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social - Page 529

  • Immigration et chômage

    La France, qui a le taux d'immigré le plus élevé des pays comparables en Europe, a aussi le taux de chômage le plus important.
    Nous allons une fois de plus aborder ce sujet tabou, mais il faut inlassablement reprendre son ouvrage tant que le problème n'aura pas été réglé.
    Ces questions relèvent du passionnel de l'irrationnel ou de l'ordre de la métaphysique, parfois plus que d'arguments posés.
    Une phrase souvent entendue : « Les immigrés, «on» les a fait venir, » Heidegger parlait de la dictature du «on». C'est déjà refuser de pense. Ce slogan souvent entendu, qui dans le fond ne veut rien dire, a de l'impact malheureusement. Qui est «on» ? Il est vrai que dans les années 60, une partie du grand patronat a fait appel à quelques dizaines de milliers de travailleurs étrangers pour le bâtiment ou l'automobile, (célibataires nord-africains pour la plupart, dont certains sont retournés dans leurs pays). Cet appel, valable pour une petite partie des immigrés actuellement présents sur notre sol, n'a aucun rapport avec le déferlement, dans les années 70-80, des immigrés qui sont venus alors que la France connaissait le chômage et que personne n'a jamais été chercher. Ils sont venus simplement pour obtenir des conditions de vie meilleures. Sans travailler, avec les allocations, leur niveau de vie peut-être multiplié par dix ou vingt, uniquement en traversant la Méditerranée.
    Autre slogan souvent entendu : « Ils font le travail que les Français ne veulent pas faire. » Comme ci les Français étaient d'une essence telle qu'ils ne pourraient ou ne voudraient pas faire certains travaux. Cet argument vieillot, qui a trente ans de retard, est d'autant plus faux que beaucoup de Français actuellement au chômage accepteraient certains travaux effectués par des étrangers.
    De plus, de nombreuses catégories professionnelles, comme la médecine, sont atteintes par l'immigration (on vient encore de titulariser cinq ou sept milles médecins étrangers non originaires de la CEE, qui pourrait exercer en France). On trouve aussi, dans l'enseignement, à tous les niveaux, de très nombreux enseignants étrangers non originaires de la CEE (ce qui est même inquiétant pour la transmission à nos enfants de beaucoup de valeurs scolaires ou extra-scolaires, notre patrimoine culturel se trans mettant parfois de façon impalpable dans le quotidien de l'enseignement).
    Argument-Incantation
    À la question : « Y a-t-il une corrélation entre le chômage et l'immigration ? », les humanitaristes répondent par le postulat métaphysique : « Les immigrés ne sont pas responsables du chômage en France », argument-incantation qui convainc celui qui l'énonce à mesure qu'il le répète et parfois un peu celui qui l'écoute.
    On ne va pas philosopher à l'infini sur la notion de causalité qui, depuis Hume et Kant, a fait couler beaucoup d'encre.
    Les immigrés sont-ils (ou en partie) responsable du chômage en France ? Nous répondrons tout d'abord que la France, qui a le taux d'immigrés le plus important des pays comparables en Europe, a aussi le taux de chômage le plus élevé (et de très loin comparé à l'Allemagne, la Grande-Bretagne...)
    En continuant notre réflexion nous posons la question : est-il vraiment utile économiquement à notre pays d'avoir une masse importante d'immigrés au chômage, comme c'est le cas aujourd'hui ? N'est-il pas choquant de voir un père de famille français au chômage, alors que son voisin de palier étranger peut posséder un emploi ?
    Cela ne peut que déchirer le tissu social et l'esprit unitaire que peuvent et doivent avoir les Français d'appartenir à un même pays solidaire dans ses droits et ses devoirs.
    À cette question, l'UMP répond par des indignations alors que sous Giscard, en 1980, Raymond Barre étant premier ministre, le libéral Lionel Stoléru organisait le retour des immigrés dans leur pays. Toute la droite d'alors (et sans doute certains électeurs de gauche) soutenait ces mesures. Aujourd'hui que le Front national prône ces mesures, cela devient subitement scandaleux.
    Le «million» Stoléru a permis le retour de 90 000 immigrés. En octobre 1980, les accords Poncet-Chadli prévoyaient le départ de 300 000 à 500 000 personnes (mesures stoppées par l'arrivée des socialistes au pouvoir). L'Allemagne aussi a organisé le retour d'un million de Turcs dans leur pays.
    Ces mesures semblent d'autant plus appropriées que le regard sur les immigrés ne peut plus être le même.
    Avant, il y a quinze ou vingt ans, la France avait affaire à des individualités ou à des travailleurs atomisés dans notre pays.
    Maintenant, les Français s'aperçoivent que ces étrangers appartiennent à des communautés organisées qui peuvent même s'opposer au fait français. Les événements actuels sont hélas là pour nous le rappeler.
     Patrice Gros-Suaudeau - statisticien-économiste

    (Cetexte est une archive qui date de plusieurs années)

  • La CGT nouvelle vous allez adorer

    Avec tout ça, l'opinion française ne s'est guère préoccupé des changements à la tête de la CGT. Et, de toute façon, si vous avez aimé la vieille centrale stalinienne, vous adorerez le principal mouvement syndical de l'Hexagone dirigé par le camarade Thierry Lepaon, intronisé chef suprême. Le processus s'est achevé dans le cadre du 50e  Congrès du syndicat définitivement conquis par les communistes en 1947. Celui-ci s'est déroulé à Toulouse du 18  au 22  mars.

    Le nouveau chef n'a, de ce point de vue jamais caché son appartenance : "J’ai un rapport affectif profond avec ce parti, qui date de ma jeunesse" (1)⇓. Et ses orientations en découlent : "Il n’y a rien à négocier, écrivit-il naguère, il faut se rassembler et lutter." (2)⇓

    Cette forme d'unanimisme factice que les disciples de Marx et Lénine appellent "centralisme démocratique" a fonctionné comme par enchantement.

    Qu'on mesure en effet les étapes de cette désignation.

    Octobre 2012 vote de la Commission Exécutive : 42 voix en faveur de Lepaon, 7 absentions, 0 contre.

    La veille du vote décisif, en novembre, l'organe communiste prévient ses lecteurs que : le camarade Lepaon a été "adoubé (sic) pour succéder à Bernard Thibault"(3)⇓

    Le 7 novembre, le Comité confédéral national  de la CGT vote en effet à son tour. Et 119  voix vont à Lepaon, 2 abstentions 0 contre.

    À cet égard on notera que les 121  participants sont supposés représenter autant d'organisations, fédérations professionnelles et union départementales. Or, Thibault déclarera un peu plus tard au siège de la confédération, à Montreuil : "Je réponds par avance aux curieux en précisant qu’il s’agit de deux unions départementales. Ce qui laisse donc entendre que toutes les fédérations professionnelles ont voté pour. Et permettez-moi de dire à ceux qui considéreraient que Thierry (Lepaon) serait un candidat par défaut, qu’ils se trompent et qu’ils devront en faire le constat à l’usage." (4)⇓

    Mars 2013, troisième étape, le congrès : une formalité. Le rapport d'activité du secrétaire sortant est approuvé par 87,5 % des mandats, après l'expression de désaveux plus ou moins implicites. Le nouveau patron du syndicat, quant à lui et par contraste, sera "élu" statutairement sans la moindre difficulté, sans la plus petite remarque déplacée. La troupe exécute la manœuvre sans hésitation ni murmure. Le 19 mars, il prononce le discours d'ouverture. Le 22 mars il devient officiellement secrétaire général de la CGT.

    Comme on va le mesurer bientôt, comme on aurait pu déjà s'en alerter au gré de divers conflits et actes de violence, y compris la destruction symbolique par le feu d'un drapeau CFDT, à Lille le 14 mars, Lepaon incarne un durcissement : or cette nouvelle ligne est adoptée de manière monolithique. Elle sera appliquée sans faiblesse.

    Les professionnels de la désinformation s'étaient illusionnés de la préférence "moderniste" et "féministe" de son prédécesseur. On disait ainsi le camarade Thibault favorable à la désignation d'une représentante de la fonction publique hospitalière, l'infirmière Nadine Prigent. Le moins que l'on puisse remarquer consiste à enregistrer au contraire la fin d'une époque : celle pendant laquelle l'ondoyant secrétaire général qui régna de 1999 à 2013 donnait le change, à l'usage des naïfs, qui croient possible de considérer les cégétistes comme des "partenaires sociaux".

    Les signes à venir confirmeront très probablement, – et ceci jusqu'à un futur et nouveau retournement, comme les communistes nous y ont habitués tout au long de leur histoire (5)⇓ – la volonté d'attiser les tensions, partout, dans tous les conflits sociaux, dans toutes les négociations.

    Ils se prévalent déjà d’un bilan qu'ils jugent encourageant : "Le nouveau secrétaire général se trouvera à la tête d’un syndicat fort de quelque 682 700 adhérents, soit près de 30 000 de plus qu’en 2007. À titre de comparaison, font-ils mine de remarquer, le Parti socialiste, au pouvoir, n’en compte que 174 000"(6)⇓

    Ceci veut bien dire que cet appareil se juge lui-même comme la principale force de gauche du pays.

    Le président de la république ne doit se faire aucune illusion d'autre part, ni sur sa propre popularité si sur le soutien de cette force. Dès la campagne présidentielle, Lepaon ne déclarait-il pas : "Hollande s'inscrit dans la suite de Sarkozy, il considère, lui aussi, que le travail est un coût qu'il faut baisser". (7)⇓

    Avec des alliés de cette nature, le gouvernement Hollande-Ayrault ne devrait donc guère éprouver de besoin de se trouver d'autres adversaires. Et pourtant quand on mesure la manière dont il traite les gens qui osent défiler pacifiquement pour protester contre la Loi Taubira, il s'emploie à les multiplier.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. L'Humanité 16 octobre 2012.
    2. cf. L'Humanité 10 février 2012.
    3. cf. L'Humanité du 6 novembre 2012.
    4. cf. L'Humanité du 19 mars 2013.
    5. cf. "L'Alliance Staline Hitler"
    6. cf. L'Humanité du 5 mars 2013.
    7. cf. Journal du Dimanche du 10 février 2012 ?
  • Si l’État veut faire des économies, qu’il réserve les allocations familiales aux Français ! Qu’il instaure le patriotisme familial !

    Jamais à court d’idées pour s’en prendre à la famille, voici que nos gouvernants, par l’intermédiaire du rapport Fragonard, envisagent de conditionner les allocations familiales en fonction des ressources des ménages. Alors que cette aide, destinée à favoriser la natalité, était jusqu’ici distribuée de manière égalitaire, la gauche souhaite, sous prétexte d’équité et d’économie, en priver les familles les plus riches ou désignées comme telles.

    Le Parti de la France s’oppose radicalement à cette nouvelle attaque contre les familles françaises. Alors que la natalité des Français d’origine française est en chute libre (les chiffres officiels de la démographie étant faussés par la fécondité des femmes étrangères d’origine extra-européenne) c’est au contraire une politique nataliste volontaire et ambitieuse qu’il faut mettre en place.

    La politique familiale française devrait être au service exclusif de la natalité française. Ainsi, la manière la plus efficace de faire des économies dans ce domaine serait d’instaurer le patriotisme familial en réservant exclusivement les allocations familiales aux familles françaises. Cette mesure aurait de plus un effet dissuasif contre l’immigration de peuplement.

    La colonisation migratoire coûte à la France entre 100 et 200 millions d’euros par jour. Il faut en finir avec les pompes aspirantes de l’immigration et rendre la France aux Français en mettant fin à la substitution du peuple français par des populations déracinées, inassimilables, souvent islamisées et hostiles au pays d’accueil.

    Après la loi Taubira sur le mariage homosexuel et l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, la gauche socialiste montre à nouveau clairement le caractère anti-familial de sa politique.

    COMMUNIQUE DE PRESSE DU PARTI DE LA FRANCE

    http://fr.altermedia.info

  • Ces Français qui « foutent le camp »

    En vingt ans, 12.000 exilés fiscaux, 1 million d’emplois créés à l’étranger, 60.000 entreprises perdues et, actuellement, 5.000 menacés : les conclusions alarmantes de la Fondation

    « La vague actuelle des exilés fiscaux est bien supérieure à celle de 1981 ! », se désole un grand patron du CAC 40. En 1981, les Français s’exilaient par idéologie. Ils partent aujourd’hui par crainte de payer – à vie – l’addition des déficits publics de la France accumulés pendant trente ans. Combien sont-ils ? 700, 1.000, plusieurs milliers par an ? Selon la Fondation Concorde, think tank fondé en 1997, l’exil fiscal pourrait concerner 12.000 ménages en vingt ans ! Pour le gouvernement, c’est un non-sujet. Selon Bercy, seuls 250 contribuables ont payé l’exit tax entre mars 2011, date d’instauration de cet impôt sur les plus-values latentes, et décembre dernier.

    Dans les cabinets d’avocats (Francis Lefebvre, Fidal, …) on se frotte les mains. « Les dossiers d’exit tax ? On ne fait quasiment plus que cela ! » affirme Valérie Harnois, associée au cabinet Fidal. « Les plus gros contribuables quittent la France. »

    C’est un fait : les candidats à l’exil fiscal gagnent bien leur vie (46% touchent plus de 30.000 euros mensuels), ont un taux d’emploi élevé (proche de 80%) et un niveau élevé d’éducation supérieure. Mais ils sont de plus en plus jeunes : quadras ayant vendu des start-up montées au début des années 2000 ou jeunes investisseurs subissant des taux d’imposition élevés, jusqu’à 62%.

    Sans la fuite des exilés depuis vingt ans, il y aurait un million d’emplois supplémentaires.

    Même si la Suisse n’est plus le seul refuge fiscal, la Fondation Concorde calcule qu’elle a accueilli, ces dernières années, 43 grandes familles françaises représentant 41 milliards d’euros de fortune. « La Suisse accueille 16% des exilés français selon la Direction générale des impôts. On peut donc estimer à 400 milliards d’euros les capitaux exportés à l’étranger au cours des 20 dernières années », note le rapport.

    L’image de la France en termes de compétitivité et d’attractivité devient désastreuse. Selon le cabinet Deloitte, près d’un quart des directeurs financiers estiment qu’il n’y a pas pire pays que la France pour investir. La collecte de fonds pour financer les entreprises est en chute libre.

    Moins d’investissement, c’est plus de chômage. Si les exilés des 20 dernières années n’avaient pas fui, la France compterait un million d’emplois supplémentaires. Le rapport note que ce « million d’emplois directs aurait pu rétablir l’équilibre de nos comptes sociaux ».

    Sur le marché immobilier, l’expatriation conduit à une explosion des mises en vente de biens de plus de 1,5 million d’euros. Selon Féau, elles ont augmenté de 75% en un an à Neuilly-sur-Seine, de 69% dans le VIe arrondissement, de 63% dans le XVIe, de 46% dans le VIIIe

    Les effets collatéraux sont aussi visibles sur le marché de l’art. « Prenez mon carnet d’adresses. En quinze ans, les deux tiers de mes clients se sont exilés », affirme Eric Turquin, expert parisien renommé en tableaux anciens.

    En quelques mois, le nombre de certificats de libre circulation – nécessaires à l’exportation d’œuvres d’art – a atteint le chiffre record de 425. La France se prive non seulement de ses forces vives, mais aussi de ses trésors.

     Marie de Greef-Madelin Valeurs actuelles, 28 mars 2013 http://www.polemia.com

  • Un autre socialisme est possible !

    Anarchie plus un ». Inspiré d’un aphorisme de Maurras, ce slogan a fait les beaux jours de 68, lorsque quelques jeunes royalistes le griffonnaient çà et là pour exprimer leur rejet de la république bourgeoise.

    Si la fraternisation avec les lanceurs de pavés n’eut qu’un temps, ces dissidents de l’Action Française créèrent la NAF puis la NAR (Nouvelle Action Royaliste) la décennie suivante, non sans avoir délesté leur corpus idéologique de l’antisémitisme d’Etat et des compromissions du vieux félibre (mais à force d’avoir delésté leur corpus, ils ont fini par jeter le bébé avec l’eau du bain et ne plus avoir de corpus, NDLR). L’Histoire de ces socialistes monarchistes reste encore largement à écrire, tant la doxa les associe à une droite réactionnaire, méprisant la plèbe au nom de sa proximité avec le Comité des Forges. C’est oublier l’expérience du cercle Proudhon qui, au début du siècle dernier, regroupait royalistes d’Action Française et syndicalistes révolutionnaires comme Georges Sorel (1847-1922) et Edouard Berth (1875-1939). Auteur des Méfaits des intellectuels, Berth dernier reste injustement occulté de l’histoire officielle du socialisme. Il est heureux que l’érudit Alain de Benoist retrace sa trajectoire sinueuse dans un essai inspiré. Socialiste, patriote et conservateur, Berth célébrait les valeurs héroïques du prolétariat et de l’aristocratie contre les marchands du Temple. Il fraya un temps avec Maurras au nom de leur commune opposition à la démocratie bourgeoise, avant de s’enthousiasmer pour la révolution bolchévique – dont il regrettera la fossilisation bureaucratique. Avec Sorel, Berth donna toute sa vigueur au « mythe » de la grève générale pour imaginer un monde alternatif tant à la cogestion syndicale qu’à la préservation corporatiste des acquis sociaux. Le beau livre d’Alain de Benoist nous plonge dans l’esprit originel de la charte d’Amiens, une contre-culture ouvriériste réfractaire aux « illusions du progrès » (Sorel) que la CGT nouvelle a tôt fait d’oublier. À lire pour ne pas désespérer Florange !

    Alain de Benoist, Edouard Berth, Le socialisme héroïque. Sorel-Maurras-Lénine, Pardès, 2013.

    Daoud Boughezala -Causeur

    http://www.actionfrancaise.net

  • Allocations familiales : l’Etat s’en prend aux familles !

    L’une des recommandations les plus fortes que le président délégué du Haut Conseil de la famille a pu faire au président de la République consiste à baisser les allocations familiales de familles ayant dépassé un certain seuil de revenu.

    « Les plus riches continueraient de percevoir ce type d’aides mais à un niveau inférieur à celui accordé aux ménages moins aisés. L’objectif est de donner davantage aux familles les plus modestes, tout en rétablissant l’équilibre financier de la branche famille« , commente ainsi le quotidien Le Monde.

    Sous couvert des meilleures intentions, et notamment d’équité, le gouvernement, qui s’apprête à baisser les allocations familiales pour financer son budget, confond simplement… aides sociales et politique familiale ! Et pour cause, les valeurs familiales et l’exigence d’une politique nataliste sont des notions complètement étrangères à la culture politique socialiste.

    Il serait de loin préférable,  à l’école socialiste, de réduire la CMU pour les dealers roulant en Mercedes… Ou encore de réduire les aides sociales à ceux qui cumulent des milliers d’euros sur le dos du contribuable… Ainsi que commente un internaute sur facebook : « Avec Les socialistes, c’est deux poids-deux mesures, c’est « touche-pas à ma clientèle.. » et l’intérêt général se limite vite à l’intérêt des bobos du Marais, embourbés dans leur idéologie écervelée de mai 68 !! »

    http://www.contre-info.com/

  • Même nos enfants...

    Même nos enfants... L'un des derniers rapports de l'Unicef est consacré à la pauvreté infantile qui va crescendo dans les pays occidentaux. Ce rapport est la conséquence d'une étude particulièrement détaillée concernant 27 pays européens auxquels sont ajoutés 6 pays appartenant, eux aussi, au monde occidental (1).

    Afin de définir la notion de pauvreté chez les enfants, quatorze paramètres ont été pris en compte; à titre d'exemple le fait de bénéficier de trois repas par jour (paramètre 1), de recevoir de temps en temps un vêtement neuf (paramètre 11) ou d'avoir un endroit calme avec assez d'espace et de lumière pour faire les devoirs (paramètre 9).

    Est considéré comme en situation de pauvreté un enfant qui voit au moins trois de ces paramètres non satisfaits. Les chiffres utilisés dans cette étude sont ceux de l'année 2009. On appelle «enfant» une personne qui a entre 1 et 16 ans.

    On appelle taux général de privation le pourcentage d'enfants ne satisfaisant pas au moins 2 des quatorze variables. Sont les plus défavorisés la Roumanie (72,6%), la Bulgarie (56,6%) ainsi que la Hongrie (31,9%). A l'autre extrémité du tableau se situent l'Islande (0,9%), la Suède (1,3%), la Norvège (1,9%), la Finlande (2,5%) ainsi que le Danemark (2,5%). On constate, une fois de plus, la réussite sociale des pays du Nord. La France, quant à elle, se situe à la 18 ème place sur 29 soit à la fin du deuxième tiers.

    Bien évidemment, il existe une corrélation entre le revenu des parents et la pauvreté des enfants. C'est ainsi que concernant les enfants âgé de 0 à 17 ans qui sont en situation de pauvreté et dont les parents ont un revenu inférieur à la moyenne, l'Islande est à nouveau la moins concernée (4,7%), suivie de la Finlande (5,3%). Si on prend en compte les 35 pays, sont en queue de peloton à nouveau la Roumanie (25,5%) suivie par les Etats-Unis (23,1%).

    D'après un rapport établi par l'institut des études fiscales (IFES) publié en octobre 2011, on obtient les résultats suivants pour les enfants ne satisfaisant pas à au moins six des quatorze paramètres:

    Encore une fois la Roumanie (46,8%), la Bulgarie (36,3%) sont les plus mal classées. La France n'est que 19 ème sur 27 obtenant 2,5% à égalité avec … Malte. A nouveau le grand Nord est en situation de succès: Islande (0%) Finlande (0%) Suède (0%) Norvège (0,1%) .

    La profondeur des écarts de pauvreté dans 35 pays à savoir la distance entre le revenu médian des ménages situés en dessous du seuil de pauvreté et le seuil lui même s'avère elle aussi intéressante: si la Finlande est la mieux classée (10,9), la France résiste ici bien (15) en se situant à la 7 ème place. Si la Roumanie est à l'avant dernière place (34,7), ce sont les Etats- Unis qui connaissent la situation la plus catastrophique (37,5).

    Comme dans bien des études ayant trait à la sociologie des revenus, le rapport de l'Unicef pointe la nécessité de prendre en considération le revenu médian plutôt que le revenu moyen. L'économiste américain, prix Nobel qu'est Joseph Stiglitz partage aussi cet avis, soulignant par exemple que si le revenu moyen aux Etats-Unis a nettement augmenté ces dernières années, le revenu médian est en chute depuis 2000. Rappelons que le revenu médian est le revenu qui partage les individus en deux parties numériquement égales, la moitié de la population étant au dessus de ce revenu et l'autre moitié au dessous. Le revenu moyen, quant à lui, est obtenu en divisant la somme de tous les revenus par le nombre d'individus considérés: il va de soi que pour une société dans laquelle existe de très hauts revenus pour certaines personnes quand bien même très minoritaires, le revenu moyen pourra être assez élevé même si beaucoup de personnes ont un revenu bas.

    Toujours dans le même ordre d'idée, il faut se méfier des chiffres annoncés bruts. Si pour certains pays le revenu obtenu par l'intermédiaire du salaire est représentatif, tel n'est pas le cas pour d'autres où il existe une correction financière suite à l'octroi de prestations sociales: c'est ainsi qu'il faudrait évoquer ce que les interprètes nomment le revenu disponible. Afin de me faire comprendre, je prendrai le cas du Rmi-Rsa français dont le montant n'est que de l'ordre de 450 euros par mois. Chiffre particulièrement bas dès lors où on ne prend que lui en considération. Or, à cette prestation générale doit être ajouté l'allocation logement qui bien souvent se situe au delà de 200 euros par mois ou par exemple les bons d'achats gratuitement délivrés permettant d'effectuer des achats dans les supermarchés. Il en est de même pour les colis alimentaires, régulièrement délivrés.

    A l'aune de ce qui vient d'être exprimé dans les deux paragraphes précédents, on peut affirmer que les très mauvais résultats obtenus par la Roumanie, les Etats-Unis, le Japon et l'Italie, montrent que le problème ne vient pas du revenu immédiat particulièrement faible mais que les Etats de ces pays n'effectuent pas de correction sociale. A titre d'exemple assez révélateur, les Etats-Unis et le Canada ont tous deux la même pauvreté relative (21,5%) mais au final le taux réel après corrections sociales et prestations est de 13,3% au Canada alors qu'il reste de 23,1% aux Usa: clairement exprimé, le Canada vient au secours de ses pauvre là où aux Etats-Unis, l'Etat reste indifférent. Autre comparaison, la France (19,4%) et l'Espagne (17,1%) ont des taux à l'origine à peu près similaires. Pourtant, après correction, c'est à dire en prenant en considération le revenu réellement disponible la France se situe à 8,8% là où l'Espagne stagne à 17,1%. on peut donc faire ici la même remarque que pour le parallèle entre Canada et Usa: la France vient au secours de ses pauvre là où en Espagne l'Etat reste indifférent. A noter que comme l'Espagne, les gouvernements italiens laissent faire (16,2% , 15,9%).

    Autre aspect de la pauvreté infantile, le cas bien spécifique des familles monoparentales, conséquence de la nette augmentation des divorces durant les dernières décennies. Là encore, le grand Nord est en pointe: Norvège (4,1%), Suède (4,3%), Islande (4,4%) et à nouveau une catastrophe pour la Roumanie (95,4) et à un degré moindre la Bulgarie (76%). A noter qu'en France (14 ème place sur 29), le taux de pauvreté des enfants dans le cas bien particulier des familles monoparentales est de 21,5%.

    On ne sera pas surpris non plus que le faible taux d'instruction des parents est corrélé à la pauvreté infantile de leurs enfants. Finlande (2,5%), Islande (3,9%), Norvège (5,9%) constituent réussissent le mieux. La Roumanie (92,4%) ferme la marche, la France étant classée 18 ème sur 29 avec 34%.

    Facteur de pauvreté infantile, le chômage parental touche les enfants. Suède (11,9%), France (45,6%, 17 ème sur 24) et Roumanie (95,2%).

    On sait, en France comme ailleurs, que les familles dites migrantes (au moins un des deux parents né à l'étranger) connaissent davantage la pauvreté. On ne sera pas surpris de voir en tête la Suède (2,7%) et en queue la Grèce (42,2%). La France (20,5%) se situe encore – c'est souvent le cas – à la fin du second tiers (19 ème sur 34).

    Au sujet de la France en particulier, on peut noter que sur 35 pays la France est première en matière de dépense consacrée au familles et aux enfants puisqu'elle y attribue 3,7% de son Pib. A noter que les Usa (1,2%) y consacrent presque quatre fois moins d'argent.

    Conclusion

    Il est sans doute nécessaire de constater dans un premier temps que la pauvreté des enfants est en hausse dans le monde occidental. Le terme d'occident ne fait d'ailleurs pas sens dans le cadre de ce rapport sachant la grande disparité constatée entre les différents pays étudiés. On ne sera pas surpris de vérifier et de constater la valeur du modèle scandinave contrastant avec celui des pays situés plus au sud. Il faut avoir bien présent à l'esprit que même si tous les pays ont la même structure économique, en

    l'occurrence le capitalisme, les résultats obtenus en matière de pauvreté infantile sont totalement différents. C'est l'intervention de l'Etat qui fait la différence...

    Alain Rebours  http://www.voxnr.com

    Notes :

    (1) Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada, Chypre, Danemark, États-Unis, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Suisse.

  • Merkel : “La Grèce doit quitter la zone euro maintenant !”

    Dans un article paru dans le quotidien allemand Die Welt datant du 28 mars dernier, la chancelière a fait part de sa lassitude vis à vis de la situation grecque ; exprimant son désir que la Grèce fasse enfin défaut et quitte la zone euro craignant que la situation de ce pays n’occasionne “des dommages plus importants“.

    Elle a par ailleurs comparé la situation de la Grèce actuelle à celle de la fin de la République Démocratique d’Allemagne.

    “Le sauvetage de la Grèce a échoué. La situation actuelle de ce pays ressemble à la fin de la RDA. Athènes doit quitter la zone euro avant que des dommages plus importants ne surviennent !”

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Des réseaux criminels à l’assaut de nos allocs ! Faire des économies ? Chiche !

    Pour conclure (très provisoirement) notre série sur les économies possibles à réaliser en France, « Minute » se penche sur le puits sans fond des arnaques aux aides sociales. Loin de ne concerner que de petits fraudeurs, notre système social est la proie de groupes criminels organisés, originaires de pays du tiers-monde. Avec 20 milliards d’euros de préjudice l’année dernière, voilà un secteur où le gouvernement pourrait facilement trouver les 6 milliards d’euros nécessaires pour boucler son budget…

    L’arnaque a été découverte il y a quinze jours, en Seine-Saint-Denis. C’est l’histoire d’un gérant de société d’ambulances, Saïd Samir, qui employait de faux brancardiers et facturait des courses fictives pour se faire « rembourser » par la Sécurité sociale. Pendant plus de deux ans, l’escroc d’origine marocaine et son frère, à la tête de quatre sociétés différentes, ont piloté un mini-ré seau bien rodé: l’arnaqueur embauchait des brancardiers agréés avant de les licencier au plus vite, tout en conservant leur numéro d’agrément. Il faisait ensuite appel à des immigrés illégaux qui utilisaient lesdits numéros… mais n’effectuaient pas la course [l'arnaque à la Sécurité sociale est de 1,65 million d’euros]. L’Urssaf de son coté estime son préjudice à plus de 500.000 euros. Les services de lutte contre la fraude aux prestations sociales ont évidemment mené une enquête, mais une bonne partie de l’argent détourné dormait déjà à l’abri, dans des banques marocaines.

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    [Campagne audio de la CAF contre la fraude. Là ils sont trois . Il y a Jennifer comme sur l'affiche mais aussi  Sylvain son mari et devinez… ou écoutez... mais bien sûr, c'est Paul.

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    L’arnaque de Saïd Samir n’est hélas qu’un exemple parmi les milliers d’autres voyous qui pillent le système social français. RMI perçus dans plusieurs départements par un seul individu, faux malades, personnes mariées bénéficiant de l’allocation pour personne isolée, certificats médicaux de complaisance, faux chômeurs, titres de séjour bidon ouvrant droit à des aides… Selon un alarmant rapport parlementaire présenté par le député (UMP) des Bouches-du-Rhône Dominique Tian et consacré aux moyens de contrôle des aides sociales, le montant net des fraudes s’élève à 20 milliards d’euros – dont 17 milliards pour les assurances chômage – et représente 10 % du budget de la Sécurité sociale!

    Le plus grave, selon le commissaire Fougeray, ancien patron du groupe d’intervention régionale (GIR) des Yvelines, c’est qu’à côté des nombreux resquilleurs individuels, des réseaux mafieux extrêmement organisés sont désormais en train de mettre à sac le modèle d’Etat-providence des pays développés: « Pour les voyous, le calcul est vite fait. La fraude sociale est plus rentable et moins risquée que le trafic de drogue et les braquages. »

    Ces groupes, originaires du tiers-monde, profitent des failles de la mondialisation pour étendre leurs réseaux en Europe via leurs diasporas. Selon Christian Kalck, chef de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), « il n’est pas rare de trouver à la tête de ces réseaux des individus issus du grand banditisme, voire évoluant dans la mouvance terroriste ».

    De fausses fiches de paie au salaire très généreux

    Loin du petit fraudeur d’occasion, ces criminels développent des méthodes quasi industrielles. L’un des plus grosses prises de la BRDA fut ainsi le démantèlement, il y a quelques années, d’un réseau de fraudes aux indemnités chômage s’appuyant sur plus de… 6000 sociétés fantômes émettant des bulletins de paye fictifs!

    Plus récemment, un escroc « marseillais » avait créé plus de 200 fausses entreprises, puis licencié 2400 employés tout aussi inexistants afin d’empocher leurs indemnités chômage, pour un préjudice (bien réel) de 20 millions d’euros!

     

    Selon le commissaire Fougeray, ces fraudes à l’assurance chômage s’appuient sur des « kits Assedic », grâce auxquels « des personnes se prétendent licenciées par des sociétés pour lesquelles elles n’ont, en fait, pas travaillé et qui souvent n’ont aucune activité ».

    Le point de départ de la fraude est donc la constitution d’une société fictive. Légalement immatriculée, cette société ne sert qu’à générer des opérations frauduleuses, à commencer par la perception des indemnités de chômage, mais sans négliger, évidemment, d’autres infractions: escroqueries au crédit, blanchiment d’argent sale, etc.

    Dominique Tian évoque aussi le cas d’entreprises « ayant une activité commerciale effective mais sans commune mesure avec le nombre de salariés qui prétendent y avoir été employés ». Dans d’autres cas, les kits Assédic sont remis, en guise de rémunération, à des personnes qui ont travaillé dans une entreprise, mais sans avoir été déclarées. D’autres, par le bouche-à-oreille, parviennent à acheter un kit Assedic comportant contrat de travail, bulletins de salaire et lettre de licenciement, qui leur permet alors de bénéficier d’allocations chômage. Les aides correspondant à 70 % du salaire brut durant un an, puis 60 % la deuxième année, les fausses fiches de paie annoncent souvent des salaires généreux, permettant de vivre confortablement aux crochets des contribuables.

    Ainsi, il y a quelques mois, le tribunal correctionnel de Pontoise a condamné treize escrocs à des peines de six mois à trois ans de prison pour avoir escroqué les Assedic à hauteur de 600000 eu ros! Le réseau avait été démantelé à l’issue d’une enquête lancée après la liquidation judiciaire d’une entreprise dépourvue de documents comptables. L’enquête, me née par la police judiciaire avec le GIR du Val-d’Oise, a permis de mettre la main sur une cinquantaine de faux dossiers déposés par des racailles de Seine- Saint-Denis, du Val-de-Marne et du Val-d’Oise.

     Il arnaque la Sécu pour financer une mosquée

    La création de ce genre de « sociétés-écrans » est désormais pratiquée de façon intensive. Une étude de l’Unédic (organisme chargé de l’assurance chômage) a mis en lumière les dérives de la « multigérance ». Elle évoque par exemple le cas de « 10 personnes assurant (ou ayant assuré) la gérance de 651 sociétés » ou « 20 personnes assurant la gérance de 2112 sociétés »!

    Et la situation n’est pas moins préoccupante avec l’Assurance maladie ou les aides sociales. Le commissaire Fougeray évoque le cas d’un médecin tunisien mis en examen pour « escroquerie en bande organisée » au préjudice de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Les contrôleurs se sont lancés sur la piste du toubib indélicat en constatant un beau jour que là où un médecin procède en moyenne à 40 consultations par jour, ce dernier en faisait… 147, six jours par semaine! Après enquête, « Le Figaro » a révélé que le suspect était « connu de la communauté musulmane pour prescrire des arrêts et traitements de complaisance à des assurés de la France entière, bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) ». Mais il ne s’arrêtait pas là : « En contrepartie, il conservait la carte vitale de ses patients quelques jours et faisait de fausses consultations, la nuit ou les jours fériés ». Avec un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros, il pouvait donc jouer les bienfaiteurs de l’islam, car, dixit « Le Figaro », « une partie des fonds aurait servi à financer une mosquée au Sénégal ».

    Le remboursement des médicaments par la Sécurité sociale est également à l’origine de juteux trafics. Le principe est simple. Des patients se font prescrire des traitements dont ils n’ont pas besoin, puis les expédient à l’étranger, où ils sont ensuite revendus. Le Subutex, substitut de l’héroïne, figure parmi les produits les plus prisés. Consommé à haute dose, ce médicament a en effet les effets d’une drogue, mais coûte beaucoup moins cher. Il fait donc l’objet d’un trafic d’autant plus lucratif que les trafiquants se font « rembourser » par la Sécu la marchandise qu’ils revendent par ailleurs! Ici aussi, les quantités écoulées donnent le vertige et révèlent l’implication de réseaux structurés à l’échelle internationale. Le 15 mars dernier, Déborah Dangla, jeune femme de nationalité française, a été condamnée à 17 ans de prison par la Cour suprême de l’île Maurice: elle transportait plus de 6000 pilules de Subutex dans ses bagages! Plusieurs Français accusés de s’être livrés à un tel trafic sont d’ailleurs détenus à Maurice, où le Subutex fait l’objet d’un vaste trafic. Farah Nachi, originaire de région parisienne, avait ainsi été arrêtée, le 9 décembre 2011 à l’aéroport de Plaisance, avec près de 9600 cachets de Subutex. De manière globale, en 2011, les douanes françaises ont intercepté 65 000 boîtes de médicaments illicites à Roissy.

    Les fraudes au RSA, aux allocations familiales et aux aides en tous genres sont de toute évidence moins risquées… Là encore, l’arnaque à grande échelle repose sur la possibilité de se procurer de faux papiers pour ouvrir un compte et… échapper à d’éventuelles poursuites! On peut se procurer une carte d’identité de mauvaise qualité pour 300 euros dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Il faut compter dix fois plus pour un document faisant illusion. En 2010, au moins 25000 escrocs ont usurpé une identité dans le but d’ouvrir frauduleusement un compte bancaire puis toucher des prestations sociales (avec, au passage, quelques juteux crédits à la consommation). Selon Arnaud Naudin, criminologue au département de recherches des menaces criminelles contemporaines (MCC) de Paris, « le taux de fraudes franchit désormais la barre des 6 % concernant les pièces administratives présentées pour obtenir des aides sociales ».

    « Plus nous contrôlons, plus nous trouvons »

    Selon lui, « le sujet est politiquement incorrect car il met en cause des personnes en difficulté financière, des précaires, des immigrés et des chômeurs, note le criminologue. A ce titre, les responsables des caisses d’assurances familiales ne veulent pas voir cet te réalité en face et ont tendance à esquiver quand des élus de la représentation nationale viennent demander un état des lieux. Pourtant, les fraudes s’exercent aujourd’hui à une échelle industrielle. »

    Face à « un système social basé sur la confiance et la solidarité », pour reprendre les mots de Christian Jacquier, président du Reso-Club (cercle de lutte contre la fraude identitaire), le nombre des escroqueries explose. La Cour des comptes estime que la fraude aux prestations sociales, toutes branches confondues, s’accroît chaque année de 2 à 3 milliards d’euros pour le régime général de la Sécurité sociale. Toutefois, le montant exact est par nature impossible à connaître. Voici quelques années, Jean-Pierre Revoil, secrétaire général de l’Unedic, admettait que les fraudes constatées ne représentaient « sans doute que la partie visible de l’iceberg », car, précisait-il, « plus nous contrôlons, plus nous en trouvons ».

    Une loi du 14 mars 2011 renforce le dispositif de lutte contre les fraudes en matière sociale en permettant notamment aux agents assermentés des organismes de sécurité sociale et à ceux des impôts de s’échanger tous renseignements et tous documents utiles pour confondre les contrevenants. Toutefois, de l’avis général, le problème ne pourra être réglé sans un changement dans les mentalités. Pour ce la, il faut persuader les agents de rejeter le schéma victimaire voulant que la fraude serait le fait de malheureux contraints d’enfreindre la loi pour survivre, alors que notre système social est la cible d’un véritable hold-up de la part de bandes criminelles résolues à le piller pour réinvestir leurs gains dans le terrorisme islamiste ou d’autres activités criminelles.

    Simultanément, il faut convaincre le législateur qu’il est désormais vital de verrouiller le système social de manière à contrer les bandes organisées qui s’y servent à pleines mains. Nous n’y sommes pas encore: une proposition de loi relative à la lutte contre les fraudes aux prestations sociales a été déposée le 13 mars à l’Assemblée nationale, par le député UMP de Gironde, Yves Foulon. Son projet prévoit « la suppression définitive des allocations sociales pour tout fraudeur récidiviste ». Autrement dit, il s’agit de cogner sur les fraudeurs à la petite semaine, et en aucun cas les escrocs chevronnés, qui changent d’identité comme de chemise. Pour combler le trou de la Sécu, il va falloir trouver autre chose…

    Patrick Cousteau

    Article de l’hebdomadaire “Minute” du 27 mars 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.
    Des réseaux criminels à l’assaut de nos allocs! Faire des économies ? Chiche !

    http://fr.novopress.info

  • Affaire Titan : Maurice Taylor, l'esprit et la lettre

    Un fabricant de pneus américains a scandalisé la France entière, après qu'a été rendue publique la lettre qu'il avait adressée au ministre Arnaud Montebourg. Mais bien qu'il s'exprime de façon caricaturale, il n'a rien d'un chantre du libéralisme - au contraire !
    Maurice M. Taylor Jr., surnommé "le Grizzli", était une personnalité totalement inconnue en France il y a quelques semaines encore. Ce dirigeant américain d'une entreprise de fabrication de roues et de pneumatiques "hors route", Titan, basée à Quincy (Illinois), a pourtant acquis en quelques heures .une notoriété, doublée d'une impopularité, qui n'a certainement pas manqué de le surprendre, et peut-être de le réjouir. Qu'a-t-il fait ? Sollicité par le ministre Montebourg pour reprendre l'usine Goodyear dite "d'Amiens Nord", il s'est fendu d'une lettre rendue publique dans laquelle il fustige en quelques lignes les gouvernements français et américain, les salariés et les syndicats hexagonaux, les avocats et les politiques en général. Point d'orgue de la missive : « How stupid do you think we are ? », que nous ne ferons pas l'offense à nos lecteurs de traduire...
    Provocation
    Il s'agit bien évidemment d'une provocation, de la part d'un entrepreneur connu pour son caractère entier et ses positions radicales, qui fut candidat (1 %) à la primaire républicaine de 1996. Mais, au-delà des mots (qui semblent avoir étrangement blessé notre ministre, pourtant lui aussi volontiers caustique avec les interlocuteurs ne rentrant pas dans ses vues), n'y a-t-il pas quelques vérités qui blessent dans la prose de Morry Taylor ? Par exemple, lorsqu'il dénonce la faiblesse de notre gouvernement face à la Chine en matière de lutte contre la subvention déloyale de son industrie, a t-il tort ? Certes non, point n'est besoin d'exemple pour rappeler que l'Europe, ouverte à tous vents, laisse s'effondrer des pans entiers de son outil de production. Et lorsqu'il affirme qu'en matière de sauvetage d'entreprises en difficulté, « syndicats et gouvernement ne font que discuter », on ne peut pas ne pas songer au contraste entre, d'une part, l'entrepreneur qui a bâti un groupe de près d'un milliard et demi de chiffre d'affaires à partir des ruines de concurrents moribonds et, d'autre part, les tentatives infructueuses auxquelles nous assistons depuis quelques mois en France.
    Sa dénonciation du syndicalisme est certes excessive et caricaturalement américaine. Il faut toutefois rappeler que le site d'Amiens Nord, en difficulté depuis 2008, souffre, entre autres maux propres à l'industrie pneumatique européenne (faiblesse du marché automobile, coût du caoutchouc, concurrence chinoise), du jusqu'au-boutisme de leaders syndicaux, dont certains mènent en parallèle une carrière politique locale à l'extrême gauche. Cette attitude a découragé bien des repreneurs, dont...Titan, le groupe de Morry Taylor, qui a visité l'usine en mai 2012, et a été déclaré « persona non grata » par la CGT locale ! Quelle mouche a donc piqué notre ministre pour qu'il sollicite un industriel éconduit de la sorte quelques mois auparavant ? Nous préférons croire qu'il ne s'agit que d'une imparfaite connaissance du dossier.
    Débrayages multiples
    Autre point d'achoppement, et non des moindres, avec l'opinion publique et nos classes dirigeantes politique et économique, pour une fois à l'unisson : M. Taylor affirme que « les ouvriers travaillent trois heures, mangent une heure et discutent trois heures ». Les responsables syndicaux auraient même répliqué à l'Américain que « c'est comme ça en France » ! Que n'a-t-il pas dit là ? Certes, ce propos paraît outrancier, tant nous connaissons tous, dans toutes les branches d'activité, publique ou privée, des salariés et des responsables qui ne comptent pas leurs heures et manifestent une louable conscience professionnelle. Ceux-là peuvent légitimement se sentir blessés par de tels propos. Mais c'est oublier qu'ils ne leur étaient pas destinés. En effet, M. Taylor décrit, sans doute en appuyant un peu sur la plume, ce qu'il a vu dans l'usine d'Amiens au moment de sa visite : une usine en conflit social sporadique, sujette à des "débrayages'' permanents, ce qui est hélas une réalité, notamment dans certaines entreprises du secteur automobile. Cette situation est tolérée, d'une part par les directions pour qui cet état de fait est un moindre mal en regard des moyens à mettre en oeuvre pour faire tout simplement appliquer le règlement intérieur et respecter les contrats de travail, et d'autre part par les pouvoirs publics qui ont depuis longtemps renoncé à garantir aux salariés des usines concernées la simple liberté de ne pas faire grève...
    En toute impunité
    Qu'on songe à la situation ces dernières semaines sur le site PSA d'Aulnay-sous-Bois, où certains salariés, sous la houlette d'un apparatchik trotskiste, paralysent impunément la production en recourant à la violence. Ces mêmes pouvoirs publics restent sans réaction face aux chantages écologiques (menaces de pollution, comme chez Cellatex dans les Ardennes), voire terroristes (menaces d'explosions, comme récemment à la fonderie DMI de Vaux dans l'Allier, où les grévistes n'ont fait qu'imiter leurs confrères d'Ingrandes-sur-Vienne il y a deux ans). Ils encouragent ainsi les comportements extrémistes, dont la finalité n'est pas tant de sauvegarder les emplois que d'obtenir une indemnité de licenciement plus conséquente. Les députés communistes ne s'y sont pas trompés, qui s'apprêtent, à l'heure où nous écrivons, à réclamer l'amnistie pour les voies de fait commises lors des conflits sociaux ! Le décalage entre cette situation, qui ne choque même plus un seul homme politique français, et l'état d'esprit d'un entrepreneur américain comme Maurice Taylor, est tel que l'on pourrait presque qualifier son propos de modéré si l'on ne craignait de vexer inutilement des compatriotes auxquels on répète en boucle et sans le moindre fondement qu'ils ont la meilleure productivité au monde.
    Protectionnisme
    Le dernier point que nous soulignerons (mais il y en a d'autres dans ce texte riche d'enseignements) est la référence du patron de Titan au protectionnisme. Ceux qui dépeignent l'homme comme un tenant du libéralisme à tout crin n'ont pas lu sa lettre jusqu'au bout : d'une part, il décrit son action "antidumping" contre les pneus agricoles chinois ayant inondé son marché local (rappelant au passage qu'il a dépensé des millions de dollars en avocats, pour une procédure finalement gagnée qui permet à l'État américain de percevoir un impôt sur les importations sans que lui n'ait rien touché...) ; d'autre part, il annonce que, faute d'une politique économique réaliste et efficace, Michelin (dix fois plus gros que Titan en chiffre d'affaires !) ne sera dans cinq ans plus en mesure de produire des pneus en France. On peut qualifier ce propos de forfanterie. On peut aussi s'interroger sur le fait qu'un groupe comme Michelin réalise effectivement la plupart de ses bénéfices dans ses sites hors d'Europe. On pourrait aussi questionner nos politiques sur l'inefficacité de leur action pour enrayer le déclin du marché automobile européen (par pitié, qu'on ne nous parle pas de la voiture électrique !) et l'absence totale de contrôle aux frontières (françaises ou européennes) pour des produits aussi banalisés que les pneumatiques, qui peuvent impunément être importés de pays où ils sont fabriqués dans des usines subventionnées, et de surcroît au mépris des standards sociaux et environnementaux imposés à notre industrie. Telle est aussi la leçon de Maurice Taylor. Qu'elle soit amère et donnée dans des formes peu civiles sous nos longitudes ne doit pas nous interdire de les méditer. Sans trop tarder...
    Jean-Marc Ferrand Action Française 2000 mars 2013