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tradition - Page 138

  • Connaissez vous « Terre et Famille » ?

    Qui sommes nous ? / contacts

    Présentation et contacts

    Terre et Famille a pour objet de faire grandir le bagage culturel des participants en restaurant l’esprit médiéval hérité de la France chrétienne. Elle propose conférences, formations artistiques, culturelles ou spirituelles, activités manuelles, marches etc. et s’adresse à tous les âges.

    …Esprit médiéval… parce que les priorités spirituelles nous paraissent urgentes à restaurer pour nous enraciner, fortifier nos âmes de paysans, de bâtisseurs et ainsi retrouver une société ouverte vers le haut donnant toute sa place au sacré. Nous voulons, par des échanges de connaissances et de savoir-faire retisser des liens. Par des actions modestes et solidement ancrées dans nos terroirs, nous souhaitons travailler à découvrir et devenir ce que nous sommes vraiment.

    Présidence : Stéphanie Bignon (06 50 95 13 80)

    Secrétariat/trésorerie : Elisabeth de Malleray (06 52 45 21 00)

    Adresse :

    « Terre et Famille »

    La Beluze

    71110 Briant

    terreetfamille@gmail.com

    http://terre-et-famille.fr/

  • Louis XX s’adresse aux Français

    Mes chers compatriotes,

    La date du 25 août, fête de la Saint-Louis, mon aïeul et mon saint patron et aussi le modèle largement reconnu de la sagesse en politique, m’offre l’occasion de m’exprimer. Je n’ai pas voulu le faire au moment où les dramatiques événements de l’été se sont produits car ma voix aurait peu apporté à ce qui fut dit alors. La compassion devant les victimes s’imposait et continue à s’imposer car les conséquences de ces attaques barbares sont loin d’être terminées ; les encouragements aux forces de sécurité et de secours ou aux équipes de soins s’imposaient elles-aussi et s’imposent encore devant l’ampleur du mal. Mais au-delà ? Que pouvait-on dire devant l’horreur des actes commis ? Les assassinats aussi monstrueux que lâches, d’êtres innocents, n’ont jamais aucune justification et les commettre au nom d’une religion encore moins. Fanatisme et politique n’ont jamais fait bon ménage. L’histoire nous le rappelle.

    Or c’est justement au nom de l’histoire, mais sans nostalgie et dans un souci d’avenir meilleur, que je peux apporter quelque chose, au moment où la France, mon pays, subit une grave crise. Il me semble que les seuls remèdes politiques habituels ne suffiront pas à conjurer les dégâts et la profondeur du mal. Vu avec le recul des siècles et surtout l’expérience que cela donne, le mal qui atteint la France me parait double. Il y a d’abord une guerre de civilisation, déclarée par un ennemi plus ou moins visible et insidieux, et que désormais les gouvernants semblent enfin désigner par son nom mais, surtout, une très profonde et grave crise morale ou d’identité, sorte de cancer de l’intérieur qui nous affaiblit tout autant, peut-être même davantage, que l’ ennemi désigné.

    De la guerre qui est menée à la France, à l’Europe, à la Chrétienté, que dire ? Accepter de mettre un nom sur les choses et donc les qualifier est déjà le meilleur moyen pour combattre. L’ennemi identifié, il s’agit de concevoir et de mettre en œuvre une politique étrangère et une politique intérieure qui répondent aux intérêts de la France et de l’Europe chrétienne dont nous sommes solidaires. Il s’agit ensuite d’avoir une stratégie et une tactique. Je ne doute pas que l’une et l’autre soient à la portée de nos gouvernants quels qu’ils fussent, s’ils acceptent de se remettre en cause, de se donner les moyens de la lutte et de faire confiance aux spécialistes. Faire parler la raison plus que le sentiment et l’idéologie. La France a toujours su mener les combats, ses forces armées sont reconnues par tous et partout, et le pays entier trouvera l’énergie nécessaire pour les soutenir. Déjà, force est de constater que de saines réactions ont commencé à apparaître.

    La crise morale est plus grave. Les causes internes sont toujours plus complexes à combattre que les ennemis déclarés. Elles le sont notamment parce qu'elles ont souvent des origines plus profondes, plus lointaines. Mais l’histoire dont par ma naissance je suis en quelque sorte le représentant comme héritier et successeur des souverains qui, patiemment, siècle après siècle, ont façonné la France, l’histoire montre que les crises de conscience ne sont pas insurmontables. C’est même souvent de l’épreuve et de la rupture avec des habitudes passées qui endorment plus qu’elles ne font progresser, que la France s’est constituée. Dès l’origine ! Epreuves et rupture, avec Clovis qui fait passer la Gaule du rang de province romaine à celui de royaume libre et autonome ; épreuves et rupture avec la renaissance carolingienne ; puis avec le renouveau de la souveraineté au XIIIe siècle, celui de Bouvines et de Saint Louis ; et je continue avec le renouveau d’après la guerre de Cent ans qui avait pourtant laissé la France exsangue et quasi à la merci d’une dynastie étrangère. Que dire de la Renaissance qui a suivi le désastre de Pavie, de celle d’après les Guerres de Religion ou encore du sursaut admirable de tout le pays dans les premières années du XVIIIe siècle alors que Louis XIV devait faire face à une Europe une nouvelle fois coalisée. Oui, il y a un ressort très français qui veut que notre pays même malmené, même quasiment abattu, ne capitule pas.

    Ces sursauts proviennent de la nature très particulière de la France. Ce n’est pas un état comme les autres. Le pouvoir ne s’y confond pas avec la force. La France a toujours reposé sur ses familles, sur des communautés d’intérêt, sur un état de droit mis en place alors que l’Europe connaissait encore régime féodal et droit du plus fort. Si la France présente cette spécificité cela lui vient de ses origines. Clovis, ne fut pas seulement le premier des rois, mais ce fut surtout le premier des rois chrétiens. Ainsi dès l’aube de la civilisation française il y avait, venant couronner au sens propre comme figuré le pouvoir, une transcendance. Politique et mystique allaient de pair. Jamais le roi ne fut un monarque tout puissant. La royauté française a toujours été vécue comme un service, imposant des devoirs garantis par Dieu. Au-dessus du roi il y avait toujours la nécessité de conserver les préceptes de l’évangile qui sont aussi ceux du droit naturel : respect de la personne humaine, respect de la famille. La France a mérité le titre de « Fille aînée de l’Eglise », parce que plus que toute autre nation, elle a su mettre ses devoirs avant ses droits. Elle a puisé dans la religion une éthique qui donnait à la politique une autre dimension. Ainsi, elle devint un modèle.

    Certes cela a pris des contours bien différents selon les âges, mais le principe a toujours subsisté ; certes il y a eu parfois de mauvaises politiques mais justement reconnues comme telles. Mais l’histoire nous enseigne aussi qu’il y a des limites à ne pas franchir, des principes non négociables : la souveraineté de l’état, le primat du bien commun contre les intérêts particuliers, les libertés notamment collectives pour garantir les particularismes hérités de l’histoire des lieux, etc.

    L’histoire nous apprend aussi et surtout qu’un peuple est grand quand il a des motifs de partager une vision commune de sa destinée c’est-à-dire de son avenir ; de donner de lui-même pour des causes qui le dépassent mais qui le font entrer dans l’histoire. Tel est bien ce qui a produit les grands artistes, les grands savants, les grands capitaines et les conquérants ; les gloires nationales que nos livres, nos mémoires, nos chansons exaltaient. Durant longtemps, de l’épopée des grognards de l’Empire au « debout les morts ! » de la Guerre de 14-18, les régimes nouveaux ont continué à évoquer ce récit national. La mystique de la Patrie avait su remplacer l’amour pour le Roi et la Couronne. Mais qu’en est-il actuellement ? Quelle « mystique » est-elle offerte aux jeunes depuis deux ou trois générations ? Celle du consumérisme et du matérialisme; celle de la culture de la mort ; celle du jeu et du moindre effort, celle de la toute-puissance de l’argent. Depuis des décennies ont été élevés au rang de nouvelles valeurs l’individualisme, l’abandon de la notion de service et de sacrifice, le relativisme, l’immanence et, comble, la négation des épisodes glorieux de notre histoire dont il faudrait s’excuser ! Tout cela a détruit peu à peu les fondements de la société qui n’a plus su intégrer ceux qui frappaient à sa porte et qui, surtout, a ôté tout souhait et désir de s’intégrer à la France devenue plus un contre-modèle qu’un modèle.

    Il me semble que la cause première de ce triste état des lieux est avant tout l’abandon des repères notamment religieux par notre pays c’est-à-dire ces limites sans lesquelles les libertés ne sont plus que des licences dangereuses tant pour l’homme que pour la société. Ainsi, en un peu plus de deux siècles a été porté profondément atteinte à notre identité, française et chrétienne. Les repères perdus, l’avenir est difficile à construire ! Aussi, nourrie de bonnes intentions comme le prétendent ses partisans, la laïcité républicaine n’en est pas moins un leurre. Elle nous coupe en réalité de nos racines séculaires et le vide idéologique laisse la place à toutes les idéologies mortifères.

    Les jeunes ont besoin de grandeur, besoin d’espérance. Une société qui désespère et désenchante sa jeunesse n’a plus sa place. Il faut revenir de cet esprit d’abandon. Il faut retrouver enthousiasme, désir de se dépasser et, surtout, volonté. Retrouver la ferveur de Bouvines et de Patay, celle que montrent les champions sportifs prenant exemple sur les saints ou les militaires. Offrir des perspectives qui présentent leur part de gratuité et de grandeur. Ces occasions ne manquent pourtant pas aujourd’hui où les combats à mener sont nombreux : ceux pour redonner à la vie humaine sa place avec ses multiples facettes depuis l’éthique oubliée dans les états riches jusqu’aux problèmes de malnutrition dans les pays pauvres ; ceux pour rendre notre planète plus durable après qu’elle a été souvent saccagée par l’inconscience de plusieurs générations ; ceux pour faire accéder le plus grand nombre à l’instruction sans laquelle il n’y a pas d’échanges possibles entre les hommes. Savoir se parler et pouvoir se comprendre !

    Redonner le goût du bien commun et se souvenir que la France est d’abord une communauté forte de son identité façonnée par ses racines gréco-latines et chrétiennes.

    Heureusement, bon nombre de jeunes l’ont retrouvé d’eux-mêmes dépassant les faux maîtres qui les trompaient plus qu’ils ne les formaient. Depuis plusieurs années on les voit veiller sur leur pays ; retrouver les fondamentaux de la philosophie notamment politique, renouer avec les valeurs du don, de la gratuité sans lesquelles il n’y pas de bien commun possible. On les voit surtout retrouver le sens de la famille et de la vie sur lequel ils assoient leurs perspectives d’avenir. Le monde appartient aux jeunes et à ceux qui donnent du sens à leur vie. L’histoire de France nous l’enseigne.

    J’ai voulu le rappeler car, en invoquant l’aide de Saint-Louis, mon aïeul, mais aussi celle de tous les saints et saintes de France, si nombreux, et en n’oubliant pas le dernier d’entre eux, le père Hamel, mort en martyr pour sa Foi, je crois plus que jamais en mon pays et en son avenir.

    Louis de Bourbon, duc d’Anjou

    http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/communication-des-princes/2122-louis-xx-s-adresse-aux-francais

  • QUI SONT LES ROYALISTES ?

    Par Louis DURTAL

    TÉMOIGNAGES. Il y a différentes façons d'être ou de se sentir royaliste aujourd'hui en France. Rencontre avec quelques monarchistes qui, à travers leurs engagements particuliers, militent pour que leurs idées progressent au sein de la population.

    « La monarchie est profondément organique, intrinsèque à la nature même de l'homme : le roi a l'obligation de laisser à ses enfants - à son successeur, à son peuple - la meilleure situation possible », déclarait un jour Thierry Ardisson sur Europe i. L'auteur de Louis XX-contre-enquête sur la monarchie, vendu à 100 000 exemplaires, déroulait ainsi, à une heure de grande écoute, les idées bien connues des royalistes sur le roi arbitre, facteur d'équilibre, la partialité des institutions républicaines, les monarchies européennes qui, par certains côtés, abritent les démocraties les plus modernes, etc. La théorie est séduisante et l'argumentation bien maîtrisée. Pour autant, malgré les sympathies royalistes affichées par certaines personnalités médiatiques à l'instar d'Ardisson, comme Stéphane Bern ou Lorànt Deutsch, militer pour le rétablissement de la monarchie n'est souvent pas très bien perçu.

    « DES PROFILS TRÈS DIFFÉRENTS »

    « C'est plus facile de se dire royaliste quand on s'appelle Ardisson et qu'on donne par ailleurs des gages en tapant sur l'AF Les militants sont trop facilement caricaturés en arriérés réacs ou en bas du front d'extrême droite », regrette Ingrid, 21 ans. L'ombre de Charles Maurras - qui donna par ailleurs ses meilleurs arguments, les plus rationnels, au royalisme - plane comme un soupçon permanent de pensées inavouables chez ceux qui se réclament des idées royales. « Le système ne fait pas de cadeau », dit la jeune femme qui rappelle que l'histoire est toujours écrite par les vainqueurs. Ingrid vient de terminer un BTS commercial et  milite à l'Action française de Lyon après avoir cherché des solutions « à la survie de mon pays » du côté de la section jeunesse du Front national. Mais les réticences du parti au moment de la Manif pour tous la déçoivent. « Je suis passé du FN Marine à l'AF Marion », sourit-elle aujourd'hui, clin d'oeil à la venue de la benjamine de l'Assemblée nationale au dernier colloque du mouvement royaliste. De toute façon, « les militants d'AF ont des profils très différents les uns des autres et ce qui les intéresse avant tout, c'est l'avenir du pays », affirme-t-elle.

    De fait, plus que la condamnation de Maurras à la Libération, le problème, explique Jean-Philippe Chauvin, blogueur et figure des milieux royalistes, vient de l'Éducation nationale et de l'image caricaturale qu'elle donne de la monarchie. «Je me bats tous les jours contre certains de mes collègues qui la décrivent comme un système tyrannique et dictatorial. Mais, en France, la République est un conditionnement idéologique, une religion dont le culte s'est construit en opposition à la monarchie », explique ce professeur d'histoire dans un lycée de la région parisienne. Comme si la France était née en 1789, dans une rupture radicale avec son passé, et comme si l'institution royale n'était pas vécue au quotidien par un certain nombre de nos voisins...

    EFFICACITÉ POLITIQUE

    Cependant, malgré le capital de sympathie dont elles bénéficient généralement, tous les royalistes, loin s'en faut, ne se reconnaissent pas dans les monarchies anglaise, belge ou espagnole où les rois ne gouvernent pas. C'est le cas de Kérygme, 24 ans, qui se dit royaliste, entre autres, pour une question d'efficacité politique. « Hollande a le pouvoir mais pas l'autorité. Il lui faudrait pour cela une légitimité qui lui vienne à la fois d'en bas et d'en haut ». Pour le jeune homme, qui vient de terminer un mémoire de philosophie sur Bergson, être royaliste c'est avoir « l'expérience et la connaissance historique de ce qui marche ou pas en politique ». Collaborateur occasionnel du site catholique Le Rouge § Le Noir, Kérygme fait partie de l'organisation des Veilleurs. Il croit au réinvestissement de la société par la culture et les idées. « Si beaucoup de jeunes royalistes ne votent pas, cela ne veut pas dire qu'ils se tiennent éloignés de la vie politique », explique-t-il. Au contraire. Mais ils se montrent méfiants avec les catégories traditionnelles de droite et de gauche. « Le système royal est bien plus social, moins diviseur, que le système républicain. D'abord parce que roi est l'affirmation de la primauté du bien commun sur les appartenances partisanes ». Un royaliste peut donc se reconnaître dans certaines valeurs plutôt défendues par la gauche, comme la justice sociale ou le refus de la loi du marché. Mais il peut en même temps se reconnaître dans des valeurs de droite, plus anthropologiques, comme celles qui se sont exprimées dans les manifestations contre le mariage homosexuel. Alors, élection, piège à cons ?

    ROYALISTE ET CANDIDAT AUX ÉLECTIONS

    Blandine Rossand, 53 ans, mère de trois enfants, a mené une liste sous l'étiquette Alliance royale, une formation politique fondée en 2001. Lors des municipales 2014, à Paris, dans le V' arrondissement, elle a obtenu o,6 %, 127 voix. Elle raconte : « j'ai toujours été intéressée par la vie publique. J'ai eu un engagement au RPR avant de faire le constat de l'interchangeabilité des idées des différents partis de droite ou de gauche. Par ailleurs, j'ai toujours pensé que les extrêmes n'étaient pas la solution. Et comme je ne trouve pas l'Action française très constructive, je me suis engagée dans ce tout petit parti, sans moyens, qu'est l'Alliance royale. J'en garde d'excellents souvenirs. Participer à des campagnes électorales agit comme un déclencheur de dialogue. Nous avons même été invités sur un plateau de BFM-TV Quel meilleur moyen de faire surgir la question des institutions dans le débat politique contemporain ? Sur les marchés, quand vous parlez aux gens de la monarchie, du roi, ils ne vous prennent pas du tout pour des zozos ! Au contraire, cela les intéresse, quels que soient leurs bords idéologiques. »

    ACCORDS ET DÉSACCORDS

    « Il n'y a pas plus rassembleur que l'idée royale », confirme Jean-Philippe Chauvin. Encore faut-il savoir la faire aimer à ceux qui s'y intéressent. Or, au-delà même des questions d'ego, les royalistes semblent parfois se complaire dans les désaccords théoriques et doctrinaux, ce qui n'est pas la meilleure façon de la promouvoir. Le dicton « Deux royalistes font une section, le troisième fait une scission », fait beaucoup rire dans les milieux autorisés... Cela commence par la question du prétendant qui empoisonne le royalisme français depuis les années 80. Alors que la question de la légitimité avait été réglée une fois pour toutes lors de la mort sans descendance du comte de Chambord, dernier héritier en ligne directe de Louis XV, deux branches se disputent aujourd'hui la « primogéniture » sur la couronne de France. La première, dite « légitimiste », est représentée par Louis-Alphonse de Bourbon, petit-cousin du roi d'Espagne Juan-Carlos. Pour ses partisans qui l'appellent « Louis XX », il est l'héritier naturel de la couronne en tant qu'aîné des Capétiens et descendant direct de Louis XIV. Mais l'intéressé, malgré les efforts de l'Institut de la Maison de Bourbon, peine à s'intéresser au pays de ses ancêtres. Banquier international, il vit entre l'Espagne et le Venezuela et n'a que peu de temps à consacrer aux affaires françaises.

    L'autre branche, la branche nationale dite « orléaniste », a toujours été considérée comme légitime par la majorité des royalistes français. Elle a pour représentant Henri d'Orléans, comte de Paris, et son fils le « dauphin » Jean d'Orléans, duc de Vendôme. Ce dernier s'est affirmé comme l'héritier de la Maison de France, multipliant les déplacements en France et à l'étranger et publiant un livre d'entretiens, Un Prince français, vendu à des milliers d'exemplaires. Il est soutenu par les deux principaux mouvements royalistes que sont l'Action française et la Restauration nationale (lire l'entretien avec son secrétaire général, Bernard Pascaud).

    Verra-t-on un jour le descendant de saint Louis prendre la tête de l'ensemble des mouvements et courants monarchistes ? « Ce n'est pas ce qu'ôn lui demande ! », s'exclame Jean-Philippe Chauvin qui regrette néanmoins l'actuelle discrétion des princes de la Maison de France. Un sentiment qui domine largement aujourd'hui dans les milieux royalistes : « Si les princes ne se montrent pas, l'idée royale ne peut pas prospérer alors que le terreau n'a jamais été aussi favorable. » Et le professeur d'histoire, qui a développé toute une réflexion sur l'écologie et la royauté, de rêver d'un prince se rendant en famille au Salon de l'agriculture. L'héritier des rois de France prenant le temps de sympathiser avec le « pays réel » tandis que défilent les politiques pressés, venus quémander quelques voix sous l'oeil goguenard des caméras... On imagine la portée du symbole.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/08/11/qui-sont-les-royalistes-5835503.html

  • JEAN-MARIE LE PEN PRENDRA LA PAROLE DIMANCHE 2 OCTOBRE A LA Xe JOURNEE DE SYNTHESE NATIONALE

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  • Luc Pécharman prendra la parole à la Xe Journée de Synthèse nationale dimanche 2 octobre à Rungis

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  • FRATERNITÉ D’ARMES, PAR ERNST JÜNGER

    Ces hommes, dont l’existence dans le langage de l’arrière était peinte en quelques mots, comme  « camaraderie » ou  « fraternité d’armes », n’avaient rien laissé derrière eux de ce qui faisait leur vie en temps de paix. Ils étaient les mêmes, transportés dans un autre pays, transposés dans une autre existence. Ils avaient donc aussi conservé ce sens particulier qui nous permet de percevoir le visage d’autrui, son sourire ou même le son de sa voix dans la nuit, et d’en déduire un rapport entre soi-même et l’autre. 

    Professeurs et souffleurs de verre qui ensemble montaient la garde, cheminots, mécaniciens et étudiants réunis dans une patrouille, coiffeurs et paysans guettant l’attaque, assis côte à côte dans les galeries, soldats de corvée de transport de matériel, de retranchement ou de soupe, officiers et sous-officiers chuchotant dans les recoins obscurs de la tranchée – tous formaient une grande famille, où les choses n’allaient ni mieux ni plus mal, que dans n’importe quelle famille. Il y avait là de jeunes gars toujours joyeux, qu’on ne pouvait rencontrer sans rire ou sans leur adresser un mot cordial ; des natures de patriarche, la barbe longue et l’œil clair, qui savaient faire régner le respect autour d’eux et trouvaient en toute circonstance le mot juste ; des hommes du peuple robustes, d’un réalisme paisible et toujours prêts à vous aider ; d’insaisissables compères, qui disparaissaient durant les heures de travail dans des boyaux et des abris abandonnés pour fumer ou ronfler à leur aise, mais qui faisaient des miracles lors des repas et régnaient sur les heures de repos par leur verbe haut et l’aplomb de leur humour. Beaucoup étaient insignifiants, comme des post-scriptum qu’on oubliait de lire, et dont on ne remarquait l’existence qu’à la faveur du coup de feu qui y mettait fin. D’autres encore, vrais enfants du malheur, le visage déplaisant, restaient seuls dans leur coin ; ils faisaient tout sans chic, et personne ne voulait monter la garde en leur compagnie. On les affublait de sobriquets, et s’il fallait un volontaire pour une corvée exceptionnelle, comme transporter des caisses de munitions ou faire du tréfilage, c’était eux tout naturellement que le caporal désignait. Certains savaient tirer d’un ocarina des sons émouvants ou chanter un couplet lors des veillées, d’autres, à partir de cartouchières, d’éclats d’obus ou de blocs de craie, fabriquaient des objets ravissants : tous ceux-là étaient bien vus. Les différents grades étaient séparés par la muraille d’une discipline typique de l’Allemagne du Nord. Sous son emprise les contrastes s’accentuaient, les sentiments s’exacerbaient, mais ils n’éclataient que rarement au grand jour. 

    Au fond cette communauté d’armes, cette union à la vie à la mort, mettait en pleine lumière le caractère étrangement fugitif et empreint de tristesse des rapports humains. Telle une nation de moucherons ils dansaient leur ballet confus, qu’un coup de vent suffisait à disperser. Bien sûr, qu’une ration inattendue de grog arrive des cuisines, ou que l’atmosphère s’attendrisse dans la tiédeur d’un soir, et tous étaient comme des frères, rappelant même les délaissés dans leur cercle. Que l’un d’entre eux tombe au combat, et tous étaient réunis autour de son corps, échangeant de profonds et sombres regards. Mais quand la mort planait comme un orage sur la tranchée, c’était chacun pour soi ; chacun restait seul dans l’obscurité, assourdi de cris et de détonations, aveuglé par l’éclair des armes, et sans rien au cœur qu’une solitude sans limites. 

    Et quand plus tard, à midi, ils étaient accroupis sur les bancs de torchis des postes de garde et que des papillons éclatants voletaient des chardons épanouis de la campagne dévastée jusque sur la tranchée, quand les rumeurs du combat pour quelques heures trop brèves se taisaient, quand des rires étouffés répondaient à de timides plaisanteries, souvent un spectre surgissait des galeries dans la lumière ardente, fixait l’un d’entre eux de son regard livide, et lui demandait : « Pourquoi ris-tu ? Pourquoi nettoies-tu ton arme ? A quoi bon t’enfouir dans la terre comme un ver dans le cadavre ? Dès demain peut-être tout sera oublié comme le rêve d’une nuit. » Il était aisé de reconnaître ceux qu’avait visités le spectre. Ils pâlissaient, sombraient dans leurs pensées, et tandis qu’ils montaient la garde leur regard restait fixé dans la même direction que leur arme, droit vers le néant. Quand ils tombaient, il se trouvait toujours un ami pour répéter sur leur tombe l’antique dicton des soldats : « On aurait dit qu’il s’y attendait. Il était tellement changé ces derniers temps. » 

    Plus d’un aussi disparaissait brusquement ; on retrouvait dans un coin son arme, son havresac et son casque, abandonnés comme la dépouille d’une chrysalide. Des jours ou des semaines s’écoulaient avant que les gendarmes le ramènent, l’ayant arrêté dans une gare ou une taverne. Suivaient le conseil de guerre et le transfert dans un autre régiment. 

    Un de ces silencieux fut découvert un matin par ses camarades mort dans les latrines, baignant dans son sang. Son pied droit était nu, il s’avéra qu’il avait tourné son fusil vers son cœur et appuyé avec les orteils sur la gâchette. C’était juste la veille de la relève, un groupe frissonnant se tenait dans le brouillard autour de la silhouette abattue qui gisait comme un sac abandonné sur le sol gluant, mêlé de boue et de lambeaux de papier. Un goudron d’un brun foncé luisait à travers les interstices creusés par d’innombrables bottes cloutées, le sang s’écoulait comme une huile à l’éclat de rubis. Était-ce le caractère inhabituel de cette mort, dans un monde où mourir était aussi banal que le feu des armes, ou bien le lieu répugnant où elle s’était déroulée : chacun apercevait ce jour-là avec une âpreté particulière l’aura d’absurdité qui nimbe tout cadavre. 

    Enfin quelqu’un lança une remarque, comme un morceau de liège qu’on jette dans une rivière pour vérifier le courant : « En voilà un qui s’est tué par peur de la mort. Et d’autres se sont tués parce qu’on n’avait pas voulu d’eux comme volontaires. Je n’y comprends rien. » Sturm, mêlé à l’attroupement, pensait au spectre. Lui comprenait très bien que ballotté sans cesse entre la vie et la mort, un homme s’éveillât soudain comme un somnambule entre deux abîmes, et se laissât tomber. Si les étoiles immuables de l’Honneur et de la Patrie ne guidaient pas sa route, ou que son cœur ne fût pas revêtu par l’ardeur belliqueuse comme d’une cuirasse impénétrable, alors tel un mollusque, tel un amas de nerfs à vif, il se traînait sous la pluie de feu et d’acier. 

    Après tout, se dit-il, malheur à ceux qui relâchent leur tension : ici toutes les forces étaient soumises à l’épreuve du feu. Sturm était trop de son temps pour éprouver en de telles occasions de la pitié. Cependant une autre image s’imposa soudain à son esprit : un assaut de l’ennemi, après un mitraillage furieux. 

    C’était alors les meilleurs, les plus forts, qui bondissaient de leurs abris, et c’est l’élite d’entre eux que broyait en son paroxysme l’ouragan d’acier, tandis que sous terre, dans leurs galeries, les faibles tremblaient et honoraient le dicton : « Plutôt lâche que mort. » Était-ce là la juste récompense de la valeur ? 

    Oui, pour qui savait voir, il y avait ici matière à bien des réflexions singulières. Récemment encore, Sturm avait noté dans son Journal de Tranchée, qu’il tenait à la faveur des instants de repos quand la nuit était paisible : « Depuis l’invention de la morale et de la poudre à canon, le principe du choix du meilleur n’a cessé de se vider de son sens pour l’individu. On peut suivre précisément l’évolution aboutissant à déléguer peu à peu ce sens à l’organisme de l’État, qui réduit toujours plus brutalement les fonctions de l’individu à celles d’une cellule spécialisée. De nos jours un individu n’a pas de valeur en soi mais par rapport à l’État. Cette éviction systématique de toute une série de valeurs pleines de sens en elles-mêmes permet de produire des hommes incapables de vivre par eux-mêmes. L’État originel, constitué par la somme de valeurs à peu près équivalentes, possédait encore la capacité de régénération des organismes primitifs : on pouvait le dépecer sans porter gravement atteinte à ses composants individuels. Ils trouvaient bientôt moyen de fusionner de nouveau, et reconstituaient leur pôle physique dans la personne du chef, et leur pôle psychique dans celle du prêtre ou du sorcier. Au contraire, toute atteinte grave à l’État moderne menace aussi l’existence des individus, du moins de ceux qui ne tirent pas leur subsistance directement du sol, c’est-à-dire l’écrasante majorité. L’immensité du danger explique la fureur exaspérée, le jusqu’au-boutisme haletant, qui pousse l’une contre l’autre deux puissances ainsi structurées. Ce n’est plus le choc des différentes capacités individuelles, comme au temps des armes blanches, mais de deux organismes géants : capacité de production, niveau technique, industrie chimique, outils de formation, réseau de chemins de fer : voilà les forces qui se font face, invisibles, derrière l’écran des incendies de la bataille de matériel. » 

    Devant le mort, Sturm se rappela ces pensées. Voilà qu’une fois encore un individu avait élevé une protestation éclatante contre l’esclavagisme de l’État moderne. Mais l’État, telle une idole indifférente, lui passait sur le corps. 

    Cet assujettissement brutal de la vie individuelle à une volonté sans réplique apparaissait ici avec une clarté cruelle. Le combat se déroulait à une échelle grandiose, auprès de quoi le destin d’un individu n’était rien. L’immensité et la mortelle solitude du champ de bataille, la distance où frappaient les armes d’acier et la concentration de tous les mouvements de troupes dans la nuit avaient posé sur les événements comme un masque de titan, impénétrable. On s’élançait vers la mort sans voir où l’on était ; on tombait sans savoir d’où le coup venait. Depuis longtemps le tir précis selon les règles de l’art, le feu direct des canons, et avec eux le charme du duel, avaient dû céder la place au feu massif des mitrailleuses et des concentrations d’artillerie. La décision se réduisait à un simple problème mathématique : celui qui pouvait déverser la plus grande quantité de projectiles sur une surface donnée tenait la victoire. Le combat n’était que le heurt brutal de deux masses, où production et matériel s’affrontaient en une lutte sanglante. 

    Aussi les combattants, ces techniciens souterrains au service de machines meurtrières, perdaient souvent conscience des semaines durant de la réalité humaine de l’adversaire. Un tourbillon de fumée voilant prématurément le crépuscule, une motte de terre jetée sur un abri en face, par un bras invisible, un appel porté par le vent, c’était tout ce qui s’offrait aux sens en alerte. Il était compréhensible dans ces conditions que la terreur pût triompher d’un homme prisonnier des années durant de cet univers sauvage. C’était au fond le même sentiment d’absurdité qui parfois envahissait les sens accablés devant les quartiers sinistres des villes industrielles, ce sentiment d’oppression de l’âme par la masse. Et de même que les citadins se hâtaient vers le centre pour dissiper parmi les cafés, les miroirs et les lumières les ombres de leurs pensées, dans cet autre monde, par les conversations, les beuveries et d’étranges dévoiements de l’esprit, chacun cherchait à se fuir.

    Ernst JÜNGER

    Lieutenant Sturm

    http://www.theatrum-belli.com/fraternite-darmes-par-ernst-junger/

  • De l'urgence de restaurer la monarchie

    ARGUMENTAIRE. Les bonnes raisons de restaurer une monarchie couronnée ne manquent pas. Cet article en donne quelques-unes avec la force de l'évidence : la monarchie, où le roi au sommet de l'État incarne l'unité historique, sociale et politique de la nation, est sans nul doute le meilleur des systèmes institutionnels. Celui qui redonnerait aux Français confiance et foi en l'avenir ! 

    PAR YVES MOREL

    Deux cent vingt-deux ans après la Révolution, les carences de notre république sont patentes. Des gens de gauche se prennent même à rappeler les mérites de notre ancienne monarchie ! Cela ne laisse d'ailleurs pas d'étonner en des temps où l'on n'a jamais autant exalté la République et les « valeurs républicaines ». Faut-il voir là le chant du cygne d'un régime aux abois ? Nos politiciens louant sans cesse la République ressembleraient alors à l'orchestre du Titanic jouant à pleine puissance pour tenter de conjurer l'angoisse des passagers devant l'imminence du naufrage. Mais on ne colmatera pas les brèches sans changer de cap. Où l'on découvre alors une évidence : le meilleur des systèmes politiques n'est pas forcément celui qu'on croit.

    LA MONARCHIE PRÉSERVE DU CLIMAT DE GUERRE CMLE DES DÉMOCRATIES PARTISANES.

    L'avènement d'un roi découle de sa qualité d'héritier direct de la couronne dans l'ordre de primogéniture et non d'une lutte électorale entre candidats de partis opposés. Ce mode de dévolution du pouvoir préserve l'État des conséquences néfastes des changements d'orientation politique inspirés par des idéologies, des principes et des programmes opposés. Elle couronne en quelque sorte la vie démocratique du pays. Le pays ne se divise pas en camps ennemis à chaque nouvelle élection et ne s'exténue pas dans des luttes internes, facteurs de haine.

    LA MONARCHIE ÉQUILIBRE LES RAPPORTS DE FORCES.

    Quand elle n'est dépassée par aucun principe supérieur, la démocratie livrée à elle-même contient les ferments de sa perte. Car la loi du nombre lui permet de soumettre les minorités. Lors de l'élection présidentielle, la minorité qui subsiste peut représenter jusqu'à 49 % des Français ! Elle fracture donc le pays en deux et transforme structurellement les citoyens en frères ennemis. À l'inverse, le roi, au sommet de l'échiquier politique, représente l'intégralité de ses sujets, sans clivages.

    LA MONARCHIE EST CONSENSUELLE.

    Élire un président, c'est comme donner le match à arbitrer au capitaine de l'une des deux équipes en lice. On doute forcément de sa partialité. A l'inverse, le roi n'étant pas le chef d'un parti et n'ayant pas conquis le pouvoir à l'issue d'une compétition qui a divisé son peuple, jouit de la confiance spontanée de tous les Français.

    LA MONARCHIE GARANTIT L'UNITÉ DE LA NATION.

    L'existence d'une même famille royale à la tête de la nation renforce puissamment son identité qui, en république, est beaucoup plus abstraite, indistincte et insaisissable. Une dynastie familiale ancre profondément un peuple dans l'histoire et rend sensible sa continuité à travers les siècles.

    LA MONARCHIE RESPECTE L'INTÉGRITÉ DE SES SUJETS.

    Elle permet à chacun de retrouver son unité morale par le sentiment de sa place dans l'histoire et dans sa terre natale, avec et parmi ses compatriotes. En incarnant l'identité de la nation dans sa continuité historique, l'institution monarchique permet à l'individu de préserver ou de retrouver la sienne. Ce qui est impossible avec la mystique républicaine qui donne une vision tronquée de l'histoire de France en faisant remonter toutes ses valeurs à la révolution de 1789, voire à celle de 1793. L'identité de la France est ainsi confondue avec celle de la République, fondée sur la négation du passé monarchique et chrétien de notre pays. La conception de notre identité collective relève ainsi d'une option idéologique et partisane. Elle est donc différente d'un parti à un autre, d'un individu à un autre, susceptible de se modifier suivant l'évolution des idées.

    LA MONARCHIE SAIT D'OÙ ELLE EST ET OÙ ELLE VA.

    Faute d'un symbole charnel et spirituel de la continuité de la nation dans le temps, nos compatriotes ne savent plus ce qu'ils sont, d'où ils viennent, où ils vont, ignorent leur passé ou en ont une idée erronée, se trompent sur leur avenir, se montrent incapables de le préparer et voient dans les évolutions l'occasion d'une révolution culturelle. Ainsi en est-il allé du mariage pour tous conçu en France comme un instrument de subversion morale, ce qu'il n'est pas au Royaume-Uni - bien qu'il y soit condamnable -, ou de notre culte frénétique de la « diversité » et du pluralisme ethnoculturel qui nous ramène à l'Empire romain d'Occident du Ve siècle.

    LA MONARCHIE PRÉSERVE DES DÉRIVES AUTORITAIRES.

    Toutes les républiques européennes proclamées depuis le XIXe siècle ont dégénéré en dictatures : Italie (Mussolini), Portugal (Salazar), Espagne (Franco), Allemagne et Autriche (Hitler), Russie (Staline)... En revanche, aucun des royaumes n'a dérapé de la sorte dans la toute-puissance politique. Étrange, non ?

    LA MONARCHIE A UNE VISION DE LONG TERME DANS TOUS LES DOMAINES.

    Vaut-il mieux dépenser l'argent public en bâtissant des châteaux comme Versailles ou en commandant des sondages d'opinion mesurant la cote d'impopularité dun président ? Le temps paraît donner raison à la première option.
    Sans cette clef de voûte indispensable qu'est la monarchie, notre pays dérive à tous les vents, à la manière d'un bateau démâté. La Révolution et la République ont transformé le majestueux navire de la France en radeau de la Méduse transportant une population perdue, hagarde et dépenaillée. Et le fait est d'autant plus remarquable que la monarchie française, de par l'absolue continuité familiale qui la caractérisait (la race capétienne régna sans discontinuité pendant près de mille ans) et ses origines nationales (les Français ne prirent jamais leur roi à l'étranger) était plus qu'aucune autre adaptée à sa fonction symbolique et unitaire. Oui, il est urgent de la restaurer.  

    « La Révolution et la République ont transformé le majestueux navire de la France en radeau de la Méduse. »

    Repris du numéro de juillet-Août de Politique magazine - Dossier : Le royalisme aujourd'hui >  Commander ou s'abonner ici !

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Famille : reviens !

    Les vacances ont certainement permis aux familles de renouer des liens et, en même temps, peut-être, de régler des (petits ou grands) conflits. Il va falloir repartir sur de bonnes bases, minimiser les sujets de discorde tout en essayant de les comprendre pour s'en enrichir.

    Durant un certain temps, loin de la ville et de ses habitudes, les membres de la famille ont essayé de trouver des solutions pour s’assurer un retour à la société qui soit empreint de sérénité, de paix et d’amour. Bien sûr, il a parfois été difficile de ne pas réagir violemment dans certaines situations. Apprendre aux enfants à respecter la volonté des autres n’est pas si évident qu’il y paraît. 

    Parents et enfants ont pourtant réussi à jouer le jeu de la bonne entente, sans doute pour avoir réellement pris conscience du non-sens de tous ces conflits dans le monde, de ces guerres qui ne cessent de s’entretenir, de ces enfants qui deviennent terroristes ou orphelins, du sang qui coule, des blessures dont on ne guérit pas, de ces drames qui changent à tout jamais les destins.

    Il n’y eut ni télévision, ni radio, ni journaux, durant ces vacances, selon une règle qui avait été acceptée par tous, plus ou moins de gaieté de cœur, avouons-le. Les jeux de société ont été remis à la mode, la lecture d’un chapitre de livre aussi et des promenades bien préparées. Pour la première fois depuis qu’ils partaient tous ensemble, les parents avaient pris soin de préparer ce temps du bien vivre ensemble pour qu’effectivement ces vacances soient écrites comme un nouveau chapitre de vie, inscrit sur un grand cahier où chacun avait pu s’exprimer s’il l’avait souhaité. Il faut dire que ces parents, très conscients de l’importance d’avancer dans la même direction, avaient jugé utile, cette année, de réellement préparer la rentrée.

    Pourquoi plus précisément cette année ? À cause de la folie de plus en plus meurtrière du terrorisme, bien sûr. Mais aussi à cause de la perte de crédibilité croissante de l'État. Les informations tombent à tout instant, plus mensongères les unes que les autres et surtout déstabilisatrices et montées de toute pièce. Oui, il faut s'y résoudre, comme beaucoup d'autres, hélas, un certain (haut) personnage de la République française est un menteur pathologique qui a construit son « moi » sur la dissimulation. Elle est chez lui un mode de fonctionnement permanent, en politique comme dans sa vie privée. Pas un sujet n'échappe à la pratique systématique du double langage : le chômage, les impôts, la diplomatie, les scandales à répétition qui frappent son entourage, le budget, l'Europe, etc.

    A défaut d'institutions repères, quelle responsabilité, redoublée, est celle des parents ? Savoir et transmettre que l’amour inconditionnel, une certaine autorité fondée sur l'exemplarité, un suivi régulier des fréquentations, du comportement et des résultats scolaires... mais aussi et surtout la confiance sont des atouts décisifs pour forger une personnalité. L'enfant, puis l’adolescent, l’adulte, apprend alors de ses joies mais aussi de ses peurs, de ses erreurs. Il connaît ses failles, doute, vacille mais ne dérape pas, croit en l'avenir et comprend la diversité et le potentiel infini des autres et de lui-même.

    Il n’est pas facile d’être parents, surtout si l'on a manqué, dans son enfance, de tuteurs permettant au jeune arbre de ne pas pousser dans tous les sens. Mais la vraie réussite* des membres de sa famille est bien plus importante que celle d’une carrière professionnelle. Quelle fierté d'applaudir non seulement de beaux résultats mais surtout une belle humanité ! Quel bonheur de sacrifier du temps à apprendre les uns des autres, en toute humilité, au profit d'un monde meilleur, plus humain, plus solidaire et plus responsable, car libéré d'un maximum de peurs ! N'oublions pas que « quand tout va bien, on peut compter sur les autres et, quand tout va mal, on ne peut compter que sur sa famille ». (Proverbe chinois)

    S’il te plait Seigneur, permets donc à la famille dans son intégralité de remplir son rôle de tuteur bienveillant ! Et toi, Saint Joseph, assisté par Marie, donne aux enfants et aux parents le courage, la douceur et la force pour réussir* leur vie !

    Solange Strimon

    * "Réussir sa vie" a un sens bien différent de "réussir dans la vie"... Les biens les plus précieux se multiplient en se partageant : l'amour, la connaissance, la réflexion, la prise de recul, le discernement, l'imagination, la confiance, la joie, la tendresse, l'humour, la musique, la danse, la poésie, le pardon et tant d'autres ! L'argent n'entre pas dans la liste... Trop peu savent que l'héritage d'une famille ne se compte pas en chiffres.

    http://www.vexilla-galliae.fr/points-de-vue/editoriaux/2119-famille-reviens