Patrick Bernasconi, le Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), était interrogé samedi sur France culture. Vers 16mn50, il revient sur la pétition déposée par La Manif Pour Tous, la première à avoir dépassé les 500 000 signatures règlementaires.
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Le président du CESE reconnaît que ne pas avoir examiné la requête de La Manif Pour Tous a été une faute politique
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« Grandeur du petit peuple »... Michel Onfray bientôt royaliste?
Il approuve un tract ramassé par terre pendant la manifestation des gilets jaunes qui en appelle à l'instauration d'une « régence d'exception ». On ne sera sans-doute pas d'accord avec tout ce qu'écrit Onfray, mais enfin, tout de même, sur beaucoup de choses ... Les esprits progressent. Les nécessités font bouger les lignes. Et le Système est désormais sur la défensive. LFAR
J'ai dit quels moyens le pouvoir utilisait pour salir et discréditer le mouvement des gilets-jaunes - mépris, mensonge, criminalisation, diabolisation, attaque ad hominem, essentialisation, déconsidération, dramatisation. On peut en ajouter un autre : le procès en immaturité politique - la dévalorisation. Ces gens-là sont trop bêtes, trop provinciaux, trop incultes, trop illettrés, trop débiles, trop « beaufs », fut -il dit un peu partout, ils sont trop sous-diplômés. On n'a pas dit : « affreux, sales et méchants », mais il s’en est fallu de peu.
Depuis Maastricht (1992), ce sont les mêmes éléments de langage avariés qui sont servis par les dominants afin de discréditer quiconque ne souscrit pas à l'Europe libérale, non pas parce qu’elle est « Europe », ce que personne ne refuse plus, mais parce qu'elle est « libérale », ce que beaucoup repoussent. Ce sont les mêmes insultes qui ont été sorties pour les partisans du Brexit - qui n'a toujours pas eu lieu car, méditons cette belle leçon de démocratie : pour sortir de l’Europe maastrichtienne, il faut l'autorisation de l'Europe maastrichtienne ! C'est ainsi que fonctionnent toutes les dictatures : on ne peut en sortir légalement - ce que les gilets-jaunes ont compris...
Le système maastrichtien a son clergé. Il est formé à l'École nationale d'administration, à Sciences-Po, dans les écoles de journalisme, à Polytechnique, à l'École normale supérieure. Pendant leurs années d'études, on gave les impétrants d'une idéologie qu'ils rabâchent, répètent, réitèrent, reproduisent, ressassent ensuite dans tous les endroits où ils sont embauchés : grands corps d’État, haute administration, université, journalisme, édition, direction des médias, conseil d'État, sans oublier la politique politicienne qui est le prolétariat de ces gens-là.
Tout ce petit monde a la tête extrêmement bien pleine, mais très mal faite. Cette engeance est formée comme des commandos de rhéteurs et de sophistes, de beaux-parleurs et d'enfumeurs, de dialecticiens et de casuistes, d'orateurs et d'ergoteurs. Elle produit son meilleur effet dans un conseil d’administration, dans un comité de rédaction ou de lecture, dans un amphithéâtre, dans les colonnes d'un éditorial ou dans les réunions des patrons de médias, à l'Assemblée nationale ou au Sénat, dans un conseil des ministres ou dans les palais de la République, sur un plateau de télévision ou comme « consultants » ou « experts » sur les chaînes d'information continue - ou dans « Le Siècle », un club très fermé où l'on mange du gilet-jaune à tous les repas...
Comme les sophistes grecs, cette caste peut soutenir n'importe quelle cause parce que leur formation met le paquet sur la forme, rien que la forme, tout sur la forme, et qu'elle se contente pour tout fond de l'idéologie dominante. Ces gros cerveaux de compétition sont ceux de petits perroquets.
Bien sûr, ces gens-là estiment que les gilets-jaunes ne sont pas habilités à faire de la politique sous prétexte qu’il faut laisser ces choses-là, trop sérieuses pour le peuple, aux experts que sont les instances dirigeantes des syndicats et des partis (qui sont de mèche avec les autres puissants contre leur base...), et aux élus de tous les échelons de la politique politicienne. La démocratie doit être représentative, disent-ils, et non pas directe. Nous, oui ; eux, non.
Or, chacun a pu voir comment le référendum sur le Traité européen qui était l'expression de la démocratie directe, bien que largement gagné, a été jugé comme nul et non avenu par les députés et les sénateurs qui étaient l'expression de la démocratie indirecte. Réunis à Versailles, lieu symbolique s'il en est un, il fut dit au Congrès qu'on se moquait de ce que le peuple pensait après qu'on lui eut tout de même demandé son avis. Ce coup d'État fut une leçon que le peuple a mis dans un coin de sa tête : avec lui, la démocratie indirecte a joué au grand jour un jeu contraire à celui de la démocratie véritable qui est gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple et non par ses seuls délégués. Les représentants du peuple ont dit au peuple qu’ils n'avaient que faire de son avis et que, d'ailleurs, ils iraient contre lui.
Les gilets-jaunes sont dans la rue parce qu'ils savent que l'Assemblée nationale et le Sénat sont leurs ennemis puisqu’ils ne les représentent pas sociologiquement ni politiquement. Le système représentatif, tant qu'il ne sera pas intégralement proportionnel, générera une oligarchie, une aristocratie, une caste, une tribu qui disposera de tous les pouvoirs : ce ne sera jamais une démocratie. Le pouvoir des élus n'est pas autre chose que la résultante d'un calcul tordu avec découpages électoraux effectués par le ministère de l'Intérieur et l'Élysée afin de déboucher sur une bipolarisation de la société : non plus entre droite et gauche, mais entre maastrichtiens libéraux de droite et de gauche et anti-maastrichtiens de droite et de gauche. Aux maastrichtiens libéraux de droite et de gauche sont réservés tous les pouvoirs - économiques, médiatiques, politiques, sociaux, universitaires, journalistiques ; aux anti-maastrichtiens de droite et de gauche, les premiers abandonnent le pouvoir verbal de l'opposant avec pour seule perspective de parler à vide indéfiniment...
Avec les gilets-jaunes dans la rue, toute cette aristocratie maastrichtienne se trouve mise à mal, critiquée, menacée. Certes, elle dispose de tous les pouvoirs, y compris celui d'insulter, de mépriser, de calomnier, de salir le peuple sur lequel s'exerce son pouvoir et ne s'en prive pas. Mais elle voit d’un très mauvais œil ce surgissement de velléités de démocratie directe.
« Ça n'a jamais marché », pérore Christophe Barbier sur BFM le samedi 8 décembre : ça marche pourtant en Suisse... La notice Wikipédia de ce normalien pas agrégé ayant fait une école de journalisme nous apprend ceci : En 2017, il déclare notamment au Journal du dimanche : « Se confronter au terrain pollue l’esprit de l’éditorialiste. Son rôle est de donner son opinion, d’affirmer ses certitudes, par essence improuvables. Afficher avec force ses convictions permet aux lecteurs de s’y frotter pour former les leurs ». Et plus loin : « L'éditorialiste est comme un tuteur sur lequel le peuple, comme du lierre rampant, peut s'élever. » On comprend qu'il n'ait pas besoin de se confronter au terrain des gilets-jaunes, ce lierre rampant, afin d'éviter de se polluer l'esprit et de pouvoir affirmer et toute objectivité ses certitudes improuvables ! En passant, on apprend également qu’il a composé un rap en l'honneur d'Emmanuel Macron... Christophe Barbier est l'un des personnages emblématiques de cette aristocratie qui enjambe le peuple.
Or, quand on va sur le terrain, non content de ne pas s'y polluer l'esprit, on se l'éclaire et l'on peut obtenir un certain nombre de certitudes susceptibles d’être prouvées. J'en veux pour preuve ce tract ramassé dans une rue de Paris et envoyé par un ami. Il dit ceci :
Titre : Nos 8 doléances
« Nous rentrerons chez nous quand ces mesures seront appliquées
1. Nous voulons de la démocratie directe à tous les niveaux. Nous voulons un gouvernement d’union nationale avec une régence d’exception pour éviter que les partis politiques, qui sont disqualifiés, n’instrumentalisent notre détresse et notre colère.
2. Nous voulons une baisse de 20% de toutes les taxes et les charges touchant la classe moyenne, les travailleurs pauvres et les entrepreneurs. Baisser ces taxes, c’est monter nos salaires. Nous voulons une action immédiate pour taxer ce qui vaut la peine d’être taxé : les GAFA et les transactions financières.
3. Nous voulons que la France arrête de vivre au-dessus de ses moyens et arrête d’accueillir la misère du monde parce qu’elle est déjà dans la misère avec ses millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Nous voulons une immigration choisie, qui ne nous détruise pas culturellement. Nous demandons ainsi un retrait du pacte de l’immigration de l’ONU.
4. Nous voulons une relocalisation de toutes les décisions dans les régions, les villes et les communes. L’Etat et ses fonctionnaires à Paris ne sont pas qualifiés pour décider de l’avenir de nos communes.
5. Nous voulons une sortie de la PAC qui corrompt nos agriculteurs en n’allouant ses aides qu’aux productivistes et aux empoisonneurs répandant le cancer en France. Nos impôts ne doivent en aucun cas servir à financer Bayer-Monsanto.
6. Nous voulons la création de barrières commerciales pour empêcher l’Allemagne de nous vendre des produits fabriqués en Roumanie, sous le label « Deutsche Qualität » et d’ainsi détruire nos emplois.
7. Nous voulons le retrait de toutes les aides à la presse pour une vraie séparation des pouvoirs médiatiques et politiques.
8. Nous voulons une action immédiate pour arrêter l’intégration dans l’Europe car elle ne se construit que sur la ruine des petites gens. »
Qui dira qu'il n'y a pas là d'intelligence pratique ? C'est un véritable programme politique. Il est anonyme, aucune signature, aucune de ces propositions ne ressemble à quoi que ce soit de connu chez les jacobins. Il est débarrassé du verbiage technocratique ou qui relèverait de la politique politicienne.
C'est simple, clair, net, direct et programmatique : la démocratie directe ; un gouvernement d'union nationale constitué en dehors des partis politiques parce qu’ils sont discrédités et qu'ils guettent la récupération ; une baisse des taxes et des charges pour la population la plus éprouvée ; une augmentation des salaires ; une taxation des GAFA et de ceux qui font de l'argent avec l'argent ; une politique migratoire rationnelle qui ne soit ni celle de la passoire ni celle du mur ; un communalisme et un régionalisme effectifs; une autre politique agricole que celle du productivisme qui fait le jeu des multinationales, détruit la planète et intoxique les consommateurs ; l'instauration de barrières commerciales qui empêcheraient la concurrence entre les États de droit et les États voyous en matière de protection sociale ; le retrait des aides à la presse, subventionnée par le contribuable afin de l'endoctriner et de le mépriser quand il refuse l'endoctrinement ; une séparation des pouvoirs médiatiques et politiques ; l'arrêt de l'intégration dans l'État maastrichtien...
J'aurais pu écrire ce tract auquel je ne retranche rien ! Il est la feuille de route de la démocratie directe. C'est sur ce projet positif, concret, dynamique, qu'il faut désormais travailler.
En écrivant mon éloge de la démocratie proudhonienne il y a quelques jours, j'ai craint un temps avoir placé la barre un peu haut. Avec ce tract sans nom ramassé dans la rue, je suis désormais bien convaincu que non.
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La conférence de Lucien Cerise aux Amis franciliens de Synthèse nationale
Jeudi soir, à Paris, l'Association des Amis franciliens de Synthèse nationale, animée par Hugues Bouchu, organisait une conférence avec comme invité l'écrivain Lucien Cerise auteur du livre Retour sur Maïdan (Le retour aux sources, cliquez ici). Le rôle de l'OTAN contre l'Europe était au centre des sujets abordés. mais nous reviendrons prochainement sur cette soirée qui a été filmée. Remercions Lucien Cerise pour sa brillante et passionnante intervention.
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« Le vrai féminisme est contre l’avortement ! »
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Dimanche prochain, on se retrouve à Terre & peuple !
En savoir plus cliquez là
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« Heureusement la plupart des femmes n’en ont rien à faire du féminisme » partie 1
Paysan Savoyard sur Facebook (novembre 2018)
Info : le pseudo du moment, Hubert Defrasses, tient toujours sur FB (sauf sur Le Monde, Libération, France-culture, 20 minutes, Le Parisien et l’Express, d’où je suis banni).
Sur l’invasion et sur la France envahie
Quelques uns se noient… Des dizaines de milliers d’autres arrivent sains et saufs en Europe… Et c’est elle qui boit la tasse…
Comme les textes de rap le montrent depuis 30 ans, ils nous haïssent. Colonisation, guerre d’Algérie, croisades, esclavage, ils ont toujours été dominés. Leur haine est aujourd’hui alimentée par un sentiment de puissance : ils savent qu’ils sont en train d’envahir l’Europe et qu’ils vont pouvoir se venger…
En France, 40 % des naissances sont issues de l’immigration non européenne. 75 % en Ile-de-France. Source ? : les tests de la drépanocytose.
(Amen, jeune burkinabé essaie de se jeter par la fenêtre du tribunal) Amen est pourtant quelqu’un de très amène. D’ailleurs il ne la ramène jamais. Il amène seulement sa très nombreuse famille. Et il n’y a plus qu’à dire Amen….
(hausse des droits d’inscription des étudiants étrangers à l’université) Tous ces neurochirurgiens et astrophysiciens dont nous allons nous priver…
(N’Golo Kanté refuse d’être payé dans un paradis fiscal) Kanté payé autant, c’est comme si t’avais gagné le N’gros lot
Dans le foot désormais les Français de souche sont nulle part. Comme partout d’ailleurs…
(un touriste tué par une tribu autochtone qui refuse le monde moderne) Quant à nous, nous laissons entrer tout le monde et nous leur faisons une haie d’honneur
(la France n’a jamais eu une aussi bonne image à l’étranger) Oui mais c’est une image d’Epinal
(la France n’a jamais eu une aussi bonne image à l’étranger) Il doit y avoir un autre pays qui porte le même nom…
(la France n’a jamais eu une aussi bonne image à l’étranger) On peut conserver une bonne image de la France lorsqu’on y est allé pour la dernière fois il y a cinquante ans…
Pour croire au grand remplacement il suffit de prendre le métro
Le grand remplacement n’est pas une théorie : c’est une réalité, qui fait souvent autant d’effet qu’un poing en pleine figure…
Malgré les prix élevés, le tourisme en France reste avantageux puisqu’on peut pour le même tarif visiter en même temps l’Afrique
Le mal-logement est l’un des nombreux noms de code permettant d’éviter le mot d’immigration
Certains disent craindre la peste brune. Pour ma part j’ai surtout peur des très très bruns
En 14-18 la guerre faisait partie des moeurs. C’est la paix qui aujourd’hui est érigée en principe : elle débouche sur la soumission
Il y cent ans, 1 million et demi de Français sont morts pour résister à l’invasion. Aujourd’hui l’envahisseur n’a qu’à passer la porte et on lui fait des bisous
(5 morts à Marseille sous les débris d’un immeuble effondré) Sous les décombres de Marseille on découvrira un beau jour le cadavre de la civilisation européenne
En renonçant massivement à leur religion, les Européens ont montré qu’ils étaient prêts à laisser la place à la religion des autres
Partout dans le monde musulman les chrétiens sont harcelés, pourchassés, massacrés. Et les cathos en tirent la conclusion qu’il faut soutenir l’arrivée massive des immigrés musulmans en Europe…
A l’idée d’être bientôt remplacés par les musulmans, les chrétiens frémissent d’allégresse…
Rome a duré mille ans avant d’être envahie. Selon toute apparence, notre tour est venu…
(comment reconnaître un AVC) S’agissant de de la France, tous les symptômes sont réunis…
(restos du cœur) Sans l’immigration, la France serait un pays riche et pourrait s’occuper de ses pauvres
Sur le Système mondialiste et immigrationniste, son projet, sa propagande, ses collabos, ses dissidents
Quoi ? L’invasion. Pourquoi ? La trahison. Vers quoi ? La disparition de l’Europe
Quoi ? L’invasion. Comment ? 50 ans de trahison et de politique immigrationniste. Qui ? La classe dirigeante occidentale, mondialiste, immigrationniste et libérale-libertaire. Pourquoi ? Les profits et l’idéologie universaliste. Vers quoi ? La disparition de la civilisation européenne et le chaos
La raison principale du pessimisme quasi général est la suivante : les Français pour la plupart ont maintenant conscience que l’invasion du pays qu’ils constatent et subissent est organisée par leurs propres dirigeants…
L’invasion tout le monde la voit. Ce dont tout le monde n’a pas encore pris conscience, c’est que cette invasion est voulue par nos propres dirigeants…
La classe dirigeante organise volontairement l’invasion de l’Europe. Cela n’a pourtant rien d’un complot puisqu’elle ne s’en cache nullement…
Merkel prétend vouloir promouvoir une défense européenne alors qu’elle a fait entrer chez elle, à la demande du patronat, une 5e colonne d’1 million d’immigrés non assimilables. Elle méritera le moment venu d’être jugée pour Haute trahison.
(arrestations à l’ultra-droite) Le Système n’attend qu’un prétexte pour nettoyer toute dissidence, interdire le FN et emprisonner les porte-paroles populistes les plus voyants
Drogues, jeux d’argent, écrans de toutes sortes, manque de sommeil, consommation compulsive, surendettement… : le Système s’accommode à merveille d’une population hébétée, fragilisée, docile…
Deux maillons essentiels du Système : les médias pour matraquer la propagande ; les juges pour éliminer les opposants
(affaire Traore) Adama c’était un bon gars, très gentil avec sa famille, serviable avec ses voisins. Ses copains l’adoraient, avec sa gueule d’ange. Et en plus il jouait très bien au foot. Il voulait devenir astrophysicien ou neuro-chirurgien…
Un nombre grandissant de Français de souche européenne l’ont enfin compris : la classe dirigeante ne leur veut pas du bien.
Sur les politiciens, la sphère politico administrative, la gauche, la droite, la classe dominante
Macron-Rothschild est dur avec les faibles, les Français moyens de souche. Et faible avec les durs, le CAC 40 et les caïds…
Les bourgeois de gauche et de droite, représentés par Macron-Rothschild, regardent avec mépris la France périphérique, celle des Français moyens de souche. Ces bourgeois ont tort d’avoir le sourire : dans l’Europe envahie, seuls les très riches pourront échapper au chaos qui s’installe…
Macron-Rothschild, choisi par le Système pour réunir la bourgeoisie de gauche et la bourgeoisie de droite
Les gilets jaunes exagèrent. Macron-Rothschild a déjà supprimé l’ISF sur le patrimoine mobilier. Il a aussi instauré un impôt réduit, dit « prélèvement forfaitaire unique » sur les revenus du capital… Et ils ne sont toujours pas contents…
Hollande, Sarko et ses autres prédécesseurs, n’étaient que les complices des banquiers. Macron, lui, est leur employé
(Macron rend hommage à Pétain) Même technique que Sarko. Un coup à droite, un coup à gauche…. On brouille les pistes…. Et chacun entend ce qu’il veut entendre…
(les cafouillages de Macron sur Pétain) Le problème est qu’en dehors des sujets liés à la santé du CAC 40, Macron-Rothschild n’a pas vraiment d’avis… Et de convictions encore moins.
(la sonde Insight arrive sur Mars) Pour ce qui est de Jupiter, les sondages montrent qu’on s’en éloigne de plus en plus…
(que veut dire le premier ministre quand il parle du bololo ?) Il veut dire qu’avec Macron les bobos ont tiré le gros lot
Ceux qui aujourd’hui protestent contre Macron alors qu’ils se sont abstenus en 2017 sont de fieffés hypocrites. Macron était donné largement gagnant par tous les sondages : s’abstenir c’était donc accepter son élection
(pour manifester sa solidarité avec les gilets jaunes, Darmanin évoque la difficulté de manger au restaurant pour moins de 200 euros) Depuis 200 ans qu’ils sont au pouvoir, les bourgeois se comportent comme le faisaient au 18e siècle les aristocrates les plus décadents
Les gauchos et les bobos Comme leur mairesse Hidalgo Perchés sur leur grand vélo Dans les vapeurs du bédo Ils vilipendent les autos Ils applaudissent les clandos Et méprisent le populo
L’extrême-gauche est hostile à la mondialisation. Elle est en revanche favorable à l’immigration… qui est l’un des aspects de la mondialisation. Contradiction insurmontable…
(le mouvement LGBT met en cause Hanouna) Affrontement des lobbys du Système… Il n’y a plus qu’à compter les points…
Une erreur majeure dans le positionnement de Marion Maréchal : le libéralisme économique ne correspond pas à l’intérêt de la majorité des Français. Et il est contre-productif électoralement…
(un fonctionnaire du sénat mis en examen pour avoir transmis des documents à la corée du nord) Qu’est-ce qui peut bien intéresser la Corée dans les activités poussiéreuses et parasitaires du sénat ?
(un fonctionnaire du Sénat soupçonné d’espionnage) Il a donné les plans du train de sénateur
Rappelons que du fait du numerus clausus fixé délibérément à un niveau trop faible, un quart des postes de médecins hospitaliers sont vacants. Et on fait venir des médecins à diplôme étranger, dont le niveau scientifique et linguistique est le plus souvent douteux…
(le carnet de santé numérique) Diagnostic : on en parle depuis 30 ans. Pronostic : on en parlera encore dans 30 ans
Johnny et Laeticia c’était donnant-donnant : nichons contre pognon
Quand j’entends le mot « association », je rentre mon portefeuille dans la poche révolver
(Vanessa Paradis à France inter) Le Paradis on en rêve tous. La Paradis c’est l’enfer
(une influenceuse refusée au musée du Louvre à cause de sa tenue sexy) Une suceuse je vois à peu près, mais une influenceuse…, kesako ?
Si l’on inventait le poste de ministre du carriérisme, Rugy mériterait de l’occuper à vie
Si l’on supprimait les institutions inutiles telles que les multiples comités machin-chose, l’échelon départemental et le sénat, le pays irait déjà un peu moins mal…
Les Français avaient le choix entre un employé des banquiers mondialistes et la chef du Front national, certes techniquement moins compétente, mais patriote…. Ils ont choisi et en ont pris pour cinq ans
Sur la délinquance, la police, la justice
3,5 millions de crimes et délits recensés par an + seulement 60 000 prisonniers = la majorité des délinquants sont en liberté…
(jugement de la mère qui a mis sa fille dans un coffre) Une mère brute de décoffrage en quelque sorte
(un enfant se plaint de harcèlement scolaire) A mon avis il faudrait confier l’affaire au juge Burgaud
Ce ne sont pas des « violences scolaires » : ce sont les effets de l’invasion…
À suivre
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Non à la crise identitaire en Europe : oui à une politique nataliste, non à l’immigration de peuplement
Depuis le Parlement européen, Marie-Christine Arnautu (RN) évoque la fracture béante qui oppose les élites européistes, partisanes du changement des peuples, à un nombre croissant de nations européennes (Hongrie, Pologne, Italie…) résolument favorables, elles, à une politique à la fois nataliste et anti-immigration.
“À l’heure où l’ONU s’apprête à établir un Pacte mondial sur les migrations, sorte de gouvernance supranationale destinée à consacrer le droit de migrer au prétexte que la « riche » Europe devrait pallier son déficit démographique en faisant venir des millions d’immigrés, plusieurs États occidentaux adoptent une tout autre approche, fondée sur une politique nataliste forte, au nom du droit des peuples à préserver leur indépendance, leur civilisation, leur identité et leur culture.
Le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, lors d’une conférence sur les migrations et la sécurité organisée par l’Autriche, le 13 septembre dernier, a parfaitement résumé la politique que tout dirigeant européen soucieux du bien de son peuple devrait suivre : « Je suis payé par les citoyens pour faire en sorte que nos jeunes aient de nouveau des enfants, comme c’était le cas il y a des années. Et non pas pour déraciner les meilleurs jeunes d’Afrique afin qu’ils viennent remplacer les Européens qui n’ont plus d’enfants […]. En Italie, notre besoin, c’est de permettre à nos enfants d’avoir des enfants, et non pas d’avoir de nouveaux esclaves pour remplacer les enfants que nous n’avons pas. »
Tandis que l’unité de la France, du Royaume-Uni, de l’Espagne, de l’Allemagne, etc. se disloque sous les coups de boutoir du communautarisme islamique, de la dictature des minorités imposée par les activistes LGBTIQ, du fanatisme des féministes radicales et de la culpabilisation des Européens obtenue par des décennies d’antiracisme militant, tandis que ces mêmes pays s’acharnent à détruire le socle de la famille en instaurant l’indifférenciation sexuelle et en bouleversant les règles de la filiation, des pays comme la Hongrie, la Russie, l’Italie empruntent le chemin inverse. Rejetant avec vigueur ce modèle mortifère des soi-disant « progressistes », ils proposent des alternatives qui sont la voie de la renaissance des peuples européens.”
Francesca de Villasmundo
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Grands textes [XXXIII] • PIERRE BOUTANG : Qui sera le Prince ?
Pierre Boutang reprend ici, pour la France de 1952, mais tout autant pour la nôtre, le dilemme mis en lumière par L'Avenir de l'Intelligence, que Boutang appelle « cet immense petit livre», publié par Maurras en 1905.
Maurras y oppose - un peu à la manière des tragédies de la Grèce antique - deux puissances ou personnages allégoriques, perpétuellement en lutte dans l'Histoire, pour le Pouvoir : l'Or, c'est-à-dire les puissances d'Argent et le Sang, c'est-à-dire l'ensemble des forces de la Tradition. On verra, en lisant Boutang - et en se reportant à L'Avenir de l'intelligence, comment elles s'identifient.
La Révolution, résume Maurras, « nous a fait passer de l'autorité des Princes de notre sang » sous celle « des marchands d'or ». Ils règnent maintenant sans partage, et nous vivons aujourd'hui cet âge de fer dont Maurras avait prévu l'avènement.
Cela durera-t-il toujours ? La victoire de l'Or sur le Sang est-elle définitive ? C'est, évidemment, une possibilité, et les apparences, aujourd'hui, semblent plaider en faveur de cette hypothèse.
« A moins que... », dit Maurras, dans la conclusion de son « immense petit livre ». A moins d'un retournement de l'Intelligence et d'une renaissance du patriotisme français. C'est à quoi appelle Maurras dont la démarche est stratégique. Tout simplement, il invite l'Intelligence à rejoindre le camp de la Contre-Révolution.
Disciple et continuateur de Maurras, Boutang poursuit ici cette réflexion : les Soviets ont disparu, dans l'effondrement cataclysmique de l'utopie messianique marxiste ; certains événements, certains personnages dont il est fait mention dans ce texte appartiennent au passé. L'essentiel, la question centrale, demeure : Qui sera le Prince de ce temps ? Elle est au cœur de notre présent.
Paru dans Aspects de la France les 21, 28 novembre, et 12 décembre 1952 [Extrait]
Qui sera le Prince ? Telle est l'unique question du vingtième siècle méritant l'examen, capable de mobiliser les volontés. La fraude démocratique consiste à lui substituer celle de la société, la meilleure possible, et le débat sur son contenu spirituel et moral. Quelle est l'organisation la plus juste, la plus humaine, et d'abord quelle est la meilleure organisation du débat sur cette organisation ? Voilà le chant des sirènes des démocrates.
Fiez-vous y ! Le vent et les voleurs viendront.
Les voleurs et le vent sont à l'œuvre. La diversion est plus que bonne : très sûre. Pendant ces beaux débats, toutes fenêtres ouvertes, le vent apporte sa pestilence. Et sous le masque de l'opinion reine, de la liberté de jugement des Lazurick ou des Lazareff, l'or triomphe ; il détient tout le réel pouvoir dont la presse a mission et fonction cher payée, de cacher la nature et de divertir dans le peuple la nostalgie croissante et le désir évident.
Qui sera le Prince ? Il s'agit de l'avenir : il n'est pas de principat clandestin, de royauté honteuse de soi-même et qui puisse durer. Une société sans pouvoir qui dise son nom et son être, anarchique et secrètement despotique, sera détruite avant que notre génération ait passé. Pour le pire ou pour le meilleur elle disparaîtra. A la lumière très brutale et très franche de la question du Principat, de la primauté politique, les sales toiles des araignées démocratiques, les systèmes réformistes, les blagues juridiques, les ouvrages patients des technocrates européens ; seront nettoyés sans recours. Par quelles mains ? C'est le problème... Qui tiendra le balai purificateur ? Non pas quel individu, pauvre ou riche, de petite ou très noble extrace, mais quel type d'homme ? Incarnant quelle idée ? Réalisant quel type de la Force immortelle, mais combien diverse et étrangère par soi-même au bien et au mal ?
L'heure nouvelle est au moins très sévère, a dit le poète. Cette sévérité, aujourd'hui, tient à ce fait : nul ne croit plus à la meilleure structure sociale possible, la plus humaine et la plus juste. Tous voient qu'elle ne profite, cette question toujours remise sur le métier de l'examen, sans personne pour la tisser, qu'aux coquins et aux domestiques de l'argent. Les fédéralistes eux-mêmes, armateurs de débats sur les pactes volontaires, reconnaissent que la question du fédérateur est primordiale ; mais les uns tiennent que ce fédérateur doit être un sentiment, la peur panique inspirée par les soviets, les autres avec M. Duverger dont les articles du Monde viennent d'avouer la honteuse vérité, que l'or américain, l'aide en dollars, est le seul authentique fédérateur de l’Europe….
Positivement, les malheurs du temps ont fait gagner au moins ceci à l'intelligence mondiale, et la vague conscience des peuples : à l'ancienne utopie succède l'inquiétude, la question chargée de curiosité et d'angoisse - qui, quelle force, quelle espèce de volonté humaine, va garantir ou réaliser un ordre politique et social, juste ou injuste, mais qui sera d'abord le sien ? Nos contemporains savent ou sentent qu'il n'y a pas de justice sociale sans société ni de société sans une primauté reconnue, établie en droit et en fait. La réelle nature de la force publique, du Prince qui garde la cité et y exerce le pouvoir, importe plus aux hommes qui ont été dupes si longtemps, que le jeu de patience et d'impatience des réformes sociales ; ces réformes sont innombrables dans le possible, imprévisibles dans leurs conséquences ; ce qui compte, ce qui est digne de retenir l'attention ou d'appeler l'espérance, réside dans la loi vivante de leur choix, dans la réalité organique, dans la volonté responsable qui les ordonne et les préfère.
Reconnaître l'importance capitale de la question du Prince, considérer les autres problèmes politiques comme des fadaises ou des diversions vilainement intéressées, tel est le premier acte d'une intelligence honnête de notre temps. Car cette question du prince esttoujours essentielle, et toujours oubliée : mais elle était jadis oubliée parce qu'elle était résolue, et les utopies elles-mêmes s'appuyaient sur la réalité incontestée d'un pouvoir légitime. Depuis le dix-huitième siècle la puissance de l'or, clandestine, masquée par les fausses souverainetés du nombre et de l'opinion n'a pas comblé dans les esprits, les cœurs, les besoins, le vide laissé par la démission des Princes. Les balançoires, les escarpolettes constitutionnelles, dont les brevets continuent en 1952 d'être pris à Londres (ou dans les « démocraties royales » rétrogrades) ne satisfont pas, avec leurs recherches d'équilibre, le goût profond que gardent les peuples pour la stabilité et la connaissance des vraies forces qui soutiennent un gouvernement. L'homme du vingtième siècle n'a pas envie de se balancer à l'escarpolette démocratique et parlementaire : les expériences faites en Europe centrale lui montrent quel est l'usage probable des cordes libérales dont se soutenaient ces jolis objets et jouets des jardins d'Occident. Elles portent bonheur aux pendus...
Quand on voit, quand on sait l'enjeu de cette guerre engagée sous nos yeux pour le Principat, l'inventaire des forces, des réalités naturelles et historiques, capables de répondre à la commune angoisse, s'impose rapidement. L'intellectuel, l'écrivain, disposent de l'outil du langage, dont la fonction est de distinguer des provinces de l'être. Ils font donc leur métier, lorsqu'ils dénombrent les prétendants au Principat. Ils peuvent faire leur salut temporel, en choisissant, en aidant, la force naturelle qui leur apparaît salutaire et légitime.
La recherche de l'intelligence, dans ce domaine, est libre entre toutes. Elle ne doit de comptes qu'à la vérité, et lorsqu'elle se soumet à ses lois supérieures, à la patrie. Saliberté propre se moque du libéralisme doctrinaire. Que ses lois propres, et sa soumission la conduisent à vouloir le Principat du Prolétaire, ou celui du Sang dans l'ordre dynastique, son choix ne dépendra pas, par exemple, du retard que tel prolétaire ou tel groupe prolétarien peuvent avoir, dans leur opinion subjective, sur la réalité et la force que le Prolétaire incarne pour un monde nouveau. Les difficultés qui naissent de ces retards, de cesrétrogradations, ne sont pas inconnues des marxistes. Il eût été bien étrange qu’elles fussent épargnées au nationalisme. Leur caractère de phénomène aberrant et transitoire laisse intacte la vraie question : quelle force réelle, capable d'extension, douée d'un sens universel, assumera le Pouvoir que l'on occupe clandestinement, mais n'incarne ni n'accomplit ? Est-ce que ce sera le Prolétaire selon Marx, ou le Sang, le principe dynastique, selon Maurras ? Le reste est futilité, opportunisme naïf que l'histoire balaiera sans égards.
Non point selon l'ordre national, mais selon l'apparence, un premier Prince apparaît, prétendant du moins au Principat : le journal, le pouvoir de l'opinion. Prétention qui n'est monstrueuse que si l'on néglige les causes et les effets : si le peuple, si le nombre ou la masse - quelles que soient les définitions matérielles que l'on donne de ce Protée - était décrété souverain, l'évidence de son incapacité, de ses faibles lumières, de son enfance, selon le dogme du progrès, imposaient la régence pratique du pédagogue. Ce pédagogue du peuple souverain devait éclairer et former la volonté générale : l'extension rapide du pouvoir de lire rendait incertaine l'action des clubs et des assemblées : la presse seule pouvait se glisser partout en renseigner l'enfant Démos aux mille têtes folles, les mettre à l'abri de la séduction des anciennes autorités, de la mainmise de l'Eglise, de la séduction des Princes ou des généraux.
Le combat du XIXème siècle pour la liberté de la presse apparaît ainsi comme le plus noble, le plus raisonnable qui pût être conduit, avec les prémisses de la démocratie. Des milliers d'hommes sont morts pour que nous ayons le droit d'accomplir, comme l'a dit Péguy, cette formalité truquée du suffrage universel. Mais la mort de millions n'eût pas été insensée pour que les conditions intellectuelles de cette formalité, la liberté de la presse, seule capable de vaincre le truquage, fût réalisée. Marx avait raison dans sa logique de démocrate radical, qui allait le conduire très loin du libéralisme formel : « La presse est la manière la plus générale dont les individus disposent pour communiquer leur existence spirituelle » (Gazette rhénane, 1842). Or, cette communication est le devoir démocratique majeur, où tout esprit doit enseigner sans cesse le peuple, innombrable héritier du Pouvoir, ayant une charge aussi certaine que celle dont Louis XIV accable un Bossuet. Il n'y a donc pas de limite démocratique à la liberté de la Presse, ce pédagogue des nations, mais dont la mission ne peut finir qu'avec la parfaite majorité de Démos.
La difficulté commence (et commença !) avec la définition de l'enseignement ainsi donné : le pédagogue se révèle innombrable, indéfini, comme l'élève. A la limite théorique, Démos qui sait ou peut écrire enseigne Démos qui sait et peutlire. Les deux données quasi matérielles et de hasard, écrire et lire, se substituent au choix humain du précepteur, et à la présence naturelle de l'élève royal.
En fait, par la simple existence d'un commerce de la librairie, une merveilleuse possibilité s'ouvrait ainsi aux forces secrètes qui disposeraient de l'or. Vainement, Marx s'écriait-il, dans la même Gazette de Francfort, à l'occasion des extraordinaires débats de la Diète rhénane qui devaient jouer un rôle décisif dans la formation de son mythe révolutionnaire « la première liberté consiste pour la presse à n'être pas une industrie ! » La presse était une industrie, ou le devenait à toute vitesse.
Si l'or ne renonçait pas, avec les organes de corruption des partis et les truquages électoraux, à gouverner directement le peuple et lui imposer des représentants, du moins les Pourrisseurs les plus scientifiques s'aperçurent très vite de l'existence d'un moyen économique et supérieur : il suffisait de tenir « le quatrième pouvoir » inconnu de Montesquieu, et d'agir sur le pédagogue de Démos. La divisibilité infinie de l'or, sa séduction aux mille formes s'adaptaient naturellement au maître divers, au pédagogue polycéphale.... On pouvait y aller. On y alla !
Le pédagogue de Démos ne pouvait prétendre, au départ, à un enseignement si bien assimilé par son élève que le choix des meilleurs en résultât, automatiquement, à l'heure des votes. Était-il écouté, suivi ? Les gouvernements considéraient qu'ils avaient, eux, atteint leur majorité en obtenant la majorité ; ils s’émancipaient ; ils agissaient à leur tour, par des lois ou par des fonds secrets, sur la presse écœurée de cette ingratitude. Mais il y avait une ressource : c'était la fameuse opposition. L'opposition au parlement pouvait être méconnue ; elle se composait en somme de vaincus. S'appuyait-elle sur une presse vivace, expression du citoyen contre le Pouvoir du moment, éducatrice de son successeur inévitable, alors les chances de la liberté étaient maintenues, on était encore en république !
Hélas ! La presse d'opposition, précisément parce qu'elle pouvait influer sur la décision prochaine de Démos, tant qu'elle acceptait le système et ses profits glorieux, tenait à l'or autant que l'autre. Du moins sauvait-elle les apparences.
Il fallut attendre une déclaration vraiment décisive de l'éditorialiste du quotidienFigaro, feuille conformiste à l'immense tirage, pour que cette dernière décence, cette ultime réserve et pudeur de la putain Démocratie fût gaillardement sacrifiée. Nous commentons dans la Politique de cette semaine ce texte monumental (auro, non aere, perennius !) dû à l'ingéniosité perverse de Mauriac. Citons-le ici pour mémoire :
« Je sais, on reproche souvent au Figaro d'être toujours du côté du gouvernement. Dans une démocratie, je prétends qu'un grand journal ne peut être un journal d'opposition. Un journal comme Figaro, en raison même de son audience ne peut fronder. Il a des responsabilités sur le plan patriotique. J'admire les gens qui peuvent trancher de tous les problèmes dont ils ignorent les difficultés. Or, le nom du président du Conseil peut changer, les difficultés restent les mêmes au gouvernement. »
L'abdication définitive et publique du quatrième pouvoir en démocratie entraîne la ruine de la démocratie elle-même. Le pédagogue de Démos abdique avec son élève devant l'idole d'un gouvernement qui a toujours raison, infaillible et sans principe, girouette prise pour gouvernail du monde, vaine paille au vent de l'histoire consacrée comme grain des choses et substance de la Société....
La voie est libre alors pour notre dénombrement des forces qui aspirent à la primauté du Prince.
Qui sera le Prince ? L'or, la puissance financière toute pure et impure ? La technique et ses terribles dévots ? Le Prolétaire dans la dictature révolutionnaire ? Ou le Sang, la force dynastique tels que les définit le merveilleux petit livre de 1905 : « La force lumineuse et la chaleur vivante, celle qui se montre et se nomme, celle qui dure et se transmet, celle qui connaît ses actes, qui les signe, qui en répond. »