RIVAR0L : Vous fêtez cette année les dix ans de votre Lettre d'Information des Cercles Nationalistes, La Politique (1), que vous animez. Quel bilan tirez-vous de cette décennie pour vous mais aussi pour le mouvement national ?
Philippe PLONCARD D'ASSAC : La leçon évidente est que, « qui veut peut » !
Lorsqu'en avril 2001, Serge de Beketch qui, jusqu'alors m'avait ouvert les colonnes de son Libre Journal et son émission de Radio Courtoisie, pendant près de deux ans, m'enjoignait par un courriel, de ne plus analyser la Nouvelle-Droite et son gourou Alain de Benoist, la gnose et ses vecteurs parmi les catholiques de tradition et ceux et celles qui, dans "nos" milieux, applaudissaient à ces énormités, je constatais deux choses :
1° Que toutes ces déviations avaient un point commun, une connotation maçonnique dont la gnose est le support, et la disparition de toute référence à nos principes constitutifs, remplacés par ceux de 1789.
2° Que dans l'inculture de la droite dite nationale et des milieux catholiques, personne ne semblait comprendre où ces thèses allaient mener.
L'IMPORTANCE DE LA FORMATION
Telles furent les raisons du lancement de La Politique, comme organe de formation doctrinale et d'analyse de l'actualité à la lumière des principes nationalistes.
J'allais reprendre tous les sujets que Beketch avait prétendu m'interdire de traiter.
Bien évidemment, ceux et celles que je dérangeais firent tout pour établir un « cordon sanitaire » sur ce que j'écrivais, m'insultèrent ou encore lancèrent la formule : « le père oui, le fils non ».
C'était occulter que mon père avait été le premier à dénoncer les dérives anti-nationalistes et antichrétiennes de la Nouvelle-Droite d'Alain de Benoist et de Dominique Venner, déjà dans Europe Action.
Cela explique l'évolution du Front national par l'arrivée de membres issus de la Nouvelle droite et du Club de l'Horloge, avec les Bruno Mégret, Yvan Blot, entre autres, qui plus est, gaullistes.
Progressivement, les cadres nationalistes qui avaient formé l'ossature première du Front, furent soit dégoûtés, soit poussés dehors. Ces cadres que Le Pen allait insulter en assurant dans Le Choc du Mois, n°3 :
« Toute ma vie j'ai traîné l'extrême droite comme un véritable boulet » (2) allusion à la droite nationaliste et pétainiste qui l'avait fait.
R. : Vous présidez également les Cercles nationalistes et la Société de Philosophie Politique. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces deux structures et quels sont vos projets ?
Ph. P. d'A. : - La création des Cercles Nationalistes a découlé du constat que j'avais fait en 1993 que le Front National ne pouvait pas être le vecteur de la reconquête idéologique et physique de la France.
Il fallait commencer par recréer des cadres politiquement formés, conscients de l'importance de nos principes constitutifs si l'on voulait à terme, redresser notre pays.
On nous demande très régulièrement comment se rattacher aux Cercles nationalistes, aussi dans La Politique, de juillet-août, nous sommes revenus sur leur mode de fonctionnement très particulier. Ce ne sont pas des cercles de rencontre, mais de travail.
Ils sont indépendants les uns des autres, et ceux qui souhaitent se rattacher aux Cercles existants ne le peuvent pas.
C'est à eux de former leur propre Cercle avec ceux qu'ils connaissent en travaillant, en cellule, les sujets de formation que nous donnons au travers de La Politique et des ouvrages que nous publions.
Cette formule à laquelle nous nous sommes arrêtés, constitue le seul moyen d'éviter les noyautages indésirables qui pourraient contaminer l'ensemble.
Cela nous permet aussi de jauger de l'engagement dans le combat idéologique de ceux qui nous rejoignent.
On ne fera pas l'économie de la formation doctrinale, car comme je le rappelle régulièrement « toutes les révolutions qui ont abouti ont commencé par être des révolutions intellectuelles ».
Pour cela il faut des cadres capables d'assumer des responsabilités lors des bouleversements socio-économiques voulus par le mondialisme pour imposer sa dictature mondiale messianique.
Sans les loges maçonniques au XVIIIe siècle, dont le Club des Jacobins et les Illuminés de Bavière, la Révolution dite française n'aurait pas abouti.
Pas plus que la révolution bolchevique sans ses cadres révolutionnaires juifs.
Toute révolution a besoin d'une élite qui est comme le levain dans la pâte.
C'est donc pour répondre à cette nécessité de formation que j'ai lancé la Société de Philosophie Politique, chargée d'éditer et de diffuser nos ouvrages de formation doctrinale.
Avec la S.P.P , La Politique, les Cercles nationaliste et notre site < nationalisme-francais.com >, nous avons les outils de notre combat nationaliste, ce qui dérange évidemment ceux qui visent, jusque dans "nos" milieux, à infiltrer, neutraliser et dévier toute réaction au processus de destruction de la nation (3).
R. : De plus en plus de nationaux (Journaux, personnalités) se rallient à Marine Le Pen depuis le congrès de Tours. Qu'en pensez-vous et que pensez-vous du comportement de Bruno Golnisch qui reste au Front alors que ses proches sont exclus ?
Ph. P. d'A. : C'est effectivement le cas de différents organes, par attachement à Bruno Gollnisch et aussi pour ne pas déplaire à un certain lectorat. Malheureusement lorsque l'on rentre dans ce cercle vicieux de crainte de déplaire, on n'est plus libre. Dès lors, il ne faut pas s'étonner que ce que l'on appelle la Réaction perde toutes ses batailles politiques et religieuses. Au lieu de se battre sur les principes que ces gens prétendent défendre, ils pactisent avec ceux de l'ennemi, vont à la soupe, se mettent « au diapason » !
Certains lecteurs de RIVAROL ont encore des illusions sur le Front national "dédiabolisé". Qu'ils n'oublient pas entre autres les déclarations de Marine Le Pen au quotidien israélien Haaretz, le 7 janvier 2011, quelques jours avant le congrès de Tours, « Le Front national a toujours été un parti pro-sioniste », elles devraient les "refroidir"... !
Soyons juste cependant avec Marine Le Pen, elle ne suit que la dérive commencée par la trahison de son père des principes de départ en l'accentuant, en l'aggravant et en l'accélérant. Il est donc fallacieux à mon sens de faire pièce à Marine Le Pen en lui opposant son père.
LA CRAINTE DE DEPLAIRE DES BIEN-PENSANTS
Quant à Bruno Gollnisch, comme je l'ai analysé dans l'Histoire d'une trahison, je ne peux que constater qu'après avoir "chauffé" ses partisans contre Marine, il les a laissés tomber après l'élection de celle-ci en s'y ralliant par son discours de Tours et en laissant exclure les uns après les autres ses proches, le dernier en date étant Yvan Benedetti qui fut pourtant son bras droit et le coordinateur de sa campagne l'an dernier. Hélas il sacrifie ainsi tout à la fois la défense des principes et celle de ses partisans. Edulcorant le rôle de la maçonnerie, il affirmait dans la revue L'Héritage n° 2, été 2005 : « La Trilatérale ça existe mais ce n'est pas maçonnique » (sic).
Ces "positionnements" d'aujourd'hui rappellent celui des "bien-pensants" lors du débat sur la séparation de l'Église et de l'État en 1905, d'où la déclaration méprisante à leur endroit de Jean Jaurès :
« Nos adversaires nous ont-ils répondu ?
Ont-ils opposé doctrine à doctrine, idéal à idéal ?
Ont-ils eu le courage de dresser contre la pensée de la Révolution l'entière pensée catholique qui revendique pour Dieu, le droit non seulement d'inspirer et de guider la société spirituelle, mais de façonner la société civile ?
Non, ils se sont dérobés, ils ont chicané sur des détails d'organisation ».
C'était la raison de mon interpellation sur les raisons des échecs politiques et religieux répétitifs de la droite dite "nationale" et "catholique" cornaquée par des « compagnons de route » de la judéo-maçonnerie qui neutralisent et détournent le combat.
Un peuple qui ne connaît plus ses principes constitutifs, qui a perdu la notion de ses racines, de son héritage, bref sa mémoire nationale et qui ne connaît pas ses ennemis, parce qu'on le trompe, ne sait réagir.
C'est pourquoi, avec d'autres, je veux être un "éveilleur" !
R. : Vous commencez à l'automne une « Chronique nationaliste » mensuelle dans RIVAROL. Quels seront les sujets traités et quels sont les objectifs ?
Ph. P. d'A. : Tout d'abord, merci de votre invitation à assurer cette Chronique. L'écho que mon action rencontre de plus en plus vous doit beaucoup par les annonces que vous en faites, ainsi que de mes livres par les analyses pertinentes de F.-X. Rochette. Avec le succès de mes vidéos sur le nationalisme, la maçonnerie et le complot mondialiste (4), réalisées grâce au dynamique Franck Abed, le mur du silence sur mon entreprise de reconquête idéologique s'effondre. Il aura fallu dix ans de travail acharné pour que ce que j'écrivais dès 2001 finisse par percer, pour que ceux qui croyaient, comme on le leur disait, que j'étais « un fou attaquant tout le monde » se rendent compte, les événements aidant, que mes mises en garde, n'étaient, hélas, que trop vraies.
LE REFUS CONSTANT DES COMPROMISSIONS
Aucun de ceux qui m'ont imputé des mensonges n'ont pu les démontrer, car c'est par leurs propres textes que je mets en lumière leur duplicité !
Si la France est dans l'état où elle est, c'est grâce à ces "conservateurs" et autres "bien-pensants" qui n'osent dénoncer l'ennemi, préférant combattre les sonneurs de tocsin dont l'exemple les juge.
Mon objectif constant a été la formation doctrinale et la mise en garde envers ceux qui, par naïveté, faiblesse ou compromission, paralysent le combat nationaliste en faisant croire qu'il n'y a pas de complot judéo-maçonnique (5).
Parmi le très nombreux courrier que je reçois, je voudrais citer la lettre d'un lecteur belge de RIVAROL :
« Par la rubrique "Droit aux Lettres" de RIVAROL j'ai été fortement intéressé par les réponses acerbes, mais combien justifiées de M, Ploncard d'Assac [...]. L'article "Pourquoi la Réaction perd-elle toutes les batailles", est tout bonnement pertinent ».
Ce texte démontre que ma critique vaut pour tous les peuples, le mal étant le même, les agents étant les mêmes.
De même, ce mail d'un jeune Français de 27 ans résidant en Allemagne : « Je me permets de vous dire que votre travail est vraiment exceptionnel » [...]. « Vos interventions sont claires et indispensables pour comprendre le monde actuel. »
Voilà pourquoi pendant près de dix ans certains se sont efforcés d'empêcher que mes analyses soient connues, car ceux qui les découvrent retrouvent une raison d'espérer et d'agir.
Ils comprennent à quel point ils ont été "baladés" pendant des années avec l'illusion d'une "bonne élection", sans qu'au préalable la critique des principes qui nous détruisent, ait été faite, car comme je le martèle régulièrement : « On ne restaure pas un pays avec les principes qui le détruisent ».
Si nombre de Français le découvrent aujourd'hui, c'est aussi grâce à la nouvelle équipe qui a donné une dynamique nationaliste à RIVAROL. Votre émouvant rappel sur la France du Maréchal dans le numéro du 22 juillet à l'occasion du soixantième anniversaire de sa disparition est un monument de piété envers notre France !
Propos recueillis par Jérôme BOURBON. Rivarol du 1er sept 2011
(1)BP 30030,83952 La Garde cedex.
(2)P. P. d'Assac, Histoire d'une trahison. 20 € franco
(3)P. P. d'Assac. Le Double visage de la maçonnerie et de ses « compagnons de route », 10 € franco
(4)Dailymotion, Entretiens de P. P. d'Assac avec Frank Abed, cf. aussi Ripoublik.com et Gloria.com, ainsi que le site d'Alain Soral, parmi plus de 70 autres sites.
(5)P. P. d'Assac. La Maçonnerie. 35 € franco. (Au chapitre Les Compagnons de route, les déclarations de ceux qui nient tout complot judéo-maçonnique) et Le Complot mondialiste, 18 € franco.
tradition - Page 377
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Philippe Ploncard d'Assac : « L'impérieuse nécessité et la brûlante actualité de la doctrine nationaliste »
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Nantes : Les opposants au projet de loi autorisant le mariage homosexuel agressés
NANTES (NOVOpress Breizh) – A l’appel de l’association LMPT 44 (La Manifestation Pour Tous), près d’un millier de personnes se sont retrouvées en famille à Nantes samedi dernier avec leurs vélos ou leurs trottinettes, pour effectuer un parcours dans le centre ville. Une manifestation pacifique qui n’a pas été du goût de tout le monde.
Comme lors des précédents rassemblements, les organisateurs entendaient faire une manifestation pacifique dans le cadre du débat démocratique et populaire sur le projet de loi relatif au mariage homosexuel. Partis de la place Viarme, les familles, venues en nombre, ont rejoint la Préfecture avant de gagner la place Royale, dans une ambiance conviviale, détendue et bon enfant.
Alors qu’il arrivait à proximité de la Préfecture, le cortège a croisé des manifestants rassemblés à l’appel, entre autre, de l’Union démocratique bretonne (UDB) en soutien de Djamal, le chômeur qui s’est immolé devant une agence Pôle Emploi la semaine dernière.
Alors qu’ils continuent pacifiquement leur chemin, les familles du cortège LMPT 44 ont été violemment prises à parti par quelques participants de ce rassemblement qui, après les avoir insultées et traitées de « fâchistes », « nazis », « homophobes » (sic), les ont agressées physiquement. Les policiers, présents sur les lieux, ont du s’interposer pour protéger les membres du cortège.
Cette agression fera dire à l’un de ces derniers : « Alors que le gouvernement met en avant des mesures sociétales – du type “mariage pour tous” – au lieu de traiter sérieusement, par exemple, les conséquences sociales du chômage, la réaction de ces manifestants témoigne de leur degré de conscience politique : proche du zéro ».
Crédit photo : DR
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Sébastien Présent C9M
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Etre Allemand ou Turc, il faut choisir
(extrait) Angela Merkel, qui entreprend un voyage en Turquie le week-end prochain, s’est dépêchée de tuer dans l’œuf le débat naissant sur la double nationalité. Celui-ci avait été initié par la ministre de la justice, qui a récemment proposé de faciliter l’accès à la double nationalité.
Ce n’est pas d’actualité, a immédiatement rétorqué ce mardi Steffen Seibert, porte-parole d’Angela Merkel. (…)
Alors que l’Allemagne ne reconnaissait que le droit du sang, la gauche a, en 2000, introduit un peu de souplesse. Les enfants nés en Allemagne de parents étrangers peuvent désormais garder les deux nationalités jusqu’à leur majorité. Mais entre 18 et 25 ans, ils doivent choisir.
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Mobilisations contre le “mariage” homosexuel : pour obtenir un résultat politique, il faut mener une action politique
Catherine Rouvier, docteur d’Etat en Droit public et en Sciences politiques de l’Université Paris II, a publié une thèse d’histoire des idées politiques sur Gustave Le Bon, l’auteur de la Psychologie des foules, paru en 1895. Elle déclare :
Bonjour Madame, qu’a pensé la spécialiste de la psychologie des foules que vous êtes des manifestations contre le « mariage pour tous » ?
Le déroulement de la manifestation ; la nature même des mots d’ordre et des chants ; la couleur rose apaisante et inoffensive des panneaux, des tee-shirts, des écharpes ; la scission des cortèges, venus de trois endroits différents, ce qui diluait l’effet de masse ; le caractère très lent de la marche, souvent stoppée par de longues minutes passées dans le froid, ce qui minimisait l’échauffement des corps mais aussi des esprits ; tout était fait pour que ne se produise pas de phénomène de foule, c’est-à-dire la fusion des individualités en un « moi collectif » animé d’une pensée commune, et parcouru de sentiments contagieux comme la colère ou l’enthousiasme. Or, seule la puissance invincible d’une véritable “foule” au sens psychosociologique du terme peut faire peur à un gouvernement jusqu’à le faire plier, comme ce fut le cas en 1984.
Que faudrait-il, le 24 mars, pour que les gentils manifestants se changent en foule ?En priorité, il faut deux choses : des mots d’ordres et un chef. [...]
Le message, pour générer l’action, doit être simple, clair, univoque. On ne peut pas faire dire à une foule qu’on souhaite mobiliser vraiment deux choses à la fois, surtout si elles sont presque exclusives l’une de l’autre. Sinon le message est brouillé, donc inefficace. Ainsi, en l’espèce, on ne pouvait pas, d’un côté, refuser d’appeler « mariage » la légalisation de la vie commune de deux hommes ou de deux femmes et refuser que cette union ait les mêmes conséquences que celle d’un homme et d’une femme ; et, d’un autre coté, reprendre à son compte le terme même qui justifie ces revendications : la lutte contre l’homophobie. Donc mettre sur les tracts appelant à manifester, sous le mot d’ordre principal, « manif’ pour tous » (qui était déjà un clin d’œil amical à l’appellation fallacieuse de « mariage pour tous » des adversaires – ce qui n’est pas très bon), un second mot d’ordre : « lutter contre l’homophobie », lequel brouillait le message.[...] Virginie Telenne, alias Frigide Barjot, s’est attirée (…) la sympathie et la reconnaissance des catholiques en soutenant le pape Benoît XVI dans les médias à une époque où ceux-ci ne faisaient que relayer les critiques de toutes sortes et les attaques les plus violentes contre le « pape allemand ». Mais elle l’a fait en utilisant le personnage de parodiste, forgé pour elle par son mari Basile de Koch alias Bruno Telenne (qui, lui, reste dans la dérision dans sa manifestation « le mariage pour personne » en marge de la manifestation officielle). Or, ce surnom a une connotation positive, puisqu’il évoque Brigitte Bardot, gloire nationale, très belle actrice, femme attachante, passionnée de la cause animale. Mais dans le même temps, il a la connotation péjorative à cause de deux adjectifs peu valorisants : « frigide » et « barjot ». Or le sujet est grave et comme le notait déjà La Bruyère : « Le caractère des Français demande du sérieux dans le souverain ». Un chef doit être « auréolé de prestige » , ce que la dérision exclut de facto. Il n’est pas là pour plaire, et il ne doit pas craindre d’être accusé de ne pas être « gentil ».
[...] Jean-François Copé a manifesté, mais interviewé par les journalistes pendant la manifestation, il a dit que ce qui le gênait surtout, c’était la GPA et la PMA, plus que le texte lui-même : message non clair, là encore. Monsieur Guaino a fait un beau témoignage, émouvant, sur sa propre difficulté à avoir vécu une enfance sans père. Mais il a atténué considérablement l’effet produit en protestant lui aussi longuement contre l’« homophobie » comme s’il était accusé et non accusant. François Fillon a été le plus clair, parlant lui aussi d’abrogation, mais brièvement, dans une intervention liminaire au vote à l’Assemblée, non médiatisée. Quand aux centristes, entre ceux qui « se sont trompés de bouton » et « ceux qui étaient sortis au moment du vote » (zut, pas de chance, c’est déjà voté !), on ne les voit pas en leaders sur ce sujet !
Quelles sont les autres conditions du succès ?
Changer de style. Le souci de satisfaire une mode « festive » et son métier, le spectacle, ont conduit Frigide à organiser une sorte de parodie de gay pride avec chars, chants, musique disco et techno, « tubes » de l’été… La scène dressée sur le Champ-de-Mars évoquait un theâtre, une émission de télé-divertissement, pas un meeting politique. Seul le jeune Xavier Bongibault a eu un mot politique. Il a comparé Hollande à Hitler parce qu’il veut « enfermer les homos dans une définition dictée par leurs choix sexuels ». Mais pour cette remarque, à l’efficacité médiatique immédiate, il s’est fait tancer par Frigide, et s’est tout de suite excusé. Ce choix du festif et du non-politique n’est pas mobilisateur, car il maintient les manifestants dans le bien-être des retrouvailles de ceux-qui-pensent-comme-eux, et les bercent de la certitude fallacieuse d’une opinion largement répandue. Se réunir devient alors le but de la réunion. Par ailleurs, à cette foule qui attendait des mots d’ordre parce qu’elle avait reçu un choc – celui d’un projet de loi ouvrant le mariage à deux hommes entre eux ou à deux femmes entre elles – la réponse apportée par Frigide Barjot a été de dire que c’était pas vrai, qu’à un enfant il faut un papa et une maman, que les enfants naissent d’un homme et d’une femme. Et la foule a récité ou chanté cela un peu comme une litanie ou une comptine apaisante et auto-convaincante. Mais on ne lui a pas demandé (et on le lui a même interdit – les mots d’ordre et chants étant limités et imposés) de dire que ce n’est pas bien. Pour obtenir un résultat politique, il faut mener la foule vers une action politique.
[...] Alors oui, on peut en effet imaginer qu’une foule immense réunie à nouveau le 24 Mars, sans flons flons, en un immense ruban compact comme en 1984 – et non divisée en trois cortèges, avec des slogans, banderoles et chants non pas imposés par le rose bonbon mais décidés par des chefs d’établissements scolaires, des religieux, des paroissiens, des chefs de syndicats et de partis, qui défileront suivis de leurs adhérents ou ouailles, dans une gravité et une colère véritable contre la dénaturation de notre modèle sociétal. Ceux qui l’imposent pourraient faire changer le cours des choses.
[...] Autre modification nécessaire : il ne faudra pas isoler par un « cordon sanitaire » les manifestants du reste de la rue comme çela a été fait le 13 janvier. Pour que la foule agisse, qu’elle remporte le combat qu’elle livre, il faut que la rue puisse la rejoindre, la suivre, s’y agréger, il faut que la rue réagisse. Pour et contre, pourquoi pas ? La manifestation de Civitas du 18 novembre a été portée à la connaissance du monde entier en moins de 2 heures par les médias à cause de l’attaque des Femen. Il ne s’agit pas de provoquer les incidents, mais il faut laisser les adversaires montrer ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. La présence de la police doit suffire à éviter les débordements.
[...] Dans le cas présent, des milliers d’officiers municipaux sont opposés à ce projet. Devront-ils se démettre de leurs fonctions, renoncer à leur mandat parce qu’ils se seront mis en infraction en refusant d’appliquer cette loi et donc de « marier » des hommes entre eux ou des femmes entre elles ? Un joli but politique serait alors atteint pour l’actuelle majorité : démission garantie de tous les maires catholiques de droite, et des élus « réfractaires » de gauche ! Ne vaudrait-il pas mieux prendre les devants, et que les maires disent comme Mirabeau qu’ils sont dans leur mairie « par la volonté du peuple et qu’ils n’en sortiront que par la force des baïonnettes », mais qu’on ne les forcera pas à faire cet acte contraire à leur conscience ? [...]”
Des milliers de prêtres et de religieuses devront-ils tomber sous le coup de la loi, astreints à des amendes conséquentes pour avoir simplement dit ce que la religion qui est leur vocation et leur vie leur enjoint de dire sur ce sujet ? L’Eglise va-t-elle demain être mise hors-la-loi ? (…)
source : Le rouge et le noir
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etre vae victis
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Jeanne d'Arc 2012 de l'OEuvre française
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“Benoît XVI : il est parti en beauté !” par Dominique Venner
PARIS (via le site de Dominique Venner) - La renonciation annoncée par Benoît XVI le 11 février a été unanimement saluée avec respect comme un acte de courage et d’humilité. Ayant senti que les forces allaient lui manquer pour exercer son « ministère d’évêque de Rome », il a décidé de se retirer. Décision inédite, que l’on dirait stoïcienne, en contradiction avec la conception sacrale de l’élection pontificale. Sans doute le pape est-il élu par des hommes, mais l’intervention de l’Esprit saint lui donne en principe la force d’assumer cette charge quelles que soient les faiblesses inhérentes à sa nature, ce qui était jusque-là la règle implicite.
Tout a été dit sur les soucis qui auraient aggravé un état de santé déjà défaillant. Les machinations, complots et scandales ne sont pas une nouveauté dans l’histoire du Saint Siège. Après des affaires de pédophilie au sein de l’Église, les fuites de courriers confidentiels impliquant le propre majordome de pape (Vatileaks), les accusations de « blanchiment » visant la banque du Vatican (IOR) et son directeur Ettore Tedeschi, contraint de démissionner, l’échec des tentatives répétées de résorption du schisme traditionaliste, il semble que l’énergie et le temps n’ont pas été accordés au Souverain Pontife pour mettre de l’ordre dans une institution complexe où les défaillances humaines et les luttes de pouvoir ont toujours pesé lourd. Par surcroit, Benoît XVI avait une conscience aigue de la « fatigue du christianisme », thème souvent abordé durant son pontificat et repris le 11 octobre 2012 pour la célébration du cinquantième anniversaire du concile Vatican II. Un thème que le cardinal Ratzinger avait déjà développé peu avant son élection, à Rome, lors du Chemin de croix, en 2005 : « Ton Église nous semble souvent une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sale de ton Église nous effraient, mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! »
Ce n’est pas la première fois dans sa longue histoire que la papauté est confrontée à des scandales qui contredisent l’image d’une religion d’amour et de pauvreté. Contradictions qui l’ont souvent fragilisée sans la détruire (1). D’un point de vue strictement historique (le mien), il est fascinant d’observer la permanence de cette institution à travers tant de siècles, de périls et de papes indignes ou scandaleux. Cela attire l’attention sur la capacité des institutions à durer en dépit des défaillances humaines de leurs représentants. De ce point de vue, l’Église catholique n’est en rien une exception. Bien d’autres grandes religions ont perduré à travers les millénaires, l’hindouisme, le bouddhisme, l’orthodoxie chrétienne, le judaïsme, l’islam, sans compter le confucianisme ou la franc-maçonnerie.
Plusieurs fois, j’ai donné mon interprétation d’historien sur la permanence des grandes religions comparée à la caducité des institutions politiques. Dans Le Choc de l’Histoire, j’ai développé une réflexion opposant la durée des religions intemporelles au brutal effondrement des grandes religions politiques du XXe siècle (communisme, fascisme, national-socialisme) qui, après avoir mobilisé l’enthousiasme ou le fanatisme de foules immenses, ont soudain disparu ne laissant subsister que des cendres mortes (2). Contrairement aux religions politiques, les religions intemporelles ne sont pas soumises au verdict des résultats. Ce qu’elles offrent est d’ordre moral, imaginatif ou spirituel, sans obligation de résultats tangibles. Ce qu’elles offrent ne se périme pas. Elles ne proposent pas une société idéale, une revanche historique ou un rêve de grandeur et de puissance. La plupart du temps, elles comblent l’imagination de leurs fidèles (ce que l’on appelle la foi), c’est-à-dire l’une des attentes les plus fortes de la nature humaine.
Dans un numéro récent de La Nouvelle Revue d’Histoire (n° 63), j’avais anticipé sur l’actualité créée par Benoît XVI. Notre dossier était consacré au « Conflit du Trône et de l’Autel ». Dans l’éditorial de ce numéro (novembre-décembre 2012), j’expliquais les raisons historiques qui avaient permis, au IVe siècle de notre ère, à une secte religieuse d’origine juive de devenir la religion obligatoire de l’Empire romain et de devenir ainsi l’héritière improbable de Rome et de la romanité. Cela s’était fait après une véritable mutation interne parfaitement décrite par Benoît XVI dans son discours de Ratisbonne du 12 septembre 2006 (3). Le pape y avait insisté sur la « rencontre » fondatrice du message évangélique et de la pensée grecque qui l’avait précédé. C’était une façon de rappeler l’antériorité et l’importance de l’héritage grec et romain dans la formation de la civilisation européenne.
Pour cette raison et quelques autres, malgré sa constante repentance au sujet de la Shoah, ses tentatives de rapprochement avec l’islam et ses appels en faveur des immigrés extra-européens, alors que s’écarte volontairement Benoît XVI, on ne peut se garder d’un sentiment d’estime à l’égard de celui que la postérité regardera peut-être comme le dernier pape européen.
Dominique Venner
Notes :
1. On peut se reporter entre autres à l’intéressante Histoire de la papauté, sous la direction d’Yves-Marie Hilaire, préfacé par le cardinal Poupard (Tallandier, 2003).
2. Le Choc de l’Histoire (Via Romana, 2011), p. 155 et s. (chapitre Mystique et politique).
3. J’ai longuement commenté le discours de Ratisbonne de 1966 dans La NRH n° 27, p. 15 -
Crâne alibi
Il n'est pas de site royaliste sauf un - vous y êtes - qui n'ait fait ses choux gras de la tête momifiée d'Henri IV. On (oui c'est anonyme, laisse comprendre Royauté-News) vient de créer ex-nihilo un Conseil pour les Funérailles du Chef d'Henri IV. Osons croire que la messe mortuaire sera célébrée à Notre-Dame de Paris où le roi mort passa une première fois et que les cours européennes délégueront ! Jusqu'à présent l'authentification de la pièce par comparaison des ADN aux frais de l'aîné des Capétiens n'a abouti qu'à la remettre au coffre dans une chambre forte dont je tairai le nom. J'ai lu incidemment que Mgr Henri était fort rigolard de cette affaire qui n'a servi qu'à faire mousser son contempteur à nul autre effet que d'avoir une demi-colonne dans le journal, lui même ayant obtenu la sienne en réplique. Plutôt que ce duel archi-rejoué - scène 3 Utrecht 153ème Clac ! - on aurait attendu de nos messeigneurs qu'ils enfonçassent la porte de notre insondable Connerie, sans tourner clef ni poignée, mais d'un grand coup de latte à la Monluc. Car il y a urgence.
Je ne sais si les chiffres vous lassent comme le prétendent les fabricants d'opinion qui nous prennent pour des cafres, mais ils se gâtent en continu, et augurent de lendemains qui chantent en grec. D'ailleurs François Normal est allé à Athènes pour s'en faire une idée et au passage, s'essayer à l'insulte tragique, un registre peu travaillé en diplomatie, puisqu'il va proposer à l'Etat noyé jusqu'aux yeux dans la Dette et dont le peuple bouffe des rats, la vente en leasing de deux frégates de génération FREMM. C'est vrai qu'il a fait HEC.une Fremm à 640M€/pièce, lisse La cambrure avantageuse du chef français était au comble du ridicule à vouloir faire le grand frère attentionné si l'on sait que toute l'affaire est entre les mains de la chancellerie de Berlin et que les chiffres du premier émetteur de dette de l'Eurogroup (nous) sont catastrophiques : déficits publics tous accrus, dette souveraine et sociale en gonflement régulier, récession économique établie, déficit commercial honteux. L'Italie dont nous nous moquons avec condescendance finit 2012 avec un excédent commercial de 11 milliards d'euros !
Qu'en disent nos princes ? Que dalles ! Gueux ! Mgr Henri, qui devrait choisir un autre sujet, a reçu Le Figaro dans ses appartements parisiens pour manifester son effroi de l'apocalypse qu'ouvre le mariage gay ; son fils, Vendôme, a bravé la froidure de la Porte Maillot pour participer à la Manif pour Tous contre cette avancée sociétale ; le cousin d'Amérique a signé une belle lettre confirmant son émoi, même si l'Espagne a depuis longtemps franchi la ligne rouge. Merci à tous déjà, mais on est loin du compte. Il ne faut pas retourner à son bénéfice le leurre qu'utilise le pouvoir à masquer son impéritie, pour éviter de se compromettre sur les grands sujets décisifs toujours prégnants derrière ce fumigène socialiste. Il faut parler régime politique, calibre de l'Etat, modèle économique, modèle social, place du pays dans l'Europe institutionnelle, rang diplomatique assumé, etc... sans se priver peut-être d'élaborer un vrai Projet pour la France, ou ce qu'il en restera !
Alors gentils princes messeigneurs, veuillez remettre le crâne du Vert Galant au conservateur du Château de Pau, et ouvrir en vos différents instituts des séances de travail sur les questions qui saignent, ressortissant au domaine régalien, dit en passant, et nous épargner "ma vie, mon oeuvre", le segment historique étant jusqu'ici peu rempli. M'est avis que si Henri de Navarre retournait parmi nous, il botterait le cul de la grande fratrie bourbonnienne en leur demandant qu'est-ce qu'ils glandent foutrrrebleu ! Et si nous étions sérieux, ensemble ?Le Roi au siège de Paris -
Hongrie : un nationaliste donne son avis lors d'une manif d'étudiants gauchistes.
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