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  • Les Intouchables (VOSTFR exclusivité Fortune)

    Dans un documentaire décapant, « The Untouchables », la chaîne publique américaine PBS pose la question à 1.000 milliards de dollars : comment expliquer qu’aucun grand dirigeant de Wall Street n’ait été poursuivi en justice après la crise financière de 2008 ?


    Les Intouchables (The Untouchables) VOSTFR... par _romegas

    http://fortune.fdesouche.com/

  • LA SCHIZOPHRENIE SOCIALISTE

    Depuis la création de la SFIO en 1905, les socialistes ont toujours été écartelés entre le refus du système capitaliste, rituellement dénoncé comme porteur de tous les maux, et la nécessité de s'adapter aux tristes réalités du pouvoir.
    L'expérience du Front populaire avait permis de préserver la mythologie révolutionnaire, mais aujourd'hui, onze ans après l'élection de François Mitterrand, les socialistes ne savent vraiment plus où ils sont.

    Les socialistes sont malheureux. On peut les comprendre, après leur cuisant échec électoral. Mais, si l'on en croit un livre tout récent (1), leur vague à l'âme a des causes beaucoup plus profondes, qui plongent dans l'histoire même du parti socialiste, et ceci depuis 1905.
    Au départ de cette étude, un constat : « Le Parti socialiste ne va pas bien », en raison d'une « crise morale », d'une « interrogation angoissée des socialistes sur l'identité actuelle de leur parti et sur le sens de leur action » ; car « en proie à l'incertitude, le Parti socialiste paraît démobilisé, voire frileux, recroquevillé sur lui-même » et en son sein règne « un malaise diffus ». Ce diagnostic peut paraître paradoxal, onze ans après le triomphalisme qui régnait lors de l'entrée à l'Elysée de François Mitterrand. Et, pourtant, en se penchant sur la longue histoire de leur parti, on comprend mieux pourquoi les socialistes ne savent plus très bien, aujourd'hui, où ils habitent.
    Leur rapport au pouvoir a toujours eu, en effet, quelque chose de maladif : fidèles à une mythologie révolutionnaire quasi obsessionnelle, les socialistes n'ont jamais fait la révolution. Qui pis est, alors même qu'il leur fallait, sous Mitterrand, s'adapter aux tristes réalités du pouvoir, ils ont réaffirmé - plus pour convaincre les autres - qu'ils restaient purs de toute compromission avec un système capitaliste rituellement dénoncé comme porteur de tous les maux. Bref, écartelés entre les impératifs du réel et une utopie congénitale, les socialistes sont schizophrènes. Cette schizophrénie étant d'autant plus tenace qu'elle est ancienne. Simplement elle se manifeste aujourd'hui de façon spectaculaire parce que la fidélité, proclamée, aux origines, est en discordance aiguë avec le vécu de onze ans de pouvoir. Un pouvoir qui porte en lui, par essence, le mal, le pêché - puisque, consciemment ou non, le socialisme perpétue, à sa manière, le vieux dualisme chrétien.
    JAURÈS ET L'AMBIGUÏTÉ FONDATRICE
    Au commencement était Jaurès. C'est lui, en effet, qui a appris aux socialistes français à affronter et à surmonter la contradiction fondamentale qui nourrissait les débats à l'intérieur du mouvement socialiste : comment participer aux institutions démocratiques, en jouant le jeu du suffrage universel, tout en sauvegardant le principe d'une action, d'une nécessité révolutionnaires ? Comment être, pour un député socialiste, à la fois le représentant d'un parti de classe, purement ouvrier, faisant de la lutte des classes le moteur de toute action politique, et le porte-parole d'un électorat forcément plus hétérogène, l'idéal socialiste touchant les électeurs bien au-delà des frontières du prolétariat ? Se faire élire au Parlement, est-ce simplement rechercher une tribune pour prêcher la lutte des classes, la guerre socialiste, ou est-ce se préparer à assumer, un jour, le pouvoir - dans une société restant pluraliste, «bourgeoise» (pour utiliser le vocabulaire de rigueur dans les milieux socialistes) ?
    Cette question, qui se posait dès les dernières décennies du XIXe siècle aux socialistes de tous pays, prenait une intensité particulière, dans une France marquée par la ligne de clivage séparant partisans et adversaires de la République. Autrement dit, dès les années 1880, la référence républicaine était perçue différemment selon les tendances existant chez les socialistes français : pour les uns, «possibilitistes» (2) ou « socialistes indépendants », la défense du régime républicain était prioritaire et justifiait toutes les alliances nécessaires avec des républicains non socialistes (comme les députés radicaux), y compris pour assumer les responsabilités gouvernementales ; pour les autres, socialistes guesdistes (3) et allemanistes (4), la République n'était pas, en soi, une solution satisfaisante et seule comptait la transformation du régime de propriété, que le prolétariat devrait imposer à la bourgeoisie par la Révolution.
    Jaurès réussit à surmonter cet antagonisme. La création de la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière), en 1905, permit de créer un cadre organisationnel où pouvaient cohabiter les diverses tendances. Mais au prix de nombreuses ambiguïtés. Ainsi, Jaurès prétendait concilier république et socialisme, nation et internationalisme. En jouant d'un véritable équilibrisme intellectuel: par exemple, selon lui, le mot de Marx « les prolétaires n'ont pas de patrie » ne devait pas être pris au pied de la lettre, puisque ce n'était qu'une « boutade passionnée, une réplique toute paradoxale et d'ailleurs malencontreuse »... 
    En fait, Jaurès put mener à bien l'unification des socialistes en leur faisant admettre qu'étaient conciliables l'accord de tous sur les fins - la fondation d'une société socialiste - et des divergences portant sur la tactique nécessaire pour atteindre ces fins. Intransigeance doctrinale et empirisme dans l'action, donc avec un garde-fou : l'optique militante devra toujours l'emporter sur les préoccupations électoralistes et parlementaires. C'est sur la base de cette cohabitation entre un pôle militant et un pôle parlementaire avec prime, théoriquement, au premier - que devait fonctionner la SFIO. Une cohabitation risquant, à tout moment, de devenir antagonisme... Car Jaurès, en prétendant unir utopie (la doctrine) et réalisme (la pratique politique), ne pouvait faire ainsi le grand écart qu'en polarisant l'attention des socialistes sur la conquête du pouvoir, et non sur l'exercice de ce pouvoir. « L'unité de 1905, écrivent Bergounioux et Grunberg, n'avait été fondamentalement rendue possible que par le refus de l'exercice du pouvoir ». Et le maintien de cette si fragile unité exigeait que fût perpétué un tel refus. Or les bouleversements de l'Histoire allaient condamner les socialistes à devoir choisir entre une pureté doctrinale confortable, car coupée des réalités, et les risques d'une participation à un pouvoir «corrupteur».
    DE BLUM A MlTTERAND
    1914, en révélant la force du patriotisme chez les ouvriers comme chez tous les Français, a montré le caractère factice de l'internationalisme. Et 1917 a provoqué, chez les socialistes français, une crise d'identité dont devait sortir la rupture du congrès de Tours, la majorité des socialistes choisissant l'alignement sur la mythologie bolchevique et donc, la création d'un parti communiste en France, tandis que les minoritaires allaient s'efforcer, avec Blum, de faire survivre cette « vieille maison» qu'était la SFIO ébranlée sur ses bases. Non sans complexe, d'ailleurs, puisque Blum concédait à ses adversaires la nécessité d'une dictature exercée par un parti unique de la classe ouvrière ; ni sans illusion, puisque Blum terminait sa péroraison de Tours en adjurant ainsi les ralliés à Moscou : « Les uns et les autres, même séparés, restons des frères qu'aura séparés une querelle cruelle mais une querelle de famille et qu'un foyer commun pourra encore réunir ».
    Nostalgie de l'unité perdue - et qu'il faudra bien, un jour, retrouver... Nécessité, pour la SFIO, de ne pas laisser au nouveau parti communiste le monopole de la référence révolutionnaire, d'une pureté ouvriériste permettant de prétendre incarner la gauche...
    Ce double phénomène explique que les socialistes aient pratiqué, longtemps, l'évitement du pouvoir. D'autant que, comme le parti de Jaurès, la SFIO de Blum fut, en fait, une coalition de courants, dont l'existence fut rythmée par le conflit des tendances. Avec des phrases de rupture : départ de néosocialistes, conduits par Marcel Déat, en 1933, exclusion de la Gauche prolétarienne en 1938.
    Mais il fallut bien, un jour, qu'ait lieu l'épreuve de vérité qu'était l'accession des socialistes au pouvoir. Bien que retardée le plus possible par Blum, cette épreuve fut rendue inévitable par la victoire, en mai 1936, du Front populaire. Les communistes soutenant Blum comme la corde soutient le pendu, la première expérience du pouvoir fut pour la SFIO une épreuve douloureuse, traumatisante. Dès janvier 1937, l'annonce de la «pause» dans la politique gouvernementale, d'ailleurs plus réformiste que révolutionnaire, était un aveu d'échec. Le malaise chez les militants était profond : au congrès de juillet 1937, Pierre Brossolette exprime un sentiment très majoritaire dans les rangs socialistes : « Le parti a donné l'impression d'être comme les autres, de tomber comme les autres et de pratiquer comme les autres le petit jeu parlementaire »,
    Révolution sociale ou Révolution nationale ? C'est le choix auquel furent condamnés les socialistes devant les malheurs de la patrie, en 1940. Beaucoup purent être, plutôt que des partisans, des patriotes : si 36 parlementaires de la SFIO refusèrent, le 11 juillet 1940, de voter les pouvoirs constituants au maréchal Pétain, 90 acceptèrent (deux socialistes étaient dans le gouvernement formé par le maréchal le 17 juin). Et nombre de socialistes s'engagèrent résolument en 1940-1944, derrière Pétain, voire dans la collaboration. D'où la sévère auto-épuration que s'imposa la SFIO en 1945.
    Une SFIO qui devint vite le pilier central de la IVe République, entre le MRP et le PC. Auriol, premier président de la IVe; Ramadier, premier président du Conseil ; puis Mollet, reprenant à son compte le vieil équilibrisme de Jaurès et de Blum en assurant que la SFIO était, tout à la fois, un « parti de réformes » et « un parti de révolution sociale »... Art de jouer sur les mots. Art poussé à sa perfection par François Mitterrand, qui sut à Epinay, en 1971, prendre le contrôle du nouveau Parti socialiste, après enterrement d'une SFIO discréditée, aux yeux des purs, par son jeu pour le moins fluctuant au sein de la Ve République. A Epinay, Mitterand tint le langage de la rupture avec la société capitaliste, de l'union avec le PC, du refus de toute alliance à droite. Les rites fondateurs étaient respectés ... Alors même que le seul souci de Mitterrand était d'accéder au pouvoir, en utilisant les rouages institutionnels de la Ve République.
    Il apparut en effet, au fil des ans, que cet homme, plus fin joueur, sans doute, que tous ceux qui l'avaient précédé à la tête des socialistes, avait en fait du parti une conception qui apparentait fortement celui-ci à un kleenex ... D'où cette « destruction de l'identité socialiste » que Bergounioux et Grunberg analysent longuement. En concluant que « l'identité socialiste traditionnelle s'est brisée d'elle-même contre les réalités du pouvoir ». Une conclusion en fin de compte rassurante : l'utopie ne peut survivre lorsqu'elle est confrontée au réel.
    ✍ Pierre Vial le Choc du Mois • Avril 1992
    (1) Alain Bergounioux, Gérard Grunberg, Le long remords du pouvoir, Fayard (collection « L'espace du politique »), 554 p
    (2) Fraction modérée, formée au congrès de Saint-Etienne (1882) sous la direction de Paul Brousse.
    (3) Jules Guesde (1845-1992) se veut le représentant, en France, d'un marxisme pur et dur.
    (4) Jean Allemane (1843-1935), ancien communard, entend attribuer aux ouvriers manuels une prépondérance exclusive dans l'organisation socialiste et préconise la grève générale.

  • La ruine par la science extrême

    Cela va peut-être surprendre certains lecteurs : il est clair que la science extrême conduit à la ruine publique tout en luttant contre l'idée de Dieu.
    Dans un livre qui va paraître incessamment, le célèbre astrophysicien britannique Stephen Hawking exclut toute intervention divine dans la création de l'univers, la force gravitationnelle suffisant selon lui pour expliquer qu'il y ait quelque chose plutôt que rien ! D'autre part un magazine vient de sortir un numéro intitulé : « Dieu existe-t-il ? (ce que les scientifiques en disent) ». Il a interrogé huit chercheurs, sur leurs recherches certes, mais principalement sur leur attitude vis-à-vis de l'existence de Dieu. Ces faits sont l'occasion de montrer comment la science extrême ruine les nations et les gens tout en se donnant des objectifs métaphysiques discutables.
    DES RÉALISATIONS PHARAONIQUES
    Elle conduit à des réalisations pharaoniques ainsi qu'à un florilège de projets moindres mais inutiles.
    Le LHC. Retenez bien ces initiales. C'est le nom résumé du plus grand collisionneur de hadrons, ce qui, évidemment, ne dit rien à la plupart d'entre nous. Imaginons que l'on envoie se rencontrer à des allures folles des particules infiniment petites pour observer ce qui se passe lors de leurs innombrables collisions. Après 20 années d'études et de travail acharné, le premier faisceau de protons a été récemment injecté avec succès dans cette énorme machine. La propagande officielle célèbre l'événement et, pourtant, on doit s'interroger sur la pertinence de cette fabuleuse création.
    Selon les projets des physiciens, la machine va tenter de reconstituer en une fraction de seconde les conditions qui prévalaient il y a 13,7 milliards d'années juste après le supposé big-bang. Nous disons le "supposé", car ce big-bang est une simple hypothèse reposant sur des calculs purement mathématiques. Les collisions doivent se produire dans un anneau de 27 kilomètres de circonférence enfoui à 100 mètres sous terre à cheval sur la Suisse et la France. Sa construction a mobilisé 7 000 chercheurs et ingénieurs depuis 15 ans. Plusieurs objectifs sont énoncés. Par exemple : « savoir d'où l'humanité vient, où elle va, et si l'univers à une fin ». D'autres parlent de percer les secrets de la matière ou de connaître la vraie vérité sur la naissance du monde (sic). Nous verrons plus loin ce qu'il faut penser de tels objectifs.
    Pour plus de précision, il nous est dit qu'il s'agit de résoudre quatre grandes énigmes de la physique dans les détails desquelles nous n'entrerons pas, tellement c'est compliqué.
    Pour justifier ce qui risque de sembler injustifiable, l'on ajoute un argument classique : il y aurait des retombées scientifiques à attendre dans des domaines plus pratiques. En fait, toute recherche quelle qu'elle soit et dans n'importe quel domaine peut conduire à des retombées multiples et imprévues.
    Parlons maintenant « gros sous ». Le coût de l'immense appareil est évalué officiellement à 3,9 milliards d'euros, répartis entre plusieurs pays, la France comptant pour 16 %. En fait, c'est un faux calcul. L'on ne tient pas compte du phénomène du temps ; les travaux ont commencé depuis de longues années et il est nécessaire de prendre en compte des agios considérables se cumulant par le phénomène des intérêts composés ; en outre, l'on n'aura pas de résultats palpables avant de très longues années, ce qui déclenchera d'autres agios.
    Comme dans toute opération étatique il faut aussi intégrer le foisonnement des organismes qui s'en occupent au sein des gouvernements, avec l'immense gaspillage de temps et d'argent habituel dans toute la pyramide étatique des pays participants.
    Il est probable que le coefficient "10" appliqué aux 3,9 milliards officiels correspond bien à la réalité : il faut donc parler de 39 milliards d'euros répartis dans les divers pays. L'on n'ose pas chiffrer le nombre de chômeurs qui vont le devenir ou le rester dans ces pays par l'effet des impôts nécessaires, ni mesurer les pauvres qui le deviendront ou le resteront pour la même raison.
    Si les divers pays partenaires de ce projet dantesque n'étaient pas, à des degrés divers, gangrenés par le socialisme, ils ne s'occuperaient pas au niveau de l'État de recherches de ce type mais laisseraient aux mécènes le soin de se livrer aux recherches fondamentales si l'envie leur en prend ; de tous temps la recherche fondamentale a été le fait de particuliers soit très peu argentés, soit très riches. Il se trouve en plus que la planète ne manque pas, fort heureusement, de milliardaires ayant les moyens de se payer ce caprice.
    Si la recherche était libérée du poids et des chaînes insupportables de l'État, elle s'orienterait vers des objectifs pratiques pouvant rendre service à l'humanité d'aujourd'hui, et ceci selon les indications du libre marché.
    Il est évident que dans l'ardeur des divers États à se lancer dans ce type de projet le "panurgisme" joue un rôle : d'autres le font pourquoi pas nous ! Des politiciens qui refuseraient que leur pays participe seraient facilement considérés comme "ringards" par la presse aux aguets.
    Le lobby des physiciens joue à plein pour satisfaire leur curiosité ; ils s'appuient sur les industriels qui conçoivent ou diffusent des machines de plus en plus compliquées.
    À lire les objectifs officiels, on peut penser que derrière cette opération et d'ailleurs bien d'autres semblables, il y a une curiosité parfaitement inappropriée, car elle cache mal une offensive contre Dieu et le désir de se passer de Lui. Une des particules que l'on cherche à repérer dans la machine, le Boson de Higgs, est appelée couramment la « particule de Dieu » par les chercheurs et les journalistes. Les hommes de bonne volonté savent que, seul, Dieu sait comment il a créé le monde et quand il décidera de lui assigner sa fin.
    ITER. C'est une autre chimère. La machine est aussi gigantesque et située depuis 2005 à Cadarache dans le Lubéron ; elle a pour objet d'essayer de maîtriser les réactions de fusion thermonucléaire qui s'opèrent dans le cœur du soleil. Si l'essai venait à être concluant, un autre appareil devrait voir le jour pour nous délivrer une énergie apparemment gratuite. Nous avons été invités à lutter contre le soleil par la chimère du réchauffement et nous voici conviés à le copier grâce à une autre chimère. 
    Il est particulièrement difficile d'évoquer ces faits car l'on est ignorant des aspects scientifiques qu'il comporte. Les décideurs politiques, qui ruinent les populations en s'y engageant pour leur seul bon plaisir, sont tout aussi ignorants et c'est un danger de plus. Ils ressemblent à ces banquiers qui ont coulé leurs banques en avalisant des projets qu'ils ne comprenaient pas.
    Cette fabuleuse expérience a sa première origine dans les années 1980. Après beaucoup de péripéties, elle devait démarrer en 2015 ; puis il fut question de 2019 et de 2026 ; maintenant les journaux parlent de 2060 ou de la fin du siècle. Cela reflète une autre difficulté dans l'analyse : les seules informations que l'on reçoit sont celles des journalistes qui, selon leurs habitudes, ne sont pas clairs ni complets ou, comme d'autres, ignorants.
    Sur le plan du coût c'est un emballement sans limite. Au départ il était question de 4,6 milliards d'euros pour dix ans de construction. Les délais se sont envolés et aussi le prix des matériaux. Aux dernières nouvelles il serait question de 15 milliards. Grosso modo les Européens supporteront 45 % ; le reste se répartira entre la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, l'Inde, le Japon et la Russie. Le nombre total de pays contributeurs est de 34.
    Comme toujours dans les projets publics, et nous sommes peut-être les seuls à le montrer, c'est le coût sec qui est annoncé et pas du tout le coût véritable. Deux éléments manquent toujours. D'abord les dépenses adjacentes ; dans chacun des 34 pays partenaires une foule de dépenses adjacentes se déclenchent pour gérer l'immense projet avec des créations d'organismes et de fonctions, sièges de fructueux fromages.
    En outre, plus les projets sont chimériques plus ils s'étalent dans le temps et les intérêts composés partent alors en fusée. Il faudrait pouvoir établir le calcul du coût total prévisible à la fin du siècle avec un taux raisonnable d'intérêt de 3 %. Les chiffres publiés par la presse ne sont pas assez précis pour établir ce calcul essentiel. Notons en outre qu'il s'agit d'une simple expérience pour montrer la faisabilité de la copie du soleil : en cas de succès et après le "copier" il faudra le "coller", soit pourquoi pas un siècle de plus !
    Pour mesurer l'étendue du travail, quelques chiffres probablement assez exacts ont été publiés. Pour niveler le site de 40 ha il a fallu déplacer 2 millions de m³ de terre soit autant de volume que la pyramide de Khéops. L'édifice sera de 60 mètres de haut et pèsera 23 000 tonnes.
    Venons-en aux écolos qui sont les grands gagnants de l'incroyable entreprise. Ces personnages sont des fumistes, mais ils ont une immense qualité : ce sont des vendeurs de l'impossible ; leur champion est Nicolas (le grand, pas l'autre), car Hulot a fait sa fortune sur l'art de vendre à la terre entière la chimère du réchauffement.
    Pour la chimère de l'ITER, ces écolos s'appuient en partie sur une route à grand gabarit qui a dû être bâtie au sud du Lubéron pour faire passer 300 convois exceptionnels pendant cinq ans. Cette route avec son trafic futur est une vraie insulte aux paysages du Lubéron et aux populations environnantes ; elle restera pendant longtemps la signature visible du pouvoir dictatorial mondialiste en place.
    Ils ont obtenu de la région PACA que pour chaque euro affecté au réacteur un autre euro serait affecté aux énergies "durables" et à la maîtrise de l'énergie. Comme ces fumistes sont arrivés à domestiquer un grand nombre d'États, l'exemple de cette compensation peut être suivi ailleurs qu'en France : il y a de quoi frémir car le coût total pourrait s'envoler plus haut encore.
    Parmi les projets décidés en PACA, citons : l'isolation thermique des bâtiments, 100 000 panneaux solaires sur le toit des lycées, 40 chaufferies à bois, une cinquantaine de centres culturels subventionnés pour l'amélioration de leurs performances environnementales, 30 000 chèques énergies renouvelables donnés aux particuliers. Cette énumération n'est pas limitative ; ces projets sont tous ruineux car reposant tous plus ou moins sur des subventions publiques ; c'est donc une nouvelle cause de ruine résultant du mariage incestueux entre ITER et les écolos et s'ajoutant à la cavalcade des coûts.
    Devant cette fabuleuse et magnifique farce internationale qu'est le projet ITER, interrogeons-nous sur l'étrangeté de son apparition au niveau mondial. Comment est-ce possible ? Au départ se trouve la mise en place accélérée de la dictature mondialiste qui fait fi de la liberté des personnes et des États et intervient dans tous les domaines jusqu'aux plus inattendus. Le jeu des lobbies s'engouffre alors avec allégresse. Observons ici le lobby des scientifiques déjà cité plus haut, celui du bâtiment, celui des banquiers. D'une bizarre façon se trouve aussi celui des écolos, qui y trouvent, comme signalé, une magnifique occasion de faire fructifier leur business. 
    Ensuite, s'ajoute la cupidité solidaire des politiques de tous niveaux et de tous pays : un projet de cette ampleur génère partout de fructueux fromages avec la rivière argentée de l'argent public.
    Pour lancer et entretenir la chimère, il fallait cependant pour les décideurs politiques s'abriter sous une apparence de bonne compagnie. Le rêve insensé d'une énergie gratuite arrive à point nommé et le tam-tam médiatique le répète à l'envi ? En outre, pour des ignorants, il est toujours élégant de se rassurer en jouant au faux savant.
    Le résultat le plus certain est la ruine pour des États, en majorité surendettés, la ruine allant par une chaîne de conséquences inéluctables fracasser d'abord les plus pauvres de la planète.
    Un pouvoir français soucieux du bien commun arrêterait la catastrophe pendant qu'il en est encore temps en révélant au peuple la vérité et en dénonçant les traités correspondants.
    La NASA : Un mot de cette machinerie américaine. L'objectif de l'expédition sur la planète Mars est clairement l'espoir de trouver des traces d'eau supposées être la signature d'une vie anciennement éteinte. Ainsi se trouverait la confirmation d'une vie antérieure à sa venue sur terre accréditant l'idée que l'homme et pourquoi pas le cosmos entier seraient arrivés par hasard ici ou là. Il est vrai qu'aux USA où les électeurs sont moins dociles qu'en France la NASA doit batailler dur pour garder ses privilèges et son financement.
    Il y a beaucoup d'autres dépenses générées par la science extrême et qui bien que plus modestes forment des totaux respectables.
    Toutes ces dépenses extravagantes ont un trait commun signalé pour le LHC : tenter de se passer de Dieu.
    L'EFFET DE RUlNE
    Par le canal de cette science extrême, la ruine se répand à grande allure pour plusieurs raisons. D'abord les dépenses sans limite ; ce sont quasi exclusivement des dépenses publiques, lesquelles conduisent aux impôts et à l'endettement public dont l'effet sur la paupérisation est connue ; s'ajoute l'assèchement corrélatif des fonds destinés aux recherches utiles et avec résultats applicables.
    La ruine vient aussi par le processus de décision ; aucun des électeurs qui alimentent ces machines fantastiques par leur sueur n'est convié à décider. Les décisions sont prises dans des bureaux cadenassés par les gouvernements des divers pays partenaires : c'est l'arbitraire d'autant plus que les décideurs politiques ne comprennent pas plus que nous autres les données scientifiques ; ils sont en fait terrorisés par la crainte de paraître timorés ou démodés. Evoquer l'effet de ruine c'est, bien entendu, montrer comment, par conséquences successives, l'on arrive à la désolante prospérité des restos du cœur.
    Au final, ce sont les lobbies qui décident : ceux des physiciens, des industriels, des travaux publics et d'autres. Dès lors que les contribuables acceptent d'apporter gentiment leur argent, pourquoi se gêner ?
    Certains objecteront que la science extrême conduit à des retombées dans la vie courante et ils trouveront toujours un exemple ; fatale erreur : tout travail scientifique, surtout quand il se déroule dans des entreprises privées, aboutit quelque part à des résultats tangibles ailleurs et souvent imprévus. D'autres avanceront le nombre d'emplois créés pour construire, entretenir et exploiter : erreur aussi car la recherche privée crée de multiples emplois.
    L'EXISTENCE DE DIEU
    Finalement, quant à l'existence de Dieu, le numéro du magazine évoqué plus haut est très révélateur. Il apparaît que l'on ne peut pas faire carrière dans ce milieu si l'on s'affiche vraiment croyant. Certains des chercheurs interrogés se disent timidement chrétiens mais avouent qu'il est difficile de professer ouvertement le créationnisme dans le métier qu'ils exercent : Or, peut-on être vraiment chrétien sans croire ouvertement à la création de l'univers par Dieu dans un acte de sa Miséricorde infinie ? D'autres déclarent sans ambages que tout est venu par hasard sans s'apercevoir que la notion de hasard ne peut exister que dans le cadre de la création. De même si la force gravitationnelle explique tout jusqu'à l'homme et jusqu'aux plus grands savants, c'est repousser le problème car la loi de la gravitation universelle ne peut exister que dans le cadre d'une création.
    En fait il apparaît que la raison principale de tous ces travaux avec la ruine en conséquence est bien la lutte de certains contre l'idée de Dieu dont on aimerait bien se passer. Il y a donc conjonction entre la ruine et la lutte ouverte contre Dieu.
    Cela s'explique. Quand après la chute, l'homme fut chassé du jardin d'Eden, il découvrit un univers hostile. Mais Dieu dans sa Miséricorde lui avait laissé l'usage de la raison pour lui permettre de dominer la nature. Une multitude de grands saints ont célébré la Providence divine, laquelle a tout disposé non seulement pour le salut éternel de l'homme mais aussi pour ses besoins matériels ; c'est si vrai que, malgré ce que dit la propagande officielle, des milliards d'hommes auraient tout ce qu'il faut pour se nourrir, se vêtir, se former, etc, si des pouvoirs dictatoriaux et abusifs ne captaient pas la richesse de leurs peuples, ceci pour leur avantage personnel.
    Sainte Catherine de Sienne, qui reçut des dictées directement de la Sainte Trinité, a écrit : « La science est bonne en soi mais elle peut être dépravée par le mauvais usage que le savant en peut faire ».
    Il est donc essentiel que les hommes ne gaspillent pas leurs talents en se livrant à une offensive contre Dieu.
    Michel de PONCINS, Rivarol
    <  micheldeponcins@orange.fr  >.

  • La Préférence Nationale est-elle immorale ?

    Sur cette question, il est dit et écrit parfois des affirmations les plus folles et les plus délirantes. La ligue des droits de l'Homme écrit : « La préférence nationale est contraire à la Loi Française et aux droits de l'Homme ».
    Si cela était vrai, des millions de Français seraient en infraction, puisque le recrutement dans la fonction publique est fondé sur ce principe de la préférence nationale.
    Ceci est particulièrement vrai dans l'armée, la police, la gendarmerie, l'éducation nationale, l'armement... Le comble du ridicule est atteint lorsque des employés des PTT refusaient de faire parvenir du courrier du Front national car il défendait la préférence nationale. Ces employés s'ils étaient logiques avec eux-mêmes devraient démissionner des PTT, entreprise qui pratique la préférence nationale pour le recrutement comme pour tous les fonctionnaires.
    Lorsqu'on est un professeur de gauche, il est certes plus facile de donner des leçons d'humanisme lorsqu'on appartient à une catégorie très protégée, la concurrence, la précarité, (et le chômage) devant être acceptés pour les autres ...
    La préférence nationale existe aussi dans des moments de la vie d'un individu même parfois sans y penser par son évidence. Pour être un élu de la République il faut être Français. Cette préférence nationale est donc normale et même centrale pour toute nation qui se veut d'exister.
    Tous les pays la pratiquent à des degrés divers, en général plus fortement qu'en France.
    La préférence nationale au cours de l'Histoire a même été maintenue par le Front Populaire, après avoir été votée par un gouvernement de gauche. La situation économique actuelle et son cortège de chômage autoriseraient pour certains l'extension de la préférence nationale à d'autres secteurs de la vie économique puisque paradoxalement les Français comme nous l'avons vu ne sont pas du tous égaux vis à vis de celle-ci, certains en profitant pleinement ; souvent en plus de ce principe qui les protège de la concurrence étrangère leur statut leur donne souvent une sécurité quasi-totale de l'emploi. 
    Le traité de Maastricht a voulu substituer à la préférence nationale une autre préférence, la préférence communautaire.
    Cela va sans doute créer bien des réactions vis-à-vis des nationaux des différents pays mais le principe d'une préférence de certains hommes sur d'autres n'a pas été écarté. Mais la préférence nationale continuera bien sûr d'exister pour des secteurs entiers de la vie économique française (Front National ou pas).
    Il faut donc en finir avec cette hypocrisie qui consiste à dire que les exigences du Front National son immorales, contraires à la loi car en résumant ses idées-forces sont de deux ordres :
    1 - la préférence nationale ;
    2 - le refus du traité de Maastricht
    La première exigence comme nous l'avons vu existe déjà juridiquement et dans les faits.
    En période de chômage aggravée, la seule problématique étant son extension et dans quelles proportions. Quant au refus du traité de Maastricht, le parti communiste ainsi que de nombreux hommes politiques de tous partis prennent la même position.
    Il serait sain que dans un débat politique, on arrête de définir les propositions de l'adversaire comme étant immorales ou celles du mal, et les siennes représentant le bien, ceci n'ayant aucun fondement tant sur le plan juridique, politique ou philosophique.
    Patrice GROS-SUAUDEAU - Statisticien-Economiste.

  • [Paris] Conférence : Jeanne d'Arc , lumière permanente sur le pouvoir politique

    Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc

    Conférence "Jeanne d’Arc Lumière permanente sur le pouvoir politique

    JEANNE D’ARC

    Lumière permanente sur le pouvoir politique Conférence de Bernard SEILLIER, sénateur honoraire

    Dimanche 17 février 2013 à 17h00 Chapelle Notre Dame du Lys 7 rue Blomet 75015 Paris Métro Sèvres Lecourbe

    Avec la participation du

    Choeur Montjoie Saint Denis

    Ouvert à tous, libre participation aux frais

    Association universelle des Amis de Jeanne d’Arc

    http://www.amis-jeanne-darc.org/

    http://www.actionfrancaise.net

  • Voyage au centre du malaise français - L’antiracisme et le roman national

    Le sociologue Paul Yonnet est décédé en août 2011. Insuffisamment connu du grand public, il était un collaborateur régulier de la revue Le Débat. Paul Yonnet s’est intéressé à de nombreux sujets : des loisirs à la famille, en passant par l’idéologie antiraciste. C’est à ce dernier aspect qu’il a consacré son essai le plus pénétrant, que Polémia a décidé d’éclairer.

    Voyage au centre du malaise français/ L’antiracisme et le roman national a été rédigé en 1992, peu après la première guerre du Golfe et juste avant le référendum relatif au Traité de Maastricht : moment charnière pour la gauche, car au début des années 1990 celle-ci parachève officiellement le renoncement à ses illusions adolescentes et à ses velléités transformatrices. Un président socialiste engage notre pays dans une guerre impérialiste aux côtés des Etats-Unis de Bush père et entérine notre alignement économique sur l’Allemagne du chancelier Kohl qui a réussi à faire graver l’ordo-libéralisme dans le marbre des traités européens.

    La France du roman national

    Mais cette période n’est qu’une étape parmi d’autres du long processus par lequel les élites françaises déconstruisent et diabolisent le roman national. Le roman national, c’est cette construction politique et historiographique qui désigne le lent processus de construction de la Nation. C’est cette continuité, parfois mythifiée, souvent effective, qui permet d’établir une continuité, aussi surprenante soit-elle, entre les époques, les régimes et les dirigeants : « De Clovis au Comité de salut public, j’assume tout ! » disait Napoléon. Elle permet aussi de distinguer, par des faits d’armes, des œuvres d’art, des traditions et coutumes, le caractère de la France et des Français.

    L’identité nationale française est faite du refus du fatalisme, de l’inéluctable : à défaut d’incarner l’ordre dominant sur le continent, la France s’oppose à celui-ci, qu’il soit politique, religieux ou économique. La France n’a également eu de cesse de vouloir dépasser ses frontières naturelles : des Croisades à la colonisation, en passant par les multiples expéditions italiennes ou espagnoles, la France conçoit l’universalité comme une généralisation de son particularisme. Sa recherche de grandeur n’est pas exclusivement motivée par une logique d’intérêt national : la France, nation politique par excellence, adjoint du sens à la puissance.

    Les années 1980, ère du vide

    Au début des années 1980, la France semble avoir renoncé à tout : à la grandeur, au sens et à la remise en cause de l’ordre dominant. La droite, divisée, a bradé en à peine dix ans l’héritage gaullien, dépositaire du roman national, et a abandonné le pouvoir à un Parti socialiste qui va s’engager dans la voie de la collaboration avec tout ce qu’il prétendait combattre. Si François Mitterrand est parvenu à évincer Michel Rocard au Congrès de Metz en 1979, celui-ci a gagné la bataille des idées : et, en 1981, ce n’est pas le CERES de Jean-Pierre Chevènement qui va imposer sa ligne politique au gouvernement, mais bien la deuxième gauche, libérale, décentralisatrice et européenne, cette gauche issue de la Fondation Saint-Simon (ancêtre idéologique de Terra Nova), archi-minoritaire dans l’opinion mais dominante chez les élites administratives, culturelles et médiatiques. Le tournant de la rigueur de 1983 scelle la victoire politique de la deuxième gauche : finies la lutte des classes et la dictature du prolétariat, l’utopie panethnique se substitue à l’utopie marxiste. La gauche, qui nous invitait, dès son programme de 1981, à « vivre ensemble avec nos différences », fait le choix délibéré du sabordage de la Nation : sabordage politique via une fuite en avant européiste, sabordage identitaire en promouvant et en organisant immigration de masse et xénophilie d’Etat ; cette xénophilie que Paul Yonnet nomme « socio-centrisme négatif », défini par Pierre-André Taguieff comme étant « la haine de soi, l’idéalisation du non identique, de l’étranger, de l’autre ».

    L’antiracisme, idéologie de substitution

    Et c’est ainsi que l’antiracisme (« le communisme du XXIe siècle », selon Alain Finkielkraut) devient l’idéologie officielle du pouvoir socialiste : à la différence des grandes idéologies, il ne se définit que par ce à quoi il s’oppose. « Le racisme n’étant pas une opinion, l’antiracisme n’en est pas une non plus. C’est une contrainte sociale qui exerce une domination sans partage : que peut-on être sinon antiraciste ? Que peut-on être si l’on est pas antiraciste ? » (Paul Yonnet).

    En novembre 1984, alors que le pouvoir est à bout de souffle après les lourdes défaites enregistrées aux élections municipales et européennes, Julien Dray rencontre le secrétaire général de l’Elysée, Jean-Louis Bianco, et lui propose de créer une organisation de jeunesse destinée à la lutte contre le racisme. Celui-ci l’appuie politiquement et financièrement : SOS Racisme est né. L’organisation sera chargée d’assurer une circulation politique et idéologique entre trois niveaux de la structure sociale : l’appareil d’Etat, les médias, la jeune génération. Le caractère spontané et apolitique de la création de SOS Racisme est un des mythes fondateurs de l’association, dont le recours au mensonge systématique, à la désinformation cynique et à la malhonnêteté intellectuelle (et bien souvent personnelle de ses dirigeants successifs…) est l’une des caractéristiques premières.

    L’ennemi idéologique principal de SOS Racisme ? L’assimilation républicaine, autrefois ardemment défendue par la gauche. L’individualisme républicain, hérité des Lumières, est battu en brèche par une démarche de « trahison généreuse » (Finkielkraut) : la notion de peuple, de communauté est relégitimée dès lors qu’elle est infra ou supranationale. Des groupes considérés comme jusqu’alors inférieurs ou dangereux doivent être réévalués en tant que tels, et ce bien au-delà d’une approche purement relativiste. L’histoire de France est sciemment réécrite de manière à montrer que notre pays a toujours foulé aux pieds les valeurs humanistes dont il se revendique et que l’immigré, victime perpétuelle de nos persécutions, incarne aujourd’hui la figure imposée de notre prochaine rédemption. C’est paradoxalement en renonçant à l’ensemble de son héritage

    culturel et politique que la France se réalisera elle-même : la négation de son identité nationale héritée, comme condition préalable d’accès au statut de meilleur des mondes multiracial, où les valeurs et pratiques culturelles dominantes seront celles des anciens dominés.

    L’effondrement des référentiels intellectuels catholiques et marxistes

    La nouvelle idéologie dominante prospère sur un champ de ruines issu de la « décomposition de l’espérantisme prolétaro-marxiste et de la catholicité française » (Yonnet).

    Dans Le Camp des saints, Jean Raspail avait dès le début des années 1970 identifié l’inconséquence et l’aveuglement de l’épiscopat français face aux phénomènes migratoires. Celui-ci refuse de voir le monde tel qu’il est, mû essentiellement par le conflit et le rapport de forces.

    Raymond Aron écrivait, dans L’Opium des intellectuels, que « les haines de race survivront aux distinctions de classe », les premières, essentielles et identitaires, ayant toujours constitué dans l’histoire un ciment bien plus homogène et bien plus durable que les secondes, incertaines et mouvantes. En signant avec le MRAP, pseudopode bien connu du Parti communiste, un « appel commun à la fraternité » (*) qui dispose notamment que « des mœurs, des cultures, des croyances de diverses origines souhaitent s’affirmer et coexister dans le concert national, sans perdre de leur spécificité. Une partie du corps social national réagit par des réflexes de peur et d’intolérance se traduisant soit par un rejet, soit par une exigence d’assimilation totale. Ces attitudes sont génératrices d’incompréhension, de haine et trop souvent de violence meurtrière », l’Eglise catholique commet une erreur anthropologique et politique fondamentale en se rangeant ainsi du côté de ceux qui l’ont toujours combattue : la coexistence pacifique de différentes cultures au sein d’un même Etat ne pouvant qu’être, au mieux, temporaire et s’achevant systématiquement par un conflit.

    Paul Yonnet explique l’abandon de la classe ouvrière par la gauche au pouvoir par un ressac des événements de mai 1968. Les gauchistes des années 1960 étaient persuadés d’incarner les aspirations révolutionnaires de la classe ouvrière que l’oppression sociale et culturelle de la France gaulliste parvenaient à étouffer. En 1968, les liaisons étudiants-ouvriers furent ponctuelles et minoritaires : ces derniers ne remettaient pas en cause les fondements de l’ordre établi, ils aspiraient à davantage de justice sociale, des revendications égalitaires et non libertaires. Pour Cornelius Castoriadis, « le prolétariat industriel n’a pas été l’avant-garde révolutionnaire de la société, il en a été la lourde arrière-garde » : en votant massivement pour les gaullistes aux élections législatives de mai 1968, l’ouvrier ayant obtenu justice a, à nouveau, plébiscité l’ordre et la Nation, rejetant massivement les imprécations libertaires et post-nationales des gauchistes. Ceux-ci ne lui pardonneront jamais, et n’auront de cesse de vilipender et de mépriser l’ouvrier qu’ils avaient idéalisé sans véritablement le connaître. Dès lors, le prolétaire exploité devient ce beauf raciste et autoritaire que Cabu représentera comme l’antithèse du « grand Duduche », gauchiste idéaliste et généreux auquel le dessinateur s’identifie. Et les gauchistes, recyclés à la CFDT, au PSU d’abord, puis au PS, de prendre leur revanche au début des années 1980 en liquidant délibérément cette classe ouvrière qui les avait trahis en 1968.

    De la Nation à l’identité

    C’est à juste titre que Paul Yonnet conclut que la France est le seul pays où l’utopie antiraciste a envahi l’appareil d’Etat et obtenu une telle influence dans les réseaux de pouvoir. Selon lui, il n’y a plus aujourd’hui de roman national français : la France est réputée avoir manqué constamment au respect des grands principes des droits de l’homme, et elle est même aux yeux de Bernard-Henri Lévy « la patrie du national-socialisme » (sic !). Dès lors, « le roman national (…), stigmatisé par le nouvel ordre mondial, se reconstitue sur le terrain de l’identité culturelle ; moins il y aura de Nation, plus il y aura d’identité française : ethnographique, sacralisée en même temps que muséographiée. Plus les Etats-Nations délégueront de prérogatives à l’UE, plus ils abandonneront de leur souveraineté propre, et plus le concept d’identité prendra d’importance. Ce n’est plus l’existence de la Nation politique qui excite l’agressivité de groupe mais, au contraire, c’est la disqualification et l’impossibilité de la nation politique qui font le lit des identitarismes (nationaux, ethniques ou de communauté) ».

    On ne peut que louer l’analyse visionnaire de Paul Yonnet : en effet, alors que les droites souverainistes, qui défendent la Nation politique, déclinent depuis vingt ans, les thématiques identitaires sont en plein essor. La campagne de Marine Le Pen pour l’élection présidentielle de 2012 en offre une remarquable illustration : la critique en règle de l’euro a initialement constitué son axe principal. Pour pertinente qu’elle fut, cette thématique a enrayé la dynamique électorale de Marine Le Pen : celle-ci avait intellectuellement raison, mais électoralement tort. Pour être resté sur ce seul créneau, Nicolas Dupont-Aignan a réalisé un score médiocre. Mais dès lors que la candidate frontiste a abordé la question du Hallal, emblématique, aux yeux de l’opinion, d’une remise en cause du mode de vie traditionnel français, les intentions de vote en sa faveur sont reparties à la hausse. Tout se passe comme si les Français avaient fait le deuil de leur Nation politique et s’arc-boutent sur la seule défense de leurs us et coutumes.

    A nous de leur rappeler que les combats souverainistes et identitaires doivent être menés de concert pour pouvoir écrire les prochains chapitres de notre roman national.

    Etienne Lahyre
    12/02/2013

    (*) http://www.protestants.org/index.php?id=890

    Paul Yonnet, Voyage au centre du malaise français/ L’antiracisme et le roman national, Gallimard, collection Le Débat, 1993, 324 pages.

    http://www.polemia.com – 15/02/2013

  • La presse gavée de subventions d’État

     Le ministère de la culture a toujours refusé de dévoiler les destinataires et les sommes versées par l’État à chaque organe de presse. De leur côté, les journaux eux-mêmes ont toujours fait preuve d’une grande « discrétion » de manière à masquer leur dépendance vis-à-vis de l’État. Mais voilà le problème : il y a quelques jours, la Cour des comptes a révélé le pot aux roses. Alors que les caisses sont vides -nous dit-on-, cela sent le clientélisme à plein nez !... Voyez ci-après le tableau récapitulatif de ces « subventions ». Remarquez-y notamment, largement en tête de classement, la subvention allouée à « l'Humanité », l'organe du Parti communiste que l'Etat porte à bout de bras avec nos impôts ! ¢

  • Éric Zemmour : « Merkozy est mort, vive Merkeron ! »

    Merkel et Cameron sont faits pour s’entendre. Tous deux de droite, politiquement conservateurs, économiquement libéraux, partisans du libre-échange… Le grand large est l’âme de l’Angleterre et depuis que l’Allemagne s’est réunifiée, elle a renouée avec sa grande politique mondiale d’antan...


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : le couple... par rtl-fr

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