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social - Page 491

  • Dossier pauvreté: trois articles du journal "Le Monde"

    I

    Plus d'un million de bénéficiaires des Restos du cœur

    Deux semaines après le lancement de la 29e campagne hivernale, le million de bénéficiaires de l'aide des Restos du cœur a été franchi, a indiqué jeudi 19 décembre le président de l'association, Olivier Berthe, précisant qu'une « hausse de 5 % du nombre de bénéficiaires par rapport à la fin de la campagne 2012-2013 » a été observée.
    Un chiffre auquel s'attendait l'association, créée par Coluche en 1985. Après 965 000 personnes aidées et 130 millions de repas servis lors de l'hiver 2012-2013, elle avait déjà, le 25 novembre, la « quasi-certitude » que le seuil symbolique du million de bénéficiaires serait atteint. « Ce que nous craignions l'an dernier se produit », a déploré M. Berthe.
    Pour faire face à la hausse de personnes demandeuses, les Restos du cœur ont obtenu du ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, l'assurance pour « la fin de l'année » d'une exonération fiscale pour les dons du secteur agricole.
    « BESOIN D'ENCORE PLUS D'ARGENT »
    Les bénéficiaires « sont essentiellement des personnes seules, des jeunes ou des retraités », venus « s'inscrire dès le lancement de la campagne », explique M. Berthe, qui s'appuie sur le témoignage des bénévoles de l'association.
    Si Les Restos du cœur ont « assez d'approvisionnements pour démarrer la campagne », ils comptent toutefois « beaucoup sur la générosité des gens » pour tenir jusqu'en mars. « D'année en année, les Restos du cœur ont besoin d'encore plus d'argent. »
    A cela s'ajoute le « besoin de nouveaux bénévoles pour accueillir ces nouveaux bénéficiaires ». L'association s'appuie actuellement sur 66 000 bénévoles présents dans quelque 2 000 centres où sont distribués conserves, pâtes, yaourts et autres denrées.

    II

    Six millions d’adultes victimes d’"insécurité alimentaire

    C'est la France des frigos vides. Celle des produits discount et des petits paniers, celle aussi qui peine à frapper aux portes des associations caritatives pour se faire aider. Alors que s'ouvre lundi 25 novembre la 29e campagne des Restos du cœur, qui risque cette année d'atteindre le chiffre record de 1 million de personnes accueillies, de plus en plus de familles vivent en « insécurité alimentaire ».
    De ces ménages qui doivent faire des restrictions telles qu'ils n'ont plus accès en quantité mais surtout en qualité aux aliments pour satisfaire leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires, on sait peu de chose. En France, contrairement aux Etats-Unis, la notion est encore mal connue et souvent confondue avec l'absence ou l'insuffisance de sécurité des aliments. La tentation est aussi facile de restreindre cette population à celle des 3, 5 millions de bénéficiaires de l'aide alimentaire.
    Pourtant, de l'avis de Nicole Darmon, directrice de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), qui a étudié les comportements alimentaires des personnes défavorisées, 12,2 % des adultes appartiendraient à un foyer en « situation d'insécurité alimentaire pour raisons financières », soit plus de 6 millions de personnes, un chiffre bien supérieur à la population qui a recours à l'aide alimentaire.
    LES FEMMES OU LES PERSONNES SEULES SOUVENT VISÉES

    « Ce phénomène, même s'il est trois fois plus fréquent parmi les ménages défavorisés, ne se résume pas à la pauvreté monétaire, explique Mme Darmon. On estime ainsi que 22 % des personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté sont en situation d'insécurité alimentaire. Bien que plus faible, cette proportion atteint près de 8 % parmi les personnes vivant au-dessus de ce seuil. »
    Plus jeunes que la moyenne de la population, plus souvent des femmes ou des personnes seules, les victimes de la précarité alimentaire sont aussi celles qui ont les déséquilibres nutritifs les plus importants. Elles consomment ainsi encore moins de fruits et de légumes que les plus pauvres mais aussi beaucoup plus de produits sucrés et de plats cuisinés, alors que les plus modestes se tournent plutôt vers les féculents raffinés (pâtes, riz, pain…).
    « On peut être pauvre mais ne pas être dans une insatisfaction alimentaire, souligne Mme Darmon. L'assiette peut être remplie de féculents, mais le fait de faire de vrais repas, de se mettre à table, n'engendre pas la même frustration. En revanche, le “snacking”, les repas simplifiés, consommés dans un contexte d'isolement, entraînent une alimentation déstructurée, source d'insatisfaction et de carence. »
    UNE POPULATION EN MARGE DE LA DISTRIBUTION ALIMENTAIRE
    Par isolement, par manque d'information ou par pudeur… une grande part de cette population se tient souvent en marge de la distribution alimentaire. Ainsi Laurent Leroy, 50 ans, ouvrier au chômage depuis quatre ans à la suite d'un licenciement économique, a essayé pendant longtemps de « faire avec ». Au fur et à mesure de la baisse de ses indemnités chômage, la question de l'alimentation pour cet habitant de Montdidier (Somme) se résumait à une équation simple : « Manger ce que je pouvais m'acheter », en gros des conserves à bas prix, avalées sans plaisir, sur un coin de table. Et de temps en temps de la viande.
    Il y a quelques mois, en fin de droits, « au fond du trou », avec 485 euros mensuels, il s'est finalement décidé à demander de l'aide à la Croix-Rouge, qui lui distribue deux fois par mois un colis de nourriture. Pour utiliser au mieux les 80 euros mensuels qu'il consacre à son alimentation, il suit aussi un atelier cuisine proposé par l'association caritative une fois par mois. « J'ai retrouvé le goût de la cuisine, des repas équilibrés, même si je dois tout calculer », explique Laurent Leroy qui, chaque matin, traque les rabais et promotions dans son supermarché et rêve de manger des huîtres, « une envie qui remonte à 2007, quand [il] travaillait encore ».
    Au Secours populaire, c'est un peu indirectement que l'association caritative a touché du doigt l'existence de ces « invisibles », pour qui les repas ont un goût de plus en plus amer. « L'année dernière, raconte Jean-Louis Callens, secrétaire national chargé de l'aide alimentaire, nous avons constaté deux phénomènes inquiétants. Au niveau national, le nombre de personnes qui recevait des colis alimentaires avait augmenté de 13,2 %. Parallèlement, nous accusions une baisse de 8 % de nos donateurs fidèles, un socle fait d'ouvriers ou d'employés qui donnaient entre 50 et 100 euros par an. »
    « L'ALIMENTATION EST DEVENUE UNE VARIABLE D'AJUSTEMENT »

    L'association a alors mené une enquête pour comprendre les raisons de ce désengagement. « Une grande partie de ces contributeurs modestes était en but à des difficultés, à la suite d'une perte d'emploi ou d'une mise à la retraite. A notre grande surprise, nous avons découvert des situations très difficiles, avec des gens qui rognaient de plus en plus leur budget alimentation et qui ne voulaient pas se retrouver de l'autre côté de la barrière, en quelque sorte, et demander à bénéficier d'une aide alimentaire. » Pour le seul département du Nord-Pas-de-Calais, 1 600 anciens donateurs en difficulté ont finalement accepté un coup de pouce, après l'intervention de l'association caritative.
    Pour Gaëtan Lassale, chargé de mission à l'Observatoire pauvreté-nutrition-alimentation (Opnalim), une initiative lancée il y a un an par la Fédération des banques alimentaires pour encourager la réflexion et les recherches sur les conséquences de la pauvreté sur la nutrition, « l'alimentation est devenue une variable d'ajustement dans le budget familial, à tel point que le thème de l'insécurité alimentaire autrefois apanage des pays pauvres du Sud, touche désormais les pays riches du Nord ». Un constat corroboré par l'enquête de l'Insee, parue en juillet, sur les comportements de consommation en 2011. A la question : « Si vos ressources actuelles augmentaient de 10 %, que feriez-vous en priorité avec cet argent ? », 16 % des ménages modestes ont répondu qu'ils consacreraient leur argent à l'alimentation contre 11 % en 2005.

    III

    La pauvreté se durcit en France

    La pauvreté s'est durci en France ces dix dernières années selon un rapport du Secours catholique.
    L'intensité de la pauvreté est de plus en plus forte. C'est une des conclusions de l'étude annuelle du Secours catholique sur la pauvreté, qui se penche cette année sur l'évolution de celle-ci en dix ans. Le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté – correspondant à 60 % du niveau de vie médian, soit 964 euros – a augmenté de près de 10 % en dix ans selon l'Insee, atteignant le chiffre de 8 millions. Les personnes en situation de très grande pauvreté, soit 40 % du niveau de vie médian, étaient un peu plus de 2 millions en France en 2009.
    LES FAMILLES MONO-PARENTALES PLUS TOUCHÉES

    Dans son étude, le Secours catholique se concentre sur les personnes pauvres ayant fréquenté leurs centres, qu'il considère comme "un échantillon représentatif des personnes en difficulté". "Le nombre de personnes en grande pauvreté (...) ne cesse de s'accroître, tout simplement parce qu'il y en a qui tombent dans la pauvreté et qu'il y en a très peu qui en sortent", a déclaré sur RTL François Soulage, le président de l'association.
    Il constate notamment une augmentation du nombre de femmes accueillies. Cette évolution s'explique, selon eux, par le nombre croissant de familles monoparentales touchées par la pauvreté, dont les mères sont le plus souvent cheffes de famille, ainsi que par le difficile retour à l'emploi des femmes de 55 à 65 ans.
    Les familles monoparentales ont représenté en 2011 30 % des familles rencontrées dans les centres, alors qu'elles ne sont que 9 % parmi les ménages français en général. La situation est confirmée par la situation des enfants accueillis, dont la moitié vivent au sein d'une famille mono-parentale.
    DES DÉPENSES OBLIGATOIRES DE PLUS EN PLUS IMPORTANTES
    La situation des familles étudiée par le Secours catholique montre une augmentation importante des dépenses incompressibles. Les loyers et les prix de l'énergie ont augmenté de manière plus importante que les revenus de ces personnes et que l'indexation des prestations sociales, leur faisant subir une inflation plus importante que pour le reste de la population. "Nous pensons qu'il faut impérativement augmenter les minimas sociaux. Les minimas sociaux, c'est le moyen pour des personnes de vivre décemment et d'avoir une chance de retrouver une situation normale et un emploi", a affirmé M. Soulage.
    L'augmentation de ces dépenses a également augmenter les impayés constatés. En effet, 60 % des ménages déclarent au Secours catholique faire face à des impayés, concernant dans 40 % des cas le loyer, puis le gaz, l'électricité ou les combustibles.

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFllEVZEZAjWGMLTcw.shtml

  • TVA, SMIC, prestations, timbre… ce qui change au 1er janvier 2014

    Hausse de la TVA, revalorisation du SMIC, tabac et timbres plus chers, validité de la carte d’identité plus longue : tour d’horizon des principaux changements qui interviendront début janvier 2014.

    Le taux normal de TVA passe au 1er janvier 2014 de 19,6% à 20%, le taux intermédiaire de 7% à 10% (hôtellerie, restauration, transports …). – AFP

    TVA : le taux normal passe de 19,6% à 20%, le taux intermédiaire de 7% à 10% (hôtellerie, restauration, transports …). Pas de changement pour le taux réduit (5,5%). Pour les tickets de cinéma, la TVA baissera de 7 à 5,5%, comme les livres et les spectacles vivants. Pour les centres équestres, elle augmente de 7 à 20% pour se conformer à la réglementation européenne.

    RETRAITE : les pensions complémentaires du privé (Agirc et Arrco) seront versées chaque mois et non plus chaque trimestre. Les cotisations acquittées par les entreprises et les salariés, augmentent, ainsi que celles du régime général de base. Les majorations de pension des retraités ayant eu au moins trois enfants sont désormais soumises à l’impôt.

    QUOTIENT FAMILIAL : le plafond de ce dispositif réduisant l’impôt des familles en fonction du nombre d’enfants et des revenus baisse de 2.000 à 1.500 euros par demi-part.

    RSA : le revenu de solidarité active « socle » augmente de 1,3% à 499 euros pour une personne seule, 749 euros avec un enfant.

    PRESTATIONS FAMILIALES : les plafonds d’attribution pour les prestations familiales (allocation rentrée scolaire, prestation d’accueil du jeune enfant…) augmentent de 1,9%.

    FONCTIONNAIRES : abrogation de la journée de carence, non indemnisée en cas d’arrêt maladie. En outre, les fonctionnaires les moins bien payés (catégorie C, 47% des agents) bénéficient d’un coup de pouce (au 1er février) de 4,6 euros à quelque 46 euros mensuels.

    TEMPS PARTIELS : la durée minimale des temps partiels passe à 24 heures hebdomadaires (pour les contrats en cours, les entreprises ont jusqu’au 1er janvier 2016 pour se conformer).

    EMPLOI – UNION EUROPENNE : les Bulgares et Roumains sont désormais libres de venir travailler en France, au nom du principe de la libre circulation des travailleurs européens. Ces deux pays sont membres de l’UE depuis 2007.

    TIMBRE : les plus courants vont coûter 3 centimes de plus. La lettre verte passe à 0,61 euro et la lettre prioritaire à 0,66 euro.

    TABAC :à partir du 13 janvier et non du 6 comme prévu initialement , le paquet de cigarettes augmente de 20 centimes, portant le plus onéreux à 7 euros. Le tabac à rouler grimpe de 50 centimes.

    BOISSONS ENERGISANTES : une taxe (1 euro par litre) entre en vigueur.

    ÉNERGIE : Les factures d’électricité devraient augmenter d’environ 2%, en raison d’une hausse de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), une taxe sur la facture d’électricité. En outre, les tarifs TTC de l’énergie vont répercuter les variations de TVA. Le gaz et l’électricité passent ainsi de 19,6 à 20%. Les abonnements restent au taux de 5,5%.

    ENVIRONNEMENT : chacun pourra faire mesurer l’exposition aux ondes électromagnétiques dans les habitations et lieux publics. Il suffira d’en faire la demande à l’Agence nationale des fréquences.

    TRANSPORTS EN COMMUN : les tarifs sont majorés de 3% en Ile-de-France. Deux exceptions : le ticket à l’unité reste à 1,70 euro et le pass mensuel Navigo des zones 1-5 est maintenu à 113,20 euros.

    POLICE : policiers et gendarmes disposent d’un nouveau code de déontologie, qui préconise le vouvoiement, encadre les contrôles d’identité, la palpation des suspects, et prévoit que les forces de l’ordre portent sur leur uniforme un numéro permettant de les identifier.

    CARTE D’IDENTITÉ : sa validité passe de 10 à 15 ans, sauf pour les mineurs.

    JUSTICE : suppression du timbre fiscal à 35 euros. Depuis octobre 2011, il devait être acquitté par tout justiciable (sauf les éligibles à l’aide juridictionnelle) désirant saisir la justice pour un problème civil, commercial, prud’homal, social, rural ou la justice administrative.

    JEUX : c’est désormais la chaîne privée TF1, et non plus France 2, qui retransmet les tirages du Loto (en direct) et d’Euro Millions (en différé).

  • Civitas rejoint le Jour de Colère

    Alain Escada explique ce ralliement :

    "Sur la forme, j’ai souvent dit et répété que c’est une ineptie d’organiser des manifestations festives lorsqu’on vient exprimer un mécontentement. Veut-on obtenir des résultats, faire reculer un adversaire, mettre fin à un projet inique ? Dans ce cas, il faut démontrer force et détermination. Cela ne se fait pas en dansant sur une musique de boîte de nuit. La fête, il sera toujours temps de l’organiser lorsque nous aurons obtenu une victoire méritant d’être célébrée. Tant que ce n’est pas le cas, l’heure et le ton sont à la bataille, pas à autre chose. L’expression « Jour de Colère » traduit bien cet esprit. J’apprécie aussi que les organisateurs de Jour de Colère permettent à tous les mouvements qui se reconnaissent dans cet objectif commun d’y participer sous leurs propres couleurs et avec leurs propres slogans. Nous avons trop souvent vu par le passé des manifestations dites pour tous chercher à imposer leurs niaiseries en même temps que chasser la moindre trace de christianisme. Ceux qui se plaignaient que leur sweet soit interdit par les autorités étaient les mêmes qui interdisaient tout drapeau à sacré-cœur dans leurs manifestations.

    Sur le fond, CIVITAS a toujours exprimé sa détestation des compromissions. Si le nombre doit s’obtenir au prix des reniements, c’est d’office stérile et sans aucun intérêt. Dans le cas du manifeste de Jour de Colère, il n’y a pas d’intention de céder au politiquement correct ou de sombrer dans le consensus mou. La défense de la Famille et de la Patrie y sont explicites. Des thèmes essentiels sont également abordés comme la sécurité, l’immigration, le système scolaire, la fiscalité,… Le choix des mots sonne juste, comme lorsque Jour de Colère prend la défense des paysans. Ce mot paysan si déconsidéré aujourd’hui, alors qu’il illustre l’un des métiers les plus indispensables et les plus respectables. Tout cela sent bon le pays réel et voilà pourquoi je soutiens, au nom de CIVITAS, cette initiative. [...]

    CIVITAS y viendra avec ses bannières ainsi qu’une grande banderole « Catholiques en colère ». Nous souscrivons à tous les motifs de mécontentement signalés par Jour de Colère. Nous y ajoutons simplement un motif supplémentaire de mécontentement : les nombreuses provocations antichrétiennes tolérées voire organisées par le système qui nous gouverne. Nous avons souvent rappelé que la haine de la famille a pour corollaire la haine du christianisme. Nous pourrions ajouter que la haine de l’identité française a également pour corollaire cette haine du christianisme."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La France a renoncé au plein emploi

    Pour Nicolas Goetzmann, responsable du pôle économie du site Atlantico, le noeud du problème est d'abord idéologique :

    "Michel Sapin s’est presque félicité, en trouvant la statistique qui lui plaisait le plus, de rappeler que le chômage baissait depuis 3 mois sur un rythme de 1 350 chômeurs par mois. A ce rythme il faudra 203 ans pour résorber le chômage, et malgré cela, le ministre semble satisfait. Ce type de déclaration ne mérite même plus d’être commenté. (...)

    Les politiques mises en œuvre en France ne sont que des politiques défensives contre un mal qui est effectivement envisagé sous l’angle de la fatalité. Les emplois aidés, la réduction du temps de travail, toutes ces mesures ne sont qu’une réaction contre l’abandon d’une politique totalement oubliée : la poursuite du plein emploi. Et pourtant, économiquement, rien ne saurait justifier un tel abandon. Rien que sur le champ sémantique, le gouvernement a déjà perdu la bataille en annonçant vouloir "lutter contre le chômage" plutôt que de poursuivre une politique de plein emploi. Le défensif s’est substitué à l’offensif, et les réformes ne sont pas du tout les mêmes dans les deux cas. Avec ce choix de mots, la France renonce au plein emploi, et c’est bien cela qui est le plus insupportable. Le résultat est une politique de boutiquier.

    Aucun secteur marchand ne recrute dans le pays, seules les collectivités publiques et les associations y parviennent, c’est-à-dire que les emplois aidés sont la seule ressource du gouvernement en matière de chômage. Je le répète, la seule solution proposée au pays pour tenter de résorber le chômage est l’emploi aidé, ce qui est de fait la totale négation de ce que peut le pouvoir politique en matière de politique économique."

    Louise Tudy

  • Soutien aux nécessiteux, par l’« Action sociale populaire »

     

    L’ASP est une association dirigée par le pasteur Jean-Pierre Blanchard, militant patriote actif depuis une vingtaine d’années dans le domaine social.

    Elle organise régulièrement des tournées d’aide aux sans-abris, en Ile-de-France, auxquelles elle convie des personnalités de la « mouvance nationale ».

    En cliquant ici, on peut voir le compte rendu de la « maraude de Noël » par l’écrivain Patrick Gofman, à laquelle il a participé avec Thibaut de Chassey, directeur du Renouveau français.

    http://renouveau-francais.com/?p=1779

  • « …et pendant ce temps, 5 millions de travailleurs français sont au chômage ! »

    Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le rapport Tremosa i Balcells (A7-0357/2013)  portant sur  le rapport annuel sur la politique de concurrence

     Il faudrait ajouter un chapitre au rapport annuel de la Commission sur la politique de concurrence : la concurrence entre travailleurs européens. Non seulement celle qui s’exerce à travers les stratégies d’entreprises, qui en toute légalité européenne, ferment à l’ouest pour délocaliser à l’est au nom de la compétitivité. Mais aussi celle des travailleurs détachés, qui s’exerce au sein de nos pays, dans des activités réputées non délocalisables.

     On ne me fera pas croire qu’il faut des travailleurs ukrainiens, recrutés par une entreprise d’intérim française basée au Portugal pour construire la ligne à grande vitesse entre Rennes et Nantes. On les dit spécialisés mais beaucoup n’avaient aucune compétence spécifique pour le travail pour lequel ils ont été embauchés. Leur cas est emblématique : ils ont été recrutés parce qu’ils ne sont pas chers ; ils sont en grève parce qu’ils n’ont pas été payés et pendant ce temps, 5 millions de travailleurs français sont au chômage ! C’est la directive détachement dans toute sa splendeur : exploitation et chômage, esclavage moderne et précarité.

     L’Union européenne est capable de créer des lois qui favorisent le dumping social et fiscal sur son propre territoire. Au nom de la concurrence et de la libre circulation. En fait, au nom du cynisme le plus total.

    http://www.gollnisch.com/2013/12/24/et-pendant-ce-temps-5-millions-de-travailleurs-francais-sont-au-chomage/

  • La coagulation de l'opposition au régime commence

    Les Bonnets rouges viennent de rallier (1) les opposants à l'aéroport de Notre-Dame des Landes.
    Michel Janva

    1) http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/12/22/01016-20131222ARTFIG00148-les-bonnets-rouges-rejoignent-les-opposants-de-notre-dame-des-landes.php

  • Travailleurs détachés : Bolkestein en avait rêvé, Hollande l’a laissé faire

     

    Par Pierre Marchand

    2005 : A la veille du référendum sur la Constitution européenne, une directive européenne venait empoisonner un débat que les européistes pensaient gagné d’avance.

     

    On avait même fait revenir Chirac et Jospin pour l’occasion, et passé en boucle les images de l’A380, réussite européenne qui ne doit rien à l’UE mais qui tombait à point pour mettre de l’eau à un moulin europhile alors bien grippé. La directive Bolkestein, donc, et l’image intelligemment exploitée par les souverainistes du « plombier Polonais », permettait sinon la victoire du non, du moins une prise de conscience plus prégnante du caractère ultra-libéral de la construction européenne. Quelques années et amendements plus tard, cette directive est presque totalement oubliée. Pourtant son principe, qui existait depuis 1996, n’a cessé d’être approfondi depuis. A l’origine, il s’agissait de permettre aux travailleurs issus d’un Etat membre de l’Union de pouvoir travailler dans un autre Etat membre (libre circulation des services), sans formalité particulière. Aujourd’hui, le phénomène a pris une ampleur considérable : 1 à 1,5 millions de travailleurs détachés en Europe dont 210 000 déclarés en France en 2013. Un chiffre en augmentation de 23% en 2013 en France, pays destinataire de près d’un quart des travailleurs détachés.

    Cohérence libérale

    A en croire ses thuriféraires, le dispositif permettrait notamment de pourvoir les besoins non satisfaits par la main d’œuvre française, comme dans l’agriculture saisonnière ou dans le bâtiment par exemple. Quiconque a déjà observé un chantier BTP ou fait réaliser des travaux chez soi sait que le plombier polonais n’était ni un caricature ni un mythe, mais l’illustration humoristique d’une réalité de plus en plus répandue. On nous vend donc cette directive comme on nous vend l’immigration, en nous faisant croire qu’elle est indispensable pour combler le manque de main d’œuvre de certains secteurs. Elle s’inscrit donc bien dans la cohérence ultralibérale de l’Union européenne. Mais ce n’est pas pour cette raison que le gouvernement, Michel Sapin en tête, a décidé de s’en emparer. La gauche en effet y voit une aubaine pour les élections européennes et pour démontrer qu’elle aura été capable de faire accepter à l’Europe une avancée législative véritablement sociale. C’est ainsi que, sur le portail internet du gouvernement, on vante la victoire de la France qui a su obtenir gain de cause : « cette journée marque un progrès pour la défense de notre modèle social, pour la défense des travailleurs et pour le refus du dumping social. » (Michel Sapin).

    Dumping social

    Ce qui est important dans ce principe de détachement, c’est que si le salaire minimum applicable est celui du pays d’accueil, les cotisations sociales restent celles du pays d’origine. Soit un bénéfice d’environ 30% (quatre travailleurs Roumains pour le prix de trois français...), sans doute suffisant pour aller chercher sa main d’œuvre dans les pays de l’est. Une forme de dumping social caractérisée contre laquelle le gouvernement n’a jamais eu l’intention de se battre. En réalité, il n’a fait que s’attaquer à la fraude au détachement, autrement dit aux effets indésirables de la directive, et non à son principe. C’est à dire le fait par exemple qu’un certain nombre de travailleurs détachés en France sont... des français, employée par des agences d’interim localisées dans des pays à faibles cotisations sociales (Luxembourg, etc.), ou que la difficulté à contrôler cette nébuleuse entraîne des dérives en termes de temps et conditions de travail, voire de salaire minimum non respecté. On ne saurait leur reprocher cette ambition, mais la bataille de Michel Sapin est-elle à la hauteur des enjeux ? Il suffit de considérer les « garanties majeures » arrachées par la France et ses alliés : liste de documents exigibles, responsabilité solidaire du donneur d’ordre, et liste noire des entreprises frauduleuses écartées des appels d’offres publics. Beaucoup de bruit pour rien, aurait dit Shakespeare.

    Alors que certains députés pointaient les dérives du système, allant jusqu’à évoquer un traitement de « nouvel esclave moderne », le gouvernement se contente et se glorifie de mesures administratives qui ne font que renforcer l’impression, déjà évoquée dans ces colonnes, que la France n’est qu’un vulgaire agent de contrôle des directives de la Commission. Si certains peuvent donc qualifier l’événement de victoire pour le gouvernement, il ne s’agit pas d’autre chose que d’une victoire de petit joueur.

    L’ACTION FRANÇAISE 2876

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Travailleurs-detaches-Bolkestein