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  • La mort d'une femme en gilet jaune, révélatrice d'une nouvelle lutte des classes ?

    La mort d'une manifestante portant gilet jaune samedi matin n'a suscité que quelques lignes dans la plupart des médias et peu d'émotion dans les salons habituels de l'indignation, quand elle n'a pas provoqué l'ironie sur certains réseaux sociaux qui se piquent de modernité et de bon goût : n'était-ce pas elle la fautive qui avait pris le risque de « troubler l'ordre public » et de participer à un barrage de protestation, alors que la liberté de circulation est un droit fondamental de l'homme occidental ? Le ministre de l'Intérieur actuel, qui en viendrait à nous faire regretter le sinistre Manuel Valls aux mâchoires serrées, a même cherché à instrumentaliser ce décès en insistant sur les dangers de manifester hors du cadre légal et préfectoral ; comme il cherchera ensuite à minimiser l'ampleur de la mobilisation tout en insistant sur le nombre élevé de blessés, cela sans évoquer plus avant les raisons d'un tel bilan, et, surtout, en valorisant le nombre de gardés à vue sans indiquer s'ils étaient gilets jaunes ou opposants à ceux-ci : la duplicité de ce ministre, dont nous tairons le nom par respect pour la bienséance, n'est rien à côté du mépris qu'il montre sans pudeur envers une contestation portée par des gens qui, visiblement, ne lui ressemblent pas... Qu'il insiste lourdement sur le fait qu'ils ne forment « visiblement » qu'une minorité au regard des soixante-sept millions de Français, risque bien de provoquer une réponse, sinon plus vive (quoique, qui sait ?), du moins plus désespérée et, du coup, plus périlleuse pour tout le monde. Mais peut-être est-ce d'ailleurs l'effet que recherche ce pyromane qui rappelle un certain Eugène Frot, le ministre « fusilleur du 6 février 1934 » ? Cela permet, à bon compte, d'en appeler alors à la « défense de la République », vieille stratégie habituelle des pouvoirs républicains aux abois, massacreurs des ouvriers en 1848 et 1871, et frappeurs de ceux-ci et de beaucoup d'autres en de multiples occasions, comme s'en indignait, en son temps, le bouillant royaliste Bernanos.

    Chantal Mazet, décédée en ce samedi matin, était une simple retraitée de fraîche date, qui craignait de ne plus pouvoir vivre décemment et dont c'était la première manifestation. Joyeuse, elle espérait, sans doute un peu naïvement et comme tant d'autres, alerter la République sur les difficultés des petites gens et sur le trop-plein fiscal qui fait déborder la colère sur le bitume : elle a fini écrasée par les roues d'un 4x4, de ces véhicules désormais attachés dans l'esprit des gens, à tort ou à raison, à la bourgeoisie aisée et citadine. Faut-il y voir un terrible symbole ? J'avoue ma gêne devant cette question, et certains penseront que j'ai une lecture « classiste » et déplacée de ce drame qui ne m'appartient pas. Mais ce dimanche midi, à entendre certains propos de quelques personnes qui se trouvaient non loin de moi quand je sirotais un bon café, j'ai constaté la détestation éprouvée par d'autres propriétaires de 4x4 à l'égard de ceux qu'ils traitaient de « populistes » pour ne pas les reconnaître, simplement, comme humains dignes de respect. Et j'avoue ma honte de ne pas avoir aussitôt réagi en rappelant, tout aussi simplement, qu'ils parlaient d'une femme tuée pour ne pas s'être écartée assez rapidement de la trajectoire d'un lourd véhicule, de ceux « qui pèsent plus de 1,5 tonnes et consomment 20 % de carburant de plus que les berlines classiques » comme l'évoquait l'hebdomadaire Marianne cette semaine...

    Ce n'est pas moi qui, dès l'abord, faisait une « lecture sociale » de cet accident, mais des inconnus qui revendiquaient, par leur attitude et leurs propos, l'appartenance à une classe aisée, supérieure, et à un monde moderne, à cette « mondialisation » dont, eux, profitent quand tant d'autres, chez nous ou ailleurs, en crèvent, y compris au sens premier et le plus violent du terme ! Ainsi, ces personnes avaient un langage et une idéologie de « lutte des classes » alors, que dans une civilisation honorable, elles auraient dû faire preuve de compassion et d'un minimum de décence à l'égard de cette pauvre retraitée morte en gilet jaune...

    Cela me confirme dans ma défiance à l'égard d'une République qui prend trop souvent les atours maudits d'une oligarchie sûre d'elle-même et méprisante à l'égard des autres, particulièrement quand ces derniers appartiennent au monde des « petits ». Royaliste, je suis hostile à la lutte des classes sans pouvoir nier qu'elle existe mais que, aujourd'hui, ce sont les « possédants », ou plutôt certains d'entre eux (que j'espère, encore, minoritaires), qui la mènent, terriblement et, parfois, atrocement...

    Royaliste, je prône une union des classes dans le cadre de l'unité française, ce qui n'empêche ni les différences assumées ni les querelles sociales, mais qui les « dépasse par le haut ». Mais je dois avouer que, aujourd'hui, le chemin me paraît un peu plus escarpé encore...

    Le Camelot du Roi Maurice Pujo soulignait, avec grande justesse, que la Monarchie devrait être populaire car, sinon, elle ne pourrait « être », tout simplement. Oui, populaire, c'est-à-dire attentive, sans démagogie, aux voix de tous et, surtout, des plus fragiles dans notre société. La République de M. Griveaux et de son acolyte de l'Intérieur paraît bien éloignée de cette préoccupation de justice sociale qui devrait être celle de tout État digne de ce nom et de sa fonction historique en France.

    Je m'incline devant la tombe encore ouverte de Madame Chantal Mazet. Qu'elle repose en paix, et que les personnes de bonne volonté ne l'oublient pas trop vite, tout simplement...

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Gilets jaunes : premier bilan provisoire

    Le billet de Patrick Parment

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    Avec plus de 287 000 personnes dans la rue sur la France entière, on ne peut pas dire que ce soit un violent succès. La Manif pour tous avait fait mieux sans parler de l’enterrement de Johnny Hallyday et son million de fans dans les rues. Toutefois, ces 287 000 personnes sont l’arbre qui cache la forêt. Car ce chiffre ne reflète en rien la réalité du phénomène.

    Première remarque : ce mouvement spontané issu des réseaux sociaux n’a aucun leader et ne constitue donc pas une force structurée. Deuxième remarque : ce mouvement est l’expression pure et dure d’une France d’en bas, selon l’expression de Christophe Guilluy, qui en a ras-le-bol de la France d’en haut, celle urbaine de ces élites qui n’en sont pas. Cela ne date pas d’aujourd’hui. Emmanuel Macron a bénéficié de ce ras-le-bol qui a littéralement implosé les partis politiques traditionnels et son petit personnel.

    Ô surprise, Macron se révèle pire que le mal qu’il était censé éradiquer. La politique libérale de Macron, au prétexte de modernisation des structures du pays, est un bide total. Quoi de plus logique d’ailleurs quand on est issu de la caste énarchique qui prétend gouverner hors sol au pays d’une démocratie sans électeur. Nul besoin d’être grand clerc pour comprendre que ceux qui sont restés chez eux pour suivre – ou non – les événements à la téloche ou ailleurs sont largement plus nombreux que ceux qui ont pris le parti de descendre dans la rue. Or, en démocratie, l’unique sanction, ce sont les élections. Il y a fort à parier que les européennes à venir vont nous réserver quelques surprises.

    Ce ne sera toutefois pas suffisant pour renvoyer Macron à ses chères études. Mais, il a déjà tout faux en voulant porter le combat contre ceux que l’on nomme les populistes, relents de fascisme à ses yeux. Cela prouve bien qu’il n’a rien compris à l’essence même du populisme qui est pour le peuple sa volonté de vouloir rester ce qu’il est au regard de sa propre histoire et de s’inscrire dans la continuité. Et surtout que cesse ces politiques libérales qui sont en train de nous détruire. Un seul mot nous vient à l’esprit : Macron, dehors !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Les complotistes l’ont mauvaise!

    cinema.jpgPas question de plier,  d’entendre le ras-le-bol populaire: face aux gilets jaunes Edouard Philippe se veut  Droit dans ses bottes,  pour reprendre la formule restée célèbre  de son son mentor Alain Juppé  lors des grèves monstres de 1995. Mais ici point  de syndicats pour encadrer la colère  d’un mouvement qui a pris tout le monde de court par son ampleur  et qui se poursuit aujourd’hui par de nombreux blocages. La grande journée de mobilisation du 17 novembre a été quantifiée par le ministère de l’Intérieur : environ 2000 rassemblements ou drapeaux tricolores  et Marseillaise étaient souvent de mise (les quelques farceurs qui ont voulu entonner l’Internationale n’ont pas été  à la fête!) ,   283 000 manifestants, dont de nombreux cadres, élus, militants  de l’opposition nationale qui comme Bruno Gollnisch, ont été souvent chaudement félicités par les automobilistes. Il  est vrai aussi  que  certaines actions ont donné lieu à des violences forcément dommageables et condamnables : une manifestante retraitée est morte renversée par une voiture samedi à un barrage filtrant à Pont de Beauvoisin, 409  blessés et  282 interpellations  (dont 157 gardes à vue) sont à déplorer. Toutes choses qui ne parviennent pas à ternir l’incontestable succès de cette réaction  de la France périphérique devant l’oppression fiscale et les promesses trahies…qui  certes n’ont pas débuté avec le quinquennat Macron.

    De l’europhobe  François Asselineau au bruxellois Jean Quatremer, des  grandes centrales syndicales  aux  godillots de  LREM, des voix se sont élevées pour dénoncer cette jacquerie. Mépris, incompréhension, dégoût  devant le bas peuple qui à le front de ruer dans les brancards  que résument ces quelques lignes sur twitter de Bernard-Henri Lévy, relais officieux de l’idéologie macroniste,  qui a voulu voir dans l’action des gilets jaunes samedi l’« échec d’un mouvement qu’on nous annonçait massif» (sic) , un infâme «poujadisme» qui contrecarre la «fiscalité écolo» et le noble  «combat (d’Emmanuel Macron)  contre les populismes

    Gilets jaunes dont le populisme a été rattaché par BHL à celui qui a bouleversé la donne électorale et la vie politique italiennes ces derniers mois, et que le philosophe pipo (le) analyse en conseillant la lecture du livre de Maurizio Molinari, journaliste  de sensibilité euromondialiste  comme il se doit,  directeur de la Stampa.  Il   explique «Pourquoi l’Italie est devenue le laboratoire du haut mal politique contemporain», «Pourquoi ce qu’on appelle populisme, souverainisme, néofascisme s’y trouve-t-il en position de primauté ou, pour mieux dire, en pole position.» M Molinari nous apprendrait ainsi   que « l’improbable tandem de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles est tout sauf une surprise, et moins encore une aberration, pour un observateur averti de la scène italienne. On y verra les gueulards, soiffards et autres soudards des deux mouvements se renifler l’un l’autre depuis des années, exactement comme, en France, le font les Insoumis et les lepénistes – et on les verra, d’alliances tactiques en réflexes partagés, de glissements subtils et imperceptibles en partenariats honteux, finir par clamer au grand jour que ce qui les unit compte plus que ce qui les divise (…). » Notamment  écrit-il  le refus commun de « la  bureaucratie bruxelloise » «constituée en bouc émissaire» par «les conjurés de la nouvelle alliance rouge-brune.» Alliance immonde affirme Molinari,  qui là aussi rejoint les obsessions et la paranoïa de  M.  Lévy , rendue possible par  «Poutine», » activiste de l’ombre, plus redoutable encore que l’ancien KGB (…)  devenu, ici comme ailleurs, le suprême agent pathogène du cancer populiste : n’est-il pas attesté qu’il est, par le biais des réseaux sociaux, intervenu dans les élections italiennes au moins autant que dans celles des Etats-Unis ? et n’a-t-il pas trouvé en Matteo Salvini une sorte de semblable, de double raté, de frère faible et fasciné ?»

    Un nouvel  exemple de la thèse  qui voudrait que  la main de Moscou manipule  les masses naïves qui se jetteraient  alors  dans les bras de crétins démagogues et fascisants.  Une explication complotiste de bas étage  qui permet de passer sous silence les échecs des partis européistes au pouvoir. Or, ce sont lesdits échecs   qui expliquent plus prosaïquement que les électeurs se tournent vers des formations politiques porteuses d’une alternative et réceptives à leur demande de protections... Même hémiplégie intellectuelle de BHL quand il approuve M. Molinari qui évoque chez les Italiens   « le fantasme d’une identité qui, dans ce pays ontologiquement morcelé, a moins de sens encore qu’ailleurs : y a-t-il plus identitairement éloigné qu’un Vénitien d’un Milanais ? un Romain d’un Napolitain ? un guépard lampedusien d’un Florentin fils de Dante ?»  Et bien  il y a  à l’évidence beaucoup plus identitairement éloigné: un Romain, un Napolitain,  Vénitien, un Milanais, un Sicilien partagent  en commun une italianité qu’ils ne partagent pas a contrario avec un  Yorouba, un Bambara un Asharaf, un Muhadjir ou un Hazara…

    La  crise migratoire  a justement pour effet d’agir comme un révélateur  de cette identité commune qui lie les membres d’une même entité cultuelle, civilisationnelle.  Et cela se constate en Italie comme dans les autres pays européens confrontés à  l’immigration massive. Il fut un temps ou M. Molinari en avait (un peu) conscience. En 2013, alors correspondant de la Stampa à New York,  Maurizio Molinari relayait dans un article  les témoignages de juifs français qui avaient quitté la France pour les Etats-Unis  avançant pour expliquer leur migration  des raisons  liées à la crise économique, mais aussi leur désir de  vivre leur foi de manière plus simple et  surtout  d’ échapper aux «agressions physiques, aux« violences, à «l’intolérance musulmane.» Ce qui serait vrai pour les juifs de France ne le serait pas pour les autre  Français qui entendent rester sur la terre de leurs ancêtres,  confrontés à la même situation  de déréliction  économique, identitaire, sécuritaire?

    Ce refus de voir le réel et/ou l’incapacité à s’y colleter, explique l’inéxorable (?) descente de la cote de popularité d’Emmanuel Macron. Le dernier baromètre Ifop pour le JDD indique que le locataire de l’Elysée atteint son plus bas niveau depuis son élection et  ne recueille plus que 25% d’opinions favorables (contre 29% le mois dernier). Une même pente descendante qu’emprunte Edouad Philippe, le  Premier ministre enregistrant  une baisse de 7 points en novembre, soutenu seulement par un Français sur trois  (34% de satisfaits).  Dix-huit mois après  leur élection,  MM.  Hollande et Sarkozy obtenaient  respectivement 20%  et 44%  d’opinions favorables. Sans surprise,  la dégringolade est particulièrement  sévère dans les catégories les plus impactées par la politique du gouvernement. M. Macron  perd ainsi neuf points chez les ouvriers, les artisans et commerçants…

    Une désaffection qui explique pareillement les résultats de l’enquête Ifop pour atlantico sur les intentions de vote de nos compatriotes aux élections européennes de mai prochain. Le RN gagne cinq points en trois mois et est désormais crédité de 22% des intentions de vote. La liste LREM-MoDem perd elle deux points avec 19%.  Tous les autres partis chutent également ou stagnent. La liste LR obtiendrait 13%, LFI 10%, EELV 7%, DLF 6% et  le PS 6% chacun, l‘UDI 4%, la liste du mouvement de Benoit Hamon 3%,  celle de Jean Lassalle 2%, les listes Asselineau et Philippot 1% chacune. Les  nationaux ont connu des campagnes qui s’annonçaient sous des auspices moins favorables, mais ce score  annoncé oblige impérativement à garder la tête froide, à redoubler de vigilance et d’efforts car traquenards, coups bas  et embûches ne nous serons pas épargnés par ce Système aux abois.

    https://gollnisch.com/2018/11/19/les-complotistes-lont-mauvaise/

  • De la démocratie au totalitarisme

    De la démocratie au totalitarisme

    Le Journal de la peste décrit l’histoire d’une nation, le Canada, mais ce pourrait être la France, qui verse silencieusement dans le totalitarisme, mou puis de plus en plus dur, à tel point que la population endormie ne s’en rend pas compte, et où le personnage principal est l’une des dernières voix médiatiques à tenter de dire l’entière vérité sur ce qui se passe. Ce roman d’anticipation raconte la lutte d’un homme profondément moderne éprouvé dans ses dernières ressources spirituelles et psychologiques, qui, en se perdant, se trouve lui-même.

    Et que dire de la nourriture sociopolitique qui est devenue notre quotidien ? Nous nous sommes habitués aux projets et aux platitudes produits en masse, aux concoctions mi-cuites, douces sur la langue, mais pas nourrissantes. Et que dire de ces commentaires journalistiques intelligents qui mélangent des vérités choisies avec des ingrédients bizarres ? On nous programme pour avaler nombre de gâteaux dans lesquels un cuisinier ou un autre a mêlé des punaises, des boulons et des clous. Doit-on être rassuré quand ils nous disent qu’ils sont diplômés des meilleurs écoles de cuisine ? Faut-il être soulagé lorsqu’ils nous assurent que ce gâteau contient d’excellents ingrédients, aussi bien que d’autres plus discutables ? Et s’ils nous avertissent que depuis quelques temps notre alimentation manque de minéraux, faut-il faire confiance à leur jugement juste parce que c’est vrai que les boulons, les clous et les punaises sont constitués de minéraux ? Oui, nous sommes très affamés. Le gâteau a l’air bon, sent bon et a même bon goût jusqu’à ce qu’on commence vraiment à mastiquer. Mais si nous faisons trop longtemps confiance à ce genre de cuisinier, notre foyer sera plein de dents cassées et d’estomacs en vrac. et à la fin, nous aurons véritablement très faim. Peut-être serait-il plus sage de notre part de chercher un vieux cuisinier qui sait ce que sont la faim et la vraie nourriture.

    Michael O’Brien, également auteur du best-seller Père Elijah, sera en France du 19 au 24 novembre pour promouvoir son dernier roman (le 22 à Port-Marly).

    https://www.lesalonbeige.fr/de-la-democratie-au-totalitarisme/

  • Edition Spéciale Gilets jaunes – Journal du lundi 19 novembre 2018

    Edition Spéciale Gilets jaunes
    La France s’était vêtue de jaune pour la fin de semaine. Partout dans le pays, des rassemblements étaient organisés pour protester contre la baisse générale du pouvoir d’achat. Impôts, taxes sur le carburant et mépris d’Emmanuel Macron, les gilets jaunes entendaient provoquer un signe de l’exécutif. Résultat : Un président parti en Allemagne et un premier ministre qui fait la sourde oreille… Des réactions politiques qui devraient susciter une prolongation du mouvement citoyen, malgré des gros écarts d’organisation.

    – Société / La vague jaune citron contre Macron
    – Politique / L’exécutif entre déni et défiance
    – Société / Gilets jaunes : et après ?
    – L’actualité en bref

    Serveur TVL

    Lien dailymotion
    https://www.tvlibertes.com/2018/11/19/26833/edition-speciale-gilets-jaunes-journal-lundi-19-novembre-2018

  • Terres de Mission n°101 : Pèlerinages aux quatre coins du monde

     “Terres de mission” reçoit Sophie Magerand, collaboratrice de l’agence de voyages Odeia. Cette agence, filiale d’un groupe familial, organise des voyages culturels et des pèlerinages dans divers endroits de la planète, de la Terre sainte à l’ancienne Indochine, en passant par la Russie.
    Puis, la séquence “Eglise en marche” est dédiée à la présentation du projet de série vidéo produite par Saint Louis Studios: “Un dîner aux chandelles”, mettant en scène une famille aristocratique au début du XXe siècle.
    Site Saint-Louis Studios : www.saintlouistudios.com

    https://www.tvlibertes.com/2018/11/18/26808/terres-de-mission-n101

  • Éric Zemmour : « Le 17 novembre, la révolte des Français qui voient jaune »

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    Éric Zemmour donne sa vision de la révolte des gilets jaunes : révolte de la France périphérique - dont Christophe Guilluy nous dit qu'elle reste majoritaire - contre la France mondialisée des grandes métropoles, minoritaire. Éric Zemmour y voit une forme nouvelle de la lutte des classes, fil rouge de la présidence Macron [Figaro magazine du vendredi 16 novembre]. Pourquoi pas ? Ou un affrontement Pays Réel / Pays Légal, à la maurrassienne ? Sans-doute les deux. Christophe Guilluy dit encore que la classe dirigeante actuelle parce qu'elle représente et sert la France mondialisée minoritaire est de ce fait condamnée. Si tel était le cas, nous dirions, comme Houellebecq, que nous n'aurions rien à regretter.  LFAR

    C'est une révolution ? Non, sire, c'est une révolte. On pourrait ainsi retourner le célèbre dialogue qui annonça au roi la prise de la Bastille. Non, la manifestation des « gilets jaunes » ne sera pas une révolution. Le 17 novembre 2018 ne sera pas le 14 juillet 1789. Le monarque élyséen n'a rien à craindre, en dépit des cris poussés par les sans-culottes de La France insoumise et du Rassemblement national. On pourrait même dire que cette révolte n'est qu'une jacquerie, c'est-à-dire une rébellion de manants sans perspective politique ; mais cela la rend d'autant plus grave.

    La protestation contre la hausse du prix de l'essence est aussi vieille… que l'automobile. Pendant longtemps, elle fut provoquée par celle du prix du pétrole. Au moins, il y avait une certaine logique. Et puis, le prix de l'essence est devenu une arme au service des idéaux écologiques. C'est en tout cas ainsi que nos gouvernants habillent leurs décisions. Le diesel, voilà l'ennemi ! Il y a quelques années, pourtant, les mêmes nous disaient: le diesel, voilà l'ami ! Allez comprendre. En vérité, les Français ne consomment pas plus d'essence (diesel compris) mais moins. C'est même pour cette raison que l'Etat en augmente le prix. Cela paraît complexe mais c'est simple pour un technocrate de Bercy : plus on achète de l'essence à la pompe, plus on paie de taxes : pour compenser la baisse des recettes fiscales provoquée par la baisse de la consommation d'essence, il faut augmenter son prix ! C.Q.F.D.

    Les technocrates de Bercy sont d'autant plus inquiets que la première année du mandat de Macron a vu les dépenses publiques s'envoler de nouveau. On est loin des promesses du candidat de réduire les effectifs de la fonction publique ; mais on est au plus près des électeurs du candidat Macron: les fonctionnaires d'un côté et surtout, de l'autre, les habitants des métropoles qui n'ont pas besoin d'automobile pour se déplacer, bien pourvus en métros, bus, tramways ou encore vélos, voire trottinettes.

    Les cibles de la politique de Bercy sont les habitants de cette France périphérique des petites villes qui ont besoin de leurs voitures (souvent au diesel) pour se rendre à leur travail ou conduire leurs enfants à l'école. Comme par hasard, cette France-là n'a pas voté Macron. Elle lui a préféré l'abstention ou Marine Le Pen. Ou, pour les plus âgés d'entre eux, François Fillon. Cette France-là, ce sont ceux qui « fument des clopes et qui roulent au diesel », que brocardait récemment un ministre, à la manière d'Hillary Clinton se gaussant des « déplorables » qui votaient pour Donald Trump. Ce « mépris de classe », qui traduit le retour de la «lutte des classes», est le grand non-dit de cette manifestation des « gilets jaunes »: une « lutte des classes » remise au goût du jour par la mondialisation, qui s'exprime géographiquement, socialement, et électoralement. Une lutte des classes qui est le fil rouge de la présidence Macron, quels que soient les efforts de celui-ci pour le dissimuler.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/11/19/d-accord-avec-eric-zemmour-le-17-novembre-la-revolte-des-fra-6106407.html

  • Macron : après le carton des gilets jaunes, le carton rouge des sondages

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    Moins 4. En cette saison, c’est peut-être un détail pour vous, une baisse de température normale. Mais, pour lui, ça veut dire beaucoup. La pente n’était pas bonne, mais il nous disait que la route était droite – c’était son côté Raffarin. Et il comptait sur son « itinérance mémorielle » du 11 Novembre pour la remonter. Selon le dernier sondage IFOP pour Le JDD, Emmanuel Macron chute donc de 29 à 25 %. Parti de 64 % au lendemain de son élection il y a seulement dix-huit mois, encore à 50 % en janvier, il est aujourd’hui à 25 %.

    Pire : sa courbe est exactement superposable à celle de François Hollande en 2012-2013, dans la rapidité de la chute comme dans son ampleur. Macron rejoint Hollande : le retour des origines – et du refoulé. L’un avait eu les cortèges de la Manif pour tous, l’autre a les gilets jaunes. Deux mouvements complètement inattendus, improbables. Deux mouvements à la sociologie et aux motivations complètement différentes mais qui ont ce point commun : partis de franges très hostiles au pouvoir, diabolisés et caricaturés pour leur ringardise (bourgeois cathos coincés homophobes d’un côté, beaufs fumeurs et adeptes du diesel de l’autre), ils ont réussi à organiser une mobilisation populaire en dehors des appareils traditionnels et à affaiblir un pouvoir qui se croyait tout permis. Hollande ne s’en remit pas. Et Emmanuel Macron avait perçu son erreur vis-à-vis de ce mouvement conservateur lui reprochant d’avoir « humilié » ses manifestants. Aujourd’hui, le Président se retrouve à son tour dans cette situation.

    Si l’on regarde le détail du sondage, le repli du Président qui mordait sur plusieurs électorats et plusieurs catégories sociales est généralisé. Mais le décrochage est le plus net chez les commerçants-artisans-chefs d’entreprise et les ouvriers (-9 points par rapport à octobre), mais aussi chez les moins de 34 ans et les salariés du public. Faut-il rappeler que ce sont ces classes moyennes et populaires les plus concernées par la fiscalité sur les carburants ? Du point de vue politique, les électeurs LR ont fait le tour du personnage et de la politique d’Emmanuel Macron qui les avaient séduits le temps d’un printemps. Ils ne sont plus que 18 % à exprimer leur soutien. Il leur a fallu dix-huit mois pour se rendre à l’évidence. Chacun son rythme. En fait, Emmanuel Macron n’est plus que le Président des macronistes du premier tour de la présidentielle : ils sont encore 84 % à le soutenir. Le soufflé est retombé.

    Encore deux éléments pour apprécier le sondage : le Premier ministre Édouard Philippe subit, lui aussi, une chute spectaculaire de 11 points, atteignant son plancher et cette enquête a été réalisée avant le 17 novembre et le début effectif du mouvement des gilets jaunes. Autant dire que l’impopularité de l’exécutif risque de s’aggraver.

    Au lendemain de la manifestation réussie des gilets jaunes, le pouvoir avait délégué M. de Rugy pour montrer qu’il existait encore et réaffirmer sa position : « Nous poursuivrons la trajectoire prévue. » En tout cas, la courbe d’Emmanuel Macron poursuit la sienne. Toujours dans le même sens. Il y a, décidément, du Raffarin dans cette équipe.

    http://www.bvoltaire.fr/macron-apres-le-carton-des-gilets-jaunes-le-carton-rouge-des-sondages/

  • GUERRE DES VIDÉOS ENTRE MARINE LE PEN ET EMMANUEL MACRON

    Guerre des vidéos entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron

    « Macron utilise l’argent des Français pour faire de la propagande. Nous lui proposons une autre version ! », clame le Rassemblement national, qui vient de réaliser une contre-vidéo en réponse à celle diffusée par le gouvernement français pour les européennes.

    Des migrants arrivant par la mer sur une côte non identifiée, d’autres essayant de monter dans un camion – pour gagner l’Angleterre, imagine-t-on –, d’autres encore qui se révoltent dans un camp qui pourrait être « la jungle » de Calais, puis ce slogan : « Immigration – Stop ou encore ? » : ainsi débute la vidéo d’une trentaine de secondes que le Rassemblement national de Marine Le Pen a réalisée en réponse à celle diffusée par le gouvernement français et qui a fait polémique.

    Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) ont été saisis, afin que ses frais de création et de diffusion soient imputés à la liste de La République en marche. «  Décidément, Macron a un problème avec les règles de financement des campagnes !  », s’était indignée Marine Le Pen. 

    Sous couvert d’inciter les Français à aller voter aux européennes de mai prochain, le clip mis en ligne par le gouvernement sous le titre « Elections européennes : faites changer l’Europe ! » exprimait une vision de l’enjeu tellement proche de celle d’Emmanuel Macron qu’elle avait été qualifiée, à gauche comme à droite, de « clip de propagande » et avait suscité des réactions indignées de la quasi-totalité de la classe politique. Même le président du MoDem François Bayrou, toujours proche d’Emmanuel Macron, avait fini par concéder : « Présenter une position politique comme une communication de l’État, ce n’est pas très fin. »

    Le message propagé par cette vidéo était celui qu’Emmanuel Macron ne cesse de marteler depuis son discours de la Sorbonne  : les électeurs vont avoir le choix entre l’Europe de l’« union » et celle de la « division », cette dernière étant représentée par Viktor Orban et Matteo Salvini – et, donc, en France, par Marine Le Pen. Le vice-président du conseil italien avait d’ailleurs réagi, ironisant sur Twitter : « Le gouvernement français publie, avec l’argent des contribuables, un clip officiel pour les européennes en m’utilisant comme un épouvantail. Macron et ses amis doivent avoir très peur. En 2019, un printemps des peuples qui va les balayer les attend. »

    Réalisée sur le même modèle et avec la même musique angoissante, la contre-vidéo du Rassemblement national pose le débat en ces termes  : «  Europe – Démocraties nationales ou dictature de l’UE  ?  »Avec pour thèmes, selon un décalque parfait du clip gouvernemental  : «  Immigration – Stop ou encore  ?  », «  Climat – France durable ou écologie politique  ?  », «  Emploi – Patriotisme économique ou travailleurs détachés  ?  ». Elle se conclut ainsi  : «  En mai 2019, l’Europe changera.A vous de décider dans quel sens.  » «  Rassemblement national ou La République en marche  ?  »

    S’il est un point sur lequel Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’accordent par vidéos interposées, c’est que le scrutin se jouera entre eux deux, et les études d’opinion leur donnent pour l’instant raison.

    A six mois du scrutin, une projection réalisée par EuropeanElectionsStats.eu donne la liste du Rassemblement national et celle de La République en marche à égalité de sièges(dix-neuf chacun) à l’issue des élections européennes de mai prochain, mais le corps électoral semble évoluer très vite. 

    Dans un sondage Elabe pour BFM TV réalisé les 6 et 7 novembrele Rassemblement national est donné vainqueur avec 20 % des voix(+ 0,5), tandis que La République en marche décroche brutalement : le parti du président de la République ne recueillerait plus que 19,5 % des suffrages, soit une chute de 4,5 points depuis la dernière étude de cet institut.