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L’ex-député PS Kucheida jugé pour abus de biens sociaux
Le procès de l'ancien député-maire socialiste de Liévin (Pas-de-Calais), Jean-Pierre Kucheida, jugé pour abus de biens sociaux auprès d'un bailleur social, la Soginorpa, qu'il présidait, s'est ouvert mardi devant le tribunal correctionnel de Douai (Nord).M. Kucheida et sa fille, Marie, qui comparaît, elle, pour recel d'abus de biens sociaux, encourent cinq ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende. "Je réserve mes déclarations au juge", a seulement dit M. Kucheida à la presse en arrivant, souriant, peu avant 13H00 au palais de justice de Douai. Ce procès intervient à un mauvais moment pour le PS, en pleine tourmente des affaires Cahuzac, Guérini, Aubry, Andrieux (voir la liste provisoire)… et risque d'alourdir le climat de suspicion qui pesait déjà sur les élus, même si Jean-Pierre Kucheida avait été exclu du PS en mai 2012 pour candidature dissidente aux dernières élections législatives.M. Kucheida, qui avait été éliminé dès le premier tour, puis qui avait cédé son fauteuil de maire en janvier, est soupçonné d'avoir utilisé à des fins personnelles pour quelque 47.000 euros la carte bleue de la Soginorpa, qui gère environ 62.000 anciens logements miniers.Il est également reproché à l'ancienne figure du PS dans le bassin minier d'avoir utilisé une carte d'essence d'un véhicule de fonction de la Soginorpa pour un usage professionnel sans lien avec cette société et le paiement présumé d'une somme de 12.000 euros de la Soginorpa à sa fille par l'intermédiaire d'une association.Une enquête avait été ouverte en mars 2012 à la suite d'une dénonciation des commissaires aux comptes de la Soginorpa le mois précédent.L'ancien baron socialiste est également visé par deux informations judiciaires et une enquête préliminaire, concernant notamment des irrégularités dans l'attribution de marchés publics dans le Pas-de-Calais.¢Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/ -
Les dérives des réseaux sociaux…
Le lycée Émile-Zola de Rennes traverse une crise…provoquée par facebook ! Depuis plusieurs semaines en effet, les élèves utilisent un « Spotted », c’est-à-dire une page Facebook où les adolescents sont invités « à avouer leurs sentiments à quelqu’un croisé au détour d’un couloir, dans le bus… » explique le proviseur dans un courrier adressé aux parents. « Les soupirants envoient ainsi leur message aux administrateurs de la page, qui le publient, en espérant que la personne ciblée se reconnaîtra. Le tout gratuitement et anonymement. »
Et la page facebook va plus loin : « Un fantasme, une pulsion, une obsession ? Grâce à l’anonymat, dévoilez-le avec discrétion. Ici aucune limitation, aucune restriction, aucun message ne se verra refusé », avait écrit l’administrateur anonyme de ce site.
De quoi susciter des difficultés au lycée… « Il y a eu de nombreuses dérives, des propos inadmissibles, outranciers et bien souvent à caractère pornographiques », a constaté le proviseur. Certains élèves n’hésitant pas à travers ce Spotted à régler leur compte avec d’autres ou à calomnier. « Ces dérapages interrogent et interpellent », juge le proviseur qui appelle les parents « à rappeler » à leurs enfants « les règles de bonnes conduite à avoir sur les réseaux sociaux ainsi que les risques encourus. »
Le problème des réseaux sociaux, c’est évidemment qu’il permet de rendre la parole de l’adolescent publique, alors que celui-ci, bien souvent, ne sait pas encore faire preuve de suffisamment de discernement et de prudence. En un clic, un mot est exposé au regard de tous, alors que dans la vie courante, il n’est souvent adressé en privé qu’à une personne. Ce phénomène d’amplification est dangereux, surtout dans le monde des adolescents qui, en recherche d’identité, sont très sensibles au regard de l’autre qu’ils considèrent comme un miroir. Voir ainsi étalé sur la place publique ce qui relève de l’intimité, ou encore des relations personnelles, voilà qui est malsain et souvent perturbant pour des jeunes en manque de repères, dont la construction psychologique n’est pas encore achevée…
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Déficit de la Sécurité sociale : Et si on parlait des responsables
Estimé à 3,3 milliards d'euros pour 2002, 4,6 milliards prévus en 2003, le déficit de la Sécurité sociale ne cesse de se creuser sous le poids croissant d'une immigration incontrôlée et d'une politique de protection sociale construite sur le principe de l'égalitarisme.
Vingt-sixième plan élaboré par le ministère de la Santé depuis 1980, le texte présenté par Jean-François Mattei entend à l'instar de ses prédécesseurs s'attaquer à la maîtrise des dépenses de santé en sanctionnant d'abord les patients et donc les contribuables qui financent par leurs impôts la Sécurité sociale. Trop souvent malades les Français et « accros » aux médicaments ? C'est semble-t-il l'opinion du ministre de la Santé qui annonce en conséquence un plan de « déremboursement » des médicaments au Service médical rendu (SMR) insuffisant (qui concerne 835 des 4 490 actuellement remboursés) et une baisse de remboursement des médicaments disposant d'une version générique (copie moins onéreuse du médicament).
Ces mesures censées « assurer une économie estimée à plusieurs millions d'euros » relève pourtant d'une pure hypocrisie gouvernementale. Les médicaments visés font en effet partie de ceux les plus utilisés par les Français dans le traitement de maladies bénignes (grippe, maux de gorge, fièvre, maux de tête... ). En supprimant le remboursement de ces médicaments de base, le gouvernement réalise certes une économie importante mais il se place en contradiction avec sa rhétorique incitant les patients à privilégier dans certains cas (notamment les angines) ces mêmes médicaments en lieu en place des traitements antibiotiques jugés trop onéreux !
Une escroquerie de plus qui masque mal les véritables raisons de ce déficit continu des comptes de la Sécurité sociale. Cette focalisation ministérielle sur le coût des médicaments et la nécessité d'y remédier en engageant un plan de « déremboursement » ne tient pas la route si l'on analyse en détail les chiffres en question. La branche maladie tant décriée par Jean-François Mattei représente 120 milliards du budget colossal de la Sécurité sociale (300 milliards). Au sein de cette branche, les dépenses en médicaments absorbent 15 milliards d'euros et les médicaments à service rendu médical estimé insuffisant 11 % et à peine 1,3 % des dépenses maladie. Ramené à la loi de financement de la Sécurité sociale, le chiffre devient insignifiant (0,4 % des dépenses) levant le voile sur la duperie gouvernementale.
Car c'est bien de forfaiture que le gouvernement se rend coupable en tentant de faire croire aux Français qu'ils sont les premiers responsables du déficit de la Sécurité sociale (quand les impôts et autres charges ne cessent de s'alourdir !). Il faut une fois de plus briser le tabou, pointer du doigt l'irresponsable législation sociale égalitariste qui agit comme un aimant auprès des populations indigentes du tiers monde. Une politique qui, en refusant la prétendue discrimination (c'est-à-dire comme le réclame le Front National l'application de la préférence nationale et l'instauration de caisses séparées entre Français et étrangers), permet à des dizaines de milliers d'allogènes ne travaillant pas de bénéficier des mêmes prestations sociales que les Français.
Quand on sait que l'immigration coûte quelque 300 milliards de francs par an on peut aisément imaginer le poids - toujours plus important qu'elle prend dans le gouffre abyssal de la Sécurité sociale.
À cette politique de redistribution systématique, faut-il encore ajouter l'hérésie socialiste que constitue la Couverture Maladie universelle (que la droite raffarinesque s'est bien gardée d'abroger) qui permet aux clandestins de bénéficier des mêmes droits que n'importe quel assuré. Ce qui, pour des millions d'Africains frappés par là pandémie du Sida, est une aubaine et l'occasion de se faire soigner gratuitement ou plus exactement aux frais du contribuable français bientôt condamné à payer de sa poche le moindre anti-douleur que la Sécurité sociale ne lui remboursera plus.
✍ Éric Domard Français d'Abord novembre 2002 -
Chômage : Les risques de troubles sociaux augmentent
Plus de 26 millions d’Européens sont sans emploi. L’Organisation internationale du travail avertit que les risques de troubles sociaux augmentent en même temps que le chômage de longue durée.
La situation de l’emploi s’est détériorée depuis l’introduction des politiques d’assainissement budgétaire. Au cours des six derniers mois, un million de personnes ont perdu leur emploi dans l’Union européenne (UE), a indiqué l’OIT dans un rapport publié à l’occasion de l’ouverture d’une conférence régionale européenne à Oslo.
Dix millions de personnes supplémentaires sont sans emploi en Europe par rapport au début de la crise en 2008. Le taux de chômage dans l’UE atteignait en février 10,9%, celui de l’eurozone un niveau historique de 12%. Seuls cinq pays de l’UE sur 27 (Allemagne, Autriche, Hongrie, Luxembourg et Malte) ont des taux d’emploi supérieurs aux niveaux d’avant la crise.
Les plus durement touchés
Les jeunes et les travailleurs peu qualifiés sont les plus durement touchés: le chômage des jeunes atteint 23,5% dans l’UE, avec des pics de 58% et 55% en Grèce et Espagne. Le recours au temps partiel et au travail temporaire a augmenté simultanément, conséquence de l’incertitude pour les entreprises.
Le chômage de longue durée devient un problème structurel pour beaucoup de pays européens. Dans 19 d’entre eux, plus de 40% des demandeurs d’emploi sont actuellement des chômeurs de longue durée (sans travail depuis douze mois ou plus). Le nombre de travailleurs découragés, qui ont abandonné la recherche d’un emploi, a augmenté de 29% en moyenne par an depuis 2008.
Le risque de troubles sociaux est maintenant supérieur de 12 points de pourcentage à ce qu’il était avant le déclenchement de la crise. Il est le plus élevé dans l’UE par rapport aux autres régions du monde.
Les risques de troubles sont particulièrement aigus à Chypre, en Grèce, en République tchèque, en Italie, en Espagne, au Portugal et en Slovénie, prévient l’OIT.
Causes profondes
«Si les objectifs d’équilibre budgétaire et de compétitivité sont importants, il est crucial de ne pas s’y attaquer par des mesures d’austérité et des réformes structurelles qui ne traitent pas les causes profondes de la crise», affirme l’OIT.
L’organisation prône une stratégie centrée sur l’emploi. Elle recommande de s’attaquer aux problèmes structurels qui sous-tendent la crise, essentiellement dans le secteur financier. Les petites et moyennes entreprises n’ont pas suffisamment accès au crédit bancaire pourtant indispensable pour produire et créer des emplois.
Pour l’OIT, les pressions à la baisse sur les salaires et l’emploi nuisent à l’investissement productif et au commerce intra-européen.
Il faut adopter des mesures d’urgence telles que les dispositifs de garantie d’emploi pour les jeunes.
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Français mal-logés : parce que des millions d'immigrés sont prioritaires !
Les associations à prétention caritative, dont sans-logis et sans-papiers sont le fonds de commerce - Fondation Abbé Pierre, Enfants de Don Quichotte, Droit au Logement, Comité des sans-Logis ou les étudiants petits bourges de « Jeudi Noir », chers à TF1 et France 2, etc. -, tapent bruyamment sur la table en cet hiver glacial. Les media ordinaires servent de caisse de résonance et aboient avec eux. Mais observez comme tous ont en tête, d'abord, la promotion et la défense de l'immigré. Lequel oriente toute la stratégie de subversion de la civilisation européenne définie par le pouvoir dominant. Relayé par les corps constitués et les laquais associatifs.
D'où le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre (FAP) sur l'état du logement précaire dans ce pays. Ses dirigeants, Raymond Etienne et Patrick Doutreligne, modernes saints François d'Assise, ont mobilisé l'attention. Tandis que Christophe Robert, sociologue, délégué général de la Fondation, ouvre la voie par ses propos incendiaires et la violence de ses inflexions, aux futures guérillas urbaines des milices immigrées.
« Il se crée, affirme Doutreligne, 330 à 350 000 ménages par an ; si vous ne faites pas 330 à 350 000 logements par an, c'est aussi mathématique que ça, vous n'arriverez pas à répondre aux besoins. » Et le rapport de souligner que, depuis le début de la crise, il y a 700 000 chômeurs de plus, un million d'autres arrivant en fin de droit. Du fait qu'il manquerait 900 000 logements, chaque année entre 2,5 et 3 millions de personnes cherchent un toit, les demandes de logements sociaux atteignent 2,5 millions, 100 000 personnes sont sans domicile. En cinq ans les loyers ont crû de 23 %. 1,8 million de ménages paient difficilement le leur. 600 000 enfants connaissent des conditions d'existence déplorables.
Mais d'où viennent ces 350 000 ménages qui chaque année postulent pour un logement ? L'INED, l'Institut National des Etudes Démographiques, en a une petite idée.
Depuis 1999, la population française - au 1er janvier 2009, 64,3 millions, dont 2 millions dans les TOM-DOM - augmente de 500 000 unités par an. Chiffres ne prenant en compte ni les clandestins ni ceux qui refusent d'être sondés dans les banlieues, personnes qui occupent pourtant des logements. Sur ces 500 000, le solde migratoire représente 165 000 personnes par an. Le solde naturel - naissances sur décès 335 000. Or les régions à forte natalité, Ile-de-France, Rhône-Alpes et PACA, sont celles à immigration massive, la natalité étant en berne dans tous les départements à dominante souchienne, Vendée mise à part. Les 500 000 "Français" annuels de plus sont donc bien des immigrés et issus d'immigrés.
Chaque année, de surcroît, on observe une hausse des naissances d'environ 10 000, du solde migratoire de 5 000 et des décès de 13 000. De sorte que si l'augmentation de la pression immigrée est constante, la population autochtone, elle, ne cesse de se réduire. La croissance démographique de la France - plus de 4 millions de plus entre 1999 et 2008 - est donc due essentiellement à l'immigration. Cela veut dire des logements en plus, des places d'hôpitaux, de crèches, d'écoles, de lycées, de grandes écoles, d'universités. Des centres commerciaux, des terrains de sport, des salles polyvalentes, des axes autoroutiers des dessertes ferrées et aériennes, bref, une pression écologique dont les Verts sont complices, au seul bénéfice de quelques marchands de casseroles, de voitures et d'appareils électroménagers.
CONSTRUIRE POUR LES ALLOGÈNES
Des millions de logements sont ainsi occupés par des immigrés et leurs descendants au détriment des Français-autochtones exclus des programmes contrôlés par l'État, les régions ou la mairie de Paris. Même le media servile ne peut se taire.
Dans le domaine social, ce processus est flagrant. Le rapport de la FAP ne peut le masquer. Sur les 100 000 places de logement d'urgence dont dispose l'État, 32 000 sont réservées aux demandeurs d'asile, les Gaulois ne bénéficiant d'aucune priorité sur les 68 000 autres. La Cour des Comptes rappelle même les quelque 60 000 places des Foyers de Travailleurs Migrants.
La plupart de ceux qui ne disposent pas de logement, qui vivent dans des cartons, des tentes, des caravanes, sont des Français autochtones. En revanche les "mal-logés" sont surtout des immigrés. Ainsi 10 000 places d'hôtels sont réquisitionnées pour eux à un coût annuel de 321 millions d'euros. Les 124 Kurdes débarqués en Corse ont immédiatement été dispersés dans des hôtels. Quel silence médiatique en revanche sur les 100 000 Français de souche qui vivent dans des campings dans des conditions précaires et l'indifférence générale !
Dès la parution du rapport de la FAP, le gouvernement annonça le "déblocage" de 5 milliards d'euros pour la construction de 140 000 logements sociaux en 2010. Où va-t-on construire ? Sur quels terrains ? Avec quels aménagements quand, chaque année, 60 000 hectares de terres arables disparaissent ? Les régions ciblées seront justement l'Ile-de-France, Rhône-Alpes et la PACA où l'on trouve les plus fortes implantations immigrées.
Il entend également mettre en œuvre dans la région capitale le Plan Apparu, « vaste programme de rachat de logements vacants » disséminés dans les centre-villes. Transformés en logements sociaux, ils « permettront de favoriser l'intégration des populations en difficultés ». Vocabulaire à peine codé pour désigner des familles immigrées. N'est-ce pas ce que sous-entend le Rapport FAP ? « Le logement est producteur d'exclusion et peut être considéré comme le creuset des inégalités », À contrario il peut être producteur d'intégration et devenir un creuset multiracial.
Il existe une connexion directe entre le lobby de l'immigration et celui du mal-logement. D'un côté on organise le déferlement de populations clandestines ou non, on manifeste à la moindre expulsion, on défile dans le plus petit village où des enfants d'illégaux sont scolarisés, on exige pour eux des logements "décents". Et de l'autre on proteste d'autant plus bruyamment contre la pénurie dont souffrent en nombre croissant les Français-autochtones que la plupart des logements sociaux libérés sont distribués prioritairement aux étrangers par l'État, les régions ou la Ville de Paris qui vient ainsi d'offrir un superbe quatre-pièces de 72 m² situé dans la prestigieuse île Saint-Louis à l'Algérienne Fatiya et à ses deux rejetons, Asmaa et Muhammad (1).
Les Enfants de Don Quichotte d'Augustin Legrand illustrent bien cette hypocrisie. Alertant la planète sur le sort des sans-logis "français" mais ne ratant pas une manifestation de solidarité avec les sans-papiers qui rafleront à leur détriment tous les logements accessibles sur le marché.
René BLANC RIVAROL 19 FÉVRIER 2010
(1) ,Voir le Parisien du 3 février, qui précise que 23 appartements ont été livrés à d'autres Fatiya dans le quartier de Passy, 75 derrière la place des Vosges, d'autres avenue Pierre 1er de Serbie, et même rue de Varenne, « à deux pas de l'hôtel Matignon ». Rien n'est trop beau ni trop coûteux pour la "diversité" !Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, France et politique française, immigration, lobby, social 0 commentaire -
GEORGES SOREL : Un inclassable éveilleur
Singulière destinée que celle de Georges Sorel. Tandis que se multiplient sur lui articles, livres et colloques, il reste totalement en marge du monde officiel des idées (souvent réduit, il est vrai, aux idées officielles, c'est-à-dire autorisées). C'est le grand inconnu, ou, à tout le moins, méconnu de la philosophie politique de notre siècle.
Célébré par quelques uns, pour lesquels il reste un guide admirable, lucide et amer tout ensemble, il n'en continue pas moins à singulièrement sentir le soufre pour tous ceux qui sont portés à diaboliser toute pensée qui ne soit pas strictement conformiste.
Si un homme apparaît « politiquement incorrect », c'est bien lui, à qui les idées de progrès, de démocratie ou de parlementarisme furent toujours étrangères et même ennemies.
Nul plus que Sorel n'inspira les aventures dangereuses de la première moitié du XXe siècle. Il ne fut, certes, ni communiste ni fasciste au sens strict, mais il inspira le bolchevik Lénine et surtout Mussolini.
Fut-il pour autant le précurseur de ce qu'on nomme aujourd'hui en Russie les « rouges-bruns » ? La question mérite au moins d'être posée.
Celui qui fut l'ami-ennemi de Péguy, l'héritier de Proudhon et - dans une certaine mesure - le compagnon de route de Maurras n'en reste pas moins une des figures intellectuelles capitales de notre pays. Il fut, bien plus qu'un théoricien, un « éveilleur », totalement pénétré des idées de service, de combat et de grandeur.
Il n'y a toujours pas de plaque sur sa maison natale, rue Christine, à Cherbourg. Depuis plus de soixante-dix ans, aucune municipalité n'a osé prendre la responsabilité d'honorer sa mémoire. Que les édiles fussent de droite ou de gauche, ils ne pouvaient qu'être scandalisés par un homme qui se considéra toute sa vie comme « un serviteur désintéressé du prolétariat », mais proféra des jugements terribles tant sur le libéralisme bourgeois que sur le socialisme parlementaire. Il ne se cacha jamais de travailler non pour « les masses », mais pour une élite, une véritable « aristocratie populaire », seule capable de répondre aux exigences de cet esprit libre entre tous, qui montrait ainsi le chemin :
« En attendant les jours de réveil, les hommes doivent travailler à s'éclairer, à discipliner leur esprit et à cultiver les forces les plus nobles de leur âme, sans se préoccuper de ce que la médiocrité démocratique pourra penser d'eux. »
Il naît donc, à Cherbourg, le 2 novembre 1847 - le « jour des morts », comme son compatriote cotentinais Barbey d'Aurevily. Toute sa famille est originaire de Normandie occidentale, Manche ou Calvados. Par son père, il est même cousin du célèbre historien Albert Sorel, originaire de Honfleur. Sa mère est la fille du maire de Barfleur, Pierre Salley, un ancien officier de la Grande Armée de Napoléon.
Un scientifique révolutionnaire
Chez les Sorel et les Salley, les hommes sont libres-penseurs et les femmes catholiques. Mais tous ont un grand sens du devoir; la notion de « service » marque toute leur vie.
Il y a trois fils Sorel. Après de bonnes études, tous trois entreront à Polytechnique. Georges, à sa sortie, sera admis aux Ponts et Chaussées. Il démissionnera en 1892, après un quart de siècle de présence laborieuse dans cette administration, fonctionnaire consciencieux malgré ce qu'on nomme des « idées avancées ».
Désormais, il va passer le reste de sa vie - une trentaine d'années - à collaborer à des journaux ou des revues et à écrire des livres, dont certains restent comme les fondements mêmes de la philosophie politique de notre siècle.
Ce scientifique pur va se vouloir socialiste et révolutionnaire avec une foi, un entrain, une ténacité, qui feront pourtant de lui un des plus grands créateurs de « mythes » de notre époque. C'est là, d'abord, sa fantastique originalité.
Son premier grand article s'intitule L'avenir socialiste des syndicats, mais il n'en reste pas moins très éloigné de la vision de Karl Marx, à qui il ne peut que préférer Proudhon.
S'il se passionne pour les classes laborieuses, c'est parce qu'il y discerne - à tort et à raison - une volonté capable de créer un monde nouveau, alors que l'univers bourgeois, qu'il connaît bien, n'est à ses yeux qu'égoïsme et opportunisme. Faiblesse aussi, si ce n'est lâcheté. Et Sorel est farouchement pour les forts, les violents, les « barbares » en un mot.
Sa conception de l'action politique fait parfois songer à la vision philosophique de Nietzsche : son idéal humain n'est-il pas une sorte de « Zarathoustra prolétaire et syndicaliste » ? Car, en bon révolutionnaire, il se méfie pardessus tout du socialisme parlementaire et réformiste. Ses livres vont témoigner de cette intransigeance, que ce soit La décomposition du marxisme (1908), Les illusions du progrès (1910) ou De l'utilité du pragmatisme (1921).
Son ouvrage le plus connu - et aussi, souvent, le moins compris - a paru en 1908. Il a pour titre Réflexions sur la violence et marque le sommet insurpassé d'une démarche qui est sans doute plus celle d'un moraliste que d'un idéologue.
Ce qui compte, d'abord, pour Sorel, c'est ce que les Anciens appelaient « la vertu », où la force vitale se transmue en une véritable foi, tout autant civique que religieuse.
Une œuvre considérable
L'essentiel est, pour lui, une hantise - tellement décriée à l'agonie de ce siècle - celle de « la grandeur ». Elle l'était, déjà, de son temps :
« L'heure présente n'est pas favorable à l'idée de grandeur. Mais d'autres temps viendront ; l'Histoire nous apprend que la grandeur ne saurait faire infiniment défaut à cette patrie de l'humanité qui possède les incomparables trésors de la culture classique et de la tradition chrétienne. »
Ce langage nouveau, si étrange pour un socialiste intégral, explique son amitié puis sa brouille - avec Charles Péguy. Il explique aussi l'intérêt qu'il va porter à Charles Maurras. Il explique surtout la rencontre, à la veille de la guerre de 1914, de jeunes royalistes de L'Action française et de jeunes ouvriers révolutionnaires au sein des Cercles Proudhon.
Mais Sorel n'est pas un chef de parti. C'est un penseur, un écrivain, un « parleur » intarissable. Il évoque à la fois le prophète d'autrefois et le « gourou » de quelque secte moderne, qui ressemblerait à un ordre de chevalerie.
Quand il jette un coup d'oeil sur son influence, il s'inscrit dans la grande continuité des éveilleurs solitaires : « Quelques feux allumés par des hommes d'un génie extraordinaire vacillent au milieu du brouillard... »
Il y a moins chez Sorel, une doctrine qu'une attitude. C'est ce qui lui sera reproché par les idéologues de tous les bords.
« Vous savez aussi bien que moi, que ce qu'il y a de meilleur dans la conscience moderne est le tourment de l'infini », écrit-il, lui l'agnostique, au protestant Daniel Halévy, en 1906, alors que celui-ci se démène pour faire paraître les Réflexions. Et qui y parviendra.
Quand il meurt, le 27 août 1922, celui que Péguy nommait « Notre maître, M. Sorel » laisse une oeuvre considérable. Mais plus considérable encore est la manière dont il envisage la place dans le monde de la pensée et de l'action, indissolublement unies :
« Mon ambition est de pouvoir éveiller parfois des vocations. Il y a probablement dans l'âme de tout homme un foyer métaphysique qui demeure caché sous la cendre et qui est d'autant plus menacé de s'éteindre que l'esprit a reçu aveuglément une plus grande mesure de doctrine toute faite ; l'évocateur est celui qui secoue ces cendres et fait jaillir la flamme. Je ne crois pas me vanter en disant que j'ai quelquefois réussi à provoquer l'esprit d'invention chez des lecteurs ; or, c'est l'esprit d'invention qu'il faudrait surtout susciter dans le monde. »
Jean Mabire : National hebdo du 25 avril au 1er mai 1996 -
Montebourg : “L’État pourrait vendre ses parts dans des entreprises semi-publiques”
Le gouvernement français envisage de céder certaines de ses participations dans des entreprises en partie contrôlées par l’État, afin de réduire la dette du pays sur fond d’aggravation de la crise dans la deuxième économie de la zone euro, ont déclaré des responsables gouvernementaux.
Le gouvernement, qui a déjà indiqué que l’objectif de déficit ne serait pas atteint cette année, étudie comment il pourrait vendre certaines participations sans renoncer à l’influence qu’il peut exercer sur les entreprises concernées, ont expliqué ces personnes.
“Dans le cadre de la restructuration budgétaire, la modernisation de notre politique publique, nous réfléchissons à l’évolution de nos participations, bien sûr“, a déclaré le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, dans un entretien accordé à Dow Jones Newswires et au Wall Street Journal.
“Nous n’excluons pas ce type de décisions mais nous ne souhaitons pas perdre nos moyens d’action sur les entreprises“, a-t-il ajouté. L’État français détient des participations directes et indirectes dans de nombreuses entreprises, dont EDF, Areva, France Télécom, Air France-KLM et Renault.
Arnaud Montebourg n’a pas souhaité identifier les entreprises dont une partie du capital pourrait être mise en vente, mais un autre responsable du gouvernement a déclaré qu’une cession partielle de la participation de 85% de l’État dans EDF serait “un choix évident“.L’action EDF a gagné 12% depuis le début de l’année et la France peut réduire sa participation à 70% selon la loi en vigueur. Le fait de ramener sa participation dans EDF à 70% rapporterait 4,3 milliards d’euros à l’État au cours actuel de l’électricien. Une porte-parole d’EDF a refusé de s’exprimer.
Une nouvelle étape pour réduire la detteAprès les hausses d’impôts et les coupes budgétaires, la vente de telles participations constituerait une nouvelle étape pour le gouvernement dans sa lutte contre l’augmentation de la dette publique. Le président de la République, François Hollande, et son gouvernement se sont engagés à équilibrer les finances publiques d’ici à 2017.
La dette de la France a crû de 6,7% en 2012, à 1.830 milliards d’euros, ce qui représente plus de 90% du produit intérieur brut (PIB). Le coût annuel du service de la dette s’inscrit à 48,8 milliards d’euros.
Depuis le début des années 1990, les gouvernements qui se sont succédés ont lancé d’importantes privatisations, mais l’État a gardé le contrôle de ses “actifs stratégiques“, dont EDF, tout en détenant des participations minoritaires dans de nombreuses entreprises aux activités variées.
La vente d’une partie des participations de l’État est une méthode qui a déjà été utilisée par le précédent gouvernement, qui a cédé 3% d’EDF à la fin 2007 pour financer un fonds destiné aux universités.
Cependant, avec la crise financière puis la crise économique, la valeur des participations de l’État a plongé, l’incitant à conserver ses actifs en attendant des jours meilleurs.
Le gouvernement n’est pas libre de disposer des produits de cessions comme il l’entend. En vertu des règles européennes, les produits de telles cessions ne peuvent être directement utilisés pour réduire le déficit public, mais peuvent servir à rembourser une partie de la dette ou à financer des fonds spéciaux.
The Wall Street Journal via Les Échos
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Impressions de maraude - par le Pasteur Blanchard
Les amis qui viennent marauder, dont les derniers Marcel Stéphan et Farid Smahi ont été surpris de notre familiarité avec les SDF.Il faut dire qui nous sommes. Nous terminons notre seizième campagne de maraudes. Le temps a fait que nous avons fini par nous connaître, d'un certain point de vue on peut parler d'amitié : nous finissons par avoir des informations sur leur vie, leurs épreuves, ce dont ils ont réellement besoin au-delà des problèmes matériels qu'ils traversent.C’est de véritable empathie dont ils ont besoin. Celle-ci, ils ne la trouvent pas dans les grandes associations. Il faut croire qu'elles finissent par les perdre de vue, elles qui ont à gérer la misère à l'échelle nationale, elles ont du mal à répondre aux véritables questions que génèrent le train-train quotidien.Il y a un autre problème qui prend de l'ampleur : les rondes de la police pour déloger les sans domicile du pavé parisien. La loi interdisant de les déloger "manu militari", on fait tout pour les dégoûter en raflant leur barda, les laissant sans rien sur le trottoir, avec le secret espoir que par lassitude ils quitteront Paris.À l'origine de la démarche, il y a la gauche caviar du maire, pour qui la misère est une lèpre dans la Capitale, un abcès pullulant qu'il faut éradiquer. Il peut sembler paradoxal que des hommes classés à gauche se définissant comme humanistes au service de l'humanité soient ceux qui organisent la chasse à la misère dans les rues de la cité; force est de constater que les bobos sont parmi ceux dont les valeurs sont totalement antagonistes avec le Peuple véritable, les petits, les sans-grades et cela au nom de principes désincarnés.Quant à nous, continuons notre travail, pour la défense des Nôtres, pour la véritable cause du Peuple. -
Amnistie en trompe l'œil pour les syndicalistes
Le 27 février, le Sénat a voté une loi d'amnistie concernant officiellement les violences et dégradations commises dans le cadre des conflits sociaux. Mais à y regarder de plus près, le texte permettrait d'amnistier aussi les délits financiers.
Il s'en faut parfois de peu pour que le texte de loi le mieux fignolé, le plus soigneusement préparé, ne capote. Le 28 février, Pierre-Edouard du Cray, directeur des études de l'association Sauvegarde Retraites, feuillette la presse du jour où s'étalent les titres sur l'amnistie des syndicalistes coupables d'avoir commis des violences et des dégradations dans le cadre des conflits sociaux, grèves ou manifestations, une proposition de loi communiste que le Sénat a votée la veille. Il s'étonne. Des dégradations, seulement ? Allons donc ! Les journalistes n'auraient-ils pas pris pour argent comptant l'information telle qu' on la leur a livrée ? En juriste, il cherche le texte de loi sur le site Internet du Sénat et lit : « Sont amnistiés de droit, lorsqu'ils ont été commis entre le 1er janvier 2007 et le 1er février 2013, les contraventions et les délits prévus au livre III du code pénal (...) passibles de cinq ans et moins d'emprisonnement commis dans les circonstances suivantes : À l'occasion de conflits du travail ou à l'occasion d'activités syndicales ou revendicatives de salariés, d'agents publics, y compris au cours de manifestations sur la voie publique ou dans des lieux publics... »
Le livre III du code pénal ? Une rapide recherche permet à Pierre-Edouard du Cray d'en vérifier le contenu : les « destructions, dégradations et détériorations » n'y comptent que pour un chapitre sur huit. Les autres concernent le vol, l'extorsion de fonds, l'escroquerie, les détournements, le recel, les atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données et le blanchiment ! En somme, un ensemble de délits financiers qui recouvrent largement les indélicatesses commises par des syndicalistes dans le cadre, par exemple, des comités d'entreprise d'EDF-GDF, de la SNCF, de la RATP, etc. De sorte qu'en s'appuyant sur cette loi d'amnistie, n'importe quel avocat - et les syndicats n'en manquent pas - pourra éviter à son client impliqué dans le scandale du CE d'EDF d'être traduit devant un tribunal !
La suite ? Quelques appels téléphoniques et le 1er mars l'information est publiée sur le site de Capital, avant que l'ensemble de la presse ne la reprenne, de Minute au Canard Enchaîné, en passant par Le Point et Valeurs actuelles. Consternation à gauche. Même Libération doit admettre que « Le Sénat semble avoir amnistié, par inadvertance, les syndicats de tout délit financier. »
Le ministre de la justice ne sait-il pas lire une loi ?
Par « inadvertance » ? Voire. La manière dont la loi d'amnistie a été amenée et votée par la chambre haute pue plutôt la manip' et le coup fourré. La pièce se joue en quatre actes.
Acte I, la proposition de loi est déposée par les sénateurs communistes Annie David et Elianne Assassi. L'article 1er du texte prévoit que « Sont amnistiées de droit, lorsqu'elles ont été commises avant le 6 mai 2012, les infractions passibles de moins de dix ans d'emprisonnement commises dans les circonstances suivantes... » D'emblée, les débats tournent exclusivement autour des violences et dégradations commises dans le cadre des conflits sociaux.
Acte II, divers amendements sont déposés, dont un qui exclut du bénéfice de l'amnistie les militants écologistes, les faucheurs d'OGM ou les anti-pub. Sur quoi, 300 militants politiques ou écologistes manifestent devant le Sénat.
Acte III : en revanche un autre amendement, déposé par Virginie Klès, sénateur socialiste d’Ille-et-Vilaine, fait moins de bruit : il limite le bénéfice de l'amnistie aux peines inférieures ou égales à 5 ans de prison, au lieu de dix ans dans le texte des communistes. Par cette modification, qui n'a pas l'heur de plaire aux communistes, a-t-on voulu détourner l'attention de l'essentiel ? L'amendement défendu par Virginie Klès mentionne, derrière « les infractions » passibles de dix ans de prison, « les contraventions et les délits prévus au livre III du code pénal... » Le tour est joué.
Pas tout à fait, cependant, puisque la loi doit encore passer devant l'Assemblée nationale et la supercherie ayant été dévoilée, il est douteux que les députés consentent à la voter en l'état. Il ne fait guère de doute non plus, que l'amendement déposé par Virginie Klès - qu'elle-même ait été consciente ou pas de ce qu'elle faisait - n'était pas innocent ; ou alors il faudrait en conclure que ceux qui sont chargés de faire les lois en France ne savent pas lire le code pénal. Pas plus d'ailleurs que le ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui affirmait lors du vote de la loi d'amnistie qu'elle faisait « œuvre de justice ». Ne sait-elle pas déchiffrer un texte de loi, ou s'est-elle sciemment rendu complice d'une manipulation destinée à tromper le peuple français et ses représentants ? Dans les deux cas, elle devrait en tirer les conclusions.
Hervé Bizien monde & vie 19 mars 2013 -
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