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  • Les colis alimentaires de plus en plus sollicités en Europe

    C’est une des conséquences les plus visibles de la crise: de plus en plus d’Européens ont faim et doivent recourir aux colis alimentaires pour s’en sortir, constate la Croix-Rouge européenne.

    Selon un responsable de la Croix-Rouge européenne, il n’y a jamais eu autant de colis distribués depuis 1945. L’aide intérieure prend le pas sur les projets à l’étranger.

    Trois millions de personnes dépendent de ces colis en Espagne, par exemple. Mais dans des pays dits riches, la tendance est aussi à l’augmentation, comme en Finlande ou au Luxembourg.

    La Belgique n’y échappe pas. 121.000 personnes ont franchi le seuil d’une banque alimentaire l’année dernière, soit 4.500 de plus qu’en 2011. Ces chiffres ont été publiés par Het Nieuwsblad op Zondag.

    Les plus pauvres ne sont plus les seuls à demander cette aide en Belgique. Il y a des personnes issues de la classe moyenne, des indépendants en faillite. Mais aussi des pensionnés de plus plus nombreux. Les retraites les plus basses ne permettent plus de suivre le coût de la vie.

    La demande est criante alors que l’offre a une voix de plus en plus étouffée par le manque de crédits.

    RTBF.be  http://fortune.fdesouche.com

  • États-Unis : Plus d’un tiers des comtés sont en train de mourir

    Washington (Associated Press) – Un nombre record de comtés américains – plus de 1 sur 3 – sont en train de mourir, frappés par le vieillissement de la population et des économies locales affaiblies qui poussent les jeunes adultes à chercher des emplois et bâtir une famille ailleurs.

    Detroit, Michigan

    Les évaluations du nouveau recensement de 2012, publiées jeudi, soulignent que la population se déplace, pendant que les États-Unis se heurtent à la croissance la plus molle depuis la Grande Dépression.

    Les résultats reflètent également l’importance économique croissante de résidents d’origine étrangère, alors les États-Unis réfléchissent à une refonte d’une importante loi fédérale de 1965 sur l’immigration. Sans les nouveaux immigrants, de nombreuses agglomérations comme New York, Chicago, Detroit, Pittsburgh et Saint-Louis auraient affiché une évolution démographique nulle ou négative l’année dernière.

    « Les immigrants sont des innovateurs, des entrepreneurs, ils font bouger les choses. Ils créent des emplois », a déclaré le gouverneur du Michigan Rick Snyder, un républicain, lors d’une conférence sur l’immigration dans son État, la semaine dernière. Affirmant que le Michigan devrait être une destination de choix pour les immigrants légaux, afin de dynamiser Detroit et d’autres zones en difficulté, Snyder a lancé un appel : « S’il vous plaît, venez. »

    L’attention croissante portée aux immigrants est venue principalement des régions du Midwest et du Nord-Est, qui voient nombre de leurs résidents s’en aller après avoir tenu bon pendant des années durant la crise. Avec une économie américaine qui s’améliore lentement, les jeunes adultes sont maintenant de retour sur la route, partant de leurs grandes villes d’origine pour tester le marché du travail, principalement dans le Sud et l’Ouest, qui ont subi les coups les plus rudes dans l’effondrement du marché immobilier.

    Les données du recensement montrent que 1.135 des 3.143 comtés du pays connaissent maintenant une « dépopulation naturelle », où les décès excèdent les naissances. Cela représente une hausse d’environ 880, ou de 1 à 4, par rapport à 2009. Déjà apparente au Japon et dans de nombreux pays européens, la dépopulation naturelle est de plus en plus évidente dans de grandes parties des États-Unis, majoritairement rurales.

    En dépit de l’augmentation des décès, la population américaine dans son ensemble continue de croître, stimulée par l’immigration étrangère et des naissances relativement plus nombreuses parmi les migrants, pour la plupart jeunes, en provenance du Mexique, d’Amérique latine et d’Asie.

    « Ces comtés sont dans une spirale de baisse assez abrupte », a déclaré Kenneth Johnson, démographe principal et professeur de sociologie à l’Université du New Hampshire, qui a étudié les résultats. « Les jeunes partent, les personnes âgées restent sur place et vieillissent. A moins d’un changement spectaculaire – par exemple, un nouveau complexe industriel, comme une usine d’emballage de viande pour attirer les jeunes Hispaniques – ces zones sont susceptibles de subir de plus en plus de dépopulation naturelle ».

    Les régions de dépopulation naturelle s’étirent des zones industrielles près de Pittsburgh et de Cleveland jusqu’aux vignobles autour de San Francisco et aux zones rurales de l’est du Texas et des Grandes Plaines. Leur point commun est une économie locale déclinante, comme dans les zones agricoles, minières ou industrielles de la Rust Belt. Elles comprennent également certaines communautés de retraite en Floride, bien que le déclin de beaucoup soit atténué par un flux constant de nouveaux retraités chaque année.

    L’année dernière, le Maine a rejoint la Virginie Occidentale au rang des deux seuls États où les décès excèdent les naissances, qui ont chuté brutalement après la récente récession. Au plan national, la population des États-Unis a augmenté de seulement 0,75 % en 2012, bloquée à des niveaux historiquement bas, pas vus depuis 1937.

    Johnson a déclaré que le nombre de comtés qui meurent augmente non seulement en raison de la baisse des naissances, mais aussi de l’augmentation de la mortalité, alors que 70 millions de baby-boomers nés entre 1946 et 1964 s’acheminent vers leurs vieux jours. « Je m’attends à ce que la dépopulation naturelle reste élevée dans l’avenir », a-t-il dit.

    Parmi les 20 grandes agglomérations à la croissance la plus rapide l’an dernier, 16 ont augmenté plus rapidement qu’en 2011 et la plupart sont situées dans des régions antérieurement croissantes de la Sun Belt ou Mountain West. Parmi les agglomérations à la croissance la plus lente ou en déclin, la plupart sont en train de faire pire qu’en 2011 et elles sont toutes situées dans le nord-est et le Midwest.

    New York se classe en tête pour le nombre de nouveaux immigrants parmi les grandes agglomérations, mais se classe également en tête pour les résidents jeunes qui s’en vont.

    En revanche, les agglomérations texanes de Dallas, Houston et Austin ont continué d’attirer largement les jeunes adultes, se classant première, deuxième et quatrième pour la migration interne parmi les grandes agglomérations, en raison d’économies diversifiées incluant la production pétrolière et gazière. Phoenix, Las Vegas et Orlando ont également enregistré des gains.

    Par régions, la croissance dans le Nord-Est a ralenti l’an dernier à 0,3 %, la plus faible depuis 2007 ; dans le Midwest, la croissance a chuté à 0,25 %, la plus faible depuis au moins une décennie. Dans le Sud et l’Ouest, les taux de croissance ont légèrement augmenté à 1,1 % et 1,04 % respectivement.

    « Les freins mis à la migration au cours de la Grande Récession semblent s’atténuer », a déclaré William H. Frey, démographe à la Brookings Institution, qui a analysé les données sur les migrations. « Les migrants autochtones deviennent plus mobiles – à la suite des hauts et des bas géographiques du marché du travail – que les immigrants, qui ont tendance à s’installer dans les communautés ethniques établies dans les grandes villes. »

    « Les niveaux d’immigration ne sont pas là où ils étaient il y a une décennie, mais leur légère hausse récente démontre qu’ils peuvent être une soupape de sécurité importante pour des régions dont la population stagne », a-t-il dit.

    Mark Mather, un vice-président adjoint du Population Reference Bureau, a noté que les efforts politiques pour réduire la taille du gouvernement et réduire les dépenses fédérales pourraient aussi avoir un impact significatif sur les gagnants et les perdants de la population à venir.

    Depuis 2010, la plupart des agglomérations américaines à la croissance la plus rapide ont également été celles qui, historiquement, ont reçu beaucoup d’argent du gouvernement fédéral, y compris Fort Stewart en Géorgie, Jacksonville en Caroline du Nord, Crestview en Floride et Charleston-North Charleston en Caroline du Sud, toutes hébergeant des bases militaires. Dans les agglomérations américaines à la croissance la plus rapide, les dépenses fédérales par habitant ont augmenté, passant d’environ 5.300 dollars de 2000 à 2010, à environ 8.200 dollars de 2011 à 2012.

    « Le financement fédéral a aidé de nombreuses villes à résister à la baisse des emplois dans le secteur privé », a déclaré Mather.

    Autres constatations :

    - Environ 46 % des comtés ruraux juste au-delà des abords d’agglomérations ont connu une dépopulation naturelle, comparativement à 17 % des comtés urbains.

    - Dans l’ensemble, la population hors-agglomérations a diminué l’an dernier de 0,1 %, comparativement à une croissance de 1 % pour les grandes agglomérations et 0,7 % pour les petites agglomérations.

    - Dans la dernière année, quatre agglomérations ont franchi des étapes de population: Los Angeles a atteint 13 millions, Philadelphie 6 millions , Las Vegas 2 millions et Grand Rapids dans le Michigan, 1 million.

    - Le comté de Chattahoochee, en Géorgie, qui abrite Fort Benning, a connu la plus forte croissance nationale, avec une augmentation de 10,1 % dans la dernière année.

    Les évaluations du recensement sont basées sur les registres locaux des naissances et des décès, sur les registres de l’Internal Revenue Service relatifs aux personnes qui se déplacent à l’intérieur des États-Unis, et sur les statistiques du Bureau du recensement des États-Unis relatives aux immigrants.

    Vers la Révolution  http://fortune.fdesouche.com

  • Quelques considérations sur le suicide des pré-adolescents…

    « Notre » belle société est habituée au suicide des adolescents depuis près de 3 décennies. Ce n’est pas une nouveauté et cette cause de mortalité est l’une des principales chez les moins de 20 ans. Cela est connu. Dans un monde d’excès comme le nôtre, il était impensable que cela ne s’arrête qu’aux adolescents et ne finisse pas par toucher les jeunes ados ou pré-ados. C’est chose faite ! Plusieurs affaires ont été traitées par les médias ces derniers mois au sujet d’enfants de 12-13 ans se donnant volontairement la mort. La première constatation que l’on peut en tirer, c’est que nous vivons dans une époque de mal-être généralisé. S’il est choquant de voir des jeunes de 12-13 ans (donc des enfants quelque part) se suicider, ce n’est pas étonnant à mon sens.  Pourquoi ? Premièrement, parce que nous vivons dans un monde sans repères et le passage entre l’enfance et l’âge adulte est une phase souvent difficile. Cette phase s’appelle « l’adolescence ».  C’est une émanation du monde moderne car jadis nos anciens passaient directement de l’enfance à l’âge adulte. Pas de période intermédiaire. Comment se fait le basculement ? A quel moment ? Ce passage est-il évident pour l’enfant ? Y-a-t-il un rite, un évènement qui le fait sortir de l’enfance ? Je ne le pense pas et l’entrée au collège ne joue certainement pas ce rôle… La plupart des groupes sociaux ayant été abattus dans la société libérale (Famille, Eglise, Armée, scoutisme, etc…), les enfants cherchent bien souvent leurs propres rites de passage : le jeu du foulard, la première cigarette, la première cuite, le premier joint, la multiplication des partenaires sexuels, les scarifications, l’identification aux stars, et bien sûr, la consommation effrénée… tout ça participe à cette transition douloureuse et sans repères sociaux et culturels.

    Le monde adolescent est souvent difficile pour plusieurs raisons : conflits avec les parents, à l’école, transgression progressive de différents interdits etc. Il semble cependant que ce soit le plus souvent le monde du collège qui soit à mettre en cause dans les suicides de jeunes adolescents. Le collège… On sait ce que c’est… Dans un bon nombre d’établissement en France, aucune autorité n’existe et le laxisme est la règle. Les élèves sont livrés à eux-mêmes et sont surtout livrés à une foule hétéroclite de racailles en devenir, nourris par la violence télévisée au rabais, le rap, les médias et la société de consommation et qui ne connaît ni le civisme ni le respect. Celui qui n’est pas « à la mode » ou « ringard » sera vite marginalisé voire humilié pour telle ou telle petite différence. Il sera raillé devant tout le monde sur place et même sur Facebook… Les moqueries et autres humiliations à l’école ont toujours existé mais il semble qu’aujourd’hui, elles agissent sur l’état moral des jeunes adolescents bien plus qu’auparavant. Deux enfants dont on a beaucoup parlé ces derniers mois se sont suicidés pour ces raisons : Pauline, 12 ans, originaire de Lens, en 2012 et Mattéo, 13 ans, originaire de Savoie, en 2013. Humiliés par leurs « camarades » et, apparemment, défendus mollement par les adultes, ils sont finalement passés à l’acte. Ils n’avaient pas de problèmes familiaux mais leurs parents connaissaient la situation qu’ils vivaient au collège et avaient tenté d’y remédier, en vain. On sait bien que l’autorité molle de l’Education Nationale ne fait peur à personne et les enfants ont bien conscience qu’ils sont seuls face à leurs problèmes et estiment qu’on ne peut rien faire pour eux. Et c’est là qu’il convient de ne pas se mettre des œillères : le système ne protègera pas vos enfants efficacement et ne les armera pas pour faire face à la vie. Et c’est selon moi, un travers qu’ont beaucoup de parents aujourd’hui : ils ne préparent pas leurs enfants aux problèmes actuels et les laissent complètement désarmés face à tout type de conflit. Ce désarmement est total : moral, spirituel et physique. Face à une société qui n’est angélique qu’à travers le prisme de la télévision, les parents ont le devoir de donner confiance en eux à leurs enfants et à les renforcer, avant tout moralement, face au monde bancal que nous connaissons. Voici un exemple malheureux d’aveuglement comme on le trouve trop souvent : Mattéo, dont nous avons parlé plus haut, s’ouvre de ses problèmes à son père et lui demande de lui apprendre à se battre. Le père le dit lui-même : « J’ai toujours refusé. Moi, j’avais plutôt envie de lui apprendre le respect, le bonheur, les choses de la vie et de la nature. Je lui ai conseillé de ne pas se laisser approcher à plus d’un mètre. » Le discours du père se comprend mais il convient de réaliser que nous et nos enfants ne vivons pas chez les Bisounours, ce n’est pas parce que la vie semble plus facile à notre époque que le conflit a disparu. Il est partout et il est de notre devoir d’y préparer nos descendants. Cela n’empêchera pas tous les drames mais aura au moins le mérite de préparer les générations à venir (qui sont bien mal parties…) à faire face à l’adversité.

    Rüdiger  http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • DESINDUSTRIALISATION BIS

    Nous voici obligés de reparler de la désindustrialisation et c'est à propos du programme gouvernemental pour soi-disant la contrer.

    Cette tragi-comédie illustre parfaitement l'un des principes de la « République Fromagère ». Si l'économie véritable était enseignée dans les écoles, les élèves devraient le connaître par cœur ; voici son texte :

    « Quand les Hommes de l'État ont créé des chaînes de calamités, ils mettent au point de nouvelles calamités pour prétendument réparer les erreurs qu'ils ont faites ».

    Rappelons d'abord que depuis 2000, la France a perdu un demi-million d'emplois dans l'industrie qui n'emploie plus que treize % de la population active contre 16 % 10 ans plus tôt. De l'aveu même du président, la France est devenue le grand pays européen le plus désindustrialisé. Voyons maintenant les nouvelles calamités qui nous sont promises sous forme de prétendus remèdes.

    D'abord la prolongation de la grande parlotte nationale dénommée « Etats généraux de l'industrie » . Le président le 4 mars était venu à Marignane pour clore cette grande parlotte. Au lieu de cela il a annoncé sa prolongation. Il est décidé de créer une conférence nationale de l'industrie qui continuera les travaux et rassemblera entreprises, salariés, filières et membres du gouvernement. La catastrophe qui s'abat sur l'économie par suite de ces grandes parlottes vient d'abord des impôts destructeurs qu'elles déclenchent par leur coût ; il s'ajoute des déperditions d'énergie dissipée sans limite dans des discussions parfaitement inutiles : pour mémoire, c'est 5000 personnes de grande qualité et fort coûteuses qui ont participé à ces
    Etats généraux, pour faire dans le plus grand désordre 800 propositions. Le tout agit comme un tsunami sur le PIB. La vérité dans la gestion, soit à long terme soit à court terme, de l'industrie ne tombera jamais d'en haut. La seule façon de gouverner l'industrie est de laisser les patrons décider de la gestion courante et de l'avenir de leur entreprise, ceci dans le cadre de contrats librement négociés.

    La mise en place d'une politique sectorielle est annoncée. Déterminé à soutenir les secteurs les plus prometteurs comme la chimie, le logiciel, l'agroalimentaire, l'électronique, le président a prévu la désignation pour chaque filière d'une instance de réflexion stratégique et d'échanges. À la parlotte nationale s'ajoute maintenant des parlottes de détail. Que signifie une « instance » sinon la naissance d'une nouvelle « bourreaucratie » ?

    Surprise : d'ici fin mars il sera nommé un médiateur de la sous-traitance : gloire au futur et riche camarade qui héritera de ce hochet. L'on croit comprendre qu'il encouragera les industriels à localiser leurs sous-traitances en France. Dans la logomachie gouvernementale l'on parle souvent de signal fort ; voici un signal fort envoyé à tous les investisseurs du monde entier et même aux plus lointains pour leur signifier qu'il ne faut surtout pas investir en France, car ils ne seront pas maîtres du choix de leurs sous-traitants et de la politique à mener avec eux.

    Le gouvernement est appelé à repenser en profondeur la fiscalité de l'épargne pour l'encourager à s'orienter vers le financement des fonds propres des entreprises. Il serait créé un livret épargne industrie, en forme d'usine à gaz, avec probablement des avantages fiscaux. Quand il y a avantage fiscal dans un investissement il est en général capté par les intermédiaires. La seule façon de financer l'industrie est de laisser la liberté à l'épargne de s'orienter vers ses meilleurs choix.

    Enfin il est prévu que l'État revoit profondément son rôle d'actionnaire, des fonctionnaires devant intervenir davantage dans la gestion des entreprises où l'État a des participations. Cela veut dire simplement que l'on va renforcer la quasi nationalisation de certaines entreprises, ce qui est le contraire de ce qu'il faut faire, car aucun fonctionnaire n'a une compétence quelconque dans le domaine de l'industrie.

    Il est prévu aussi un pacte pour une Europe industrielle : ques-aco !

    Plusieurs fonds sont prévus, dont un fonds start-up universités-grandes écoles et un fonds d'investissement France-brevets. L'État est ruiné par la politique dirigiste et n'a plus d'argent ; ces futurs fonds et même si c'est pour de modestes sommes ne feront qu'accélérer la ruine générale.

    Des mesures écologiques sont prévues dont un « prêt vert » ; leur effet sera de paralyser encore plus les industriels ceci pour des raisons purement électoralistes !

    Après quelques mâles déclarations et les futures calamités étant bien lancées, le dossier a été vite refermé.

    Les journaux se sont remplis à nouveau des élections régionales, seul sujet qui intéresse vraiment le gouvernement. Les investisseurs grands ou petits constatent avec effroi qu'il n'y a aucune différence entre les équipes en présence. Le programme des uns et des autres est de continuer à ruiner les populations par les dépenses extravagantes des régions avec leurs impôts et leur endettement dans une course folle.

    En fait chaque équipe rêve d'obtenir sinon la totalité tout au moins une partie des avantages scandaleux et multiples réservés aux futurs et abusifs élus.

    C'est seulement une bataille pour le « butin » de la République

    Michel de Poncins libeco

  • Grèce : Du champ à l’assiette

    Semences locales et biodiversité, agriculture biologique, permaculture et agroécologie, réseaux de producteurs-consommateurs, jardins urbains autogérés et cuisines collectives : les grecs s’approprient leur agriculture et leur alimentation !

    C’est dans un contexte difficile pour les agriculteurs et les consommateurs que naissent ou se consolident des initiatives pour former et informer sur d’autres modes de production agricoles, plus écologiques mais aussi plus économes.

    D’une manière générale, ces initiatives visent une nouvelle population plutôt jeune qui cherche à la fois un échappatoire économique et un projet de vie.

    Depuis quelque temps, il semblerait qu’on assiste à un retour à la terre, et même s’il ne s’agit pas d’un phénomène social de masse (40.000 agriculteurs de plus pendant la période 2009-2010), une aspiration à un rapprochement à la vie agricole et rurale semble s’ancrer dans une majorité de la population (sondage Kappa Research, 70% des sondés désirent s’installer à la campagne).

    Plantation d’arbres fruitiers et d’oliviers dans un parc métropolitain grec.

    Via l’excellent blog Au Bout de la Route

  • L’UE mesure enfin l’urgence sociale de la crise

    Réunis en sommet à Bruxelles les dirigeants européens ont évoqué la guerre civile en Syrie, qui entre dans sa 3e année. Sur le plan interne, ils veulent se donner des moyens pour accélérer la croissance et la création d’emplois, face à la colère qui monte et à l’euroscepticisme qui gagne du terrain.

    Rome, 14 novembre 2012 : heurts entre police anti-émeute et manifestants contre l’austérité

    L’emploi, plus particulièrement celui des jeunes, est redevenu une préoccupation de premier ordre au sein de l’Union européenne. Alors que la colère gronde dans la rue face à un taux de chômage battant record après record et face à des millions de jeunes en manque de perspective, alors que l’euroscepticisme gagne du terrain, les dirigeants européens ont consacré leur sommet de ces 14 et 15 [mars 2013] au volet social de la crise. Ils ont décidé de mettre les bouchées doubles pour favoriser la croissance et l’emploi.

    Jusqu’ici, pour les dirigeants européens, issus pour la plupart des partis politiques conservateurs, la priorité était de redresser les finances publiques, corriger les déséquilibres macroéconomiques et restaurer la confiance des investisseurs. Il ne fallait en tout cas pas dépenser ce qu’on n’avait pas. La croissance et l’emploi allaient suivre. L’Allemagne d’Angela Merkel, était le modèle tout indiqué à suivre.
    Ce raisonnement n’est pas faux. Grâce à des mesures prises, mais aussi aux sacrifices consentis depuis bientôt cinq ans, l’économie européenne a fini sa descente aux enfers. Elle est certes en récession et le restera encore en 2013 et 2014, mais petit à petit, les conditions se réunissent pour négocier un tournant. Grâce à l’assainissement des comptes, les pouvoirs publics pourront consacrer plus de ressources à l’éducation, la formation et la recherche qu’aux intérêts de la dette.

    José Manuel Barroso, président de la Commission européenne et partisan d’une politique économique rigoureuse, a affirmé jeudi soir que le bout du tunnel était en vue. « Notre économie est plus stable qu’il y a une année, a-t-il dit. Le taux d’intérêt que réclament les investisseurs pour prêter aux Etats est en baisse. La confiance revient. Nous avons gagné en compétitivité et les exportations sont en hausse ». Face à ces perspectives, il a invité les vingt-sept dirigeants de l’UE à maintenir le cap de réformes.

    Mais le président de la Commission a aussi concédé que les budgets bien équilibrés ne remplissaient pas les ventres, plus particulièrement ceux des couches les plus défavorisées. Il a remarqué que tout l’effort de redressement pourrait être réduit à néant par un populisme grandissant qui se nourrit du chômage et d’autres frustrations nées de la crise.

    En Grande-Bretagne, les sondages indiquent que la moitié des Britanniques seraient prêts à voter leur départ de l’UE. Aux récentes législatives italiennes, plus de la moitié des électeurs ont déposé un vote de protestation contre l’Europe dans les urnes. « Aucun dirigeant ne peut être satisfait d’une situation où 26 millions de personnes sont sans emploi en Europe », a fait remarquer jeudi le premier ministre irlandais Enda Kenny, dont le pays assure la présidence de l’UE jusqu’au juin.

    L’ex-président de l’eurogroupe, le luxembourgeois Jean-Claude Junker, a évoqué jeudi le risque de « rébellion sociale ».

    Dans son allocution au sommet, le président du parlement européen Martin Schulz a rappelé que depuis le dernier sommet du printemps, l’Europe avait détruit deux millions d’emplois. « Les gens attendent légitimement que l’UE prenne en compte leurs soucis et leurs difficultés », a-t-plaidé.

    A l’issue de la réunion au sommet jeudi soir, José Manuel Barroso a, non sans une certaine solennité et pour la première fois, déclaré que le taux de chômage avait atteint un niveau insupportable et que l’ensemble de la société devait participer à combattre ce fléau.

    Dès lors, il a mentionné de nombreuses pistes pour accélérer la mise en œuvre de nombreuses mesures déjà annoncées : réduire la bureaucratie, gagner en compétitivité et redevenir une puissance exportatrice, moderniser l’administration publique, restaurer le crédit pour les petites et moyennes entreprises…

    Le président de la Commission européenne a par ailleurs rappelé que 16 milliards d’euros ont été affectés en 2012 à la lutte contre le chômage de jeunes et que le nouveau budget européen – il doit encore être voté par le parlement européen – prévoit encore 9 milliards d’euros. Reste à voir si ces bonnes intentions se traduiront en résultats concrets.

    Le Temps  http://fortune.fdesouche.com

  • Faire des économies ? Chiche ! Et si on inversait l’immigration ?

    A la suite de notre dossier consacré la semaine dernière au scandale des subventions publiques, voici de nouvelles pistes pour aider le gouvernement à réaliser des économies conséquentes sans pénaliser les Français : inverser une immigration qui, chaque année, coûte au bas mot 17 milliards d’euros aux contribuables. Soit trois fois la somme que veut recueillir le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac.

    Le 2 mars dernier, Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région Ile-de-France était l’invité du Bondy blog café, rendez- vous phare du site d’extrême gauche animé par des représentants de l’immigration. Dans l’ambiance cordiale, le robinet d’eau tiède coule à flots: oui, la « diversité » des banlieues mérite toujours plus de soutien de la part des pouvoirs publics; certes, les racailles sont avant tout des victimes marginalisées par une société frileuse; bref, il faut aider, aider, aider… Au détour d’une tirade lénifiante, Huchon se laisse cependant aller à un constat lucide: « Concernant les quartiers sensibles, on n’a jamais le sentiment d’en faire assez pour la banlieue… [Et ce] malgré les sommes considérables [ndlr: 90 milliards d’euros entre 1989 et 2012!] qui ont été déversées sur les différentes villes de banlieue avec ce que l’on appelle “la politique de la ville”. »

    De fait, cette gigantesque mise sous perfusion des populations résidant dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler les « banlieues de l’immigration », n’a servi à rien. Sinon à faire augmenter les impôts des contribuables, qui, outre l’insécurité, doivent encore subir le racket fiscal. Ce constat de Jean-Paul Huchon, de manière plus générale, et au moment où le gouvernement cherche à réaliser 6 milliards d’euros d’économies, pose la question du poids de l’immigration sur l’économie nationale.

    Faire des économies ? Chiche ! Et si on inversait l’immigration ?

    L’Express

    Le sujet préoccupe beaucoup les Français. La preuve avec le dossier qu’a osé « L’Express », le 14 novembre 2012, sur « le vrai coût de l’immigration ». Un sujet vendeur, assorti, en « une », de la photographie d’une musulmane voilée de pied en cap, accompagnée d’une enfant et se dirigeant vers… un guichet d’aide sociale! A l’intérieur, en revanche, changement de programme. Car si « L’Express » donne dans la couverture putassière, c’est bien sûr pour mieux rééduquer son lecteur, avec deux articles sur « ces bras qui rapportent » et une étude tentant de démontrer les bénéfices de l’immigration sur… la protection sociale!

    Quatre milliards de trop…

    L’ennui, c’est que « L’Express » a négligé toutes les enquêtes évaluant le coût de l’immigration de manière non apologétique. A la trappe donc, les travaux du pionnier Pierre Milloz, qui eut le malheur de travailler pour le Front national. A la trappe Polémia, malgré des travaux de qualité méritant au moins la discussion. Le démographe Jean-Paul Gourévitch, qui, depuis vingt ans, étudie l’impact de l’immigration en France et produit régulièrement des monographies faisant autorité sur le coût de l’immigration à l’attention de l’association Contribuables associés, voit son compte réglé en une phrase: « Ses travaux sont régulièrement cités par Marine Le Pen ». A la trappe en fin, les résultats du colloque organisé par l’Institut de géopolitique des populations, dirigé par Yves-Marie Laulan, homme de droite certes, mais néanmoins démographe et économiste ayant enseigné à l’ENA et à Polytechnique, après avoir travaillé au FMI et à la Banque mondiale, puis présidé le Comité économique de l’OTAN…

    De fait, la seule source de l’hebdomadaire était l’enquête réalisée par une équipe de l’université de Lille, sous la direction du sociologue de gauche Xavier Chojnicki. Au demeurant, il s’agit de l’unique étude estimant que l’immigration aurait un effet bénéfique sur l’économie, grâce à un prétendu apport de 12,4 milliards d’euros pour les finances publiques. A aucun moment, cependant, les journalistes ne soulignent que ce chiffre a considérablement été revu à la baisse par ses propres auteurs. Critiqué par Gourévitch, le professeur Chojnicki a en effet reconnu une erreur de calcul dans le quotidien « Le Monde » (12 avril 2011) et corrigé son diagnostic en le réduisant à 4 milliards…

    Quatre milliards de trop, d’ailleurs, car Gourévitch pointe impitoyablement les limites de cette étude: « La grande différence entre ses estimations et les miennes vient de ce qu’il se fonde sur des chiffres de 2005 et moi sur ceux de 2010 à 2012. Il fait également l’impasse sur les coûts de l’immigration irrégulière, les coûts de structure, les coûts sécuritaires, les coûts sociétaux et même la plus-value apportée au PIB par le travail des immigrés. »

    Gourévitch, lui, relève le coût de l’immigration clandestine, la prise en compte des enfants, l’impact de la criminalité, le cas des territoires d’outre-mer… Il dresse ainsi le bilan des dépenses engendrées par les immigrés. Puis il calcule l’ensemble des recettes fiscales et sociales auxquelles contribuent ces immigrés et leurs descendants directs de plus de 18 ans.

    On peut avoir des papiers et être un délinquant !
    Faire des économies ? Chiche ! Et si on inversait l’immigration ?

    Contribuables associés – Monographie de Jean-Paul Gourévitch

    Pour poser les bases, Gourévitch – comme Jean-Yves Le Gallou ou Yves-Marie Laulan – a remis en question les chiffres officiels de l’INSEE, clairement sous-évalués. Selon lui, la France abrite 9,975 millions d’immigrés, soit 15 % de sa population. Chiffre auquel il faut additionner les enfants des immigrés, ce qui, en 2009, donnait une population d’origine étrangère de pratiquement 12 millions de personnes sur seulement deux générations. Soit, au minimum, 19 % de la population. En tout, ces immigrés réguliers rapporteraient à notre pays 83,4 milliards d’euros.

    L’ennui, c’est que cette même immigration légale occasionnerait 88,9 milliards de dépenses, soit un déficit de 5,5 milliards d’euros!

    Citons, par exemple, les 5,24 milliards d’euros de coûts de structure de l’ex-ministère de l’Immigration et de l’aide médicale d’Etat; 1,8 milliard d’euros pour l’accueil de 270000 étudiants étrangers; 6,1 milliards pour l’emploi et la réinsertion des immigrés (un chiffre à méditer au moment où explosent les pics du chômage des Français); 13,6 milliards d’euros de « coûts sociétaux et fiscaux » pour lutter contre le travail illégal, la fraude, la contrefaçon, la prostitution – car être un immigré en situation légale n’empêche en rien d’être un délinquant de droit commun; 29,9 milliards d’euros consacrés à la couverture santé d’immigrés spécialement venus sur notre sol pour se faire soigner gratuitement; et le pompon est décroché par les 31,2 milliards d’euros consacrés au minimum vieillesse, aux aides sociales en tout genre et aux allocations familiales… Les trois quarts des dépenses liées à l’immigration portant, de fait, sur la protection sociale qui fait désormais défaut à nos compatriotes en détresse.

    Faire des économies ? Chiche ! Et si on inversait l’immigration ?

    Au total, les immigrés légaux ne rapportent à l’Etat que 61 % des aides sociales qu’ils reçoivent. Le reste étant à la charge du contribuable français, décidément très généreux.

    L’aide humanitaire ne sert à rien

    A ces sommes rondelettes, s’ajoute un déficit de 3,2 milliards pour l’immigration illégale. Là encore, il faut compter les frais de santé spécifiques aux illégaux non admissibles à l’aide médicale d’Etat (84,25 millions d’euros) ; ou la scolarisation gratuite des enfants d’immigrés irréguliers (56 millions d’euros). S’y ajoutent 125 millions d’euros consacrés à la lutte contre l’immigration illégale, comprenant les accords de réadmission dans les pays d’accueil (28 millions d’euros), la participation de la France au dispositif européen Frontex (14,8 millions d’euros) et l’ensemble des opérations de lutte ou de contrôle menées par le ministère de l’Intérieur (85 millions). Cerise sur le gâteau, voilà encore 206 mil lions d’euros supplémentaires pour les reconduites à la frontière.

    C’est fini? Pas du tout! « L’Etat et les collectivités locales consacrent 8,6 milliards d’euros à l’aide humanitaire et à l’intégration, explique Gourévitch. La rentabilité de ces dépenses est nulle – on ne note pas de réduction de la pression migratoire du fait de l’aide au développement des pays d’origine – ou difficilement mesurable, concernant la politique d’intégration ».

    In fine, l’immigration représente donc un coût net de 17,4 milliards d’euros pour la France. Soit le triple de ce que le gouvernement doit trou ver pour faire face à la crise! Et encore s’agit-il peut-être d’une hypothèse basse, puisque les estimations de Gourévitch ont donné lieu à une polémique avec Jean-Yves Le Gallou : selon ce dernier, il faudrait pratiquement doubler les chiffres de l’auteur de La France africaine!

    Une chose est sûre, l’immigration ne profite en aucun cas à notre pays. Dans Immigration, qualification et marché du travail (juin 2009, p. 37), une étude réalisée par le Conseil d’analyse économique – instance chargée de conseiller le premier ministre, donc peu suspecte de racisme ou de parti pris! – on peut lire que 1 % d’immigration supplémentaire représente 1,2 % de baisse des salaires français ! Crise ou pas, voilà qui devrait largement inciter des dirigeants de bon sens à inverser les flux migratoires.

    Patrick Cousteau 

    Article de l’hebdomadaire “Minute” du 13 mars 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

    Faire des économies ? Chiche ! Et si on inversait l’immigration ?

    http://fr.novopress.info

  • Quel ordre ? :

    Le système transforme « les chefs d’entreprises en serviteurs zélés, voir en esclaves dorés des actionnaires » (J. Peyrelevade).

    Cela représente bien l’archétype des hommes qui constatent des dégâts d’un système sans pouvoir y apporter le moindre remède ni chercher les racines du mal. Pour connaître les solutions et avoir le courage de les envisager, il faut observer la vie de nos aïeux et comprendre. Il faut faire un choix de société :
    - le Libéralisme anglo-saxon ou la société communautaire protectrice, des structures professionnelles qui garantissent la qualité des produits et la défense de ses producteurs/consommateurs.
    - Choisir entre la société mercantile des cadences infernales ou la France humaniste des Corps de métiers. Jusqu’à la Révolution de 1789, grâce à la volonté de ses rois, le travail de qualité fut préservé dans le respect de l’être humain.
    Lisez l’histoire et découvrez comment maintes fois furent maintenues les règles de vie chrétiennes, les fêtes chômées, les privilèges spéciaux, les horaires de travail et le respect des femmes et des enfants dans la France Capétienne.Louis XV en son temps entendit les plaintes des femmes et des enfants du peuple anglais soumis à l’esclavage industriel des puissances d’argent.Cet esclavage vint en France grâce à la Révolution , dans les valises des « philosophes éclairés » et inonda notre pauvre pays exsangue des excès révolutionnaires.

    Edmund Burke avait dit : « Les français se sont faits connaître comme les plus habiles architectes de destruction qui aient jusqu’à présent existés dans le monde. Dans ce court espace de temps, ils ont complètement détruit jusqu’aux fondements de leur Monarchie, leur Eglise, leur Noblesse, leurs Lois, leurs Revenus publics, leur Armée, leur Marine, leur Commerce, leurs Arts et leurs Manufactures : ils ont faits pour nous, en qualité de rivaux, ce que n’auraient pas pu faire vingt batailles de Ramilies ou de Bleinheim. Eussions-nous conquis la France , fût-elle abattue à nos pieds, nous devrions rougir qu’une commission anglaise, envoyée pour son gouvernement, imposât aux Français des lois aussi dures, aussi destructrices de leur importance nationale, que celles qu’ils se sont imposées eux-mêmes »

    http://www.actionroyaliste.com

  • Salaire à vie : L’emploi est mort, vive le salariat !

    Et si, de la même manière que le suffrage universel est venu récompenser notre capacité à tous participer à la chose publique, un salaire à vie venait consacrer notre capacité à tous produire de la valeur ? C’est l’idée mise en avant par l’économiste et sociologue Bernard Friot.

    Imaginez une société où chacun d’entre nous toucherait un salaire à vie, versé de façon inconditionnelle à partir de la majorité. L’échelle des revenus serait de 1 à 4, soit de 1.500 à 6.000 euros.

    Le passage d’un niveau à l’autre serait fonction de la qualification, équivalent du grade dans la fonction publique, attestant qu’une personne «peut participer à un certain niveau de création de valeur économique et a donc droit à un tel niveau de salaire». Ces qualifications, dont la liste précise serait sujette à délibérations, incluraient l’ancienneté, la pénibilité, les diplômes…

    Cette société existe, du moins sur le papier: elle est l’œuvre de l’économiste et sociologue Bernard Friot, professeur à l’université Paris-X et auteur notamment de L’Enjeu du salaire, qui voit dans ce système du salaire à vie le moteur d’une véritable révolution. Il permettrait en effet de nous libérer de la «convention capitaliste du travail», qui nous réduit au rang de marchandises que l’on échange sur le marché du travail.

    Pour cet universitaire, le chantage à l’emploi fait de nous des «mineurs sociaux» qui ne sont pas reconnus comme «producteurs de valeur économique», et le salaire à vie nous transformerait en «majeurs sociaux».

    Tous retraités!

    Bernard Friot postule que la qualification et le salaire correspondant viendraient récompenser notre capacité à tous à créer de la valeur économique, au même titre que le suffrage universel est venu reconnaître notre capacité à participer à la chose publique. Il rappelle que le salaire à vie existe déjà: en effet, les fonctionnaires et les retraités touchent déjà un salaire universel. En le généralisant à l’ensemble des Français, le sociologue ne veut pas seulement éradiquer la misère, mais bien dessiner les contours d’un nouveau système:

    «L’enjeu du salaire, c’est la possibilité de sortir du capitalisme. Non pas de le contenir, non pas de bouger le curseur de la répartition de la valeur ajoutée en faveur du salaire et au détriment du profit, mais de se passer des capitalistes, d’affecter toute la valeur ajoutée au salaire, y compris la part qui doit aller à l’investissement. Nous n’avons besoin pour travailler ni d’employeurs, ni d’actionnaires, ni de prêteurs.»

    Cette révolution qu’il appelle de ses vœux est, selon lui, déjà en marche car elle s’appuie sur un «déjà-là émancipateur» dont nous ne soupçonnons pas la puissance subversive: la cotisation.

    En effet, entre les cotisations dites «patronales» et «salariales», près de la moitié de notre salaire est aujourd’hui socialisé et permet de financer la sécurité sociale et les minimas sociaux. Bernard Friot propose de prolonger cette conquête et de socialiser 100% du salaire.

    La fin du profit

    Ainsi, une entreprise ne paierait plus de salaires mais verserait de l’argent directement dans une caisse dédiée, chargée de rémunérer les salariés en fonction de leur qualification, qu’ils soient ou non en poste chez elle. Mais Bernard Friot ne s’arrête pas là : il propose que toute la valeur ajoutée de l’entreprise soit socialisée et que le profit soit donc supprimé. L’argent ainsi collecté servirait à payer les salaires mais aussi l’investissement des entreprises et la Sécurité sociale.

    «Cet assèchement du profit permettra la maîtrise de l’investissement, bien sûr, mais aussi sa progression considérable, puisqu’il sera financé sans remboursement et sans taux d’intérêt, deux freins à la dynamique des entreprises», explique-t-il. Avec cette méthode, il estime que la part du PIB consacrée à l’investissement pourrait passer à 30%, contre 20% aujourd’hui.

    Les porteurs de projets devraient demander des financements auprès d’une caisse chargée d’en étudier la viabilité et l’utilité. Ainsi, ils ne seraient plus dépendants des prêts bancaires, de leur épargne personnelle ou du bon vouloir des apporteurs de capitaux et leur vision court-termiste.

    En conséquence de quoi, les entreprises «permettront de travailler mais ne rapporteront aucun revenu, qu’elles soient individuelles, en cas de travail indépendant, ou collectives. [...] Il n’y aura plus ni employeurs, ni actionnaires». Pour autant, les entrepreneurs, qu’il définit comme «des personnes qui impulsent des productions et des collectifs de travail» existeront toujours, de même que la hiérarchie au sein des entreprises.

    «La coopération s’imposera entre qualifiés pour trancher les conflits; conflit sur les valeurs d’usage à produire, conflit sur les conditions de travail, conflit sur le périmètre de l’entreprise et les relations interentreprises», prédit Bernard Friot. La suppression du profit permettra de rendre les entreprises démocratiques et non ploutocratiques comme c’est le cas aujourd’hui.

    Pour mener à bien cette révolution, Bernard Friot s’appuie donc sur deux piliers, la cotisation et la qualification, qui sont au cœur de sa proposition. Mais pour que les citoyens retrouvent la souveraineté sur la création de valeur économique, il envisage un autre bouleversement majeur: la remise à plat de la création monétaire.

    Le crédit bancaire, que le prix Nobel d’économie français Maurice Allais apparentait à de la création de monnaie par les faux-monnayeurs, serait ainsi supprimé. La monnaie ne serait plus créée en anticipation du rendement d’un investissement, comme le font les banques, mais en prévision de la qualification de nouvelles personnes arrivant à l’âge de 18 ans.

    Pour commencer en douceur, l’auteur propose d’attribuer un salaire à vie à la tranche des 18-22 ans, ce qui représenterait un effort financier de l’ordre de 4% du PIB (environ 20% si on opte pour les 18-37 ans). «Ainsi les entreprises pourront-elles tester l’intérêt qu’il y a à cotiser plutôt qu’à payer des salaires, les caisses prendront leurs marques avant l’extension du dispositif à toute la population, les effets pervers ou induits pourront être appréciés et corrigés», avance-t-il.

    Son projet est débattu par diverses organisations politiques (NPA, Front de Gauche, Alternative libertaire, CGT…), notamment dans les sections locales qui l’invitent fréquemment à débattre, mais aucune de ces organisations n’a officiellement pris position  en faveur du salaire à vie au niveau national.

    Payés à rien foutre ?

    D’une radicalité assumée, la proposition de Bernard Friot séduit autant qu’elle interroge. Une des principales objections opposées au salaire à vie (comme au revenu de base) est le fait qu’avec un salaire garanti, les gens arrêteraient de travailler.

    Bernard Friot conteste cette allégation. Il rappelle que «c’est une intention que l’on prête toujours aux autres: interrogés sur le fait de savoir s’ils continueront à travailler avec un salaire à vie, les sondés répondent qu’eux continueront mais pas les autres. Ensuite, ceux qui ne font rien sont bien moins dangereux que tant qui font aujourd’hui. Mieux vaut ne rien faire que d’être une inspectrice d’académie appliquée à détricoter la fonction publique ou un ouvrier fabriquant des OGM».

    Il argue également que sa proposition rendra caduque cette objection fréquente car la qualification viendra remplacer le temps de travail comme mesure de la valeur économique. L’auteur rappelle que les retraités, par exemple, contribuent à hauteur de 13% du PIB sans que cette création de valeur ne soit prise en compte.

    Enfin, il met en garde contre «l’ethnocentrisme petit-bourgeois» qui fait croire que certains arrêteront leur activité jugée dégradante. S’appuyant sur une étude, il relève que les éboueurs, contrairement à ce que l’on pourrait croire, non seulement aiment leur métier mais ont conscience de leur utilité sociale. Il faut ajouter à cela le besoin humain de reconnaissance de son utilité sociale, qui passe notamment par le travail.

    Il prend également l’exemple de la fonction publique où les fonctionnaires sont moins menacés dans leur emploi mais se présentent tout de même au travail. Il rappelle enfin que, même si le salaire est garanti dans son système, le licenciement, lui, est toujours en vigueur.

    Il nous faut des patrons !

    Un autre argument avancé contre le salaire à vie est la nécessité d’avoir des entrepreneurs compétents dont la seule motivation serait l’argent. C’est comme cela que l’on justifie les rémunérations extrêmement élevées des grands patrons actuels. Avec un salaire plafonnée à 6.000 euros, ne risquerait-on pas de voir l’envie d’entreprendre et la volonté d’innover freinées, et de devoir se contenter de «minables»?

    Bernard Friot fait valoir que sur le web, la coopération non lucrative marche très bien, prenant l’exemple des logiciels libres. De même, dans le milieu universitaire, la motivation n’est pas tant le salaire que celle d’être «le premier à mettre à jour une nouveauté».

    D’autres mettent en cause la capacité des citoyens à gérer une entreprise. «L’incapacité populaire est l’argument classique de tout privilégié, et les propriétaires lucratifs ne manquent pas de communicants pour entretenir cette conviction, y compris chez ceux qu’ils maintiennent en servitude», réplique l’auteur. Il remarque qu’à chaque fois que des salariés se mobilisent pour reprendre leur entreprise, ils ont un «appétit vif pour comprendre les questions économiques face au sentiment d’avoir été bernés par les experts».

    Les partisans du revenu de base, une autre forme de revenu inconditionnel, partagent les ambitions émancipatrices de Bernard Friot mais critiquent sa proposition. Un d’eux, Baptiste Mylondo, avance notamment que des salaires allant de 1.500 à 6.000 euros ne feraient que nous encourager à consommer plus sans prendre en considération les limites écologiques. Bernard Friot explique qu’il imagine bien volontiers une fourchette plus basse, à condition que la sphère de la gratuité soit étendue (notamment au logement).

    Les défenseurs du revenu de base mettent également en cause le caractère constructiviste de la proposition de Friot: elle ne laisserait pas assez de place à l’individu pour décider de la société dans laquelle il veut vivre, contrairement au revenu de base, qui serait lui plus humaniste et adaptable aux volontés de tous. La socialisation totale du salaire rappelle inévitablement le communisme (il est d’ailleurs proche du PC), un projet politique qui est loin de faire l’unanimité.

    C’est bien là la principale limite de son projet: dans une société ou le capitalisme est largement intériorisé, il paraît difficile de convaincre une majorité de personnes de la nécessité d’un changement radical de système. L’auteur se dit néanmoins «tout à fait confiant quant à la possibilité de faire valoir de manière majoritaire une qualité de vie fraternelle, sobre. Ça rejoint une aspiration extrêmement partagée. La consommation actuelle n’est qu’une compensation de l’absence de maîtrise de son quotidien».

    Pourtant, il ne croit pas que son salaire à vie s’imposera grâce aux urnes. Mais il compte sur le «spectacle de l’inefficience du capitalisme» pour que le salaire à vie s’impose comme une évidence et met l’accent sur le travail de sensibilisation qu’il réalise avec le Réseau salariat et l’Institut européen du salariat:

    «La demande est énorme. Certes, ça concerne encore une minorité, mais une minorité prescriptive. Nous sommes actuellement dans un temps froid de l’histoire. Mais dans un temps chaud pendant lequel le peuple se met en mouvement, ce qui arrive régulièrement (1789, 1870, 1936), cette minorité tirera le mouvement. Il faut préparer ce moment par un travail d’éducation populaire.»

    Slate   http://fortune.fdesouche.com

  • A Dijon : "M. Hollande, elles sont où vos promesses ?"

    Ce n’est pas exactement le scénario qu’il espérait. François Hollande, en déplacement deux jours à Dijon pour renouer avec le terrain, a été interpellé dès son arrivée dans le quartier populaire des Grésilles, par des personnes mécontentes de sa politique.

    Ce n’est pas exactement le scénario qu’il espérait. François Hollande, en déplacement deux jours à Dijon pour renouer avec le terrain, a été interpellé dès son arrivée dans le quartier populaire des Grésilles, par des personnes mécontentes de sa politique. Tout avait pourtant été cadré par ses conseillers. Arrivée en train, déambulation parmi la population, dispositif de sécurité léger, la mise en scène vantée par l’Elysée n’était pas sans rappeler "l’homme normal" de la campagne présidentielle. Mais dès le début, l’ensemble sonne un peu faux. Parmi les gens présents, les trois quarts sont en réalité des militants socialistes, venus plaider la cause de M. Hollande, réclamant de la patience et de l’indulgence pour le gouvernement qui bataille avec la crise.

    A l’arrivée sur place du président de la République, la tension monte d’un cran. Des syndicalistes de Solidaires se sont notamment réunis "pour lui rappeler qu’il est socialiste". Plusieurs personnes lui lancent des reproches, l’accusant de "faire la politique du patronat", et de se soucier davantage de la guerre au Mali et du mariage pour tous que des problèmes quotidiens des Français. L’un d’entre eux crie : "M. Hollande, elles sont où vos promesses ?"

    La suite sur le site du Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net