
La matière du dernier essai d’Éric Werner, « Prendre le maquis avec Ernst Jünger » (La Nouvelle Librairie), est très riche. Troisième volet de notre quête/enquête avec l’auteur : la question de la légitimé de l’autodéfense… Plus l’insécurité se répand, moins le pouvoir y répond. À défaut de l’organiser (ni non plus de la corriger), il l’instrumentalise pour élargir sans fin le contrôle social. Bref, il laisse faire. Ce faisant, c’est la nature même du contrat social tacite nous liant à lui qui est rompue : soumission contre protection. Dès lors, il ne nous reste plus qu’à se défendre. C’est là un droit naturel, qui n’a pas à faire l’objet d’une loi, pour l’autoriser ou l’interdire. Or, l’État n’en a que faire. En guerre contre nous, il châtie plus sévèrement ceux qui se défendent que ceux qui attaquent. Que faire alors ? C’est l’enjeu de la réflexion d’Éric Werner, qui nous rappelle qu’il y a trois manières de penser l’autodéfense : non pas seulement « pendant » l’attaque ni même « après », mais « avant »… La suite de notre entretien exceptionnel avec l’auteur de « Prendre le maquis avec Ernst Jünger ».
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