Cette année 2009, centième anniversaire de Robert Brasillach, semble plus proche de 1453 que de 1929. La supériorité des années 1930, c'était le droit d'être lucide et de nommer l'ennemi ou le nuisible, qu'il soit extérieur ou intérieur. Aujourd'hui, nous avons Rivarol, ce qui est merveilleux. Mais nous ne pourrions plus avoir Je Suis Partout, et la fameuse tirade de Robert contre « la vieille putain agonisante, la garce vérolée .), la République toujours debout sur son trottoir », n'aurait aucune chance de passer les filtres de la censure. Et pourtant, "elle" est toujours bien là, plus "craquelée", plus "lézardée" que jamais, mais nous sommes tellement accoutumés que nous ne remarquons plus les « relents de pourriture » qu'elle exhale.
Abolir toute réaction saine
Ainsi, pour nos média, les banques Lehman Brothers et autres J.P Morgan sont simplement "américaines", comme le fricoteur Bernard Madoff. Le principal responsable de nos déboires économiques est, sans doute, « l’ultralibéralisme" mais on ne se hasarderait même pas à le qualifier d'apatride, et encore moins de ! On admet l'existence de la criminalité mais malheur à qui oserait nommer les délinquants ! Tout ça, c'est la faute de Poutine, de l'antisémitislamophobie, du bretzel trop salé, de la tentation protectionniste et nationaliste, du vin (au-dessus d'un verre par jour), du tabagisme, de la police raciste, de Thierry Desmarets, de la pub à la télé, du réchauffement d'origine anthropique, des excès de vitesse, de la justice (seule responsable de la dégradation des prisons) et de l'extrême droite. De nos jours, le sujet de débat obligatoire est toujours le sexe des anges, avec des variations à l'infini. En revanche, est désignée comme dangereuse et étouffée dans l'œuf toute tentative de dire qui assiège Constantinople, c'est-à-dire toute réaction saine. Or, comme disait le camarade Gollnisch : « La Réaction, c'est la Vie. »