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  • Thierry Meyssan - Hollande a peur de ses armées

    Nicolas Sarkozy et François Hollande utilisent les armées françaises pour satisfaire des intérêts privés ou étrangers. Ils ont envoyé des hommes à la mort pour voler le cacao de Côte d’Ivoire, les réserves d’or de Libye, le gaz de Syrie, et l’uranium du Mali. La confiance est brisée entre le chef des armées et des soldats qui se sont engagés pour défendre la patrie.
     
    Craignant que des militaires ne tirent sur le président de la République, le service de sécurité de l’Élysée a fait neutraliser les armes, lors de la cérémonie des vœux annuels (base d’Olivet, 9 janvier 2013).
     
     
    Les aventures militaires de Nicolas Sarkozy et François Hollande en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, en Libye, en Syrie et maintenant au Mali sont très vivement discutées au sein des armées françaises. Et l’opposition qu’elles rencontrent est arrivée à un point critique. Quelques exemples :
     
    En 2008, alors que Nicolas Sarkozy venait de modifier la mission des soldats français en Afghanistan pour en faire des supplétifs des forces d’occupation états-uniennes, le chef d’état-major de l’Armée de terre, le général Bruno Cuche, refusa d’y envoyer des chars Leclerc. La crise fut si profonde, que le président Sarkozy profita du premier fait divers pour contraindre le général Cuche à démissionner.
     
    En 2011, c’était au tour de l’amiral Pierre-François Forissier, chef d’état-major de la Marine, d’exprimer publiquement ses doutes sur l’opération en Libye qui, selon lui, éloignait les Forces françaises de leur mission principale de défense de la Patrie.
     
    En 2012, le général Jean Fleury, ancien chef d’état-major de l’Armée de l’air fut encore plus explicite pour affirmer que la France n’a ni la vocation, ni les moyens d’attaquer la Syrie.
     
    Au cours des cinq dernières années, la conviction s’est installée parmi la plupart des officiers supérieurs —souvent des catholiques très pratiquants— que la puissance des armées françaises a été détournée par les présidents Sarkozy et Hollande au service d’intérêts privés ou étrangers, états-uniens et israéliens.
     
    Ce que confirme l’organisation même des récentes opérations extérieures. Depuis 2010, la plupart d’entre elles ont échappé au commandement du chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud, pour échoir au commandement du général Benoît Puga, depuis l’Élysée.
     
    Ce parachutiste, spécialiste des Opérations spéciales et du Renseignement, incarne à la fois la dépendance à Israël et le renouveau du colonialisme. C’est lui qui supervisa, en Égypte, la construction du Mur d’acier qui termine de clôturer la Bande de Gaza et l’a transformée en un ghetto géant.
     
    On sait que Nicolas Sarkozy n’aimait pas le contact des militaires. François Hollande, quant à lui, les fuit. Ainsi, lorsqu’il s’est rendu au Liban pour enjoindre le président Michel Sleimane de soutenir la guerre secrète en Syrie, le 4 novembre dernier, il n’a pas jugé bon d’aller saluer le contingent français de la FINUL. Cet outrage n’est pas à mettre sur le compte du dédain, mais de la crainte du contact avec la troupe.
     
    La crise de confiance a atteint un point tel que le service de sécurité de l’Élysée craint que des militaires n’attentent à la vie du président de la République. Ainsi, le 9 janvier, lors de la présentation des vœux présidentiels aux Armées, sur la base du 12e régiment de cuirassiers d’Orléans, l’Élysée a exigé la neutralisation des armes. Les percuteurs des fusils d’assaut et des mitrailleuses ont été retirés, ainsi que les platines des pistolets. Les munitions ont été confisquées et stockées dans des sacs plombés. Une telle mesure n’avait pas été prise depuis la crise algérienne, il y a une soixantaine d’années.
     
    Lorsque François Hollande déclarait : « La communauté militaire est une famille, avec les actifs et les réserves (…) j’en connais la stabilité, la solidarité et j’apprécie aussi le sens de la discipline, de la cohésion et même de la discrétion », le comportement de son service de sécurité démentait ses propos. Le président a peur de ses armées. Il se défie de ses soldats, car il sait ne pas pouvoir justifier des missions qu’il leur assigne.
     
    Cette crise ne manquera pas de se développer si le président de la République poursuit dans sa volonté d’étendre les opérations secrètes à l’Algérie. Or, depuis la suspension de la conscription obligatoire et la professionnalisation des armées, de nombreuses recrues sont issues de familles musulmanes originaires d’Algérie. Elles ne manqueront pas de réagir avec émotion à une recolonisation rampante de la patrie de leurs parents.

    Source : Voltairenet.org

  • Rapport Tuot : régularisation des clandestins et banalisation du voile

     C’est peut-être le plus grand scandale politique de la France sous François Hollande. Il s’agit d’un rapport propagandiste, anti-français et islamophile sur l’intégration. En effet, dans un rapport sur la « politique d’intégration des étrangers » remis au Premier ministre français, un certain Thierry Tuot, propose d’accorder un titre aux clandestins et de cesser les « polémiques » sur le port du voile.

    Thierry Tuot, auteur du rapport
    Ce rapport commandé par Matignon dresse un bilan – insultant pour les Français – de la politique d’intégration menée depuis 30 ans et il propose plusieurs « réformes », dont la création d’un titre de tolérance pour régulariser par étapes une grande partie des sans-papiers. « La politique de lutte pour l’intégration des immigrés a toujours été un désir ou un regret plutôt qu’une réalité », écrit Tuot dans le rapport. Les responsables, tous partis confondus, auraient oublié jusqu’au mot même d’intégration et auraient détruit les outils de cette politique, en coupant les crédits des établissements et des associations. Le rapport Tuot de devait être remis vendredi dernier au Premier ministre. Qui a annulé la remise et présentation du rapport au dernier moment pour des raisons d’agenda soi-disant.
    Tuot propose d’aborder avec franchise les réalités de l’immigration afin de dissiper les fantasmes. Si je comprends bien, 80% des Français ont des fantasmes sur l’islam et sur l’immigration. Tuot prétend que l’État doit avouer (sous la torture ?) que la majorité des sans-papiers sont « inexpulsables », soit parce que le pays vers lequel on les reconduirait leur ferait un très mauvais sort, soit en raison de leur situation personnelle (enfants ; santé ; etc.). Il faut, selon Tuot, commencer à intégrer les clandestins en créant un « titre de tolérance », leur permettant – avec des droits réduits, au moment de la délivrance, et, un parcours étalé sur 5 ans – d’aboutir à une régularisation.
    Tuot veut censurer le débat sur le voile islamique et il donne cet argument massue : « La France a-t-elle jamais dépendu de ce qu’un bout de tissu – boubou, coiffe bretonne, chèche ou béret – soit porté d’une façon ou d’une autre ? ».
    www.dreuz.info (posté par Marino)
  • Jean Markale - Le cycle du Graal

     


    (Cliquez sur les titres pour télécharger l'ouvrage)

    Les origines de la légende : la mystérieuse figure de Merlin, tour à tour inspiré par Dieu et par le diable, «deus ex machina» de tous les événements qui vont se dérouler sur les terres anciennes d'Angleterre et de Bretagne, mais aussi sur l'énigmatique et brumeuse île d'Avalon. 
     

    L'ascension et la prise du pouvoir du roi Arthur, protégé par Merlin l'enchanteur : seul, le roi réussit à soulever l'épée Excalibur, gage et symbole de la souveraineté. Il rassemble autour de lui les «chevaliers-servants» pour assurer l'équilibre d'un monde nouveau. Ainsi naît la Table Ronde. 


    Fils de roi, Lancelot du Lac est soustrait à sa mère dans son enfance et élevé par la Dame du Lac dans un palais de cristal, au fond des eaux. Une fois adulte, il devient le héros d'une série d'épreuves héroïques, déjouant les pièges et les embûches de monstres et de démons. Il apparaît bientôt comme le champion des forces bienfaisantes, triomphant du Mal, et parvient à la cour du roi Arthur où il surpasse tous les chevaliers. La reine Guenièvre lui révèle l'Amour. 

    Lancelot du Lac a gagné l'amour de la reine Guenièvre. Mais cet adultère l'empêche de devenir le roi du Graal. C'est à son fils Galaad qu'il reviendra d'accomplir son destin. Pendant ce temps, tapie dans la forêt de Brocéliande, la fée Morgane, sensuelle et ambiguë, énigmatique et provocatrice, trouble les cœurs, pervertit les âmes ou les sauve. Elle est la déesse, l'ordonnatrice suprême, la femme éternelle : amante, mère et fille. C'est l'une des images mythologiques féminines les plus rayonnantes que l'imaginaire a créées.


    La quête de l’impossible. Derrière la grande figure illuminée de Lancelot du Lac, qui éclipse parfois les compagnons de la Table Ronde, se dressent cependant des héros tout aussi valeureux, tout aussi indispensables à l’équilibre du royaume d’Arthur, et tout aussi importants par leur signification symbolique et mythologique. À trop admirer Lancelot, on risque ainsi de méconnaître Gauvain, le fils du roi Loth d’Orcanie et neveu d’Arthur, dont la réputation de bravoure et de courtoisie dépasse de loin les frontières du royaume imaginaire de Bretagne où s’accomplissent tant d’exploits dans la perspective, encore lointaine, de découvrir les grands secrets du Graal.


    Au risque de se perdre. Dans l’univers arthurien, mis patiemment en mouvement par Merlin le Sage, chacun est à sa place autour de la Table Ronde, symbole évident de l’égalité individuelle dans une entreprise collective dirigée théoriquement par le roi mais illuminée par la souveraineté solaire qu’incarne la reine. Arthur est au centre de cet univers, comme il est au centre du royaume, et sa santé est garante de la puissance de celui-ci, tant est rituel, sacré, mystique le mariage du souverain et de la terre que la divinité lui a confiée. Cependant, le roi, dans la tradition celtique qui constitue la base de cette fantastique épopée, n’est rien sans les guerriers dont il est l’émanation et l’élu, autrement dit le primus inter pares, le premier entre ses pairs, avec toutes les faiblesses, toutes les contraintes et toutes les obligations qu’implique cette fonction. 

    Étrange collectivité d’ailleurs, mais sans doute à l’image de l’humanité, avec ses rivalités internes, ses intrigues, ses jalousies, ses fantasmes et ses espérances constamment déçues ou reportées vers un avenir incertain ! Oui, tout est en place, tout est stable, aussi stable que le clan adverse, sur l’échiquier. Mais comme ils sont trompeurs, ces dehors ! Un souffle de vent suffi-rait à ébranler tout ce bel édifice. Car quelque chose mine de l’intérieur la société arthurienne, une blessure jamais guérie, une blessure que symbolise le coup douloureux porté jadis par le chevalier Balin à Pellès, le Roi Pê-cheur.


    À l’instar de Sisyphe, Arthur a été décrit comme surgissant de l’abîme pour hisser son rocher au faîte de la montagne. Mais une fois parvenu là, il s’est arrêté pour reprendre sa respiration. Et le rocher a de nouveau dévalé la pente avant d’être englouti par l’ombre. Après la quête du Graal, qui marque l’apogée du règne d’Arthur, la société qu’il a mise en place, grâce certes à son génie personnel mais surtout à celui d’un Merlin invisible et omniprésent, ne peut demeurer statique au sommet, puisque sa nature propre est action. Elle doit donc s’effondrer, et ce rapidement, puis tout devra recommencer. Cette conception cyclique du temps est bien évidemment liée à des hypothèses métaphysiques que concrétisent les exploits prêtés aux héros, lesquels appartiennent à une mythologie universelle

  • Israël et le 11-Septembre : les faits démentent Caroline Fourest

    Caroline Fourest est à mes yeux aussi fiable et impartiale qu’un BHL ou un autre manipulateur dangereux, et la voilà qu’elle s’attaque à des sujets qui risquent de la ridiculiser plus qu’elle ne l’est déjà aux yeux de ceux qui s’informent ne serait-ce qu’un minimum. Ce qui peut m’inquiéter, c’est que certains vont gober le contenu de l’émission. Je relaie néanmoins cette manipulation de très bas niveau, cela permettra toujours quelques traits d’humour intéressants dans les commentaires.

    Israêl et le 11 septembre-sujet tabou-illustration

    © Hicham Hamza

    Mardi soir, en prime time, France 5 a diffusé un documentaire intitulé « Les obsédés du complot » et réalisé par Caroline Fourest.

    L’objectif affiché par la journaliste consistait à décrédibiliser la contestation de la version officielle du 11-Septembre en s’attaquant à certaines figures, plus ou moins marginales, du mouvement.

    La méthode fut simple : approximations, amalgames et raccourcis ont émaillé les 52 minutes de cette prétendue « enquête ».

    Une séquence visait ainsi à remettre en question l’assertion -présentée comme paranoïaque- selon laquelle existait, dès 2001, un projet américain de redécoupage du Moyen-Orient.

    A 19’55 du documentaire, après la brève allusion (dont la fin est coupée au montage) d’un militant au sujet de certains « agents du Mossad qui se seraient fait passer pour…», Caroline Fourest donne le ton :

    « Ce qui anime beaucoup la blogosphère, ce sont des gens beaucoup plus politiques, beaucoup plus idéologues qui sont un peu axés sur le complot américano-sioniste ».

    Son interlocuteur, le blogger et compère de longue date Rudy Reichstadt, acquiesce et reprend l’expression du « complot américano-sioniste » pour réfuter également son existence.

    La documentariste enchaîne alors pour discréditer l’opinion selon laquelle l’Administration Bush avait envisagé, dès 2001, de « remodeler le Moyen-Orient » à la faveur des attentats.

    Celle qui se targue, tout au long de son film, de respecter les faits omet de signaler au téléspectateur du service public ceux allant à l’encontre de son discours.

    Sur le Mossad : cinq Israéliens ont été arrêtés par la police du New Jersey, le 11 septembre 2001, pour avoir manifesté une joie incongrue à la vue du crash du premier avion dans le World Trade Center. Après 71 jours de détention, ils seront renvoyés à Tel-Aviv. Certains médias locaux, comme The Record, rapporteront l’incident et révéleront par la suite, telle la revue de la communauté juive new-yorkaise dénommée The Forward, que deux d’entre eux étaient des agents du Mossad sous couverture.

    Question : pourquoi des employés des services secrets israéliens avait-ils exprimé leur jubilation, en se prenant en photo, devant la Tour nord embrasée du World Trade Center ? Cette arrestation n’est que le sommet de l’iceberg : environ 200 Israéliens, déguisés en étudiants en art ou en vendeurs de jouets et soupçonnés d’espionnage, ont été arrêtés sur le sol américain, autour de la date du 11 septembre 2001. Plus étrange : certains d’entre eux étaient domiciliés à proximité des futurs « pirates de l’air » présumés.

    Sur le « remodelage du Moyen-Orient » : ce projet a bel et bien existé. Comme le rappelle le journaliste américain Jason Vest, dans son article de 2002 intitulé « The men from Jinsa and CSP », un programme -dans cette direction- a été rédigé par des haut-fonctionnaires de l’appareil d’Etat exerçant aussi bien pour le compte de Washington que pour celui Tel-Aviv. Dénommé « Une coupure nette : une stratégie pour sécuriser le domaine », ce rapport a été commandé en 1996 par le Premier ministre Benyamin Netanyahu auprès d’un think-tank basé à Jérusalem et disposant d’une antenne dans la capitale américaine. Selon Jason Vest, il s’agissait là d’une « sorte de manifeste néo-conservateur américano-israélien ». Les hommes à l’origine de ce rapport ont tous exercé des responsabilités importantes au sein de la future Administration Bush. Ainsi, David Wursmer deviendra le conseiller en charge du Moyen-Orient auprès du vice-président Richard Cheney tandis que Richard Perle occupera un poste de consultant proche de Donald Rumsfeld, secrétaire à la Défense.

    A partir de 2003, suite à l’invasion de l’Irak, George Bush reprendra à son compte ce projet, délesté de son aspect belliciste et rebaptisé « le Grand Moyen-Orient ». Ce n’est pas tant la CIA, comme l’affirme (naïvement ?) Caroline Fourest, qui est visée par les détracteurs de ce plan que le Pentagone et la vice-présidence Cheney, alors occupés par des idéologues à la fois atlantistes et ultra-sionistes. L’intrusion de ce clan va-t-en-guerre au sommet de l’appareil d’Etat est le fruit d’un lobbying idéologique de 25 ans, remontant notamment à la création, en 1976, du JINSA – un influent think-tank oeuvrant au rapprochement stratégique des Etats-Unis et d’Israël. En 1982, le journaliste et ex-fonctionnaire au ministère israélien des Affaires étrangères, Oded Yinon, préconisait déjà le redécoupage du Moyen-Orient en mini-Etats opposés les uns aux autres afin de garantir une hégémonie israélienne sur la région. 20 ans plus tard, les guerres menées par les Etats-Unis « contre le terrorisme et les armes de destruction massive » serviront, en définitive, la cause d’Israël. L’un des trophées remportés par « les hommes du JINSA » fut ainsi la balkanisation de l’Irak, cet ennemi historique de l’Etat hébreu.

    Caroline Fourest a passé ces faits sous silence. Pour cause : ils consolident la thèse, de plus en plus ouvertement débattue à travers le monde, d’un « complot américano-sioniste » pour provoquer ou faciliter les attentats du 11-Septembre dans le but, précisément, de remodeler le Moyen-Orient en faveur des intérêts stratégiques de Washington et Tel-Aviv.

    Le lecteur désireux d’en savoir plus est invité à consulter mon ouvrage à ce propos. Intitulé « Israël et le 11-Septembre : le grand tabou », cet essai, disponible en ligne depuis le 5 février, est la collecte sourcée et recoupée de faits relatifs à une implication israélienne dans la réalisation des attentats. Depuis onze ans, ce faisceau d’indices est tantôt ignoré, tantôt édulcoré par la plupart des médias occidentaux.

    Il est grand temps, aujourd’hui, de briser l’omerta.

    Via sott.net  http://lesmoutonsenrages.fr

  • Radio Courtoisie : “Une terrible beauté est née”

    Samedi 09 février à midi, Romain Lecap recevra dans le Libre Journal des lycéens, sur Radio Courtoisie, Adriano Scianca et son éditeur Gérard Vaudan, pour la sortie en France de l’ouvrage “Une terrible beauté est née“, livre-évènement sur le phénomène Casa Pound Italie..

    Nous retrouverons également les chroniqueurs habituels ainsi que Patrick Weber pour son livre Eva-Evita, pour l’amour du diable !

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Guerres de Vendée : Reynald Secher prépare un documentaire sur la Virée de Galerne

    L’historien Reynald Secher a projeté de réaliser un documentaire historique et télévisé sur la Virée de Galerne. Cette virée, c’est celle que les vendéens, après la défaite de Cholet, vont entreprendre sur la rive droite de la Loire, en terre chouanne. Du 18 octobre au 23 décembre 1793, après avoir franchi le fleuve, ils vont poursuivre leur campagne jusqu’à Granville, avant de regagner la Loire. Ils seront massacrés avant de la franchir, au Mans d’abord, puis à Savenay, ainsi qu’en témoigne d’ailleurs un protagoniste de l’époque, le général républicain Westermann :

    « Il n’y a plus de Vendée, elle est morte sous notre sabre libre avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé… »

    Le documentaire construit à partir du récit d’un témoin de cette marche tragique s’articule autour d’interventions d’historiens et de responsables d’associations qui entretiennent la mémoire de ces événements.

    En cette année anniversaire de la Contre-Révolution, le souvenir de cette geste vendéenne, épopée hors du commun qui finira en tragédie, sera l’occasion de revenir sur l’extermination délibérée, planifiée et légiférée dont seront ensuite victimes les vendéens du sud de la Loire, alors même qu’ils ne représentaient plus aucun danger pour la république. Un ressort idéologique à cette extermination de masse : la volonté de bâtir un homme nouveau. Des événements sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir au cours de cette année…

    http://www.contre-info.com/

  • [Vidéo] Les ouvriers-rappeurs de PSA font le buzz

    « Kash Leone, il est bien ton clip ! » Confus mais souriant, Franck serre la main tendue de cette jeune femme, à l’entrée de l’usine. « Je ne la connais même pas », souffle-t-il. Il y a quelques jours, Franck était encore un salarié parmi d’autres, des 3000...

    Le Parisien

  • Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ? partie 2

    Ingénierie sociale négative

    Commençons par l’IS- (ingénierie sociale négative).

    Le livre « Gouverner par le chaos. Ingénierie sociale et mondialisation » expose les grands principes de l’ingénierie sociale négative. En un mot, il s’agit de « démolition contrôlée », comme on peut le faire avec des bâtiments, mais appliquée à l’esprit et aux personnes.

    Qu’il puisse exister chez certains individus une volonté de destruction méthodique des groupes humains semble inconcevable à beaucoup d’autres. C’est pourtant cette méthodologie rationnelle de la destruction, cet « ordre par le chaos » qui constitue l’essence de la Doctrine secrète ésotérique élaborée, perfectionnée et transmise au fil des siècles par ses adeptes et que l’on retrouve jusqu’à aujourd’hui dans l’idée de « stratégie du choc » qui structure le modèle capitaliste (obsolescence programmée de la marchandise industrielle, crises financières provoquées, etc.), ou dans l’idée de révolution, dont le ferment morbide consiste toujours à faire « table rase » et à provoquer une rupture irréversible (de 1789 au pseudo « printemps arabe »).

    « Gouverner par le chaos » récapitule comment ces inspirations et aspirations politiques ont fusionné au 20ème siècle dans le creuset de la cybernétique et des sciences de la gestion, aboutissant à concevoir le vivant comme un objet, susceptible d’être déconstruit et reconstruit à volonté par une véritable ingénierie, non seulement génétique mais aussi des champs psychiques, spirituels, culturels ou comportementaux.

    Au croisement de ces pistes, on trouve la psychanalyse, en particulier dans la version qu’en a donnée Jacques Lacan, dont l’intérêt est d’avoir mis à jour ce que l’on pourrait appeler l’ADN de l’esprit, sa structure et ses composants élémentaires. L’éthique de la psychanalyse est cependant non-intrusive, non-interventionniste, construite originellement en opposition à l’hypnose, et cherche à donner au patient les moyens de son propre cheminement (d’où la lenteur de certaines cures). Malheureusement, comme pour toute science, elle peut être récupérée et placée entre de mauvaises mains qui en feront un usage destructeur, ce qui explique qu’elle soit appliquée quotidiennement et avec un succès inquiétant dans le management, le marketing et la propagande politique, et ceci dès les années 1920, quand Edward Bernays se met à utiliser les découvertes de son oncle Sigmund Freud.

    Obéissant au serment d’Hippocrate et à la déontologie médicale, la psychiatrie, la psychologie et la psychanalyse se consacrent en principe à sauver des vies en rétablissant de l’ordre, de la structure, de la loi, de l’autorité, de la hiérarchie, de l’équilibre, de la normalité, en un mot du « Surmoi » dans la vie psychique. À l’opposé, l’ingénierie sociale négative consiste en une valorisation du chaos comme outil de transformation psychologique et sociologique, et s’apparente à un « permis de tuer », ou « permis de détruire autrui » érigé en philosophie globale, telle une vraie religion, ou anti-religion de la mort, dont l’élaboration sous-terraine apparaît comme un contre-point à l’Histoire officielle.

    La trame narrative de l’Histoire officielle en Occident repose largement sur un conditionnement pavlovien d’IS-, inculqué dès l’école et consistant en la répétition d’un mantra hypnotique : « C’était pire avant ». Il s’agit de fabriquer le consentement du peuple au changement, à l’instabilité, à la bougeotte (« bougisme »), le tout étant décrit comme la marche du Progrès, de l’émancipation des peuples et des minorités hors de la domination autoritaire des régimes obscurantistes du passé.

    Une Histoire révisée décrirait l’invention de cette rhétorique progressiste au 18ème siècle comme une technique de phishing, un hameçonnage constitué d’un appât simulé, le Progrès, pour « faire bouger autrui » dans le sens voulu par le hameçonneur. En l’occurrence, il s’agit de faire adhérer le peuple aux changements violents en les dépeignant comme un processus révolutionnaire de libération forcément bénéfique, pour mieux lui faire avaler la pilule de la mise en place d’un système de domination découplé (« double standard », « double éthique »), dans lequel une fraction minoritaire de la population stabilise ses conditions de vie et de conservation tout en imposant à une partie majoritaire de survivre dans un monde où la crise est devenue la règle.

    De fait, les révolutions ne remplissent jamais leurs promesses. Introduisant à encore plus d’instabilités et encore moins de libertés, elles se révèlent finalement toujours au service du Capital. Une Histoire révisée de l’Occident serait donc celle de l’émergence de deux grands principes de la gouvernance par le chaos : le capitalisme et la révolution.

    Que veulent vraiment les « hameçonneurs » et ingénieurs sociaux qui provoquent des crises et des révolutions ? Ils cherchent à imposer leur nouvel ordre à la place du précédent. En termes de sociologie des organisations et d’analyse des organigrammes, on voit que les sociétés humaines obéissent à un mode d’organisation spontané, un ordre naturel, qui les conduit toujours à adopter des formes pyramidales. Dans une pyramide, la droite et la gauche n’ont guère d’importance, puisqu’elles sont relatives quand on en fait le tour, et le seul clivage absolu se situe entre le haut et le bas. Mais spontanément, comme on le voit dans toute société traditionnelle, le haut et le bas sont solidaires.

    À l’opposé, l’IS- obéit à une double éthique consistant à désolidariser les parties et accuser les différences du système pyramidal selon le schéma suivant : diviser le bas pour unifier le haut ; augmenter l’entropie du bas pour augmenter la néguentropie du haut. En termes simples : me faire du bien, c’est faire du mal. La relation haut/bas est ici sur le modèle gagnant/perdant. Telle est la structure élémentaire du nouveau logiciel.

    L’esprit de l’IS-, en tant que piratage des consciences humaines, pourrait aussi se résumer ainsi : détruire l’ordre du réel car il est incontrôlable pour lui substituer un nouvel ordre du réel, sous contrôle. Ce nouvel ordre ne peut être qu’un simulacre. En effet, le seul moyen pour le Pouvoir d’exercer un contrôle total sur le peuple, c’est d’augmenter artificiellement l’entropie de ce dernier en le plongeant dans un état de crise perpétuelle. Cet état n’ayant rien de naturel et disparaissant de lui-même s’il n’est pas alimenté, il faut donc obliger le peuple à entrer dans une simulation, une hallucination collective, dont les paramètres auront été définis pour entretenir une situation de crise et de précarité perpétuelles.

    Le chaos est ici un instrument au service d’un ordre plus global et qui n’apparaît qu’à une échelle d’observation supérieure, que d’aucuns appellent « trans-humaniste » ou « post-humaniste », mais qui suppose dans tous les cas le génocide de notre espèce. On se reportera pour plus d’informations à Ray Kurzweil et à son ouvrage princeps « Humanité 2.0 : la bible du changement ».

    À cette échelle d’observation supérieure, le calcul des turbulences et du chaos social provoqués afin que ceux qui les provoquent ne soient pas impactés et ne subissent pas de choc en retour s’appelle le shock-testing (test de choc). Ce calcul du shock-testing doit permettre, pour reprendre les mots de Bertrand Méheust, de rester juste en-deçà du point de fusion et de catharsis de la colère du peuple, afin que ce dernier ne comprenne jamais ce qui se passe vraiment et ne soit jamais en état de s’organiser massivement pour reprendre la maîtrise de son destin. De sorte à brouiller la perception et la compréhension de ce qui se passe, la démolition contrôlée est sectorisée. L’effondrement du système ne sera donc ni global, ni brutal, mais bien progressif, à petites doses.

    À vrai dire, nous y sommes déjà, en plein dedans, et nous pouvons donc en décrire les formes de l’intérieur et en direct. Il consiste, d’une part, à détruire les États-nations au prétexte d’une dette publique complètement fictive, et d’autre part, à détruire le secteur privé au prétexte tout aussi fictif que tel site de production ou telle activité ne sont pas rentables, alors qu’ils le sont. L’exemple de Florange et d’ArcellorMittal est ici emblématique de cette manipulation puisqu’un document interne ayant fuité a révélé que le site menacé de fermeture était en fait l’un des plus rentables. http://www.challenges.fr/industrie/...-20121213]

    l’IS + : ingénierie sociale positive

    Sur le fond, l’IS+ prête moins à débats, polémiques et analyses que l’IS- car il est plus aisé de la comprendre et d’admettre qu’elle existe. L’IS+ s’identifie à des vertus morales telles que l’empathie, l’esprit collectif, le sens du groupe et des responsabilités. Ses bases ont déjà été déposées dans les grandes philosophies éthiques et les religions. C’est ce que l’on entend généralement par « altruisme », et qui consiste à augmenter la néguentropie générale de toute la pyramide sociale, dont le haut et le bas restent solidaires. À rebours de l’IS-, se faire du bien est tout à fait compatible avec faire du bien à autrui. On est dans le gagnant/gagnant. Transposé à l’époque postmoderne, l’esprit de l’IS+ pourrait se résumer ainsi : abattre la simulation sous contrôle chaotique du réel pour revenir dans le réel incontrôlable pour tout le monde, donc égalitaire. Faire de l’anti-phishing et du contre-hameçonnage.

    L’IS+ s’identifie donc à une méthode générale de « sortie de crise ». Mais afin de ne pas rajouter du chaos sur le chaos, cette méthodologie de sortie de crise ne peut s’accomplir que par un changement majeur dont l’effet serait paradoxalement d’en finir avec les changements majeurs : soit une « révolution lente » (ou « révolution conservatrice », au sens allemand des années 1920). Résister aux changements rapides, en eux-mêmes subversifs, en les subvertissant de l’intérieur par du changement lent, voire carrément de l’inertie et de l’immobilisme.

    Comme le soulignait Gilles Deleuze, le chaos, c’est la vitesse. Gouverner par le chaos, c’est donc simplement accélérer volontairement tous les processus psychosociaux, impulser au monde réel un rythme falsifié et artificiel au moyen d’une représentation simulée de ce monde réel. Par exemple : l’économie réelle et son propre rythme naturel seront falsifiés et mis en chaos par leur subordination à une simulation d’économie, sous la forme d’une économie virtuelle, purement financière, dont le rythme aura été accéléré artificiellement. L’IS+ consiste donc dans un premier temps à « ralentir ». Sortir de la crise, sortir de la Matrice virtuelle, se dés-impliquer de la simulation génératrice de chaos élaborée par les médias et la finance, c’est d’abord ralentir tous les processus qui ont été accélérés artificiellement et les ramener à leur vitesse naturelle d’origine. Puis, se projeter dans l’éternité, pour s’extraire également du court terme. Ramener les choses à elles-mêmes, après qu’elles aient été déportées loin d’elles-mêmes.

    Ces procédures de re-naturalisation sont modélisables. En effet, le comportement humain n’est ni libre, ni imprévisible, mais repose sur des routines, des habitudes, des « habitus », des rituels, des régularités, des constantes, des programmes, des algorithmes, des recettes, des automatismes, des conditionnements, des réflexes, des cycles, des boucles, en un mot de la répétition. Le sentiment de liberté ressenti malgré tout par de nombreuses personnes vient simplement de ce que les routines comportementales obéissent à des causalités non-linéaires et multifactorielles complexes, souvent contradictoires, du type logique floue ou multivalente, dont le calcul ne peut être que probabiliste et tendanciel. Ceci laisse du jeu comportemental aux individus, interprété dans certaines cultures comme du libre-arbitre. La base de l’IS+ doit donc être de cultiver tous les processus de régularité, de constance, de discipline, de régulation et de stabilisation des systèmes. La répétition possède des vertus anxiolytiques et dé-stressantes qui permettent de maîtriser le tonus émotionnel.

    Un exemple concret d’ingénierie sociale positive est « La ferme du parc des meuniers », à Villeneuve-le-Roi, dans la banlieue sud de Paris. Il s’agit d’un centre de travail social visant à réinsérer des gens ayant été désocialisés. On peut lire sur le site : « Développement, ingénierie sociale. Vous avez des projets dans le domaine de l’aménagement de structures ou de terrains autour des relations sociales, de la formation, de l’insertion, du lien social dont la dominante est l’activité agricole et fermière... nous pouvons vous aider à développer votre projet en vous apportant notre expertise. »

    La Charte de référence est ainsi libellée : « Le projet de la ferme s’est élaboré sur le constat de dégradation du lien social, c’est-à-dire de la capacité des gens à "vivre ensemble" dans le respect des différences (différence d’âge, de couleur, de croyance, de statut social), dans la cohésion sociale et la solidarité. Les causes de ces phénomènes sont connues. La société a considérablement changé, les repères qui permettaient hier de se situer dans l’espace social, culturel et professionnel se troublent et s’estompent peu à peu. La transmission des savoir-faire et des savoir être qui se faisaient hier par la famille, l’école, le travail, le tissu associatif, est aujourd’hui largement défaillante. Ces mutations conduisent à un morcellement de la société. Elles sont porteuses d’exclusion, de repli sur soi, d’isolement et de peur de l’autre. Elles sont génératrices de méfiance et de soupçon, parfois même de violence. Elles contrarient l’épanouissement individuel. Elles freinent les dynamiques collectives et les solidarités. » (http://fermedesmeuniers.blogspot.fr/)

    Le problème est identifié : « La société a considérablement changé ».

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  • Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

     

    Wikipédia donne trois définitions de l’ingénierie sociale (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ing%C3...).

    1. Science politique : une pratique visant à modifier à grande échelle certains comportements de groupes sociaux.

    2. Sécurité de l’information : une pratique visant à obtenir par manipulation mentale une information confidentielle.

    3. Psychologie : une pratique utilisant des techniques de manipulation psychologique afin d’aider ou nuire à autrui.

    En dégageant le concept commun de ces trois définitions, nous proposons de les synthétiser en une seule : l’ingénierie sociale, c’est la modification planifiée du comportement humain.

    Qui parle de modifier un comportement, parle de le faire changer. Le « changement » est donc le mot-clé de cette approche, avec une orientation clairement interventionniste, raison pour laquelle on parle d’ingénierie, c’est-à-dire d’une pratique consciente, intentionnelle et délibérée du changement. Cette praxis du changement provoqué est susceptible d’une planification, appuyée sur une modélisation scientifique et une programmation de type algorithmique du comportement (formule IFTTT : « Si ceci, alors cela »).

    Plusieurs universités françaises proposent des Diplômes d’État d’Ingénierie Sociale (DEIS), dont l’université de Toulouse II - Le Mirail qui a sous-titré le sien « Intervention sociale et changement ». Quant à l’Institut Régional d’Ingénierie Sociale (IRIS), il offre les descriptions suivantes sur son site : « Notre métier consiste à anticiper, susciter et accompagner le changement chez les hommes, dans les entreprises, dans les organisations et dans les territoires lorsqu’il y a des mutations économiques, sociales, culturelles, technologiques ou environnementales. » Ou encore, sur la page du site consacrée aux méthodes élaborées : « L’Ingénierie Sociale, formidable intuition née en 2003, est destinée à aider à "Changer" en maîtrisant la nouveauté, en élaborant de nouvelles compétences, en s’adaptant aux mutations, en élaborant des plans stratégiques, en étant acteur des mutations économiques, sociales, technologiques, culturelles ou environnementales et en étant l’auteur de son propre changement. » (http://www.univ-tlse2.fr/accueil-ut... ; http://www.iris.eu.org/presentation...)

    Issue du consulting en management de tendance libérale et du « social engineering » anglo-saxon, cette phraséologie du « changement » est donc omniprésente en ingénierie sociale, sous diverses déclinaisons : conduite du changement, changement dirigé, accompagnement au changement… On la retrouve tout naturellement dans les slogans de campagne de François Hollande 2012 « Le changement, c’est maintenant », Barack Obama 2008 « Change, we can believe in », dans l’usage appuyé de l’idée de « rupture » par Nicolas Sarkozy 2007, ou encore le slogan de la banque ING Direct Italie : « Prendi parte al cambiamento. » La notion de « regime change » appartient quant à elle au vocabulaire de la transitologie, discipline développée dans les think tanks de certains pays impérialistes pour désigner par euphémisme les pratiques d’ingérence et de colonisation soutenues par des ONG et des invasions militaires. Une véritable industrie du changement est donc à l’œuvre de nos jours un peu partout sur la planète. Ce qui ne change pas, en revanche, c’est que dans tous les cas – accompagnement adaptatif ou impulsion donnée – nous avons à faire à un changement « piloté », sous contrôle, au moyen d’une méthodologie rationnelle.

    Comme tout comportement, le « changement » est un processus objectivable qui peut être décomposé en éléments atomiques : c’est la partie théorique et proprement scientifique. Ce travail descriptif accompli, on peut passer à la pratique consistant à recombiner entre eux les éléments analysés, mais selon un nouveau schéma, une nouvelle synthèse, à la manière dont l’ingénierie génétique le fait avec l’ADN. Devenu habile dans cet art du changement provoqué, un individu expérimenté pourra également l’instiller à volonté chez autrui et prendre le contrôle de son comportement. On reconnaît ici les principes de base du mentalisme et de la Programmation neurolinguistique (PNL), que l’on appelait en des temps révolus la « magie », ou l’Art hermétique, et qui s’appuie sur une bonne part de « faire croire », d’illusionnisme, de prestidigitation, de bluff et de poker-menteur. Vue sous cet angle, l’ingénierie sociale n’est guère que de la « manipulation » psychologique et comportementale érigée en science exacte.

    Le principe de la manipulation, généralement blâmable, peut néanmoins s’avérer constructif : les parents « manipulent » souvent leurs enfants, c’est-à-dire qu’ils les font changer de manière planifiée, mais pour leur bien, pour les aider à s’adapter au monde environnant et à développer des aptitudes, comme toute relation de maître à disciple. La manipulation peut donc avoir un caractère pédagogique. Que la manipulation soit bienveillante ou malveillante, elle s’appuie toujours sur un repérage des faiblesses et des failles du sujet manipulé, que ce soit pour les réparer, les contenir ou au contraire pour les exploiter.

    L’exploitation malveillante des points de vulnérabilité et des angles morts par l’ingénierie sociale appartient à sa dimension de management des perceptions et d’« art de la supercherie », pour reprendre le titre de Kevin Mitnick. Art de la tromperie étroitement lié aux techniques d’influence comportementale appliquées dans les milieux hackers et pirates informatiques, notamment dans la pratique du « phishing », traduite par « hameçonnage », notion appartenant au registre de la Sécurité des systèmes et de la cyndinique (sciences du danger, gestion de risques, cybercriminalité).

    Un exemple typique de hameçonnage nous a été fourni par le piratage de l’Élysée au printemps 2012, dont certains ont mis en doute la véracité, ce qui ne touche pas la description du mode opératoire, un vrai cas d’école. Le « Journal Du Net » récapitule ainsi : « "Comment Facebook a permis de pirater l’Élysée." La méthode employée pour pirater le palais présidentiel en mai dernier a été révélée. L’ingénierie sociale via Facebook et le phishing en sont les piliers. L’ingénierie sociale est bien souvent utilisée pour faciliter des piratages, et celui subi par l’Élysée en mai dernier en est une nouvelle illustration. Nos confrères de l’Express pensent aujourd’hui savoir comment les attaquants s’y sont pris pour "fouiller les ordinateurs des proches conseillers de Nicolas Sarkozy" et récupérer "des notes secrètes sur des disques durs". Et c’est bien Facebook qui a permis aux pirates de repérer des personnes travaillant à l’Élysée puis de devenir leurs "amis". Après avoir gagné leur confiance, les attaquants ont pu les inciter par e-mail à cliquer sur un lien menant vers un faux site officiel afin de recueillir leurs identifiants. Les pirates ont donc utilisé la méthode bien connue du phishing : ils ont reproduit à l’identique le site officiel de l’Élysée pour piéger leur cible. » (http://www.journaldunet.com/solutio...).

    Le phishing consiste donc à augmenter notre pouvoir sur autrui en remplaçant son réel par une simulation dont nous possédons les clefs. On va superposer à une chose réelle que l’on ne contrôle pas, en l’occurrence le site original de l’Élysée, un simulacre que l’on contrôle de cette chose réelle, en l’occurrence le site de l’Élysée reproduit à l’identique, sauf les paramètres et les codes d’entrée que l’on a définis soi-même. En faisant basculer autrui par hameçonnage dans une simulation de sa réalité définie par nous, on devient dès lors créateur et maître de la réalité d’autrui, sans que celui-ci n’en ait forcément conscience. Plusieurs œuvres de science-fiction ou de philosophie (Philip K. Dick, Jean Baudrillard, « Matrix ») illustrent ce principe de substitution d’une simulation contrôlée et aliénée du réel au réel originel proprement dit.

    Ingénierie sociale positive ou négative

    En règle générale, les professionnels de la discipline (consultants, lobbyistes, spin doctors) se contentent de remplir leurs contrats et ne portent aucun jugement de valeur sur le bien-fondé des changements qu’ils travaillent à planifier, que ce soit en mode « accompagnement » ou en mode « déclenchement », comme s’il allait de soi que c’était toujours pour le meilleur et jamais pour le pire. Cette neutralité axiologique pose problème. Passé le moment de la description scientifique des phénomènes, vient le moment de la prescription éthique. Or, le changement n’est pas forcément bon en soi. On peut changer, ou faire changer, pour le Bien mais aussi pour le Mal. Nous souhaitons donc introduire ici une subdivision morale entre une ingénierie sociale positive (abrégée dans la suite du texte en IS+), car on peut faire changer un sujet pour l’améliorer, et une ingénierie sociale négative (abrégée en IS-), car on peut faire changer un sujet pour le détruire.

    Le phénomène du « changement » est universel. L’altération de toute chose est inévitable. Mais il y a plusieurs sortes de changements, des rapides et des lents, plus ou moins naturels ou artificiels, etc. Nos deux formes d’ingénierie sociale se consacrent à deux formes bien distinctes du changement. Tout d’abord, il existe de nombreux processus de changement naturel et d’évolution spontanée, mais ils sont généralement lents, continus, graduels, presque insensibles, les vraies catastrophes restant rares et ponctuelles dans la nature, anormales par définition (la prédation animale s’inscrivant en fait dans un continuum). Le Taoïsme appelle ces changements lents des « transformations silencieuses ». On les observe dans la physique et la biologie mais aussi dans les sociétés traditionnelles, précapitalistes et prérévolutionnaires. L’objet de l’IS+ pourrait être de rétablir ou de faciliter ces changements naturels et sains quand ils rencontrent des obstacles. À l’opposé, l’IS- travaille au changement provoqué, non-naturel, artificiel ou artefactuel, à marche forcée, et procède par bond, rupture, « saut quantique », catastrophes, discontinuités, toutes choses qui, dans le champ politique, se trouvent aux racines communes du capitalisme et de la révolution.

    Il faut l’admettre, le grand clivage de la pensée politique issue de 1789 et opposant la Droite, associée au capitalisme, et la Gauche, associée à la révolution, est en réalité trompeur. Le préalable à toute pensée politique sérieuse consiste donc à abandonner ce clivage Droite/Gauche ou, deuxième option, à réaliser la synthèse du meilleur des deux camps. Fondamentalement, la seule distinction politique pertinente s’établit entre la Vie et la Mort. Nous proposons donc de distinguer entre une IS+ orientée vers la Vie, consacrée aux processus de changements néguentropiques et structurants, et une IS- orientée vers la Mort, favorisant tous les processus de changements entropiques et dé-structurants.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • Sachez qu’il se passe quelque chose d’incroyable au Chesnay

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    Depuis une semaine, à l’appel de Philippe Brillault –maire du Chesnay-­ et conjointement avec le comité de « La Manif Pour Tous », 300 volontaires se relaient jour et nuit pour collecter, valider et comptabiliser les centaines de milliers de pétitions qui arrivent de France. En effet, la loi constitutionnelle de 2008 a ouvert la possibilité pour les citoyens français de saisir par voie de pétition le Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui est, constitutionnellement, la « troisième chambre » de la République avec l’Assemblée nationale et le Sénat.

    Si 500 000 signatures sont réunies rapidement, le bureau du CESE sera tenu de statuer sur la recevabilité de cette « saisine sur pétition citoyenne », puis d’émettre un avis officiel sur le projet de loi Taubira. Pour que le débat démocratique ait lieu, nous devons réunir 500 000 pétitions papiers ! Imprimez et renvoyez aujourd’hui même la pétition après l’avoir complétée. Une fois votre pétition signée, imprimez des pétitions ou diffusez ce message autour de vous ! Chaque personne majeure imprime et signe sa propre pétition. Pétition citoyenne à renvoyer sous pli affranchi au tarif en vigueur ou a déposer : La Manif Pour Tous 15, rue Pottier 78150 LE CHESNAY.

    http://fr.altermedia.info