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  • Chantal Delsol : "Une minuscule coterie mène en bateau tout un pays"

    Le Figaro Magazine - 12/01/2013
    Mariage homosexuel, droit à l'adoption pour les couples de même sexe, extension de la PMA aux lesbiennes, transformation de la parentalité et de la filiation. Quelles conséquences anthropologiques et culturelles pour toute notre société ? Réponse d'une philosophe *.
     Propos recueilllis par Jean Sévillia

    Le Figaro Magazine - En premier lieu, pouvez-vous nous rappeler le sens et le but du mariage civil...
    Chantal Delsol - Le mariage est une institution faite pour garantir et protéger ces manifestations de l'existence humaine que sont la procréation, l'accueil de l'enfant et l'éducation/transmission. Le but essentiel du mariage est la protection du faible, c'est-à-dire de l'enfant. Celui-ci a besoin pour grandir d'un milieu stable, d'où l'institution. Le mariage est un contrat tissé par les deux futurs parents autour de ce projet.
    L'expression « mariage pour tous » a été abandonnée dans le projet de loi, mais elle a été initialement utilisée par les promoteurs du mariage gay. En quoi est-elle contradictoire avec l'idée du mariage ?
    C'est contradictoire en raison de la définition même du mariage. Celui-ci n'est pas fait pour tous, mais pour ceux qui souhaitent fonder une famille. L'expression « mariage pour tous » est une divagation. Au départ elle signifie que les couples hétérosexuels ne sont pas les seuls à pouvoir se marier. Elle détourne le mariage de son but : on ne se marie plus pour protéger les futurs enfants du couple, mais parce que l'on s'aime. Tous ceux qui s'aiment pourraient donc se marier. Dans ce cas, on pourrait assister à toutes sortes de mariages étranges, dont ne voudraient pas même les partisans du texte : entre un père et sa fille, entre deux enfants, voire entre un humain et son animal de compagnie. Ce n'est pas sérieux.

    Que vaut le concept d'« égalité » brandi par les partisans du mariage homosexuel ?
    Nous voyons bien là que la passion de l'égalité engendre des âneries. Tout ne peut pas être donné à tous. Il y a des destinations aux choses, aux institutions, des projets spécifiques auxquels tous ne peuvent pas prétendre, simplement parce que nous sommes différents les uns des autres. Aujourd'hui la différence est devenue une discrimination, ce qui signifie que toute différence serait injuste : il suffit de voir le crétinisme profond qui s'exprime dans la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité). Or l'homme est un être de relation, et il n'y a pas de relation du même au même : on n'entretient de complicité qu'avec la différence. Vouloir effacer toutes les aspérités, les bigarrures, les contrastes, c'est vouloir nous réduire à l'état d'éponges.

    Ouvrir le droit à l'adoption pour les couples homosexuels, ce serait un bouleversement anthropologique...
    D'une manière générale, je crains toujours d'abuser de l'idée de « nature ». On a prononcé tant d'exagérations à ce sujet que ce n'est plus guère crédible. Chaque fois qu'un changement social se produit, certains arguent que l'on va contre la « nature ». Certains textes du début du XXe siècle disaient que laisser les filles faire des études supérieures produirait des catastrophes, parce qu'elles ne sont pas faites pour cela. Comme la nature a bon dos ! Ne nous précipitons pas sur cet argument. Pourtant, dans le cas présent, la question est légitime. Où est la « nature », dira-t-on ? Regardons les deux projets de loi actuellement en route : celui sur l'euthanasie et celui sur le mariage gay. L'euthanasie a toujours existé partout, sauf dans les sociétés chrétiennes : partout on laissait mourir les enfants contrefaits et les vieillards trop fatigués ; là où l'infanticide a été interdit, comme sous Mao en Chine, c'était pour être « moderne », c'est-à-dire pour ressembler à l'Occident... Ce qui signifie que le projet de loi sur l'euthanasie n'est pas une rupture anthropologique, mais une rupture culturelle : un retour aux civilisations préchrétiennes. Tandis que pour le mariage gay, c'est autre chose. Aucune société n'a jamais mis en place une affaire pareille ! Nous ne trouvons des idées de ce genre - je dis bien des idées, jamais des réalisations - que chez certains esprits révoltés contre la société, à des périodes rares. Je citerais Diogène le Cynique, qui réclamait que l'on couche avec sa mère et que l'on mange son père, ou bien Sade et Shelley qui, après la saison révolutionnaire, exaltaient tout ce que l'époque considérait comme des perversions. Ces beaux esprits pouvaient amuser certains salons, mais aucune société n'aurait voulu légitimer ces comportements par des lois ! Car les sociétés savaient bien qu'il s'agissait là de subversion anthropologique, ou de nihilisme. Pour le mariage gay, il s'agit bien de cela ; mais pour la première fois, il y a tentative de réaliser ces délires.

    Les députés socialistes veulent aller plus loin que le projet présidentiel en imposant la PMA (procréation médicalement assistée) pour les couples de femmes. Quelles en seraient les conséquences ?
    C'est clairement une rupture anthropologique et une expression du nihilisme, au sens où l'on tord le cou à la filiation et à la transmission. On va faire croire à l'enfant qu'il a deux mères, alors qu'il est bien né, même grâce à la médecine, d'un père et d'une mère ! L'enfant sait quand on lui ment. Il a besoin de la vérité, et le souci de ses origines est primordial pour lui. Pourquoi a-t-on si peur de fabriquer des OGM et ne craint-on pas de fabriquer des enfants fous ? Les enfants me paraissent plus importants que les maïs... C'est ici qu'on n'a plus du tout envie de rire, mais de se mettre en colère : on ne joue pas avec les enfants ! Un enfant, ce n'est pas juste le fruit de mon envie, de mon désir, le jouet, qu'on fabrique comme ça et à qui on va raconter n'importe quoi. Un enfant, c'est sérieux, c'est une personne et à ce titre un seigneur, un roi, qui a droit à notre respect infini, et qui doit grandir alors que l'existence est truffée de difficultés. L'enfant n'est pas le produit de notre caprice, mais il n'est pas non plus le produit de notre révolte sociale : on ne le met pas au monde pour emmerder les hétéros ! Ça ne marche pas ainsi, la transmission de la vie et plus tard la transmission de la culture : c'est une oeuvre, un travail d'humilité et non de revanche ni de puissance... Je dois dire que la communauté homosexuelle ne manifeste pas l'esprit de sérieux requis. Dès qu'elle se montre, c'est dans l'esprit des bacchanales ! Je n'ai rien contre les bacchanales, mais que l'on ne mette pas d'enfants au milieu ! Tout le monde comprend cela.

    Si le droit de la PMA est modifié, une deuxième étape pourrait être la légalisation de la gestation pour autrui (les mères porteuses). C'est alors tout l'édifice de la filiation qui serait ébranlé...
    La gestation pour autrui n'est que la suite. Mais naturellement, c'est encore plus indigne parce qu'en plus on loue des ventres, ce qui n'est pas admissible. Qui gagnera ici : les homosexuels masculins qui exigeront de satisfaire leurs désirs, ou les homosexuelles qui s'indignent qu'on loue des ventres ?
    Toutes les religions représentées en France se sont prononcées contre le mariage homosexuel.

    L'expression de ce refus constitue-t-elle un viol de la laïcité ?
    Selon la définition française de la laïcité, oui ! Car la tradition française a tendance à penser que la laïcité, c'est la vie dans la neutralité absolue - c'est bien ce que dit notre ministre de l'Education quand il prépare pour l'école des cours de morale universelle, c'est-à-dire complètement exempte des particularités culturelles... Cela n'existe pas ! Les principes qui nous font vivre, et surtout les principes qui nous structurent et que nous n'inventons pas, sont tous ancrés dans des particularités : des morales religieuses ou non, des sagesses, des traditions locales ou nationales, des mythes civilisateurs, etc. Vouloir vivre dans le neutre ou l'universel, c'est se prendre pour des esprits désincarnés. En réalité, les principes des sociétés occidentales sont nourris aux racines du judéo-christianisme, et il est bien cohérent que ce soient les religions qui les rappellent, ces principes, puisqu'elles en sont pour ainsi dire les tabernacles.

    Mais il y a aussi des non-croyants, des citoyens votant à gauche et des homosexuels qui sont hostiles au projet gouvernemental...

    Naturellement ! Enormément de gens ! Et beaucoup d'homosexuels ! Pourquoi ? Mais parce que le nihilisme n'est pas un projet de société : il ne convient qu'à quelques bobos qui amusent la galerie cinq minutes, mais dont il est criminel de réaliser les projets (Diogène était le premier bobo de notre histoire, et les Athéniens disaient déjà, en regardant ses vêtements de SDF branché, qu'on « lui voyait la vanité par les trous », mais la société dans laquelle il vivait n'a jamais essayé de mettre en place ses élucubrations, elle n'était pas folle). En réalité, nous nous trouvons en face d'une minuscule coterie qui mène en bateau tout un pays : une gauche qui a peur de son ombre dès qu'on lui parle d'une inégalité, une droite qui a encore trop souvent peur de la gauche, et un Président falot. Cette minuscule coterie parvient à se faire entendre en se faisant plaindre (« nous sommes les seuls à n'avoir pas droit au mariage »), et dans une société où le héros, c'est la victime. Alors ça marche. Cependant, la plupart d'entre nous ne sont pas dupes de cette arnaque, et je suis sûre que beaucoup d'homosexuels ont honte : ils sont assez lucides pour comprendre que la très grande majorité de leurs collègues archiminoritaires n'ont aucune envie de se marier, que s'ils le font, ce sera par provocation, et que leur essentielle motivation est de subvertir des institutions qu'ils maudissent (si le mariage est partout, il n'est nulle part). Ce qui est bien clair dans l'un des slogans utilisé par des militants du « mariage pour tous » dans une manifestation : « Un(e) hétéro, une balle ; une famille, une rafale. » Non désavoué par les organisateurs, ce slogan traduit bien le nihilisme dont nous parlons. Le débat, ici, n'est pas entre croyants et non-croyants, entre gauche et droite, entre hétéros et homos, mais entre humanistes et nihilistes.

    « C'est une réforme de société et on peut même dire une réforme de civilisation », a affirmé Christiane Taubira. Cette réforme ne serait-elle pas plutôt une révolution ?
    Ce n'est pas une réforme de société, puisqu'elle vise à défaire cette société (par le bouleversement de la filiation) et non pas à la réformer. Ce n'est pas une réforme de civilisation, puisque aucune civilisation nouvelle ne peut sortir de là - cela n'a jamais existé nulle part. Je n'utiliserais pas le mot révolution, parce qu'une révolution vise au retour à un état précédent, soit historique (la révolution américaine), soit mythique (la révolution russe). Ici, aucune idéologie ne soutient ce projet. C'est juste une pantalonnade d'anarchistes pédants et tapageurs, et d'autant plus pédants et tapageurs qu'on a pris l'habitude de les prendre au sérieux.

    Si la manifestation des opposants au projet, le 13 janvier, est un énorme succès, quelle issue politique y aura-t-il pour François Hollande ? Le recours au référendum ?

    Dans ce cas, François Hollande pourrait faire voter la loi en précisant bien qu'il ne sera jamais question de PMA (ce qui signifie qu'il en sera question dans quelque chose comme deux ans). A priori, on n'imagine pas qu'il puisse retirer sa loi : il est trouillard ! Toutefois, il faut se souvenir de 1984 : personne n'espérait que François Mitterrand allait retirer sa loi, et pourtant... On peut donc espérer. De toute façon, nous ne pouvons pas laisser passer une monstruosité pareille sans nous exprimer clairement : nos descendants nous jugeront là-dessus, comme nous avons jugé nos anciens à leur attitude devant les totalitarismes. Aujourd'hui, la barbarie, c'est ça.
    Propos recueilllis par Jean Sévillia
     * Professeur de philosophie à l'université de Marne-la-Vallée, où elle dirige l'Institut Hannah Arendt, Chantal Delsol est membre de l'Institut. Dernier livre paru : L'Age du renoncement (Cerf).

    http://www.jeansevillia.com

  • Christine Lagarde, une libérale au FMI

    Un ancien ministre français de l'Économie succède à un autre ancien ministre français de l'Économie à la tête du FMI. De Strauss-Kahn en Lagarde, sauf sur le plan des mœurs, rien ne devrait vraiment changer.
    Sans surprise, c'est le ministre de l'Économie et des Finances français, l'UMP Christine Lagarde, qui a succédé le 28 juin à un autre ancien ministre de l'Économie et des Finances français, le socialiste Dominique Strauss-Kahn, à la direction générale du Fonds Monétaire International. Elle a été élue pour un mandat de cinq ans. Le FMI aux mains de Christine Lagarde pourrait sembler être une chance pour la France, un symbole de l'influence de notre pays dans le monde. Ce n'est malheureusement pas le cas. Christine Lagarde, comme son prédécesseur, est membre de l'hyper classe mondialisée qui défend avant tout les intérêts des grands de ce monde, pratiquant un libéralisme totalement dérégulé qui ne tolère aucune limite à la toute puissance du marché.
    Avocate internationale
    Loin de défendre les intérêts de puissance de la France, les locataires de ce poste envié et grassement rétribué se contentent de poursuivre leurs petites discussions entre amis, au gré des sommets internationaux, tout en soignant une image de sauveurs des économies nationales en danger. L'essentiel étant pour eux, non pas de réformer les pays menacés par la crise, mais d'éviter qu'ils ne contaminent les puissances plus importantes. Pour ce type de dirigeants internationaux, la politique se limite à la gestion économique, les dimensions sociales et morales des affaires publiques leur restant aussi étranger qu'un ours blanc à un papou. Avec l'arrivée de Christine Lagarde, la direction générale du FMI gagnera sans doute en probité, mais ne changera pas de ligne de conduite. De la même façon que son long passage à Bercy (quatre ans) n'a rien changé à la situation française, compromise par l'importance de la dette de l'État.
    Issue de la petite bourgeoisie havraise, championne de natation synchronisée, Christine Lagarde, si elle a échoué au concours d'entrée à l'Ena, s'est hissée en 1999, à force de ténacité et de brio professionnel, à la tête d'un des plus grands cabinets d'avocats américains, Baker and McKenzie, basé à Chicago. S'étant toujours piqué de politique, elle devient en 2005, ministre du Commerce extérieur de Jacques Chirac, sacrifiant temporairement une partie de ses revenus. Depuis, politiquement très compatible avec Sarkozy, Lagarde n'a pas quitté le gouvernement. Elle s'est faite élire en 2008 conseiller de Paris dans le XIIe arrondissement, où l'on ne peut pas dire qu'elle laissera un grand souvenir, pour cause d'absentéisme chronique...
    Un manque de recul sur les limites du système américain
    Femme intelligente et volontaire, elle souffre d'un clair manque de recul sur les limites du système américain et de l'idéologie libérale. Sa familiarité avec les grandes institutions internationales et sa maîtrise de la langue anglaise n'ont d'égal que sa difficulté à paraître crédible lors de discussions avec les « vrais gens ». On l'a ainsi vu faire des envolées lyriques sur la beauté des ciels d'Eugène Boudin, le peintre pré-impressioniste normand, lors de l'inauguration d'une mairie de la banlieue de Rouen, devant une assemblée qui semblait, plus prosaïquement mais fort logiquement, plus préoccupée par le bon fonctionnement des lignes de bus et du ramassage des poubelles... Elle avait donc rapidement renoncé à succéder à Antoine Rufenacht à la mairie du Havre.
    Tremplin politique
    A la tête du FMI, elle sera délivrée de ce genre de contingences. Pour elle, cette direction générale pourrait cependant être un tremplin pour un retour en politique aux avant-postes. N'oublions pas qu'elle était donnée premier ministrable l'été dernier. N'oublions pas non plus que, depuis Washington, DSK rêvait d'un destin national en France. Il se pourrait donc bien que l'on revoie un jour Christine Lagarde, une nouvelle fois lassée des charmes de l'Amérique, jouer un rôle de premier plan sur la scène politique française. À moins que le FMI ne puisse juguler les nouvelles crises qui s'annoncent.
    Avec l'arrivée de Christine Lagarde, le Fonds Monétaire International passe du social-libérarlsme deDSK à un libéralisme avancé. On doute que les habitants des pays actuellement au bord de la faillite à cause de la mauvaise gestion de leurs dirigeants saisissent toutes les subtilités de la distinction entre ces sensibilités politiques.
    Jacques Cognerais Monde&vie du 16 juillet 2011

  • Rupert Everett : « Les Anglais vont devenir comme les Indiens sous l’Empire britannique »

    LONDRES (NOVOpress) - L’acteur Rupert Everett (ci-dessus) a déploré, dans un entretien publié il y a quelques jours par le magasine Time Out et repris notamment par le Daily Telegraph, que « Londres avait complètement changé », à cause de l’afflux d’oligarques et de nababs du monde entier. Tous les prix y sont devenus tellement exorbitants que les Anglais de souche n’auront plus les moyens d’y vivre. « Nous sommes sur le point de devenir comme les Indiens sous l’Empire britannique, a-t-il averti, une station-service pour une nouvelle classe, les super-riches ».

     

    La plainte est sans doute exacte si l’on parle du centre de Londres. Dans les quartiers périphériques, c’est l’immigration massive des Pakistanais et des Noirs qui fait désormais des Blancs britanniques, pour la première fois de l’histoire, une minorité ethnique dans la capitale de leur pays. Si les Anglais de souche y ressemblent de plus en plus à des Indiens, ce n’est pas aux natifs de l’Inde britannique – qui n’avaient à subir sur leur terre que l’autorité de quelques milliers de fonctionnaires et de militaires britanniques –, mais bien aux Indiens d’Amérique. Non pas simplement colonisés mais génocidés.

    http://fr.novopress.info

  • Le FN sans Marine

     

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    Hier, absente de la manif, la présidente du FN n'a visiblement manqué à personne.

    Lu dans  Le Monde:

    Bruno Gollnisch savoure le moment. La participation du FN à la "Manif pour tous", c'est un peu sa renaissance, lui qui fut oublié depuis sa défaite face à Marine Le Pen lors du congrès de 2011. Dimanche matin, il est arrivé avant les autres cadres, porte Maillot. Il a pu ainsi enchaîner les interviews sur les chaînes d'info en continu ou sur les radios. A pu dire qu'il regrettait l'absence de sa présidente. Plus tard dans l'après-midi, il lancera les slogans, prenant même les rênes du cortège, disant quand s'arrêter, quand reprendre la marche.

    En cette fin de matinée, en tout cas, celui qui reste très populaire à la base du FN, a la vedette, et il en profite, car cela ne durera pas : dans quelques minutes, tous les médias se rueront sur Marion Maréchal Le Pen, députée FN du Vaucluse.

    MARINE LE PEN "AVAIT TOUT À GAGNER À VENIR"

    Dimanche, dans le cortège FN, l'absence de Marine Le Pen se remarquait. Beaucoup de membres de sa famille – au sens propre – étaient là, en tête de cortège. Louis Aliot (son compagnon) et Marion Maréchal Le Pen (sa nièce), sa sœur Yann (mère de Marion Maréchal Le Pen) étaient présents tout comme Jany Le Pen, la femme de Jean-Marie Le Pen, qui était, lui, retenu à Nantes pour une réunion militante mais qui appuyait fortement la participation.

    Parmi les troupes frontistes, la non-participation de Marine Le Pen – qui a toutefois soutenu les manifestants –, a laissé les militants "dubitatifs", selon le mot d'un cadre régional qui souhaite rester anonyme. "Ils sont en plein désarroi, ils ne comprennent pas, elle avait tout à gagner à venir", continue-t-il. Beaucoup de dirigeants s'obstinent eux dans un "pas de commentaire"... qui veut tout dire. Gilbert Collard, député du Gard, a quant à lui expliqué l'absence de l'ancienne candidate à l'Elysée en la comparant... au général de Gaulle : "Elle cherche à se hisser au-dessus des manifestants (...). On n'a jamais vu de Gaulle manifester (...). Si j'avais été à sa place, je serais venu mais moi, c'est moi, avec mes défauts et mes excès."

    "DÉCISION MI-CHÈVRE, MI-CHOU"

    Mais il y a aussi ceux qui justifient la position floue de Marine Le Pen, comme Louis Aliot, un des vice-présidents du FN : "Il fallait être présent mais aussi démontrer que François Hollande utilise cette loi pour faire oublier l'absence de politique alternative à celle de Sarkozy." Ou encore Marion Maréchal Le Pen, en tête du cortège FN, entourée d'une nuée de caméras, selon laquelle Marine Le Pen a pris une "décision mi-chèvre, mi-chou en nous opposant au projet tout en dénonçant la manœuvre de diversion du gouvernement". Un non-choix, donc ? Pas selon elle : "C'est un choix courageux, pas évident, ni électoraliste." La députée explique les différentes stratégies du FN quant à la participation à cette manifestation : "Certains ont considéré que dénoncer la manœuvre de diversion de François Hollande était prioritaire – comme Marine Le Pen et Florian Philippot. D'autres ont considéré que c'était participer à la manifestation."

    Une Marion Maréchal qui a déclenché, dimanche, les mêmes réactions que sa tante, puisqu'à son passage, des manifestants lui témoignaient leur sympathie en criant son nom, ou demandaient à être pris en photo avec elle. Toutefois, d'autres militants s'adressaient aux journalistes pour préciser qu'il ne fallait pas "mélanger" le reste de la manifestation et le FN.

    Difficile de savoir, en tout cas, si la participation du FN aux défilés a été importante ou pas : il est impossible de chiffrer le nombre de participants, le cortège n'étant pas clos, de nombreux badauds se mêlaient aux frontistes. Beaucoup de cadres régionaux ont manifesté, mais aussi des dirigeants nationaux comme Steeve Briois, Nicolas Bay (secrétaire général et secrétaire général adjoint), Marie-Christine Arnautu (vice-présidente chargée des affaires sociales) ou encore Alain Jamet, 78 ans, premier vice-président du FN et figure historique du parti.

    http://rivarol.over-blog.com/

  • CHOMAGE : JEREMIADES SUR JEREMIADES

    Le prophète Jérémie pleurait sur le malheur des temps mais ne le créait pas lui-même. Les lamentos publics sur le chômage ne cessent pas et ne sont pas près de cesser à mesure que les mauvaises nouvelles déferlent. Ces lamentations sont d'autant plus fortes qu'elles proviennent de ceux-là mêmes qui créent le drame, tout en veillant avec soin à y échapper personnellement.
    Les chiffres sont mauvais dans toute la zone euro. fin avril, 17,4 millions de personnes se trouvaient sans emploi soit 11 % de la population active et 110 000 personnes de plus qu'en mars. La France, comme souvent, est en pointe si l'on peut dire. Avril est le douzième mois de hausse consécutive aboutissant à un total de 2,75 millions de chômeurs ; toutes les catégories de la population sont touchées mais surtout les jeunes et les seniors.
    Le phénomène n'est pas nouveau. Depuis longtemps et quelle que soit la couleur apparente ou réelle du gouvernement le problème s'aggrave. Or, ce n'est pas du tout une fatalité comme nous allons le voir.
    En novembre 2011, il y eut trente mille demandeurs d'emploi supplémentaires les jeunes étaient particulièrement touchés. Le taux de chômage « officiel » était de 10 %. En fait ce pourcentage est faux, car les 10 % se rapportent à la population active laquelle comprend les fonctionnaires ou assimilés qui ne risquent pas le chômage ; rapporté aux salariés du privé, le pourcentage réel deviendrait de 20%. L'Allemagne de son côté affichait alors un taux officiel de 6,4 % et connaissait une pénurie de main d'œuvre.
    Antérieurement, en avril 2009, le Président Sarkozy présentait un plan d'urgence destiné prétendument à atténuer le taux de chômage. Il visait à faciliter le recrutement de jeunes dans les entreprises par le biais de l'apprentissage et de contrats aidés. Il était promis 320 000 contrats d'apprentissage en un an, grâce à une exonération de charges et à une prime spéciale ; de l'argent fut déversé dans une campagne d'information sur l'apprentissage ; personne ne peut savoir si des contrats d'apprentissage supplémentaires ont été conclus. Des sortes de nouveaux fonctionnaires, sous le nom de « référents », devaient faire la promotion de l'alternance.
    
En remontant le temps, le 4 juillet 1977, Raymond Barre avait lancé le premier « pacte national pour l'emploi des jeunes », Ses successeurs à Matignon ont inventé une kyrielle de dispositifs : contrats de qualification, stages d'insertion dans la vie professionnelle, travaux d'utilité collective, contrats emploi-solidarité, emplois-jeunes, contrats jeunes en entreprise, contrats d'insertion dans la vie sociale, contrat de professionnalisation. Dominique de Villepin plus tard mit en œuvre un « plan d'urgence pour l'emploi des jeunes ».

    POURQUOI LE CHOMAGE ?
    Arrêtons ce désolant historique et voyons les causes. Cela conduira aux remèdes lesquels existent malgré la propagande officielle contraire.
    Les explications le plus souvent citées sont nombreuses : désindustrialisation, atonie de l'investissement, chute des exportations, coût du travail excessif, nombre excédentaire des fonctionnaires, les 35 heures, immigration sauvage, Smic en accroissement constant, code du travail et son incroyable complexité, grèves permanentes chassant les investisseurs hors de France, nuée d'organismes publics souvent immortels et prétendant s'occuper de la calamité .
    En fait cette énumération mélange les causes et les effets. Il y a trois causes majeures : la fiscalité en folie, le code du travail et l'immigration sauvage.
    Dans le cadre restreint de ce flash, il n'est pas possible de tout traiter et nous allons parler uniquement de la fiscalité. Nous allons voir ainsi que François Hollande en héritant d'une catastrophe nationale s'est empressé de l'aggraver.

    LA CREATION D'EMPLOIS
    Seules les entreprises peuvent créer des emplois. Nous excluons les entreprises du Cac 40 ; celles-ci ont tout compris et gagnent leur argent à l'étranger. En plus, structurellement, les très grandes entreprises ne sont guère créatrices d'emplois.
    L'immense tissu des autres entreprises est prêt à créer des emplois en grand nombre si on ne les en empêche pas par les lois fiscales et sociales. Cela peut concerner aussi bien des firmes de milliers de personnes que des PME ou des TPE.
    Comment se prend la décision d'embaucher ou pas ? Le processus est le même qu'il y ait un décideur, le patron, ou un groupe de décideurs. Il faut légitimement que l'embauche maximise les profits. Chaque décision d'embauche répond à un challenge : produit nouveau, marché à l'extérieur, concurrent agressif, acquisition d'une licence, opportunité à saisir... .
    Le risque est toujours important. Il est très grand pour l'entreprise personnelle ou familiale, car souvent le patrimoine du patron est dans la balance.
    En clair et pour résumer, il faut que les risques et le coût de l'embauche soient largement inférieurs aux profits espérés, ceci si possible d'une façon pérenne. C'est là que la fiscalité intervient dans le cadre de la centaine d'impôts que paient les entreprises. Elle intervient aussi avec bien d'autres impôts : un impôt sur les super riches les chassent hors de France et crée du chômage en conséquence.
    Si le décideur sait que le fisc le privera de la totalité ou de l'essentiel de ses efforts, il restera l'arme au pied en rongeant son frein. C'est ce qui s'est passé tant de fois avec les Chirac, Sarko et compagnie ; le résultat est connu avec la croissance désolante du chômage engendrant à son tour d'autres calamités.

    L'INCERTITUDE DU CHATIMENT
    Avec François Hollande un facteur nouveau apparaît, à savoir une incertitude maximum sur la punition réservée aux entrepreneurs. Cette longue incertitude dure depuis les primaires socialistes mais elle s'est durcie pendant la campagne officielle. Depuis l'élection elle s'envole dans le nuées. Tous les jours les médias parlent de la menace fiscale détaillant le menu des réjouissances avec toutes les variantes possibles. Dans ce menu les entreprises sont particulièrement visées !
    Tout récemment Martine Aubry vient de lâcher une véritable bombe en disant que les impôts déjà prévus ne suffiront pas et elle a fait allusion à d'énormes marges de manœuvre fiscales (sic). C'est si grave qu'il est permis de s'interroger : la « Kamarade » ne fait-elle pas payer au président son ingratitude en lui savonnant par avance la planche ? Tout ce micmac se déroule sous l'œil goguenard de la CEE, elle-même source connue du chômage dans le continent.
    Dans ce tintamarre aucune mesure d'économie réelle et immédiate n'est prévue alors que cela permettrait aux entreprises d'éviter le déluge fiscal. Le résultat immédiat est le freinage ou l'arrêt des embauches, avec le chômage en folie.
    Il n'est pas possible que les politiques au pouvoir ignorent le lien cruel entre la courbe du chômage et la chasse fiscale ouverte contre les entrepreneurs. Certes, manipulant l'opinion par médias interposés, ils répandent le gros mensonge d'une prétendue fatalité et finissent peut-être par y croire. A l'abri de ce mensonge, se trouve un problème de culture : la chasse aux entrepreneurs fait partie de la chasse aux riches, tous étant suspects par nature.
    D'étranges souvenirs resurgissent en cette occurrence. Lors de la révolution dite française, Robespierre dut sa chute à l'incertitude qu'il laissa planer sur ses futures victimes qui se révoltèrent à temps ! D'âge en âge, l'idéologie révolutionnaire se transmet.
    Ce flash attire principalement l'attention sur l'aspect fiscal évident du chômage avec l'adjonction dramatique de l'incertitude. Simultanément il montre que la voie pour l'atténuer, voire l'éradiquer, est largement ouverte surtout si on s'attaque aussi aux autre causes citées ci-dessus.
    Un peu d'optimisme peut cependant apparaître. L'évidence est telle que les victimes peuvent se réveiller malgré la propagande.
    Encore faut-il que leurs cris ne tombent pas dans l'oreille de sourds !
    MICHEL de PONCINS http://libeco.net

  • Pour sortir de toutes les incohérences…

    Humeurs stratégiques
    Quand c'est urgent, il est déjà trop tard ! (Talleyrand)

    Citation invitée :  Quand ma bouche et mon bras sont en désaccord, je crois à mon bras. Sagesse chinoise

    INCOHÉRENCES

    Est-ce dû à la multiplication des circuits d'information où l'humeur de chacun et les humeurs de tous ("stratégiques" comprises) trouvent tant de résonances, est-ce un refuge de démocrates en mal d'imagination, est-ce, enfin, le fruit d'un sentiment d'abandon, allez donc savoir ? Pourtant, le moindre observateur, serait-il à peine attentif, peut constater que l'incohérence est devenu la caractéristique première de la plupart des expressions publiques ou privées.

    Si les unes prêtent à sourire, les autres à s'étonner, la plupart du temps, elles provoquent l'atterrement.
    Quelles que soient les circonstances, quels que soient les protagonistes, aucun âge, aucun sexe, aucun environnement même, ne sont épargnés.

    Du café du commerce (où il n'est plus question de refaire l'église et l'Etat devant son petit noir, une cigarette à la main) à la plus docte des assemblées, il semble qu'il y ait de la place où chacun, dans une même phrase, adore sans limites et brûle sans émois, le sujet et l'objet qui viennent d'être portés aux nues. Sans états d'âme, sans pudeurs, sans respect pour nous-mêmes, nous nous contredisons à loisir, si contents de nous-mêmes que notre inconséquence nous échappe.

    Ce pourrait n'être qu'un jeu, une manifestation collective d'une autodérision individuelle mais à y regarder de plus près, ne serait-ce pas une expression quasiment universelle d'un malaise profond ? Personne ne croit plus en personne, pas même en soi-même, tout est méfiance au point que le soleil brillant, il n'est perçu que comme le masque passager d'une tempête à l'explosion de laquelle nous sommes promis. Innocents, impuissants, incapables d'en chercher les éventuelles origines, nous oscillons sans cesse entre l'espoir et l'accablement dans un climat de confusion rarement atteint jusqu'ici. Seule convergence quasiment universelle, nous nous consacrons à la recherche permanente des coupables, car il ne se peut qu'il n'y en ait pas. Bref, nous avons adopté cette remarque prêtée à l'épouse du Général par un chansonnier plus perspicace que la plupart : " Charles, n'avez-vous pas remarqué que depuis notre retour aux affaires, les saisons ont réapparu ?"

    Et tant que nous y sommes, presque pour rire afin de n'en pas pleurer, que penser de cette levée de boucliers contre la notation des profs par leurs élèves alors que nous n'hésitons pas à noter nos dirigeants dans des conditions que nous jugerions inacceptables si nous y étions soumis?

    Avant d'examiner quelques incohérences publiques dont l'effet est particulièrement destructeur, un dernier mot sur un registre dont la négligence relève d'une idée reçue. Nous nous gargarisons d'être les héritiers du « siècle des lumières », nous ne manquons jamais d'en appeler aux grands principes, aux grands ancêtres dans un hommage ému et déférent à la Révolution de 1789, attribuant ainsi à la raison une qualité de transcendance. Sommes-nous donc si assurés, à la lumière qui nous éclaire aujourd'hui, que cette protestation d'une dimension qui dépasserait l'être humain n'est pas le fruit d'une arrogance injustifiée ?

    Les massacres de septembre 1793.
    Massacre à la Salpêtrière - gravure du temps

    LE VASE OÚ MEURT…

    Parmi toutes les incohérences, la première qui  nous vient à l'esprit est celle qui nous frappe le moins bien qu'elle conditionne (ou qu'elle conditionnât !!!) nos actes, les quotidiens comme les plus élaborés. Cet abîme qui sépare l'affirmation de l'objet de la République, inscrit sur le fronton de tous nos édifices et rappelé en toute occasion , « liberté, égalité, fraternité », de sa mise en œuvre dans les détails comme dans les grandes lignes.

    Pour laïques qu'ils se prétendent, la République, son système, ses coutumes, ses serviteurs, tout prend racine dans une conception religieuse de l'être humain. De saint Augustin à Rousseau, de Saint-Just à Marx et aux « nouveaux philosophes », la chanson porte des paroles immuables. Dès que nous grattons un peu, l'Homme apparaît comme un être faible, en proie à de multiples pulsions asociales, incapable de choisir entre le bien et le mal (dont les définitions impliquent de croire à la transcendance). Ses censeurs, ses maîtres à penser, ceux enfin qui, par le jeu des coutumes, des influences et de la parole, s'érigent en « conducteurs » de la foule vers le bonheur dont ils ont imaginé le contenu, « Tous les hommes sont égaux » dit la rumeur publique et les mauvaises langues chuchotent :  « … mais il en est de plus égaux que les autres ! »

     

    Ceux-là, celles-là, se prétendent arbitres, guides, gourous mêmes, miraculeusement possesseurs de la vérité et de son mode d'emploi, quitte à tenter de nous l'imposer par la force dès lors que nous restons sourd(e)s à toute persuasion. Oui, entre le slogan, « liberté, égalité, fraternité » et les modalités de sa mise en œuvre, la première de nos incohérences s'installe en maîtresse. Rien n'est plus liberticide, plus inégalitaire, moins fraternel que l'imposition bureaucratique de dispositions nées dans l'imagination de quelques illuminés (ce dernier terme d'ailleurs ne porte aucune valeur péjorative). Au lieu de nous accepter tels que nous sommes et de fonder une construction sociale sur notre réalité, nous avons inventé un être idéal auquel nous avons décrété que nous devions ressembler. Rousseau, plus « optimiste » que d'autres, pensait que cet homme exemplaire ne pouvait s'exprimer soumis qu'il était dès son apparition, à des forces « sociales » qui le transformaient en un monstre.

    Jean-Jacques Rousseau: le mythe du bon sauvage…

    Bref, une civilisation de la rédemption, qu'elle soit de ce monde, … ou de l'autre, … quelles que soient par ailleurs les dispositions particulières inventées par les divers types de bureaucratie nées de l'ingénuité des uns et des autres.

    Qu'il s'agisse d'une fatalité qui serait due au besoin d'inventer des repères ou à une répression affective commune à tous les êtres humains dès lors qu'ils s'assemblent en communautés restreintes ou étendues ou d'une expression utilitaire des conditions de l'évolution des groupes, les justifications importent peu. Ce qui est en jeu, c'est l'ensemble des conséquences que ce regard entraîne. Cette division entre « ceux et celles qui savent », une minorité éclairée, et « celles et ceux qui ne savent pas », une tribu d'analphabètes indisciplinés, de sauvages soumis à leurs pulsions les plus infâmes (se vêtir, se nourrir, se faire plaisir), incapables d'aspirer à un « bien » commun. La mission, des uns étant de « conduire » les autres vers le « bonheur » dont la conception ne peut être que publique, laïque et obligatoire.

    L'image du bonheur…

    L'incohérence initiale consiste tout simplement à tenter de rendre le terrien lambda conforme à l'image que s'en font quelques illuminés dont la bonne fois ne fait d'ailleurs aucun doute. L'idée simple, que les termes de la comparaison sont complètement irréalistes parce qu'ils nient l'être humain au profit d'un mythe, est jugée dangereuse, voire simpliste, car elle menace toute l'architecture sociale.

    Cette incohérence initiale porte en elle les germes de toutes les contradictions qui animent le développement de nos sociétés.  Quelles que soient nos évolutions, les censeurs observent qu'elles sont le résultat d'un combat permanent entre des « forces de progrès » et des « obscurantismes » divers responsables de toute l'injustice du monde. Ainsi, nous ne sommes que les victimes d'une caste de bourreaux dont l'adresse est héréditaire et dont les privilèges perdurent. Une interprétation commode qui permet à chacun de rejeter sur les « deux cents familles » la responsabilité des mille et une difficultés que tout un chacun rencontre dès qu'il accepte de subir et d'afficher par avance une incapacité d'imaginer une solution collective individuellement inventée.

    Souscrire à ces hypothèses implicites où une minorité tire des ficelles qui font de nous des pantins irresponsables et manipulés, c'est reconnaître  publiquement que le monde est divisé en deux; les malins et les stupides, la distinction étant gommée par un échafaudage de considérations tentant à nous faire croire que la stupidité de la plupart est télécommandée par la malice des minoritaires. De là à croire et à faire croire que la guillotine rend le bourreau malin, il n'y a qu'un pas que nous franchissons allègrement à la moindre occasion… sans que nos rapports à nos semblables et à l'évolution du monde semblent se modifier fondamentalement. Seuls changent, parfois, les noms de ceux et celles qui prétendent mener le troupeau que nous sommes.

    Pourtant, au-delà de cette incohérence, nous avons inventé, souvent en votant avec les pieds, de multiples améliorations de nos existences quotidiennes. Nous avons construit des objets en séries suffisamment grandes pour que leur possession devienne abordable à beaucoup, sinon à tous. Nous avons inventé des médicaments, des interprétations du monde, bref, dans l'ensemble, nous avons imaginé de manière permanente les meilleures solutions du moment pour améliorer nos conditions d'existence. Nos excès mêmes se sont, dans la plupart des cas, révélés porteurs d'évolutions imprévisibles.
    C'est constater qu'au de-là de professions de foi théoriques, à l'intérieur même de nos incohérences, les contradictions révélées ont quand même permis d'étonnants progrès.
     Il faut en voir les raisons dans la distance qui sépare les paroles des actes quotidiens. Certes cette opposition, souvent la totale inadéquation des paroles aux gestes, sont autant de freins que les pieds, oui nos pieds, finissent toujours par vaincre.

    DE LA SOURCE Á LA MER
    L'incohérence initiale étant caractérisée, il devient facile de suivre le courant dans sa descente vers la mer et de relever au passage quelques incohérences dérivées, les contradictions qui les accompagnent et les conséquences que tout cela entraîne.

    Les exemples sont nombreux, aussi n'en retiendrons-nous que quelques-uns qu'une actualité exceptionnellement riche nous offre en abondance. Directement suggérée par cette curieuse lecture de l'abc de la République, nous cherchons à atteindre cet objectif du bonheur individuel, collectivement assuré. Notre conception de la solidarité est mêlée, allez dont savoir pourquoi, à l'énoncé des « Droits de l'Homme », cette charte si constamment mise à jour, qu'il n'est de proposition, même la plus anodine, qui n'en réclame le patronage.

    C'est déjà une incohérence que de citer sous forme de « droits » des notions bien souvent purement abstraites dont la réification bouleverse des organisations souvent naturelles. Avec le temps; nous avons peu à peu oublié le « pourquoi » qui nous a conduit à nous organiser en société et qui relève d'une expérience quotidienne fondamentale : il est plus facile de survivre en groupe que tout seul. Vérifiée chaque jour, cette remarque nous entraîne immédiatement sur le terrain de l'appartenance et de la participation. Pour que le groupe « vive mieux » encore faut-il que chacun de ses membres apporte sa contribution.

    Cette contribution est multiforme, elle devrait être le fait de toutes et de tous, y compris de celles et de ceux qui, passagèrement, ne participent pas à l'apport traditionnel (dans l'état actuel, un emploi rémunéré et son cortège d'impôts, de taxes, etc..). Notre monde, ayant matérialisé cet édifice virtuel qu'est la société, rend cette virtualité responsable de l'état de chacun, oubliant que le mouvement est inverse. Ce n'est pas la société qui est responsable de la situation de chacun mais chaque sociétaire qui est responsable de la situation de la société en général. Les notions d'exclus, de « sans-ceci » ou de « sans-cela », de laissés pour compte sont autant de créations artificielles qui tirent leur origine d'une conception élitiste du groupe. Les « nantis » n'ont aucun respect pour les « démunis » dans la mesure où ils les considèrent comme irresponsables de leur état et incapables d'en sortir.

    L'intervention de l'appareil social, quel que soit le vocabulaire prétendument « humaniste » déployé en toute occasion, transforme une participation en charité publique. Donner sans personnaliser, prendre en charge plutôt que d'aider et, surtout, ne rien exiger en échange, c'est dénier toute existence sociale à ceux sur le sort desquels « on » se penche.

    Il n'est de solidarité que d'échange. Ne rien demander à celui, à celle que l'on aide, c'est leur interdire une existence sociale. Ce mépris de la valeur éventuelle d'une participation, même la plus modeste, au fonctionnement sociétal est l'acte fondateur de l'exclusion. Balayer la ville, ramasser des papiers gras, faire traverser des enfants ou des personnes physiquement diminuées, n'importe quoi plutôt que de n'être plus qu'une victime, la main tendue.

    D'incohérences en incohérences, nous atteignons d'abord toutes les fonctions fondamentales qui assurent le fonctionnement quotidien de la société, justice, enseignement, santé, transports collectifs, transformation et distribution de l'énergie puis nous passons à la création des richesses sans lesquelles, il ne serait plus de groupe possible. Dans tous les cas, chaque fois qu'on tente, à conditions économiques constantes, d'améliorer la situation d'une minorité, c'est dans la poche de son voisin qu'on fouille. L'Etat, en l'occurrence, c'est vous, c'est nous, c'est le gréviste lui-même bien qu'il ne semble pas s'en apercevoir. Tous, les mendiants comme les rentiers, nous sommes la société. La prise de conscience de cette appartenance serait un premier pas vers la disparition d'une justification collective de l'incohérence.

    La Sécurité sociale : cette idée sublime qui repose sur une maxime complètement irréaliste : « puisque les riches ont le droit d'être malades, la démocratie la plus élémentaire exige que l'on étende ce droit aux pauvres. » Le corollaire immédiat sur les finances de notre système de soins est que la démocratie exige le déficit de la Sécurité sociale qui devient ainsi un critère de démocratie. Mais le discours ne devient cohérent qu'à la condition que le terme « santé » remplace le terme « maladie ». La situation nous échappe. Face à la maladie, nous sommes passifs alors que la santé demande une participation de chacun. Structurellement, la Sécurité sociale a le devoir de rembourser le sérum, il lui est interdit de rembourser le vaccin. Dans le premier cas, le domaine concerné est la maladie, dans le second, la santé. Notre prévention ne consiste pas à éviter la maladie mais à la dépister le plus tôt possible. Toute autre démarche serait non réglementaire. C'est ce qui saute aux yeux à la lecture du code.

    L'enseignement, la justice ?

    Honoré Daumier…

    Les mêmes maux : dans l'un et l'autre cas, le citoyen à l'origine de la demande de formation, de l'exigence de repères pour un comportement social harmonieux, est exclu de toute intervention sur le fonctionnement de l'une et de l'autre. Dans l'un et l'autre cas, la réussite à un concours qui ne contrôle que les savoirs, sans jamais se préoccuper de l'exercice quotidien du métier, exclut toute réévaluation dont l'origine serait extérieure au corps. Les « usagers », même s'ils sont compétents par ailleurs, n'ont aucun droit à la parole. Ces métiers où toute critique semble relever d'un crime de lèse-majesté. Autre incohérence dont le règne se traduit par l'effondrement de deux des principaux piliers du fonctionnement socio-sociétal.

    Incohérences encore dans les relations entre consommateurs et fournisseurs d'une part, entre fournisseurs, d'autre part, entre les personnels et les dirigeants, enfin.

    Nous n'en finirions pas, si nous voulions être exhaustifs.

    NI YAKA, NI FAUKON, JUSTE UN PEU DE BON SENS

    Si nous nous contentions de nous comporter dans le droit fil de ces incohérences, cette analyse irait rejoindre les revendications inutiles et les colloques de tous les cafés du commerce et de la république réunis. Ce qui paraît intéressant, c'est d'observer que, ci et là, des gens (citoyens, utilisateurs, habitants, résidents avec ou sans papiers…) « s'arrangent ». En effet, notre recours à la réglementation n'est bien souvent qu'une manifestation de paresse et parfois de manque d'imagination. La coutume, ici, est d'autoriser tout ce qui n'est pas explicitement interdit et, dans cet ordre d'idées, notre conception traditionnelle de la loi lui attribue un caractère liberticide. Sous prétexte de réglementer, nous interdisons. Nous explicitons ainsi une méfiance générale de chacun envers tous… et réciproquement. Pourtant, est-il à ce point inconcevable d'envisager avec son voisin, son collègue, son concitoyen, une solution à l'amiable de problèmes limités dans leur acception ?

    Est-il réellement impossible d'obtenir une explication franche avec un enseignant dans un climat où les uns et les autres ne se soupçonneraient pas de désirs de règlements de comptes. Les parents sont-ils à ce point stupides qu'ils ne peuvent saisir l'intérêt de certains choix opérés par des professionnels ? Une institution judiciaire se sentirait-elle amoindrie si elle prenait le temps d'expliquer, sans se croire elle-même jugée, voire condamnée, ce qu'est une jurisprudence et en quoi l'intime conviction est nécessaire à l'exercice d'une bonne justice ? L'hôpital est-il à ce point menacé qu'il ne puisse écouter et entendre l'inquiétude des patients ? Les médecins sont-ils à ce point suspicieux de leur propre pratique pour éviter d'en expliquer les méandres au patient vulgaire.

    Et si c'est possible, comment se fait-il qu'ici ou là des hommes et des femmes de bonne volonté se vivent en collaborateurs alors qu'ailleurs règne un climat de suspicion, d'incompréhension, voire de haine ? Il n'est pas question d'adopter un comportement fait d'angélisme béat mais de saisir que la surdité organisée débouche, un jour ou l'autre, sur l'émeute, éventuellement sur l'agression physique. Quels regrets dans la bouche de ce professeur qui, blessée, victime, trouve encore suffisamment de sagesse pour exprimer une condamnation du système plus définitive et plus totale que les plaintes quotidiennes. Quel exemple d'indifférence et d'irresponsabilité de l'administration que d'avoir ignoré des mises en garde, des appels ? Quelle honte aussi de refuser d'en assumer les conséquences ?

    Cela vaudrait-il pas d'en tenter l'expérience ? Qu'en pensez-vous ?

    Romain JACOUD http://www.lesmanantsduroi.com

    humeurs.strategiques@free.fr

  • Réforme du marché du travail : En attendant la Troïka

    En signant avec le Medef un accord « au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi », trois syndicats minoritaires ont donné en France un aval anticipé aux  réformes structurelles du marché du travail imposées par la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le FMI dans le Sud de l’Europe. Tout y est : baisse des salaires en cas de menace sur l’emploi, prédominance de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche et sur la loi, facilitation des mobilités forcées et des licenciements. Le Wall Street Journal félicite les patrons français d’avoir « gagné une nouvelle flexibilité ». 

     

    L’accord signé le 11 janvier par le Medef, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC confirme la possibilité, déjà adoptée par la majorité précédente, d’accords d’entreprise dits de « maintien dans l’emploi », avec une baisse des salaires, en cas de « graves difficultés conjoncturelles ». Les salariés qui refuseraient la baisse de salaire seraient licenciés pour « motif personnel », exonérant l’entreprise de toute obligation de reclassement. De même, tout salarié qui refuserait un changement de poste ou une mutation géographique pourra être licencié pour « motif personnel », dès lors que l’entreprise a signé un accord sur la mobilité.

     

     

     

    La « sécurisation des licenciements » tant souhaitée par le Medef se traduit aussi dans l’accord du 11 janvier par une réduction des délais de contestation des plans sociaux et des licenciements, ainsi que par une priorité donnée à la conciliation prudhommale, avec des indemnités minimes dont l’acceptation par le salarié interdit ensuite toute poursuite judiciaire.

    Plus profondément encore, l’accord du 11 janvier dynamite toute la législation sur les plans sociaux : un accord d’entreprise peut prévoir une procédure totalement différente de celle prévue par la loi ; et s’il ne parvient pas à obtenir la signature des syndicats, l’employeur peut déposer son plan social à l’Inspection du travail, qui doit motiver un éventuel refus dans un délai de 2 à 4 mois.

    En guise de contreparties, l’accord prévoit essentiellement un renchérissement limité des CDD de très courte durée (moins d’un mois), la généralisation de la complémentaire santé pour les salariés des PME et une majoration de 10% pour les  heures complémentaires des salariés à temps partiel. Des avancées qui seraient appréciables si elles n’étaient pas payées aussi cher.

     

    Car la France et l’Europe s’enfoncent dans une grave récession, provoquée par les politiques d’austérité et par la frilosité des banques qui réduisent leurs crédits pour préserver leur bilan. Les brèches ouvertes par l’accord du 11 janvier ne vont certainement pas « accélérer la création d’emploi » comme l’annonce le gouvernement ; elles vont plutôt faciliter le passage du tsunami de licenciements qui s’annonce et accélérer la montée du chômage.

     

    Attac appelle les parlementaires français à corriger les graves dangers que présente ce texte et invite tous les acteurs sociaux à organiser ensemble la résistance et la construction d’alternatives à ces politiques suicidaires pour les salariés et pour les peuples européens. Dans cette perspective, les nombreuses forces syndicales et associatives européennes engagées dans le processus d’Altersommet se réuniront début juin à Athènes en vue d’affirmer haut et fort qu’une autre Europe est possible.

     

    france.attac.org

    http://fortune.fdesouche.com

  • Racisme – Manif contre le mariage homo : “c’est la France blanche” donc Hollande ne cédera pas

    PARIS (NOVOpress) – Notre confrère Le Point.fr, dans un article de ce jour intitulé “Le Hollande nouveau est droit dans ses bottes”, nous avertit que “Au lendemain de la manifestation contre le mariage gay François Hollande a changé, il n’est plus le mou pour lequel on le prenait, “On lui découvre une poigne de fer”, il “est droit dans ses bottes”.

    L’un des conseillers de l’Elysée à expliqué à la journaliste Anna Cabana “C’est essentiellement la France blanche et catholique qui était dans la rue. Ça ne va pas interrompre le projet de loi.”

     

    Elémentaire mon cher Watson, quand il y a une manifestation de représentants de la diversité, et encore plus s’ils ne sont pas catholiques, là l’Elysée, avec l’appui de la plupart des grands médias, en tient compte.

    La journaliste n’a absolument pas été choquée par cette déclaration raciste, peut-être partage-t-elle cette opinion ? Par contre dans leurs commentaires beaucoup de lecteurs de Le Point.fr sont offusqués. Sans doute n’avaient-ils pas encore compris…

    http://fr.novopress.info

  • Budget de rigueur, les Français dans le collimateur (2010)

    Selon le projet de budget 2011 présenté en Conseil des ministres par François Baroin, ministre des Comptes publics et de la Réforme de l'État, le déficit de la France est attendu au niveau record de 7,7 % de la richesse nationale en 2010, contre 7,5 % en 2009 et 8,2 % prévu initialement. Le gouvernement prévoit qu'il recule ensuite à 6 % du PIB (produit intérieur brut) en 2011, à 4,6 % en 2012, à 3 % (la limite autorisée par les traités européens) en 2013 et à 2 % en 2014. La dette publique, elle, explose : 82,9 % du PIB en 2010, 86,2 % en 2011, jusqu'à un pic historique de 87,4 % en 2012. Elle diminuerait à partir de 2013, selon le projet de budget. Rappelons que le seuil autorisé par Bruxelles est fixé à 60 %.

    1 591,5 milliards : c'est le montant impressionnant de la dette publique de la France fin juin, soit près de 83 % du Produit intérieur brut (PIB). Ou encore 24 867 euros par Français. Or, qui ne voit que la charge des intérêts de la dette asphyxie les marges de manoeuvre budgétaires de l'État ? Les intérêts que l'État paye pour l'argent emprunté coûteront l'année prochaine quasiment autant que ce qu'il dépense pour l'éducation (autour de 45 milliards d'euros). Et dès 2012, la charge de la dette deviendra même, pour la première fois, la principale dépense du pays (soit 50 milliards), une véritable folie ! Ensuite, le risque est grand que la capacité de l'État français à rembourser sa dette soit jugée de moins en moins crédible par les agences de notation, conduisant à une dégradation de sa note (la dette française a toujours aujourd'hui la meilleure des distinctions, le fameux AAA), et par les opérateurs de marché, ce qui risque de faire grimper les taux d'intérêts auxquels la France emprunte. Donc d'alourdir encore la charge de sa dette. Un point de hausse des taux d'intérêt équivaut à alourdir de 10 milliards d'euros la charge de la dette. C'est ce cercle vicieux qui a bien failli couler la Grèce au printemps dernier.

    Le pays n'est parvenu à respirer temporairement que grâce au prêt de 110 milliards d'euros accordé par les pays de la zone euro et le FMI, lui permettant de sortir du financement des marchés mais cela n'a réglé en rien le problème de fond. Ne nous y trompons pas, une évolution à la grecque d'ici quelques années, peut-être moins nous pend au nez. Face à cette situation gravissime, le projet de budget n'est évidemment pas à la hauteur. Il fait l'effet d'une cautère sur une jambe de bois. Il prévoit de réduire le nombre de fonctionnaires en supprimant 33 749 postes. Mais ces réductions ne sont pas toujours judicieuses : est-il pertinent de diminuer le nombre de policiers et de magistrats compte tenu de l'explosion de la violence, des crimes et des délits que nous connaissons ? D'autre part, réduire le nombre de postiers, d'instituteurs n'est sans doute pas la meilleure chose à faire dans des campagnes qui se dévitalisent sauf à favoriser l'exode rural et à asphyxier davantage des villes déjà surpeuplées et polluées.

    La réduction des niches fiscales qui devrait représenter des recettes budgétaires supplémentaires de 9,4 milliards d'euros n'est pas une mesure plus heureuse car elle va appauvrir davantage encore nos compatriotes avec la fin de l'avantage fiscal lors des déclarations de revenus l'année du mariage, du pacs ou du divorce, la réduction immédiate de moitié du crédit d'impôt sur les panneaux solaires, le remboursement ramené de 35 % à 30 % sur certains médicaments, la suppression du taux réduit de TVA sur les offres Internet « Triple Play » comprenant Internet, la télévision et le téléphone, ce qui aura bien évidemment des conséquences sur le coût global de la facture des abonnés, puisque les opérateurs devront nécessairement refléter la hausse de la taxe sur la facture réglée par le consommateur, comme l'a déjà annoncé Orange par exemple. Les ménages seront également touchés avec la suppression de l'abattement de 15 points sur les cotisations patronales de Sécurité sociale pour un employé déclaré au salaire réel.

    Alors que pendant sa campagne présidentielle Nicolas Sarkozy s'était engagé à réduire fortement les impôts et les charges, tant d'ailleurs pour les particuliers que pour les entreprises, le taux de prélèvements obligatoires va encore augmenter, passant de 41,9 % du PIB en 2010 à 42,9 % en 2011. Il sera à 43,2 % en 2012 et atteindra même un pic à 43,9 % en 2014. Qu'il est loin le temps où le chef de l'État avait promis de réduire de quatre points le taux de prélèvement obligatoire au cours de son quinquennat !

    On le voit, que la droite ou la gauche du Système soit aux Affaires, tout augmente : les impôts, la dette et les déficits dans une spirale sans fin. Or si l'augmentation continue des prélèvements était un moyen efficace de réduire l'endettement, cela se saurait. C'est au contraire en diminuant la pression fiscale, en libérant les énergies, en abandonnant la ruineuse « politique de la ville » qui est en réalité un impôt payé aux occupants allogènes, en cessant de subventionner des associations parasites et souvent antifrançaises et antinaturelles, en quittant une Union européenne qui nous coûte plus que ce qu'elle nous rapporte que nous pourrions recouvrer des marges de manoeuvres et en finir avec une politique qui nous spolie et nous entraîne dans l'abîme.
    Jérôme Bourbon Rivarol du 8 octobre 2010

  • Manifestation contre le « mariage » homosexuel : le Renouveau français était massivement présent

    La manifestation organisée dimanche, au départ de la place Pinel et à l’instigation de l’institut Civitas, c’est la France de toujours qui s’est mobilisée, étendards frappés du Sacré-Coeur en tête du cortège, pour rappeler qu’ « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». Cette France, fidèle à ses racines, venait rappeler qu’il existe un ordre naturel dont l’homme n’est pas l’auteur, et qu’aucun législateur ne peut donc défaire sans briser l’équilibre humain (qu’il a vocation à défendre au sein de la société). Parmi les différentes associations présentes, le Renouveau français, mouvement nationaliste et contre-révolutionnaire, était là et n’est pas passé inaperçu.
    Voici son compte-rendu et son communiqué suite à la manifestation :

    « Grand succès de la manifestation contre le pseudo mariage homosexuel

    Le RF y a donné de la voix et de nombreux patriotes ont défilé derrière notre bannière.


    Avec environ un million de manifestants contre le projet de loi Taubira, le gouvernement ne peut plus dire sans mentir éhontément que les Français ne s’intéressent pas à la question du mariage (et tout ce qu’elle implique).
    Devant l’obstination d’une gauche toujours plus folle, aux ordres d’un lobby peu nombreux mais puissant, la journée du 13 janvier ne doit pas être qu’une réaction sporadique de sain sursaut populaire.
    La mobilisation extra-ordinaire que l’on a constatée ne doit pas être un aboutissement, mais au contraire un encouragement, une stimulation, une étape dans la lutte déterminée et radicale qu’exige notre époque.
    Face à la culture et aux forces de Mort, la crise sociétale en cours doit aboutir à une prise de conscience et un engagement politiques forts de la part des Français de bon sens, encore nombreux comme l’a souligné cette manifestation.
    Nous y travaillerons au mieux. »

    http://www.contre-info.com/