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Désormais deuxième foyer européen après l'Italie de contamination par le coronavirus— le COVID-19 puisque tel est son nom de code — la France s'enferme dans une gestion minimaliste de la crise, oscillant entre alarmisme et relativisation du risque épidémique.Le devoir des gouvernants est pourtant de prévoir et d'anticiper. Depuis plus de dix ans, l'apparition de maladies nouvelles, en Asie ou en Afrique, faisaient peser une menace lourde sur les populations du monde entier. Accuser ici la globalisation planétaire n'aurait pourtant que peu de sens, dans la mesure où les ravages pandémiques de la peste ou, plus récemment, de la grippe espagnole qui fit, rappelons le, bien plus de victimes que la guerre de 14/18 à la fin de laquelle elle se déclencha, se produisirent dans des contextes géopolitiques totalement différents.
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L’émeute comme tactique, par Philippe Germain.
La prétendance du duc de Guise, Jean III de Jure, mérite toute notre attention car ce Prince timide, qu’on disait ne pas être préparé et ne pas croire à la restauration monarchique s’est paradoxalement singularisé stratégiquement. D’abord par la nature originale de sa prétendance et ensuite par son adhésion au modèle novateur du « recours ».
D’abord le président du conseil Aristide Briand, conscient que, fin 1925, la IIIeme république était fragilisée et l’A.F. au sommet de sa combativité, chercha sans succès à amener Guise à ne pas faire acte de prétendant. Mieux, dès son exil en Belgique, Jean III ne retint pas l’option d’une prétendance d’affirmation du principe impliquant l’inaction pure et simple. Il fut frappant de constater que Jean III acceptait son rôle de prétendant sérieusement afin de préparer l’installation de son fils Henri sur le trône de France. Implicitement, suivant la terminologie de l’historien des droites Bertrand Joly, Jean III s’orientait vers l’option de l’aventure, celle de l’aventure capétienne. Ainsi, cela expliqua son agacement de ne pas voir l’Action française aux ordres et de mal tolérer de la voir incarner le royalisme depuis 1914, même consécutivement au choix d’une prétendance « d’attitude » (affirmation du principe !) par Philippe VIII.
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Nous sommes ballottés d’une peur à l’autre…, par Christian Vanneste.
Voici revenues les grandes peurs… Evidemment, ce ne sont plus celles du Moyen-âge : ni le diable, ni les sorcières, ni les loups ne rodent plus dans l’imaginaire collectif en faisant trembler d’effroi les enfants. Mais quand même, la grande peste, celle de 1346, semble de retour. Elle avait décimé l’Europe, vidé certaines villes de leurs habitants, réduit les échanges commerciaux et ruiné définitivement les prospères foires de Champagne. La Renaissance a du attendre un siècle avant de franchir les Alpes. Certes, le Covid-19 est de son temps, un virus plus sournois que la bactérie de la peste, qui s’attaque à une humanité beaucoup mieux armée pour lutter contre les maladies et retarder la mort. La propagation est rapide et assez surprenante, mais les cas mortels demeurent très minoritaires.
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Eric Zemmour : “Il n’y a plus d’assimilation, il n’y a même plus d’intégration”
Eric Zemmour revient sur l’interview dans le Figaro de Pierre Brochand, ancien patron de la DGSE. Il partage ses inquiétudes sur les risques de partitions de notre pays, dus, selon lui, à un manque d’assimilation et à un excès de l’individualisme.
Découvrez cet extrait tiré de la chronique “Les insolences d’Eric Zemmour” du 28 février 2020.
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Actualité et politique Février 2020
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La République du chefaillon Macron
Le billet de Patrick Parment
La dépose d’une motion de censure par l’opposition en réaction à l’application de l’article 49-3 de la Constitution par Edouard Philippe « m’en fait bouger une, sans toucher l’autre », comme disait l’autre idiot inutile de Chirac. La République en marche étant majoritaire à l’Assemblée nationale, le gouvernement ne court donc aucun risque.
Mais le problème n’est pas là.
Il réside sur la totale opacité d’un texte qui, en l’état actuel, dessert les intérêts des travailleurs. Car, ce système de retraite par point est incapable de nous dire sur quelle base il est calculé. Il risque fort de varier en fonction de la conjoncture économique, exactement ce que les syndicats, mais pas que, veulent justement éviter. Avec cette réforme, Macon s’inscrit un peu plus dans la vision libérale de l’économie où le peuple ne figure que comme variable d’ajustement. Et le plus navrant dans cette affaire est que le gouvernement navigue à vue.
L’autre aspect des choses, c’est tout de même la fantastique opposition d’une majorité du peuple à cette réforme, que ce soit les Gilets jaunes, les syndicats ou les partis politiques d’opposition. C’est tout de même la majorité de pays qui est arcbouté contre cette réforme. Mais Macon s’en fout, la Constitution lui donne raison. Heureusement, ce qui est fait par cette république bananière, peut être défait par la même, voire une autre. Comme le disait le regretté Jean Baudrillard, « nous ne cherchons pas un destin, nous cherchons une histoire ».
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«Bientôt, des millions» de migrants se dirigeront vers l’Europe, affirme Erdogan
« Depuis que nous avons ouvert nos frontières (vendredi), le nombre de ceux qui se sont dirigés vers l’Europe a atteint les centaines de milliers. Bientôt, ce nombre s’exprimera en millions », a affirmé M. Erdogan lors d’un discours à Ankara. Ces chiffres semblent très surévalués par rapport à la réalité observée sur le terrain par l’AFP.
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14-18 Quand l'Europe avait choisi de se suicider
En des termes presque identiques, Marcel Déat et Ernst Jünger ont évoqué les horreurs de la Grande Guerre. La France et l'Allemagne y ont laissé le meilleur de leurs forces vives. Ce fut un immense gâchis dont l'Europe ne s'est jamais relevée.
« Tout autour, sur les collines montent des geysers de fumée, des obus énormes tombent sur les forts, notre artillerie, tapie au flanc des moindres ravins, envoie par rafales de vraies nappes d'obus derrière les hauteurs, vers le nord, sans doute sur des rassemblements signalés par l'aviation. Nous poussons en avant jusqu'à la lisière du bois, mais une série de 150 nous obligent à rétrogader et à nous diluer. Le soir on nous alerte, et nous voilà partis vers le village de Chattancourt, dont les maisons brûlent. L'air est saturé de gaz lacrymogènes, d'extraordinaires lueurs éclairent parfois comme en plein jour ce fond de cuve où nous pataugeons. On nous rassemble aux abords du village, le chef de bataillon, le commandant Thomas, nous explique très brièvement qu'on va contre-attaquer quelque part en avant en direction du bois des Corbeaux. Personne ne sait où sont les lignes ni s'il y en a encore. Nous grimpons, un orage de 150 et de 210 s'abat sur la crête, les compagnies flottent dans le noir sous la pluie des explosifs. Un éclatement énorme m'éblouit, à deux mètres devant moi, je me sens soulevé par le souffle, je fais une pirouette et je retombe la tête la première dans un trou d'obus, le casque amortit la chute, personne n'est touché nous attendons à l'abri d'une espèce de talus qui a été la paroi d'un abri éventré et nous nous apercevons que nous sommes assis sur des cadavres. »
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Procès de Penelope et François Fillon, notamment pour des soupçons d’emploi fictif
Le procès de François Fillon, son épouse Penelope et son ancien suppléant à l’Assemblée nationale, Marc Joulaud, se poursuit. Tous les trois sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris, principalement pour détournement de fonds publics, complicité ou recel de ce délit. Le travail de Penelope Fillon comme assistante parlementaire de son mari, entre 1998 et 2013, est central dans ce procès. Cet emploi était-il fictif ? Les débats reprennent sur cette question, lundi 2 mars, à 13h30.
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Les Coronaviroses... ou quand la médecine sert d’alibi à l’économie politique
Bernard Plouvier
En l’année 1968 (celle de tous les périls pour l’Occident !), une équipe des USA isole une nouvelle classe de virus lors d’une épidémie de diarrhée murine (souris) et porcine. Les recherches sont lentes, car a priori ce virus « exotique » (semblant alors n’exercer de ravages que sur le bétail chinois... tant pis pour Mao !) semble bien bénin pour l’espèce humaine.
On apprend petit-à-petit qu’il s’agit d’un gros virus à ARN (l’Acide Ribonucléique), avec une enveloppe lipidique... exactement comme pour les paramyxovirus, réputés responsables de banales laryngites chez l’homme - parfois très sévères chez le nouveau-né et le nourrisson. Mais c’est aussi le groupe du virus respiratoire syncytial (VRS pour les initiés), l’agent des bronchiolites et des broncho-pneumonies sévères du petit enfant, dont les premiers cas furent diagnostiqués dans les années 1950 et qui devint, dans les années 1970-80, la terreur des services de réanimation infantile.
Toutefois les coronavirus n’inquiètent pas trop : ils sont censés donner des syndromes d’allure grippale, un peu particuliers par la fréquence des gastroentérites et des laryngites ou des laryngo-trachéites : le sujet contaminé tousse 3 à 4 semaines, mais s’en sort sans trop de problèmes sauf cas de surinfection bactérienne trop tard diagnostiquée et traitée.