
Marianne déplaît à son propriétaire, le milliardaire tchèque Daniel Křetínský. Non parce que le magazine créé en 1997 par Jean-François Kahn et Maurice Szafran, aujourd’hui piloté par Natacha Polony, perd trois millions d’euros par an, selon Libération. Ce n’est pas la raison qu’il invoque, en tout cas. Křetínský lâche Marianne parce que la ligne du journal est devenue, selon lui, « souverainiste radicale ». On ne critique pas impunément l’Europe : c’est mauvais pour les affaires. Pour godiller en paix dans le capitalisme français où un certain Emmanuel Macron, ex-banquier d’affaires, fit florès (et fortune), on est prié de ménager la tour de Babel dantesque et destructrice qu’est devenue l’Europe.