Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 25

  • Olivier Delamarche : « Ce n’est pas une guerre des monnaies, ce sont les monnaies qui s’effondrent »

    Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 19 février 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Guillaume Sommerer et Cédric Decoeur.

    « Le Japon est en récession pour le troisième trimestre consécutif. Les États-Unis ont annoncé un PIB négatif alors que Mr Bernanke n’a pas freiné la planche à billets. Il n’est absolument rien sorti du G20. »

  • Sociologie du métissage, par André Waroch

    Que celles et ceux qui, comme nous, aiment la plume d’André Waroch ; et nous ont fait savoir qu’ils avaient apprécié de retrouver (ou de découvrir) son "De l’autre côté du péage" sur Fiertés Européennes… que ceux-là (donc) se réjouissent, puisque voici l’homme "de retour en nos murs" ; et ce via un texte totalement inédit à ce jour… dont il nous a fort gentiment fait l’honneur de la primauté !

    Sociologie du métissage

    Pour atténuer la catastrophe que représente pour les autochtones l’arrivée sur leur sol de dix millions d’immigrés venus du monde musulman et d’Afrique noire, et dont le mode de vie repose sur l’anarchie et la violence, le pouvoir a trouvé ce slogan, véritable formule magique de prévaricateurs : mélangez-vous ! Dit-on aux Français, comme un joueur de bonneteau fait la claque.

    Car il ne s’agit plus seulement, comme il y a soixante ans, de coucher avec l’envahisseur, mais aussi de lui faire des enfants.         

    Pourtant, et contrairement à ce que nos élites, qui ont juré notre perte, veulent nous faire croire, l’avenir n’est écrit nulle part. Ce qui est arrivé depuis la fin des années soixante-dix ne relève pas de la fatalité, mais de décisions politiques. D’autres décisions peuvent être prises. Et d’autres phénomènes que ceux prévus en haut lieu peuvent surgir des sables mouvants de la néo-France.

    Je me souviens de ma première histoire d’amour, à une époque où je n’étais rien d’autre qu’un adolescent stupide et perturbé, et où je traînais mon incapacité à vivre et à parler dans les couloirs sordides d’un lycée des Yvelines. Alors que ma bizarrerie d’esprit avait déjà signifié la nécessité, pour mes camarades, de l’établissement d’un cordon sanitaire autour de ma personne, il arriva un évènement extraordinaire : Mouni, une métisse qui était, selon moi et tous mes collègues masculins, la plus jolie fille de l’école, jeta son dévolu sur le paria. Personne ne sut jamais ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Peut-être m’aimait-elle sincèrement. Je m’aperçus bien vite de son sourire extrêmement appuyé quand elle me voyait arriver le matin. Je lui parlai pour la première fois dans la cour. Je ne savais pas trop quoi dire et me sentais un peu gauche, mais cela ne semblait nullement la déranger. Nous nous embrassâmes, un soir, dans un train de banlieue. Par la suite, nos contacts physiques les plus rapprochés se produisirent chez elle, où elle m’amenait en l’absence de ses parents, et plus précisément sur le canapé du salon. C’était une fille bien, d’une gentillesse extraordinaire, qui cherchait l’amour comme toutes les filles. Ses parents rentraient tard le soir, alors souvent je restais chez elle plusieurs heures après les cours, et nous discutions pendant qu’elle faisait la vaisselle. Elle me parlait de ses parents, de ses copines, de ses études à venir. Elle m’expliqua ses origines, mélange d’Europe, d’Asie et d’Afrique, comme on en trouve à profusion sur ces îles du sud de l’Océan indien. Tout ce que je voyais, c’était sa peau mate recouvrant ses formes sculpturales, et sa poitrine orgueilleuse, quintessence de tout ce que peut désirer un garçon de seize ans, et qui était comme la touche finale à un tableau qui ne pouvait être que l’œuvre de Dieu. J’observais à la dérobée la juvénile magnificence de son cou, ses hanches de vahiné malgache dont le contour était comme dessiné à l’encre de Chine, l’innocente splendeur de ses yeux en amande. Sa beauté était brute, sans mémoire. Je lui faisais l’amour  comme l’on s’immerge, en certaines contrées, dans l’une de ces rivières sacrées et salvatrices. 

    Si je me laisse aller à ces quelques confidences, témoignage d’un passé révolu, ce n’est pas par gout de l’exhibitionnisme, mais pour illustrer par l’exemple, par le souvenir d’une expérience concrète et charnelle, ce qui est devenu le maître-mot de notre époque puante.

    Les raisons de l’inclination des Noirs de France à l’union mixte sont très différentes selon que nous parlons des femmes ou des hommes. Les motivations de ces derniers consistent d’abord et avant tout en une attirance physique et esthétique. Les unions qui en résultent sont très éphémères (l’enfant étant, dans les faits, élevé par sa seule mère blanche). L’homme noir est fondamentalement polygame : officiellement dans le cas des Sahéliens musulmans, officieusement dans le cas des Noirs christianisés qui sautent de maîtresse en maîtresse (vagabondage sexuel qui est la véritable raison – cachée bien évidemment par le politiquement correct – des ravages du sida en Afrique).

    Les femmes noires recherchent dans l’union avec un Blanc ce qu’elles ne trouvent pas chez les hommes noirs : la fidélité, la vision d’un avenir à deux, l’engagement, la responsabilité, notamment vis-vis des enfants.

    Chez les Blancs, les motivations sont elles aussi très différentes selon le sexe. Pour les femmes, il s’agit très souvent du résultat d’une l’influence idéologique à laquelle elles sont particulièrement perméables. On se met avec un Noir « pour faire bien » puisque c’est le schéma par excellence du métissage, tel qu’il est officialisé et promu par les élites.

    Pour les hommes, à l’inverse, le but de l’opération  est d’échanger une Blanche hystérique, lesbienne et féministe (pléonasme), contre une Noire venue d’un autre continent, c’est-à-dire non encore transformée par l’idéologie qui s’est imposée en Europe depuis la fin des années soixante.           

    Après trente ans d’immigration massive, les effets secondaires de ce métissage, comme celui de la consommation de haschich, deviennent clairement visibles pour un esprit un peu observateur.

    D’abord, faisons le constat du caractère industriel de ce phénomène, c’est-à-dire du nombre extrêmement élevé d’individus nés d’un mariage mixte au cours des trente dernières années. Attention : les couples Français/Arabe, relativement fréquents jusqu’au début des années quatre-vingt-dix, et qui  faisaient dire à Emmanuel Todd – véritable escroc intellectuel du Système grimé en « sociologue iconoclaste » – que nous nous dirigions vers des lendemains qui chantent, ont pour ainsi dire disparu. Mais si on veut bien considérer la race comme une notion scientifique, ces mariages unissaient en fait des Blancs à des Blancs, et ne relevaient donc en aucune façon du métissage proprement dit.

    La communauté musulmane ayant dressé entre elle et le reste du monde, comme elle le fait depuis toujours et sous toutes les latitudes, une muraille de fanatisme, de bêtise volontaire et de haine – après cette très courte parenthèse durant laquelle quelques femmes autochtones perdues acceptèrent que leurs enfants prennent le nom de Mouloud ou Mohammed – le vrai métissage, c’est-à-dire l’union des Blancs et des Noirs, est apparu comme le seul métissage finalement effectif.

    Les métis nés dans les années quatre-vingt correspondent, dans leur immense majorité, au schéma de la propagande d’Etat : leur père est noir et leur mère blanche. L’amour entre deux êtres serait-il soumis, lui aussi, au matraquage idéologique ? La réponse est oui. Notons d’ailleurs que la généralisation médiatique de ce schéma « mâle noir/femelle blanche » représente, dans le pays d’origine de ces populations d’importation (et plus largement dans la conscience archaïque de l’humanité)  l’image même de la soumission d’un peuple à un autre.

    Les métis nés de père noir se considèrent, fondamentalement, comme des Noirs. Car le père, tout aussi fondamentalement, même s’il est alcoolique ou dément, même s’il bat sa femme, même s’il abandonne sa famille, reste le référent culturel absolu de l’enfant. La mère représente les souvenirs, l’intime, le plaisir. Le père représente le modèle à suivre : modèle comportemental, identitaire, politique et racial.

    Il est tout à fait passionnant, à ce titre, de constater que, depuis dix ou quinze ans, le schéma de base du métissage s’inverse. Dans la majorité des couples mixtes durables qui s’imposent depuis cette période, c’est maintenant le père qui est blanc. De métis identitaires noirs, voire anti-blancs, et parfaitement intégrés à la « culture banlieue », nous sommes en train de passer à l’émergence d’une nouvelle jeunesse métisse culturellement et sociologiquement blanche, beaucoup plus intelligente, et dont beaucoup de ses membres, refusant d’exécuter les figures imposées de la propagande d’Etat, sont déjà en train de basculer hors de la bien-pensance.

    Malgré cette note d’optimisme, faire une analyse globale de la situation ne peut conduire qu’à constater que le ressort profond de ce métissage de masse, c’est que l’Européen porte en lui le rêve de sa propre disparition. Il ne supporte plus l’idée de ce qu’il fut, de ce qu’il pourrait encore être, et de ce qu’il ne veut redevenir à aucun prix. Il ne supporte plus la vision de ces châteaux, de ces vieux grimoires, de ces églises gothiques ou romanes, qui témoignent de sa grandeur passée, terrible, sanglante.

    C’est qu’il en a tué, des gens, l’Européen ! Au nom de Dieu, en général. Byzance fut mise à sac, les Noirs emmenés en esclavage, les Indiens d’Amérique exterminés. Et l’étendard cruciforme fut enfoncé dans le cœur de l’infidèle, sans le moindre regret, sans le moindre remords.

    L’histoire de l’Afrique, avant l’arrivée des Blancs, pourrait sans doute se résumer, si elle était mieux connue, à une litanie de haines inexpiables, de massacres et de génocides. Mais, faute d’écriture, la mémoire collective n’est qu’un amas confus de mythes, un océan trouble de rumeurs, traversé de part en part par des navires de mort dont le sillage s’efface. S’évanouit le souvenir de l’esclavagisme, des orgies cannibales, des peuples entiers passés au fil de l’épée, comme si rien de tout cela n’avait jamais existé. Alors, innocent de tout, l’Africain peut, jour après jour, tout recommencer.

    Mais l’Européen, lui, inscrit, note, enregistre ! Il indique où, comment, et combien. Il construit d’immenses monuments en pierre qui ne veulent pas mourir. Il érige des statues, inaugure de savantes académies et de grandes écoles ou l’on enseigne des siècles passés le feu et le sang. Au bout du compte, après avoir fait de son continent un immense mausolée, il n’en peut plus de traîner derrière tant de cadavériques réminiscences. Il y a de cela deux ou trois siècles, la seule solution lui sembla alors la fuite éperdue, à la recherche d’une terre encore vierge quelque part au-delà de l’horizon, au-delà des murs que la nature avait édifié pour lui barrer la route. Ainsi, après avoir défriché ses forêts, aplani ses montagnes, expulsé de ses temples les dieux de la pluie et de la foudre, après avoir forcé l’hymen de la Terre-mère, s’embarqua-t-il pour l’Ouest, en ligne droite sur la mer sans fin.          

    Après avoir défié et terrassé le colosse Atlantique, le voilà qui foulait le sol d’une terre qui jusque-là n’était parcourue que par une autre race d’hommes, éparse, à demi-nue, dont les membres naissaient et mouraient sans laisser plus de traces que des chiens de prairie. Après y avoir bâti ses villes d’acier, il s’aventura au-delà de la côte Est, puis encore plus loin. Et finalement, après avoir traversé le désert de Mojave, il parvint aux extrêmes de la Californie. A l’ultime finisterre.

    Là, écrasé par la majesté du ciel et l’immensité du Pacifique, n’entendant que le souffle du vent et le bruit des vagues qui s’écrasaient en rouleaux sur le sable blanc, ses yeux clairs, délavés par le soleil brûlant, se brouillèrent, noyés dans le bleu océanique.

    Ici s’arrêta la marche vers l’Ouest de l’Européen. Ici s’arrêta le Nouveau continent. Ici prit fin la quête de l’homme blanc.

    C’est peut-être à cet instant, cet instant où l’Occident s’achève, que l’histoire du monde se termine.

    L’Europe, la vieille Europe, voyant le combat cesser faute de combattants, ne voyant autour d’elle que des royaumes déjà conquis, ne trouva plus d’autre expédient à sa rage profanatrice que l’affrontement interne, la guerre tribale et fratricide. Ce fut alors l’avènement d’un siècle maudit, ou le Rhin, la Seine et le Danube se remplirent d’un même sang. Les villes les plus antiques furent réduites en cendres, anéanties par des armes d’une puissance jamais vue. Le Russe aviné envahit Berlin, et viola les femmes des Allemands morts au combat, pendant que leurs enfants se cachaient au milieu des ruines.

    Au bout de tant de désastres, de tant d’espérances anéanties, et alors qu’un nouveau millénaire approchait, l’Européen, tombé tout au fond de l’abîme, se sentit peu à peu envahi d’un désir nouveau, le désir maladif et morbide d’organiser lui-même sa propre extinction. Ne supportant plus de voir dans ses enfants la continuation de sa race, de son histoire, il appela à lui les peuples qu’il avait naguère dominés. Ainsi le métissage devint-il le processus ultime de son autodestruction.

    C’est dans ce monde que je suis né.          

    André Waroch. http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/

    Vous pouvez fort régulièrement retrouver André Waroch sur l’excellent site Europe Maxima, dont il est un collaborateur attitré.

    >>> http://www.europemaxima.com/

    Et vous procurer son livre « Les larmes d’Europe » auprès des éditions Le Polémarque, en cliquant sur l’un des liens ci-dessous.

    >>> http://www.editions-lepolemarque.com/products/les-larmes-...

    >>> http://lepolemarque.blogspot.fr/2010/12/les-larmes-deurop...

    Editions Le Polémarque : http://www.editions-lepolemarque.com/

  • Des femmes sans âmes :

    "J'entends dire que la religion catholique est misogyne. Ce n'est pas sérieux ! Une religion qui agenouille les hommes devant une femme couronnée manifeste une misogynie suspecte." A.MALRAUX

    Revenons sur les conceptions de la femme soumise ou sur l'aberration répété : " les docteurs de l'Eglise de France ont discuté pendant des siècles pour savoir si les femmes avaient une âme ". Il y a quelques années, une telle ânerie était sortie de la bouche d'une personne du gouvernement et sans contestation de la part de son entourage et des médias pourtant si prolixes dans d'autres cas ...De telles choses sont couramment admises et propagés par "l'intelligentsia" qui trône chez nous, préservant l'ignorance générale pour le plus grand profit du pouvoir en place...

    Le baptême de Clovis fut un des actes fondateurs de la France et celui-ci est dû à une femme intelligente et tenace Clotilde, nièce du Roi des Burgondes. Que dit l'histoire : "Les femmes de l'Empire germanique, comme les Françaises de l'époque d'ailleurs, sont fortes et indépendantes. Au XVème siècle, une Madame Liblar, épouse d'un commerçant de Cologne,dirige, sous son propre nom, l'un des principaux ateliers de soieries de la ville. A Francfort-sur-le-Main, on compte,entre le XIVème et le XVIème siècle, 65 corps de métiers uniquement féminins(entre autres,la brasserie). Les femmes sont majoritaires dans 17 autres corporations et à égalité avec les hommes dans 38 autres, tandis que 81 professions sont à prédominance masculine.Ce qui distingue les corporations féminines c'est, parfois, leur plus grande ouverture d'esprit: certaines d'entre elles acceptent de prendre en apprentissage des enfants illégitimes"(Barbara Beuys). Nous entendons parler de "Libération de la Femme " mais regardons le Moyen-Age où la liberté rimait avec la féminité. Aujourd'hui, la réussite pour les femmes est dans la ressemblance à l'homme.C'est cela l'égalité ? Rappelons au passage qu'Aliénor d'Aquitaine, femme politique en plein douzième siècle fut aussi mère de dix enfants, que Blanche de Castille gouverna le royaume pendant 25 ans. ..

    Jeanne d'Arc entraînant le peuple de France, les armées et les grands Seigneurs, pourtant si rudes en ces temps.. .L'éducation des enfants était affaire de famille et on vivait souvent nombreux sous le toit d'une maison, il n'était pas alors question de se débarrasser d'eux... On aurait même pas imaginé envoyer des vieux dans des mouroirs, dont les chambres aux murs si blanc ne résonnent plus aux rythmes de la vie passée... Nous pourrions indéfiniment citer des exemples de femmes illustres qui marquèrent leur époque, malheureusement souvent inconnues de nos manuels d'histoire. Sous l'Ancien Régime, les rapports humains avaient beaucoup plus d'importance que dans notre monde matérialiste. Le peuple bénéficiait de privilèges comme les nobles.Rappelons à la mémoire, les dames de la Halle qui pouvaient rencontrer le roi ou ses ministres n'importe quand. A la Saint-Louis la représentante était embrassé par le roi. L'enfant royal est malade et elles accourent à son chevet pour le couvrir de baisers et d'affections, une naissance et voilà les fêtes et festins où l'on banquète tous ensemble. L'histoire continua ainsi, Henri IV était leur compère et compagnon, Louis XV sera leur "Bien-aimé".

    En 1725, au mariage du prince, elles accoururent au devant du couple royal, devant une foule en liesse, car les évènements royaux étaient vécus comme des fêtes de famille, à la reine, Marie Leszczynska "Madame, j'apportons nos plus belles truffes à Votre Majesté. Mangez-en beaucoup et faites-en manger au roi ; cela est fort bon pour la génération.Nous vous souhaitons une bonne santé et j'espérons que vous nous rendrez tous heureux.".. Bref la Monarchie populaire tant les rapports sont familiers et cela jusqu'à la Révolution. Les reines étaient couronnées comme les rois et possédaient aussi le pouvoir pour seconder ceux-ci en cas d'absence comme les croisades ou divers autres raisons,comme la mort du roi. ..Nous sommes à des lieux de la représentation présidentielle ou ministérielle. Les charges étaient souvent assumées par les femmes lors d'une défaillance maritale, celles-ci se retrouvent donc gouverneurs de places fortes ou comme Madame de la Boulaye dont le mari est décédé, commandant d'un régiment de cavalerie.Richelieu lui accorde en 1627, une augmentation de 50 hommes pour la garnison de Fontenay-le-Comte. Comment imaginer L'Eglise oubliant le sacrifice de ses Saintes au premier rang de ses martyrs (Geneviève,Blandine,Jeanne d'Arc Agnès,Cécile...). Que dit l'enseignement du Christ sur les femmes, a-t-on déjà oublié la Samaritaine et Marie Madeleine...

    ''L'amour courtois",véritable promotion de la femme et vivement encouragé par l'Eglise. Régine Pernoud dans: "Pour en finir avec le Moyen-Age" rappelle le culte de la Vierge Marie aux "temps médiévaux". Le pouvoir féodal détenu par des femmes dont certaines portaient la crosse des évêques pendant que d'autres dirigeaient la vie de paroisse ou de village. Imagine-t-on en plein Moyen-Age,un monastère double dirigé par une abbesse, Pétronille de Chemillé, âgée de 22 ans,époque pourtant noire suivant certains dires. ..Faudrait-il rappeler les consultations auprès du petit peuple pratiqués par Saint Louis, pour connaître les problèmes. Les règlements rapides de certains, évitant les attentes pénibles et la monstrueuse apathie administrative qui nous étouffe aujourd'hui. Devons nous rappeler le droit de vote qu'elles exerçaient dans les réunions locales, sans compter les nombreuses professions qui leur étaient accessibles ...En 1095, les hommes ne pouvaient partir en croisade qu'après avoir consulté leur épouse. On retrouve les votes des femmes aux Etats Généraux de Tours en 1308. L'enseignement de Rousseau sera d'un tout autre registre et la Révolution ne sera pas tendre avec les femmes.Celui-ci écrira d'elles : "La femme est faite pour obéir, elle doit apprendre de bonne heure à souffrir, même l'injustice, et à supporter les torts d'un mari sans se plaindre ...Après tout,où est la nécessité qu'une fille sache lire et écrire de bonne heure ? Il y en a bien peu qui ne fassent plus d'abus que d'usage de cette fatale science."(Emile)
    Notre République vit sous les enseignements de ce "Grand ancêtre"... Napoléon, fils de la Révolution continuera le chemin en écrivant : "La femme est la propriété du mari, comme l'arbre à fruit est la propriété du jardinier..." faudrait-il développer les incessants combats des catholiques sociaux essayant, durant le XIXéme siècle de redonner un peu de justice dans le monde social ébranlé par la Révolution de 1789. Des milliards, fonds de prévoyance, d'apprentissages, embryons de "Sécurité sociale" et d'Allocations seront volés par les révolutionnaires aux organisations de métiers, tandis que les ouvriers, propriétaires de leur métiers deviendront, broyés par le capitalisme sauvage, des prolétaires au nom de la "Liberté, l'Egalité et la Fraternité "...Des nantis. Imperturbables les défenseurs de la justice réclameront des conditions humaines de travail, l'interdiction des travaux de force durant la nuit pour les femmes, l'abaissement du nombre d'heures de travail, l'interdiction du travail pour les moins de treize ans...

    On trouve bien dans la phrase prononcée, la réelle envergure d'un ancien ministre lançant de telles inepties,sans vérifier ses dires,devant l'air hébété de ses pairs incultes approuvant en applaudissant. On comprend alors et on ressent de graves frissons en voyant notre destin mené par de tels personnages. Comment cacher aux citoyens la vérité et qu'importe, le premier jet de la calomnie est lancé. On matraque les écoliers à coup de clichés soigneusement triés, dégagés de tout contexte historique et généralisés à souhait, toujours dans le but idéologique, permettant l'assombrissement d'une des périodes les plus riches de notre histoire.

    http://www.actionroyaliste.com

  • Femen de haine : après la violence, les mensonges !

     

    :: Communiqué officiel du Projet-Apache – Génération Identitaire Paris – du 15 février 2013 ::

    C’est confirmé, nous nous sommes bel et bien pris un râteau : malgré notre courtoise attention, les Femen ne veulent pas de nous.

    Elles n’ont pas apprécié notre joli bouquet de fleurs et nos belles déclarations d’amour du soir de la Saint-Valentin.

    A ce geste galant, nous avons reçu comme seule réponse une photo, accompagnée d’un communiqué, qui montrait une jeune femme nue déchirant notre bouquet.

    Ledit communiqué stipule que « six hommes au crâne rasé et vêtus de noir » (vous entendez la musique de film d’horreur en fond sonore?) auraient « frappé » le patron du « Lavoir Moderne Parisien », devant lequel fut déposé notre bouquet.

    A la violence (Gazage de manifestants dont des enfants en poussette lors d’une manifestation pacifique, coups portés par elles dans l’enceinte de la Cathédrale Notre-Dame de Paris), les FEMEN rajoutent le mensonge à la gamme de leur savoir-faire d’importation.

    Nos militants n’étaient pas six, mais cinq. Plutôt agréables physiquement, ils avaient tous des cheveux, comme en témoigne les photos de leurs crânes prises aujourd’hui.

    Quant au patron du « Lavoir Moderne Parisien », soit-disant « frappé de généreux coups de pied », ce qui relève de la pure invention, nous attendons avec impatience qu’il porte plainte, une fois sorti de son hôpital imaginaire, pour ces coups imaginaires dont il se prétend victime.

    Les militants du Projet Apache souhaitaient montrer à tous la vraie face des FEMEN, ce n’est qu’un début et il est plutôt réussi.

    PROJET APACHE – Génération Identitaire PARIS

    www.projet-apache.com /

    www.generation-identitaire.com

     

  • Allocs : et un coup de plus contre la famille !


    Moi qui commençais presque à m’inquiéter : petite forme, au gouvernement… Neuf mois qu’il est là et il n’a toujours pas touché aux allocations familiales !

    C’est simplement que la famille, ce n’est pas un chantier de démolition comme les autres, sur lequel on va avec une grosse pelleteuse. C’est un discret jeu de mikado. On enlève doucement, un par un, tous les éléments, et tant que tout ne s’est pas effondré, cela passe presque inaperçu.

    Après le mariage, voici donc venir le porte-monnaie. On nous l’explique doctement, la branche Famille de la Sécurité sociale est en déficit (2,5 milliards en 2012). En oubliant de préciser, comme le note Dominique Marcilhacy de l’Union des Familles en Europe, que si cette branche est en déficit c’est qu’on l’y a mise artificiellement pour pouvoir, ensuite, la prier vertement de se serrer la ceinture. Une technique bien pratique, éprouvée par tous les gouvernements depuis 20 ans, et qui a permis de priver les caisses d’allocations familiales de 16 milliards d’euros de recettes annuelles. La dernière fois, c’était en 2011, quand on lui a demandé de prendre à sa charge 4,8 milliards de dépenses jusque-là logiquement assumées par la branche vieillesse.

    Ce petit tour de passe-passe opéré, on se gratte la tête pour trouver des sous : bon sang mais c’est bien sûr ! Soumettons donc les prestations familiales à l’impôt sur le revenu ! L’imposition des prestations familiales rapporterait environ 800 millions à l’État. 2,6 millions de familles seraient touchées, dont plus de la moitié deviendrait ainsi imposable. Pour une famille de trois enfants, le surplus d’impôt serait ainsi de 540 € par an. Un procédé « redistributif » des familles nombreuses dites « aisées » vers les familles pauvres.

    Une autre solution « redistributive », évoquée elle aussi, serait de soumettre les allocations familiales à conditions de ressources, comme on le fait déjà pour nombre de prestations. En sautant à pieds joints, cela va sans dire, sur l’objet même des allocs qui n’est pas de faire de la redistribution mais de soutenir la natalité, et donc d’aider tous les parents, sans distinction, à maintenir leur niveau de vie à l’arrivée d’un nouvel enfant.

    Tout cela, à terme, permettrait donc de rééquilibrer le budget « famille » de la Sécurité sociale… et peut-être même, qui sait, quand les tensions se seront un peu apaisées de financer tranquillement PMA et GPA. Mieux que la redistribution des richesses, la redistribution des bébés !

    Naturellement, pour que cette réforme passe sans trop de grincements de dents, il va falloir faire un peu de pédagogie. Comme d’habitude. Via les médias, comme d’habitude. J’imagine par exemple un reportage au 20 heures dans un appartement cossu de l’ouest parisien. Ambiance commode Louis XVI dans le salon et Mercedes dans le garage. Les trois enfants sont bronzés, c’est normal, ils reviennent d’un safari en Tanzanie. Quand on évoque les allocations familiales, la mère, qui ressemble vaguement à Liliane Bettencourt, passe la main dans son brushing Dessange : ils seraient tout à fait prêts à y renoncer… Pour être francs, ils n’en ont pas vraiment besoin. Ce n’est pas beau ça ?

    Alors, bien sûr, il y aura toujours des ronchons. Les familles XXL par exemple, pour lesquelles les allocations familiales rentrent substantiellement et structurellement dans la composition des revenus. Enfin, ceux-là n’étaient pas forcés, avec tous les moyens modernes à leur disposition, de se reproduire comme des lapins. Il y a un moment où il faut être citoyen responsable, on ne va pas non plus assumer toutes leurs gaudrioles.

    Et puis surtout, les éternels « au-dessus-du-seuil » (l’allocation rentrée scolaire ? Ah non, vous êtes au-dessus du seuil ! L’allocation logement ? Pas de bol, au-dessus du seuil ! La prestation d’accueil jeune enfant ? Dommage… au-dessus du seuil !). Mais pour eux, je vous rassure, on ne se fait aucun souci. Ce qui est très confortable avec la classe moyenne, c’est qu’elle râle toujours un peu au début, mais finit toujours par encaisser.

    À moins que, cette fois, elle soit au-dessus du seuil… de tolérance ?

    Gabrielle Cluzel

    http://fr.altermedia.info

  • Discrimination : 10 millions d’euros pour embaucher 2.000 « jeunes » de banlieues

     
    Les jeunes Auvergnats, Lorrains, Alsaciens, Picards, Ch’tis, Bretons, Basques et autres de souche attendront. Le gouvernement a annoncé lundi la création en 2013 de 2.000 « emplois francs », qui prévoient une subvention de 5.000 euros pour l'embauche d'un « jeune » (entendez « pas de souche ») issu d'un quartier populaire (entendez « quartier à forte immigration »). Voyez l’article du Gaulois « Enfumage et manipulation sémantiques ».¢
    « On pourra expérimenter sur une dizaine de sites le dispositif des emplois francs », a déclaré François Lamy ministre délégué à la Ville lors d'un déplacement avec le premier ministre Jean-Marc Ayrault à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) à la veille d'un comité interministériel des villes.
    « On aura 2000 emplois francs sur ces 10 sites pour étendre l'expérimentation d'ici la fin de l'année avant une possible généralisation ».
    L'État offrira une subvention de 5.000 euros pour l'embauche en CDI d'un jeune de 18 à 30 ans qui habite en « zone urbaine sensible » et est inscrit depuis un certain temps au chômage, selon le ministre.
    François Lamy estime que ce dispositif est un moyen de lutter contre les discriminations. Pour lui, il s'agit de faire émerger "des exemples de réussite dans les quartiers qui ne soient pas celles de petits dealers".

    En clair, Lamy lutte contre les discriminations en imposant les siennes. Il appelle ça de la discrimination positive… dans la droite ligne de Sarkozy ! Où est le changement ?...

    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

  • Christophe Guilluy : Hollande n’a pas été élu sur le mariage gay !

    Christophe Guilluy est géographe social. On lui doit des essais remarqués sur les inégalités sociales, économiques et culturelles entre les territoires de l’Hexagone.

    Son dernier ouvrage, Fractures françaises, (François Bourin éditeur, 2010) analyse notamment l’« insécurité culturelle » qu’engendre la cohabitation entre différentes populations au sein d’un même territoire.

    Daoud Boughezala. Les partisans du mariage gay répètent inlassablement que cette mesure était l’un des engagements du candidat socialiste. Avez-vous mesuré le niveau d’adhésion de l’électorat de second tour de François Hollande au « mariage pour tous » ?

    Christophe Guilluy. C’est de la pure rhétorique. Ce n’est pas sur cette thématique, mais sur le rejet de Sarkozy que François Hollande a rassemblé une majorité de Français. Il faut cependant rappeler que 93 % des musulmans, qui sont massivement opposés au mariage gay, ont voté Hollande !

    Cela dit, plutôt que de battre le pavé dans le Marais, les organisateurs de la Gay Pride feraient bien de la délocaliser dans le « 9-3 » avec un départ à Montfermeil et le tour de la Seine-Saint-Denis. Juste pour voir ce qu’est l’homophobie dans la vraie vie !

    Causeur  http://www.fdesouche.com

  • Bruno Gollnisch reçu par le nouveau Gouverneur de Tôkyô

    Communiqué de Presse de Bruno Gollnisch

    2013-02-19-Bruno-Gollnisch-Naoki-Inose-300x225.jpgAprès avoir présenté au Parlement japonais, dans le cadre de la délégation européenne chargée des relations avec ce pays, la position des groupes politiques hostiles à l’évolution actuelle de l’Union européenne et favorables au maintien des identités nationales, Bruno Gollnisch s’est rendu à Fukushima, site de la centrale nucléaire endommagée, et sur d’autres sites ravagés par le tremblement de terre et le tsunami il y a deux ans.

    Après le départ de la délégation du Parlement européen, il a participé à un séminaire de droit international à Kyoto.

    Il sera reçu ce mardi 19 février à 15h en privé par M. Inosé, nouveau gouverneur de Tôkyô, adjoint et successeur du charismatique Ishihara, connu pour ses convictions nationalistes, récemment élu député.

    À l’ordre du jour de la discussion : la candidature de Tôkyô aux Jeux Olympiques ; l’acquisition par la Communauté urbaine de Tôkyô des îles Senkaku revendiquées par la Chine ; les remarquables performances de l’agglomération en matière de transports publics, circulation automobile, et lutte contre la pollution, contrastant avec la dégradation constante de la qualité de la vie à Paris, Lyon et Marseille.

    M. Inosé a prévu de convier la télévision métropolitaine à la fin de l’entretien.

    http://www.gollnisch.com/

  • Nihilisme et parole Le point de vue de Claude Bourrinet

    « Dieu est mort ». Ce constat, dressé à la fin du XIXe siècle par Nietzsche, dépasse le cadre strictement religieux. Le philosophe du retournement des valeurs désirait qu’on tirât les conséquences d’une perte que l’on avait, par cécité ou pusillanimité, mis du temps à percevoir. Car Dieu, ce n’est pas seulement cet « étant » qu’on reniait, mais l’homme lui-même, du moins tout ce qu’on mettait derrière la notion d’homme, les valeurs morales et humanistes qui avaient drainé l’Europe depuis plus de deux mille ans, que le christianisme avait renforcé en les exacerbant et en leur apportant cette excitation qui naît d’une affectivité attisée, et qui, à l’avènement de l’industrie, de la science et de la technique, comme si toute substance signifiante avait été vidée du monde, paraissaient encore fonctionner, comme mues par l’énergie cinétique.
      Le XXe siècle a voulu combler l’abîme en outrant le discours des valeurs, en encourageant la prolifération du signe, soit par une hypertrophie fraternitaire, soit par un retour hyperbolique à l’ethos antique. Cette tentative de réenchantement du monde par l’idéologie, fille bâtarde du messianisme religieux, était dés lors vouée à subir, selon le mot de Hegel, « l’ironie » de l’Histoire. Toute réaction contre la décadence n’aboutissait qu’à son aggravation et à son expansion, tout discours sur l’authenticité ne contribuait qu’à légitimer les forces politiques vouées à la nier. En fait, cette inflation rhétorique, ostentatoire et viciée, accroissait encore davantage le désert et préparait activement le triomphe actuel de la technique et de la marchandise, qui médiatisent définitivement l’humain et le monde en les réifiant.
      Il n’est pas sans intérêt de noter que le nihilisme se traduit pour ainsi dire naturellement dans l’usage d’une langue abâtardie, technicisée à outrance, appauvrie par l’usage publicitaire, cybernétique et communicationnel, progressivement anglicisée par une sorte de sabir à vocation universelle, passe-partout, langue aussi insignifiante que le coca-cola et le blue-jeans, plus génératrice de réflexes conditionnés que de sensations raffinées et de délicatesses émotionnelles. Bref, la langue d’un on mondialisé, évaporé, décoloré, désodorisé, uniformisé et aliéné a miné toute singularité et toute saveur locale authentique. C’est avec cette langue sans domicile fixe que les hommes tentent de communiquer, et comme la pensée se fait dans la bouche, l’imaginaire, la réflexion, la sensibilité sont devenus ce que la télévision est, c’est-à-dire un champ de ruines. Le pathos sentimentaliste et l’avarice cynique y font bon ménage, pour la gloire sans éclat d’un narcissisme omniprésent, qui donne à n’importe quelle nullité la chance d’être une star mondiale durant quelques heures.
      Le nihilisme européen vient en fait de loin. Nietzsche en trouvait l’origine dans l’opposition platonicienne entre le monde des Idées et une matière ravalée au non-être. Le monde en était dévalué. Même si ce dualisme n’est pas si radical qu’il a pu apparaître dans l’histoire de la philosophie, notamment grâce à l’apport du néoplatonisme (et déjà Cicéron, dans l’orateur, retourne la conception platonicienne de la mimesis, entachée de moindre-être, pour affirmer la participation de la psyché humaine à l’Idée, laquelle devient modèle et visée pour l’artiste 1, il a été accentué quand des tendances ascétiques, confortées par le message christique (« Mon royaume n’est pas de ce monde ») et encouragées par la fascination manichéenne allaient exercer sur le christianisme une influence déterminante pour son évolution. Il justifia l’existence, dans la weltanschauung européenne, d’un arrière-monde disqualifiant non seulement l’univers du phénomène (comme si celui-ci prenait sa source dans une dimension originaire occulte, une espèce d’en-soi problématique), mais aussi orientant le télos de la vie vers un destin post-mortem, au-delà de la vie (« La vraie vie est ailleurs »).
      On sait que Nietzsche avait opposé à cet abandon délétère l’amour de cette vie, l’assentiment à sa force et à sa cruauté, ce que le philosophe intempestif nommait le fatum. Deviens ce que tu es…
      Le christianisme a contribué fortement à ce nettoyage mythique, que Weber nommait le « désenchantement du monde ». Marcel Gauchet, dans son ouvrage qui reprend cette expression pour titre, a décrit avec rigueur le processus historique qu’une « religion de sortie de la religion » a mis en branle, processus qui aboutit à une absence universelle de sens.
      Le langage étant, dans ses fondations, généré et entretenu par une expérience du monde, l’effondrement de ce dernier le vide de toute prétention à l'éclairer et à le commenter. Avec le mot qui se délite, qui s’évase, se liquéfie, s’effrite et ou se glace, c’est la pensée, les sensations, les émotions, la chose même qui se perdent ou se momifient.
      Ce n’est pas un hasard que le souci constant d’un penseur comme Heidegger a porté sur le langage, soit en déconstruisant la métaphysique, soit en tentant de créer une langue plus adéquate. L’oubli de l’Etre entraîne l’oubli du dire, et, inversement : Aucune chose ne soit, là où le mot faillit, dit Stefan George.
      L’une des manifestations les plus probantes de cet abandon du lien existentiel entre la Vie et l’expression a été sans doute l’évolution des sciences linguistiques au XXe siècle, tant à travers les travaux de Saussure que de ceux de Peirce, pour ne nommer que les plus connus des linguistes. La sémiologie ou la théorie de l’information, sur lesquelles repose une grande part des expérimentations du siècle dernier, notamment dans le domaine de la communication, sont fondées sur le concept d’arbitraire du signe. Non seulement une rupture radicale existe entre le signifiant et le signifié, ce qui autonomise le discours et, pour ainsi dire, le transforme en autant d’ « abolis bibelots », mais un abîme ontologique s’est creusé entre l’ « objet » (selon la terminologie de Peirce), et le signe (désigné comme la conjonction entre le signifiant et le signifié), entre lesquels il n’existe plus aucune sorte de corrélation. 3 Le monde, dès lors, ne se réfléchit plus que dans l’océan  langagier d’une tribu ballottée par sa propre gratuité.
      La parole étant donc devenue communication, c’est-à-dire simple instrument intersubjectif, la transmission entre l’émetteur et le destinataire est seule pertinente, notamment dans un contexte aussi utilitariste que celui de la rationalité techniciste et scientiste moderne. La littérature apparaît dès lors invalidée par rapport au message. L’expression courante faire passer un message insiste sur cet aspect fonctionnaliste et abstrait du langage. Dans l’économie de marché, la densité et la subtilité poétiques passent pour lourdeur et parasitisme : il faut être précis, réactif, rentable. D’autant plus que la littérature (et on rangera tout récit, historique, mythique etc. dans cette catégorie) a la fâcheuse propension à se nourrir de racines, d’identités, de terroirs complètement invalidés (sauf dans les versions frelatées des parcs d’attraction ou des films hollywoodiens) par l’uniformisation planétaire. La pénurie de langage, dans l’état de saturation informative actuelle, n’est plus ressentie comme telle. Le quantitatif oblitère la déficience qualitative, et la détresse est obligée de prendre d’autres circuits que celle d’une hypothétique contre-culture authentique, dont on voit bien que les contrefaçons appartiennent au dispositif de récupération mercantile.
      C’est ainsi que l’enseignement des langues, anciennes et modernes, a subi une évolution qui semble irrésistible : d’une part, on tend à supprimer celui du latin et du grec, pour des raisons qui semblent budgétaires, mais dont les fondements idéologiques sont clairs ; d’autre part, on cherche à rabattre celui des langues modernes sur le seul anglais de communication, dont on nous explique qu’il est désormais irremplaçable, et qu’il doit devenir notre « langue maternelle ». Du moment que le monde entier parle la langue des Anglo-saxons, apprendre d’autres langues est une perte de temps et d’énergie. Time is money.
      L’inadéquation entre le Dire et l’Exister a provoqué, quand le nihilisme est devenu flagrant, une réaction qui s’est surtout manifestée dans le champ poétique.
      A-t-on assez songé que le projet rimbaldien d’alchimie du Verbe, tentative avortée de transformation radicale de la vie par l’entreprise du langage et par le dérèglement raisonné de tous les sens, témoignait bien davantage de l’absence d’une langue capable de mener jusqu’au bout cette ambition, que de l’échec d’un homme ? Et cette fuite loin de la côte armoricaine, hors d’une Europe au langage amputé, n’est-elle pas l’aveu nihiliste de l’ « homme aux semelles de vent », quand bien même il se serait résigné à étreindre  la réalité rugueuse ? Dans Matin, il confesse : Je ne sais plus parler !
      Pour saisir la profondeur de son naufrage, il est nécessaire d’évaluer la situation de Rimbaud, en pleine Révolution industrielle, au cœur d’un siècle matérialiste, scientiste, positiviste, progressiste, égalitariste et colonialiste, ce qu’il y avait d’intempestif, au sens littéral et nietzschéen, et d’évidemment désespéré, pour revenir à ce que le poète nomme « la poésie grecque », poésie oraculaire, magique, voyante, dont le veuvage d’avec le sacré n’a jamais été irrémédiablement consommé, ni chez Théocrite, ni chez Virgile, ni chez Nerval, encore moins chez Baudelaire, (Baudelaire ! « le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu » !), préservant ainsi un fil précieux entre l’âge de fer et l’âge d’or. Ce rêve fracassé, dont témoigne encore l’essai mallarméen de créer une langue sacerdotale, ésotérique et hermétique, à la sortie du Romantisme, devait susciter l’un des débats les plus passionnés sur la langue poétique et ses significations existentielles.
      Pourquoi un tel dessein s’est-il perdu dans le labyrinthe des combats d’avant-garde et n’a-t-il jamais débordé, malgré la volonté messianique des surréalistes, les bornes des maisons d’édition et des cercles d’initiés ? Pourquoi la langue poétique n’a-t-elle jamais trouvé sa place dans la société contemporaine, balançant entre la perte orgiastique d’un Artaud et l’abolition  mallarméenne ? Entre le trop plein et le vide ? Entre le Dire et le Silence ?
    Langue des origines et poiêsis
      Le langage nous traverse. Dans la mesure où la langue est le dépôt le plus intime que la communauté nous a transmis, elle est en nous ce qu’il y a de plus proche et de plus lointain. Elle fonde une partie importante de notre être, car sa dynamique structurante modèle le fonds à partir duquel on peut sentir, s’émouvoir, penser. Le monde prend corps avec les mots, et ceux-ci sont les fruits d’une histoire riche et complexe. Dans chaque mot, dans chaque lien syntaxique gît une sédimentation que l’expérience historique d’une longue série de générations a accumulée. C’est pourquoi l’adoption d’une langue étrangère constitue un dépaysement existentiel radical, comme l’a bien montré Cioran, au point que l’on peut évoquer à ce propos d’exil ou de nouvelle patrie.
      Cependant cette solution langagière risque de n’engendrer, en précipitant, qu’une liqueur sans saveur ni couleur si ne s’y mélange l’ingrédient majeur d’une pensée personnelle. De même, comme les mots s’usent et suscitent, par l’usage collectif qui en atténue la force, l’oubli de leur sens originel, le risque est grand de sombrer dans le magma du on : ça parle en moi au lieu de je parle. Le langage n’est plus parlant. La pensée, quelle que soit l’acception qu’on lui donne, doit se présenter comme une lutte contre la matière du langage, soit pour rendre l’expression adéquate avec l’objet visé, soit pour faire surgir à la lumière ce dernier par une violence créatrice qui apparente la quête de sens à la poésie.
      Pourtant, la pensée philosophique a toujours prétendu à l’impersonnalité, à la distance par rapport à la subjectivité du penseur. Les Grecs mettaient derrière le terme noûs le rationnel, le spirituel. Cette emprise de la Raison, faculté du sujet transcendantal, s’est vue confortée à l’époque moderne par le triomphe du kantisme, qui a posé les bases épistémologique d’une science rigoureuse. A priori, donc, un engagement personnel dans l’exercice de la pensée invalide les résultats de celle-ci.
      Or, Hans-Georg Gadamer 5 rappelle que la pensée est appelée par Heidegger Andenken. Et, fait-il remarquer, cet emploi fait allusion « au terme d’Andacht », qui signifie « office religieux », « dans la mesure où l’expérience religieuse reste sans doute encore plus proche du caractère immémorial de l’être que la pensée de la métaphysique ».
      C’est bien ce qui distingue la philosophie européenne de l’Etre de celle, plus centrée sur la logique, du « cercle de Vienne » aux Anglo-saxons, qui se méfient de tout ce qui est nimbé d’un halo pour eux « romantique », de « mystique ».
      Aussi s’agit-il de réévaluer la notion de « subjectivité ». La pensée ne se réalise pas toute seule. Elle construit, par sa visée, par l’angoisse qui l’a rendue possible, par le souci de l’être qu’elle suppose, une situation par rapport au monde, qui trouve son analogie dans les relations qu’entretient l’Homme avec la Nature ou avec lui-même, relations qui peuvent être techniques, scientifiques, indifférentes ou pieuses. Le préjugé positiviste n’est pas tenable car les catégories de subjectivité et d’objectivité sont dépassées. Toute pensée est pensée des racines. Elle cherche à mettre au jour l’être du « monde », c’est-à-dire de ce qui nous constitue en tant qu’être. Elle n’est pas pure tautologie, mais son rôle se traduit par une tentative de dévoilement d’une vérité (non de LA vérité), d’alêthéia (qui découvre et couvre à la fois). Elle a donc une portée éminemment pragmatique, dans le sens où les lueurs qu’elle suscite nous invitent à devenir ce que l’on est, en pleine lumière.
         La situation de Heidegger par rapport au langage s’apparente à une expérience apophatique. Mettant à la question la tradition métaphysique, il se voit contraint de rejeter tout un langage piégé, dont le signifié est implicite et conditionne non seulement la pensée, mais la chose même. Pour se tirer de cette aporie, il est obligé de faire violence à la langue naturelle, donnant un sens nouveau aux termes les plus familiers. Il s’agit ni plus ni moins, comme l’explique Gadamer, de « rendre le spirituel de façon saisissable » en « [extrayant] des mines du langage les minerais les plus inusités, faisant éclater le roc ainsi mis au jour, qui en perd complètement son contour habituel, pour se mouvoir dans sa recherche et son exploration, dans un monde de pierres éclatées ».
      Pour ce faire, Heidegger a puisé dans la langue allemande, celle de Maître Eckhart, celle de la Bible de Luther, de même que dans les dialectes, une matière pleine de ressources. Il a questionné aussi de manière serrée et impitoyable la tradition philosophique et théologique latine en remontant aux origines grecques. Ces sondages au plus profond de la langue hellénique ouvraient des perspectives insolites, comme l’analyse qu’il a faite du terme ousia, que Cicéron traduit par essentia, et dont il montre tout ce qu’il doit à l’univers singulier du paysan grec, car ousia désigne à proprement parler le domaine, la propriété agricole, ce qui compte le plus dans l’existence d’un homme de la terre.
      On pourrait trouver maints cas de ces enquêtes philologiques et étymologiques (sans compter l’utilisation détournée ou « naïve » de mots, dont il utilise un sens second pour interroger autrement l’objet de la réflexion, comme c’est le cas par exemple du verbe « appeler » dans l’expression « Qu’appelle-t-on penser ? ». Ce qui rapproche aussi son langage du langage poétique est l’utilisation de métaphores qui offrent un sens évocateur à des concepts logiques et ontologiques (par exemple clairière – Lichtung -, conciliation – Austrag -, événement – Ereignis – etc.). La rencontre entre langage philosophique et langage poétique a été encouragée, comme on le sait, par sa découverte émerveillée de la poésie de Hölderlin en 1936.
      « Le commencement (arkhê) est comme un dieu qui, aussi longtemps qu’il séjourne parmi les hommes, sauve toutes choses. » (Platon, Lois, 775 e.) Arkhê, c’est le commencement, mais c’est aussi l’origine, ce qui fonde. On sait que Tite-Live avait intitulé son immense recherche sur Rome, dont il ne nous reste que quelques livres, Ab Urbe Condita, « Depuis la fondation de la Ville ». Autrement dit « Recherche sur les origines de Rome ». 9 Le trait de génie était, par une logique pour ainsi dire métapolitique, de fusionner intimement l’Histoire proprement dite de Rome avec les plus anciens mythes indo-européens. Nous savons en effet, depuis les travaux de George Dumézil, que le génie romain a consisté à historiser les structures archétypales du substrat  propre à des peuples aussi différents que les Aryens indiens, les anciens Perses, les Grecs, les Celtes, les Germains et d’autres ethnies qui ont en commun le même legs proto-historique. Aussi tout coup de sonde dans le passé se résout-il, pour un peuple qui vit un destin historial à re-fonder son être-au-monde, sa légitimité aux yeux des dieux et des hommes.
      C’est pour avoir oublié cet être, avoir choisi un autre temps, avoir choisi un autre dieu, que Rome a disparu.
      Il se trouve que nos racines mythiques ont été occultées en partie par une nouvelle mythologie, une théologie issue de l’Orient sémite, et qu’il n’en a subsisté que des bribes plus ou moins travesties au fond de la mémoire populaire et dans ses traductions « folkloriques », de même que dans la fable humanistique. Il en va de même de l’immense patrimoine philosophique gréco-latin. Tout ce patrimoine a disparu, ou est sur le point de le faire, ou bien est de moins en moins accessible.

  • Syrie : le droit international, obstacle à toute intervention occidentale

     

    Aux Etats-Unis, de plus en plus nombreuses sont les voix qui s’élèvent en faveur d’une intervention en Syrie. Les bellicistes se posent la question : comment contourner la charte des Nations Unies ?

    syria-embleme.jpgLa guerre civile syrienne pourrait bien se transformer en un conflit armé international. En effet, la semaine dernière, l’aviation militaire israélienne a lancé une attaque contre le pays voisin et a détruit un convoi militaire qui apportait soi-disant des armes aux milices du Hizbollah au Liban. Les médias syriens en revanche affirment qu’un centre de recherches militaire a été frappé dans la province de Damas.

    La Russie s’est déclarée “très préoccupée” et demeure un des rares alliés du pouvoir syrien de Bechar El-Assad. La Russie condamne l’action d’Israël, posée comme “violente et contraire au droit international”. Le ministère russe des affaires étrangères: “Si cette information se voit confirmée, alors nous avons affaire à des attaques non provoquées contre des objectifs situés sur le territoire d’un Etat souverain”. Ce serait une entorse à la charte des Nations Unies et, de ce fait, cette action serait “inacceptable”, poursuit la note du ministère russe des affaires étrangères.

    La charte des Nations Unies acquiert une importance décisive dans le processus en cours en Syrie. D’une part, cette charte ne légitimise la violence armée contre un Etat souverain uniquement si celui-ci est l’agresseur; d’autre part, seul le conseil de sécurité peut prendre des mesures de rétorsion contre un Etat membre de l’ONU, par exemple en envoyant des troupes ou en imposant une zone d’exclusion aérienne. Mais comme la Russie et la Chine disposent du droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU et ne souhaitent plus voir se rééditer le scénario libyen, où une alliance occidentale, avec l’appui de quelques pays arabes, a d’abord, sous de fallacieux prétextes humanitaires, décrété une zone d’exclusion aérienne puis a délibérément détruit des installations militaires et participé à l’élimination du détenteur du pouvoir, Mouamar el-Khadafi. Moscou et Beijing, qui gardent en tête ce gâchis libyen, ne voteront donc aucune mesure de rétorsion contre la Syrie. Ce qui amène une fois de plus les Etats-Unis dans l’impasse. Et pourtant, de plus en plus de voix s’élèvent aux Etats-Unis en faveur d’une intervention militaire en Syrie.

    Le 26 septembre 2012, Michael Doran (de la “boîte-à-penser” Brookings Institution) et Max Boot, à l’époque conseiller du candidat républicain à la présidence Mitt Romney, écrivaient dans une tribune libre du “New York Times” qu’il y avait cinq bonnes raisons d’intervenir en Syrie. Première raison: une intervention américaine contre Damas réduirait l’influence de l’Iran dans les pays arabes. Deuxième raison: une telle intervention empêcherait une extension du conflit. Troisième raison (mais qui relève davantage du voeu pieux que de l’analyse objective): la formation et l’armement de partenaires fiables issus de l’opposition syrienne créerait “un bastion contre des groupes extrémistes du genre Al-Qaïda”. Quatrième raison: grâce à “la puissance déployée par l’hegemon américain, les relations avec des alliés clefs comme le Qatar et la Turquie pourraient s’améliorer”. Seule la cinquième raison invoquée mentionne comme but de l’opération “l’élimination des entorses épouvantables aux droits de l’homme commises en Syrie”.

    Le 8 janvier 2013, John B. Bellinger, dans les colonnes du “Washington Post”, émet quelques réflexions concrètes sur la façon dont une éventuelle intervention américaine en Syrie pourrait contourner le droit international. Bellinger, sous la présidence de George W. Bush, était conseiller auprès du ministère américain des affaires étrangères et travaille aujourd’hui pour le très influent “Council on Foreign Relations”. Dans son article, il se réfère d’abord à la nécessité d’unir toutes les fractions de l’opposition syrienne: “Si le conseil représentatif de l’opposition syrienne se montrait plus uni et pouvait ainsi représenter de jure la majorité des Syriens, tout en excluant les groupes terroristes et les autres extrémistes de ses rangs, le gouvernement américain pourrait en arriver à la conclusion qu’il serait légal et permis de fournir un appui militaire sur base de l’accord du Conseil (de l’opposition syrienne)”.

    Et au cas où d’autres Etats, comme par exemple la Chine et la Russie, s’opposeraient à ce projet au sein du conseil de sécurité de l’ONU, Bellinger garde une solution en réserve: “le gouvernement pourrait intervenir pour protéger les civils de manière limitée, sans se référer au droit international tout comme le gouvernement Clinton a participé en 1999 aux raids aériens de l’OTAN au Kosovo, pour protéger les Kosovars des actes cruels commis par les Serbes. L’intervention au Kosovo a été considérée par la plupart des théoriciens du droit international comme licite même si elle n’était pas conforme à la lettre du droit”.

    La Turquie, dont le territoire abrite désormais les missiles “Patriot” de l’OTAN, a toujours soutenu les rebelles syriens contre El-Assad, depuis le début du soulèvement, il y a à peu près deux ans mais elle refuse catégoriquement toute intervention occidentale, surtout américaine. Récemment, on a divulgué le protocole d’un entretien entre le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu et son collègue qatari Hamad Ibn Djassim Ibn Djabir Al-Thani, entretien qui a eu lieu fin octobre 2011: “Nous sommes membres de l’OTAN mais nous ne voulons pas d’intervention étrangère. En tant que musulmans, qu’Arabes et que Turcs, nous ne voulons pas d’intervention occidentale en Syrie”. Les choses sont donc différentes en Syrie qu’elles ne l’étaient en Libye car, là, la Ligue Arabe avait donné le feu vert à l’intervention occidentale, remarquait Davutoglu.

    Le Qatar joue un rôle finalement fort douteux dans la guerre civile syrienne. Comme sa voisine plus puissante, l’Arabie Saoudite, le petit émirat du Golfe consacre une partie de ses revenus pétroliers au financement de groupes islamistes. Le Qatar finance ainsi les Frères Musulmans de Syrie qui ne se contentent pas de combattre le régime baathiste d’El-Assad mais ont forgé une alliance avec le “Front Al-Nousra”, une organisation qui entretient des liens avec Al-Qaïda. Au cours du mois de décembre 2012, les services américains avaient classé le mouvement “Al-Nousra” parmi les organisations terroristes, ce qui avait entrainé les protestations de l’opposition syrienne qui, par ailleurs, reçoit appui et soutien et des Etats-Unis et du Qatar...

    Dans ce contexte, le Qatar se montre incroyablement serein. Raison pour laquelle le journaliste palestinien Nicola Nasser écrit: “le silence du Qatar dans ce dossier peut être interprété comme un soutien aux protestataires (syriens) contre la décision américaine (de classer “Al-Nousra” parmi les organisations terroristes)”.

    Bernhard TOMASCHITZ; http://euro-synergies.hautetfort.com/

    (article paru dans “zur Zeit”, Vienne, Nr. 6/2013; http://www.zurzeit.at/ ).