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tradition - Page 67

  • Montpellier, rond point militant : la PMA sans père, c’est non

    Montpellier, rond point militant : la PMA sans père, c’est non

    Jeudi 18 octobre soir, des sympathisants de LMPT 34 ont investi joyeusement et pacifiquement le célèbre rond point du « grand M » afin de sensibiliser les nombreux automobilistes sur les dangers de la PMA sans père.

    Accueil chaleureux d’une majorité des automobilistes qui ont échangé des signaux de sympathie avec les manifestants, parfois sonores. Le moment était particulièrement propice à cette action, en fin de journée au retour du travail, ainsi que le lieu, le rond point du « grand M » étant emprunté par des milliers d’usagers.

    Si le gouvernement En Marche pense passer une loi « PMA sans père pour toutes » comme une lettre à la poste, il s’expose à de sacrées déconvenues. Rappel de circonstance : le PS et son mentor le président de l’époque ont laissé leurs peaux politiques avec la loi Taubira relative au « mariage pour tous » et à la filiation bidonnée. La majorité des Français ne se laissera plus faire sur ces questions primordiales de civilisation.

    https://www.lesalonbeige.fr/montpellier-rond-point-militant-la-pma-sans-pere-cest-non/

  • 18 millions de familles en France, mais pas de ministère de la famille

    18 millions de familles en France, mais pas de ministère de la famille

    La Manif Pour Tous regrette vivement, une nouvelle fois, l’absence d’un ministère de la Famille dans le gouvernement d’Edouard Philippe :

    Elle s’étonne de ce manque criant, alors même que les familles sont le cœur de la société, le garant de sa cohésion, le premier lieu de l’éducation des jeunes et de la solidarité intergénérationnelle, le moteur de l’économie.

    Alors, pourquoi les familles sont-elles victimes de cet oubli ?  Mais est-ce un oubli alors que la première préoccupation relevée par En marche en 2016 lors de son tour de France était la famille ?

    Rien n’est moins sûr à vrai dire. Cette absence, la seconde après le premier gouvernement Philippe, révèle l’esprit d’une époque et plus particulièrement celui de l’actuel pouvoir.

    De fait, il est bien connu que nous vivons aujourd’hui le triomphe de l’individualisme, illustré par la revendication, élevée au rang de dogme, de l’autonomie, couplée à celle des droits individuels.

    L’affaiblissement méthodique des mesures familiales depuis François Hollande, poursuivi par Emmanuel Macron, montre bien que les familles sont considérées comme des foyers, si ce n’est hostiles au pouvoir, en tout cas secondaires par rapport à l’individu.

    La conséquence est le développement d’une société liquide où l’unique référence est l’individu intégré par son acte de consommation comme l’analysait le philosophe Zygmunt Bauman.

    Quant au gouvernement d’Edouard Philippe, il amplifiera le traitement social des familles, ce qui est bien, mais ce qui ne suffit pas. Car c’est en amont qu’il faut agir, en aidant les hommes et les femmes qui s’engagent dans la vie de famille.

    Sans ministère de la Famille, le gouvernement se prive – et prive au passage les Français – d’un ministre qui soit à la fois un réceptacle des besoins, une force de proposition et une tour de contrôle de la politique familiale.

    C’est aussi priver la France d’une politique qui prenne en charge la question fondamentale, sans laquelle il ne sert à rien de bâtir le futur économique, et donc des retraites notamment, de notre pays : la démographie. Depuis trois ans, elle est en chute libre, mais, en dépit de l’inquiétude exprimée par Edouard Philippe en juillet 2017, c’est le vide intersidéral du point de vue des actes.

    Les Français ne manqueront pas de payer l’absence d’un ministère de la Famille pendant tout le quinquennat d’Emmanuel Macron et durant de longues, très longues années ensuite.

    https://www.lesalonbeige.fr/18-millions-de-familles-en-france-mais-pas-de-ministere-de-la-famille/

  • Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation

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    Communiqué de presse de Polémia et des éditions Via Romana ♦ Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation par Jean-Yves Le Gallou vient d’être publié chez Via Romana. Il est possible de le commander sur le site de l’éditeur.

    Un livre pour les Européens attachés à leur civilisation

    Beaucoup de Français ne se sentent plus en France à Saint-Denis, Mantes-la-Jolie ou Marseille. Ils sont devenus étrangers chez eux et préfèrent l’ambiance de Prague, Budapest ou Lisbonne. Finalement ils se sentent Européens d’abord ! Européens de langue française.

    En novlangue, Français est devenu une simple notion juridique (la nationalité) et statistique. Un concept vidé de tout contenu historique et culturel. Européen renvoi lui à un contenu fort et charnel, un contenu civilisationnel.

    La civilisation européenne est à nulle autre pareille : c’est la civilisation des libertés et de l’incarnation, la civilisation qui respecte la femme et voit du divin dans la nature, la civilisation des grandes découvertes.

    La préférence de civilisation, c’est mettre au cœur de la politique la préservation et la transmission de l’héritage : c’est retrouver la mémoire européenne, c’est une école qui enseigne, une culture qui se ressource, des rites qui se réenracinent, des mœurs qui se défendent car elles sont plus importantes que les lois. C’est le rétablissement des frontières extérieures à l’Europe. La préférence de civilisation, c’est réaffirmer le droit des peuples européens à l’identité et à la continuité historique.

    Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation,voilà un livre qui ne plaira ni aux souverainistes bornés ni aux cosmopolites sectaires. Mais qui apportera de l’espoir aux Européens attachés à leur civilisation.

    Souveraineté abstraite ou identité charnelle ? Un livre qui ouvre de grands débats

    Que vaut la défense d’une souveraineté abstraite si elle n’est pas adossée à une identité charnelle ?

    Peut-on feindre de croire que des musulmans et des Africains soient des Français, des Italiens ou des Suédois comme les autres lorsqu’ils n’ont pas eu le désir, la volonté ou la capacité de s’assimiler à la civilisation européenne qui les a accueillis?

    Est-il admissible de jeter l’Europe avec l’eau du bain de l’Union européenne ? Comme s’il était juste de confondre dans le même opprobre l’Union européenne, bricolage bureaucratique et mondialiste, et l’Europe, continent et culture multimillénaire ? L’Europe ce n’est pas l’Union européenne –sans frontières, sans protection, sans puissance, et sans projets – l’Europe c’est un continent bordé par des limites, l’Europe c’est une civilisation.

    Autre question : où est le problème majeur ? Dans les institutions européennes elles-mêmes ou dans les politiques que les différentes instances de décision (Conseil européen, Conseil des ministres, Parlement, Commission) conduisent ? Et si finalement les questions de fond n’étaient pas bien plus importantes que les aspects organisationnels qui monopolisent les débats ? Orban sans sortir de l’Union européenne n’a-t-il pas fait davantage que les Brexiters et autres Frexiteurs ?

    Face au Grand Chambardement, le Grand Ressourcement : un livre qui apporte des solutions

    Des clés de compréhension dans un monde sans repères exposé au Grand Dérangement.

    Dés réponses à la détresse légitime de patriotes vivant dans des pays où la nationalité a perdu tout sens autre que juridique.

    Des moyens d’actions pour s’opposer  à l’expansion sans limites de territoires toujours plus vastes et soumis à des cultures de plus en plus étrangères (voile, halal, charia, mosquées).

    Des initiatives  pour s’opposer avec vigueur au Grand Effacement de la mémoire collective.

    Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation propose le Grand Ressourcement pour éviter le Grand Remplacement démographique et culturel.

    30 ans après La préférence nationale, publié en 1985 par Jean-Yves Le Gallou, La préférence de civilisation est un livre qui fera date. Un livre clé mais aussi un livre d’actualité alors que la question centrale des élections européennes de juin 2019 sera celle de l’identité et des frontières.

    L’auteur

    Jean-Yves Le Gallou, énarque, ancien député européen, préside la Fondation Polémia. C’est aussi l’un des co-fondateurs de l’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne. Il a récemment publié chez Via Romana La Tyrannie médiatique et Immigration, la catastrophe : que faire ? Il a contribué au Dictionnaire de Novlangue . Il dirige l’émission I-Média sur TV Libertés.

    Sommaire

    Prologue

    Être Français ou être Européen, to be or not to be?

    Ie partie – La crise de conscience européenne

    Ch. 1. « Une civilisation a la même fragilité qu’une vie »
    Ch. 2. La déconstruction, méthode d’Interruption volontaire decivilisation
    Ch. 3. Coupables ? Éternellement coupables !
    Ch. 4. L’américanisation du monde ou la civilisation du vide
    Ch. 5. Islamisation : la grande soumission

    IIe partie – Le retour de la civilisation européenne

    Ch. 6. La civilisation des libertés
    Ch. 7. La civilisation de l’incarnation
    Ch. 8. La civilisation qui voit du divin dans la nature
    Ch. 9. La civilisation qui respecte les femmes
    Ch. 10. La civilisation des grandes découvertes
    Ch. 11. La civilisation de l’équilibre des fonctions sociales

    IIIe partie – Pour une politique de civilisation

    Ch. 12. La mémoire européenne : le récit civilisationnel
    Ch. 13. Mémoire européenne : une « histoire bataille » commune
    Ch. 14. Religion : rester fidèle au drapeau européen
    Ch. 15. Culture : le grand ressourcement
    Ch. 16. Éducation : plus est en chacun
    Ch. 17. Nos rites : de la décivilisation à la recivilisation
    Ch. 18. Redonner équilibre et harmonie à l’espace européen
    Ch. 19. Le droit des peuples européens à la continuité historique

    Conclusion : XXIe siècle : vers un nouveau cycle européen ?

    https://www.polemia.com/europeen-dabord-essai-preference-civilisation/

  • Vérone, la nouvelle ville pro-vie italienne

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    EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Quarante ans après l’adoption de la loi sur l’avortement en Italie, la ville de Vérone, cité emblématique de Roméo et Juliette vient d’approuver une motion soutenant les associations catholiques anti-IVG.

    Un texte qui fait écho aux réclamations de nombreux parlementaires demande l’ouverture d’un débat pour abroger cette loi de 1978 sur l’IVG. A Vérone en tout cas, le texte prévoit plusieurs actions de marketing coup de poing avec l’argent public des caisses communales, un réel soutien financier aux associations pro-vies implantées et l’accès facilité aux centres des plannings familiaux.

    Les associations pro-avortement se désolent du taux de plus en plus élevé de gynécologues et paramédicaux objecteurs de conscience et atteignant les 90% dans certaines régions. L’impact de Vérone est tel que les régions avoisinantes sont également en train de basculer du coté des militants pro-vies.

    https://fr.novopress.info/

  • L’émergence d’un parti de droite nationale en Espagne surprend nos médias

    L’émergence d’un parti de droite nationale en Espagne surprend nos médias

    Ils ne s’y attendaient pas :

    L’image a fait l’effet d’un électrochoc dans un pays qui semblait vacciné contre l’extrême droite. Dimanche 7 octobre, près de 10 000 personnes se sont entassées dans les gradins du palais de Vistalegre, à Madrid, pour acclamer les leaders de la petite formation Vox, Santiago Abascal et José Antonio Ortega, venus égrener leurs « cent mesures urgentes pour l’Espagne ».

    Au programme : recentralisation de l’Etat, dissolution des régions autonomes, interdiction des partis indépendantistes, suppression de la loi de mémoire historique qui a interdit l’exaltation du franquisme en 2006 et de celle sur la violence faite aux femmes, récupération de Gibraltar, expulsion des immigrés en situation irrégulière, construction de murs à Ceuta et Melilla, retrait de l’espace Schengen, alignement sur le groupe de Visegrad (groupe informel réunissant la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie).

    La foule était si nombreuse que des centaines de personnes sont restées derrière les portes de ces anciennes arènes symboliques, qui ont vu naître en 2014 la formation de la gauche radicale Podemos. A l’intérieur, Vox s’en prenait à « la petite droite lâche », en référence au Parti populaire (PP), et à la « girouette orange », c’est-à-dire le parti libéral Ciudadanos, et promettait « la grande Espagne, de nouveau ».

    Lu sur Fdesouche :

    ABC : Qui admirez-vous dans la politique européenne ? On vous compare à Le Pen.

    Santi Abascal [photo], président de « Vox » : « Dans la politique européenne, j’admire la reine Isabelle la Catholique et Charles Quint. Et aujourd’hui, Viktor Orbán est le fer de lance d’une nouvelle Europe, fondée sur la souveraineté des nations, l’identité chrétienne et sur l’opposition à une immigration massive. »

    https://www.lesalonbeige.fr/lemergence-dun-parti-de-droite-nationale-en-espagne-surprend-nos-medias/

  • Le populisme identitaire gagne enfin l’Espagne !

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    Un tremblement de terre a secoué dimanche dernier le monde politique espagnol. Les oligarques du Système se croyaient bien à l’abri, l’Espagne étant le seul pays européen qui, par on ne sait quel miracle, semblait préservé du fléau, disent-ils en tremblotant, de plus en plus répandu sous la forme de « racisme », « xénophobie » et « populisme ». Populisme de droite, attention !
    Car celui de gauche, incarné par Podemos, existe bien depuis quelques années en Espagne. Mais il ne les inquiète guère. Ils l’ont même favorisé au début, car les bobos au pouvoir et les bobos de Podemos partagent, finalement, le même horizon individualiste et libéralo-libertarien de pensée.

    Bref, « les jours les plus sombres de notre histoire » semblaient ne devoir jamais menacer la tranquillité de ceux dont les seules idées consistent à agiter un épouvantail si fallacieux qu’il n’épouvante déjà presque plus personne. Tout s’est pourtant effondré pour eux lorsque dimanche dernier la progression du jeune parti VOX, mis en orbite par des gens ayant quitté il y a quelques années le Partido Popular, s’est concrétisée dans le succès éclatant qu’a récolté son premier grand rassemblement célébré à Madrid.

    Dix mille personnes dans la salle et cinq mille restées dehors ont acclamé pendant des heures les discours des principaux dirigeants du parti. Il a fallu se frotter les yeux et ouvrir les oreilles frappées de stupeur en entendant des choses jamais ouïes, de mémoire d’Espagnol démocrate, sur une tribune publique.
    On y a célébré l’histoire. Non pas celle de la guerre civile, mille fois rabâchée par une gauche qui s’abreuve encore à son sang, mais la grande histoire, celle d’il y a 447 ans, lorsque le 7 octobre 1571 – la date du Rassemblement n’a pas été choisie par hasard – la coalition chrétienne dirigée par l’Espagne vainquit à Lépante l’empire ottoman et « empêcha l’Europe, fut-il dit à la tribune, de tomber dans la barbarie ».

    Dans un langage et dans un esprit qui a évité aussi bien la langue de bois chère aux politiciens de tous bords que les travers de la vieille droite ringarde et cléricale qui a tant sévi en Espagne, on y a défendu la patrie (nom jusqu’à présent imprononçable) tout comme la famille, ainsi que les coutumes et les traditions (festives, comme la corrida ; ou sacrées, comme les processions) qui, elles aussi, font l’objet du mépris et des attaques gauchistes.

    C’est dire que les deux grands sujets du programme de VOX – la lutte contre l’immigration de peuplement et contre la sécession qui, en Catalogne et au Pays Basque, menace la nation espagnole – n’ont pas été, bien s’en faut, les seules questions présentes. C’est en réalité l’ensemble de la vision « politiquement correcte du monde » qui a été mise sur la sellette, le plus remarquable ayant sans doute été ceci : en même temps que des mesures étaient avancées pour contrer les méfaits économiques de la mondialisation, ce n’est pas du tout l’économie qui a présidé le discours de ceux qui savent sans doute que la vie de l’esprit est aujourd’hui bien plus menacée que celle du corps.

    Rien n’est pourtant encore joué. Pour retentissant que soit ce premier grand succès, il ne faut pas oublier que VOX n’a pas encore de représentants au Parlement espagnol, même si tous les sondages assurent qu’il y entrera lors des prochaines échéances. Dans la plus immédiate, les élections au Parlement de l’UE l’an prochain, il semble évident qu’il obtiendra une poignée de députés. C’est ainsi, d’ailleurs, que Podemos avait débuté lors des précédentes élections « européennes », juste avant lesquelles il avait été créé. Tous les espoirs sont maintenant permis pour que VOX suive, dans sa progression, une voie analogue.

    Javier Portella Écrivain et journaliste espagnol

    http://www.bvoltaire.fr/le-populisme-identitaire-gagne-enfin-lespagne/

  • Le moment Kavanaugh

    6a00d8341c715453ef022ad3974916200d-320wi.jpgLa séquence qui vient de se dérouler à Washington a donc abouti ce 6 octobre à la nomination cruciale d'un juge. Cet épisode fait basculer à droite, en principe pour longtemps, la Cour suprême des Etats-Unis. Or il s'agit probablement d'une des instances exerçant le plus d'influence dans le monde. Sa composition lui garantit, en principe et en pratique, une stabilité d'autant plus remarquable qu'un membre de cette institution ne démissionne jamais et meurt rarement.

    Appartenant au camp que l'on appelle, sans nuance, conservateur, catholique de surcroît, il menaçait de toute évidence la bien-pensance universelle.

    On ne s'étonnera donc pas qu'elle se soit mobilisée là-contre.

    On ne découvrira rien de neuf en observant la lourdeur de ses procédés accusatoires larmoyants et manifestement mensongers.

    On ne regrettera pas que tout cela ait échoué.

    On ne peut déplorer qu'une chose dans cette affaire : c'est la dissimulation vis-à-vis du public français de l'enjeu droite/gauche, dans un pays où, depuis Nixon, la majorité silencieuse assure la droitisation de plus en plus claire des républicains, cependant qu’une vraie gauche socialiste s'affirme au contraire au sein des démocrates : ainsi Bernie Sanders rival de Hillary Clinton aux primaires de 2016.

    Nous restons, en France, emmitouflés en ce début de XXIe siècle dans l'idée, déjà périmée pourtant à l'époque de Raymond Aron, de convergence des systèmes. Nous acceptons de pratiquer la négation de l'existence même de la droite. Celle-ci n'existerait qu'en tant qu'électorat. À celui-ci, il est interdit de proposer autre chose que ce que réalise la gauche, sinon en un peu plus lent, éventuellement un peu plus modéré[1].

    Cette glaciation intellectuelle doit beaucoup au quasi-monopole exercé pendant des années par les élucubrations d'un Maurice Duverger[2]. Ses tartines servies à l'heure du thé dans la dernière édition du Monde et son manuel[3] ont formaté pour longtemps la gauche la plus intelligente du monde.

    Les institutions des États-Unis, très mal connues en général, n'échappent certes pas à l'arrogant et méprisant commentaire, à Paris, des heureux administrés de Mme Hidalgo, dont le monde entier jalouse, la beauté, l'élégance, l'intelligence et l'efficacité. Des générations de futurs politologues, journalistes, mais aussi préfets, banquiers, diplomates, etc., nos élites pensons-nous, ont sucé la sève de l'enseignement de Maurice Duverger qui nous apprenait cette évidence, selon lui, que républicains et démocrates, aux États-Unis, au fond, c'était la même chose. De toute manière, il demeure sous-entendu qu'il s'agit de crétins.

    Comme disent nos amis suisses : les Français ne parlent pas, ils expliquent.

    Or, contrairement aux explications du pontife Duverger, non seulement la divergence entre démocrates et républicains a toujours existé, depuis l'apparition des démocrates en 1828 et leur défense du droit des États, au point de devenir la vraie question centrale de la guerre civile en 1861 quand le républicain Lincoln l'a brisé, etc. mais elle n'a cessé de s'amplifier d'une manière de plus en plus idéologique.

    À partir de la fondation de National Review en 1955, elle devient point de départ de ce qu'on appelle le conservatisme[4] : dès lors les républicains, dont le programme originel est plutôt isolationniste, commencent à s'identifier aux conservateurs, adversaires radicaux du communisme, Nixon, Reagan, etc. cependant qu'en face les démocrates éliminent petit à petit leurs "dixiecrats" du Sud et incorporent à leurs plateformes des formules socialisantes inconcevables dans le passé par exemple le Medicare de Johnson devient l'Obamacare, etc.

    En faveur de Mac Carthy autrefois certains démocrates, tel John Fitzgerald Kennedy votaient pour ce républicain : par horreur du stalinisme.

    Dans le vote du 6 octobre, parmi les 51 voix de sénateurs, les clivages apparaissent de façon nettement plus claire.

    Nos médias n'ont voulu voir dans cette confirmation du juge catholique et conservateur Kavanaugh, qui ne sera qu'un sur neuf de la Cour suprême, qu'une victoire politique du président américain que l'Europe bien pensante, les lecteurs du Monde et les élèves directs ou indirects de Duverger détestent le plus depuis Nixon. Erreur d'appréciation en dehors du fait que ce personnage fantasque est devenu, au moins jusqu'aux élections intermédiaires de novembre, le chef de file de son parti qui, jusqu'ici, ronchonnait.

    C'est une victoire de la droite sur les allégations mensongères de la gauche.

    Si Mme Schiappa déclare qu'il s'agit d'une mauvaise nouvelle, on peut être assuré d'avoir à s'en féliciter.

    On aurait raconté à un cheval de bois l'histoire qu'on a servie contre Kavanaugh, et qui est supposée remonter à 1982, il aurait flanqué une ruade à son faux témoin diffamateur.

    C'est un peu ce qu'a fait ce "bloody Irishman" appelé Kavanaugh.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Mais parfois plus efficace. On se souviendra ainsi que le gouvernement Rocard crée la CSG, pour couvrir modestement des besoins de trésorerie, mais que c'est Juppé qui en fait l'instrument de redistribution qu'elle est devenue, etc.
    [2] Un des mes meilleurs souvenirs d'étudiant me rappelle que j'étais allé l'écouter séagement puis le questionner sur son classemnt de Balzac "à gauche". "Comment, lui avias-je demandé, pouvea-vous classer à gauche un homme qui disait lui-même écrire à la lumière de deux chandelles, la religion et la royauté ?". Répoonse : il est de gauche pace qu Karl Marx le lisait.
    [3] Institutions politiques et droit constitutionnel, publié dans la collection Thémis qu'il avait créée en 1954.
    [4] A ne pas confondre avec les "néo"-conservateurs. Ceux-ci commencent à apparaître un peu plus tard, lorsque Norman Podhoretz et d'anciens trotskistes prennent partie pour l'engagement américain au Vietnam.

    http://www.insolent.fr/