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  • Le pourquoi de la chute brutale de François Hollande

    Le pourquoi de la chute célère de François Hollande Il ne serait pas bienséant de porter un jugement sur le quinquennat de François Hollande alors que seulement neuf mois se sont écoulés. Je ne rentrerai donc pas dans l’analyse des différentes mesures prises par le gouvernement Ayrault ou des prises de position en matière de diplomatie du président en exercice. Je ne souhaite aujourd’hui qu’à identifier les différents segments de la sociologie électorale sachant qu’ils sont désormais presque deux sur trois, les Français à être mécontents du président de la république et de son gouvernement.

    Il faut savoir que l’impopularité actuelle du chef de l’exécutif constitue un record dans l’histoire de la Vème république. Même François Mitterrand qui fut particulièrement rejeté durant son premier mandat, avant la phase de cohabitation, n’était tombé si bas. Ce qui frappe au sujet de François Hollande, c’est la rapidité avec laquelle la chute s’est opérée. Certes, on connait la particularité de la campagne présidentielle de 2012, marquée par une remontée progressive de Nicolas Sarkozy, crédité à l’origine de 40% des voix par les instituts de sondage et finissant à 49%. Par voie de conséquence, on peut en déduire que le désamour des Français pour François Hollande n’est pas tant la conséquence de l’exercice du pouvoir, usure et actions, que la connaissance qu’ont eue progressivement les Français de lui, ce dès la campagne électorale. Bien sur, il serait inutile de nier les qualités de Nicolas Sarkozy en tant que compétiteur, même si c’est le même homme qui connut la disgrâce au point de ne bénéficier que de 40% en début de campagne. Sa remontée fut d’ailleurs telle qu’en extrapolant la courbe des intentions de vote, quelques jours supplémentaires de confrontation, eurent suffi à inverser la tendance. On peut présumer que si François Hollande disposait à l’origine d’un capital de voix aussi important, c’est parce qu’il s’était positionné comme l’opposant majeur à l’ancien président ; nul vote d’adhésion donc puisque plus les Français le connurent, et plus ils le rejetèrent : le processus se poursuit...

    Bien sur, le gouvernement influe sur la côte du président de la république. Et on ne peut pas affirmer que la cohérence est toujours été au rendez-vous. Dès lors où deux ministres se contredisent, cela ne peut que donner aux Français, l’impression d’amateurisme, d’incohérence, qui ne siéent pas à ce que l’on peut attendre de la part de dirigeants. Or, et à plusieurs reprises, le fait est advenu. De la même façon, si entre socialistes l’harmonie n’a pas toujours la règle, le parlement et tout particulièrement le Sénat, connaît une fronde interne à la gauche, menée aussi bien par le parti communiste que par le parti de gauche : là encore, l’idée que peuvent se faire les Français d’une majorité quelquefois minoritaire, ne peut être favorable à l’actuel chef de l’Etat.

    Si tourmente il existe au sein des caciques de la gauche, il en est de même, et c’est probablement plus grave, en ce qui concerne l’électorat naturel de la gauche. C’est ainsi que parmi les personnes n’ayant pas effectué beaucoup d’études et je songe principalement aux ouvriers, le désaveu est flagrant; les ouvriers ne sont que 34% à avoir une image positive du parti socialiste. On en est donc presque au rapport deux tiers, un tiers. Similairement, même si le désamour est moins prononcé (39%), les plus de 65 ans qui furent les jeunes quadragénaires responsables en partie de la victoire en 1981, font grise mine ; on ne peut pourtant pas dire qu’ils sont à la fête en matière de rémunération, surtout pour ceux qui ont oeuvré dans le secteur privé (900 euros en moyenne de retraite mensuelle). On peut d’ailleurs remarquer qu’ils ne sont aussi que 39% les salariés du privé à avoir une bonne opinion du partie socialiste. Il semblerait donc que de manière générale, on est d’autant plus éloigné du parti socialiste que l’on est en difficulté ou en passe de l’être : contrepied de ce qui était traditionnellement l’électorat de gauche...

    Ce contrepied, cette métamorphose, trouve son équivalent puisque c’est au sein du segment non populaire que le parti socialiste conserve une certaine notoriété. Ainsi, les membres des professions intermédiaires ont une bonne image du parti socialiste à 52% ; A proportion à peu près égale (53% ) se situent les diplômés des second et troisième cycles de l’enseignement supérieur. Enfin, et ce n’est pas une surprise, les salariés du secteur public, à hauteur de 53% aussi, sont positifs quant à leur jugement au sujet du parti socialiste.

    On comprend donc le pourquoi du choix socialiste des électeurs des grandes villes comme Paris ou Lille sachant que l’opposition entre François Hollande et Nicolas Sarkozy fut aussi celui des villes et des campagnes : l’embourgeoisement progressif de toute une partie de la gauche que l’on peut qualifier de gouvernement. L’augmentation de la pression fiscale municipale ainsi que du montant des loyers a fait fuir des centre-villes un électorat qui constituait naguère l’ancienne gauche, rejeté depuis en banlieue.

    On assiste donc à une mue, pas si récente mais désormais flagrante, en matière de sociologie politique puisque ce sont ceux qui, à des degrés divers, subissent moins les affres de la société contemporaine, qui sont maintenant proches d’un parti socialiste devenu au fil du temps, conservateur. Quoi de plus emblématique au demeurant que l’augmentation du Smic limitée à 0.6% après presque vingt cinq ans d’attente pour l’électorat de gauche de l’arrivée au pouvoir d’un président socialiste ?

    La conclusion de cette analyse pourrait être l’avenir radieux dont peuvent bénéficier aussi bien le Front National que le Front de gauche. Dans les deux cas, ces deux mouvements peuvent devenir deux pôles majeurs, au point éventuellement que l’Ump et/ou le parti socialiste soient devancés dans le cadre d’échéances électorales à venir. Rappelons que Nicolas Sarkozy n’était crédité que de 40% au début de la campagne, ce qui témoigne pour un président de la république en exercice, d’un net désaveu. Qu’il soit remonté à 49% est probablement imputable à l’irrationalité que génèrent les campagnes ainsi qu’à la fadeur de la candidature Hollande.

    Il y a désormais bien longtemps qu’Alain de Benoist avait annoncé que le référentiel centre/périphérie au repère droite/gauche: je crois que nous commençons à assister au vrai changement.

    Alain Rebours http://www.voxnr.com

  • Jacques Attali déclare la guerre au catholicisme et à la civilisation française

    Merci au Salon Beige d’appeler l’attention sur le dernier article de l’inénarrable Attali, dont la haine du christianisme suinte de chacune des phrases de ce pamphlet à la fois antichrétien et antifrançais. Quand on sait qu’il a l’oreille du pouvoir socialiste... Tout est à craindre !

    De plus, l’article a un titre mensonger : il ne veut pas laïciser l’Etat (c’est fait depuis 1905) mais finir de déchristianiser la société française. Là aussi, une réforme de civilisation !

    Laïciser l’Etat, enfin !

    Si la question du mariage pour tous fait tant bondir toutes les Eglises, ce n’est pas tant parce que les droits et privilèges de l’union devant le maire seront ainsi étendus aux couples homosexuels, que parce que les autorités religieuses sont horrifiées par l’usage du mot » mariage » pour qualifier cette union.

    Et cette querelle de mots révèle une ambiguïté de l’Histoire de France, qu’il est urgent de clarifier : depuis plus d’un siècle au moins les Eglises ne doivent plus être maîtres des mots du droit ; elles sont en charge de la seule morale et pour leurs seuls fidèles. Le droit est laïc ; seule la morale est religieuse, pour ceux qui le désirent.

    Si on cède à cette demande, on s’apercevra bientôt que les extrémistes chrétiens font, sans le savoir, le jeu d’extrémistes d’autres religions qui voudront aussi un jour, imposer a une société laïque leur sens des mots et des rythmes de vie : comment refuser aux uns ce qu’on aurait continué d’accorder aux autres ? .

    De fait, le mot » mariage », introduit en français au 12ème siècle, utilisé d’abord par l’Eglise catholique, a été ensuite repris par les autorités laïques. Celles-ci auraient pu employer un autre vocable pour designer l’union contractuelle de deux personnes devant le maire de leur commune ; elles ne l’ont pas fait. Et désormais, le mot « mariage’ est un mot irréversiblement laïc. Et la représentation nationale a le droit, si elle en décide, d’accorder ce qualificatif à toute union dont elle souhaite renforcer la valeur contractuelle.

    Si les Eglises n’en sont pas contentes, elles n’ont qu’à trouver un autre mot, (peut être celui de « union religieuse « ) pour designer la cérémonie qu’elles proposent à leurs fidèles, en complément du mariage, devenu cérémonie civile. On notera d’ailleurs qu’il y a d’innombrables mariages sans sacrement religieux alors que l’inverse est exclus.

    Il convient même, désormais, d’aller plus loin et d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse. Par exemple, les jours fériés ne devraient être que laïcs, tels le 1er janvier, le 1er Mai, le 14 juillet et le 11 novembre. Les autres, dont les noms conservent encore une connotation religieuse (la Toussaint, Noel, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption) devraient se voir attribuer des noms laïcs (« fête des enfants » pour Noel et « fête de la liberté » pour Pâques) ou être considérés comme des fêtes religieuses, que les citoyens pourraient choisir comme jours fériés, parmi d’autres jours fériés pour d’autres fêtes religieuses (Kippour, l’Aïd, l’anniversaire du Dalai Lama).

    Cette proposition n’est pas un caprice de laïc, soucieux d’affirmer une illusoire victoire sur le religieux. C’est au contraire une mesure de salut public, qui rendrait à César ce qui est à César, si on ne veut pas que d’autres religions, aux pratiquants peut être un jour plus nombreux que les catholiques, ne réclament à bon droit que des jours soient fériés pour tous à l’occasion de leur propres fêtes.

    On rétorquera que la France est fille ainée de l’Eglise et que cela donne à celle-ci quelques privilèges. On aura pourtant du mal à convaincre les générations à venir que les privilèges de la noblesse aient été abolis et que ceux d’un clergé devraient rester toujours aussi vivaces.

    La religion est une affaire privée. Les mots qu’elle emploie et les rites qu’elle pratique ne sauraient en rien influer sur la démocratie de demain. La fraternité, au 21eme siècle, aurait tout à y gagner.

    j@attali.com - L’Express

    http://www.actionfrancaise.net

  • Euro : l’Elysée comprend enfin que la monnaie unique ne correspond pas au niveau économique de la France

    Mardi, à Strasbourg, soit peu avant le sommet de Bruxelles, le président français, François Hollande, s’en est pris à l’euro fort. À 1,35 dollar, Paris juge l’euro «trop fort» : «La parité de l’euro ne correspond pas à la valeur réelle de son économie» s’est en effet expliqué François Hollande. Une attaque surprise qui a suscité une réaction sèche du gouvernement allemand sur le niveau de l’euro : «La politique de change n’est pas un instrument adapté pour améliorer la compétitivité», a affirmé Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière Angela Merkel. «Le gouvernement allemand est convaincu qu’en comparaison historique, l’euro n’est pas surévalué à l’heure actuelle», a-t-il poursuivi.

    Le président français soulève un vrai problème, en effet, mais il reste incapable d’en saisir les véritables implications, ni par conséquent de rechercher une vraie solution. Car l’euro est devenu un dogme idéologique, protégé par une vulgate intangible. Sauf que la monnaie n’est pas une fin, elle est un moyen : et un moyen doit s’adapter précisément à la fin qu’il poursuit.

    Or, précisément, le dogme de l’euro interdit aux États d’adapter leur monnaie à leur niveau économique. En contraignant les nations a abdiquer leurs prérogatives régaliennes, dont frapper monnaie, l’Union Européenne a confisqué leur souveraineté, également monétaire, leur niant ainsi toute maîtrise de leur politique économique. C’est ainsi que l’euro, taillé à la mesure des allemands, est une monnaie trop forte pour l’économie française qui, asphyxiée, et sans recours possible à la dévaluation, voit ses exportations plombées. Ce qui provoque enfin une réaction de l’Élysée…

    Le problème en cause, c’est évidemment le mondialisme qui, sous prétexte de la mondialisation, veut promouvoir un monde sans frontières, uniforme, dans lequel les nations seraient une structure historique dépassée. Mais la réalité se rappelle au souvenir des idéologues : car on peut bien nier les caractéristiques respectives des peuples, niveler leurs différences, et vouloir les couler dans le même moule, il est un moment où, l’homme vivant aussi de pain, les exigences propres des différentes économies se font plus revendicatrices et leur différences doivent êtres prises en compte…

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  • Pierre Routhier : un universitaire devenu nationaliste

    • Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, successivement directeur du laboratoire de Géologie appliquée de l'université Pierre et Marie Curie, directeur de la Branche exploration du Bureau de Recherches géologiques et minières (BRGM), directeur de recherches au CNRS, ci-devant président de la Société européenne de Géologie appliquée aux gisements minéraux, Pierre Routhier est un brillant scientifique. On lui doit plusieurs ouvrages de référence destinés à l'enseignement supérieur (Les gisements métallifères. Géologie et principes de recherche, Masson, 1963 ; Essai critique sur les méthodes de la Géologie. De l'objet à la genèse, Masson, 1969 ; où sont les métaux pour l'avenir ? Les provinces métalliques. Essai de métallogénie globale. Bureau de recherches géologiques et minières, Orléans, 1980, version anglaise en 1983) mais aussi plus récemment deux livres de vulgarisation dont Voyage au monde du métal. Inventions et aventures (Belin, 1999).
    Par ailleurs, sur le plan politique, Pierre Routhier est depuis 1984 un nationaliste français qui ose s'affirmer tel. Adhérent du Front national, il en vice-présida longtemps le Conseil scientifique. Ses deux ouvrages de réllexion politique : Contrepoisons (Editions nationales, 1996) et Pour flinguer Big Brother. Bréviaire de la Contre-Révolution (Godefroy de Bouillon, 2000) firent pas mal de bruit.
    Enfin, il vient de publier « Des cailloux et des hommes », un livre souriant, écrit avec aisance, performance plutôt rare chez un scientifique, fourmillant d'anecdotes et d'épisodes contés d'une manière drolatique, tels sa rocambolesque évasion aérienne de Nouméa eu 1949 ou l'échec de sa candidature à l'Académie des sciences en 1979.

    RIVAROL: Pourquoi avoir cboisi comme sous-titre de votre livre « Mémoires d'un géologue nationaliste » (1) ? Qu'est-ce qui vous a poussé à utiliser ce qualificatif ? N'y a t-il pas une contradiction, au moins apparente, entre le métier que vous avez exercé pendant quarante ans et qui vous a conduit à vous intéresser de près à la Terre dans son ensemble et l'attachement exclusif et viscéral que vous manifestez à une seule nation, la France ?
    Pierre ROUTHIER : Le terme "nationaliste" est celui qui m' est apparu comme le plus clair et le plus évident. Je sais que la mode actuelle est plutôt d'utiliser le mot "souverainiste" ou le terme "identitaire". Mais la nation, ce n'est pas seulement l'Etat (auquel fait référence le souverainisme) ni la langue (on parlerait alors de francophonie) ni la race (à laquelle renvoie de manière feutrée l'adjectif identitaire) mais c'est l'ensemble de ces composants. Sans doute aurais-je pu me définir comme un national à l'image du Front du même métal car les mots en -isme sont vecteurs d'une absoluité qui en effraie plus d'un. Néanmoins si l'on parle d'un nationalisme pacifique et défensif, je me reconnais tout à fait dans la définition.
    Géologue, j'ai séjourné dans trente-sept pays. Partout j'ai rencontré des gens excellents dans ma profession, partout j'ai vu des paysages sublimes. A cet égard, c'est la cordillère des Andes qui m'a le plus impressionné. Mais précisément la découverte d'autres patries que la sienne, d'autres peuples que le sien n'implique pas nécessairement l'adhésion au cosmopolitisme ou au mondialisme. On peut s'intéresser de près à d'autres pays, les aimer et préférer quand même le sien.
    R. : Quel a été votre itinéraire politique ?
    P. R. : Ce n'est que sur le tard que je suis devenu droitier ou réactionnaire. Issu d'un milieu assez dépolitisé mais plutôt de gauche, j'ai éprouvé à la Libération de la sympathie pour des intellectuels communistes. Je n'ai en effet jamais été séduit par la mystique de la France libre, ma brève expérience militaire en 1940 m'ayant fait perdre toute confiance dans les officiers, tant supérieurs que subalternes, de l'armée française qui s'étaient montrés incompétents aussi bien dans la préparation que dans l'exécution de la guerre contre les Allemands. Mais, dès 1948, l'affaire Lyssenko m'a définitivement ouvert les yeux sur le système soviétique. Cet agronome soviétique vanté par Staline prétendait que des modifications imposées à des végétaux en agissant sur les conditions de leur développement se transmettaient à leur descendance ; en d'autres termes qu'il y avait hérédité des caractères expérimentalement acquis. C'était faux bien sûr car ces modifications ne touchaient pas les gènes, alors postulés mais non identifiés et manipulés. Mais on comprend l'intérêt de cette théorie pour Staline : on pourrait ainsi créer des générations successives de communistes !
    Je me souviens qu'en 1949 mon ancien professeur de zoologie, Marcel Prenant, membre du Comité central du Parti communiste "français", fut chargé par ce comité d'aller s'informer sur les mirobolantes réussites proclamées par Lyssenko. Profondément honnête, il osa déclarer à son retour qu'il s'agissait de "fabrications" ou de fautes expérimentales. Sa rigueur intellectuelle lui valut d'être exclu du Parti.
    R. : Mais ce sont surtout les événements de 1968 qui vous font définitivement basculer à droite ...
    P. R. : En mai 1968, je suis professeur d'université et j'assiste en direct et avec effroi à l'installation d'une révolution gauchiste au sein de l'enseignement supérieur.
    Je vois avec quelle facilité et quelle célérité le désordre peut envahir et subvertir un pays. Je constate aussi le poids des manipulations juives dans cette explosion de fièvre juvénile. Il est clair qu'il fallait faire payer à De Gaulle ses mâles déclarations sur « le peuple sûr de lui et dominateur »  surtout sa décision de mettre en place un embargo sur les armes à destination d'Israël. Crime inexpiable s'il en est !
    Mais ce n'est vraiment qu'au moment de ma retraite, en 1984, que je me plonge dans la documentation politique. La première grande prestation médiatique de Le Pen, L'Heure de vérité, le 13 février, me fait découvrir un homme d'une dimension exceptionnelle. J'achète et je dévore aussitôt son premier livre paru chez Carrère Laffon : Les Français d' abord, puis l'année suivante La France est de retour. Et depuis bientôt vingt ans, je lis avec intérêt toute la littérature marquée aujourd'hui à l'ultra-droite et j'y ai bien sûr beaucoup appris.
    R. : A cet égard vous vous dites navré par le recul massif et croissant de la lecture dans les nouvelles générations et vous regrettez que nos milieux ne lisent et ne s'informent pas davantage. A quoi attribuez-vous cette évolution en effet préoccupante ?
    P. R. : Pour être adhérent au Front national depuis bientôt deux décennies, je puis vous dire hélas que la plupart des militants et sympathisants du courant nationaliste lisent trop peu. Bon nombre d'entre eux n'achètent même pas la presse nationale ; a fortiori ils ne vont pas se procurer de livres politiques. Or, le public ne se rend pas toujours compte de la difficulté qu'il y a pour des écrivains classés à l'extrême droite à publier et surtout à diffuser : tirage très restreint, publicité quasiment nulle. A ces handicaps s'ajoute la circonstance aggravante que plusieurs éditeurs "amis" ou prétendus tels, indépendamment de leur peu de moyens, ne sont pas toujours très délicats dans leurs procédés vis-à-vis des auteurs ...
    R. : Votre livre est aussi une galerie de portraits fort intéressants et souvent très spirituels. Parmi toutes les personnalités dont vous parlez, vous n'êtes pas tendre pour Claude Allègre qui fut votre assistant ...
    P. R.: Claude Allègre était incontestablement un garçon prometteur et doué mais, j'en donne plusieurs exemples dans le livre, c'est un manipulateur de données scientifiques doublé d'un autocrate qui a exercé une véritable terreur dans le milieu scientifique. Ce néo-mandarin a su, grâce à ses amitiés politiques, à ses engagements idéologiques et à la lâcheté de nombre d'universitaires, se hausser du col.
    R.: Vous confessez votre incroyance religieuse dans vos mémoires. Est-ce à dire qu'il est impossible pour vous d'être à la fois scientifique et très engagé sur le plan religieux ?
    P. R. : Je respecte ceux qui ont la foi et je ne m'inscris nullement dans un courant de pensée anticlérical ou antireligieux par principe. Pour autant, c'est vrai, je ne suis pas croyant. Je ne dis pas que Dieu n'existe pas mais mes études scientifiques, mes observations m'ont conduit à conclure que l'idée d'un Dieu intervenant à chaque instant dans l'univers, exerçant à chaque minute sa providence, n'était pas tenable. De même, le créationnisme défendu, et avec quelle vigueur, par un certain nombre de chrétiens fondamentalistes, notamment aux Etats-Unis, me semble négateur des progrès de la science moderne. Je me désole que, dans nos milieux, par refus tout à fait justifié du scientisme qui érigea au XIXe siècle la science en véritable religion susceptible non seulement d'apporter le progrès matériel et technique mais aussi de répondre aux inquiétudes métaphysiques de l'homme, l'on adopte généralement une attitude de défiance voire de rejet systématique de la science en tant que telle, ce qui nous aliène beaucoup de monde et ce qui nuit, me semble-t-il, à la cause noble et légitime que nous défendons. Qu'il y ait beaucoup de littéraires parmi nous est en soi une excellente chose mais il est regrettable qu'on ne dispose pas de scientifiques en aussi grand nombre qui puissent répondre aux accusations et aux thèses des adversaires de la droite nationale avec une solide argumentation qui fait parfois cruellement défaut.
    Cela dit, loin de moi de vouloir alimenter une détestable querelle interne entre scientifiques et littéraires ou entre croyants et incroyants. Globalement je suis très satisfait par la qualité de la presse nationale, et singulièrement de votre excellent hebdomadaire d' opposition nationale et européenne. Quant au Front national, je me réjouis qu'il dispose à sa tête d'un homme qui n'a jamais failli à l' honneur. Désormais, cela suffit à mon bonheur, croyez-moi. Et dans les ténèbres qui nous environnent et qui semblent avoir tout recouvert, tout submergé, c'est là un réel et puissant motif d'espérance.
    Propos recueillis par Jérôme BOURBON, < jeromebourbon@aol.com >. RIVAROL 21 novembre 2003
    (l) Des cailloux et des hommes. Editions de l' AEncre. 271 pages avec index et quatre planches-couleur, 23 euros, 28 euros franco. Egalement en vente à nos bureaux. Chèque à l'ordre d'Editions des Tuileries.

  • PIERRE CHAUNU « II faut faire renaître le désir de la vie » (archive 2000)

    Professeur d'histoire moderne à la Sorbonne, membre de l'Institut, l'œuvre de Pierre Chaunu - une soixantaine d'ouvrages - traite de la culture, de l'Église, de la société, de la décadence et de la démographie. Nous l'avons rencontré pour nous entretenir avec lui de la démographie, clef de la quasi-totalité des problèmes que rencontre notre société.
    En quoi l'hiver démographique que connaît la France est-il sans précédent ?
    P.C. : Votre question me semble mal posée du fait que la crise démographique que nous vivons est une crise mondiale, européenne, et non exclusivement française comme votre question le laisse à penser. La France n'est certainement pas le pays le plus touché. Même «Le Monde» vient de découvrir - ce que j'annonce depuis quinze ans - que le processus que nous connaissons en Europe est aussi engagé dans les pays d'Afrique du Nord, qui sont passés en quelques années de 7 enfants par femme à 3. La situation démographique est d'autant plus grave que c'est un phénomène qui atteint la totalité de l'Europe, certes, mais aussi le reste du monde. C'est cela qui est inquiétant.
    Et, en ce qui concerne la France, quelle est la situation ?
    P.C. : La France a connu un phénomène de baisse démographique, de la fin du XVIIIe jusqu'au milieu du XXe siècle, qui s'est révélé catastrophique pour nous et qui a contribué à notre déclassement. Nous avons ainsi anticipé ce qu'ont connu les autres pays. Si vous comparez l'hiver démographique actuel avec celui d'avant 1939, vous constatez que la situation était moins grave, car vous aviez 2,3 enfants par femme, alors qu'à l'époque, pour remplacer la génération, il fallait 2,5 ou 2,6 enfants par femme.
    Nous avions alors un déficit de 0,2. C'était beaucoup moins grave que maintenant, car on pouvait imaginer qu'avec quelques progrès de la médecine, on pouvait remplacer la génération. Ces 2,4 étaient obtenus grâce à « une France catholique » qui était autour de 5 ou de 6 enfants et une « France laïque » qui était aux alentours de 1.
    L'hiver actuel démographique de la France est en effet différent de celui qu'elle a connu . Mais, ce que vit le monde est absolument sans précédent.
    Quel est le rôle de la contraception dans cette évolution ?
    P.C. : Jusqu'ici, il y avait un couple. Il y avait surtout une décision qui était prise à deux. Avec la nouvelle contraception, il est bien évident que l'homme n'existe plus. C'est la femme qui est absolument maîtresse de son destin. Non seulement de son destin, mais du destin du couple et de l'humanité entière.
    Que faire ?
    P.C. : Il est à espérer que les femmes comprennent que le désir d'enfant n'est pas suffisant, et qu'il faut qu'il y ait le désir d'une suite. Il est donc impératif de convaincre les femmes, car les hommes n'ont plus à prendre de décision. Auparavant, elle était double, voire masculine.
    Quelle est l'étendue exacte du phénomène mondial que vous venez de mettre en évidence ?
    P.C. : La Chine et le Brésil ne remplacent plus la génération. L'Inde baisse rapidement. Avant dix ans ce sera toute l'Afrique du Nord. À l'heure actuelle, les pays qui s'effondrent sont les pays musulmans alors qu'il y a dix ans, ils résistaient. Près de la moitié du tiers monde ne remplace plus la génération.
    Aujourd'hui, quels sont les pays d'Europe qui sont autour de 1, voire en dessous ? Ce sont l'Italie et l'Espagne, autrefois catholiques et fécondes, qui sont aujourd'hui les plus malades. Tout cela était prévisible et m'attriste. Je l'avais prévu !
    Pour vous, quelles peuvent être les conséquences sociales et politiques du vieillissement de la population européenne ?
    P.C. : Je ne sais pas si c'est une chance ou une malchance, mais nous ne sommes pas le pays d'Europe le plus atteint. Tout autour de nous, la situation est catastrophique. Nous aurons à coup sûr un phénomène un peu moins brutal que chez nos voisins. Regardez ce qui se passe chez nos voisins allemands, ils ont un taux de fécondité qui règle son sort au mythe de la puissance allemande. Autour de nous, nous sommes dans un champ de ruines.
    Comment expliquez-vous cette situation ?
    P.C. : On a tout fait pour cela. Regardez les médias qui nous entourent, regardez la télévision ... II faut jouer sur les mécanismes qui peuvent être encore actionnés. Il faut faire naître, il faut faire renaître le désir de la vie. Il faut que les gens comprennent que l'avenir de cette magnifique aventure qui s'est constituée sur la planète est entre leurs mains. Il faut donc faire naître un élan d'amour en leur disant : « Vous n'allez tout de même pas sacrifier tout ceci ? » La petite enfance, c'est la plus belle chose au monde. Voilà le véritable enjeu. Il se produira bien quelque chose !
    Les récentes manifestations qui se sont déroulées au Maroc sont très révélatrices. Lorsque les barbus sont dans la rue, c'est qu'ils se sentent cocus. Ils se sentent menacés, en réalité. En fait, on est en train de fabriquer la planète des vieux ! En fait, on a juxtaposé un phénomène d'explosion, qui est exact, avec un phénomène d'ultra-vieillissement.
    J'imagine qu'il existe aussi des conséquences économiques à la dépression et au vieillissement ?
    P.C. : Les quelques jeunes qui vont apparaître seront littéralement écrasés par cette pile de vieillards. Qui ose affirmer qu'il ne faut pas travailler plus de 35 heures ?
    Mais certains observateurs affirment qu'au plan international il existe un risque de surpopulation ...
    P.C. : Ecoutez, c'est stupide. Je sais que cette vue de l'esprit continue d'être enseignée. Ce discours conduit à faire croire que mettre des enfants au monde est un crime contre l'humanité.
    Les arguments que vous avez développés semblent sous-entendre que vous partagez les idées du Pape. qui parle souvent « de culture de mort »...
    P.C. : Bien évidemment. Je n'oublie pas que je suis le fondateur des Universitaires pour le respect de la vie, et que je me suis battu contre l'avortement. Les églises chrétiennes, l'Église catholique plus que les autres paient la culpabilisation excessive du plaisir. Saint Augustin l'a emporté sur Saint Thomas d'Aquin. Cette espèce de culpabilisation fait oublier que le plaisir, le désir, et la satisfaction du désir sont légitimes et que la récompense c'est la vie. Le plaisir n'est pas coupable en soi, car il est voulu par Dieu.
    On peut donc parler d'une véritable crise de civilisation ?
    P.C. : C'est la crise par excellence.
    Quels pourraient être les signes réels d'une véritable volonté de changement en matière de politique démographique ?
    P.C. : Il faudrait que nos contemporains aient conscience de l'enjeu dont nous venons de parler. Il faut que les gens puissent choisir. Père de six enfants, j'ai découvert en 1980 que la réduction « famille nombreuse » n'était valable que dans les secondes classes, j'en déduis que les premières classes doivent être réservées aux couples sans enfant, avec un chien !
    Ce fait. mais aussi la démolition du quotient familial sont de véritables insultes aux familles. Les enfants sont la récompense suprême.
    Mais tout ce que vous dites risque de heurter les féministes.
    P.C. : Pourquoi ? C'est entendu, les femmes ont le pouvoir et de toutes les façons, elles le méritent. J'ai toujours pensé que les femmes étaient la partie la plus intéressante de l'humanité. Je préfère une jolie femme à une compagnie de CRS, dont je ne conteste pas l'utilité. Nous sommes des gens joyeux, c'est pour cela que nous aimons la vie. Le sommet du plaisir, c'est l'enfant. C'est une chose merveilleuse que de donner la vie.
    Propos recueillis par François Delancourt
    français d'abord! . 2e quinzaine avril 2000

  • Le FN au pouvoir ? « Toutes les conditions sont réunies » (Boutih/RMC)

    Dans les GG de RMC, Malek Boutih ne cache pas sa crainte de voir arriver Marine Le Pen au pouvoir du fait de la situation catastrophique de la France.

    « Aujourd’hui, je vois les idées du Front National pénétrer toutes les couches de la population, y compris dans les banlieues, y compris dans les cités. Aucune catégorie sociale, professionnelle ou culturelle aujourd’hui n’est à l’abri des idées de l’extrême-droite. » – Malek Boutih

    http://www.fdesouche.com

  • « Mariage » gay : les magouilles des députés au moment des votes !

    http://www.contre-info.com/

  • Conférence de Jeune-Bretagne : Que faire face à la crise sociale européenne ?

    Conférence de Jeune-Bretagne :

    Que faire face à la crise sociale européenne ?

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    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Samedi 16 février 2013, congrès de LLV : « L’avortement est-il un “droit de l’homme” ? »

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    Pour plus informations et inscriptions

    Programme:
    10 h 00 à 10 h 45 :
    Dr Xavier DOR, président de SOS Tout Petits: «Satanisme et avortement»

    11 h 00 à 12 h 00 : Guillaume de THIEULLOY, journaliste, écrivain: «La loi naturelle et les “droits de l’homme”»

    14 h 00 à 14 h 45 : Dr Philippe de LABRIOLLE, psychiatre, médecin des Hôpitaux: «Le syndrome post-avortement : comment survit-on à l’usage de la loi qui tue légalement ?»

    15 h 00 à 16 h 00 : Pr Jean de VIGUERIE, historien: «Quelques précisions sur l’histoire de l’avortement de l’Ancien Régime à l’époque contemporaine»

    16 h 30 à 17 h 30 : Jean-Pierre MAUGENDRE, président de Renaissance Catholique: «Les droits de l’homme et la souffrance des hommes»

    17 h 45 : Conclusions par le Dr Luc PERREL, président de Laissez-Les-Vivre – SOS Futures Mères

    ADRESSE DU CONGRES : ASIEM -Métro Ségur- 6 rue Albert de Lapparent – Paris VIIème
    laissezlesvivre 01.48.78.21.64

    http://fr.altermedia.info

  • Maurras le damné !

    La pléiade d’auteurs marquée au fer rouge de l’épuration entre 1944 et 1946 a connu, par la suite, des destins pour le moins divers et ce en dépit des idées réelles et des actions réalisées durant la guerre.

    Céline, créateur d’une nouvelle phrase française qui, en définitive, n’appartient qu’à lui, est toujours publié, lu, commenté et apprécié d’un vaste public en dépit de sa haine vociférée contre le genre humain, à commencer par les juifs. Le talent, ici, a dépassé les errements politiques. Brasillach, auteur d’une incomparable Anthologie de la poésie grecque, est tombé dans l’oubli. La délicatesse de sa plume est à jamais oubliée, enterrée sous les lignes pro-allemandes de ses articles dans « Je suis partout », et de son soutien au Reich de mille ans. Fusillé en 1945 sans avoir regretté une ligne, il est oublié en dépit de son talent. D’autres s’en sont mieux tirés. Luçien Rebatet, auteur des Deux étendards et des Décombres, écrivain et journaliste pro-allemand durant la guerre, collaborateur parisien, passa sans trop de mal les filets de l’épuration, condamné à mort puis à la perpétuité, finalement gracié par Vincent Auriol. Il su, en se faisant oublier, poursuivre discrètement sa carrière d’auteur jusqu’en 1972, sans jamais rien renier de son fascisme. D’autres encore eurent le même destin littéraire, sans jamais rien renier de leur admiration pour l’Allemagne de la guerre et pour le fascisme, comme Maurice Bardèche, écrivain et polémiste pro-faciste, ou encore l’historien Jacques Benoist-Méchin.

    On ne saurait discuter le talent de ces hommes. Tous sont des plumes délicates, brillantes, animées du plus bel esprit. Ces talents se sont exprimés dans le roman, le pamphlet politique, la poésie, l’analyse littéraire et cinématographique, dans de longs essais autant que de cours articles de journaux. Tous ont plusieurs points communs ; leur attachement ou leur admiration pour le fascisme au sens historique et réel du terme. Attachement dû essentiellement aux valeurs de virilité aristocratique et de romantisme guerrier que prône cette doctrine. Mais attachement qui va jusqu’à cautionner les tristes conséquences pratiques de ce régime de dictature et de terreur ; tous ont également goûtés de la prison ou de l’exil après la libération et, hormis Brasillach tué pour l’exemple, ont pu entamer, leur peine purgée ou abrégée, une nouvelle carrière d’auteurs, plus discrète mais tout aussi active qu’avant guerre. Plus discrète tout simplement à cause du magistère intellectuel exercé par les communistes épurateurs depuis 1944. Tous, enfin, sont républicains de cœur ou de raison. [...]

    La suite sur le blogue de Gabriel Privat

    http://www.actionfrancaise.net