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  • Brésil, la colère sans retour

    Depuis le 13 juin dernier, les protestations ne cessent d’agiter le Brésil et les analystes les plus fins patinent. Par son apparente soudaineté, son ampleur nationale, sa diversité, son caractère polymorphe, le phénomène sidère et glisse entre les doigts des commentateurs les plus avisés.

    Le mot appartient à un poète, Carlito Azevedo, qui l’a posté sur son blog : «Qui n’est pas déconcerté n’est pas bien informé.» Depuis le 13 juin dernier, les protestations ne cessent d’agiter le Brésil et les analystes les plus fins patinent.

    Par son apparente soudaineté, son ampleur nationale, sa ­diversité, son caractère polymorphe, le phénomène sidère et glisse entre les doigts des commentateurs les plus avisés. Ceux qui tentent de s’en saisir, de le réduire à des explications, en d’autres mots, de lui imposer un contrôle, fût-il intellectuel, se trouvent rapidement disqualifiés dans la rue et sur les réseaux, théâtres de discussions passionnées. Le mouvement appartient à tous : qui veut crier sa rage crie, qui décide d’énoncer une revendication particulière ou universelle défile dans la rue avec son calicot, qui veut casser et vandaliser y va bon train. Tout n’est pas permis mais personne n’en a cure.

    La colère s’enflamme, au point qu’elle a atteint – mais attention, les chiffres ont du retard – plus de 438 villes de l’immense Brésil. Dans 27 cités du monde, on a manifesté par solidarité avec la population soulevée. Des leaders ? Aucun ou bien des inconnus qui se profilent un peu puis s’effacent aussitôt. La révolte, qui a mobilisé deux millions de personnes dans l’ensemble du pays, possède des visages et des mots qui émeuvent, qui suscitent le rire aux éclats et aux larmes, et dont la force, la pertinence, la lucidité réconfortent. Comme l’apostrophe de cette brunette à la mèche rouge, étudiante carioca de 19 ans, qui tourne sur la Toile. Aux fauteurs de troubles encapuchonnés et aux «Guy Fawkes» cachés derrière le célèbre masque d’Anonymous qui font dégénérer les cortèges, elle enjoint : «Montre ton visage.»

    Et elle explique : «Nous votons au préalable et, toujours, l’action pacifique, avec banderoles et mots d’ordre, fait l’unanimité. Les confrontations avec la police se produisent seulement lorsque nous sommes attaqués. Nous avons tenté de dissuader les anarcho-punks de commettre des actes de violence mais ils décident arbitrairement et seuls. Le mouvement appartient à tous ; pour réduire le poids de cette minorité, rejoignez-nous, venez renforcer nos rangs !»

    Mayara Duarte de Moraes habite Duque de Caxias, une grosse ville industrielle et populeuse, pauvre et violente, de la région métropolitaine de Rio de Janeiro. Son père est chauffeur de camion blindé, sa famille vit sur un revenu de 2.000 réais (864 francs environ). Pour se rendre quotidiennement à l’université, située à Niteroi, de l’autre côté de la baie de Guanabara, elle doit changer de moyen de transport trois fois dans chaque sens. Elle ne reçoit aucun argent de poche, étudie beaucoup, ne sort pas, lit énormément et s’engage dans des actions communautaires pour autant qu’elle n’y perçoive aucune trace d’esprit doctrinaire, précise-t-elle.

    Elle milite dans le Movimento pelo passe livre (mouvement pour le libre passage), le fameux MPL par qui la vague des manifestations a commencé et qui reven­dique le «tarif zéro» pour les ­transports collectifs. «Car l’augmentation du prix des tickets illustre à l’échelle nationale les abus en matière de services publics, à la fois excessivement chers et mauvais, que subissent surtout les pauvres. C’est pourquoi notre action s’est focalisée sur cette question. Mais quand nous manifestons, ce n’est pas pour chasser nos dirigeants. C’est pour les mettre en état d’alerte, comme de mauvais employés menacés de licenciement. Il faudrait parvenir à maintenir la pression de la rue. Je n’hésite pas à généraliser : aujourd’hui, au Brésil, aucun politicien ne gouverne bien. Cette perception est très généralement partagée dans les villes comme au fin fond des campagnes. Nous avons atteint les limites de la patience. Ces politiciens détournent notre démocratie, durement conquise par les générations précédentes. C’est là que réside le danger.» Elle ajoute : «La rue est à nous. Habituons-nous à descendre dans la rue. N’ayez pas peur, ne nous craignez pas, venez exercer votre droit de l’occuper.»

    Un tel discours et les banderoles qui fleurissent, d’une inventivité réjouissante, désorientent au plus haut point les dirigeants brésiliens issus du Parti des travailleurs (PT) d’origine principalement syndicale, dont la rue a été le lieu et le moyen d’expression et qui voudraient, maladroitement, les conserver. D’où quelques mésaventures, comme lorsque des militants «petistes» et syndicalistes, se plaçant en tête d’un cortège à São Paulo pour tenter de le conduire, se font expulser sans ménagements. Aujourd’hui, qui se risque à circuler vêtu du t-shirt rouge du PT risque de se faire prendre en course…

    Comment le parti du président Lula, ce «fils du peuple» si charismatique, porté au zénith au Brésil comme à l’étranger, en est-il arrivé là ? Dix ans de pouvoir et la volonté de conserver les commandes sans partage ont émoussé sa capacité de percevoir le ras-le-bol général. Et celle de comprendre qu’avec la satisfaction des besoins élémentaires, la frustration s’accroît. Car la possibilité de consommer ne comble pas l’exigence de dignité de citoyens qui ne se sentent pas entendus. La vie politique brésilienne, telle que relatée jour après jour par la presse et la télévision, semble réduite aux marchandages d’influence et à la chronique des faits divers. Affaires de corruption, scandales en tout genre, obstructions entre exécutif et judiciaire constituent le pain quotidien.

    Un pamphlet qui circule depuis le 15 juin en appelle ironiquement à voter Dilma Rousseff à la présidentielle de 2014, «car vous obtiendrez de surcroît et en prime, un José Sarney, un Fernando Collor, un Renan Calheiros, un José Dirceu et même un Paulo Maluf». Ces personnalités puissantes autant que douteuses, condamnées par l’opinion et, pour certaines, par la justice, sont celles avec lesquelles le régime a pactisé et dont il ne sait plus se dépêtrer. Aujourd’hui, difficile de dire qui est l’otage de qui. Le PT, qui ne compte que 87 députés sur 513 à la Chambre et 14 sénateurs sur 81, a choisi d’établir sa base d’appui parlementaire à coups d’alliances contre nature et de trocs. L’affaire du mensalão (la grosse mensualité) a révélé un trafic de voix au Congrès impliquant des membres du parti proches du président Lula. Or les peines prononcées lors de ce retentissant procès n’ont toujours pas été exécutées et plusieurs des condamnés restent très influents.

    Les Brésiliens ont troqué un président charmeur contre une Dilma austère et sévère, dont les crises d’autorité et le doigt souvent pointé, façon maîtresse d’école, font la joie des humoristes. D’abord prudente, à mesure que les protestations enflaient – elle a déclaré «la voix de la rue doit être entendue» – elle s’est rendue de Brasilia à São Paulo le 18 juin pour une rencontre discrète avec son prédécesseur et mentor Lula, et avec le préfet de cette ville, Fernando Haddad, celui qui a mis le feu aux poudres en annonçant la hausse du prix des transports. La rumeur veut que le responsable de la campagne électorale de Dilma ait été également présent… «Cela m’insulte !» s’exclame, indignée, Célia, sympathisante du mouvement.

    Le 21 juin, Dilma sort enfin d’un silence pesant ; les passants s’attroupent devant les vitrines où des écrans transmettent son pronunciamento. Que déclare la dame en jaune ? Elle aligne consciencieusement les promesses : les services publics, la mobilité urbaine, la santé, l’éducation seront améliorés et la corruption combattue. Elle dilue la responsabilité du gouvernement fédéral quant aux dépenses consenties pour la Coupe du monde de 2014 et demande aux Brésiliens d’accueillir avec respect l’hôte sportif étranger. «Calmez-vous, nous nous occuperons de tout», demande en substance la présidente. «Elle n’a rien compris», estiment de leur côté les manifestants pas calmés du tout. Ce discours paraît vague, laborieux, dilatoire ; il déçoit.

    De toute façon, il vient trop tard et ne répond pas aux questions précises posées par voie de calicots : «Pourquoi la Coupe du monde de 2014 coûtera-t-elle au Brésil plus que les trois dernières Coupes réunies ?» «Combien d’écoles sont-elles contenues dans le stade national Mané Garrincha de Brasilia ?» Ce stade qui a coûté 1,6 milliard de reais (693 millions de francs) aux caisses publiques et que les manifestants ont surnommé le Stade national de la honte. Ils ironisent : «Si ton fils tombe malade, amène-le au stade.» Et proclament : «La Coupe, je m’en passe, je veux de l’argent pour la santé et l’éducation.» Il est vrai que les conditions dans lesquelles les équipements sportifs se construisent, les retards puis la hâte, l’opacité des attributions, les malfaçons et les dépassements de budget exaspèrent une population qui souffre d’équipements désuets, de graves carences sanitaires, d’insuffisances en tout genre en matière scolaire, et n’en peut plus des inégalités brutales, de l’impunité des puissants et de l’insécurité au jour le jour.

    Le spectacle qu’offre le pouvoir n’a rien pour rassurer. Dilma consulte, hésite, renvoie la balle au Congrès. Les jours se succèdent et sa cote de popularité, d’abord élevée, chute. Elle paraît désemparée alors que se joue, sans doute, sa réélection. Annonces précipitées et contradictoires ; mesures proclamées puis retirées : les gouvernants abondent dans le sens des protestataires sans que cela suffise à désamorcer leur colère. Le régime «petiste» cédera-t-il à cette vieille tentation, le dialogue direct avec la rue, par-dessus un parlement décrié, ce qu’il appelle la démocratie directe ? Lula silencieux, évasif, prépare-t-il un retour ? Sous quelle forme ? Est-il encore temps ? Est-il vraiment désiré ? Quel est son état de santé ? La crédibilité de la classe politique, tous partis confondus, est réduite à zéro.

    Alors, lorsque Dilma annonce l’engagement de 10.000 médecins étrangers pour pallier le déficit de soignants dans les régions isolées, la rue rétorque : «Puisque nous importerons des médecins cubains pour améliorer les services sanitaires, je veux des politiciens suédois pour en finir avec la corruption !» Justement, voici que ce jeudi, le parlement s’est brusquement attaqué à la question et a adopté un projet de loi qui fait de la corruption un «crime hideux», très durement punissable. Tentative de confondre le mal et le remède qui n’échappe à personne mais éloigne encore davantage de tout apaisement. En effet, nul n’ignore la corruption effrontée qui règne au parlement ni les graves défaillances en matière d’intégrité de celui-là même qui porte le projet, le président du Sénat, Renan Calheiros.

    Entre-temps, les manifestations ne faiblissent pas mais changent de caractère : moins imposantes, plus diffuses, organisées autour d’une myriade de revendications particulières. Elles varient en intensité selon le lieu et la discipline des forces de l’ordre, plus violentes à Rio, plus contenues à São Paulo. Les syndicats convoquent à une journée de protestation le 11 juillet. Peuvent-ils encore mobiliser fortement ? Les réseaux sociaux qui, de leur côté, appellent à la grève générale pour ce lundi 1er juillet parlent, eux, le langage de demain. Que préparent ceux qui se sentent menacés dans leurs prérogatives ? Nul ne sait prédire la forme que prendra le mouvement ni ses effets, mais chacun éprouve le puissant souffle de l’irréversible.

    Le Temps   http://fortune.fdesouche.com/

  • Scandale à Laon : 12 Français expulsés du Foyer des Jeunes Travailleurs pour laisser la place à des clandestins !

     

     

    Douze personnes actuellement hébergées au Foyer des Jeunes Travailleurs de Clacy (à Laon dans l’Aisne) ont un mois pour quitter les lieux. Motif : il faut faire de la place pour les demandeurs d’asile.
    Ils affichent un sourire de façade mais en réalité, le cœur n’est pas à la fête pour Laurent et ses copains du Foyer jeunes travailleurs (FJT) de Clacy-et-Thierret. « La plupart d’entre nous ne sont pas là par choix, mais nous sommes bien contents d’avoir un toit sur la tête. Malheureusement, cela ne va pas durer… », lâche-t-il amèrement. Les douze locataires viennent d’apprendre qu’ils devraient quitter les lieux le 1er août. « On a un mois pour faire nos cartons. On nous vire, nous qui payons notre loyer régulièrement, parce qu’il faut faire de la place pour une trentaine de demandeurs d’asile qui vont arriver. Et qui ne paieront rien, bien sûr. C’est dégueulasse ! » Cette situation alimente toutes leurs conversations, entre colère et inquiétude pour l’avenir. Certains avaient de toute façon prévu de partir. C’est le cas de Laurent, qui vient de trouver un appartement. Cela ne l’empêche pas de se sentir solidaire d’autres, comme Alan. Lui est presque sûr de finir à la rue. « Je viens de terminer mes études et je n’ai pas d’emploi pour le moment. Qu’est-ce que je vais devenir ? »

     

    Pour dire tout le bien que vous pensez de cette application de la préférence étrangère au profit de parasites sociaux et au détriment de jeunes Français, vous pouvez téléphoner au FJT de Laon : 03.23.23.06.81

     

    Source, via T. Joly  http://www.contre-info.com/

  • PAC 2014 : accélération de la désintégration de l'agriculture européenne

    La prochaine PAC de l'UE 27 annoncée pour 2014 et qui démarrerait en 2020 obéira à deux mots d'ordre : haro sur la productivité et respect de l'environnement. L'Europe citadine n'aura qu'à se nourrir à l'Est, à l'Ouest et au Sud. Faut-il s'étonner de la collusion enfin flagrante entre la Confédération Paysanne de Bové et la FNSEA, à la remorque des Jeunes Agriculteurs, plus progressistes et plus à gauche que jamais, et pendant un demi-siècle moteurs de l'éradication de notre agriculture paysanne avec expulsion de 90 % des agriculteurs ? La Conf', au-delà d'un discours trompeur et mensonger, dressée elle aussi depuis des décennies contre l'agriculture traditionnelle, n'étant intéressée que par la révolution dans le Tiers-Monde. Comme la FNSEA et son CNJA, les gauchistes de la Confédération Paysanne se sont acharnés à faire disparaître les ultimes structures ancestrales rurales, résidus de pétainisme, paraît-il. Lequel serait de nature à pérenniser une « idéologie française » qui n'en finit pas de terroriser les nouvelles élites gavées de modernisme.
    La Confédération perçoit dans la communication du Commissaire à l'Agriculture Dacien Ciolos, « des objectifs louables » et y voit comme une porte entrouverte sur « la réflexion vers un changement des systèmes de production agricole ». Considérant comme des orientations importantes « le rééquilibrage des aides entre États membres et entre producteurs, le développement de l'emploi, le soutien aux petites fermes et le plafonnement des aides que le Commissaire appelle de ses vœux ». Elle se sent d'autant plus confortée dans ses vieux discours faisandés, que ce qu'annonce la Commission y ressemble fort et lui semble aller dans la bonne direction : « Les grands objectifs que sont une production alimentaire durable, une gestion durable des ressources naturelles, la préservation de la biodiversité, l'atténuation des effets du changement climatique et un développement territorial équilibrée sont pertinents ». Catalogue à peu près complet de la vacuité intellectuelle d'extrême gauche qui, depuis une trentaine d'années n'a cessé d'exercer ses ravages dans des milieux qui à défaut d'avoir accès aux grandes écoles, conserva pendant des générations le bon sens lui permettant de résister à toutes les sottises du temps. Pour ne s'en tenir qu'à cette seule observation, faut-il être à ce point ignorant des réalités de la nature pour s'imaginer capable d'atténuer en quoi que ce soit « les effets du changement climatique » !
    Les Jeunes Agriculteurs, adeptes de l'humanisme à deux balles et plus naïfs que jamais, ont décelé une "avancée" réjouissante dans « la volonté de replacer l'homme au centre de la future PAC et de maintenir une agriculture forte dans toute l'Europe ». Pataquès auquel on nous aura familiarisés depuis le Traité de Rome. Il est vrai qu'on leur aura jeté un os alléchant sous forme d'une mission de grande confiance : réaliser « l'adaptation au changement climatique et le développement des énergies renouvelables ». Comme il y a quarante ans leurs pères avaient été chargés de nourrir à tout prix la population en voie d'urbanisation. Ce qu'on ne cesse de leur reprocher depuis. Inconscients, semble-t-il, que la seule interrogation qu'il faille soulever est de savoir comment cette Europe-là envisage-t-elle, justement, de nourrir 700 millions d'Européens. Certainement pas en étranglant brutalement l'agriculture productiviste et, sacrifiant au mantra écologiste, subventionnant l'autre agriculture, certes bien sympathique, mais peu productive et menacée par les multinationales de l'agro-industrie. Lesquelles, outre leur puissance de frappes, sont protégées par les lois de libre-échange et n'ont à se soucier ni de biodiversité, ni de durabilité et encore moins de changement climatique.
    LA COORDINATION RURALE : LA PAC EST UN ÉCHEC TOTAL
    Quant à Jean-Michel Lemétayer, président du syndicat croupion FNSEA, il est ravi. « Les orientations de ce document vont dans le bon sens », s'enthousiasme-t-il. « Il y a deux ans, beaucoup ne donnaient pas cher de la PAC mais la situation de crise, la volatilité des prix, et le travail syndical font qu'aujourd'hui nous avons un document qui a l'ambition de conforter une politique agricole européenne ». Et de mentionner les trois objectifs poursuivis par la Commission : une production alimentaire "viable", une gestion "durable" des ressources naturelles, et l'action en faveur du climat. C'est sûrement ainsi que l'on préservera ce qu'il reste d'agriculture et que l'on sauvera les derniers agriculteurs rescapés de quarante années de massacres. À se demander si ce Lemétayer est un imbécile ou s'il fait semblant.
    Seule la Coordination Rurale a vu dans ce projet tout ce qu'il renferme de menaces pour les agriculteurs résiduels, notamment à l'Ouest de l'Europe. Des trois scenarii imaginés, celui qui possède les faveurs de la Commission et sera l'objet de toutes les préférences est « axé sur une surenchère environnementale (qui) punira ceux qui ne pourront pas y faire face en réduisant leurs aides ». Mais les autres ne seront pas mieux lotis, « ils verront certes l'aumône de l'Europe augmenter, mais sans pouvoir compter couvrir leurs coûts de revient, puisque aucune régulation des productions et des marchés ne viendra les protéger de la concurrence du marché mondial ». Un tel projet risque donc « d'hypothéquer le potentiel de production agricole européen, de poursuivre l'élimination des agriculteurs, d'accroître le déficit camouflé de la production agricole européenne, donc sa dépendance alimentaire, et de léser les intérêts des consommateurs ». Insistant sur le mensonge manifeste qui tend à convaincre les populations que l'Europe serait en situation de surproduction alimentaire alors qu'elle est importatrice - la quasi-totalité de ses protéines végétales par exemple - en volume comme en prix, la Coordination Rurale attire l'attention sur le fait que l'abandon de la préférence européenne a eu pour conséquence une disparition massive des agriculteurs et un effondrement de la qualité de produits de plus en plus importés de régions qui ont des instruments de contrôle infiniment moins pointilleux que l'Europe. Alors même que selon l'INSEE, depuis 1992, les prix à la production ont augmenté de 5 % et de 32 % à la consommation.
    La Coordination Rurale juge donc avec sévérité le projet de nouvelle PAC tel que l'a présenté le Commissaire Dacien Ciolos, observant que, « alors que la sécurité alimentaire est annoncée comme un défi majeur, les options envisagées ne résoudront en rien l'échec unanimement reconnu d'une PAC qui ne respecte plus les objectifs des traités de Rome et de Lisbonne ». La seule réussite de l'Europe "verte" aura été, pendant un demi siècle, de mettre en place un productivisme certes parfaitement efficace, basé sur une modernisation acharnée des techniques, des méthodes et de l'idéologie, mais qui aura eu pour conséquences la disparition de 90 % des agriculteurs et la destruction irrévocable de la structure des sols et de la configuration des terres.
    La Commission Européenne a fait le pari de revenir brutalement sur cette situation qu'elle avait elle-même créée. Laissant l'agro-chimie industrielle se débrouiller toute seule avec des charges prohibitives et des prix très inférieurs aux coûts de production. Depuis 1957 les crânes d'œuf de Bruxelles ont patiemment détruit l'agriculture européenne. Soutenus par la FNSEA/CNJA et par la Confédération Paysanne ils entendent dans les prochaines années lui asséner le coup de grâce.
    Petrus AGRICOLA. RIVAROL du 3 décembre 2010

  • 1 millions d’emplois tout de suite, les solidaristes ont des solutions à la crise

    1 millions d’emplois tout de suite, les solidaristes ont des solutions à la crise
    Le solidarisme est la doctrine du bon sens et de l’action concrète au service de notre peuple. Aujourd’hui, notre pays traverse une crise sans précèdent, qui dépasse dans ses effets à venir la sinistrement célèbre crise de 1929. Comme à cette époque, les forces vives de la France sont touchées. Les entreprises ferment et les rangs de chômeurs s’allongent. Notre objectif est de répondre en solidariste à la grave crise que nous subissons, c'est-à-dire de trouver une solution concrète, immédiate et de bon sens au malheur qui nous touche. Les raisons du cataclysme économique mondial qui nous submerge entrent peu dans cette réflexion immédiate. Elles ont été développées succinctement lors d’un article précédent. Nos entreprises ferment et nos chômeurs augmentent : notre unique sujet est ici : « comment endiguer cette catastrophe ? »

    Les grandes entreprises en France délocalisent dans les pays du tiers monde parce qu’elles y ont un intérêt immédiat. Pour remédier à cette saignée des emplois, nos gouvernants n’ont songé qu’à solliciter les grands groupes étrangers afin de s’installer dans notre pays. Dans ce but ils échangent des subventions d’installations énormes et des défiscalisations contre la création d’emplois. À la fin du moratoire sur les taxes et impôts, et après avoir empoché les subventions, ces mêmes groupes plient boutique avec armes et bagages, laissant le goût amer du vol et de l’abandon. Ces grandes sociétés sont d’un cynisme insoutenable mais prévisible. En effet, quels sont leurs intérêts ou raisons de rester en France après avoir bien profité de nous ? Aucun. On ne peut pas demander à un loup d’être berger. Alors les réponses pour empêcher les délocalisations, les fermetures d’usines et pour préserver ou même créer des emplois ne se feront pas avec ces partenaires-là. Tout au contraire, et c’est du bon sens, la réponse ne pourra être que locale, nationale. En effet, qu’elles sont les entreprises qui n’ont aucun intérêt à délocaliser ? Les petites et moyennes entreprises, les commerces et les artisans. Étrangement, cette classe la plus sollicitée fiscalement, la plus nombreuse aussi (93% des entreprises en France ont moins de 10 salariés et elles représentent à elles seules 67% de la masse salariale) est la grande oubliée de nos dirigeants, énarques français et eurocrates de Bruxelles. Alors, en solidaristes, nous allons nous servir de ce levier pour remettre sur les rails notre économie.

    Nous souffrons, à l’heure actuelle, d’avoir autour de 4 millions de demandeurs d’emplois. Cela représente près d’un quart de la masse salariale de notre pays ! D’un autre coté, près de 70% des entreprises françaises n’ont pas de salariés, soit plus de 2 millions d’entreprises. Il est étonnant qu’aucun énarque ou ministre n’ait eu l’idée de confronter ces deux chiffres. S’ils y avaient pensé, ils se seraient demandé quelle était la raison de cette spécificité entrepreneuriale française. Les raisons sont simples, la première est le coût trop élevé des charges salariales pour l’entreprise et la seconde, surtout en temps de crise, est la peur le cas échéant, si le carnet de commande baissait brusquement, de ne plus pouvoir payer leurs employés. En effet, il faut se rappeler que les charges salariales représentent plus de 60% du coût d’un salaire avec une répartition d’un tiers pour le salarié et de deux tiers pour l’entreprise (à l’exception des salariés qui sont au SMIC).

    Alors, comme aux grands maux, les grands remèdes, nous, solidaristes, préconisons, pour remettre notre pays en ordre de marche, de créer un grand pacte de solidarité national, ayant pour effet d’allier dans une union sacrée contre la crise l’État, les patrons et les travailleurs. Ce grand pacte doit donner du travail. Il s’accompagnera de grandes réformes institutionnelles et non de vœux pieux ou de promesses. La solidarité en est le maître mot, tous les acteurs sociaux, et notamment l’État seront mis à contribution. Ce grand pacte doit agir immédiatement sur le monde du travail par une embauche massive et une série de réformes des institutions qui gèrent et régulent ce travail, notamment les tribunaux de commerces et les URSAFF. En effet, nous proposons un grand plan pour sauver un million de chômeurs. Ils seraient embauchés dès demain, dans un nouveau contrat de travail sans charges sociales, et cela sur une durée maximum de deux ans. Cela créerait un ballon d’oxygène pour notre économie asphyxiée par les quatre millions de demandeurs d’emplois de courte et longue durée qui, pour la plupart ne peuvent être embauchés compte tenu des charges sociales trop élevées et de la législation actuelle du code du travail.

    Le premier résultat concret de cette proposition est une économie substantielle pour notre pays qui n’aura plus à payer les indemnités de chômage. Le second est le retour à l’emploi de ces chômeurs et par voie de conséquence la relance de la consommation. Un million de contribuables en plus, cela n’est pas négligeable ! Il est important de souligner que l’exonération des charges sociales ne peut, en aucun cas, être un coût supplémentaire pour l’État puisque ces chômeurs étaient déjà bénéficiaires de la protection sociale payée par l’assurance chômage.

    Naturellement ce contrat de solidarité nationale de deux ans sans charges doit être soumis à quelques obligations : il sera réservé aux chômeurs et non pas aux simples demandeurs d’emplois. Le salaire proposé devra être supérieur au SMIC d’au moins 15%. Ce contrat ne peut concerner, par entreprise, plus de 20% des salariés (cela pour les entreprises ayant au moins cinq employés). Il ne peut être interrompu que par accord mutuel des deux partis. Mais il peut être interrompu si les fluctuations économiques de l’entreprise l’imposent. C'est-à-dire si l’entreprise est dans l’impossibilité comptable de payer ce salaire. Si licenciement économique il doit y avoir ce sont les bénéficiaires de ce contrat de solidarité nationale qui seront les premiers visées, pour deux raisons : d’abord afin d’éviter de créer un dumping social sur les autres contrats de travail, ensuite pour dissuader les fraudes « au turn-over » Toute rupture se règlera sans indemnités car le salarié retrouvera aussitôt son statut de chômeur et les allocations correspondantes.

    Pour être complet, ce grand pacte de solidarité nationale doit s’étendre de la création d’emplois à la préservation de ceux-ci. Dans le cadre de la préservation des emplois existants, une autre mesure urgente à mettre en chantier sera la mise en place d’un moratoire social et fiscal pour les entreprises en difficultés, comme cela a été plusieurs fois le cas dans notre histoire lorsque des conditions exceptionnelles l’ont imposé. Cette mesure nécessaire enrayerait une grande partie des liquidations actuelles et à venir des entreprises existantes. La très grande majorité des liquidations et du chômage qui en découle est causée par le défaut de règlement des charges sociales. En effet, il faut savoir que nous avons, à ce jour, des tribunaux de commerce qui remplissent leurs audiences uniquement par des affaires d’URSAFF, avec la particularité de demander chaque fois la cessation des paiements et la mise en liquidation.
    Dans ce cadre, le grand pacte de solidarité nationale assurera la création d’une commission de surveillance des entreprises qui évaluera le coût de la liquidation d’une entreprise en retard de ses charges sociales et fiscales par rapport au coût qu’engendrerait la mise au chômage de son personnel. Il faut comprendre que toute liquidation a notamment un coup social. En effet, les employés mis au chômage sont non seulement un drame social en soi mais aussi une ruine pour la dépense publique. Souvent les dettes qui motivent une liquidation sont bien moindres que le coût social de la mise au chômage des employés de l’entreprise liquidée. Le seul bénéficiaire de cette justice expéditive est l’URSAFF qui touche ainsi les cotisations qu’elle réclame. Il est à noter que la commission de surveillance des entreprises, lors de certains retards dans le paiement des charges sociales ou fiscales, pourrait prendre partiellement en charge leur coût lorsque cela représenterait une économie importante par rapport à la liquidation de l’entreprise par un fond de solidarité.

    Terminons le dernier volet de la réforme : celle des URSAFF. Il faut en effet analyser leur rôle dans la crise sociale qui nous accable. Cette association à but non lucratif gère un budget une fois et demi supérieur à celui de l’État et cela dans la plus grande opacité. Cet organisme collecteur pour le compte du Régime Général, si intraitable avec nos entrepreneurs, ne se refuse rien. D’abord, il se permet, sur nos cotisations d’entretenir une centaine d’antennes d’URSAFF qui ont toutes un conseil d’administration et un budget de fonctionnement propre. Les URSSAF ont de surcroît un budget de fonctionnement général et plus particulièrement de formation à la hauteur de 10% de celui-ci ! C'est-à-dire 10% d’une fois et demi le budget de la France !

    Alors, parce que cette association de la loi de 1901 est un vrai gouffre pour nos cotisations, pour cet argent que nous n’avons plus, parce que ses pouvoirs sont totalement disproportionnés, et que l’URSAFF, par son attitude intraitable, est responsable de la majeure partie des mises en liquidation de nos entreprises, nous demandons sa dissolution et le rattachement de son activité au ministère des finances. Cette décision permettrait de faire des économies incalculables, de retrouver une trésorerie claire et une administration fluidifiée.

    Création d’un contrat de travail solidaire, moratoire des dettes sociales et fiscales, réformes des tribunaux de commerces et dissolution des URSSAF, voilà le grand pacte de solidarité nationale. Par ces réformes radicales, qui feraient agir de front, dans une union sacrée contre la crise, l’État, les petits patrons et les travailleurs, nous pourrions, tous ensemble, remettre notre pays sur les rails. Cette solution qui prône l’action concrète, le bon sens et la solidarité, c’est le solidarisme.

  • La paupérisation des Blancs est également une réalité française

    PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - Un rapport britannique révèle le déclin scolaire des enfants blancs, en particulier ruraux, outre-Manche. En France aussi, la population ouvrière et rurale blanche est plus pauvre que la population immigrée. C’est ce qu’explique Guylain Chevrier dans un entretien avec le journal Atlantico.

    Comment se manifeste la paupérisation des Blancs ?
    En France, il s’agit surtout de la classe ouvrière, ou peu qualifiée, et des populations rurales. Ces Français de souche sont installés dans des zones avec un fort chômage, ou dans des enclaves en banlieue. Leurs enfants réussissent moins bien à l’école que ceux des immigrés, situés dans des zones plus urbaines. Cette population blanche pauvre souffre surtout de la mondialisation et du libéralisme à outrance, avec une main‑d’œuvre immigrée à bon marché qui réduit ses perspectives d’emploi. Et les Blancs ne comptent pas sur les trafics en tous genres pour fournir leurs revenus.

    La classe politique française ne parle pourtant pas de cette paupérisation blanche, préférant se concentrer sur la population immigrée…
    C’est ce qu’avance Guylain Chevrier. La classe politique préfère opposer Français de souche et population immigrée, et déverser des flots d’argent public sur les banlieues. Les autochtones pauvres reçoivent de fait moins d’aides sociales et moins d’aide au développement local. Pire, politiques et médias les rendent invisibles. Les ouvriers sont moins représentés à la télé que leur poids réel dans la démographie. Le Parti communiste les a abandonnés pour la défense de l’immigré. L’Education nationale met l’accent sur l’exploitation coloniale et les religions étrangères, marginalisant les Français d’en bas.

    Le gouvernement a-t-il annoncé des mesures pour remédier à cette situation ?
    C’est tout le contraire. Le Parti socialiste continue à défendre le droit de vote des étrangers aux élections locales. Harlem Désir souhaite qu’un projet de loi constitutionnelle en ce sens soit déposé après les municipales de 2014. Or, dans les municipalités à forte proportion étrangère, une telle mesure renforcerait la marginalisation des Blancs des classes populaires. Les élus et leurs relais associatifs subventionnés se tourneraient encore davantage vers la clientèle électorale immigrée.

    http://fr.novopress.info

  • Quo vadis Brasil ? Cui bono ?

    Les manifestations de ces deux dernières semaines à travers le Brésil posent non seulement la question du futur politique et même géopolitique du Brésil mais de notre attitude face à ces mobilisations de masse par les réseaux sociaux et la manière dont ils sont relayés par le mainstream.

    Ces manifestations posent aussi la question de la volatilité de pouvoirs que rien ne semble à priori ébranler, la question de la prévisibilité de ces mouvements c'est à dire de notre intelligence politique de l'instant présent. Si de nombreux "experts" font des analyses fort savantes post-mortem de ces évènements, beaucoup de ces doctes penseurs étaient silencieux il ya seulement moins d'un mois. Ne voulant pas jouer aux pythies ni aux médecins légistes je m'attarderais dans cet article juste à dissiper quelques malentendus véhiculés par les media Français et internationaux à propos de ces manifestations qui continuent au Brésil.

    Tout a commencé par une revendication début juin 2013 concernant l'augmentation du prix des transports urbains, plus particulièrement dans la ville de São Paulo. Cette revendication était portée par un mouvement né dans la foulée du Forum altermondialiste de Porto-Alegre de 2005 , le Mouvement Passe Livre ou Mouvement pour la gratuité des transports . La base sociologique de ce mouvement était la fraction la moins riche de la classe moyenne que les deux administrations Lula da Silva ont sorti de la pauvreté ces dix dernières années. Il s'agissait aussi principalement d'étudiants issus de familles habitant des banlieues, la spéculation immobilière de ces dix dernières années ayant contribué à la boboïsation - la " gentrification " - des centres urbains. Une réponse maladroite et disproportionné de la Policia Militar le 13 juin a vite contribué à la radicalisation du mouvement.

    Mais celui-ci a vite perdu de sa virginité politique pour devenir l'objet de récupérations par une classe - la classe moyenne (supérieure ) - et par l'opposition parlementaire et même extra-parlementaire à la coalition gouvernementale. C'est uniquement à partir de cet instant qu'il fut relayé et encouragé par ce que l'on appelle au Brésil la PiG - Partido da Imprensa Golpista ou le Parti de la presse de coup d'état. Celle-ci regroupe des media télévisuels comme Rede Globo et des journaux comme Veja. C'est à travers de leurs regards que le mainstream global a focalisé son attention sur les manifestations Brésiliennes et a ensuite propagé cette image réductrice des manifestations Brésiliennes en évitant soigneusement toute étude sociologique.

    Si le mouvement Passe Livre était " sincère " dans ses revendications pour la suppression de l'augmentation des transports urbains comme le reconnaissent des agents de la Policia Militar de Sao-Paulo infiltrés dans les comités d'organisation, il n'en reste pas moins que la nature même de ce mouvement qui n'a pas de hiérarchie a favorisé sa récupération et redirection par des organisations beaucoup moins "pures".

    Ce sont d'abord les partis de l'opposition à la coalition gouvernementale qui ont déversé leur électorat dans les manifestations : la classe moyenne supérieure blanche et urbaine des grandes capitales comme Sao-Paulo, Belo-Horizonte,Porto-Alegre ... Ce sont les media de la PiG qui , après avoir dénigré le mouvement, ont appelé les Brésiliens de cette classe moyenne à descendre dans la rue. Ce sont ces media qui relayé les nouveaux mots d'ordre des manifestants quand ils ne les ont pas forgés !

    Cette classe moyenne supérieure est essentiellement constituée de professions libérales, de "communiquants" , de "créatifs",... Elle n'utilise pas les transports en commun, se soigne dans le secteur privé et envoie ses enfants dans des institutions privées du jardin d'enfance au secondaire. Cette classe moyenne supérieure n'a jamais accepté les changements politiques et socio-économiques survenus au Brésil depuis l'accession au pouvoir du PT - le Parti des Travailleurs - et considère chaque avancé sociale comme une spoliation qu'elle est obligé de financer par l'impôt. Une loi votée début avril 2013 a ainsi accordé des droits sans précédent à prés de 8% de la population active Brésilienne soit 7 millions de personnes : les employé(e)s domestiques. Les objectifs politiques de ce groupe social sont clairs : il s'agit ni plus ni moins que de créer les conditions pour que la Présidente Dilma Rousseff renonce à terminer son mandat ou qu'une procédure d' empêchement soit mise en place contre elle par les parlementaires.

    Cette récupération de "droite" a eu aussi son pendant de "gauche". Des rapports de la Policia Militar ont montré que des militants du PSOL - Partido Socialismo e Liberdade - agissant en "électrons libres" ont recruté des élèments marginaux comme des punks pour provoquer des incidents violents avec les forces de maintien de l'ordre et les engager dans la répression. Le PSOL est une dissidence "front de gauche" du Parti des Travailleurs qui se distingue par un activisme anti-gouvernemental compulsif. Il s'est ainsi associè au mouvement contre la construction de l'usine hydroélectrique de Belo-Monte. Dans ce mouvement les services de renseignement Brésilien - ABIN - Agência Brasileira de Inteligência - ont montré la présence dans le financement des organisations qui s'opposent à la construction du barrage d'entités financées par des puissances étrangères. Le PSOL est aussi le principal vecteur politique du lobby LGBT au Brésil , allant jusqu'à réclamer la prise en charge par l'état des opérations de changement de sexe et la reconnaissance de la transsexualité. Ce lobby a manifesté ces derniers jours pour réclamer la suppression du projet de loi de " cura gay " - traitement gay. Il s'agit d'un projet mettant en place un traitements psychologiques en vue de soigner l'homosexualité.

    Il faut signaler aussi ici la militante, la passionaria hystérique, écologiste Marina Silva. Cette ex-ministre de l'environnement PT en rupture de banc parcourt le Brésil, rencontre les oligarchies financières régionales pour financer sa candidature aux élections présidentielles de 2014 tout en surfant sur la vague de contestation qu'elle appuie de manière régulière dans des interviews.

    Dans cette "foire à l'indignation" que sont devenues les manifestations au Brésil on rencontre des revendications aussi variées que la lutte contre la corruption, la mise en place d'une commission d'enquête sur les conditions d'attribution des marchés des infrastructures sportives de la Coupe des Confédérations et de la Coupe du Monde , l'amélioration des services publics mais aussi la suppression de la "cura gay", l'arrêt de projets infrastructurels comme le barrage de Belo-Monte, la reconnaissance de droits pour les Amérindiens,... Ce mouvement qui dénonce les partis politiques de l'établissement provoque immédiatement un élan de sympathie.

    Cependant, comme le souligne le chercheur Brésilien Emile Sader ce mouvement est multiforme et complexe et ne peut être exalté de manière acritique. ll faut ainsi éviter le réflexe Pavlovien, vertébro-rachidien même, d'une partie de la gauche Française qui s'extasie pour tout ce qui est un peu exotique [Maghrébin , Arabe, Turc, Russe, Brésilien,...] qui descend dans la rue pour crier mais aussi pour casser.

    Au delà de la question "Quo vadis Brasil ?" - Ou vas tu Brésil ? - la question qu'il faut immédiatement se poser est "Cui bono ?". A qui profite ce mouvement ?

    Daniel Besson     http://www.voxnr.com

  • Les départements au bord de “l’asphyxie”

    Le conseil général du Bas-Rhin proteste contre “l’asphyxie financière” au bord de laquelle se trouvent aujourd’hui les départements en France du fait d’une hausse des dépenses sociales et d’une baisse des dotations de l’Etat, dans une motion adoptée par les élus de tous bords.

    Le texte, approuvé à l’unanimité lors d’une session lundi, souligne que la situation “atteint les limites du supportable“.”Aujourd’hui, les départements n’ont jamais été aussi proches de l’asphyxie financière. Non pas en raison d’un défaut de gestion dans l’exercice de leurs compétences mais parce qu’ils n’ont plus les moyens de les financer“, dit la motion.

    En 2013, le Revenu de solidarité active (RSA) devrait progresser de 10% par rapport à 2012, à 130 millions d’euros dans le Bas-Rhin.

    La décision du gouvernement d’augmenter le RSA de 10%, mais aussi les conséquences de la réforme des rythmes scolaires sur le transport scolaire, l’affiliation des élus à la sécurité sociale, l’afflux de mineurs isolés étrangers et les hausses de la TVA entraînent d’importants surcoûts, selon le texte. De quelque 3,2 millions en 2013, ils devraient s’élever à quelque 30 millions d’euros d’ici cinq ans.

    Dans le même temps, la baisse des dotations d’Etat aux collectivités “se traduira par une baisse de 6,5 millions d’euros dès 2014“.

    Face à ces chiffres, le conseil général du Bas-Rhin n’est aujourd’hui plus en mesure d’assumer dans de bonnes conditions son rôle de garant de la solidarité” vis-à-vis des plus fragiles et des territoires, affirme le texte.
    Pour le président du Conseil général du Bas-Rhin Guy-Dominique Kennel (UMP), “alors que la situation économique est en souffrance, nous allons être contraints à moins investir à l’avenir“.

    Le Figaro  http://fortune.fdesouche.com/

  • Blancs et pauvres : la catégorie sociale qui est devenue l’une des plus défavorisées et des moins aidées en France

    Difficultés d’accès aux aides sociales, éloignement des grands centres d’activités, les natifs français issus des classes populaires semblent être encore plus pénalisés que d’autres catégories pauvres de la population. Peut-on parler d’une émergence des « white trash » ["déchets blancs"] à la française ?

    [extraits] Tout un courant idéologique tend à faire passer pour invisible une partie non négligeable de notre population qui se paupérise et se dévalorise. Elle est formée de personnes, de familles originaires du cru, ouvriers ou employés à faible niveau de rémunération ou au chômage après un licenciement dans des zones à faible taux d’emploi, travaillant à temps partiel ou en contrat précaire, travailleurs pauvres par excellence.

    Selon une enquête de l’INSEE de 2009, les employés et ouvriers non qualifiés ont un niveau de vie inférieur d’un quart à la moyenne des salariés.

    Aujourd’hui, on évalue que le taux de pauvreté en France est de 13,5%, c’est-à-dire, 8,2 millions de personnes (La Documentation française), dont inévitablement une large majorité de Français de longue date.

    L’immigré semble bien devenir le nouveau prisme des réponses publiques à la problématique de la pauvreté, indiquant combien s’est déjà réalisé l’abandon des autres pauvres, pourtant largement plus nombreux.

    De plus, même du côté d’une certaine gauche radicale, l’immigré, nouveau damné de la terre, est venu remplacer avec la chute du communisme une classe ouvrière qui était vue jusque-là comme le moteur de l’histoire de la libération humaine

    « On explique que dans les ZUS les familles immigrées représentent près d’un quart de la population, 23,6 %, contre 4% hors ZUS. Mais pourquoi alors n’entend-t-on pas pas parler des 76,4 % des enfants issus des autres familles »

    Lire l’article intégral sur Atlantico

    http://www.fdesouche.com/

  • Les retraités, eux aussi, vont être plumés

    Les retraités, eux aussi, vont être plumés Cher Lecteur, c'est l'actualité brûlante qui me contraint à reprendre la plume, bien peu de temps après l'avoir reposée, puisque le sujet que j'aborde ce jour, le fut déjà en date du mardi 14 Mai 2013 (1). Depuis cette date, l'histoire s'est de nouveau accélérée et il semble que c'est à marche forcée, qu'on veut contraindre le peuple français à rentrer dans un monde dérégulé.

    Furent ainsi présentées, en date du vendredi 14 juin par le premier ministre, les conclusions du rapport de la commission Moreau qui doit son nom à la haute fonctionnaire prénommé Yannick, présidente de la Commission pour l'avenir des retraites. Et Jean-Marc Ayrault d'annoncer que le gouvernement proposera, sans doute en septembre, un projet de loi qui sera soumis au parlement. On sait déjà que le prochain quart de siècle sera particulièrement pénible en matière de financement des retraites en raison de la pyramide démographique. Cette dernière évolue en raison notamment de l'augmentation de la durée de l'espérance de vie en l'espace d'une quinzaine d'années, hommes et femmes ayant gagné à peu près quatre ans durant cette période.

    Les mesures préconisées par le rapport Moreau sont les suivantes:

    - Augmentation de la durée de cotisation à 43 ans pour les personnes nées à partir de 1962 puis 44 ans pour ceux nés dès 1966. Rappelons que la durée actuelle n'est que de 41,5 ans. Cela chiffre l'augmentation de la durée de cotisation à hauteur d'à peu près 10%, cela d'un seul coup ! Il est vrai aussi qu'une hypothèse moins dure a été envisagée.

    - Modification du mode de calcul pour la fonction publique.

    Alors que les salariés du secteur privé voient le calcul de leur retraite effectué suite à leurs cotisations durant leurs 25 dernières années, ce sont les six derniers mois qui sont pris en compte pour la fonction publique. Il est désormais question de prendre en compte une durée beaucoup plus longue allant de 3 à 10 ans. Cela bien entendu, diminuerait nettement le montant des retraites même si on propose de mieux faire avaler la pilule en intégrant au calcul une partie (combien?) des primes.

    - Ponctionner les retraités.

    Le taux de Csg des retraités qui est aujourd'hui de 6,6% passerait à 7,5%. Certains avantages fiscaux seraient supprimés.

    - Hausse des cotisations pour les plus « riches ».

    Augmentation progressive des cotisations d'assurance-vieillesse au dessus d'un certain montant.

    Le gouvernement joue en fait la scission entre Français, opposant jeunes et vieux, salariés du public et salariés du privé, « riches » et « pauvres ». Espérant des luttes intestines catégorielles, il souhaite un fractionnement du peuple français qui lui permettra de faire passer sa loi. On voit où nous mène progressivement le libéralisme échevelé. Encore une fois, la vérité ne se situe pas aux extrêmes, qu'ils soient communiste ou capitaliste. Cette loi n'est qu'une parmi tant d'autres dont le Français moyen qui n'est pas riche – environ 1600 euros par mois – aura à souffrir. Il en est de même de la privatisation de l'énergie électrique au motif – sans rire – qu'elle a pour objet d'augmenter les tarifs. Idem pour le projet de nouvelle taxe à destination des possesseurs d'ordinateur, c'est à dire vous et moi. Itou pour les radars installés désormais un peu partout.

    On sait que le budget de l'Etat dépend de la Tva, des impôts directs, et des impôts sur les sociétés. Parce que le libéralisme est, lui aussi doctrinaire, il postule la nécessité de diminuer l'impôt sur les sociétés. Sachant donc la diminution des ressources de l'Etat en fonction de ce choix idéologique, fatalement il faut rogner sur tout ce qui fut apporté naguère aux Français. D'où les nombreuses nouvelles ponctions, les diminutions de prestation (ainsi la diminution du remboursement des médicaments) et les augmentations de charges.

    La logique économique libérale, initiée voici une quarantaine d'années va jusqu'au bout de sa logique. Ce choix libéral, dont on nous avait dit qu'il permettrait d'augmenter les salaires et d'éradiquer le chômage, a eu des conséquences tout à fait contraires. Les dirigeant eurent du, surtout suite à la levée du rideau de fer, se lancer dans la grande aventure paneuropéenne, incluant bien sur la Russie pourvoyeuse d'énergie, en établissant un marché économique presque fermé. Quant on songe à la fin des chantiers navals, de la construction automobile, de la sidérurgie, du textile, de l'électroménager, de l'ameublement, on se doute bien que ce sont des millions d'emplois que l'on pourrait créer en Europe.

    Aujourd'hui, suite au rapport Moreau, espérant quand même une forte obstruction de la gauche de la gauche, notamment au Sénat, ce sont probablement les retraités qui vont trinquer.

    Et demain ?

    Alain Rebours http://www.voxnr.com

    Notes :

    (1) Panorama actuel des retraites en France: http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EFylVlylFZIVuWsXKz.shtml

    (2) Le rapport Moreau: http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/fichiers_joints/rapportmoreau.pdf

  • Les oublis de Marisol Touraine.

    La question des retraites va sans doute très largement animer les débats des mois prochains et cette semaine voit le début d’une vaste préparation d’artillerie médiatique et politique de la part d’un gouvernement et d’un Parti socialiste « godillot » oublieux de ses discours d’il y a trois ans, quand le Pouvoir de MM. Sarkozy et Fillon cherchait à réformer le système et reculait l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans.

    Dimanche, c’est le ministre des Affaires sociales et de la Santé, Mme Marisol Touraine, qui tirait la première salve dans « Le Parisien » en expliquant doctement que « quand on vit plus longtemps, on peut travailler plus longtemps », sans un mot sur le recul de l’espérance de vie en bonne santé observé depuis quelques années en France et développé de façon claire et complète dans le dernier numéro de « Science & Vie » (juin 2013). Il est tout de même surprenant que ce ministre, officiellement chargé de la Santé, « oublie » cet élément qui remet en cause quelques discours simplistes sur l’évolution de l’espérance de vie qui ne peut être limitée à une simple question quantitative (le nombre d’années de vie « espéré », toujours en progression) et qui doit, évidemment, être pensée aussi en termes qualitatifs (le nombre d’années de vie en bonne santé, désormais en repli) !

    Il y a autre chose que semble oublier ce ministre, c’est qu’une partie de la résolution de la question des retraites passe par la baisse du chômage, en particulier par celui des actifs les plus âgés, aujourd’hui de plus en plus délaissés par un marché de l’emploi qui semble vouloir, d’une façon un peu triviale, de « la chair fraîche » ou, en tout cas, plus malléable et moins marquée par le passé « revendicatif » des générations du « baby boom ». Or, aujourd’hui, la mondialisation, qui prend en France le double aspect des délocalisations spéculatives et de la désindustrialisation accélérée, entraîne la destruction de nombreux emplois, considérés comme « trop coûteux » en France, pas tant à cause des charges sociales (effectivement trop lourdes pour de nombreuses entreprises, en particulier petites et moyennes) qu’à cause des salaires des travailleurs et cadres eux-mêmes, évidemment et heureusement plus élevés qu’au Bengladesh ou qu’en Chine…

    Pour régler, autant que faire se peut, la question des retraites, ce n’est pas un simple discours sur l’âge de départ ou sur la durée de cotisations qu’il faudra mais une véritable réflexion, argumentée et constructive, imaginative surtout et consolidée par une véritable pensée sociale et politique sur ce que l’on veut pour notre pays et sa société : il est à craindre que le gouvernement, dans cette urgence qu’il théâtralise pour mieux faire passer ce que ses membres actuels refusaient quand ils étaient dans l’Opposition, ne commette le péché d’injustice et de forfaiture sociale !

    En tout cas, avant de faire quelques propositions réalistes dans les temps qui viennent, je m’emploierai à développer les éléments évoqués plus haut pour montrer que la question des retraites est plus complexe que notre ministre n’essaye de le faire croire et qu’il ne sera pas possible de négliger la réflexion de fond sur la question sociale en France et sur les moyens politiques et institutionnels de la maîtriser, sinon de la résoudre…

    http://jpchauvin.typepad.fr/