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social - Page 535

  • Parisot ferait mieux de se taire

     FPI-Le Gaulois - « Menacer de nationaliser le site ArcelorMittal de Florange comme le fait le gouvernement si le groupe refuse de le céder est scandaleux », a déclaré jeudi la présidente du Medef, Laurence Parisot, dans une logique ultra-libérale totalement étrangère à l’intérêt national et à celui des ouvriers.

    Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a annoncé avoir trouvé un repreneur pour la totalité du site mosellan. Il a également déclaré que le gouvernement était disposé à aller jusqu'à sa « nationalisation provisoire » si les négociations n'aboutissent pas d'ici vendredi, veille de la date-butoir fixée par ArcelorMittal pour la fin des négociations.
     
    « Cette déclaration est purement et simplement scandaleuse », a dit Laurence Parisot sur RTL. « Envisager une nationalisation, lancer simplement le débat sur un tel principe, est vraiment scandaleux. » C’est bien connu : on ne débat pas avec l’ultra-libéralisme…
    « C'est une expropriation », a ajouté la présidente de la première organisation patronale française. « Ébranler le principe du droit de propriété comme ça, à la va-vite, c'est très grave et en plus c'est très coûteux. »
    Et pas un mot pour les ouvriers de Florange… C’est pas scandaleux, ça ?...
    Au moins les choses sont claires !
    QUID D’UNE VRAIE NATIONALISATION ?
    Reste maintenant à savoir ce que Montebourg entend par « nationalisation ». En effet, commentant l’affaire, les médias ne cessent de reprendre benoîtement l’exemple d’Alsthom en 2003 comme « dernière nationalisation en date ».
    En fait de « nationalisation », à l’époque, l’État n’avait fait que prendre une participation à hauteur de 23% dans le capital de l’entreprise. Drôle de « nationalisation » en vérité !... et cela avait déjà provoqué des vagues à Bruxelles. Pour mémoire, Marion Monti, commissaire européen à la Concurrence avait déclaré : « Les Français peuvent aider Alstom par des mesures transitoires, comme des prêts à court terme; mais il est hors de question de faire dans le structurel, que ce soit par des prises de participation en capital ou des prêts à long terme. »
    Vous avez bien lu : « Il est hors de question… ». Déjà en 2003, Monti se sentait pousser des ailes… Ordonnant comme si l’Etat français devait obéir à ses injonctions. Qu’est-ce que ce sera alors la prochaine fois si Montebourg procède concrètement à une « vraie » nationalisation ?...
  • La fusillade des ouvriers à Fourmies :

    La fusillade du 1er mai 1891 est entrée à jamais dans l’histoire de France et des luttes ouvrières ! Retour sur la fusillade du 1er mai 1891 à Fourmies

    A l’origine, le 1er mai était la fête du printemps ! Dès le Moyen-Age, le 1er Mai était fêté dans les campagnes et la coutume voulait qu'un arbre de Mai (arbre vert enrubanné) soit planté devant la porte de la personne à honorer dans le village. Ce jour de fête était par excellence un symbole du renouveau. Un peu plus tard, dans les années 1700, le 1er Mai fut aussi choisi pour être la date traditionnelle du renouvèlement des baux ou des contrats de travail. On ne peut pas parler de la fusillade de Fourmies, sans évoquer un autre évènement qui a marqué le monde ouvrier à Chicago, en 1886. En effet, le 1er Mai 1886 à Chicago, devant les usines Mac Cormick, une manifestation est organisée. Plusieurs militants sont arrêtés, condamnés et pendus. C'est en hommage à ces « martyrs de Chicago » que la date du 1er Mai est choisie en 1989, par l’internationale ouvrière, comme étant une journée d'action des ouvriers dans le monde entier.

    La ville de Fourmies a atteint son apogée industrielle et démographique à la fin du XIXe siècle. Elle compte alors 16 000 habitants, en majorité des ouvriers. En 1891, à l'approche du 1er mai, on craint des mouvements de grèves comme chaque année à la même date (depuis qu'en 1886 les syndicats ouvriers américains ont décidé de faire de ce jour une journée de revendications). Le 1er mai, jour de travail ordinaire donc non chômé, est devenu un jour de manifestations ouvrières marqué traditionnellement par des grèves. Dès le printemps 1891, la journée du 1er Mai à Fourmies est préparée par des meetings auxquels participent des militants du Parti Ouvrier Français, tels Hippolythe CULINE et Paul LAFARGUE (le gendre de Karl MARX). Les auditeurs se pressent nombreux à ces réunions publiques et les idées sont reprises par : "le 89 des Prolétaires" à Fourmies et le mouvement ouvrier "les défenseurs du Droit" à Wignehies. On y dénonce les conditions de travail déplorables et on revendique la journée de 8 heures de travail.

    Hippolythe Culine, le leader local, est né à Sedan en 1849. Il est représentant de commerce pour une maison de confection et décide de s’installer à Fourmies en 1888. Il y développe alors la propagande socialiste et organise dans la région des conférences du Parti Ouvrier Français. Au lendemain du 1er Mai 1891, il sera arrêté, puis traduit quelques jours plus tard, devant la cour de Douai. Il sera finalement condamné à 6 ans de prison, avant d’être libéré en Novembre 1892 et de s’installer à Reims. Il était convenu dès le départ que cette fête internationale du travail devait être une grande journée festive ! Selon le programme qui avait été établi par Culine, les ouvriers étaient invités à porter leurs revendications à la mairie de Fourmies, à 10h. Des festivités l'après-midi et un bal en soirée étaient également inscrits au programme. Le 1er Mai 1891 n’aurait jamais du se terminer dans un bain de sang...

    - Les Délégués ouvriers désignés en Assemblée générale des Travailleurs et réunis à Fourmies, au Café du Cygne, rue des Eliets, avaient retenu 8 revendications prioritaires :
    1) La journée de huit heures
    2) L'application de l'unification de l'heure pour la rentrée et sortie des fabriques et la même heure pour toutes, annoncée par la cloche locale
    3) Création d'une Bourse du Travail
    4) Révision générale des tarifs, suppression des règlements léonins, abrogation des amendes et des mal façons
    5) Fixation de la paie tous les huit jours et l'obligation réciproque de prévenir 8 jours à l'avance en cas de cessation de travail
    6) Suppression des octrois
    7) Amélioration hygiénique à apporter dans certains ateliers en particulier à Fourmies et sa région.
    8) Création de Caisses de retraites pour les ouvriers.

    Les patrons répliquent par une adresse très vive "contre les meneurs étrangers" et les "théories révolutionnaires". Affichée le 29 avril et signée par tous les entrepreneurs, sauf un, elle tente de dissuader les ouvriers de participer à la manifestation. A la veille du 1er mai, les patrons ont exprimé leur inquiétude au maire qui demande un renfort de troupes au sous-préfet d'Avesnes en prévision de la journée du 1er Mai. Histoire de dissuader les ouvriers à se mettre en grève, le patronat menacera également de licenciement tous les ouvriers qui arrêteront le travail. Devant les risques de débordements, ils finiront par obtenir du préfet qu'il mobilise un important dispositif de maintien de l'ordre. En cette journée du 1er mai, 2 compagnies d'infanterie seront donc mobilisées.

    Déroulement de la journée du 1er mai 1891 à Fourmies :
    Le beau temps est au rendez-vous en ce premier jour du "mois de Marie", un vendredi. Sur les haies du bocage, l'aubépine veut fleurir. Les amoureux ont cueilli des rameaux de frêle blancheur pour les fiancées. Quoi qu'il arrive, les jeunes seront les héros de la fête. La scène du théâtre est prête: une esplanade rehaussée où la mairie, l'église et des estaminets invitent aux allées et venues, au rassemblement et aux harangues. A 9 heures, la plupart des ouvriers de la ville sont en grève, et une seule filature reste en activité. Des ouvriers grévistes s'en approchent afin d'obliger "les jaunes" à cesser le travail. Après une échauffourée avec les gendarmes à cheval, quatre manifestants sont arrêtés. Des renforts sont demandés à la sous-préfecture qui envoie deux compagnies du 145e de ligne casernée à Maubeuge. Le 84e RI d'Avesnes est déjà sur place. Le premier slogan de la journée "c'est les huit heures qu'il nous faut " est alors devenu "c'est nos hommes qu'il nous faut ". Le reste de la journée se déroulent sans aucun incident majeur.

    En début d'après-midi, le maire de Fourmies promet de relâcher à 17h00 les ouvriers qui avaient été arrêtés le matin. Il est 18h15, les 4 grévistes emprisonnés à la mairie n’ont toujours pas été libérés. Près de 200 manifestants arrivent alors sur la place de l’église et font face aux 300 soldats équipés du nouveau fusil Lebel qui contient 9 balles (une dans le canon et huit en magasin) de calibre 8 mm. Ces balles peuvent, quand la distance n'excède pas 100 mètres, traverser trois corps humains sans perdre d'efficacité. Il est 18h20, les cailloux volent, la foule pousse. Pour se libérer, le commandant Chapus fait tirer en l'air. Rien ne change. Il crie : " baïonnette ! En avant ! " Collés contre la foule, les trente soldats, pour exécuter l'ordre, doivent faire un pas en arrière. Ce geste est pris par les jeunes manifestants pour une première victoire. Kléber Giloteaux, leur porte drapeau s'avance alors... Il est presque 18h25....le commandant Chapus s'écrie : « Feu ! Feu ! Feu rapide ! Visez le porte-drapeau ! » La troupe tire et pour la première fois utilise le fusil LEBEL La fusillade va faire une trentaine de blessés et neuf morts parmi lesquels Maria BLONDEAU, jeune ouvrière de 18 ans tenant dans les mains un bouquet d’aubépine, Kléber GILOTEAUX, un jeune conscrit de 21 ans et Emile CORNAILLE, enfant de 11 ans avec dans sa poche un petite toupie...

    Ces morts, promus martyrs aux yeux des ouvriers, vont très vite devenir un symbole de la République répressive et de classe. « Car à Fourmies, c'est sur une gamine que le lebel fit son premier essai… » (Montéhus). Maria BLONDEAU a été effet tuée à bout portant, les yeux dans les yeux de son exécuteur, d'une balle dans la tête ! Louise Hublet, 20 ans, sera tuée de deux balles au front et une dans l'oreille. Félicie Tonnelier, 16 ans, recevra une balle dans l'œil gauche et trois autres dans la tête. Kléber Giloteaux, le porte drapeau, a été touché par trois balles dans la poitrine et deux autres dont une à l'épaule… Un dixième décès sera à déplorer le lendemain. Camille Latour, 46 ans, commotionné après avoir assisté à la fusillade, décèdera des suites de ses blessures ! Les 10 fusillés de Fourmies seront inhumés le 4 mai devant une foule estimée à près de 30 mille personnes.

    Fourmies à la une de la presse...

    La presse du monde entier va alors s'emparer de cet évènement tragique. Partout en France, en Europe et même aux États-Unis, l'émotion est à son comble. Certains retiennent l'aspect tragique de la fusillade ; d'autres soulignent le rôle de l'abbé Margerin, curé de la paroisse. A l’issue de cette fusillade, l’Abbé Margerin, avait en effet porté assistance aux blessés et aux mourants. Il est représenté comme s’interposant face à la troupe ; son rôle a ainsi été grandi car à cette date, l’Eglise catholique entamait un rapprochement avec la classe ouvrière. C’est le début du catholicisme social ce que confirme l’Encyclique Rerum Novarum, quelques jours plus tard, 15 mai 1891. Quelques jours après les évènements tragiques de Fourmies, les députés décident d’ouvrir un débat à l’Assemblée nationale. Le 5 mai 1891, les députés votent à l’unanimité un secours de 50 000 Francs destiné aux familles des victimes.

    Le 8 mai, dans l’après-midi, à la Chambre des Députés, une proposition d’amnistier tous les manifestants du 1er Mai de Fourmies est déposée par les radicaux, les socialistes et les boulangistes. Clémenceau, membre du parti Radical, déclare lors d'un discours qui restera gravé dans la mémoire des fourmisiens :
    « Messieurs, n’êtes-vous pas frappés de l’importance qu’a prise cette date du 1er Mai ? (…) Si bien qu’il éclate aux yeux des moins clairvoyants que partout le monde des travailleurs est en émoi, que quelque chose de nouveau vient de surgir, qu’une force nouvelle et redoutable était apparue, dont les hommes politiques auraient désormais à tenir compte. Qu’est-ce que c’est ? Il faut avoir le courage de le dire, et dans la forme même adoptée par les promoteurs du mouvement : c’est le Quatrième État qui se lève et qui arrive à la conquête du pouvoir. (…) Il y a quelque part sur le pavé de Fourmies une tache de sang qu’il faut laver à tout prix… Prenez garde ! Les morts sont de grands convertisseurs ; il faut s’occuper des morts ! ». La proposition d’amnistie sera finalement repoussée par 294 voix contre 191.

    En 1903, un monument sera élevé à la mémoire des fusillés de Fourmies, dans le cimetière du centre. La journée de 8 heures, soit 48 heures par semaine a été accordée par la loi du 23 avril 1919. Il faudra attendre 1936 et le « Front Populaire » pour que les autres revendications puissent enfin être entendues… Aujourd’hui encore la mémoire des fusillés du 1er mai 1891 à Fourmies est honorée chaque année…

    Ce résumé a été élaboré d’après le livre d’André Pierrard et de Jean-Louis Chappat : « La fusillade de Fourmies » paru aux éditions Maxima.

    http://www.fourmies.info via http://royalismesocial.com

  • La Monarchie, les Ouvriers et la Justice sociale :

    http://royalismesocial.com/

  • Europe : La fabrique de pauvres

    11 millions en Allemagne, 9 millions en France : c’est le nombre de personnes, comprenant de nombreux enfants, qui vivent en dessous du seuil de pauvreté dans ces deux pays, pourtant parmi les plus riches d’Europe.

     

    En Allemagne, des mères de famille jonglent entre des allocations chômage dérisoires et des “minijobs” à 400 euros. En Espagne, les services sociaux sont asphyxiés par la baisse des crédits et des familles endettées se retrouvent à la rue alors même que les banques ne parviennent plus à vendre les logements vacants qu’elles ont saisis.

    Cette misère n’est ni un choix ni une fatalité. Elle est le produit d’un changement de paradigme économique et politique ayant débouché sur un nouveau système.

    Autant de témoignages qui illustrent une pauvreté “héritée” dès l’enfance et le sentiment d’impuissance et de honte de ceux qui en sont victimes. Sociologues et politologues mettent en garde : dans des sociétés européennes “en situation d’urgence”, le démantèlement de l’État providence pourrait bien être une bombe à retardement.

    http://fortune.fdesouche.com

  • Repenser le patriotisme économique : Aux armes (économiques), citoyens ! (archive 2011)

    Aujourd'hui, la plupart des entreprises du CAC 40 sont des structures apatrides pour lesquelles la France n'est qu'un «site d'implantation » parmi d'autres, plus rarement un moyen de créer de la valeur ajoutée symbolique, en communiquant autour de la « french touch » ou du « luxe à la française ». Pour le reste, il n'y a plus, ou très peu, du point de vue industriel, de patriotisme économique. Mais est-ce là l'avenir ? Peut-être pas.
    Notre confrère L'Expansion vient de publier(1) un intéressant dossier consacré aux entreprises dites « les plus patriotes », agrémenté d'un palmarès. Qui trouve-ton au premier rang de ce prétendu « patriotisme économique » ? Bouygues, l'entreprise qui a largement accompagné l'immigration de peuplement en France et contribué ainsi à augmenter le chômage des Français de souche. Si patriotisme il y a donc, c'est que celui-ci ne se mesure plus qu'en impôts payés en France et en gains d'images apportés pour notre pays sur les marchés à l'export. Après tout, pourquoi pas ! Mais ne perdons pas de vue que le « patriotisme » de Bouygues n'est jamais qu'une conséquence subie de son activité, et non le moteur de celle-ci.
    Si l'on poursuit la lecture de ce dossier sur les « patriotes de l'économie », on y trouve des entreprises très variées : le groupe Ceci, qui va créer un millier d'emplois en Lorraine grâce à la construction de son Skylander, un bimoteur solide et bon marché; Eminence, qui va à nouveau produire des slips dans le Gard; les groupes Rossignol ou Le Coq sportif, qui commencent à relocaliser une partie de leur production en France ; Michelin, qui a recruté près d'un millier de travailleurs français en 2010, etc.
    Toutes ces entreprises n'ont pas grand-chose en commun, si ce n'est le fait d'être (re) devenues « patriotes ». Une raison et une seule à cela : c'était pour elles le meilleur choix économique. La question n'est donc pas de convaincre les entreprises de sacrifier leurs bénéfices sur l'autel de la patrie, mais de faire en sorte que leur implantation sur le sol national soit pour elles avantageuse.
    La multiplication des marques et labels de pays, comme la Marque Savoie, Produit en Bretagne, Fabriqué en Aveyron, les bières locales Lancelot ou Pietra, les Breizh Cola et Corsica Cola, les vêtements 64, les rates du Touquet et les bœufs dont l'origine est affichée chez le boucher, démontrent à l’envi que l'identité et la proximité peuvent être créatrices de valeur ajoutée et offrent la possibilité de rompre, partiellement du moins, avec la logique économique dominante. Et la ville de Strasbourg, en s'insurgeant contre la multiplication des produits « made in China » présents sur son célèbre marché de Noël, pourrait bien avoir donné des idées à d'autres...
    Pour autant, quelques entrepreneurs innovants et courageux ne font pas le printemps du patriotisme économique, car chaque matin qui passe, le réveil dans le grand marché mondial est de plus en plus brutal. La mondialisation des flux (économiques, financiers et humains) que nous avons largement contribué à mettre en place est en train de bénéficier... aux autres ! En Asie du Sud-Est, on rigole bien. Là-bas, pas de place pour la sinistrose. Là-bas, on surfe sur les vagues de la finance dérégulée et du yuan sous-évalué. Et quand les Chinois rachètent les dettes souveraines de la Grèce ou du Portugal, c'est l'Empire du Milieu qui se venge du jour où les Européens décidèrent d'ouvrir de force leurs ports au commerce mondial. Juste retour des choses.
    Une entreprise doit-elle être patriotique ?
    Pour nos grandes entreprises, dont la vocation est clairement internationale, le jeu est désormais faussé. Rappelons à ce titre que l'Europe est aujourd'hui le seul espace économique au monde qui refuse de se protéger. Et quand nos ouvriers se retrouvent confrontés au prolétariat sous-payé d'Asie ou du Maghreb, que nos produits subissent la concurrence déloyale des prix de production à la baisse ou sont copiés au détriment des droits de la propriété intellectuelle, c'est que nous avons un véritable problème que les politiciens - et non les entreprises - refusent d'évoquer au nom du dogme libre-échangiste.
    C'est pourtant à un retour du politique dans les affaires économiques qu'il faut œuvrer de toute urgence. Lui seul peut redéfinir les règles et fixer le cadre indispensable à une saine concurrence. Après tout, des lois coercitives encadrent bien la consommation de tabac et la vitesse au volant, pourquoi ne pas en faire usage pour juguler la puissance de la finance et la mondialisation sans frein des échanges marchands. C'est pourquoi la capitulation de nos élites politico-financières, face à ces enjeux, devient de plus en plus insupportable. «Délocalisons Pascal Lamy», comme l'exhortait Maurice Allais, peu avant de mourir.
    Il a peut-être été entendu. Car les mentalités évoluent. Quelques verrous psychologiques n'ont-ils pas commencé à sauter ? Songez à Mélenchon ou à Montebourg qui semblent découvrir la Lune en nous parlant de relocalisations et de protectionnisme.
    Valoriser la valeur ajoutée identitaire
    Afin de réconcilier notre souveraineté et notre génie innovateur, nos dirigeants seraient d'ailleurs bien inspirés d'entendre notre seul prix Nobel d'économie et d'identifier les secteurs stratégiques pour notre pays dans les années à venir. Notre réseau de transport reste l'un des meilleurs au monde, même s'il est souvent paralysé par les grèves et plombé par la dette de la SNCF à l'égard de Réseau Ferré de France. De même, nous sommes l'un des seuls pays au monde à être totalement autonome électriquement, de la production à la distribution, et pourtant, afin de gagner des parts de marchés, nos présidents, VRP de choc, bradent notre technologie nucléaire au prix d'insupportables transferts de technologie.
    Pareillement, nous avons beau figurer parmi les grands de l'automobile, certains de nos « responsables » estiment qu'il serait plus raisonnable pour nous d'acheter des Citroën fabriquées à 100 % en Chine, tout en gardant les bénéfices des stratégies marketing et de la R & D, ce qui, évidemment, n'a aucun sens sur le long terme.
    Des optimistes voient dans nos laboratoires et centres de recherches la clef du futur et s'imaginent, dans un esprit typiquement prométhéen, que nous parviendrons toujours à garder une longueur d'avance en matière technologique.
    C'est oublier que la matière grise est partout. S'il est vrai que, cumulées, 95 % des inventions humaines ont été européennes, la donne a aujourd'hui changé (le département du seul coréen Samsung fait travailler près de 40000 chercheurs, largement plus que notre CNRS !), sans compter que ce qui est d'ores et déjà honteusement copié et volé le sera plus encore demain, faute de réelles protections.
    D'autres optimistes parient sur la création exponentielle de nouveaux besoins, comme les services à la personne, lesquels seraient notre planche de salut, constituant une réserve d'emplois non délocalisables. Peut-être ! Mais pour créer ces armées d'aides ménagères, nous importerons une fois de plus un lumpenprolétariat étranger. Par ailleurs, tôt ou tard, en économie comme ailleurs, il faut bien atterrir, c'est-à-dire parler de création et d'échange de richesses réelles.
    Non, ce qu'il faut, c'est redonner du pouvoir aux échelons où se prennent les décisions : le national pour ce qu'il en reste, mais aussi et surtout le régional et l'européen. Les régions disposent de moyens importants et d'une identité qui crée de fait une « préférence régionale » spontanée. L'Europe s'est dotée d'une monnaie qu'elle pourrait utiliser comme une arme (comme le font les Américains et les Chinois) et d'institutions qui pourraient sans peine être repensées sur de nouvelles bases, en attendant qu'un sentiment d'appartenance plus fort, porté par la conscience de « l'ennemi principal », permette l'émergence d'un véritable « patriotisme économique ». Mais en amont de tout cela, il y a nous, consommateurs, citoyens et électeurs. Il est temps de se réveiller !
    Romain Lecap LE CHOC DU MOIS février 2011
    1) L’Expansion, n° 757, novembre 2010.

  • Chômage: 45.400 nouveaux demandeurs d’emploi en octobre

     

    Une agence pôle emploi à Bègles.

    Une agence pôle emploi à Bègles. S. ORTOLA / 20 MINUTES

    Avec cette nouvelle hausse de 1,5%%, soit. 45.400 chômeurs supplémentaires entre fin septembre et fin octobre, le total de demandeurs d’emplois en catégorie A inscrits à Pôle emploi est désormais de 3 103 300 en France métropolitaine, soit une hausse de 10,6 % sur un an.

    4 870.000 chômeurs en catégories A, B et C

    Le nombre de demandeurs d’emploi qui ont exercé une activité réduite (catégorie B et C),  s’établit fin octobre à 1 483.700 en France métropolitaine. Les deux catégories ont progressé respectivement de 1,4% et 2,1% sur un mois

    Au total, les trois catégories A, B et C représentent donc 4 587.000  demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en France métropolitaine fin octobre (et 4 870.000 en incluant les DOM). Un nombre en hausse de 1,6% sur un mois (+71.500) et de 9,4% sur un an.

    Source : 20 minutes.fr  via http://fninfos.fr/

  • Drôle de fin d’année

    La publication des derniers chiffres du chômage doivent être une source d’inquiétude tandis que le nombre de Français qui s’expatrient augmente à une cadence impressionnante. Pour le chômage en France, c’est le dix-huitième mois consécutif de progression !

    Hasard du calendrier, c’est ce même jour que le syndicaliste François Chérèque doit quitter la direction de la CFDT, qu’il dirige depuis dix ans.

    Sale ambiance… Même l’OCDE est de la partie avec de sombres prévisions économiques pour la France et l’assurance que la courbe du chômage va poursuivre sa progression pour se stabiliser à 11,25 % à la fin de 2013. C’est loin… mais il faut bien donner de l’espoir. Nous sommes encore dans une projection optimiste ! L’OCDE met en cause non seulement la très faible croissance, mais surtout la faible marge bénéficiaire des entreprises et le niveau élevé de leur endettement. L’OCDE vise une expansion de + 0,3 % en 2013 avant une reprise à + 1,3 % en 2014, alors que le gouvernement n’en démord pas et vise une croissance de + 0,8 % l’an prochain.

    Dépassant le cadre de la France dans ses projections, l’OCDE prévient que l’économie pourrait replonger dans la récession si les projections concernant la zone euro ne sont pas au rendez-vous. Malheureusement, l’OCDE n’a pas de solution : il est conseillé à la BCE de baisser encore ses taux, de donner un message fort au Marché comme quoi les banquiers centraux poursuivront une politique très accommodante pour de nombreux mois. L’institution assure que l’inflation va décliner encore. Pour les Etats-Unis, ce sont là aussi les même « solutions » recommandées: une politique encore plus agressive d’assouplissement quantitatif de la Fed.

    Bref, ils n’ont AUCUNE SOLUTION autre que celle souhaitée par des intérêts financiers supérieurs cherchant à réaliser la perestroïka de notre modèle de société..

    Dans le même temps, les sectes de l’Apocalypse font de plus en plus d’adeptes. On sait à ce jour que l’affaire Nibiru est un montage. Reste à savoir qui se trouve derrière et qui a intérêt à rendre crédible une grande catastrophe fin décembre 2012. Est-ce simplement, comme le dit Eric Taladoire, professeur d’archéologie précolombienne à la Sorbonne, une instrumentalisation à des fins mercantiles ? On le saura bientôt.

    Plus généralement en Europe, les reportages mettent en avant le problème de la crise qui touche l’Allemagne et où le fossé entre riches et pauvres s’accentue. En attendant, si le gouvernement français estime nécessaire de serrer la ceinture de ses contribuables, on va encore trouver quelques centaines de millions, on parle même de 1 milliard d’euros pour la banque DEXIA

    http://liesidotorg.wordpress.com/

  • Afrique du Sud : bilan social catastrophique pour l’ANC

    FPI-Le Gaulois - Bilan social catastrophique pour l’Afrique du Sud, 18 ans après la prise du pouvoir par l’ANC (African National Congress), membre de l’Internationale socialiste. Pays pourtant le plus riche du continent africain, celui-ci compte aujourd’hui plus d'un quart d'habitants trop pauvres pour manger à leur faim (26,3%) et plus de la moitié vivant sous le seuil de pauvreté (52,3%).
    Un sacré résultat pour un régime qui devait « tout casser » après avoir chassé les Blancs du gouvernement… des Blancs auxquels on ne pourra tout de même pas imputer ce bilan lamentable. 
    Selon l'enquête sur les conditions de vie publiée hier par « Statistic South African », l'agence nationale de statistiques, être pauvre en Afrique du Sud n'exclut pas que l'on possède un réfrigérateur (57,2%), une radio (55,4%), un téléviseur (62,6%) et surtout un téléphone portable (80,1%, soit presque autant que les ménages non pauvres 89,1%).
    Par ailleurs, contrairement à de nombreux autres pays africains, les ménages pauvres ont majoritairement accès à l'électricité (70,1%), à l'eau courante (51,8%) et à l'aide sociale pour au moins un membre de la famille (70,6%), selon l'enquête.
    La pauvreté est le lot de 25,5 millions de Sud-Africains, soit 61,9% des familles noires et 32,9% des métis, tandis qu'elle touche 7,3% des familles indiennes et 1,2% des familles blanches. Un tiers des Sud-Africains noirs (32%) ne mange pas à sa faim. Notons ici que le gouvernement « noir » n’a pas interdit les statistiques ethniques… bien au contraire.
    Le phénomène de pauvreté se concentre surtout dans les zones traditionnelles, rurales ou dans les bidonvilles.
    Ainsi, au Limpopo (nord), province rurale frontalière du Zimbabwe, près de la moitié des habitants (48,5%) vit en dessous du seuil de pauvreté alimentaire et les trois-quarts sous le seuil de pauvreté (74,3%). 
    Autres provinces très pauvres: le Cap oriental (sud), région natale de Nelson Mandela qui fournit des bataillons de travailleurs migrants dans les mines; le Mpumalanga et le Kwazulu-Natal, province la plus peuplée et fief du président Jacob Zuma. Un quart des ménages pauvres d'Afrique du Sud vit en pays zoulou.
    À l'opposé, les deux-tiers des ménages au Cap et de son arrière-pays, échappent à la pauvreté.
    Actuellement, la politique d'allocations familiales ou vieillesse mise en place par l'ANC est la seule soupape de sécurité pour éviter l'explosion car les aides sociales sont la principale source de revenu pour 54,7% des ménages sud-africains pauvres. Mais pour combien de temps encore ?

    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

  • IMPRESSIONS DE MARAUDE...

    Maraude du 23 10 2012 (13).JPG

    Par Erik Faurot, SD/FN du Puy-de-Dôme  et Jean-Jacques Noël, SD/FN de la Manche

    Pour ma deuxième maraude, j'ai suggéré au Pasteur de convier mon ami et homologue de la Manche, Jean-Jacques Noël. Ce dernier accepta avec enthousiasme. Nous nous retrouvons donc, le jour J, à l'heure H, avec le Pasteur et Catherine pour assurer "notre tournée".

    Dès le début, je retrouve des sans-logis rencontrés lors de ma première maraude, dans la même situation, au même endroit et j'en suis étonné. Mais, tout bien réfléchi, quel changement, politique et social, pourrait les avoir tirés de leur misère ?  L'arrivée cahotante d'un socialisme de substitution, davantage issu du dégout de Sarkozy que d'une véritable adhésion idéologique ? Tout cela n'est que fumée et poudre aux yeux. Cette nuit, encore, nous allons le comprendre...

    Les étapes se succèdent. Nous entendons ces petites histoires du quotidien de ceux qui vivent, sur le trottoir, aux pieds des autres. Comme tout le monde, ils souffrent de l'insécurité : ils sont même particulièrement exposés. L'un d'eux nous explique qu'on lui a dérobé le caddy de supermarché dans lequel il gardait ses derniers biens !

    Notre périple se poursuit, les stocks de nourriture et de vêtements diminuent peu à peu.

    Nous croisons des familles, dormant sous des cartons et des couvertures près des grands magasins. Comment supporter le contraste qui oppose luxe commercial et  misère totale ? Un mot de Maurras me revient : "Ni aujourd'hui ni jamais, la richesse ne suffit à classer un homme, mais aujourd'hui plus que jamais la pauvreté le déclasse."

    Maraude octobre 2012 JPG.jpg

    Durant cette maraude, une fois encore, le Pasteur est d'excellente humeur. Cela  me semble un tour de force. Mais, je sais à quel point il est essentiel d'assurer un contact chaleureux, humain et décontracté. Certains de nos protégés nous l'ont fait remarquer l'an dernier. C'est même une des différences notables entre l'ASP et d'autres organismes de secours social.

    La nuit s'achèvera près de la gare Saint-Lazare. Tout a été distribué, vêtements et couvertures, produits de toilette et nourriture. La voiture est vide...

    Notre mission est remplie. Pourtant, l'aspect dérisoire de cette action, face à l'ampleur de la demande nous pèse. Où sont les promesses de campagne du candidat Sarkozy ? La rue est loin d'être vide...

    Nous quittons le Pasteur et Catherine en prenant rendez-vous pour l'année prochaine. Et cette fois, j'ai conscience que je reverrai certains visages.

    Erik Faurot 

    PS : quelques jours ont passé et j'apprends qu'un homme de la rue est mort en région parisienne ; le premier de l'hiver qui s'annonce. C'était un ancien légionnaire. Cet homme a mis sa vie au service de notre pays. Il a placé nos trois couleurs au-dessus de sa propre existence. Est-ce la France que j'aime tant qui l'a laissé mourir dans la misère, à même le sol?

    Y-avait-il sur son cercueil le drapeau national ? Sa famille a-t-elle reçu les condoléances de quelque représentant de l'Etat ? A l'heure de toutes les reconnaissances, de toutes les repentances, quel fonctionnaire empressé s'est penché sur le sort de cet homme ?

    Souvent dans la vie d'un militant du Front National, il y a des signes comme celui-là, qui montre l'évidence et  la nécessité de notre combat.

  • CRITIQUE NATIONALE REVOLUTIONNAIRE DU CAPITALISME SPECULATIF, par Gottfried Feder


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