais un paquet chez Causeur et j’aimerai que tu les condamnes de la même manière) et des cerbères de la pensée unique.
    Et nous l’avons fait parce que nous sommes attachés à la liberté d’expression.
    Et puisqu’il faut parler de la question Dieudonné, oui je crois intimement que l’instrumentalisation du CRIF et de la LICRA par M. Valls ces dernières semaines dessert infiniment plus la communauté juive que quelques vociférations stériles. Je crois que l’arrogance de certaines personnes qui prétendent parler au nom des juifs de France est le plus fervent moyen de propagation de l’antisémitisme que je condamne évidemment par ailleurs.
    Pour ma part, je refuse de choisir entre le camp de ceux qui, à l’instar  de BHL, veulent nous embarquer dans une guerre pour les multinationales, les pétrodollars et les émirs du Qatar ou de ceux qui, par haine du système,  s’allieraient avec le diable.
    Mon seul combat politique est celui de mon pays, la France fille aînée de l’Eglise. C’est celui du bien commun qui vise à rassembler et non à diviser les personnes de tous horizons dès lors qu’ils s’inscrivent dans cette magnifique lignée.
    Le combat actuel est difficile, passionnant, il y a des lignes qui bougent. Cela ne se fera pas sans heurts ni ajustements. Et parfois même des erreurs. Les divergences de vue stratégiques ont leur place ainsi que les critiques. Mais en entendant ceux qui – au nom du Christ – donnent des leçons de catholicisme parce qu’ils seraient au-dessus de la mêlée, je ne peux m’empêcher de penser à ces kantiens dénoncés par Péguy : « Le kantisme a les mains pures mais il n’a pas de mains. »
    *Photo : MEUNIER AURELIEN/SIPA. 00674233_000002.

     

  • Le malaise paysan

    Une étude récente menée en France démontre que les suicides chez les agriculteurs sont effectivement plus nombreux que dans le reste de la population. Crise économique, problèmes financiers, isolement poussent de plus en plus d’agriculteurs à la dépression et au suicide.

    L’enquête de l’Institut de veille sanitaire révèle que 500 agriculteurs se sont suicidés entre 2007 et 2009. Sans doute plus car beaucoup de suicides sont classés comme accident. Un phénomène qui ne touche pas que la France.

    C’est un chiffre qui fait froid dans le dos : tous les deux jours dans les campagnes françaises un agriculteur se donne la mort. Une statistique macabre que l’on doit à une étude très sérieuse de l’Institut national de veille sanitaire (InVS) publiée en octobre dernier.
    Les chercheurs ont planché sur la période 2007-2009 et ont dénombré 500 suicides chez les paysans sur ces trois années. Tout le monde en France se doutait de la détresse qui règne chez les exploitants agricoles mais c’est la première fois que des statistiques précises viennent le démontrer.

    Phénomène mondial

    La France n’est pas le seul pays où les paysans se suicident plus que le reste de la population. Même s’il n’existe pas d’études comme celle menée par l’InVS, les autorités britanniques par exemple classent les “farmers” dans les populations à haut risque en matière de suicide. Les paysans britanniques se suicident deux à trois fois plus que la population générale.

    Aux États-Unis aussi les fermiers sont touchés. Il n’existe pas là bas non plus de statistiques officielles car les États ne font pas forcément de distinctions des suicides selon la profession. Un contre-exemple : le Colorado. Ces cinq dernières années les autorités sanitaires y ont enregistré 4012 suicides parmi lesquels on dénombrait 53 paysans. Soit plus de 1% des suicides alors que les fermiers représentent moins de 1% de la population au Colorado.

    Le triste record de l’Inde

    Mais quand on parle de suicide dans le monde paysan on pense surtout à l’Inde. Entre 1995 et 2010 plus de 250 000 fermiers se sont donné la mort. Cela signifie que toutes les 30 minutes environ un agriculteur indien se suicide. Rien que dans l’état le plus riche d’Inde, le Maharashtra dont la capitale est Bombay, 50 000 paysans se sont suicidés sur la période 1995-2010.

    http://fortune.fdesouche.com/327652-le-malaise-paysan#more-327652

  • Le centre a des idées : travailler plus pour gagner moins

    La révolution centriste, personne n’avait encore osé faire le coup...

    C’est un véritable pavé dans la mare : le centre aurait des idées et Hervé Morin en serait même l’auteur. Pas Christian Morin le fameux clarinettiste, non, Hervé, celui qui joue du « violon » pour endormir les électeurs.

    Il paraîtrait que pour relancer la croissance et créer un véritable boom économique, il faudrait repasser à 39 heures mais payées 35. Une idée géniale qui va faire du bruit dans le landerneau des « travailleurs ». Martine Aubry avait bien inventé les 35 heures payées 35 : à ce moment-là, les syndicats criaient victoire sans se rendre compte que le pouvoir d’achat baisserait de plus de 10 %. Bien sûr, pas pour les syndiqués de la fonction publique qui sont tout de suite montés au créneau pour affirmer : « 35 heures, oui, mais payées 39 ! »

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  • Réflexion sur le dimanche 26 janvier (1)

    Réflexion sur le dimanche 26 janvier (1) Cher Lecteur, je ne sais jamais si, suite à un événement, je dois rédiger mon éditorial de suite, ce qui aurait pour conséquence de livrer mon subjectivisme, ou au contraire, me laisser le temps de la réflexion, célébrant la raison. C’est ainsi que j’ai failli écrire dimanche soir dernier, juste après la fin de la manifestation intitulée « jour de colère ». Les événements en Ukraine, ou plus exactement leur radicalisation, me poussaient à agir de même. Un peu moins d’une semaine après les événements, c’est à sang froid que je vais vous livrer mes réflexions

    « Jour de colère »

    Comme pour toutes les manifestations, on a l’habitude de constater l’extrême distorsion entre le nombre de manifestants répertoriés par la police, par les organisateurs, et la réalité objective. Il va de soi que ni la police, ni les organisateurs de la manifestation, n’ont vocation à l’honnêteté intellectuelle. Les premiers, parce que représentants du pouvoir en place, ont tout intérêt parce que manifestation, signifie protestation à l’encontre du gouvernement. Les seconds, parce que justement organisateurs de la manifestation, ont tendance à majorer le nombre de manifestants, signe de la réussite de l’organisation. A titre d’exemple, je me souviens d’une manifestation organisée par Jean-Luc Mélenchon, assez récente au demeurant, qui fut vraiment un bide. Et le responsable du Front de gauche ou l’un de ses proches, d’effectuer un photo-montage, indiquant que le rassemblement fut un succès, l’homme étant entouré de très nombreux protestataires. Si le fait n’a rien de surprenant dans le monde politicien pervers, ça l’est davantage chez les journalistes qui nous assurent de leur foncière honnêteté. Très facile pourtant, via les caméras, de montrer pour un même rassemblement qu’il a du succès ou fut un fiasco, selon le message que l'on veut faire passer. Il suffit dans les deux cas de filmer à l’endroit voulu…
    J’ai peu d’Amis et tous ont été cherchés puis trouvés sur la toile. Ma radicalité politique est telle qu’avec les gens « normaux » - les sociologues contemporains considèrent que les Français ne se sont jamais autant ressemblés – je ne puis m’accorder. Je ne suis donc pas, contrairement à beaucoup, quelqu’un de « normal » dans la vie de tous les jours, simplement excentré dans le domaine politique : c’est au contraire parce que mon Etre est radicalement d’opposition au Système, qu’il ne faut d’ailleurs pas confondre avec la droite ou la gauche, que je suis radical en politique ; nulle volonté chez moi d’améliorer le Système ou de résorber ses failles. A titre d’exemple et là encore, contrairement à beaucoup, le départ suite à un coup de baguette magique en France des Juifs, Noirs, Asiatiques, Arabes, délinquants, ne m’intéresse pas fondamentalement. L’immigration et la délinquance, ne sont que des conséquences du Système et ne constituent nullement son essence : à quoi bon alors écoper lorsque l’avarie est par trop grande ?
    Certains de mes Amis donc, furent à Paris ce dimanche dernier et me transmirent leurs analyses, une fois rentrés chez eux. D’âge mûr, ils sont posés et ne succombent pas facilement à l’enthousiasme excessif. Aussi parce que d’âge mûr, et par voie de conséquence, disposant d’une expérience certaine, ils sont à même de porter un jugement objectif sur le nombre de manifestants et l'ambiance générale. Je me souviens d’un ancien combattant de la première guerre mondiale qui contestait ce qu’il y avait écrit dans les ouvrages consacrés au front : ce n’était pas là, me disait-il, ce qu’il avait vécu. Ce qu’oubliait l’Ancien, c’est que selon les endroits du front, cela chauffait plus ou moins. De façon similaire, ce n’est pas parce que, à tel ou tel endroit d’une manifestation qui se déroule sur une longueur certaine, il y a une ambiance bien spécifique qu’elle est la même sur la totalité du défilé. De surcroît, les extrémistes sont naturellement regroupés, ayant donc l’impression au vu de l’ambiance et des slogans, que la manifestation est elle-même extrémiste dans son intégralité. Même constat pour les modérés…
    La manifestation (50 000 ? – je laisse les affirmations définitives à ceux qui sont partisans), ne fut pas une réussite. Annoncée de longue date, elle ne permit pas malgré une météo clémente, un rassemblement gigantesque. Que l’on se remémore la manifestation de 1984 consacré à ce que l’on a appelé à l’époque « l’école libre » qui elle, franchit aisément la barre du million de protestataires. Si les partis peuvent lancer une manifestation sachant toute la logistique qui est la leur ainsi que le capital dont ils disposent, ils ne feront nullement sortir les Français malgré eux. C’est encore plus vrai pour les associations parce qu’elles n’ont pas la même envergure. Si les slogans furent divers, dont certains réellement extrémistes, force est de constater que la mobilisation dans sa très grande majorité, était d’ordre économique, sociale et fiscale. Cela nous montre qu’en aucun cas, la défense de l’ethnie, de la Patrie ou de la Religion de nos Anciens, n’est mobilisatrice. Et ceux qui sont réellement motivés d’un point de vue strictement politique, n’en peuvent absolument rien : c’est la société hédoniste, celle là même qui célèbre le Moi, qui triomphe. Ce « Moi » nous est naturel, pour ne pas écrire consubstantiel : l’individu répugne à faire des choix qui vont à l’encontre de ses intérêts immédiats, même s’il pourrait gagnant sur le long terme. Il ne faut donc pas constituer un menu – peu de choix – mais proposer aux Français la carte. Se préparer et accompagner par la suite, la légitime ire des Français, le motif important peu. Quitte à faire dévier par la suite, la ou les raisons qui les ont mobilisés, ce dans leur propre intérêt.
    Sinon, il m’a semblé que c’était droitard cette manif, l'autre forme de l’hémiplégie politique. Me trompé-je ?

    Alain Rebours

    http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EFAEkFZykVMsUXaGrS.shtml

  • Des milliers de Portugais manifestent contre l’austérité

    Des milliers de manifestants sont descendus samedi dans les rues des principales villes du Portugal, à l’appel des syndicats, pour protester contre la politique d’austérité du gouvernement de centre droit et exiger sa démission.

    À l’occasion d’une "journée de lutte contre l’exploitation et l’appauvrissement" organisée par la CGTP, la principale confédération syndicale du pays, des cortèges et des rassemblements ont eu lieu dans toutes les capitales de district. Environ 5 000 protestataires ont défilé à Lisbonne en milieu d’après-midi, selon les estimations des médias.

    "Gouvernement dehors", "démission tout de suite", clamaient leurs banderoles. "Je suis révolté contre tous ces politiciens et ces escrocs ! J’ai 63 ans, j’ai commencé à travailler à 15 ans et aujourd’hui je ne sais pas quand je vais pouvoir prendre ma retraite et si j’aurai droit à une pension digne", a déclaré à l’AFP Vitor Nunes, qui manifestait à Lisbonne.

    Ema Camara aussi, s’est dite "en colère contre cette politique de coupes budgétaires". Cadre de la mairie de Lisbonne, son salaire s’est réduit de 136 euros supplémentaires au mois de janvier. "Avant la crise je recevais environ 1 300 euros mensuels et maintenant je gagne 1 000 euros nets malgré une trentaine d’années d’ancienneté", a témoigné cette femme de 51 ans. "Je suis dans la rue pour m’opposer aux hausses d’impôts et à cette politique qui a poussé la plupart de mes amis vers l’émigration", a renchéri Joao Figueiredo, un ingénieur de 27 ans.

    En échange d’un prêt de 78 milliards d’euros accordé en 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, le Portugal s’est engagé à mettre en oeuvre un programme de stricte rigueur budgétaire afin assainir les finances publiques du pays. Le gouvernement de centre droit cherche à rétablir la crédibilité du pays sur les marchés financiers afin de financer sa lourde dette de façon autonome s’affranchir de son plan de sauvetage international en mai prochain, comme prévu.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Des-milliers-de-Portugais-manifestent-contre-l-austerite-23150.html

  • Le chômage ? La faute à l’extrême droite certainement

    « Si François Hollande n’a pu infléchir la courbe du chômage, n’est-ce pas à cause de ces ringards de Français pétainistes qui refusent de travailler ? »
    Chaque nouvel échec, chaque nouveau ridicule, chaque nouvelle crise qui marque la lamentable présidence Hollande devient l’occasion de dénoncer les vrais coupables : les dangereux saboteurs d’extrême droite. La gauche voit la main de l’extrême droite partout, ce qui est bien commode. Mais cela traduit aussi un penchant inquiétant pour la démocratie.
    Les noirs desseins de la manif pour tous
    Ainsi l’invocation de l’ombre de l’extrême droite a permis de museler l’ampleur de la manifestation populaire contre les projets Taubira. La médiatisation systématique de quelques « incidents » spectaculaires – peut-être provoqués, d’ailleurs – a permis de mettre en scène les dangereux fachos qui s’en prendraient à nos paisibles forces de l’ordre républicaines, et, bien sûr, à notre si gentille ministre de la Justice.
    Le rose fushia de la manif pour tous masquait de noires intentions factieuses assurément.
    Les bonnets bruns
    Puis quand les Bonnets rouges ont commencé en Bretagne à faire reculer le gouvernement, les médias se sont efforcés de mettre en avant une collusion des mécontents avec une louche revendication identitaire. Identité ? Voilà un mot qui sent le soufre.
    Les Bonnets rouges ne seraient-ils pas, finalement, des Bonnets bruns ? Kolossale finesse, aurait dit le regretté Francis Blanche.
    Maréchal nous voilà
    Même Dieudonné, qui pourtant clame haut et fort son identité franco-camerounaise et son islamophilie, est désormais présenté comme une référence d’extrême droite. Quand les caméras officielles filment les spectateurs du Théâtre de la Main d’Or, on ne voit ainsi que les Français de souche au cheveu court. Pas les spectateurs ni les supporters maghrébins ou d’origine africaine, les plus nombreux.
    Normal : Dieudonné, l’odieux antisémite, ne peut être que d’extrême droite. Le « philosophe » Roger-Pol Droit voyait bien dans l’humoriste « la France rance » de Vichy (article « La république et le rire obscène », Les Echos du 9 janvier 2014)… Dieudonné : Maréchal nous voilà ! Il fallait y penser.
    Salauds de parents
    L’opération Dieudonné a permis aussi de roder le discours qu’on nous ressert maintenant à propos de la théorie du genre.
    Rappelons les faits : un nombre croissant de familles s’inquiètent à juste titre des délires pédagogiques, en particulier en maternelle, autour de la théorie du genre et de la lutte contre les prétendus stéréotypes sexuels. Notamment les familles d’origine immigrée qui ne veulent pas que l’on lobotomise ainsi leurs bambins.
    Alors que fait-on ? On accuse évidemment les parents.
    Comme le titre Le Monde du 30 janvier 2014 : « Des opposants à la théorie du genre perturbent l’école ». Perturbent l’école : vous avez bien lu. L’école marcherait si bien sans cela, c’est sûr.
    Que se passe-t-il donc ? « Une association hétéroclite de militants musulmans et d’extrême droite fait courir de fausses rumeurs sur le contenu des enseignements scolaires », écrit Le Monde, en supporter zélé du ministre de l’Education.
    Bref, la théorie du genre c’est la faute encore à l’immonde extrême droite qui fait courir des rumeurs. Ah les rumeurs ! Cela ne vous rappelle rien ?
    Et ne vous y trompez pas : les islamistes appartiennent bien à l’extrême droite musulmane (c’est Charlie Hebdo qui nous le dit). Bon sang mais c’est bien sûr ! Tout s’éclaire : voilà l’extrême droite encore à l’œuvre derrière la théorie du genre. Et puis la couleur verte et le brun vont bien ensemble, n’est-ce pas ?
    La  colère est d’extrême droite
    Vous voici révolté par l’état de votre pays ? Vous ne vous sentez plus en France chez vous ? Vous faites pipi debout ? Vous ne voyez pas François Hollande en sauveur ? C’est que vous êtes d’extrême droite. On nous l’a bien dit dimanche dernier, sur tous les écrans. On nous le dit aussi lorsqu’on commente gravement les sondages d’opinion et qu’on ne peut plus cacher la coupure croissante entre le pays réel et le pays légal (encore une formule d’extrême droite, d’ailleurs…).
    Alors, mesdames et messieurs les commentateurs médiatiques, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
    Si François Hollande n’a pu infléchir la courbe du chômage, n’est-ce pas à cause de ces ringards de Français pétainistes qui refusent de travailler ? Si la réforme fiscale s’annonce mal, n’est-ce pas à cause du sabotage des fonctionnaires d’extrême droite ? Si la rupture entre François et Valérie est de notoriété publique, n’est-ce pas la faute aux bloggeurs fachos dont il serait urgent, enfin, de censurer sur Internet le « discours de haine » ?
    Vous auriez ainsi une nouvelle belle occasion de montrer votre… extrême aveuglement et votre… extrême servilité.
    Michel Geoffroy, 30/01/2014
    http://www.polemia.com/le-chomage-la-faute-a-lextreme-droite-certainement-2/

  • Dans quel état se trouve l'Allemagne après les « réformes Hartz » (1) ? Pauvreté record ...

    Dans quel état se trouve l'Allemagne après les « réformes Hartz » ? Pauvreté record, précarité pour tous et méga-profits
    Peter Hartz, conseiller de François Hollande pour les nouvelles réformes du travail ? En tout cas, notre président socialiste avait déclaré s'inspirer pendant sa campagne des réformes libérales du chancelier Schroder. Retour sur l'état de l'Allemagne dix ans après les fameuses « Réformes Hartz ».
    Un rapport publié juste avant les Fêtes contredit les données du gouvernement allemand ainsi que le mythe du miracle allemand qui se révèle être un mirage patronal : la « compétitivité » allemand, ce sont les peuples européens qui la payent, et d'abord les travailleurs allemands.
    C'est le constat alarmant de l'organisation de bienfaisance DPWV dans son rapport « Entre prospérité et pauvreté – l'Allemagne mise à l'épreuve » :
    l'Allemagne compte plus de pauvres que jamais depuis la dite réunification, 15,2 % se trouve sous le seuil de pauvreté, 16 autres % sont menacés de pauvreté, soit 31 % de pauvres réels ou potentiels dans le pays le plus prospère d'Europe.
    Le rapport est d'autant plus inquiétant que la croissance de la production et celle de la pauvreté sont allés dans des sens opposés. Entre 2005 et 2013, le PIB allemand a augmenté de 12 % malgré la crise, tandis que la pauvreté est passé de 14 % à 15,2 %.
    Les données de l'ONG rentrent en contradiction avec celles vantées par le gouvernement, celles de l'Institut allemand pour la recherche économique (DIW), financé par l'Etat et défendant les thèses patronales.
    Or, le DIW s'était tout simplement arrêté aux données de 2010 … seule année sur ces dix dernières où le taux de pauvreté avait connu un léger recul. Depuis la pauvreté est repartie à la hausse. Un simple mensonge par omission.
    L'étude portant sur les inégalités régionales souligne que se creusent les disparités entre régions riches, plutôt au Sud, et pauvres, naturellement à l'Est mais aussi de plus en plus à l'ouest : c'est le cas de Brême (23,1 % de pauvres), Mecklembourg (22,9 %), Berlin (21,2 %), Saxe (18,9 %) et Brandebourg (18,3 %).
    Un cas dramatique est celui de la Ruhr, vieille région industrielle, bastion ouvrier, pour la première fois classée dans les régions pauvres ravagées par la désindustrialisation, 19,2 % en 2012 avec des pics de 26,4 % à Dortmund et 25,1 % à Duisbourg.
    Selon les auteurs du rapport : « il faut pointer du doigt les bas salaires, la précarité, les emplois atypiques (…) les bons résultats sur le marché du travail se produisent évidemment au prix d'une américanisation du marché du travail, avec le phénomène des travailleurs pauvres. »
    Pour le travail – Bas salaires et précarité pour tous : le résultat des « réformes Hartz »
    Sur quoi repose le soi-disant « miracle allemand » ?
    D'abord sur les bas salaires. La politique menée par le social-démocrate Schroder – dont se revendique Hollande – entre 2003 et 2005 a contribué à la baisse des salaires, à la généralisation de la précarité avec son cortège de « mini-jobs » et de « travailleurs pauvres ».
    En chiffres, le salaire moyen allemand a baissé de 4 % entre 2000 et 2010, soit 100 € de moins par mois. Après une légère relance après 2010, l'année 2013 a vu les salariés allemands perdre encore (officiellement, les chiffres étant sous-évalués) 0,2 % de pouvoir d'achat.
    La part des salaires dans le partage de la valeur ajoutée a reculé entre 2000 et 2010 de 68 à 63 % du PIB. Les bas salaires (2/3 du revenu médian) touchent désormais 23 % de la population mais 57,5 % des 15-24 ans entrant sur le marché du travail.
    Symbole de cette sous-prolétarisation du salariat allemand, les lois « Hartz IV ». Sous prétexte de lutte contre le chômage, on lance en fait une chasse aux chômeurs. Si le taux de chômage a baissé de 11,5 à 6,5 % entre 2005 et 2013, le nombre de « Hartzi » a explosé.
    Selon les lois Hartz, l'allocation-chômage classique (Arbeitslosengeld I) est réduite à 12 mois, le chômeur est considéré ensuite de longue durée (Arbeitslosengeld II) et touche 350 € par mois. Une allocation conservée à condition d'accepter tout emploi proposé par l'agence pour l'emploi.
    6,6 millions de personnes - dont 1,7 millions d’enfants – sont victimes d’Hartz IV. Ces 4,9 millions d’adultes (les « Hartzi ») sont en fait des chômeurs, des « quasi-chômeurs ».
    C'est dans le cadre de ces lois que se sont développés les mini-jobs payés au maximum 400 € par mois, voire les « jobs à 1 € » … par jour !
    La précarité devient de plus en plus la norme, surtout pour les jeunes. Sept ans après « Hartz IV », le nombre de contrats atypiques a explosé, de 47 % pour les contrats à temps partiel et de 131 % pour les intérim entre 1999 et 2009 !
    Selon DESTATIS (l'INSEE allemande), si 8 millions de salariés subissent déjà un contrat précaire, il faut savoir que seules 15 % des nouvelles embauches se font en CDI, le reste en CDD (43%) ou en intérim (42% en CDD)
    Pour le capital – Méga-profits et avantage compétitif' : la vraie raison derrière les « Réformes Hartz »
    Les salaires perdus par les travailleurs passent directement dans la poche des patrons allemands. Entre 2000 et 2012, le taux de marge des entreprises allemandes est passé de 37 à 41 %, avec un pic de 45 % en 2007. En comparaison, les entreprises français oscillent entre 28 et 30 % !
    2012 a été l'année d'euphorie pour le DAX, l'équivalent du CAC 40 réunissant les 30 entreprises côtées à la bourse de Francfort : 104 milliards d'€ de profit, en hausse de 8 % par rapport à 2011.
    Le cas d'une entreprise Volkswagen donne le vertige et est emblématique du « capitalisme allemand » : 15 milliards de profits en 2011, 11 milliards en 2012 … et 17 millions de rémunérations pour le PDG de l'entreprise.
    Le succès de Volkswagen (VW), la délocalisation. Ou plutôt la « division du travail » dans l'Union européenne au profit du capital allemand, au détriment des travailleurs allemands : la nouvelle « Up » est produite en Slovaquie, la « Polo » en Espagne.
    Autre recette, le chantage patronal dont l'ANI marque le début en France. En 2004 VW avait menacé de délocaliser 30 000 postes si les salariés n'acceptaient pas le gel des salaires et le retour à la semaine de 40 h sans compensation. Une fois le deal accepté, VW a licencié 20 000 salariés en 2006 !
    Naturellement, le pari du capital allemand, c'est de jouer l'intégration européenne : se construire une Mitteleuropa en Europe de l'est pour délocaliser, casser les concurrents industriels étrangers grâce à l'euro fort, enfin jouer le dumping social et salarial avec les plans d'austérité coordonnés.
    L'Ukraine, avec sa réserve en matières premières et sa main d’œuvre bon marché et bien formée, constitue un enjeu majeur dans l'élargissement de cette Mitteleuropa, ce qui permet de comprendre l'enjeu de la lutte actuelle autour de cet Etat de 46 millions d'habitants.
    Le pari d'une « industrie d'exportation compétitive » a aussi ses contradictions. Si les exportations ont tenu l'industrie allemande pendant la dernière décennie, à force de créer un désert autour d'elle, l'Allemagne voit ses exportations chuter et la croissance allemande ralentir fortement.
    Désormais, les journaux économiques français comme allemands passent de la célébration du « miracle allemand » à l'inquiétude face à un « mirage » qui cache l'image d'une Europe saignée à vif.
    En tout cas, bas salaires, chômage déguisé en précarité généralisée, travailleurs pauvres, régions industrielles sinistrées d'un côté, méga-profits, intégration européenne et mondialisation à sens unique de l'autre, il est temps de dénoncer le mirage allemand, agité en nos rangs pour nous imposer la politique du capital, celle de Hollande, le Schroder français !

    notes

    Source: http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net
    (1) Cet article ne surprendre pas le lectorat de Voxnr puisque le sujet avait déjà été traité sous un autre angle:
    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFVAZuVuEuPiEsKCLl.shtml

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAEEVkyVZXkZuLxPI.shtml