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social - Page 532

  • Casapound ?

     

    Une polémique anime les milieux « d’extrême-droite » depuis quelques semaines. Elle concerne le mouvement néo-fasciste italien Casapound, célèbre pour occuper depuis près de 10 ans un immeuble au cœur de Rome, et ayant suscité un certain enthousiasme chez ses voisins européens.
    Un article de F-X Rochette dans Rivarol a mis le feu au poudre : l’auteur y étrille un livre récemment paru sur le phénomène italien, écrit par l’un de ses cadres.
    Favorable au débat d’idées, nous mettons à votre disposition l’article, le droit de réponse de l’auteur et la réponse du journaliste.
    Les commentaires sont ouverts et vous pouvez y glisser d’autres contributions sur ce thème ! En courtoisie bien sûr.

    « Une terrible post-modernité dans la maison d’Ezra

    L’ouvrage est épais, dense… 370 pages compactes de lignes et de lignes interminables écrites par un fier Italien de 32 ans qui, incontestablement, ne transige pas avec la réputation de bavards qu’endossent assez justement nos voisins transalpins.

    Pourtant la forme d’abécédaire choisi pour le bouquin aurait pu permettre à son auteur d’économiser en l’occurrence non sa salive mais l’encre de son imprimante qui doit être elle-aussi plus ou moins italienne… Bon, vous l’aurez compris chers lecteurs, je n’ai pas trouvé dans l’ouvrage étudié ici de l’avoine nourrissante ou je ne sais quelle source d’inspiration, ou encore une problématique à creuser, enfin quelques choses à se mettre sous la dent.
    Et je dois l’avouer, c’est bien le troisième livre écrit par un Transalpin ces derniers mois qui me déçoit profondément, qui n’apporte rien ou presque de nouveau ou de pertinent à la petite bibliothèque nationaliste que nous essayons d’enrichir utilement.

    Mais dans ce cas, je suis exposé à un problème d’une autre ampleur, à une question terriblement lancinante : Le livre est ennuyant, certes, la forme est assommante, mais le défaut rédhibitoire de la chose ne provient-il pas non seulement de son argumentation (et pas seulement de sa forme) mais de son objet même ?
    Et je suis si anxieux devant cette conjecture que j’en oublie de citer tout simplement le titre du bouquin italien, parfois si mal traduit, qu’il en devient loufoque. Tant pis, je me jette à l’eau : Casapound, une terrible beauté est née.*

     

    Un livre d’Adriano Scianca qui prétend présenter en 40 mots la révolution en devenir (sic) de la « maison d’Ezra » (Pound). Voilà, j’ai osé affirmer d’emblée ma perplexité devant un « manuel » relatant « poétiquement » l’aventure urbaine de Casapound, et tant qu’à être franc soyons-le avec audace, c’est, je crois, Casapound en tant que telle que je n’apprécie pas outre-mesure. Oh l’hérétique iconoclaste que je suis !
    J’entends déjà certains lecteurs sidérés grogner leur mécontentement estimant que ce François-Xavier Rochette a le don de voir la petite bête qui fâche partout et de n’être pas gentil avec ces jeunes gens si dynamiques, qui organisent plein de concerts de rock et qui se tatouent tous le symbole de la Casa, une tortue, sur le bras…
    Et que dire de tous ces tee-shirts super à la mode confectionnés par les poundistes entre deux tags ou graphs immortalisant leur formidable volonté de puissance nietzschéenne. Ah ce ringard de Rochette poursuit, ironique, ses diatribes pour ne pas dire ses objurgations ! Entends-je !

    Nous allons être plus clairs. Le livre, que j’ai eu le courage de lire en espérant y trouver des réponses doctrinales sérieuses à mes questions concernant la généalogie idéologique de cette association juvénile, constitue une somme de prosopopées « irrationnelles » d’ailleurs présentées comme telles à travers certains passages (ou endroits) du texte !
    J’aurais certainement du prendre plus au sérieux les avertissements de Gabriele Adinolfi, préfacier dudit ouvrage, pour éviter pareil écueil. Relisons-les : « Le livre est important mais quelques avertissements sont nécessaires pour nos cousins de l’Hexagone. Je connais bien l’esprit français qui aime à expliquer le monde d’une manière cartésienne et systématique ». Ce qui signifie : « Si vous ne comprenez pas les propos de l’auteur, ou si vous les trouvez un brin légers, c’est parce que vous, Français, êtes dépourvus de cette faculté de saisir l’énergie sidérale de la communauté commune de la Polis ».

    Oh, encore cette vilaine ironie provocatrice ! Mais ma petite acrobatie verbale décrit assez justement l’argument d’Adinolfi.
    Le fascisme, pour notre préfacier comme pour Adriano Scianca, n’est pas dogmatique mais une manière de vivre intensément une philosophie existentialiste des plus caricaturales, « l’essence de cette différence ontologique que l’on pressent sans la comprendre », une sorte d’anarchisme (sic), un futurisme où l’acteur « hurle, parce que le hurlement est auto-affirmation, dépassement du bavardage (il semble être plutôt ici poussé à l’extrême), moquerie de la banalité » .

    L’un des objectifs de Casapound est ainsi de favoriser l’émergence d’une nouvelle rationalité… Une rationalité en quelque sorte irrationnelle… Évidemment, derrière une telle phraséologie qui ne se distingue que par son emphase fatigante, on trouve la crypto-sociologie de l’inénarrable Michel Maffesoli.
    Une farce.
    D’autant plus que le jeune Adriano ne semble pas avoir eu le temps de la digérer… Il n’y a qu’à l’étranger d’ailleurs qu’on se réfère explicitement à Maffesoli tant ce drôlet est totalement discrédité en France, dans ce pays si rationnel… « Culte du corps, langage de l’image, exaltation de la tribu. C’est l’incarnation de la post-modernité communautaire, de l’icône, de la fête dont parle Michel Maffesoli dans plusieurs de ses œuvres ». Et notre auteur de singer le maçon au nœud papillon.
    L’effervescence qui crée du liant dans une ambiance de nihilisme joyeux, le devenir en gestation, le mystère de la communauté de conscience… Jusqu’à l’ineptie la plus ridicule qui aurait fait toussoter l’historien israélite Zeev Sternhell, généalogiste de l’irrationalité fasciste : « Pour un mouvement identitaire d’inspiration fasciste, donc toujours existentialiste et jamais essentialiste (!), écrit en effet irrationnellement notre Romain, l’identité n’est pas un simple fait tenu pour acquis dont il suffirait d’affirmer tautologiquement la présence ! Au contraire ! ».

    Tout est à construire ou à reconstruire, tout, même la nation… La nation est aussi à imaginer dans cet univers de nihilisme actif… Que disent, que pensent, que veulent penser Scianca et ces adolescents vivant dans une fiction perpétuelle ? : « La nation apparaît comme quelque chose qui n’existe pas, sinon en ce que l’on fait. C’est celle que nous faisons avec notre travail sérieux, avec nos efforts, en ne croyant jamais qu’elle existe déjà, en pensant justement le contraire ! La nation n’existe jamais et il faut sans cesse la créer ». Voyez-vous, avec la fête, le mélange, l’effervescence, l’imaginaire, la culture, surtout la bande dessinée et (encore) le maçon Hugo Pratt, le club de moto (sic), un phénomène mystérieux s’élabore (spontanément) alimentant une certaine idée de la nation…

    Un anticonformisme ?

    En fait, leur fascisme ressemble davantage à une sorte de culture urbaine postmoderne qu’à un courant politique cohérent. Ceux-là mêmes qui étrillent le national-socialisme responsable de l’Holocauste (sic), s’amusent par exemple à idolâtrer David Bowie et les Sex Pistols parce qu’ils ont eu le toupet de mimer « la geste » nazie lors de quelques concerts… Pareille dévotion à l’égard du groupe Led Zeppelin avec son chanteur androgyne chantant des chansons non engagées et donc combattant de fait la propagande communiste… Et peu importe si Page (le chanteur du groupe) et ses acolytes louaient dans leurs texte le Prince de ce Monde… Trop provocateurs les mecs !

    Mais l’ « anticonformisme » de Casapound en prend un coup Page 136. Il existe en effet des sujets pour lesquels il ne peut être question d’anticonformisme ! Un peu de dignité, zut ! C’est le cas bien évidemment pour la question juive. L’anticonformisme en arborant des images d’Albator ? Oui ! L’indécence ? Non ! L’auteur sort l’argument passe-partout philosémite qui fait tant rire Hervé Ryssen : « Le juif italien, en général, était un fervent patriote ».
    Mieux ! Il est plus patriote, plus italien que l’Italien de base ! Lisez et croyez (si vous le pouvez) : « Proportionnellement, les juifs donneront aux guerres pour l’indépendance italienne et aux troupes garibaldiennes, une contribution trente fois supérieure à celle du reste de la population ». Encore une fois, l’auteur met en exergue l’anti-antisémitisme mussolinien pour légitimer sa pusillanimité à l’égard de la communauté. « Mussolini ironisait sur l’antisémitisme dogmatique et les antisémites fanatiques (nous sommes tous les fanatiques de l’autre…) qu’il considérait comme un phénomène ‘allemand’, trop allemand’, et donc rigide, pesant et schématique ».

    L’anticonformisme de Casapound s’arrête également au seuil de la thématique shoatique. Le leader barbu de l’association italienne, Gianluca Iannone, s’explique : « Vous me parlez des chambres à gaz ?…Que dire ? Bien entendu, certaines images me provoquent le dégoût. Qui pourrait éprouver de la joie ou de l’indifférence devant un tel massacre ? Ce fut une tragédie ». Inutile de commenter cette marque de liberté…

    Casapound se montre aussi très sage sur le sujet conspirationniste ou plutôt anti-complotiste. Par principe, Casapound refuse l’idée de complot. Oui, par principe… Estimant être bien trop pure pour croire en de telles balivernes. Oui, l’incrédulité complotiste est un postulat cosmétique pour les « intellectuels » de la Casa qui ne manquent pas de figures rhétoriques pour éviter tout débat sur le sujet. Le « complot hébraïque », « existe-t-il ou pas ? Ce qui est sûr, c’est qu’il fait référence à une base psychique, qui a bien peu à voir avec le fascisme, lequel est décidément trop solaire et pragmatique pour tomber dans la paranoïa du complot et son animus soupçonneux et fielleux ». Incroyable argument qui consiste à postuler que le complot ne peut exister puisqu’il ne serait pas digne de la lumière fasciste ! Décidément, l’esthétique célébrée par les intellectuels de Casapound constitue une échappatoire commode. A moins que ma rationalité gauloise ne m’autorise à appréhender la profondeur de la pensée de nos nihilistes actifs… Qui sait ?

    Casapound pragmatique…

    J’entends quelques lecteurs qui avaient été préalablement séduits par l’expérience romaine me rétorquer que Casapound est avant tout une matrice d’actions qui rassemble des individus qui agissent sur le terrain, dans les rues des villes, les mains dans le cambouis, etc.
    Nos Italiens n’ont-ils pas pris d’assaut des bâtiments inoccupés pour en faire de jolis squats hygiéniques (pas crasseux comme ceux des communistes nous indique-t-on) et pour loger quelques familles. Des actions en fait symboliques destinées à promouvoir leur combat politique contre l’usure. La seule proposition tangible et solide présentée dans ce bouquin fastidieux…
    Mais que penser de leurs occupations de maisons privées perpétrées au nom de la solidarité italienne ? Si les locaux « volés » ou réquisitionnés servaient exclusivement à l’hébergement d’Italiens italiens SDF, nous comprendrions aisément la spécificité de la démarche de nos néo-fascistes.
    Mais ce n’est pas le cas !
    La preuve avec cet article du numéro 1 du Choc du mois nouvelle version de mai 2006. A la fin d’un article sur la Casa signé Jacques Cognerais (qui fit le voyage à Rome avant de rédiger son papier), nous sommes tombés sur un passage… assez surprenant. Page 65 : « Face à la pénurie de logements à Rome et dans sa périphérie, les militants néo-fascistes n’hésitent pas non plus à occuper des immeubles à l’abandon afin d’y reloger des familles sans toit, qu’elles soient d’ailleurs italiennes ou… immigrées ! »

    Explication tout aussi surprenante d’un responsable romain : « Quels qu’ils soient, les plus démunis n’ont pas à vivre au milieu des seringues qui jonchent les squats gauchistes… ». La fonction de Casapound, en matière de solidarité, serait-elle de faciliter la vie des allogènes clandestins ? Voilà en tout cas certainement le fruit d’un pragmatisme romantique résumé par ces propos naïfs d’Adriano Scianca : « La vérité est que nous, nous raisonnons avec le cœur. Uniquement avec le cœur ». Ou l’on finit par ne plus raisonner du tout…

    François-Xavier Rochette »

    « DROIT DE RÉPONSE

    C’est avec un certain orgueil que j’ai appris qu’une publication historique de la droite française comme RIVAROL avait dédié un long article à la traduction de mon livre CasaPound, une terrible beauté est née. Confiant en votre courtoisie, j’imagine que vous accepterez de m’offrir à mon tour un espace équivalent afin de pouvoir répondre aux vives et spécieuses critiques de M. François-Xavier Rochette.
    Contrairement à la méthode utilisée par ce dernier envers moi, je ne compte pas profiter de cet espace pour attaquer, avec des stéréotypes simplistes et choquants, le peuple français dans son ensemble, peuple envers lequel je ne nourris bien évidemment aucune animosité particulière. D’ailleurs qui a lu mon livre sait que Robert Brasillach – qui est ni un »nihiliste » ni un ‘‘postmoderne’’ – a énormément influencé ma vision du monde et est amplement cité dans mon ouvrage. Il est certainement regrettable de penser que le lecteur de RIVAROL ne le saura jamais suite à sa lecture de l’article de François-Xavier Rochette qui n’en parle pas une seule fois. Il ne cite pas non plus Pavolini, D’Annunzio ou Marinetti et l’école de la « mystique fasciste ». Il ne cite pas davantage Nietzsche, Heidegger, Schmitt, Spengler. En revanche il cite David Bowie et Led Zeppelin pour tenter de prouver que, Via Napoleone III (NDLR : le siège romain de Casapound), vivent des jeunes gens modernes, trop modernes, vêtus de t-shirts de rebelles et se noyant dans la décadence.
    L’article ne cite pas non plus le philosophe Giovanni Gentile, auteur que jamais personne n’a pu accuser d’être un fêtard débauché ou un anti-identitaire, même dans la phrase citée par Rochette sur le nationalisme fasciste (que ce dernier m’attribue à tort) et dont il fait un hymne à la société multiraciale. J’en viens donc naturellement à l’accusation qui m’est faite de « xénophilie », l’auteur ignorant sciemment que Casapound a toujours réclamé fermement la fermeture des frontières et a manifesté à maintes reprises contre l’immigration, notamment devant le Parlement. Tout ceci peut bien sûr être vérifié, photos à l’appui sur la toile, pour qui douterait de cette évidence.
    Selon Monsieur Rochette, nous serions donc les joyeux amis des peuples allogènes, et quoi d’autre encore? A oui, bien sûr, l’accusation parallèle de « philosémitisme ». Ainsi, les chapitres où je critique ouvertement ce que Finkelstein a appelé « l’industrie de l’holocauste », mais aussi la politique d’Israël et l’ouverture philosioniste d’une certaine droite néofasciste, deviennent, sous la plume de Rochette, une sorte d’élégie rabbinique. Le chroniqueur de RIVAROL devrait en parler avec Riccardo Pacifici, le président de la communauté juive de Rome qui, récemment, a déclaré que, « contre CasaPound on doit se remonter les manches et combattre aujourd’hui avec les outils démocratiques et, si le besoin s’en fait sentir, avec des fusils comme l’ont fait les partisans ». Déclaration d’une extrême violence dont on pourrait au moins espérer qu’elle nous épargne l’ironie paternaliste que répand la plume de Monsieur Rochette.
    Si toutefois, cet ennemi inflexible des dérives sionistes se propose de faire un panorama de toutes les droites européennes qui utilisent les arguments des colons de Gaza ou des néoconservateurs américains, qui reçoivent des subsides et des honneurs alors que Casapound ne reçoit que des insultes et des coups, nous en découvrirons sans doute de belles. M. Rochette, qui semble être un bon catholique, doit connaître la parabole de la paille et de la poutre et devrait s’en souvenir lorsqu’il se lance dans ce genre de diffamation…
    Finalement il ne reste qu’une question, celle de l’origine d’un tel manque d’objectivité, de respect et de tant d’inutiles crachats déversés sur Casapound à travers la « critique » de mon livre… Un règlement de comptes au sein de la droite française qui m’aurait échappé et où CasaPound n’a certainement rien à voir ? C’est possible. Mais peut-être que la raison est plus profonde et qu’elle a pour nom, pour reprendre le terme exact qu’utilisait Nietzche dans la langue de Molière: le ressentiment. Un mal dont nous n’avons pas le temps de nous occuper à CasaPound mais qu’à l’occasion nous savons très bien guérir.

    Adriano SCIANCA »

    « REPONSE DE F-X ROCHETTE

    Il est somme toute normal qu’Adriano Scianca soit profondément vexé par le contenu de mon texte, article qui n’était pas destiné, c’est certain, à faire la claque à une organisation qui s’appuie sur une sorte de mode télévisuelle pour mettre en branle une jeunesse éprise d’aventures corto-maltesiennes.
    Car, je le répète, ce que je reproche, si j’en ai le droit, à Casapound, ce n’est pas en premier lieu l’agitation commise par ces jeunes gens mais bel et bien la mayonnaise doctrinale qui sous-tend cette effervescence maffesolienne (que je connais pour l’avoir étudiée avant d’en avoir découvert la noirceur sous-jacente qui s’y cache) ou postmoderne pour utiliser des termes chers à notre auteur. Sur ce point, malheureusement, Scianca a beau citer Brasillach, Schmitt, Spengler et surtout Nietzsche (dont il semble avoir tiré un enseignement psychanalytique…), force est de constater que le tas d’idées qu’il a amoncelé anarchiquement dans ce livre ne repose sur rien, pis se révèle largement antinationaliste. Cela n’est point de mon fait si les choses sont ainsi.

    François-Xavier Rochette. »

    http://www.contre-info.com

  • Nantes : en 2006, tous les SDF de la ville de Jean-Marc Ayrault ont été illégalement fichés

    Le Point.fr publie un listing informatisé qui prouve qu’en 2006 tous les SDF de la ville de Jean-Marc Ayrault ont été illégalement fichés.

    Olivier consomme de l’alcool, consomme des drogues (dures et douces). Il a effectué une cure de désintoxication. Il a eu plusieurs problèmes avec la justice. Il a été condamné à 6 mois de prison ferme le 9 novembre 2005 à la suite d’une agression sur un ancien gardien d’immeuble.

    Nom, prénom, date de naissance, surnom, antécédents judiciaires, toxicomanie, alcoolisme, fumant ou non du cannabis, vivant ou non en squat, problèmes psychiatriques… Le Point.fr a eu accès à un fichier illégal constitué par la mairie de Nantes sur ses SDF du temps où Jean-Marc Ayrault était maire de la ville. Il s’agit d’un document informatisé datant de 2006 et comprenant 129 noms. Les habitudes de chaque SDF sont consignées jusqu’aux moindres détails, même les plus intimes, y compris les relations homosexuelles.

    Le Point.fr vous propose de consulter deux de ces fiches individuelles: cliquez sur les liens pour découvrir la première et la deuxième. La rubrique « CCAS », pour centre communal d’action sociale, laisse supposer que des agents de cette structure ont enfreint le secret professionnel pour nourrir les fiches. De même, il semble que certaines informations sur les antécédents aient été puisées dans les services de police. (…)

    Le Point

    http://www.fdesouche.com/

  • SMIC : le choc de précarité n'est pas une fatalité !

    Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National
    La quasi-stagnation du SMIC est un nouveau mauvais coup porté aux travailleurs français et une incohérence de plus au moment où le gouvernement annonce une légère revalorisation du RSA.
    Si le RSA augmente, alors le SMIC aussi doit augmenter, parce que le travail doit payer.
    Engagé dans un modèle économique désastreux, le même que celui de l’UMP, le gouvernement socialiste condamne les Français à la baisse du pouvoir d’achat, à la précarisation des salariés, des petits fonctionnaires et des retraités. 
    Ce choc de précarité n’est pourtant pas une fatalité.
    La hausse nécessaire des salaires et des pensions pourra se faire quand nous nous donnerons les moyens de recréer de la richesse.
    Cette politique de croissance suppose une rupture avec les dogmes de l’Union européenne, pour permettre la ré-industrialisation de la France. C’est la voie du réarmement de notre pays face à la mondialisation, par des frontières qui protègent de la concurrence déloyale et par le patriotisme économique en soutien à la production française.

     

  • 35 heures : Rendons à César ce qui appartient à Jules – Par Yves Cadic

    NANTES (NOVOpress Breizh) -  Le 10 octobre 1997, Lionel Jospin, Premier ministre, annonçait le dépôt d’un projet de loi concernant la réduction du temps de travail, au nom de la lutte contre le chômage et du progrès social. Il revient naturellement à Martine Aubry, ministre du Travail et de l’Emploi, de mettre en musique cette grande affaire. Les 35 heures deviennent la durée légale du travail au moyen de deux lois votées en juin 1998 (Aubry 1) et en décembre 200 (Aubry 2).

     

    Cette réforme a un impact immédiat sur les finances publiques. En effet les aides que le gouvernement a dû mettre en place pour alléger, au niveau des bas salaires, la charge des 35 heures payées 39 ont bien pesé sur le déficit, et lourdement. Ces allègements de charges sociales atteignaient 10,5 milliards d’euros par an dès 2002. En 2007 on passait à 12 milliards.

    Une étude de l’INSEE assure que les lois en question ont permis la création d’environ 350.000 emplois entre 1998 et 2002. Grâce à la réorganisation du travail, aux allègements de cotisation sociale et à la modération salariale, les 35 heures n’auraient pas engendré de « risque de dégradation de la compétitivité et du profit des entreprises » (Le Figaro, 31/10/12).

    L’UMP a rapidement fait de l’abolition des 35 heures son cheval de bataille. Ainsi, pendant sa campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy y voit une « erreur économique énorme ». C’est aussi l’occasion pour lui de souligner que « les 35 heures, c’est la régression sociale ». « On ne tient plus le coup. Les 35 heures, tel que cela existe aujourd’hui, c’est intenable », ajoute Jean-François Copé. Il serait facile d’aligner les phrases anti-35 heures prononcées par les leaders de la droite.

    Leur force de conviction étonne, leur absence de mémoire désespère. Là encore la preuve est apportée qu’en politique on peut raconter n’importe quoi sans craindre de se voir « recadrer ». En effet, l’invention des 35 heures revient à Gilles de Robien (photo en Une) (UDF), ministre du Travail (1995-1997) à une époque où le président de la république s’appelait Jacques Chirac et le Premier ministre Alain Juppé.

    La loi de Robien reposait sur le volontariat. Les entreprises intéressées signaient une convention avec l’Etat ; bien entendu le texte prévoyait un allègement des charges sociales patronales – compensation oblige – puisque les 35 heures se voyaient rémunérées 39. Les grandes entreprises employant un personnel nombreux travaillant à la chaîne comprirent l’intérêt qu’elles pouvaient retirer de cette innovation. En combinant gains de productivité et aides de l’Etat, l’opération se révélait blanche, voire profitable. Trouvant la recette formidable, Martine Aubry la systématisa, l’étendant aux PME, à l’Administration et aux hôpitaux ; les 35 heures devinrent obligatoires.

    Longtemps député-maire d’Amiens, en Picardie, le giscardien Gilles de Robien a aujourd’hui disparu de la scène politique. Candidat malheureux au poste de directeur général du Bureau International du Travail (BIT) en mai dernier – il avait reçu l’appui de François Hollande – il a été élu  pour une année président du conseil d’administration du même BIT le 15 juin. Lot de consolation, il est également depuis 2007 « ambassadeur chargé de la cohésion sociale ».

    Yves Cadic http://fr.novopress.info

  • La ville malade de la banlieue : sauver les villes des méga-villes par Pierre LE VIGAN

     Hubert-Félix Thiéfaine chantait « Quand la banlieue descendra sur la ville  ». C’est  l’expression de la vieille peur de l’encerclement de la ville par la banlieue. Une peur qui s’appuie sur la crainte des émeutes urbaines, sur la peur des immigrés qui peuplent la banlieue, sur un nœud de réalités tout comme de fantasmes. La banlieue apparaît ainsi « contre » la ville, comme son contraire : l’éloignement de tout à la place de la proximité de tout que l’on connaît dans les centres villes. Les prolétaires plutôt que les « cadres sup », les populations « aidées » plutôt que les populations « aisées ». La grisaille plutôt que le clinquant. Les enjoués de la mondialisation plutôt que ses victimes.

    Il y a donc bien des facteurs d’opposition entre ville et banlieue. Mais l’une et l’autre se côtoient. Elles sont contre, tout contre l’autre. En d’autres termes, l’une se nourrit de l’autre. La misère de l’une, la banlieue, est évidente (à l’exception de quelques banlieues aisées qui sont une minorité), mais la misère dans les centres-villes existe aussi. Une misère moins matérielle que morale, relationnelle, existentielle. Disons le autrement : ville et banlieue forment système. C’est le système de la modernité. Ville et banlieue souffrent de ses signes, de ses marques, de ses manques. La modernité fait des dégâts partout.

    C’est ce que j’ai essayé de montrer dans mon livre, La banlieue contre la ville. Ville et banlieue : de quoi parle-t-on ? Les mêmes mots désignent des réalités qui ne sont plus celles de 1910 ni de 1950. Les banlieues étaient les faubourgs de la ville. Elles étaient le prolongement de la ville et une transition vers la campagne. Le gigantisme est venu bouleverser cela. La banlieue s’étend désormais à perte de vue dans les mégalopoles telle la région parisienne. Paris, la ville historique de Paris, même avec ses quartiers les plus récents, ceux qui n’ont été urbanisés que sous le Second Empire, n’est plus qu’un petit point au centre de l’agglomération parisienne. Deux millions d’habitants vivent à Paris, plus de douze millions vivent à côté de Paris dans les périphéries lointaines de l’agglomération, qui déborde au-delà même de l’Île-de-France, en Picardie, en région Centre, vers la Champagne Ardennes. Tous les gouvernements de la (fausse) droite et de la (fausse) gauche poursuivent le même but, faire de Paris une méga-ville encore plus « compétitive ». Cela veut dire : encore plus financiarisée, encore plus spéculative, encore plus invivable pour la masse de ses habitants. « Nicolas Sarkozy veut donner un nouvel élan au Grand Paris » dont le projet « va jusqu’au Havre », indiquaient Les Échos du 10 octobre 2011, chiffrant à trente-deux milliards le montant des investissements en infrastructures que cela requerra d’ici à 2025. Si cette  dépense n’empêchera pas nombre de Parisiens à essayer de fuir leur mégalopole, comme un million d’entre eux l’ont fait en cinq ans, bien plus nombreux sont les nouveaux habitants qui arrivent à Paris, venus, souvent, des quatre coins du monde et de ce que l’on appelait le « Tiers-Monde », où le manque de perspective attire dans les grandes villes européennes, avec les encouragements et les aides mises en place par l’hyperclasse. Car celle-ci poursuit son objectif : elle ne fait pas du social pour le plaisir de se donner bonne conscience, elle fait un minimum de social, uniquement en direction des couches les plus défavorisées, et en vue d’un objectif précis. Cet objectif, c’est de peser à la baisse sur les salaires des travailleurs originaires du pays d’accueil, de leur faire accepter des reculs sociaux, par une concurrence de main d’œuvre peu exigeante car elle n’a pas le choix. L’immigration de masse est une stratégie du capital. Réserver les H.L.M. aux plus pauvres, généralement issus de l’immigration, est un aspect de cette stratégie, et nous ramène au cœur des questions de la ville, car c’est un moyen pour le patronat de moins payer ces travailleurs (cf. Alain de Benoist dans Éléments, n° 139, 2011, « Immigration, l’armée de réserve du capital » et Le Spectacle du Monde, octobre 2010, « L’immigration en France, état des lieux »). L’objectif du capital, c’est tout simplement un financement public le plus élevé possible de la reproduction de la force de travail permettant à la part privée, patronale, de ce financement, d’être la plus faible possible. C’est uniquement en ces termes – que l’on peut qualifier de marxistes et qui sont en tout cas réalistes – que ceci peut se comprendre et non, comme paraissent le croire certains, parce que les pouvoirs publics seraient animés d’une pseudo-préférence étrangère. Celle-ci n’est qu’une préférence pour l’immigration qui n’est elle-même qu’une préférence pour les bas salaires d’une part, pour la division et l’affaiblissement de la classe ouvrière d’autre part.

    L’évolution contemporaine de la ville s’analyse en fonction de cela. En périphérie se situent les zones d’habitat, loin des entreprises, très loin des usines, afin que les travailleurs ne puissent s’organiser et soient usés par le travail, tout comme les chômeurs ne peuvent non plus s’organiser dans ces immenses zones où chacun est isolé de l’autre : car la densité des banlieues est dérisoire face à celle des centres-villes. Au centre des agglomérations se situent les espaces festifs (Festivus festivus disait Philippe Muray), où il s’agit de « s’éclater », où les élus locaux aménagent des espaces de plus en plus « jouissifs » (dixit Bertrand Delanoë), afin de faire oublier les dégâts de la mondialisation, les délocalisations, la liquidation de l’industrie, tout particulièrement en France. Objectif ultime : tuer toute envie de politique, celle-ci étant noyée dans de vagues fêtes citoyennes ou communautaires (participation des élus à des ruptures du jeune, encouragements à tous les replis communautaires, etc.).

    Partout les centres-villes sont devenus inabordables pour les classes populaires ou moyennes. Ils sont devenus des musées, sans artisans, sans entreprises autres que des commerces. Immigrés pauvres entassés dans des logements vétustes, bobos charmés par la « diversité » mais très habiles en stratégie d’évitement de celle-ci quand  il s’agit de scolariser leurs enfants, le peuple est en fait chassé du cœur des grandes villes. Les artisans s’y font de plus en plus rares, les petites industries y ont disparu, les services et la tertiarisation ont remplacé les ouvriers.

    Face à cela, il faudrait rétablir la possibilité de liens sociaux plus forts. Cela nécessiterait deux choses. La première, c’est la densité, insuffisante en banlieue, ce qui a pour conséquence que ces banlieues sont trop étendues. Trop étendues pour des raisons écologiques, trop consommatrices en énergie notamment pour les transports, trop souvent individuels (usage excessif de la voiture rendu indispensable par la carence des transports en commun). La seconde chose qui serait nécessaire, c’est de développer la mixité habitat-travail, avec donc l’objectif d’une réduction des temps de transport, avec un nouvel urbanisme abandonnant la solution trop facile et inepte de séparer totalement zones d’activité et d’emploi. Ce sont les deux axes majeurs à développer. Comme conséquence de leur application, les liens entre travailleurs, qui sont aussi des habitants seraient facilités, les luttes, à la fois dans le domaine du travail et dans le domaine de l’habitat seraient rendues plus aisées, les collectifs habitants-travailleurs pourraient intervenir dans la gestion des usines, des ateliers, des immeubles. Les luttes sociales redeviendraient possibles à chaque fois qu’il serait nécessaire de s’opposer à la logique du capital, l’organisation des sans travail, les initiatives pour créer des entreprises sans capital, des coopératives ouvrières de production, des entreprises associatives, de l’économie solidaire seraient là aussi facilitées.

    En somme, il serait possible de refaire une société forte, autour de la valeur du travail bien sûr mais pas autour du « travailler toujours plus », a fortiori quand il s’agit de travailler toujours plus pour le capital. La mise hors d’état de nuire des trafiquants de drogue et autre  pourrait être réalisée par les habitants-travailleurs eux-mêmes dotés de leur propre garde nationale civique dans le même temps que le cœur de la politique nationale (et européenne bien sûr) devrait être de lutter contre le parasitisme financier, le blanchiment de l’argent sale, la délinquance civique tout autant qu’économique et ses réseaux.

    La ville doit être conçue pour le lien social. Elle doit répondre aux besoins éthologiques de l’homme : enracinement, repères, intimité. L’anonymat est aussi un besoin dans les villes, mais c’est son excès que l’on constate, c’est son excès qu’il faut mettre en cause. Pour répondre au besoin d’enracinement, il faut rapprocher habitat et lieux d’activité, il faut voir à nouveau la ville comme un paysage, et réhabiliter la notion d’identité locale, de lieu, de site. Il faut, par la densité, réduire l’étendue des villes, combattre l’étalement urbain, retrouver la coupure franche ville-campagne. C’est que j’essaye de montrer dans mon analyse des rapports de l’homme et de la ville. Montrer pour convaincre. Convaincre pour transformer.

    L’avenir de la ville n’est écrit nulle part. Entre le grand ensemble et la marée pavillonnaire, d’autres voies sont possibles. Le devenir-banlieue de la ville n’est pas inéluctable. Les idées de notre modernité ont mené la ville là où on sait. D’autres idées peuvent la mener ailleurs.

     

    Pierre Le Vigan http://www.europemaxima.com/

     

    La banlieue contre la ville. Comment la banlieue dévore la ville et pourquoi le devenir-banlieue de la ville n’est pas une fatalité, Paris, La Barque d’or, 250 p., 18 € (+ 3,50 € de port), à commander à :

     

    http://la-barque-d-or.centerblog.net/

     

    Courriel : labarquedor@hotmail.fr

     

    • Version remaniée pour Europe Maxima d’un article paru dans Rébellion, n° 51, novembre – décembre 2011.

  • Des syndicats soutiennent l’impérialisme !

     La CGT, la FSU et Solidaires ont fait le 5 décembre dernier une déclaration commune sur la Syrie depuis le siège de la CGT à Montreuil. Ces syndicats s’alignent sur les intérêts de l’Empire, de l’Union européenne, contre le peuple syrien. Voyons ce texte.

    « Les organisations syndicales françaises CGT, FSU et Solidaires condamnent avec force la guerre menée par le régime Assad contre le peuple syrien. »

    Les signataires se contentent de reprendre la doxa ordinaire des médias dominants : ils prétendent y croire dur comme fer ! Puisque c’est ce que disent la télé, les journaux et les magazines, c’est sûr que c’est vrai ! Ces médias sont entre les mains sanglantes du capital ? Où est le problème ? Leurs mensonges antérieurs font-ils douter nos vaillants syndicalistes ? Pas du tout ! Pourtant, ils ont relayé l’info selon laquelle Kadhafi avait bombardé la population de Benghazi faisant soi-disant 6.000 morts dont on n’a jamais retrouvé la trace. Ils ont fait des démonstrations montrant que Saddam Hussein avait des armes de « destruction massive » qui n’ont jamais existé. Que ces médias se fassent les porte-parole de la propagande étasunienne, le pays du mensonge, ne les troublent pas le moins du monde ! Bouche bée devant les puissants, ils gobent les mouches ! Où sont donc leurs sentiments de classe ?

    Elles dénoncent ce régime sanguinaire qui a causé depuis vingt-et-un mois plus de 40.000 morts, contraint plus de 440.000 Syriens à se réfugier dans les pays limitrophes et qui a enfoncé le pays dans une logique de guerre.

    Les chiffres cités sont, sans nuances, ceux que donne l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme. C’est la source essentielle de la presse du capital. Obscure officine basée à Londres, comment peut-on croire à ces décomptes morbides dont le but est l’intoxication ?

    Elles appellent la communauté internationale à redoubler d’efforts et de détermination pour que soient enfin respectés les droits humains et que cesse cette barbarie.

    Cette « communauté internationale » est une communauté de voyous, vassale de l’Empire étasunien, dont le but est de faire la guerre aux peuples du monde pour les maintenir en suggestion par le fer et le feu et s’approprier leurs matières premières. Ces drôles de syndicalistes n’ont donc pas encore compris que les guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye, et maintenant en Syrie, n’ont que ces seuls buts ? N’ont-ils pas encore compris que la « démocratie » et « les droits de l’homme » ne sont que des oripeaux sanglants qu’on nous agite sous le nez pour masquer les agressions les plus sordides ? Quelle démocratie en Libye où règne le chaos ?

    Face à cette tragédie, les Syriens ont besoin d’une aide humanitaire internationale. Les trois organisations françaises demandent aux gouvernements et aux instances internationales de mettre en œuvre des plans d’actions afin d’aider les populations de façon directe, sans intervention militaire étrangère et hors de tout contrôle de l’actuel régime syrien et de ses alliés.

    De quels Syriens nous parle-t-on ? De ces groupuscules d’opposants au gouvernement syrien, lourdement financés par l’impérialisme ? Ou de ces salafistes, combattants sanguinaires, armés et dirigés en sous-main par cette « communauté internationale » dont nos syndicalistes sont si friands ? Ou du soi-disant gouvernement que prétend reconnaître François Hollande au mépris de toutes les règles diplomatiques ? On comprend bien qu’ils veulent la destitution du président Bachar El Assad, mais que signifie des « plans d’actions » pour une aide « directe » « sans intervention militaire étrangère » ? N’est-ce pas là le comble de l’hypocrisie ? On prétend ne pas vouloir d’armée étrangère, mais on appelle à envoyer des hordes de mercenaires armés, financés et entraînés par la France, le Qatar, l’Empire et leurs complices. Et, révélation intéressante, la déclaration commune condamne dans le même élan, les « alliés » du gouvernement syrien. Savent-ils qui sont ces alliés ? La Russie, la Chine, l’Iran, le Venezuela, Cuba pour les plus connus. Donc, entre ces pays qui combattent l’impérialisme d’une part, et les USA, l’UE, et leurs vassaux d’autre part, nos syndicalistes ont choisi leur camp ! Ils ont choisit le camp de l’ennemi de classe !

    Les syndicats français réaffirment leur solidarité avec le peuple syrien qui aspire à un régime démocratique, au respect des droits et des libertés publiques.

    Au lieu de ces déclarations qui se veulent lyriques mais qui se révèlent pitoyables, il serait plus raisonnable de considérer que, comme tous les peuples du monde, les Syriens aspirent à ce qu’on leur foute la paix, au sens propre du mot. Chaque peuple doit pouvoir choisir, sans interventions étrangères, ses propres institutions et la façon de les gérer.

    Ils saluent son courage et demandent que les responsables de crime contre l’humanité commis en Syrie répondent de leurs actes devant la justice internationale.
    Ah, la « justice internationale » ! Elle est dans les mains poisseuses étasuniennes, elle est une justice coloniale. S’il existait une justice internationale, Israël ne pourrait pas coloniser la Palestine, tuer ses habitants, détruire les maisons et construire un régime d’apartheid. S’il existait une justice internationale, les généraux étasuniens seraient en prison, Guantanamo serait fermé, et les porteurs de mensonges trembleraient !

    Ils se déclarent déterminés à agir pour une meilleure information sur la situation en Syrie et solidaires des Syriens en lutte contre la dictature et pour la démocratie.

    L’affaire est claire, pour les signataires, informer sur la Syrie, c’est passer en boucle la propagande impériale. La seule solidarité dont ils font preuve, c’est de ce coté-là qu’il faut la chercher !

    Ils s’engagent enfin à soutenir les mouvements syndicaux indépendants qui émergent en Syrie.

    Peut-être est-ce là le nœud de cette prise de position réactionnaire : la CGT a quitté la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) pour adhérer à la Confédération Internationale des Syndicats, européiste et portée au renoncement des intérêts ouvriers. Les syndicats syriens sont organisés au sein de la Confédération Syndicale Syrienne qui est toujours membre de la FSM ! À son dernier congrès, la FSM a apporté son soutien au gouvernement syrien face à l’agression étrangère.

    D.R.

    Résistance http://www.resistance-politique.fr/article-des-syndicats-sou...

    URL de cet article 18660
    http://www.legrandsoir.info/des-syndicats-soutiennent-l-imperialisme.html
  • Les mutuelles et l’État main dans la main pour détruire la santé

    Un médecin généraliste en milieu rural écrit à Alain Soral

    Cher Alain Soral,

    Vous qui êtes un personnage médiatique n’ayant pas la langue dans sa poche (espèce rare de nos jours), je souhaite vous faire part d’un grave problème qui touche actuellement le monde de la santé en France.

    Je suis un jeune médecin généraliste en milieu rural, récemment installé. Le gouvernement a pactisé avec les mutuelles pour tuer la médecine libérale. Le problème est sérieux, et censuré dans les médias. Le projet est de privatiser les soins, mettre fin a la relation médecin de famille/patients (cf. think tank Terra nova) et mettre à genoux les libéraux (blocage des compléments d’honoraires des médecins secteur 2 qui ne pourront plus faire face aux frais de cabinet ou de blocs opératoires, les secteur 1 étant déjà parqués et restés au même tarif sécu depuis plus de 20 ans !), pour les obliger à entrer dans des réseaux de soins organisés par les mutuelles et autres organismes complémentaires (loi 296 votée à l’Assemblée le 28/11/12).

    Ce que veulent les mutuelles et l’État : des médecins moutons, rémunérés moins pour travailler plus (crise démographique) avec possible dumping social et concurrence avec confrères européens (Roumanie), et interchangeables à volonté.

    Si nous ne pouvons plus investir dans le matériel et les assistants... les soins vont être tirés par le bas. Les premiers à en souffrir seront les patients, alors qu’ils paient toujours plus cher leurs cotisations de mutuelle. Les patients ne pourront plus choisir leur médecin : imposé par mutuelle. Les médecins devront obéir aux directives des mutuelles (je ne vous fais pas de dessin sur les gestionnaires de ce genre de boite).

    Les mutuelles : 40 milliards de collecte de cotisations, seulement 800 millions reversés dans les soins. Où passe le reste ? Chateaux, vignobles classés, immobilier, voitures de luxe (7 Porsche pour le directeur Matmut).

    Les médias nous filtrent, et les trois principaux syndicats de médecins français qui font la pluie et le beau temps sont des girouettes et ne sont pas représentatifs. Peu de médecins sont syndiqués. Nous avons créé une Union, qui compte pas loin de 2000 médecins : www.ufml-asso.fr. Mais nous aurions besoin d’un coup de pouce pour faire connaitre le problème. La qualité des soins en France en dépend.

    Je compte sur votre humanisme et votre empathie et vous salue chaleureusement. Encore bravo pour votre courage.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • Les origines de la société libérale par Jean-Claude Michéa

  • Poutine promeut une politique nataliste : « 3 enfants par famille au moins ! »

    Vladimir Poutine, le président russe, s’adressait mercredi à la Nation. Il veut que son pays puisse, sur le long terme, « préserver son territoire » : et pour cela, il a exhorté son peuple à concevoir plus d’enfants, au moins trois par famille.

    « Il faut mettre en place des conditions favorables, tout d’abord pour les femmes, afin qu’elles n’aient pas peur que la naissance d’un deuxième et d’un troisième enfant ne mette un frein à leur carrière« , a déclaré le président russe. Pour cela, il entend mettre en place une politique familiale et nataliste, afin d’encourager, notamment financièrement, les familles choisissant d’avoir un troisième enfant.

    Évoquant « un pays pauvre, vieillissant et incapable de préserver son indépendance et même son territoire« , Poutine a avertit que « si la nation n’est pas capable de se préserver et de se reproduire , alors on n’a même pas besoin d’un ennemi extérieur, car tout s’écroulera tout seul« , poursuivant : « pour que la Russie soit souveraine et forte, nous devons être plus nombreux« .

    La Russie compte actuellement un peu plus de 143 millions d’habitants : elle en a perdu plus de cinq millions depuis la chute de l’URSS en 1991. Un rapport de l’agence de notation financière S&P estimait en 2011 que la Russie pourrait perdre encore 24 millions d’habitants d’ici à 2050…

    Si nous voulons que l’Occident soit pérenne et que les vagues migratoires massives ne remplacent pas nos populations autochtones, il n’y a qu’un levier : la famille. Si nous voulons continuer à vivre libre sur la terre de nos pères, le renouvellement des générations ne doit pas être confié à des populations extra-européennes, mais assumé en France  par des familles françaises ; en occident , par des familles occidentales !

    http://www.contre-info.com/