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social - Page 496

  • Faut-il défendre le modèle agricole breton ?

    L’agriculture en France, qu’elle soit bretonne ou d’autres régions, est organisée sur un modèle hérité de l’après seconde guerre mondiale. Plusieurs années encore après la fin de la guerre, les français utilisaient des tickets de rationnement pour se procurer des denrées alimentaires de base.

    L’Etat a donc développé une politique productiviste, qui avait pour seul but de répondre à ce problème de pénurie alimentaire. Force est de constater que la politique mise en place a permis de relever ce défi, et ceci grâce à une très importante mobilisation du monde rural et agricole lui-même : le mouvement coopératif s’est développé à vive allure, les animateurs ruraux se sont multipliés, portés par les syndicats ou par des mouvements comme la JAC (Jeunesse Agricole Catholique). Ils vulgarisaient l’intensification de la production basée en augmentant la mécanisation, l’utilisation de semences et d’engrais plus performants, d’herbicides et de pesticides pour diminuer les temps de travail.

    Bien que les défis du pays aujourd’hui n’aient plus rien à voir avec les défis de la France au sortir de la guerre, les grandes lignes de notre système de production sont restées les mêmes : les différents gouvernements – ou est-ce le régime lui-même ? – ont montré leur incapacité à s’adapter au réel. Aujourd’hui, il n’y a plus de sous-production alimentaire en France mais il y a pénurie d’emplois, désastres environnementaux, désertification du monde rural, pertes de biodiversité, famines dans les pays du Sud, malbouffe et problèmes de santé publique dans notre pays. Mais l’agriculture reste productiviste. Le syndicat agricole dominant s’est accaparé la question du modèle agricole et pourtant : le choix du type d’agriculture impacte toutes ces questions ! De nombreux autres acteurs devraient être impliqués dans les débats sur le modèle agricole.

    En faisant le choix de la spécialisation régionale (cochons en Bretagne, blé en Beauce, soja au Brésil) voire nationale (avec le quasi abandon en France de la culture des oléo-protéagineux), la stratégie productiviste mise en œuvre visait un rationalisme tayloriste. Mais la réalité naturelle, biologique, a été oubliée : la monoculture, quasi sans rotation, n’est pas possible durablement si l’on vise des rendements élevés. L’ajout toujours plus fort d’engrais chimiques peut un temps les faire croitre, la sélection et les bricolages génétiques peuvent également concourir à les augmenter, il vient un moment où l’on doit incorporer des gènes de bactérie à une plante (OGM) pour tenter de les maintenir : mais aujourd’hui, malgré tout, les rendements des céréales baissent en France. Nous avons consommé le capital productif de nos sols, laissant à nos enfants des substrats pollués et inertes là où nous avons reçu des terres que les générations précédentes avaient préservé, en y rapportant le fumier de leurs étables, en y alternant les cultures.

    Le développement de l’économie libérale a contribué à enfermer les producteurs dans un modèle dont ils sont devenus prisonniers. Les producteurs peuvent ils faire des choix techniques librement quand ils sont surendettés pour acheter un tracteur toujours plus gros, pour faire baisser toujours plus de charges de main d’œuvre ? Les entreprises de l’amont et de l’aval, dans l’économie mondialisée, n’ont cessé de se concentrer : quelle est la marge de manœuvre d’un producteur qui n’a quasiment plus le choix dans l’achat de ses intrants (5 entreprises tiennent le marché mondial des semences) ni le choix du débouché ? Le producteur se trouve étranglé et le système de la PAC (Politique Agricole Commune) qui consomme environ 1/3 du budget de l’Union Européenne vient maintenir artificiellement en activité les producteurs pour assurer la production alimentaire. Les producteurs sont donc d’une certaine façon les blanchisseurs d’un système mafieux transformant l’impôt des européens en recettes pour les multinationales de l’amont et de l’aval de l’agriculture. Les fournisseurs peuvent augmenter leurs prix, les clients peuvent baisser les leurs, ils prennent de plus en plus du fruit du travail du producteur sous perfusion de l’Europe. Autre "dommage collatéral" : le système produit des excédents alimentaires, qui loin de nourrir les pauvres comme le voudrait l’idéologie de la mondialisation, vient les appauvrir (jusqu’à faire mourir de faim un certain nombre d’entre eux). Le paysan sénégalais ne peut pas être compétitif face au lait en poudre qui inonde son marché ; lait produit grâce à des subventions. Le paysan comorien ne peut pas développer son élevage de poulets quand des bas morceaux de volailles arrivent surgelés de Bretagne, les productions ayant été subventionnées de multiples façons.

    Pourtant, un autre modèle d’agriculture est possible et connu. Beaucoup d’innovations sont testées depuis 20 ans, notamment autour des agricultures biologiques, pour développer une agriculture qui répondrait au défi de l’emploi, de la qualité de l’environnement que nous laisserons à nos enfants, à la transmission de la biodiversité que nous avons reçue en héritage, de la quantité produite bien sûr, de la santé de tous, ... Les financements conséquents de l’Union Européenne à l’agriculture pourraient être une opportunité pour diversifier les modèles de production, en donnant plus de place aux modèles agricoles au service de la vie des territoires. Mais tant que la force des lobbys (notamment semenciers, agro et agri-industriels) fera toujours plus les politiques que les acteurs des territoires, le ministre de l’agriculture aura beau parler d’agro-écologie à tout bout de conférence de presse, rien ne changera, surtout si les paysans eux-mêmes, au bout du rouleau, se laissent gagner par le syndrome de Stockholm.

    Michel Collin, ingénieur agricole -L’AF 2874

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Faut-il-defendre-le-modele

  • chômage: Explosion des radiations administratives

    Vrais chiffres chômage octobre 2013, 55900 chômeurs en + malgré 285900 radiés

    Explosion des radiations administratives ( les punis ) : + 25.8% en 1 mois, + 34,5% en 1 an.

    Des petits kapos se sont bien lâchés, c’est pas bien grave si quelques suicides de + au passage, ou si un jour un agent se fera probablement buter, les médias diront que la personne était dérangée psychologiquement ces derniers temps.

    111 020 offres d’emplois (majoritairement précaires) pour environ 9 500 000 chômeurs et travailleurs précaires et intermittents, y compris les invisibles (détails en bas de page)

    Toujours 1 inscrit sur 2 qui ne perçoit aucune indémnité de Pole emploi.

    Seuls 2 chômeurs sur 10, sortent des listes pour “reprise d’emploi déclarée”

    Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, Octobre 2013 :
    - Défauts d’Actualisation : 185 500, 41,4 % des sorties des listes.
    - Radiations Administratives (les punis) : 52 600, 11,7 % des sorties.
    - Autres Cas ( les morts, suicidés, emprisonnés .. ) : 47 800 et 10,7 % des sorties.

    soit 285 900 radiés des listes (63,8 %) pour autres motifs que :
    - Stages parking : 37 300, 8,3 % des sorties.
    - Arrêts maladie, maternité etc : 32 200, 7,2 % des sorties.

      - Reprises d’emploi déclarées : 92 500, ne représentent que 20,7 % des sorties des listes de pôle emploi.
    Demandeurs d’emploi par catégories :

    A : 3 275 200 -0,6 % ( + 6 % sur 1 an )
    B : 651 200 +3,7 % ( + 8,7 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures
    C : 946 600 +4 % ( + 8,5 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures
    D : 279 200 +3,1 % ( + 7,9 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc
    E : 366 700 +2,2% ( + 2,8 % sur 1 an ) contrats aidés etc

    TOTAL : 5 528 900 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 6,6 % sur 1 an, soit 55 900 chômeurs de + par rapport à Septembre.
    TOTAL, dom-tom compris : 5 946 600 ( page 15 du rapport de la DARES, lien en bas de page )

    Quelques chiffres qui parlent :
     
    Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : + 16,5 % sur 1 an

    Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 17,6 % sur 1 an

    Chômage des 50 ans et +, + 11,4 % sur 1 an

    + d’1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (51,5 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l’emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER …)

    Offres d’emploi dispo, dernier chiffre connu : 111 020

    Le + scandaleux,LES INVISIBLES, complètement en dehors des statistiques
    Ne sont pas comptés dans ces 5 946 600 demandeurs d’emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
    1 362 800 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2 230 000 environ de foyers (dernier chiffre connu) , seuls 867 200 sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d’autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu’un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d’un demandeur d’emploi en son sein, donc si on parle en nombre d’individus c’est pire.
    + 1 000 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l’AAH ou d’une pension d’invalidité, ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d’ accès à emploi adapté.
    + d’1 million de SANS-DROITS, principalement :
    - des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d’emploi, qui comme vous le savez n’ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe)
    - des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 650€ d’allocation chomage, ou 790€ d’allocation adulte handicapé, vous n’aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 621€ par mois, si vous ètes NON SDF.

    - on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable

    - des bénéficiaires de pensions de reversions (veufs, veuves) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA, et qui n’ont pas encore l’age pour prendre la retraite ou encore percevoir le minimum vieillesse “ASPA” ( 67 ans) ASPA récupérable sur le patrimoine, au décès.

    - des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)

    - on peut également évoquer, des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d’emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voir gratuits)
     
    - on peut évoquer enfin, des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d’emploi en parallèle.
     
    Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 9 MILLIONS demandeurs d’emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
     
    Sources : Rapport complet de la DARES de 20 pages (et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias) : http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/p…

    Source

    http://francelibre.tumblr.com/post/68448677357/chomage-explosion-des-radiations-administratives#.Up2TBo2XVXY

  • 1000 manifestants ont réclamé la démission d'Hollande à Colmar

    La contestation gronde dans toutes les villes de France.

  • Le parti socialiste contre les salariés

    Le gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault veut une nouvelle fois s’attaquer aux salariés. Le rapport remis au premier ministre par l’ancien patron de La Poste Jean-Paul Bailly ce 2 décembre 2013, vise à élargir encore un peu plus le travail le dimanche. Et pourtant, comme le note le rapport, ce sont déjà 6,5 millions de salariés qui travaillent le dimanche.

    Les arguments sont toujours les mêmes : apporter plus de souplesse pour mieux payer les salariés et favoriser l’économie. Deux arguments entièrement faux pour les raisons suivantes :

    -         on sait que si les salariés travaillant le dimanche sont dans un premier temps un peu mieux payés, très vite, une telle disposition disparaît et le travail le dimanche devient même, dans beaucoup de cas, une contrainte et une obligation sous peine, soit de ne pas être embauché, soit même d’être licencié.

    -         Le travail le dimanche ne favorise en rien l’économie : si les Français ont en moyenne chacun 1500 € par mois à dépenser, que les magasins soient ouverts ou non ne fera pas que la somme dont ils disposent augmente comme par miracle.

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  • Dix thèses sur la fabrication capitaliste de la soumission politique, l’émancipation humaine, l’économie de la crise spectaculaire et la crise de l’économie spectaculaire…

    « L’argent est la puissance aliénée de l’Humanité. »

    Marx, Manuscrits de 1844

    « Une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu’elle est assez large pour contenir, jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne s’y substituent avant que les conditions d’existence matérielles de ces rapports soient écloses dans le sein même de la vieille société. C’est pourquoi l’humanité ne se pose jamais que des problèmes qu’elle peut résoudre, car, à y regarder de plus près, il se trouvera toujours, que le problème lui-même ne surgit que là où les conditions matérielles pour le résoudre existent déjà ou du moins sont en voie de devenir. »

    Marx, Préface à la Critique de l’économie politique

    I

    Le présent positionnement critique tel qu’il est ici exposé ne constitue qu’une brève synthèse de ce que la théorie radicale a su développer au fil du temps depuis que les fractions les plus maximalistes issues de la Ire Internationale, entreprirent, d’une part, de formaliser le mouvement révolutionnaire d’aspiration vers la communauté humaine de l’Être, débarrassée du salariat et de l’État et, d’autre part, de dénoncer toutes les gauches et extrêmes gauches du Capital qui, en tant que stade suprême du fétichisme de la marchandise, n’eurent jamais d’autre fonction que celle d’élaborer les laboratoires de recherche et de modernisation les plus pernicieux pour le triomphe moderniste de la liberté despotique de la tyrannie de l’argent. Ce texte n’a donc pas vocation à expliquer la totalité du processus historique qui organise la présente crise du capitalisme mondial. Il vise seulement à souligner les quelques poteaux indicateurs à partir desquels une telle explication doit être envisagée pour qu’à l’inverse de tous les rackets qui, de l’extrême droite à l’extrême gauche du Capital, entendent éterniser la vie fausse du commerce démocratique, de l’achat et de la vente, du paraître et de l’avoir, de l’angoisse, de l’illusion et des mensonges publicitaires de l’économie narcissique de la marchandise, puisse enfin émerger un questionnement ontologique véritable susceptible de désigner le chemin de l’auto-émancipation humaine véridique pour la re-naissance accomplie d’une communauté de l’authentique satisfaction de l’épanouir.

    II

    Si la crise actuelle du mode de production capitaliste est globale puisqu’elle traverse partout l’ensemble des sphères constitutives, matérielles, biologiques et symboliques de son déploiement aliénatoire, ce qui détermine à l’origine la dés-articulation historique de la production de toutes ses activités, c’est la dés-articulation de son activité historique de production elle-même. L’univers du mouvement indépendant des machineries du profit quand il atteint l’apogée de son spectacle mondial accessible est par le fait arrivé au périgée de la mondialisation de son spectacle atteignable. Du coup, la puissance cumulative du faux scientifique unanimement propagée commence à cesser de pouvoir entraîner cette dénaturation et ce maquillage de la vie humaine qui lui est tant nécessaire. Alors, on entre dans ce temps spectaculaire cosmopolite où les aménagements du territoire de la dictature démocratique de l’argent ont, eux-mêmes, inauguré l’entreprise d’achèvement de leur propre route. Conséquemment, l’économie du sur-développement de la mutilation de l’existence y perd cette indispensable capacité d’enchaîner l’humain vivant dans la propagation de l’universalité d’un fétichisme de la marchandise  qui ne  peut  plus  désormais se  développer que comme inapplicabilité historique objective de sa propre praticabilité

    III

    Les fondements de cette crise comme de toutes celles qui la préparèrent en la précédant, doivent être recherchés dans le fonctionnement essentiellement contradictoire du mode d’exploitation capitaliste qui se voit de plus en plus incapable d’assumer le développement de sa logique dans le cadre historique pourtant façonné par la logique de son développement. Le capitalisme pleinement réalisé est la société de la possession entièrement terminée lorsqu’au plus haut point de l’emprise de l’avoir, il ne subsiste plus maintenant que quelques ultimes résistances éparpillées émanant encore de quelques rares domaines de l’être préservé. Mais ces dernières n’en demeurent pas moins les seuls abris de vouloir humainement vivre à partir desquels un recommencement communautaire deviendra vraisemblable quand les hommes décideront de se débarrasser finalement de cette impitoyable césure qui au sortir du néolithique créa les divisions fonctionnelles du travail qui brisèrent la communauté organique première pour la reconvertir graduellement en civilisation de la transaction, du contrat et du change vers cette apothéose de notre temps  qu’exprime si impeccablement la forme-marchandise intégrale du quantitatif sans restriction.

    IV

    Alors que le Capital a fait du temps de travail, la mesure obligée de toute chose et le principe unique de toute richesse, il tend simultanément à réduire au minimum le temps de travail nécessaire à la production de chacune des marchandises qu’il met en mouvement afin d’en réduire le coût pour en vendre ainsi le plus possible.

    Chaque entité capitaliste doit pour se valoriser au maximum, extorquer la plus grande quantité de profit aux prolétaires (la classe universelle des hommes soumis à la dépossession humaine par les commandements de la rentabilité !) lesquels asservis au processus de la réification forment d’ailleurs la seule source effective de valeur par l’écart historiquement incontournable qui doit exister entre le salaire payé à leur force de travail achetée et ce que rapporte cette dernière. Mais pour écouler massivement sa production, toute entreprise du Capital est en permanence contrainte d’accroître sa productivité en vue d’être compétitive au regard de la concurrence nationale et internationale puisque vendre le plus possible, c’est d’abord produire dans le moins de temps possible.

    Dès lors, la part du travail vivant exprimée en main-d’œuvre humaine domestiquée dans la production du système des choses, ne peut que systématiquement diminuer en faveur de celle du travail cristallisé en dynamique machinique qui, lui, s’il permet de produire plus vite ne crée aucune valeur nouvelle car il ne fait – par son usure – que transmettre aux marchandises qu’il élabore la valeur que lui a transféré le travail humain qui l’a préalablement conçu. Il en résulte que le taux de profit ne peut que baisser à mesure que le processus despotique de la technologie arraisonne scientifiquement le corps et l’esprit des humains réifiés par l’accumulation du Capital, étant donné que le profit ne provient que de l’exploitation de la force de travail ouvrière.

    À partir de là, pour compenser la baisse tendancielle de son taux de profit, chaque établissement capitaliste est conduit à devoir augmenter la masse de son profit et il ne peut le faire qu’en essayant d’élargir toujours plus le champ de ses débouchés afin de vendre toujours davantage.

    Le système capitaliste est le devenir de son existence contradictoire. Cela ne l’empêche pas de survivre mais il doit en payer périodiquement le prix dans des crises de sur-production toujours plus gigantesques les unes que les autres. Et il ne disparaîtra que du jour où l’existence de son devenir contradictoire sera devenue impossible.

    V

    Lorsque l’illimité besoin d’expansion fanatique du Capital, sur le fondement de la loi de la baisse tendancielle du taux de profit, rencontre la limite incontournable du marché mondial, bref quand les forces productives des débits de la vente indéfiniment poursuivie sont dans la réelle impossibilité de se trouver une demande solvable en adéquation avec leur sur-développement, la seule solution restante pour relancer la valorisation du capital, c’est la trans-formation graduelle de la guerre économique en guerre tout court dans la perspective d’un mouvement de re-partage militaire des marchés.

    Avec la domination réelle advenue du Capital, le fétichisme de la marchandise cesse de se construire à partir de son antériorité progressivement absorbée et liquidée pour se définir comme autocratie tyrannique et achevée de l’argent en tant que pure universalité moderne enfin débarrassée des obstacles qui faisaient la trame des sociétés de jadis. La production capitaliste est ainsi parvenue à unifier tous les territoires de la vie aliénée laquelle n’est plus bornée par aucune réalité qui ne serait pas duplication du temps-marchandise lui-même.

    La conséquence fondamentale que tous les espaces pré-capitalistes (au sein desquels il était possible au XIXe siècle, tant par l’extension interne que l’impérialisme externe, d’écouler la sur-production industrielle !) ont tous été progressivement intégrés dans le cadre de l’émergence d’un marché planétaire, c’est que depuis 1914, nous sommes entrés dans un nouveau cycle historique qui se caractérise par la triade suivante : CRISE, GUERRE MONDIALE, RECONSTRUCTION…CRISE… alors qu’antérieurement le dérouler fondateur de la production marchande était assis sur la trilogie évolutive : EXPANSION, SURPRODUCTION, COLONISATION… EXPANSION…

    Au concept de crise se rattache donc dialectiquement celui de décadence puisque la première boucherie mondiale marque le moment historique où la contradiction essentielle n’est plus le heurt entre le présent du Capital et les formations sociales historiquement héritées du passé mais l’affrontement entre le présent potentiellement infini des forces productives et le présent irrémédiablement fini du marché mondial que celles-ci ont constitué en liquidant le dit passé à mesure que la baisse du taux de profit ne cessait d’aiguiser explosivement l’opposition valorisation/dé-valorisation.

    Dire qu’il y a décadence du capitalisme depuis 1914 signifie que d’hétéro-destructif, ce dernier est devenu foncièrement auto-destructif à mesure que la modernisation technicienne du travail de la vie fausse a du s’effectuer à proportion des mouvements d’amplification aliénatoire vers l’absolutisme de l’argent  qui voyait la domination encore formelle du Capital sur la société céder la place à la domination réelle de l’échange sur l’ensemble du vivant désormais totalement domestiqué. Désormais, l’antagonisme entre le besoin de débouchés toujours plus vastes et le rétrécissement continu de leur assise ne peut se conclure que par des anéantissements toujours plus massifs de ce que le Capital a précédemment produit.

    Le mode de production capitaliste est une impossibilité en mouvement qui en se réalisant totalement réalise par conséquent la totalité du mouvement de son impossibilité.

    Le carnage impérialiste de la baisse du taux de profit est devenu la vérité organique de la société de l’argent. Une fois que le globe terrestre se trouve entièrement approprié par le Capital, la prise de possession de nouveaux espaces est infaisable autrement que sur le terrain chimérique des crédits toujours plus fallacieux du capital fictif. Dès lors, il ne peut plus être question que de nouvelles redistributions guerrières du même espace par le chemin notamment des manipulations monétaires et terroristes qui tentent ainsi de répondre à ces instants aigus où la capacité de vente du monde mercantile se heurte violemment à son impuissance d’achat.

    VI

    Les dernières années du siècle passé, en terminant la phase de reconstruction qui suivit la seconde guerre mondiale, marquèrent le commencement prononcé d’une saturation tendancielle du marché mondial résultant d’une affirmation soutenue à la très sensible baisse du taux de profit. Les premiers temps du siècle présent sont le prolongement concrétisant du siècle dernier et ils témoigneront comme l’indique significativement la décennie en cours, d’une baisse de plus en plus appuyée du taux de profit en même temps que d’un engorgement systémique du marché international en voie de tangible réalisation.

    La propagation à outrance du crédit depuis la fin du deuxième conflit mondial et son développement forcené depuis des décennies de crise permanente n’ont bien entendu pas permis de pallier les difficultés de vendre une production sans cesse plus démesurée et n’ont donc cessé d’accompagner un mouvement permanent de cette dernière vers le subterfuge sans restriction, la feinte et la fiction irrésistibles.

    C’est dorénavant le règne de la guerre commerciale totale autour des derniers débouchés solvables subsistants qui entraîne de gigantesques restructurations et de massives délocalisations industrielles sous toutes les latitudes en vue de produire au coût le plus bas afin d’exporter et de vendre à tout prix

    Aujourd’hui, dans le monde du falsifié triomphant et de l’inversion généralisée, le krach inévitable du système des fictions faramineuses de l’économie spéculative s’annonce comme de plus en plus proche. Aussi, le gouvernement pentagoniste du spectacle mondial n’a-t-il rien d’autre à offrir à la planète pour échapper à la faillite et tenter de sauver un dollar sur-hypothéqué que le chaos de la guerre sans fin par la mise en scène permanente de coup montés terroristes de vaste ampleur, menés de l’intérieur même des services spéciaux de la provocation étatique.

    Le spectacle de la guerre commerciale et financière s’intensifie et s’il met bien à nu les rivalités réelles entre les économies des États-Unis, du Japon et d’Europe, il se traduit surtout par une gigantesque gestion politique de l’infiltration et de la manipulation qui permet aux réseaux étatiques du terrorisme démocratique de distribuer à chaque coin de rue les propagandes requises pour la préservation de l’intoxication par la loi de la valeur. De cette façon, Washington peut ainsi s’asservir totalement les gouvernements d’Europe et du Japon en les empêchant d’investir les zones arriérées de la Russie et la Chine de manière autonome depuis que la fin de la seconde guerre mondiale a autorisé le complet assujettissement culturel et moral de tous les territoires marchands à l’état-major central des vainqueurs et que l’anachronique capitalisme d’État soviétique a été définitivement absorbé par le modernisme autocratique de la libération de toutes les transactions.

    VII

    Sur la base historique de la tradition primordiale de la conscience radicale des communaux ancestraux réactivée par la rencontre de la décadence romaine et des invasions germaniques, la classe prolétarienne européenne, héritière multi-séculaire de jacqueries paysannes continuelles contre le Diktat de l’acquérir, et dans la continuité de ses grèves sauvages dures contre tous les rackets politiques et syndicaux du camp de concentration salarial de l’anti-vie universalisée, constitue la puissance historique centrale susceptible de balayer l’empire de l’oppression marchande. Assurément, c’est avant tout que le mouvement réel des luttes de classe à partir desquelles l’humain cherche à se sortir de l’arraisonnement du système des objets peut permettre de retrouver le sens du chemin vers le communisme pour balayer tous les mensonges du totalitarisme du règne de la quantité qui, de l’extrême droite à l’extrême gauche du Capital, entend immortaliser l’homme sans autre qualité que celle d’être un patrimoine d’infinie soumission gérable.

    Au siècle dernier, l’anti-fascisme qui sut si bien massacrer les prolétaires barricadiers de la Catalogne insoumise fut la religion totalitaire de l’innovation mercantile qui pour imposer le triomphe de la communauté matérielle et mondialiste de l’argent sans limite dut écraser et diaboliser le fascisme, dernière forme communautaire illusoire qui avait tenté de conjuguer la technologie novatrice du capital et le folklore des cultures de docilité antérieures. Le fascisme (frère ennemi simplement inversé du bolchévisme  sur le même terrain des fables du capitalisme étatique futuriste !) représentait le point ultime de cet aveuglement naïf qui se figure – à partir des méandres sociaux-démocrates de la commercialisation perfectionnée – que le politique peut contrôler l’économie alors que la dictature achevée du profit sur le monde a définitivement prouvé que l’État ne serait dorénavant jamais plus rien d’autre que la concentration politique de la monstruosité marchande la plus achevée.

    Au siècle présent, et après la grande frayeur qu’avait suscité la souche séditieuse des résonnantes gauloiseries réfractaires issues de mai 68, l’antiracisme a dogmatiquement relayé l’anti-fascisme et le sans-papiérisme est devenu la clef magique de toutes les intendances modernistes qui justifient l’idéologie de la disparition programmée des insoumissions véhiculées par ce qui subsiste encore d’esprit communard européen en propageant le culte obligé de l’armée de réserve immigrée et de la discrimination positive afin de légitimer le grand remplacement qui permet de substituer à la vieille insubordination ouvrière d’autrefois les mille formes possibles de l’actuelle religion banlieusarde du fric et du trafic.

    L’immigration en tant que cœur stratégique de l’espace-temps de la chosification devenue effective vient dire qu’en cet instant où de plus en plus d’extra-Européens viennent s’entasser dans des ghettos à la mode américaine du fast-food, de la drogue, du tribalisme et de l’enfermement religieux, la libre circulation généralisée des fournitures humaines telle qu’elle est mise en mouvement par la contradiction valorisation/dé-valorisation est la clef de voûte des combinaisons par lesquelles le Capital entreprend de faire migrer le prolétariat hors des tumultes de sa propre histoire indocile pour le diluer dans la dépossession étendue du melting pot de la marchandise totale.

    La tempête sociale universelle qui vient rappellera que comme le discernaient Hegel et Marx et a contrario des continents immobiles de l’histoire captive où se retrouvent harmoniquement l’histoire arrêtée du totémisme américain et l’atavisme stationnaire du fatalisme afro-oriental, seule l’Europe des insurrections ouvrières radicales a su entrevoir théoriquement et pratiquement la possibilité d’une conscience ouverte pour un temps radicalement et totalement trans-formable jusqu’à cette extrémité impérieusement nécessaire : l’abolition de l’échange, du salariat et de l’État.

    Malgré toutes les irrémédiables pesanteurs rémanentes du torpillage syndical invariablement relayées par ses auxiliaires gauchistes, les grèves commencent à se multiplier et pourraient trouver un vaste écho favorable à mesure que tous les financements de la crise vont déboucher sur une crise de la totalité de la finance elle-même qui aboutira finalement à la paralysie industrielle des reproductions sociales. C’est dans ce contexte que l’on pourra voir surgir des soulèvements prolétariens de plus ou moins grande ampleur suivant le niveau atteint par la crise là où ils auront lieu. Il est effectivement clair que les pays les plus durement touchés par les affrontements de classe, seront ceux-là même qui auront vu se réaliser un très net saut qualitatif dans la décomposition financière de leur commerce et donc consécutivement dans leur essai d’accentuer encore l’exploitation.

    Tant que le Capital est à même de re-produire l’auto-mouvement de sa production qui caractérise naturellement l’auto-production de son mouvement, il est du même coup susceptible de perpétuer les dynamiques qui cadrent l’idéologie du contrôle mental et affectif qu’il exerce sur ceux qu’il extorque et qui ne l’acceptent que pour autant que le procès de la marchandisation puisse trouver la force de poser et d’imposer sa normalisation sociale à l’espace-temps de la domination.

    Le siècle passé a produit des mouvements sociaux de vaste ampleur qui n’ont pu que retomber vu la période qui ne pouvait offrir de perspective de subversion réelle puisque le pouvoir de la vie renversée était alors en train de justement réaliser sa complète réalisation. L’organisation historique de l’imposture omnipotente du spectacle démocratique se communique à un premier niveau par la présence contemporaine d’un nombre croissant d’immigrés qui viennent dire ici que la domination de la marchandise veut faire par déplacement, désintégration et trans-mutation de populations, disparaître l’insubordination anti-marchande du vieux cosmos pagano-christique des liesses communardes d’Europe – lieu prédominant pour une renaissance mondiale du combat maximaliste contre l’accumulation spectaculaire de la passivité moderne -. Mais l’histoire qui organise l’omnipotence de cette imposture à son stade supérieur, ne fait là qu’exécuter la sentence de l’égalisation planétaire rendue partout nécessaire par l’omniprésence d’un déracinement qui place l’homme hors de l’homme en témoignant ainsi que tout ce qui n’est pas le Capital et date d’avant son hégémonie doit finalement disparaître.

    Si ce début de nouveau siècle a vu la radicalité prolétaire paralysée par une économie de l’illusion qui possède toujours les moyens d’éloigner les hommes d’eux-mêmes, se limiter à de très rares espaces touchés par des restructurations encore circonscrites puisque malgré toute leur étendue ces dernières ne se sont développées uniquement qu’en décalage et discontinuité, les années qui viennent vont tendre, en généralisant intensivement les reconfigurations, à rendre de plus en plus possible une massive entrée en lutte de la classe ouvrière mondiale.

    Le syndrome d’un envisageable retour fracassant du mouvement historique vers la Commune comme être générique de l’homme vivant au travers de conseils ouvriers révolutionnaires impulsant l’abolition de la condition prolétarienne, s’étend sur la planète. Ce qui l’avait rendu inéluctable à Barcelone en 1936-37, à Budapest en 1956 ou à Paris en 1968 jusque dans son étroitesse et ses paradoxes, loin de ralentir sa marche la précipite partout au fur et à mesure que toute gestion envisagée de la crise aboutit à la crise de toutes les gestions envisageables.

    VIII

    Lentement mais inexorablement, le vernis du conditionnement civilisationnel se fendille. Universellement quoiqu’à des degrés divers, l’affaissement approfondi de la démocratie dictatoriale du bonheur marchand s’apprête à faire surgir et croître des grèves de masse dont l’issue sera décisive. Soit, nous assisterons alors à l’intensification d’un processus d’auto-dépassement et de trans-croissance de la lutte réformiste en lutte extrémiste qui affirmera définitivement le cours vers la révolution sociale contre l’État et l’argent, soit à l’inverse se mettra en place une dynamique policière de militarisation terroriste qui conduira donc à l’inéluctabilité d’un cours d’embrigadement vers une troisième hécatombe mondiale.

    IX

    Les défaites des insurrections prolétariennes d’autrefois n’ont qu’une seule explication logique possible; l’isolement des divers mouvements sociaux qui ne purent se joindre les uns les autres sur la base d’un véritable prospérer jusqu’au-boutiste. Mais cet abandonnement est en dernière analyse le produit inévitable d’un développement encore incomplet de la contradiction travail immédiat/travail machinique qui en ces temps-là de domination capitaliste non pleinement réalisée, n’a pu que fort insuffisamment se déployer dans le temps et dans l’espace de l’univers spéculatif de l’argent : équivalent général abstrait de toutes les marchandises de la planète-Capital.

    Si l’alternative révolution pour la communauté humaine ou troisième guerre mondiale n’est pour l’instant résolue ni dans un sens ni dans un autre, il convient cependant de bien voir que c’est la première fois dans l’histoire de son histoire que le marché mondial de la mystification spectaculaire tend à faire éclater le mouvement de son mouvement puisque le poids prépotent du travail mort (c’est-à-dire du capital ne s’animant que par l’intermédiaire de la force de travail asservie) en vient dorénavant à rendre caduc le principe même de la loi de la valeur.

    Le prolétariat est la classe du travail parvenu à son ultime achèvement; l’homme-marchandise. Mais il est bien plus que cela, il est aussi et d’abord le point d’extrême réalisation de  la contradiction  historique entre l’humain  et  l’anti-humain. Et c’est seulement  au  seuil  final  de  sa  décadence  que  le  Capital  en  tant qu’il réalise là l’impossible domination de son accomplissement total et se particularise en tant que mode d’organisation paroxystique du mondialisme de la schizophrénie mégapolitaine, peut être dépassé par l’extériorisation révolutionnaire de son anti-thèse : la communauté humaine universelle en  auto-formation consciente d’elle-même.

    X

    La révolution communiste comme négation de toutes les divisions qui produisirent, perpétuèrent et exaspérèrent la perte d’unité du vrai vivre exprime le devenir historique par lequel la conscience humaine devient enfin conscience d’elle-même. Cette révolution n’aura donc pas lieu parce que le reste du prolétariat atteindra un jour le niveau de faculté des minorités subversives présentement existantes, elle sera ce qu’elle doit être parce qu’elle résultera du dépassement positif, par l’ensemble de la classe, de ces positions fragmentaires et qui loin d’être l’axe prééminent du processus de communisation ne représentent qu’une contribution relative au mouvement d’ensemble de l’auto-abolition du prolétariat.

    L’appropriation révolutionnaire de l’être de sa vie générique par l’homme ne peut s’affirmer que du jour où ne peut plus s’affermir l’appropriation de l’humanité par les hiérarchismes et le conditionnement du Capital. En ce sens, si la révolution sociale est auto-conscientisation radicale de l’humain, elle ne l’est qu’en tant que résultat de la sentence que la valeur d’échange édicte contre elle-même quand elle ne peut plus dicter que la fin de son Diktat. Ce ne sont pas les révolutionnaires qui unifieront la classe, c’est la dynamique d’auto-suppression de cette dernière qui unifiera le mouvement épars des révolutionnaires.

    N’ayant ni divinité extérieure, ni maîtrise supérieure, ni parti, ni syndicat, ni aucune nationalité de raison marchande, l’auto-organisation révolutionnaire du prolétariat ne pourra être que son auto-abolition, universelle destruction de l’échange, du salariat et de l’État pour le ré-enracinement cosmique de l’espèce contre toutes les théologies de la monnaie, du travail et du cheffisme. L’humanité ne ré-existera que lorsque son combat pour la vie authentique en aura, une fois pour toutes, terminé avec tous les commandements du dressage politique et de l’enchaînement économique qui sont la négation de l’épanouir en l’essence de toutes les demeures de l’Être.

    Gustave Lefrançais pour L’Internationale, septembre 2013

    http://www.europemaxima.com/

  • Le Système vs le syndicat des indigènes

    « La France paradis pour fainéants, fraudeurs, délinquants,  enfer pour les bosseurs, m…à l’Europe,  m…à cette France ». Voilà ce que l’on pouvait lire sur une pancarte brandie bien haut dans la manifestation des Bonnets rouges « contre l’écotaxe et pour l’emploi en Bretagne », qui a réuni selon les sources entre 17 000 et 40 000 personnes samedi à Carhaix (Finistère) . Un slogan qui résume assez bien l’état d’esprit des hommes et des femmes participant à ce rassemblement, mais que ne partage peut être pas le maire Divers gauche de Carhaix, Christian Troadec, porte-parole (médiatique) de ce mouvement. Le succès d’audience de cette lutte des Bretons, qui rassemble au coude à coude ouvriers, paysans, chefs d’entreprise, employés, ce symbole de la résistance au fiscalisme confiscatoire, a fait bouillir de rage Jean-Luc Mélenchon. Le co-président du Parti de Gauche (PG) et ex  candidat du Front de Gauche (FG)  à la présidentielle,  a fustigé sur TF1 «  des gens qui défendent des intérêts particuliers, (qui) occupent tout le terrain ».

    Cette amertume s’explique aussi par l’échec assez retentissant de la «marche sur Bercy», « contre l’augmentation de la TVA», «pour une révolution fiscale », qui s’est déroulée hier à Paris. Une manifestation initiée par M. Mélenchon, le secrétaire national du PC, Pierre Laurent, Olivier Besancenot au nom du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ou encore  Lutte ouvrière (LO).

     Les organisateurs tablaient sur une mobilisation très massive du peuple de gauche . Or cela n’a pas été le raz de marée attendu. Si le FG a claironné que cette manifestation  a réuni « plus de 100 000 personnes » (sic),  ils n’étaient  que 7000 selon la police, environ 15 000 selon certains médias.

     Jean-Luc Mélenchon a hurlé à une  manipulation des chiffres ourdie par Manuel Valls, comme il l’avait fait en mai dernier lorsqu’il clamait   que la manifestation du Front de Gauche (FG)  contre l’austérité avait réuni 180 000 personnes,  là où la préfecture de police de Paris n’en avait décompté que  30 000…

     Au-delà de cette polémique, l’échec de la démonstration de force de l’extrême gauche, même sur un thème porteur, fédérateur,  illustre bien son incapacité à profiter de l’impopularité du gouvernement socialo-européiste au pouvoir. Il confirme aussi ce que les derniers scrutins ont révélé, à savoir que pour les Français, l’alternative à ce Système inique reste bien  le Front National. Et certainement  pas un Front de Gauche largement  pétri d’archaïsmes, de démagogie, d’immigrationnisme et  d’internationalisme.

     Le bide encore plus retentissant de la Marche contre le racisme samedi à Paris en est une autre preuve éclatante. A l’appel d’associations ultra-marines de gauche (Collectif Dom et CM 98) du PS, du PRG, du PC, du PG, de  SOS racisme, de la LDH, du Mrap, de la Licra, de la CFDT, de la CFTC, de la CGT, de FSU, de Solidaires, de l’Unsa, du Grand Orient de France, de collectifs d’immigrés clandestins etc., seulement 3900 personnes ont défilé dans la capitale et quelques centaines en province à Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lille, Rouen, Marseille…

    Chiffres communiqués la aussi par une préfecture de police de Paris dont on voit mal l’intérêt qu’elle aurait  à minimiser la participation à un rassemblement soutenu par le gouvernement. George Pau-Langevin, ex présidente du Mrap et actuelle ministre délégué chargé de la Réussite éducative, représentait l’équipe de Jean-Marc Ayrault  dans le cortège.

     Rien de nouveau sous le soleil, les Alain Jakubowicz (Licra), Bernadette Hétier (MRAP), Cindy Léoni (SOS racisme) et autres vieux potes fatigués comme  Harlem Désir et David Assouline, ont débité devant les micros leurs mantras  habituels.

     Ils se sont surtout montrés incapables d’analyser  l’échec de cette manif : «Je suis déçu et n’arrive pas à comprendre pourquoi nous sommes si peu », a déclaré Steevy Gustave, à l’origine d’une pétition intitulé  France ressaisis toi , de soutien à Christiane Taubira.

     Le président de la LDH, Pierre Tartakowsky a bien tenté une explication assez pathétique : « le poison raciste a pénétré la société (…) Le racisme est aujourd’hui très désinhibé, il faut être plus courageux (sic) pour manifester contre le racisme aujourd’hui qu’il y a trente ans ».

     Cet échec est pourtant très simple à comprendre. Ces responsables de clubs, d’officines, de partis, de groupuscules antinationaux qui vivent grassement depuis des décennies du chantage au racisme, de la culpabilisation de Français, de mensonges et d’intoxications,  sont tellement aveuglés par  l’idéologie  subversive qui est la leur, qu’ils sont totalement déconnectés du réel.

     Les Français de Métropole et  d’Outre-mer  affirme  Bruno Gollnisch, y compris des Français issus de l’immigration qui ont eu la volonté de s’assimiler, ne veulent plus des flux migratoires torrentiels qui ont tiers-mondisé notre pays, ne veulent plus de leçons de morale. La vérité c’est que les Français sont horrifiés par la politique de substitution de population initiée par l’UMPS.

     Une politique matérialisée par les slogans aperçus sur les pancartes dans les cortèges  antiracistes de ce samedi comme : « Nous sommes tous Arabes, Noirs et Musulmans », « On est tous pareils!», «Nous sommes tous des immigrés!». Et bien non  justement ! Et c’est également  parce  que le Front National, qui est aussi mais pas seulement le syndicat des indigènes de notre pays, refuse ce cosmopolitisme mortifère accepté et encouragé par la  totalité des dirigeants des  partis du Système, que nos compatriotes placent leurs espoirs en lui.

    http://www.gollnisch.com/2013/12/02/le-systeme-vs-le-syndicat-des-indigenes/

  • François Hollande inquiet des Bonnets Rouges

    La jacquerie fiscale fait peur à l'Elysée :

    "La fiscalité en général et l'écotaxe en particulier sont en train de devenir pour le gouvernement comme le scotch du capitaine Haddock [image déjà utilisée pour le mariage... NDMJ]. Alors que le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait annoncé fin octobre la suspension sine die de cette mesure, votée en 2009 et reportée depuis, l'écotaxe continue de mobiliser contre elle, jusqu'à devenir l'un des symboles de la résistance fiscale. Ces derniers jours, une multiplication de déclarations gouvernementales contradictoires sur le calendrier de cette mesure arlésienne a encore alimenté le malaise et la confusion et dopé la mobilisation des «bonnets rouges» et des routiers, qui ont prévu de poursuivre leurs actions en début de semaine, dans les grandes agglomérations. [...]

    «Attention, prévient toutefois un pilier du groupe PS à l'Assemblée. La manifestation des “bonnets rouges” va bien au-delà de la fiscalité. Elle dit l'incertitude d'un territoire pour son développement et son avenir. Il suffit de peu de chose pour qu'un tel mouvement se radicalise, ici ou là.» «Toute la séquence montre qu'il y a un problème général de consentement à l'impôt, résume un ministre de Bercy. On ne peut pas rester sourds devant ceux qui envoient des messages. Notre rôle est d'en tenir compte. La réforme fiscale et les économies à réaliser sont des premières réponses. Mais tant qu'il y a souffrance, il y a un risque (de contagion, NDLR).»"

    A Coëtquidan, les élèves officiers de Saint-Cyr ont rejoué Austerlitz en y ajoutant quelques fantaisies...

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L’immigration devient un souci principal des Anglais. David Cameron remet en cause la libre circulation au sein de l’UE !

    Selon les sondages, l’immigration est désormais le deuxième souci des Anglais, juste derrière la mauvaise situation économique.

    Pour expliquer cette inquiétude croissante des Britanniques vis-à-vis de l’immigration, il faut remonter en 2004. Le Royaume-Uni autorise cette année-là les habitants de huit nouveaux pays membres de l’Union européenne  à venir travailler sur le territoire de Sa Gracieuse Majesté. Les prévisions du gouvernement britannique tablaient sur l’arrivée de 13.000 immigrés par an. En réalité, ils seront 900.000 à s’installer en dix ans ! Sans compter l’immigration extra-européenne et les clandestins…

    Les villes anglaises considérées comme des bassins d’emplois s’en sont trouvées complètement transformées par l’afflux de migrants indiens, pakistanais, africains, arabes, polonais,… L’exemple de Slough est significatif. Dans cette petite ville, les Anglais de souche ne représentent plus qu’un tiers des habitants. Tous les commerces ont pris des allures exotiques.

    Des patrons peu soucieux du bien commun et pour qui les affaires et le patriotisme ne se mélangent pas, s’en sont frottés les mains : cette immigration a apporté une main d’œuvre qui ne peut pas exiger grand-chose en matière de salaire et de conditions de travail. Au final, CIP Recruitment, agence d’intérim spécialisée dans l’agroalimentaire, concède que 95 % de ses 600 employés sont étrangers.

    Les Anglais de souche sont désormais défavorisés dans le domaine de l’emploi, mais aussi des logements sociaux. A Slough, les 6.500 logements sociaux sont tous occupés et il y a une liste de 7.500 personnes en attente ! Même chose pour les écoles. Les onze écoles secondaires locales ne suffisent plus. Il en faudrait rapidement six de plus ! La mairie ne peut tirer qu’un seul constat : « les limites physiques sont atteintes », il n’est plus possible de continuer à permettre l’arrivée de nouveaux immigrés.

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