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  • Fourest dérape encore !

    Caroline Fourest, chante médiatique de l’homofolie, était hier invitée sur BFMTV pour débattre sur le « mariage » homosexuel. Elle affirme qu’ « Il y a des couples hétérosexuels qui font des enfants très tordus, très délinquants, même dans 98 % des cas, c’est ce qui se passe« .


    Il y a quelques semaines, elle affirmait que 6 millions de juifs avaient été exterminés en France !

    http://www.contre-info.com/
    Y a-t-il encore quelqu’un pour lui accorder du crédit ?

  • Mali – Opération Serval : vers une guerre longue

    Rafale-Serval-StDizier-300x199.jpgC’est bien en raison de l’extrême faiblesse de l’armée malienne, en pleine décomposition depuis la débâcle de l’hiver dernier marquée par la perte du nord du pays, affaiblie par le putsch du capitaine Sanogo, que la France est intervenue militairement pour stopper l’inéluctable progression des bandes armées jihadistes du Sahel vers la capitale malienne. Sans soutien extérieur, le pays n’aurait pas pu tenir 48 heures de plus. D’ailleurs, les forces françaises à Bamako (environ 500 soldats) assurent aussi un rôle dans la stabilisation des institutions maliennes. C’est donc vers une guerre longue au Mali que François Hollande a engagé notre pays. Un conflit régional qui découle directement de la faute stratégique entreprise par son prédécesseur en Libye l’an dernier.

    On notait en fin de soirée des scènes de liesse dans les villes maliennes, Bamako en tête, avec drapeau français ostensiblement affiché.

    Après 24 heures quasi discontinue de frappes aériennes, la progression islamiste semble définitivement stoppée ; même si Ansar Dine dit contrôler la petite ville de Diabaly, dans la région de Ségou, aux abords du fleuve Niger, donc à l’ouest de la ligne de front présentée comme « stabilisée ». Il pourrait s’agir du résultat d’une incursion réussie par une colonne de jihadistes sur pick-up armés ces dernières heures.

    D’après Sahara Medias, Ansar Dine a abandonné hier soir ses positions dans la ville de Tombouctou, tout comme le Mujao et AQMI ont abandonné leurs positions dans Goa. Ils vont désormais entamer une guérilla en brousse même si le coup a été rude pour eux. A Gao, plus de 150 combattants islamistes auraient été tués lors des bombardements. Les jihadistes fuient les raids mais ne se rendent pas : il faudra bien aller les chercher au sol ! Le bilan humain du côté des civils semble aussi très lourd selon Médecins sans frontières : on parle de plusieurs dizaines de tués et des centaines de blessés.

    En tout état de cause, nous sommes à un tournant des événements : à Gao, évacuée par les islamistes, dès hier soir « des femmes ont tombé les voiles et des hommes ont sorti les cigarettes », selon une source civile locale. On a même assisté à des scènes de lynchage et de chasse aux islamistes restés en ville. Le chef de la police islamique, Alioune Touré, serait âprement recherché. A Kidal, au nord-est de Gao, sanctuaire d’AQMI, les bombardements ont été particulièrement durs. La principale base arrière d’AQMI dans le secteur se situe sur les hauteurs de l’Adrar Tigharghâr. Mais les jihadistes ont les moyens de résister : certains de leurs pick-up sont armés de canons antiaériens ZU-23/2, des ZPU-1/2/4 de 14,5 mm et sans doute de missiles sol-air portables (on évoque des Strela, des Igla-1 et aussi de redoutables Igla-S pris sur les stocks libyens).

    Les renforts arrivent, mais la France n’a plus les moyens (1) d’engager avec ses propres capacités un guerre régionale contre un ennemi militairement inférieur, il lui a donc fallu  demander de l’aide à ses « alliés » de l’OTAN : un premier gros porteur britannique C-17 est arrivé en milieu d’après-midi d’hier sur la base d’Evreux et a embarqué un VAB sanitaire et un GBC-180 appartenant au 2e RIMa. Plusieurs dizaines de VAB sont arrivés en début de soirée, et doivent être embarqués, dans les heures qui viennent, à bord du C-17, mais aussi d’un Antonov-124 de location, et, dit-on, de C-5 Galaxy américains. Des drones d’observation de la CIA opèreraient au-dessus du Sahel afin de fournir des renseignements sur les mouvements de troupes et les concentrations islamistes. Déjà l’US Air Force assurerait une partie du ravitaillement en vol de nos appareils de combat… L’Espagne, le Canada et l’Allemagne pourraient aussi en être.

    A Bamako, des éléments du 2e RIMa, du 21e RIMa, du 1er REC sont déjà sur place. Entre 800 et 1.000 hommes devraient au final constituer l’ensemble des troupes au sol déployées au Mali par la France, une force constituée d’éléments de plusieurs armes de mêlée : infanterie, artillerie, cavalerie blindée, génie et du renseignement.
    En dehors des éléments du COS déjà dans la zone des combats et au contact de l’adversaire, il n’y a pas eu pour le moment de déploiement significatif de troupes françaises au sol. Depuis plusieurs mois, des forces spéciales, notamment des fusiliers commandos marine et des paras du « 13 », opèrent dans la zone pour des missions de renseignement et de localisation des otages.

    L’Algérie sécurise sa frontière avec le Mali en dépêchant des troupes et des hélicoptères d’assaut (peut-être des Mi-28 russes, des appareils de dernière génération). Le but est d’empêcher des éléments d’AQMI et du Mujao d’accéder au territoire algérien, et d’en faire une base arrière. Mais on sait déjà qu’une partie de la logistique des islamistes se trouve dans le sud de l’Algérie (sur la position algérienne voir ici).

    C’est vers un conflit régional long que nous nous dirigeons désormais. Si Paris parle de « force africaine », cette dernière mettra du temps à se constituer, si elle y parvient. Quant à l’armée malienne, ces restes ne survivent que grâce aux troupes françaises présentes sur place et aux raids aériens.

  • (racisme anti français) Le PDG de France Culture enlève son masque

    Olivier Poivre, dit d'Arvor, depuis des années roule dans les allées du Pouvoir, surtout de Droite, d'ambassades en sinécures prestigieuses. Nommé directeur de France Culture en septembre 2010 par Jean-Luc Hees, le responsable de Radio France, il a décidément un sens très elliptique de la gratitude.
    Parenthèse. Jean-Luc Hees placé en 1999 à la tête de France Inter par le futur député Modem Cavada, y introduisit une belle brochette d'extrême gauche, Pascale Clark, Philippe Val, Michel Polac, Frédéric Bonneaud, Gérard Lefort. Plus tard, devenu président de Radio France, il soutiendra contre vents et marées ce porte-parole d'une France radicalement diverse qu'est « l'humoriste » Yassine Belattar. Idéologue à géométrie variable, Hees, auteur d'un livre élogieux sur Sarkozy, fut nommé à la tête de Radio France sur pression de celui-ci, avec pour mission de faire le ménage parmi ses anciens amis. Fermez la parenthèse.
    Ami intime de Martine Aubry, Poivre a, dans une tribune libre confuse publiée par L'Express, défini un projet culturel qui recoupe clairement celui de Hollande. Mais, attention, précise-t-il avec aplomb, « en tant que citoyen et écrivain, j'ai l'occasion de m'exprimer sur des sujets ayant trait à la culture et à ses enjeux dans la société... Cette vision... m'engage évidemment à titre personnel, au-delà de toute prise de position politicienne ». Aplomb, provocation  ou brigue-t-il le ministère de la Culture ? On n'ose imaginer quelqu'un de notre famille occupant une telle fonction et s'en allant soutenir la droite nationale. Il serait sur le champ  débarqué en grandes pompes. Rien de cela ici. Sarkozy - candidat ? président ? - s'interroge aussitôt sur France-Inter, appartenant à la même administration : « …Est-ce que c'est normal dans une radio de service public ? ». Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) franchement orienté à gauche puisque l'immense majorité de cette corporation s'y complaît, gêné aux entournures, est obligé de protester, certes sans éclats : « Olivier Poivre d'Arvor ! Ça suffit !... En prenant publiquement position pour un candidat, il a mis en péril la crédibilité de toutes les chaînes de Radio France. [...] En n'édictant pas de règles, la direction de Radio France permet cette confusion ».
    Quoi qu'il en soit, la servilité de rigueur de la clique médiatique, en particulier celle de Radio France avec mention spéciale pour France Culture, ne saurait apporter la moindre crédibilité à de telles bouffées d'humeur. France Inter, France Info, France Culture ont depuis des mois transformé en un strict duel Sarkozy-Hollande la campagne électorale. Plus grave : si l'on donne rarement la parole aux "petits" candidats sur ces antennes, encore s'efforce-ton de les citer aimablement de temps en temps. Concernant Marine Le Pen, malgré ses concessions et reniements, toutes les citations sont négatives, toutes les interviews, souvent par de petites dindes analphabètes, consistent à l'empêcher de parler d'autre chose que de ses signatures et de sa chute dans les sondages.
    Arrêtons-nous cependant un instant sur le régime de faveur accordé par ces trois stations à Mélenchon et ses acolytes puisque c'est un défilé permanent de personnalités communistes, comparses du candidat du Front de Gauche. Mieux encore, il y a 5 ans, Corinne Lepage, présente dans l'élection, se vit privée pour la durée de la campagne de l'éditorial hebdomadaire qu'elle assurait sur France Culture. Et c'était bien normal.
    DES COLLABORATRICES RACISTES
    Aujourd'hui, l'ultra-gauchiste Clémentine Autain compte toujours parmi les cinq femmes éditorialistes des Matins de France Culture depuis qu'en février 2008 Ali Baddou l'introduisit dans une fonction dont elle est indéboulonnable. Et pourtant n'est-elle pas porte-parole de Mélenchon, après qu'elle ait fait un bout de chemin en 2007 avec Besancenot ? Ce qui ne l'empêche pas, quatre minutes tous les lundis matins, d'infliger aux auditeurs une cosmogonie passée au filtre borné de son sectarisme. On pourrait ne pas s'offusquer d'une telle présence dans le service pubÛc si la tolérance s'y étendait à tous les points de vue. Mais, on se souviendra que France Culture est la radio qui expulsa Elizabeth Lévy, trop droitiste, et Renaud Camus, trop antisémite au goût de ses directeurs. Il s'agit bien d'une clique, dans laquelle on peut être raciste à condition de diffamer la race blanche, le christianisme et la culture européenne. Mélenchon embrasse les trois options. C'est son affaire mais Clémentine Autain, aussi, ce qui ne saurait être toléré dans une radio qui n'appartient ni aux PC, ni aux trotskistes ni au Parti de Gauche.
    M. Poivre dit d'Arvor s'est-il ému des vociférations de Mme Autain ? Jamais, semble-t-il. En tout cas s'il l'a fait elle ne fut pas sanctionnée comme Elizabeth Lévy et Renaud Camus. Donnant quelque crédit à l'opinion selon laquelle quelle que soit la radicalité d'une opinion si elle est exprimée par un individu d'extrême gauche elle est recevable. Mais passible des tribunaux si énoncée par l'extrême droite. En tout cas écartée avec horreur des antennes de France Culture. Où l'on fit grand accueil au brûlot anti-nationaliste de l'ancienne collaboratrice de la station Caroline Fourest, autre laïcarde
    qui ne s'en accorde pas moins avec la charia lorsqu'elle s'applique à la Libye. Ne s'exclamait-elle pas sur France 2 à propos de la prise de pouvoir des barbus : « Bien sûr qu'il y des gens qui étaient intégristes, djihadistes mêmes. Eh bien il fallait les défendre quand même parce que nos principes d'universalisme nous font refuser la dictature ». C'est sans doute ce que dans cette société de duplicité et d'imposture on appelle la liberté de penser. Et Mélenchon, lui, ne voit de dictature ni à Cuba, ni en Chine pour le plus grand confort intellectuel de M. Poivre.
    Le blogger Paul le Poulpe sur le site Riposte laïque brocarde Clémentine d'une pique ajustée : « Quand j'entends parler Clémentine Autain, je pense à ces petites bourgeoises qui ne sont que les enfants de leur lecture, et qui parlent d'une classe ouvrière qu'elles n'ont jamais rencontrée ». Ce qui ne l'empêche pas, comme son chef, de soutenir férocement la laïcité quand il s'agit de l'imposer au catholicisme mais de voler toutes griffes dehors dès qu'on effleure son islam bien-aimé.
    Accueillie par toutes les radios et télévisions, elle est indifférente au fait que l'on égorge les animaux et que des millions de Français consomment en l'ignorant une viande hallal non étiquetée dont ils paient la taxe de certification qui sert à la construction de mosquées. Critiquer, contester revient à ses yeux à critiquer, contester les bienfaits de l'immigration et c'est pour cette pathétique égérie du prolétariat le comble du racisme.
    Un racisme, il est vrai, qui ne l'indispose pas beaucoup lorsqu'il prend pour cible les Français, leur race et leur culture. Clémentine Autain, tout à l'apologie de l'immigré et de la suppression des frontières, ne répugne pas à signer des pétitions auxquelles on l'eût imaginée réfractaire. Voyez comme les apparences sont trompeuses. En 2006, elle signa Le manifeste des Indigènes de la République, une diatribe raciste anti-Français, puis prétendit s'en retirer à cause de la présence de Tarik Ramadan (Un habitué, lui, de France Culture : 20/11/11, 17/12/9, 8/6/1). Mais celle de Houria Boutelja, la dénonciatrice des "souchiens", ne la dérange pas. En dépit d'innombrables propos qu'on imaginerait délictueux dans « une société démocratique comme la nôtre ». Écrivant, par exemple, en juin 2006 : « Demain, la société toute entière devra assumer pleinement le racisme anti-Blanc...si vous voulez sauver vos peaux, c'est maintenant...Il n'est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs ». Et recevant, dans un procès qui lui était intenté à Toulouse en novembre 2011, le soutien de toute l'extrême gauche, à commencer par le Parti de Gauche de Mélenchon et Autain.
    Dans son texte à L'Express, Poivre, le protecteur de Clémentine, dévoilait un projet culturel d'ultra-gauche, dénonçant « la lepénisation du discours politique contraire à l'esprit français », « l'inégalité face à l'obtention des savoirs », « les paroles régressives sur la prétendue inégalité des civilisations et l'entrée des peuples dans l'Histoire », « le repli identitaire », « la fermeture de notre pays (aux) étudiants étrangers », etc. Un bon gros discours de désintégration de notre société, alors que partout dans le monde les autres renforcent la leur. Confortent leur culture et leur identité.
    France Culture, arme de dissolution de nos résistances spirituelles.
    René BLANC. Rivarol du 9 mars 2012

  • Pierre Jovanovic interviewé par “Les Moutons Enragés”

    Pierre Jovanovic dispose d’un blog sur lequel il fait sa revue de presse écrite, sans celui-ci, nombre d’informations n’auraient jamais été publiées ici. Pour terminer, sa revue de presse audio est disponible sur la radio Ici et maintenant.

    Partie 1:

    Partie 2

    Merci à Benji du blog des Moutons Enragés

    http://fortune.fdesouche.com

  • La gauche liberticide -- Stop à l'arrogance des nuls !

    Une règle semble s’établir : plus le gouvernement démontre son incompétence, plus il affiche son mépris pour ceux qui le contestent. Sa suffisance n’a d’égale que ses insuffisances, comme dit la sagesse populaire.

    Il est logique que la porte-parole du gouvernement figure en bonne place dans la série. Prise la main dans le sac pour avoir fait de la propagande en faveur du « mariage » homo dans un collège public, et chacun peut la voir et l’entendre sur une video, elle ose accuser Christine Boutin, qui s’en offusque à juste titre, de « manipulation grossière ». Sa justification consiste à prendre les Français pour des imbéciles. Elle était là dans le cadre de la lutte contre l’homophobie, dit-elle. Traduire : on peut faire la promotion du « mariage » unisexe dans les établissements publics parce que ça rentre dans le cadre de la lutte contre l’homophobie. On ne peut pas l’évoquer dans les établissements catholiques, parce que cela favoriserait l’homophobie, ce que n’a pas manqué de dire l’inénarrable Peillon. Ce déni infantile a le mérite d’un double dévoilement : c’est d’abord l’expression d’un refus de la démocratie et du pluralisme qu’elle exige. La gauche qui sévit en France est idéologique et intolérante. C’est ensuite la démonstration sans doute involontaire que la lutte contre l’homophobie peut être le Cheval de Troie du prosélytisme homosexuel.

    Dans le duo Peillon/Vallaud-Belkacem, chacun aura reconnu un morceau d’anthologie : l’arroseur arrosé. L’impayable Peillon, qui n’a rien appris, ni rien oublié depuis Ferdinand Buisson, voulait donner une leçon de laïcité à une école catholique, qui, par définition n’y est nullement tenue et il se prend en pleine figure la démonstration de l’absence de neutralité d’un ministre de la République dans un établissement de l’enseignement public. Il faut d’ailleurs reconnaître à notre ministre de l’éducation nationale, un talent pour les gaffes qui confine au génie. On peut compter sur lui pour rallumer les mèches ou les pétards qui s’éteignent. C’est ainsi qu’il avait souhaité rouvrir le débat sur la légalisation du cannabis. Dans les deux cas et chez nos deux ministres, les mots sont les mêmes : il faut « avancer », « arracher » les préjugés familiaux de la tête des enfants, la France ne doit pas être « retardataire ». Le bon sens, c’est le cas de le dire, nous enseigne pourtant que la marche arrière est bien utile pour sortir d’un sens interdit dans lequel on s’est engagé par absence de « précaution ». Les propagateurs de la pédophilie libérée des années 1970 en sont le vivant témoignage, eux, qui parlent beaucoup, mais refusent qu’on en reparle. Le bon sens familial aura tendance à dire aux ministres : mêlez-vous de vos affaires et les vaches seront bien gardées. Quant à la France, depuis le temps que la droite et surtout la gauche lui font descendre les marches, elle aurait bien envie d’en remonter quelques-unes.

    En pointe de cette vague, il y avait Duflot, cette géographe spécialiste de l’environnement qui situait le Japon et son terrible Tsunami dans l’hémisphère austral. Elle avait, elle aussi, plaidé pour la légalisation du cannabis pour des raisons écologiques mystérieuses et participé à la cathophobie gouvernementale en dénonçant l’égoïsme foncier de l’Eglise, pourtant engagée au premier chef dans l’aide aux sans-logis. Le président de la République avait d’ailleurs, sans doute par souci de cohérence dogmatique, fait retirer le portrait de l’abbé Pierre de la tribune sur laquelle il intervenait lors d’une visite à Emmaüs. Le locataire de Matignon, lui qu’on accuse à tort de ne pas savoir diriger son gouvernement, a pourtant su donner le sens de la marche. Il n’y a personne qui sache, comme lui, se prendre les pieds dans le tapis avec autant d’assurance et de constance. « Minable » avait-il dit de Depardieu à propos du départ de celui-ci pour la Belgique, le pays de Waterloo. Il n’a pas pensé un seul instant que Depardieu était un artiste mondialement connu, et qu’on le veuille ou non, associé à l’image de la France. Il a donc réussi ce coup de la gaffe à trois bandes : d’abord, dire au monde entier que notre matraquage fiscal en constante évolution était un piège qu’il fallait à tout prix éviter, ensuite dire aux russes soucieux de démocratie que leur système pouvait être jugé préférable au nôtre, enfin susciter chez Gégé ce rôle grandiose du bouffon, au sens le plus noble du terme, c’est-à-dire de celui qui peut dire au roi qu’il est grotesque quand il l’est. Son exil au pays de la Bérézina est une provocation jubilatoire qui devrait aider le pouvoir à être lucide : il n’est pas à la hauteur de sa prétention.

    7/01/2013
    Lu sur le site de Christian Vanneste,

    Correspondance Polémia – 13/01/2013

  • Quand les RG dénoncent les réseaux franc-maçons à l’oeuvre…

    Le 7 janvier dernier, l’ancienne directrice des renseignements généraux en Charente-Maritime entre 2005 et 2008, Jacqueline Bernard, dénonçait sur France Bleue les réseaux franc-maçons et l’influence qu’ils exercent dans le milieu politique:


    Une ancienne commissaire des RG dénonce les... par enquete-debat

    http://www.contre-info.com/

  • Euthanasie : Laissez-nous vivre !

    L’argument généralement brandi par les défenseurs du suicide assisté, déguisé sous le doux nom d’euthanasie, se situe du côté de l’individu, dont le choix serait libre. Tellement libre d’ailleurs qu’il demande à la société de l’aider à le réaliser.

    Gil Mihaely prend, lui, l’autre parti qui n’est pas plus recommandable à notre sens : il crée un genre de droit de la société opposable aux malades onéreux, arguant du fait que « la personne concernée par l’euthanasie est assez facilement identifiable ». Des deux côtés, on crée une confusion sur les fins respectives de l’individu et la société, comme s’ils avaient chacun des droits inaliénables sur l’autre.

    Pour faire pleurer dans les chaumières, Gi Mihaely argue d’un drame récent qui qualifierait l’état médical général de la France : cette femme qui, obligée d’accoucher dans sa voiture parce que la maternité se trouvait trop éloignée de chez elle, en perdit son enfant. Tragédie, certes. Mais l’auteur en infère que cette « surmortalité causée par la fermeture de certaines maternités en régions nous offre un parfait exemple des conséquences des choix opérés par notre politique de santé publique. » La surmortalité ? Parlons-en. Pour la mortalité infantile, la France se classe au 5ème rang mondial, ce qui n’est pas piteux, et le taux n’a fait que décroître, même sur les vingt dernières années. C’est donc une blague que d’accuser les vieux, les malades condamnés ou les polyhandicapés de survivre aux dépens d’une belle jeunesse sacrifiée à leur avidité. [...]

    Jacques de Guillebon - La suite sur Causeur

    http://www.actionfrancaise.net

  • Manif pour tous : 1 million de Français dans la rue : le triomphe du pays réel

    C’est 1 million de Français, au bas mot, qui ont manifesté, ce dimanche 13 janvier contre la dénaturation du mariage et de la filiation pour exiger le retrait pur et simple du projet de loi. Moins intelligent que François Mitterrand, qui avait reculé sur la question de la soviétisation de l’école, il n’est pas sûr que François Hollande comprenne immédiatement le message adressé par le peuple de France à un pouvoir autiste.

    Déjà, la Taubira a déclaré qu’un référendum serait anticonstitutionnel et qu’il n’en était pas question, comme si l’exécutif, depuis de nombreuses années avait hésité à modifier la Constitution à son avantage, au plutôt à celui de l’oligarchie européenne. Pourquoi Taubira et Hollande, otages du LGBT, ne l’envisagent-ils pas pour demander au peuple son avis sur l’avenir de la famille ?

    DE TOUTE FAÇON, CE QUE LES FRANÇAIS RÉCLAMENT, CE N’EST PAS UN RÉFÉRENDUM, MAIS LE RETRAIT PUR ET SIMPLE DU PROJET DE LOI !

    Un pouvoir autiste est-il capable de le comprendre ?

    François Hollande, création du parti socialiste, alors que le Parti socialiste avait été la création de Mitterrand, sera-t-il capable de suivre l’exemple de son aîné ?

    Malheureusement, rien n’est moins sûr. C’est pourquoi, contre Hollande, mannequin des LGBT,

    LA MOBILISATION NE FAIT QUE COMMENCER I

    L’Action Française sera de toutes les manifestations contre la dénaturation du mariage et de la filiation jusqu’au retrait du projet de loi !

    DES PHOTOS SUR LE SALON BEIGE

    Voir également Le Figaro

  • Depardieu est devenu russe : pas fous ces gaulois

    RiaNovosti livre une tribune libre signée de Alexandra Latsa, journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un « autre regard sur la Russie ». Polémia publie de temps à autre certains de ses articles. L’affaire Depardieu, dont les médias français se sont fait des gorges chaudes, ne lui a évidemment pas échappé, ce qui lui donne l’occasion de remettre quelques pendules à l’heure.
    Cet épisode de la société médiatique française est tellement burlesque que nous prenons la liberté de faire suivre cette tribune d’une mazarinade reçue d’un correspondant qui, lui aussi, traite cette affaire avec beaucoup d’humour.
    Polémia

    Le 3 janvier 2013 est apparu un texte assez surprenant sur le site du Kremlin, annonçant que le président Poutine attribuait la nationalité russe à l’acteur français Gérard Depardieu.
    Ce décret présidentiel vient après une polémique entre l’acteur et les autorités françaises suite à l’adoption d’un projet de loi pour taxer à hauteur de 75% les très hauts revenus dans l’Hexagone.
    L’acteur avait alors fermement critiqué ce projet de loi, avant de choisir d’émigrer en Belgique, puis de rendre son passeport pour avoir vu son acte qualifié de « minable » par le premier ministre français Jean-Marc Ayrault. L’affaire a rebondi lorsque les autorités russes ont invité l’acteur à s’installer dans le pays, en lui promettant que le régime d’imposition de 13% ne serait pas modifié. Dernier rebondissement de cette affaire donc : l’attribution souveraine par le président de la nationalité russe à l’acteur. Celui-ci a ensuite écrit une incroyable lettre d’amour au peuple russe et à son président, affirmant également « qu’en Russie il faisait bon vivre ». Le 5 janvier au soir, l’acteur russe a donc reçu son nouveau passeport à Sochi et dès le lendemain il s’est vu proposer un poste de ministre de la culture d’une région du centre de la Russie européenne, qu’il a humblement refusé.

    Le mainstream médiatique français s’est évidement déchaîné de façon compulsive dans les jours qui ont suivi cette déclaration positive sur le président russe. Pour Rue89 Obélix serait désormais l’ami des Tyrans, pendant que chez Médiapart on se félicite du départ d’Obélix et « qu’un citoyen français qui affirmait que la Russie était une grande démocratie n’allait pas nous manquer ». Pour le Nouvel Obs, être naturalisé par le peu recommandable maître du Kremlin prouverait que le premier ministre français a raison et que « Depardieu serait donc bien un minable » (sic) ou encore que la véritable patrie d’Obélix « serait surtout son compte en banque » et enfin que cette faveur d’un quasi-dictateur (sic) « rendait l’acteur indéfendable ». Certains donneurs de leçons et autres moralistes autoproclamés ont même estimé nécessaire de rappeler à l’acteur que, non, la Russie n’était pas une démocratie, on aimerait cependant les entendre avec autant de ferveur sur la situation en Arabie Saoudite, en Corée du Nord ou au Zimbabwe… Enfin pour le Figaro l’acteur aurait de « sulfureuses relations » en Eurasie, puisqu’il a fait l’éloge du président de la République de Tchétchénie Ramzan Kadyrov et est aussi proche de la famille présidentielle ouzbèke. Le Figaro rappelle cependant que l'acteur fait aussi de la « publicité pour des banques d'oligarques kazakhs ou encore la compagnie aérienne arménienne Armavia, et promeut également la cuisine azerbaïdjanaise ».

    On aurait souhaité que le mainstream médiatique français rappelle qu’Obélix n’est cependant pas encore grand prince d’Eurasie mais plutôt que ses liens avec l’ex-espace soviétique sont anciens et réels. Celui-ci a, par exemple, acheté l’année dernière des vignobles en Crimée, fait des dons à des hôpitaux de Saint-Pétersbourg en 2011, a tourné dans la série « Raspoutine » et est surtout très populaire en Russie, notamment par sa présence régulière lors de galas et événements mondains en Russie. Il a même été membre du jury du Festival du film de Moscou.

    On s’étonne, du reste, de l’émoi que suscite chez certains journalistes le départ de Gérard Depardieu de France, lui qui ne fait que suivre la route de la très grande majorité des fortunes et célébrités françaises : Yannick Noah, Johnny Halliday, Florent Pagny, Alain Delon, Paul Loup Sulitzer, Marion Bartoli, Richard Gasquet, Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga, Sébastien Loeb, Amélie Mauresmo ou encore les familles Meunier (Carrefour), Castel (Nicolas, Vichy Célestins), Weirtheimer (Chanel), Mulliez (Auchan et Décathlon), Bernard Arnault ou encore de Christian Clavier exilé à Londres. La liste n’est pas exhaustive.

    En outre, beaucoup de Français ne savent pas que nombre de stars françaises séjournent régulièrement en Russie, que ce soit Alain Delon, Patricia Kaas, Pierre Richard, Mireille Matthieu ou Lara Fabian, preuve s’il en est que le pays leur sied un minimum et que la culture française a un public fidèle en Russie. Quant aux proches de Masha Méril, ils ont eux tout simplement accepté les passeports russes offerts par les autorités russes. Mais on pourrait aussi se demander pourquoi aucun journaliste n’a jugé utile de répondre aux propos de David Cameron qui, il y a 6 mois, incitait ouvertement et publiquement les Français et les entreprises françaises à venir s’exiler fiscalement en Angleterre en affirmant simplement que : « Nous déroulerons le tapis rouge pour souhaiter la bienvenue aux entreprises françaises qui paieront maintenant des taxes en Grande-Bretagne et financeront nos services publics et nos écoles ». Mais évidemment, la Belgique et l’Angleterre ne sont pas la Russie, et dire du bien de Poutine et de la Russie est un sacrilège moral qui déclenche systématiquement la fureur des médias, ce sans aucune logique ni aucun discernement.

    En Russie, quelques rares voix dissidentes se sont aussi élevées contre cette décision du Tsar Poutine, preuve s’il en est que chacun peut s’y exprimer. C’est le cas par exemple du très rebelle Edouard Limonov qui s’est félicité de cette naturalisation par son pire ennemi en espérant qu’Obélix l’accompagne tous les 31 du mois aux manifestations contre le Kremlin, un vœu dont on peut imaginer qu’il restera pieux. Mais Edouard Limonov, qui a été naturalisé français lors de la cohabitation de 1987, sait sans doute mieux que quiconque de quoi il parle, lui qui vient également justement de rendre son passeport français pour pouvoir se présenter aux dernières élections en Russie. Quant au journaliste Matvei Ganapolski, il affirme, sur la radio d'opposition Echo Moskvy, « qu’on n'oubliera et on ne lui pardonnera jamais cette phrase : c'est une grande démocratie ».

    D’ailleurs, pour bien se rendre compte du ridicule des attaques contre Obélix, il est maintenant reproché à l’acteur de vouloir acheter une maison dans le sud de Moscou sous prétexte que le district hébergerait un hôpital psychiatrique ou encore d’avoir accepté une maison en Mordovie sous prétexte que le territoire hébergerait une colonie pénitentiaire. La région russe est même qualifiée de « « Pétaouchnok" russe, l’auteur de cette brillante analyse ayant visiblement oublié de mentionner que cette simple région est, à elle seule, presque de la taille de la Belgique. Gérard Depardieu est même désormais accusé d’être un agent du KGB, on se demande où cela va encore pouvoir aller. Mais pour certains analystes, c’est aussi son rejet de la ville et son attrait pour la Russie profonde (la Mordovie et les bouleaux) qui lui vaut la haine de beaucoup de commentateurs qui s’intéressent d’habitude plus à la Russie manifestante, urbaine et occidentalisée qu’à la Russie des campagnes et des traditions.

    Cette affaire donne cependant à réfléchir et pas seulement sur l’agression médiatique médiocre qui vise le plus célèbre Gaulois tout autant qu’une décision souveraine et légale du président démocratiquement élu du plus grand pays du monde. Les questions à se poser concernent à mon avis plutôt le village gaulois duquel Obélix lui-même a fini par partir. La triste vérité est que la France est devenue un pays fiscalement étouffant, et aussi un pays à l’économie ralentie avec plus de 9 millions de personnes ne travaillant pas à temps plein, soit 30% de la population active, et que Depardieu ne fait que rejoindre les quelques millions de Français déjà présents à l’étranger. Celui-ci n’est sans doute pas du reste parti pour des raisons uniquement fiscales, mais aussi pour fuir un climat politique et moral simplement détestable, et ne parlons pas du climat médiatique.

    Mais quoi d’étonnant, finalement, à cela puisque nos élites poussent depuis des décennies à la création d’une Europe sans frontières, dans laquelle chacun est libre de s’installer et vivre où il veut ? On ne peut du reste que s’étonner des discours à consonances patriotiques accompagnant les critiques du départ de Depardieu, alors même que la notion de patrie est vilipendée en France au moins autant que celle de frontière. Certains hommes politiques français ont du reste dans cette affaire pu montrer leur vrai visage. Daniel Cohn-Bendit a carrément traité notre Obélix national de « crétin fini » pendant que Jean-Christophe Cambadélis lui rappelait avec humour (?) que « Depardieu voulait déjà devenir belge. Donc je me suis dit que Poutine n'était pas la Grande Catherine et que Depardieu n'était pas Diderot ou Voltaire ». Plus récemment, d’ailleurs, c’est Brigitte Bardot qui pour d’autres raisons vient de menacer de demander elle aussi la nationalité russe et de quitter la France à jamais. Le ministre de l’économie Benoît Hamon a déclaré en plaisantant qu’elle « pourra demander Gérard Depardieu en mariage, ce sera formidable ! », ce qui lui a valu en retour d’être traité « d’imbécile écolo » par la célèbre actrice. De nombreux autres élus se sont, eux, lâchés sur Twitter comme on dit, je laisse les lecteurs seuls juges.

    On se demande ce que la planète doit penser d’un tel niveau d’échanges entre les politiques et les artistes français. Une chose est certaine : les Français n’aiment pas qu’on insulte leurs artistes et le gouvernement français va sans doute payer très cher cette affaire. Notre gouvernement aurait du reste sans doute préféré que ce projet de loi sur la fiscalité ne devienne pas un sujet de conversation planétaire, faisant par ricochet de la France le pays le plus impopulaire chez les riches de ce monde. La question que tout le monde se pose est désormais de savoir si l’on va assister à un exil de riches (et de moins riches) Gaulois vers la Russie de Poutine.

    L’Hexagone n’a du reste pas vraiment de quoi se réjouir, ayant perdu Depardieu et risquant de perdre Brigitte Bardot, la patrie de Voltaire n’a en retour l’année dernière hérité que des FEMEN, pendant que certains leaders écologistes français souhaitent tout simplement que les Pussy Riots soient naturalisées françaises et même élevées au rang de citoyennes d’honneur de la ville de Paris. Pour les lecteurs qui ne savent pas de qui on parle, je leur conseille de lire ceci : un son de cloche par ailleurs absolument identique à celui de nos syndicalistes nationaux, notamment le leader de FO Jean-Claude Maillard qui a déclaré « Je trouve cela triste de dire, comme il l'a dit, que la Russie est une grande démocratie. Je préfère Pussy Riot à Gérard Depardieu dans le cas présent ». Préférer les Pussy Riot à l’un des plus grands acteurs français est une pirouette mentale dont de toute évidence seuls certains membres de la gauche plurielle française ont le secret, sans doute tout comme Panoramix seul a la formule de la potion magique.

    Depardieu et Bardot contre les Femen et Pussy Riot ? On peut se demander si la République y gagne au change ou si, par Toutatis, le ciel n’est pas simplement tombé sur la tête de certains journalistes, politiques et syndicalistes. Comme le relève très bien Jacques Sapir (ici et là) : « La réalité russe s’avère, une fois de plus, bien différente des apparences. L’affaire Depardieu, en réactivant les fantasmes de toute nature ainsi que le fond antirusse d’une partie de la presse française, ne contribue pas à un examen objectif de cette réalité. »

    Alexandre Latsa Correspondance Polémia – 13/01/2013
    RiaNovosti
    9/01/2013

    Lettre de Gégé à Ayrault
    Monsieur,
    Vous êtes prof et bourge et je suis un titi,
    Vous êtes un Nantais et je suis un nanti !
    N’êtes-vous pas heureux en tant qu’homme de gauche
    Qu’un titi puisse avoir quelque argent dans sa poche ?
    De plus je l’ai gagné en toute honnêteté
    Sans voler, sans frauder ni même spéculer.
    J’ai reçu de par Dieu le talent de séduire
    Et suis dès lors vendeur d’émotion et de rire,
    Ce dont vous ne pouvez qu’assez peu vous vanter :
    Car lorsque je vous vois paraître à la télé
    Jean ai Marc d’un Ayrault fatigué et sinistre
    Dont on m’a assuré qu’il est 1er ministre !
    J’aime l’amour, la vie et le jus de la treille,
    Mon casier n’est en plus chargé que de bouteilles…
    J’ai donc sans coup férir du jour au lendemain
    Fait ma niche fiscale en mon nid de Néchain.
    J’aime mieux exporter les kilos que je pèse
    Que de risquer en France une mauvaise Grèce !
    Votre sécurité qu’on appelle sociale
    Ne soigne pas encore les hernies fiscales,
    Je vais donc me soigner, disons à moindres frais,
    En buvant du pot belge au lieu d’impôts français.
    Je reviendrai en France un beau jour, quand le fisc
    Ne me dira plus simplement : je confisque
    Mais qu’il respectera le travail que j’ai fait
    Pour concourir un peu au bonheur des Français.
    Pour n’être point taxé… d’être un inter – « minable »
    J’arrête ici les frais, car ils sont impayables !
    Gérard Depardieu

  • Bernard Larmes : « réguler les échanges agricoles à l'échelle mondiale »

    Bernard Lannes préside depuis le 9 décembre dernier la Coordination rurale, deuxième syndicat d'exploitants agricoles en France
    M & V : Bernard Lannes, le Salon de l'agriculture s'est tenu récemment et des responsables politiques de tous bords ont tenu à s'y montrer. Quelle est la situation de l'agriculture française aujourd'hui ?
    Les Français éprouvent à l'égard de l'agriculture un sentiment d'amour-répulsion. La fréquentation du salon montre qu'ils lui sont viscéralement attachés, mais ils sont parallèlement influencés par un courant de pensée qui les persuade que leur assiette est empoisonnée. Les agriculteurs sont en butte à des campagnes d'opinions qui les accusent de polluer et de déverser des pesticides sur leurs champs, et ils sont considérés comme des pestiférés. Ce débat masque en réalité une véritable guerre commerciale : les semenciers et les fabricants des produits phytosanitaires appartiennent aux mêmes groupes et ont mis en place des variétés de plantes moins nombreuses, mais qui sont de véritables « formules 1 » et nécessitent l'emploi de ce type de produits. Si l'on cesse de les utiliser, il faudra, pour produire autant, réintroduire davantage de variétés.
    Est-il indispensable de produire autant ?
    Oui, car nous consommons plus que nous ne produisons et risquons d'être bientôt confrontés à une pénurie alimentaire planétaire. Voilà cinq ans, on estimait que 250000 personnes mouraient de faim - ou de malnutrition - chaque jour dans le monde ; aujourd'hui, on approche du million. La courbe du stock d'alimentation à l'échelle mondiale est descendue à 60 jours, alors que la FAO (l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, ndlr) fixe la limite de sécurité à 110 jours. La spéculation en joue et aggrave ce phénomène.
    Par quels mécanismes ?
    90 % de la production sont consommés sur les aires géographiques de production. Le marché mondial est un marché d'excédents qui porte sur les 10 % restants. Or on se fixe, pour établir les prix, sur ce cours mondial qui ne signifie rien et l'on a supprimé les instruments de régulation. Voilà encore dix ans, en cas de surproduction, l'Etat intervenait en achetant à l'agriculteur sa production à un prix rémunérateur, stockait ces produits dans des greniers et attendait une année de manque pour les revendre. Ce mécanisme a longtemps permis d'ajuster la production au marché. Or, aujourd'hui, en Europe, on ne finance plus les stocks et l'on vit au jour le jour. Les spéculateurs en profitent d'autant plus qu'il suffit de 2 % de surproduction ou de sous-production pour que les prix s'écroulent ou flambent. Il est indispensable de réguler les échanges agricoles à l'échelle mondiale et de partager les richesses. Ainsi, sur la viande - secteur en difficulté -, des accords avaient été passés voilà deux ans avec le Mercosur, autrement dit les pays d'Amérique du Sud : l'Europe avait importé 700000 tonnes de viande. C'est le principe de l'écluse : chacun ne prend que ce dont il a besoin, afin d'éviter de saturer le marché.
    Vous êtes donc favorable aux quotas ?
    Oui, parce qu'ils autorisent la régulation. Si l'on considère par exemple le cas des producteurs laitiers, l'Europe a assoupli les quotas depuis deux ans sous la pression des industriels, ce qui a provoqué l'effondrement des prix : de 330/350 euros les 1000 litres en moyenne voilà quelques années - ce qui couvrait juste les coûts de production sans tenir compte de la rémunération de l'agriculteur -, le cours est tombé à 280 euros en 2009 avant de remonter aujourd'hui à 310 euros... Nous allons tenter de changer la donne à la faveur de la contractualisation qui se met en place, mais c'est à l'échelle européenne que le problème doit être réglé. La Coordination rurale milite pour une politique agricole commune garantissant des prix à la fois rémunérateurs pour les agriculteurs et équitables pour les consommateurs - la chute des prix ne profitant qu'à l'industrie agro-alimentaire. Mais la majorité des 27 pays membres de l'Union souhaite que les prix agricoles restent bas. Et les quotas seront supprimés en 2 015...
    L'Europe est-elle autosuffisante ?
    Non. Pour jouir d'une autonomie alimentaire, il lui manque une surface agricole utile égale à la superficie de la France. Sa balance commerciale agricole est déficitaire : elle importe plus qu'elle n'exporte-même si la FNSEA prétend le contraire pour soutenir les intérêts de l'industrie agro-alimentaire, avec laquelle elle a partie liée.
    On oppose parfois la qualité et la quantité, le bio et l'agriculture intensive, dont l'élevage en batterie est devenu le symbole. Que pensez-vous de ces types d'agricultures ?
    Le bio correspond à l'idéal alimentaire des Français, mais il ne peut être qu'une niche de production : nous sommes en situation de pénurie et la généralisation du bio ne ferait que l'aggraver. Par ailleurs, ces produits coûtent cher ; j'élève moi-même dans le Gers des poulets à label, mais c'est le « poulet du dimanche », pas celui que l'on consomme quotidiennement... Or, il n'est pas possible d'avoir une alimentation « propre » réservée aux riches, et une alimentation dangereuse pour la santé pour les autres.
    Quant à l'agriculture intensive, les élevages en batterie que vous évoquiez ont prospéré en Bretagne parce que c'était un pays pauvre et doté de façades maritimes, donc idéal pour créer à bas prix de la matière première exportable. Aujourd'hui les élevages porcins n'y appartiennent plus aux agriculteurs, mais aux firmes industrielles. Il existait aussi des élevages de cochons dans le Gers, qui ont disparu (hormis ceux qui produisent des porcs fermiers), éliminés par la concurrence de l'élevage industriel breton. Or aujourd'hui, par la même logique, les éleveurs bretons sont à leur tour tués par les Chinois. Il en ira ainsi tant que le marché ne sera pas régulé.
    Nous pensons qu'il est possible de produire une bonne alimentation avec des moyens conventionnels, en évitant les dérives de l'intensif et en utilisant les désherbants avec modération. L'Europe possède les meilleures terres du monde, un climat favorable et ses paysans possèdent un vrai savoir-faire. Si la France est si belle, c'est parce que les agriculteurs s'accrochent et refusent de baisser les bras.
    Propos recueillis par Jean-Pierre Nomen  monde & vie 12 mars 2011