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USA / UE : ce que les médias n’ont jamais dit…
L’annonce par le président Obama lors de son discours sur l’état de l’Union, le 12 février 2013, du lancement d’une zone de libre-échange transatlantique a déclenché une série d’articles et de commentaires dans les médias français.
Ces derniers découvrent subitement l’existence d’un projet permettant l’émergence d’une zone représentant 40 % du PIB mondial et assurant environ 700 milliards de dollars d’échanges de biens et de services entre l’Ancien et le Nouveau Monde. Bien entendu, cette presse française est incapable de relever les acteurs véritables à l’origine de la déclaration du président américain. N’oublions pas que ces dirigeants politiques ne sont que les porte-voix plus ou moins efficaces de l’oligarchie. Le président Obama, dans sa course à l’investiture présidentielle, préparait déjà le terrain en appelant à « l’unité transatlantique » dans un discours à Berlin [lien en anglais] en juillet 2008.
Outre le rôle de la Commission européenne, du Transatlantic Policy Network, des déclarations du Président Kennedy et de Richard de Coudenhove-Kalergi appelant à une « Union atlantique » évoqués dans notre article (« Vers le marché transatlantique »), il est utile de rappeler que l’accélération du processus s’est produite en 2002/2003 grâce à l’action de groupes de travail germano-anglo-américain, sous l’égide de la Fondation Bertelsmann. Notons qu’en dehors de ce milieu germano-anglo-saxon, nous trouvons quelques participants apatrides comme Mario Monti, Pascal Lamy, Jean-Claude Trichet ou encore Jean-Louis Gergorin. La parution de notre livre « La décomposition des nations européennes » avec le sous-titre « De l’union euro-atlantique à l’État mondial », en 2004, annonçait pour la première fois le processus d’unification euro-américain. Cet ouvrage n’a reçu aucun écho. [...]
Pierre Hillard - La suite sur Boulevard Voltaire
http://www.actionfrancaise.net
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France, réveille-toi !
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Une idée qu'elle est bonne !
«Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent», chantait Stephan Eicher. Croissance zéro, déficit agravé, taxes en hausse, peu d'emplois créés, beaucoup d'emplois détruits. Au milieu du marasme, Jean-Philippe Chauvin, qu'il est inutile de présenter [en photo], a lancé une idée de ruralisation pour combattre le chômage. Il est rare en pays cartésien que l'on s'attaque intelligemment aux symptômes sans vouloir régler d'abord la ou les causes du mal, ce qui aboutit le plus souvent à n'aboutir à rien car l'entreprise est colossale. L'idée pleine de bon sens est développée dans un billet du 8 janvier intitulé Une Piste contre le chômage. Prolongeons sa piste, nous en ferons un chemin. Lisez-le, ce n'est pas long, sachant qu'il n'est pas nécessaire non plus d'attendre l'établissement d'une monarchie fédérative.
Rénover l'habitat rural n'est pas une idée folle si elle ne convoque pas de gros crédits budgétaires, parce que les territoires vont être essorés par l'Etat central à compter de demain matin, c'est dans le brouillon du projet de loi de finances 2014. Sans justifier une par une les composantes du projet ci-dessous par un chapitre critique complet, en voici l'épure :
§.1- But à atteindre : rénover l'habitat ancien en groupant les interventions sur une, deux communes non encore mortes pour commencer, afin d'apporter une masse critique de population supplémentaire en termes de services publics de proximité et de chalandise.
§.2- Cadre géographique : le département. S'il n'est pas sollicité de concours financiers importants du Conseil général, il apportera sa pierre à l'édifice en termes d'autorisations et règlements divers, urbanisme, adductions, voirie... Le conseiller général peut en tirer gloire, ce qui n'est jamais négligé.
§.3- Population visée : familles nombreuses mal-logées dont un adulte travaille, afin d'atteindre plus facilement des chiffres dans un premier temps, de transférer des secours publics tant qu'il y en aura, parfois un savoir-faire ou un talent utilisable à destination, et pour parier sur l'avenir par les enfants.
§.4- Biens visés : biens abandonnés, successions vacantes, biens délaissés pour cause de rénovation lourde. Le soutien d'agences immobilières locales peut être déterminant pour sélectionner les biens transformables et ceux qui sont des loups.
§.5- Moyens d'acquisition : les hoiries vacantes pourraient être préemptées par le département qui les céderait à la structure d'aménagement privé du paragraphe 7. Les biens abandonnés devraient être déclarés tels et cédés par la même procédure. Les biens à céder contre numéraire pourraient être achetés par des SCI associant la structure du paragraphe 7 et la famille intéressée (les valeurs sont généralement faibles, voir plus bas des prix bretons affichés avant transaction).
§.6- Moyens de rénovation : c'est peut-être en ce "détail" que gît le diable. Le bénévolat n'est pas la solution ; trop d'aléas, connotation "restos du coeur". Il n'y a pas d'autre voie que de passer par un SEL¹ ou un groupe Castor². Les Impôts locaux risquent fort d'entraver l'exécution des programmes de rénovation car ils ne captent rien sur un SEL bien mené. A creuser sans retard !
(1) Système d'Echanges Locaux. L'esprit du SEL est par ici
(2) Coopératives d'autoconstructeurs ayant des accès matériaux et conseils§.7- Structure d'accueil : une association loi de 1901 dédiée à la rénovation rurale, appelant à cotisations le plus largement possible et organisant des souscriptions village par village ou SEL par SEL.
§.8- Travail : le programme de rénovation donne déjà des heures de travail rémunérées d'une façon ou d'une autre. Sans atteindre l'autarcie, potager et basse-cour contribuent à l'ordinaire de manière sûre. Mais tout emploi extérieur au système ou à sa plus proche périphérie soulage le projet, d'où l'intérêt d'une qualification marchande des candidats. Pour mémoire, un salarié au SMIC 2013 coûte 21330 euros par an TTC.
Cet épure n'a que le mérite, s'il existe, de créer huit points de discussion et réflexion. Ce peut peut être le squelette d'un dossier qui développerait les huit points en huit chapitres constitués chacun d'une présentation, une critique franche, de tableaux et références qui vont bien (EHESS, CNRS...) ; à la réunion desquels on obtiendrait un modèle solide servant à la promotion du projet par divers canaux (recherche d'associés, soutiens départementaux, presse, réseau immobilier...). Après la confection du Plan de développement, il faudrait commencer par un canton dans un seul département. Peut-être à lancer après les cantonales mais à préparer dès maintenant pour le faire mousser pendant la campagne électorale de 2015.
A vous les studios !
90m2 sur 400m² à 22000€ à déb. au Morbihan
130m² à cloisonner dans les Côtes d'Armor, 18000€ à déb.
4 murs droits de pierres, charpente et volige sur place, 15000€ à déb. avec 400m² en Îlle & Vilaine
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Conférence du Cercle Non Conforme et de Solidarité Identité (30/03/13)
Conférence du Cercle Non Conforme et de Solidarité Identité (30/03/13)Venez soutenir la prochaine mission de Solidarité Identité auprès des Boers d'Afrique du sud!Le Cercle Non Conforme et Solidarité Identité organisent une soirée événement de soutien aux Boers d'Afrique du sud.
Xavier Eman, journaliste (Novopress, Radio Courtoisie, Elements...), membre de Casapound Italia, trésorier de l'association Solidarité Identités, viendra présenter son association qui intervient auprès de nombreux peuples en lutte à travers le monde pour leur survie (Serbes du Kosovo, Karen de Birmanie, Boers d'Afrique du sud, ...).
Ruben Rosiers, militant solidariste flamand, responsable du projet de Solidarité Identité pour l'Afrique du sud, présentera plus précisément la mission auprès des Boers.
Au terme de cette conférence, DJ Nederfolk animera une soirée totalement non-conforme.La conférence aura lieu à la frontière franco-belge le 30 mars 2013 et démarrera à 18h00. La soirée débutera à 20h00.Le lieu sera communiqué par mail 24 heures avant la conférence aux personnes qui en auront fait la demande à l'adresse suivante: reservation.cnc@gmail.com (France) ou stopboergenocide@hotmail.com (Belgique/België).Le prix d’entrée est fixé à 6€. Vous trouverez sur place des stands et de quoi vous restaurer. -
Lettre au Président Poutine
Monsieur le Président de la Fédération de Russie
Monsieur Vladimir Poutine,
Le nom de votre pays est aussi glorieux que celui de la France. Il a porté, pour les peuples du monde, autant d'espérances que le nôtre, et ses armées ont donné à la mémoire du temps les exemples les plus hauts de l'héroïsme et du sacrifice.
Si certains moments de nos destins ont été tragiques et emplis de souffrances, la plupart de nos réalisations n'ont été ni médiocres, ni méprisables. Les regards de nos grands hommes, de nos chefs, de nos artistes, de nos écrivains, de nos penseurs, ont toujours été traversés par les rêves les plus ambitieux, et les desseins les plus nobles. Russes et Français ont partagé le sens de la grandeur.
Nos deux pays, Monsieur le Président, ont allié le souci sacré du peuple, des petits, au sens de l'Etat. Nos rois et vos tsars, nos révolutionnaires, nos Résistants, nos Eglises, orthodoxe et catholique, ont sans cesse eu à l'esprit ce que l'homme cultive de plus beau, de plus généreux, même quand les trajectoires ont pu prendre des directions erronées. Les erreurs mêmes ne furent pas mesquines. Notre foi nous a jetés avec autant de fougue dans le Bien comme dans le Mal.
Mais nos nations, par là même, ont quelque chose qui les singularise et les met à part du reste de l'humanité. Elles se voulurent des géants, et nos chutes ébranlèrent le monde.
Slaves russes et latins français se reconnaissent dans un même tempérament, plein de feu et de joie.
Vous avez, Monsieur le Président, relevé avec brio et courage votre pays qui, à la suite de la désagrégation de l'empire soviétique, menaçait de disparaître. Vous avez empêché les traîtres de lui nuire davantage, vous avez remis en ordre la société, fait repartir l'économie, et replacé la Russie au rang qui est le sien sur la scène internationale. Ses ennemis recommencent à la craindre, et ses amis à espérer.
Notre malheureux pays, la France, est en revanche pris dans une sorte de vertige mortifère. Il semble, trahi par ses élites, s'engager furieusement, presqu'avec plaisir, dans la voie du déni de soi, de l'autodestruction et de la prostitution. Contrairement à la Russie, qui retrouve le sens des valeurs spirituelles, religieuses, qui renouvelle sa foi patriotique et éduque ses enfants en conséquence, les responsables politiques français, mus par une utopie fanatique, qu'ils soient de droite ou de gauche, font tout leur possible pour la noyer dans l'informe marécage mercantile, que l'Amérique libérale tente d'étendre à l'échelle planétaire.
Monsieur le Président Poutine, les patriotes français connaissent la honte et le découragement. Oui, ils ont la triste et puissante impression de vivre dans un pays occupé par une force étrangère : la propagande est omniprésente, la parole de millions de patriotes est volée, déformée, ignorée, les décisions nationales sont prises au-delà des frontières, les menaces de répressions sont sournoises, la censure s'abat sur celui qui ose s'exprimer, notre mémoire est occultée.
Monsieur le Président de la Fédération de Russie, ce serait un honneur de recevoir, de vos mains, la nationalité russe. Car la Russie est un des rares pays où la Résistance est encore un mot qui a du sens, et où liberté et patrie sont unies dans un même idéal.Claude Bourrinet http://www.voxnr.com -
Le rôle objectif de la Gauche selon Michéa
Chez Michéa, l’économie est perçue comme la religion de substitution des sociétés modernes. Le Progrès apparaît donc comme un messianisme, à la seule différence qu’il est séculier et non pas divin. Supposé scientifiquement continu donc, puisque l’Histoire aurait un sens, il vise à atteindre la fin de l’histoire. Le Machinal, la mécanisation intégrale de la vie, serait une évolution positive vers cela. L’homme, vu comme une machine, obéirait de manière mécanique à son comportement « naturellement » égoïste. Michéa pousse l’analyse encore plus loin : le Progrès serait une vision ethno et chronocentrée. Ce que Lasch, nous rappelle-t-il, nomme l’« ethnocentrisme du présent ».(1)
En somme, le libéralisme serait un suprématisme qui s’ignore. Il nierait les alternatives à la commercial society et universaliserait « l’imaginaire spécifique » de l’Occident – d’où sa facilité à invoquer le droit d’ingérence. En outre, il postulerait (la « théorie des stades » de Smith) que chaque développement capitaliste mènerait à une société plus juste par le jeu des améliorations matérielles. Qu’il soit de mauvaise foi ou tout simplement aliéné par les mythes libéraux, le Progressiste, ce nouveau croisé, est donc la meilleure caution d’un système qu’il prétend haïr et combattre.
Le Progressiste, croisé de la modernité
C’est par une foi religieuse dans le Progrès que réside l’impossibilité de toute critique, sous peine de revenir à la guerre de tous contre tous. Tel est l’argument avancé par l’intelligentsia, qui est la caution intellectuelle de la modernité libérale. En disciple d’Orwell, Michéa rappelle dans Orwell, anarchiste tory que ce dernier avait déjà analysé le socialisme de l’ancien courtisan, devenu intellectuel de la Gauche « constituée », faite d’un « monde d’idées et [de] peu de contact avec la réalité physique. » (2) Animé par le ressentiment, dénué de sensibilité morale, l’intellectuel du 20ème siècle serait prêt à rejoindre toute puissance dominante. Pour reprendre l’expression d’Orwell, il peut s’agir d’un « nationalisme par transfert » (3), à savoir l’admiration pour une puissance étrangère, totalitaire de préférence. Michéa, pour sa part, rajoute la participation au monde des associations, qui « peuvent tout aussi bien ne représenter qu’une simple démocratisation de la volonté de puissance et donc une possibilité supplémentaire de parler au nom du peuple et de décider à sa place. » (4) Par l’utilisation de la langue de bois, dénaturant la langue – dont la Novlangue de 1984 constitue l’aboutissement – l’intellectuel tronque le réel à des fins idéologiques. En résumé, l’intelligentsia est toujours à la recherche d’un maître. Aujourd’hui, les États-Unis jouent ce rôle. Dans un échange avec Bruckner et Finkielkraut, Michéa note ainsi que les élites ressemblent bien plus à leurs homologues étrangers qu’aux gens ordinaires de leur propre pays. (5)
Pour légitimer son maintien, la « Gauche » doit faire croire que tout obstacle au Progrès réactive les archaïques et dangereuses forces du passé. Il s’agit, lit-on dans Impasse Adam Smith, de mener « une croisade au sens le plus traditionnel du terme. » (6) Mais d’autres mécanismes sont à l’œuvre. Le Progressiste, analyse Michéa dans Orwell éducateur, est certes un croyant qui se pense a-moral. Se réclamant de l’humanisme négatif et machiniste des Lumières, il est profondément inhumain. Mais il est aussi infantile et a peur de devenir adulte, « individu narcissique moderne » qui a peur de vieillir. (7) D’où la régression anthropologique qu’induit l’homme nouveau du libéralisme, dont la figure paradigmatique, outre la Caillera, est plus spécifiquement l’individu jouisseur resté au stade du Moi tyrannique, ce qui se traduit pragmatiquement par un besoin forcené de consommer toujours plus, faute d’un sens de la mesure et de la décence. Par cette anthropologie, le libéralisme détruirait donc ses propres murs porteurs. (8) Car pour qu’un système instable puisse s’instaurer, il lui est nécessaire de prendre appui sur une base – donc un précédent – stable. Puisque l’homme est supposé agir en égoïste, rien ne le pousse, explique Michéa, à respecter la parole donnée ni le contrat passé si cela peut lui être bénéfique. Si personne ne s’en aperçoit, il pourra tout aussi bien choisir d’être malhonnête s’il en tire davantage de profit – comme avec le dégazage en pleine mer, par exemple. Avec la généralisation de cette pratique, c’est le soupçon et la défiance qui remplaceraient alors la confiance. Dans L’empire du moindre mal, il citait à ce sujet l’économiste Ian O. Williamson, dont la formule résumait la situation : « Une confiance fondée sur le calcul est une contradiction dans les termes. » (9) De plus, les nouvelles classes moyennes, constate Michéa, se trouvent principalement dans le secteur tertiaire, ce qui explique plus aisément leur caution au système progressiste.
La gauche comme caution intellectuelle du libéralisme
En disposant du « monopole des définitions » (10) depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, la Gauche « contrôle l’industrie de la bonne conscience ». (11) Et par sa position privilégiée dans le monde du spectacle et de la communication – les NTIC (Nouvelles technologies d’information et de communication) –, la Gauche exerce l’influence la plus déterminante dans le formatage des esprits et le ralliement au libéralisme-libertaire. Elle en explique aussi plus aisément leur caution au système progressiste. Consciemment ou inconsciemment donc, la Gauche – et plus particulièrement l’Extrême-Gauche, « cette pointe la plus remuante du Spectacle moderne » (12), remarque Michéa – sont les principaux alliés objectifs du néolibéralisme qu’ils prétendent combattre. Ils pensent, par exemple, la soumission à l’industrialo-marchand comme un acte rebelle et anti-capitaliste. Par ailleurs, le marché mondial nécessite une atomisation complète des rapports sociaux ainsi qu’une aptitude au déracinement perpétuel. Pour que la commercial society puisse se pérenniser, l’homme doit être flexible, un « atome absolu ». L’erreur du militant de Gauche, relève Michéa, est donc de s’attaquer aux figures de l’Église et de l’Armée déjà détruites par le système. Conservées par la bourgeoisie, ces valeurs forment un obstacle au capitalisme, en promouvant la filiation, l’appartenance et l’enracinement. Voir dans la destruction de ces autorités traditionnelles et symboliques une victoire contre le système capitalisme est donc un non-sens. Quant au nomadisme promu par les élites, celui n’a rien à voir non plus avec ce qui s’entend traditionnellement sous ce vocable. Le « nomade Bouygues », cosmopolite, touriste, avec pour seul patrie « un ordinateur portable », n’a rien de commun avec les vraies tribus nomades. Car celles-ci, malgré leur absence de sédentarité, se sont toujours fondées, lit-on dans Orwell éducateur, sur des traditions enracinées.(13) Pourtant l’extrême-gauche libérale nie que l’universel ne s’appréhende qu’à partir du particulier. Apatride, elle craint les formes de socialité traditionnelles et ses lieux d’exercice – famille, quartier et voisins. Un amour du lointain qui cacherait en réalité un mépris des gens ordinaires de son propre pays. L’antifascisme de confort sert alors de posture rebelle qui, par une contre-culture faussement subversive, confère à ses tenants une aura de résistants. Le spectacle, devenu la meilleure des polices (14), selon Michéa, les dispense de s’interroger sur leur implication dans la collaboration de classe avec le système qu’ils prétendent combattre, mais dont ils sont dans les faits les plus zélés chiens de garde. (15)
Les classes populaires, pour leur part, refusent ce mythe du Progrès. Instinctivement, elles sont réfractaires à toute fuite en avant et conservent donc une dimension morale conservatrice. Ceci permet de cerner, d’après Michéa, l’incapacité qu’ont les élites – tout comme l’extrême-gauche – de comprendre les gens ordinaires qui constituent leur peuple. Le football est ici encore un exemple illustratif pratique. L’esprit jouisseur de l’intellectuel coupé du réel le ferme par avance à toute compréhension de l’ascèse et des vertus de la dépense physique. Mais surtout, le fait que le football soit « le sport populaire par excellence » (16) en fait une activité forcément beauf, vulgaire, de masse, en rupture avec l’idéalisation mécaniste que l’intelligentsia se fait d’un peuple qu’elle fantasme. Objectivement, la gauche est donc, là encore, la caution intellectuelle de l’industrialisation du sport, puisqu’elle est inapte à le comprendre, donc à en appréhender les dérives. Mais cette haine du « beauf », en réalité le travailleur des classes populaires, s’est en outre traduite par un glissement progressif. Le prolétaire, « travailleur directement exploité par les puissances du Capital », fut remplacé par la figure de l’exclu, voire du Lumpen, puis par le travailleur immigré, qui devint ensuite le simple immigré, pour aboutir à l’immigré clandestin.
(1) Culture de masse ou culture populaire ?, préface, p.15.
(2) Orwell (G), Le Lion et la Licorne, cité in Orwell, anarchiste tory, p.29n.
(3) Orwell (G.), Essais, articles, lettres volume III, 101, « Notes sur le nationalisme », pp.470-472.
(4) Orwell, anarchiste tory, p.37.
(5) La révolte des élites – et la trahison de la démocratie, préface, p.9.
(6) Impasse Adam Smith, p.33.
(7) La culture du narcissisme, préface, p.12.
(8) La double pensée, p.233.
(9) L’empire du moindre mal, p.132.
(10) Impasse Adam, Smith, p.84.
(11) Ibid., p.52.
(12) L’empire du moindre mal, p.12.
(13) Orwell éducateur, scolies IV, [K], pp.130-131.
(14) La double pensée, p.121.
(15) Ce qui résulta, pour Michéa, de la défaite de « la séquence Lukacs – Ecole de Francfort – Socialisme et Barbarie – Henri Lefebvre – Internationale situationniste (séquence qui était porteuse d’une critique intransigeante, et difficilement récupérable, du mode de vie capitaliste) […] au profit de la séquence Althusser – Bourdieu – Deleuze – Foucault – Derrida, dont les conceptualisations élégantes et byzantines offraient évidemment l’avantage d’être beaucoup plus solubles dans le nouvel esprit du capitalisme (…) », La double pensée, p.57. C’est Michéa qui souligne.
(16) Les intellectuels, le peuple et le ballon rond. -
L’Odyssée, un grand moment de la culture européenne [vidéos intégrales]
PARIS (NOVOpress via Belle et Rebelle – A voir absolument : L’Odyssée de Franco Rossi, la plus fidèle adaptation filmée que nous connaissions de cette œuvre ! Que vous soyez passionné ou pas de mythologie grecque, certains ouvrages sont indispensables à la culture de tout européen qui se respecte. C’est le cas des poèmes épiques l’Iliade et l’Odyssée, vraisemblablement composés par Homère au VIIIe siècle avant notre ère, constituant ainsi la littérature la plus ancienne qui nous soit parvenue.
L’adaptation de Franco Rossi n’existe pas en DVD en français, mais un passionné a fait le montage en français et la mis en visualisation sur Internet.
Indémodables, ces chefs-d’œuvre sont une source d’inspiration constante depuis des siècles, notamment aujourd’hui pour les producteurs de cinéma… Si certains se permettent beaucoup de libertés quant à l’interprétation d’œuvres originales (Hollywood ne pouvant s’empêcher de tout passer au filtre moderne de la vision manichéenne du monde ou de faire passer des messages subliminaux au travers de menus détails), il existe parfois des petites perles dans l’océan des productions.
C’est le cas d’une mini-série créée en 1968 par Franco Rossi, l’Odyssée, qui est aujourd’hui la plus fidèle adaptation que nous connaissions de l’œuvre éponyme. Première grande co-production européenne en couleurs pour la télévision (elle a réuni l’Italie, l’Allemagne, la France mais aussi la Yougoslavie), elle est constituée de 4 épisodes d’1h30 environ qui séduira les plus jeunes (à partir du CM2) comme les plus grands. Bien que cette série n’ait pas encore eu la chance d’être éditée en DVD en français, elle est visible sur Internet (YouTube) depuis juillet 2012 grâce à certains passionnés qui n’hésitent pas à partager gratuitement le fruit de leur travail sur la toile. En l’occurrence, un grand merci à “Francheval” qui a fait lui-même le montage entre la bande-son française et l’image remasterisée du DVD italien, il y a quatre ans. C’était laborieux, mais pour lui, la série en valait la peine.
Rappel du synopsis :
Succédant à l’Iliade qui raconte la fin tragique de Troie, l’Odyssée est le récit des aventures d’Ulysse, en grec Odysseus, roi d’Ithaque, qui, maudit par la fureur de Poséidon, sera balloté par les flots près de dix ans avant de retrouver sa terre natale, son épouse Pénélope et son fils Télémaque (ces dix ans d’absence s’ajoutent aux dix ans de durée de la guerre de Troie). Aidé par Athéna, le héros aux mille ruses affrontera toutes les épreuves qui se dresseront sur son chemin, faisant face à la peur, à la faiblesse de ses compagnons, à leur bêtise, à la lâcheté et à la veulerie des prétendants qui déshonorent sa femme et sa maison, et tant d’autres maux qui l’éloignent de sa patrie… Des Lotophages aux odieux prétendants, retrouvez toutes les rencontres qui ont forgé le destin unique d’un simple mortel devenu héros à force de courage et de volonté…
Malgré l’absence dans l’œuvre de Franco Rossi de l’épisode concernant Charybde et Scylla, et quelques détails obsolètes qui feront sourire le spectateur d’aujourd’hui, l’ensemble est harmonieux et ne manquera pas de marquer en images la mémoire de nos chères têtes blondes.
Bon visionnage !
Sophie P http://fr.novopress.info
* Les vidéos peuvent être vues en plein écran, bouton en bas le plus à droite. Mettre alors de préférence la meilleure qualité, 480p (1er bouton à droite), mais cela peut ralentir le téléchargement aux heures de grand trafic.
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Rouen: Toutes les cloches retentiront chaque dimanche à 17h00
Un exemple à suivre dans toute la France. J.G.
C’est une première en France qui émane des trois évêques de Haute-Normandie, Mgr Jean-Charles Descubes, l’archevêque de Rouen, Mgr Jean-François Brunin, évêque du Havre, et Mgr Christian Nourrichard, évêque d’Evreux. A partir d’aujourd’hui et chaque dimanche – « et cela ad vitam æternam », souligne l’archevêché, toutes les cloches des cathédrales et de toutes les églises des trois diocèses de Haute-Normandie retentiront pour annoncer le dimanche, « jour du Seigneur », et « rappeler ainsi à la société que commence un jour particulier, sa signification et son importance ».
Source: Paris Normandie
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Philippe Vardon Vs Caroline Fourest : « Nous ne voulons pas d’une France africaine, islamisée, arabisée »
Les Réseaux de l’extrême – Les enragés de l’identité – Bande Annonce
Diffusion le 19 février 2013 à 20h35 sur France 5.
Les Réseaux de l'extrême - Les enragés de l... par Telerama_BA