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  • IL Y A 300 ANS La chance ne sourit qu'aux audacieux

    Ouverte en 1701, la guerre de succession d'Espagne épuisa la France et l'Europe jusqu'en 1714, où elle se conclut par une paix favorable à Louis XIV, dans la continuité d'une victoire décisive obtenue à Denain, deux ans plus tôt, par le maréchal de Villars.
    Cette année-là, le soixante-neuvième de son règne, Louis XIV, soixante-quatorze ans, engagé dans la guerre dite de Succession d'Espagne, voyait se liguer contre lui l'Europe presque tout entière. L'heure était grave : pour le royaume, pas encore guéri des méfaits matériels et moraux causés par l'hiver terrible de 1709, et pour la famille royale elle-même, éprouvée par des deuils tragiques. Mais le roi de France, qui avait accepté, en 1700, la couronne d'Espagne pour son petit-fils le duc d'Anjou, lequel devint alors Philippe V, entendait maintenir coûte que coûte un Bourbon sur le trône d'outre-Pyrénées, non par orgueil familial ou national, mais tout simplement pour empêcher qu'un jour la France fût à nouveau prise en tenaille et que fût rompu le difficile équilibre européen. L'enjeu était de très grande politique.
    L'appel de Louis XIV
    L'intention de l'Europe coalisée était bel et bien de ruiner et de démembrer le royaume capétien. Il fallait résister jusqu'au bout, quel que fût le désir de paix, et expliquer à l'opinion publique que c'étaient les ennemis qui nous obligeaient à poursuivre la guerre... On conseilla au roi de réunir les états généraux, mais il ne voulut point recourir à ce remède dangereux. Il préféra écrire une lettre, un appel aux Français qui fut lu dans toutes les églises et placardé sur tous les murs publics du royaume. Les Français répondirent par un nouvel élan, montrant une nouvelle fois la faculté de redressement qui leur est propre.
    Cette résistance ne fut pas vaine, car les ennemis eux-mêmes commençaient à s'essouffler. Or la France n'était envahie qu'au nord et, sur nos lignes de défense, nous ne reculions que pied à pied. Depuis notre désastreuse défaite de Malplaquet (11 septembre 1709) qui leur coûta très cher, les Anglais manifestaient un réel désir de reprendre les pourparlers de paix, car cette guerre continentale, en fin de compte, ne leur rapportait pas grand chose... Le 10 décembre 1710, la victoire des troupes franco-espagnoles, sous le commandement du duc de Vendôme, arrière-petit-fils d'Henri IV, à Villaviciosa de Tajuña en Castille, fit réfléchir les Anglais, lesquels, en fin de compte, ne trouvaient pas si mal la séparation des deux couronnes de France et d'Espagne que proposait Louis XIV. Restaient les Hollandais parmi les plus intransigeants, et aussi les troupes du nouvel empereur romain germanique Charles VI, celui-là même qui, en tant qu'archiduc et petit neveu, comme le duc d'Anjou, du vieux roi d'Espagne Charles II (1661-1700), voulait régner sur l'Espagne. Il aurait donc été à la fois empereur et roi d'Espagne, comme jadis Charles Quint ; c'est ce que l'obstination de Louis XIV évitait pour la paix de l'Europe entière. Privés de leur appui principal, l'Angleterre, les troupes hollando-impériales grignotaient peu à peu les dernières places françaises qui contenaient l'invasion depuis des années et osaient appeler leur route ainsi déblayée le "chemin de Paris". Quant aux Anglais, voyant mourir, à la suite du Grand Dauphin, tant de princes du sang français, ils se mirent à craindre que Philipppe V fût un jour appelé, malgré les promesses de Louis XIV, à régner à Paris et à Madrid simultanément..
    Alors, le prince Eugène de Savoie-Carignan, au service des Habsbourg, força la frontière du nord en 1712 : il commandait cent trente mille hommes ; face à lui, le maréchal de Villars disposait de soixante dix mille vieux soldats français, la dernière réserve du royaume... Louis XIV déclara qu'en cas de revers, il se rendrait à Péronne et ou à Saint-Quentin : « Mieux vaut périr ensemble et sauver l'État. Je ne consentirai jamais à laisser l'ennemi approcher de ma capitale. » Un vent de panique souffla sur Versailles. On voulut presser le roi de ne pas s'exposer à être capturé : il répondit avec hauteur, et très royalement, qu'il refuserait d'abandonner son poste devant l'ennemi. Or le prince Eugène, trop sûr de lui, commit une imprudence en installant ses magasins un peu trop loin du principal corps d'armée : le camp de Denain, près de Valenciennes. Un habitant du pays s'en aperçut et courut le dire au général de Montesquiou qui le rapporta à son supérieur, le maréchal de Villars. Celui-ci fit simuler une attaque de Denain : les défenseurs du camp furent tous pris. Et quand le prince Eugène arriva, le 24 juillet 1712, il fut repoussé vigoureusement. Privé de vivres et de munitions, il n'eut plus qu'à se replier vers les Pays-Bas.
    Villars, le chanceux
    Dans l'affaire, Villars eut beaucoup de chance, mais il manoeuvra habilement. Sa gloire est surtout d'avoir obéi aux ordres formels de Louis XIV en livrant cette bataille désespérée. Le vieux Capétien, en faisant taire tous les défaitistes, avait tiré son royaume du désastre. Désormais le traité d'Utrecht pouvait être signé : la France n'était pas en position de faiblesse. Elle conservait les frontières qu'elle avait acquises, mais elle fut écartée de la Flandre belge qui passa à la maison d'Autriche, laquelle reçut mission, avec la Hollande de Guillaume d'Orange, de veilller à ce que les Français ne cherchassent pas à imposer leur présence ici. L'Angleterre, maîtresse des mers, le devint aussi des colonies : les espagnoles, d'Amérique latine, mais aussi les autres qui nous échappèrent, Terre-Neuve, Acadie ; même notre Canada fut menacé. Quant à la renonciation de Philippe V et de ses descendants à leurs droits de princes français, elle allait de soi et cela deviendrait évident au fur et à mesure que s'hispaniserait cette branche des Bourbons...
    Un tournant en Europe
    Mais les Hohenzollern, les plus actifs et les plus ambitieux des princes allemands, devinrent rois de Prusse et allaient par la suite chercher à reconstituer à leur profit l'unité allemande. Comme dit Jacques Bainville, « Louis XIV avait compris que la rivalité des Bourbons et des Habsbourg était finie, qu'elle devenait un anachronisme, que des bouleversements continentaux ne pourraient plus se produire qu'au détriment de la France et au profit de l'Angleterre pour qui chaque conflit européen serait l'occasion de fortifier son empire colonial ».
    Quand le vieux roi allait mourir en 1715, la France était très fatiguée ayant dû payer d'un haut prix l'acquisition de ses frontières et de sa sécurité. Les générations à venir sauraient-elles rendre hommage comme il le fallait à ces hommes de tradition qui gardèrent le sol natal au prix des pires sacrifices ? Cette année 1712 est aussi celle qui vit naître, le 28 juin, un mois avant le sauvetage inespéré de Denain, Jean-Jacques Rousseau, l'homme le plus asocial qui fût jamais et qui allait se mettre dans l'idée de dresser les plans d'une société révolutionnaire à laquelle il ne croyait même pas lui-même, mais à laquelle allaient croire les hommes de 1789... En quelques mois c'en serait (presque) fini de l'oeuvre de nos rois, pour le plus grand malheur de la France...
    Michel Fromentoux L’ACTION FRANÇAISE 2000  Du 1er au 14 mars 2012

  • Un des dangereux émeutiers mis hors d’état de nuire sur l’ordre de Manuel Valls

    Comme le montre la photo ci-dessous, c’est un fait : Manuel Valls est plus efficace quand il s’agit de réprimer de dangereux extrémistes venus renverser la République que les doux délinquants des grandes métropoles choyés par son alter ego, Christiane Taubira.

    MERCI À VALLS D’AVOIR SAUVÉ LA RÉPUBLIQUE !

  • Manif pour tous : les forces de l’ordre chargent la foule

     

     
    Deux poids, deux mesures - Les socialistes font preuve d’une grande « mansuétude » à l’égard de la racaille et des prières musulmanes illégales.  Par contre, ici lors de la « Manif pour tous », il ne s’agit que de Français… alors, ils peuvent se lâcher ! La prochaine  fois, les socialistes feront-ils tirer sur la foule ?... Des événements similaires à ceux de la rue d’Isly ne sont pas loin !... Hier aussi, la foule chantait "La Marseillaise". LA SITUATION GÉNÉRALE DEVIENT INSURRECTIONNELLE.
    Le réveil de la FRANCE réelle
  • La Hongrie se donne une constitution taillée pour défendre les valeurs nationales

    Le président hongrois Janos Ader a signé l’amendement de la Charte Constitutionnelle qui vise à consolider l’unité de la patrie

    Le président hongrois Janos Ader a annoncé qu’il signera l’amendement modifiant la Constitution en dépit des avertissements lancés par la Commission Européenne, les Etats-Unis et les associations et ONG qui défendent soi-disant les droits de l’homme, qui tous, estiment que cet amendement contient des “risques” pour la démocratie en pays magyar; sans doute, l’UE et les Etats-Unis, flanqués de leurs ONG subversives, préfèrent-ils une Hongrie entièrement dominée par les grands oligopoles, par les banques et les technocrates, à la solde des usuriers internationaux et refusent-ils une Constitution qui soit réellement au service du peuple hongrois. Eurocrates, Américains et ONG ne veulent apparemment pas comprendre qu’une Charte Constitutionnelle de ce type permet de défendre la souveraineté monétaire et les valeurs nationales magyares. Lundi 11 mars 2013, le Parlement, entièrement contrôlé par la majorité parlementaire, démocratiquement élue par le peuple hongrois et surtout représentée par le parti Fidesz du premier ministre Viktor Orban, a approuvé l’amendement contesté 1) qui limite notamment le pouvoir de la Cour Constitutionnelle, en annule toutes les sentences énoncées avant l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution au début de l’année 2012, 2) qui favorise toutes les normes permettant la sauvegarde des institutions d’enseignement supérieur, 3) qui maintient le contrôle des pouvoirs publics sur les personnes sans domicile fixe, ainsi que sur les lois électorales et 4) qui défend la famille traditionnelle.

    Dans une déclaration affichée sur son site officiel, le Président Ader, proche d’Orban, a expliqué que sa signature relève d’une obligation inscrite dans la Constitution selon laquelle le Président est obligé de signer la Charte et ses modifications endéans les cinq jours, après son dépôt. Et Ader commente: “C’est le seul choix que m’offre la Constitution, en phase avec mon serment, avec les normes actuelles et avec les sentences de la Cour constitutionnelle au cours de ces vingt dernières années”. “Etre démocrate signifie suivre les règles d’un Etat légal en toutes circonstances”, a-t-il encore précisé. “C’est, sans équivoque, mon devoir constitutionnel de signer et de déclarer que cet amendement à la Constitution fait désormais loi”, même après “avoir lu des arguments intelligents dans la presse politique et dans les avis de bon nombre d’experts indignés”, hostiles à la réforme, a ajouté Ader, vu que la question cruciale soulevée par l’amendement concerne “l’unité nationale”, indépendamment du fait que “cela me plaise ou non”. Poursuivant son raisonnement, Ader précise: “le Président de la République ne doit pas simplement agir au-dessus de la politique des partis, il doit toujours se placer aux côtés de la politique nationale, en tous moments et en toutes occasions”.

    Mais les opposants à cet amendement ne manquent pas, y compris en Hongrie. Le lundi 11 mars 2013, des milliers de personnes ont manifesté devant les bureaux d’Ader, l’exhortant à ne pas signer l’amendement. Les adversaires de cet amendement, dont l’ancien Président Lazslo Solyom, prétendent que le Président peut renvoyer un texte en sa qualité de garant du fonctionnement démocratique de l’Etat. Le gouvernement Orban, pour sa part, observe que son ample mandat parlementaire l’autorise à réformer une Constitution vieillie, vestige du régime communiste du passé, contrôlé par feue l’Union Soviétique.

    Le Parlement hongrois en 2011 avait approuvé une nouvelle Constitution mais il avait été obligé de la modifier à cause des avertissements que ne cessaient de lancer les technocrates de Bruxelles et à cause des réticences de la Cour Constitutionnelle sur des questions comme l’indépendance de la Banque centrale hongroise, de l’indépendance de la magistrature ou d’autres institutions. Ces affrontements politiques avaient favorisé les attaques des spéculateurs internationaux contre le forin hongrois sur les marchés boursiers. Le gouvernement a été obligé de demander un prêt au FMI qui a certes promis une “aide” mais en échange de toute une kyrielle de contraintes très pesantes pour Budapest. Mardi 19 mars 2013, Olli Rehn, Commissaire européen des affaires économiques et monétaires, sera en Hongrie pour rencontrer le premier ministre Orban et le ministre des affaires économiques Mihaly Varga. On ne connait pas encore l’ordre du jour de la rencontre et on ne sait pas encore si le quatrième amendement à la Constitution hongroise sera évoqué ou non, alors que c’est précisément cet amendement-là qui a déclenché une avalanche de critiques de la part des Etats-Unis, de la Commission Européenne et du Conseil de l’Europe, toutes instances préoccupées de voir que le gouvernement hongrois, lui, défend au moins la souveraineté et l’indépendance nationales face aux potentats politiques et économiques téléguidés par les technocrates européens et internationaux. En somme, nous avons affaire là à des ingérences indues, perpétrées par une puissance d’au-delà de l’Océan et par des technocrates qui se permettent de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un Etat souverain.
    Andrea Perrone.
    (article paru sur le site de “Rinascita”, 15 mars 2013; http://www.rinascita.eu/ ).

    merci R.Steuckers

  • Les Femen se sont pris une vilaine déculottée

    Les Femen, ce groupuscule extrémiste prétendument « féministe », avaient prévu d’intervenir hier durant la manifestation contre le mariage « gay » : hé bien, elles n’ont même pas eu le temps de se déshabiller et ont été fermement reconduites par la police, sous les huées des manifestants…

    Faut-il souligner que ces extrémistes n’incarnent en aucun point le combat qu’elles prétendent mener? Par la vulgarité habituelle dans laquelle elles se complaisent, elles renvoient de la femme, en permanence, une image dégradée et avilie.

    Il faudrait cependant que quelqu’un se dévoue pour leur expliquer que si leurs actions reposent systématiquement sur la violence, passé l’effet de surprise qu’elles avaient su susciter, il est vrai, lors du défilé de Civitas en novembre dernier, elles s’exposent tout de même à se prendre un sérieux retour de bâton en pleine figure : une dizaine de prostituées contre un million et demi de manifestants, le rapport de force est vite calculé…

    http://www.contre-info.com/

  • Enorme succès de la manif contre le « mariage » inverti

     

    Compte rendu d’un rédacteur de Contre-info, empestant encore le gaz lacrymogène :

    « C’est au moins un triple succès que cette manifestation à Paris.

    - Par le nombre d’abord : les chiffres sont encore flous mais il y avait au moins autant de monde que lors de la précédente, le 13 janvier (c’est-à-dire au moins un million de personnes battant le pavé). 1,4 millions d’après les organisateurs, 300 000 d’après une préfecture décrédibilisée. Une véritable marée humaine a de nouveau déferlé sur Paris, alors qu’un peu tout le monde pronostiquait un affaiblissement du mouvement. La détermination et la révolte populaires n’ont pas été refroidies par l’absence de résultats tangibles de la mobilisation de ces derniers mois (manifs méprisées par les autorités et les médias, pétition de 700 000 personnes directement à la poubelle…)

    - Succès car les mesures liberticides décrétées par la préfecture de police, sur ordre du gouvernement, ont été vaincues : des milliers de personnes ont réussi à gagner les Champs Elysées, en théorie interdits. Les forces dites « de l’ordre » ont été débordées et ont parfois fait preuve d’une violence hors de propos, aspergeant de gaz lacrymogène n’importe qui – femmes et enfants compris -, distribuant des coups de matraque sur des bons Français qui voulaient simplement se déplacer librement chez eux. Des heurts vifs ont éclatés à plusieurs reprises et durant des heures la tension est resté très élevée. Des centaines de manifestants ont réussi à repousser à plusieurs reprises les cordons de CRS suréquipés. Les jeunes du Renouveau français ou du GUD Lyon se sont particulièrement illustrés face à une police plus servile et sans scrupule que jamais, en étant pendant des heures en première ligne. Plus tard, les CRS postés devant le palais de l’Elysée, pas suffisamment nombreux et surpris, ont paniqué en voyant venir quelques dizaines de jeunes nationalistes chahuteurs.


    Violents affrontements entre anti-mariage gay... par leparisien

    - Succès enfin car des milliers de personnes ont bravé les mots d’ordre lamentables des organisateurs de cette manifestation, qui ne savaient plus quoi dire pour exprimer leur estime et leur respect des forces de police (dont certains membres se comportaient comme des ordures), qui ne trouvaient plus de termes assez forts pour clamer leur républicanisme. Sans évoquer le discours lamentable du militant homosexuel Xavier Bongibault (« les homos avec nous ! »)…
    La saine colère des défenseurs du mariage se retrouve depuis des mois canalisée et déviée par des personnes très mal placées pour la diriger, et dont la méthode et les discours – en plus d’être scandaleux – ne payent pas, au contraire. Aujourd’hui, ils ont été débordés et c’est très appréciable. »

    PS : quelques dizaines de personnes ont été embarquées par la police. Le Comité de soutien aux victimes de la répression annonce déjà « qu’il interviendra si des personnes sont inquiétées par la justice suite à la manifestation de ce jour ».

    http://www.contre-info.com/

  • Plusieurs centaines de jeunes enterrent la démocratie au Panthéon

    « À la démocratie, Marianne reconnaissante ». Mercredi soir, plusieurs centaines de jeunes ont assisté à l’enterrement de la démocratie pour protester contre l’interdiction par la Préfecture de police de Paris de défiler sur les Champs-Élysées contre la dénaturation du mariage ce dimanche.

     Souhref="http://3.bp.blogspot.com/-Z0h105ERgsk/UUyjwkW3NqI/AAAAAAAAO7g/OkZc6rtM5r4/s1600/photo-5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1emrce

    http://www.oragesdacier.info/

  • Même le FMI le dit…

    Des déclarations du FMI qui heurtent les dirigeants européens

    En octobre 2012, le FMI a fourni une clé d’explication de l’approfondissement de la crise en Europe. Son service d’étude a affirmé que chaque euro de réduction de dépenses publiques entraînait une réduction du Produit intérieur brut (PIB) comprise entre 0,9 et 1,7 euro. Wolfgang Münchau, éditorialiste au Financial Times, en déduit qu’en ces temps de crise, un ajustement budgétaire de 3% (c’est-à-dire une réduction de dépenses publiques de 3%) produit une réduction du PIB de 4,5% |1|. Dès lors, la politique suivie par les gouvernements européens conduit à une baisse de l’activité économique et empêche de réduire le poids de la dette publique. Comme le dit Wolfgang Münchau, il ne faut pas se méprendre sur la motivation du FMI :« Le FMI ne dit pas que l’austérité est trop forte, injuste, provoque trop de souffrance à court terme ou que les pauvres sont plus touchés que les riches. Il dit simplement que l’austérité risque de ne pas permettre d’atteindre l’objectif de réduction de la dette dans un délai raisonnable |2|. »

    De son côté, si Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a laissé entendre qu’on devrait répartir sur une plus longue période le démarrage de certains efforts d’austérité et qu’on pourrait augmenter certaines dépenses publiques afin de stimuler l’économie, c’est qu’elle est mise sous pression par les pays émergents membres du FMI (notamment les Brics, avec en tête la Chine et le Brésil) qui craignent l’effet boomerang de la baisse des importations européennes et critiquent l’importance de l’engagement financier du FMI en Europe. La directrice du FMI a exprimé ce point de vue à Tokyo, lors de l’assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale en octobre 2012. Le document du FMI et les recommandations de Christine Lagarde ont soulevé des réactions de mécontentement de la part des dirigeants européens. Par exemple, à Tokyo, Wolfgang Schaüble, ministre des Finances du gouvernement Merkel, a publiquement critiqué Christine Lagarde pour son intervention intempestive |3|.

    Wolfgang Münchau considère que les réserves exprimées par le FMI sur la profondeur des mesures d’austérité ne modifieront en rien l’attitude des dirigeants européens qui campent sur une ligne dure : « Les gouvernants européens sont paranoïaques quand leur crédibilité est en jeu, et je prévois qu’ils vont maintenir le cap sur l’austérité jusque sa conclusion amère, quand cette politique implosera |4|. »

    Les tensions entre le FMI et la Commission européenne se sont de nouveau exprimées publiquement le 14 novembre 2012. Christine Lagarde a contredit l’optimisme affiché par le Luxembourgeois Jean-Claude Junker, président de l’Eurogroupe, concernant les perspectives de la Grèce. Il semble que le FMI veuille mettre la pression sur la Commission afin de peser davantage dans l’orientation à prendre en Europe. Les pays émergents et les États-Unis interviennent à l’intérieur de FMI afin que leur opinion soit retenue dans la solution de la crise européenne, d’autant qu’on leur demande de mettre la main au portefeuille .

    Le FMI revient sur les échecs historiques des politiques brutales d’austérité

    Une autre étude du FMI a fait couler beaucoup d’encre, il s’agit d’un chapitre des Perspectives de l’économie mondiale publiées juste avant son assemblée annuelle d’octobre 2012. Dans ce chapitre, le FMI étudie 26 épisodes de crise de la dette publique depuis 1875 en prenant comme critère les cas où la dette publique a dépassé 100 % du PIB. Il passe en revue les politiques de sortie de crise qui ont été appliquées. Un des épisodes analysés est celui qui s’est déroulé au Royaume-Uni après la première guerre mondiale |5|. La dette publique britannique atteignait 140% du PIB. Le gouvernement britannique a appliqué une politique radicale d’austérité budgétaire et une politique monétaire très stricte. Le gouvernement dégagea un excédent budgétaire primaire (avant paiement des intérêts) d’environ 7% du PIB pendant toute la décennie 1920 afin de réduire la dette en la remboursant à marche forcée. Mais la dette publique ne diminua pas : en 1930, elle s’élevait à 170 % du PIB et, trois ans plus tard en 1933, elle équivalait à 190 % du PIB.

    Martin Wolf, commentateur au Financial Times, affirme que l’objectif réel de la politique du gouvernement britannique « était de briser le mouvement syndical. Ces politiques aboutirent à la grève générale de 1926. Elles suscitèrent une amertume qui perdura pendant plusieurs décennies après la seconde guerre mondiale |6|. » Cela rappelle tout à fait ce qui est mis en œuvre aujourd’hui en Europe |7|. Wolf explique que les dirigeants européens et le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy veulent faire baisser fortement les salaires en utilisant l’arme du chômage. Il affirme : « Dans le même temps, le PIB réel de l’Espagne se contracte. Les efforts pour resserrer la politique budgétaire auront pour effet de le réduire encore. ». Il poursuit en disant que cette politique inspire aussi le gouvernement italien. Il conclut son éditorial par une affirmation qui peut paraître inhabituelle sous la plume d’une icône d’un des principaux quotidiens financiers de la planète : « L’austérité budgétaire et les efforts pour diminuer les salaires dans les pays subissant un étranglement monétaire pourraient briser les sociétés, les gouvernements, voire les Etats. ». En fait, depuis des mois, Martin Wolf enfonce le clou : l’austérité mène les pays droit dans le mur. Il en prend pour preuve le cuisant échec électoral de Mario Monti en mars 2013 en Italie.

    Comme l’écrit Wolfgang Münchau déjà cité, les dirigeants européens vont prolonger et approfondir cette politique.

    Pourquoi les dirigeants européens radicalisent-ils les politiques d’austérité ?

    Ce serait une erreur de considérer que les dirigeants européens sont devenus aveugles. Leur motivation n’est ni le retour à la croissance économique, ni la réduction des asymétries au sein de la zone euro et de l’UE afin d’en faire un ensemble plus cohérent où serait de retour la prospérité. Le patronat qui guide les actes des gouvernements veut avancer dans la plus grande offensive à l’échelle européenne contre les droits économiques et sociaux conquis après la seconde guerre mondiale. De ce point de vue, les politiques menées ces dernières années sont des réussites. Avec les politiques d’austérité qui augmentent le chômage, ils réussissent à accroître toujours plus la précarisation des travailleurs, à diminuer radicalement leur capacité de résistance et de lutte, à réduire les salaires et les différentes indemnités sociales tout en maintenant les énormes disparités entre les travailleurs dans l’UE afin d’augmenter la compétition entre eux. Un des objectifs poursuivis par les dirigeants européens est d’améliorer la capacité des entreprises européennes à conquérir des parts de marché face à leurs concurrents ailleurs dans le monde. Pour ce faire, il faut réduire radicalement le coût du travail, pour reprendre leur expression. Cela implique d’infliger une défaite majeure aux travailleurs d’Europe. D’autres objectifs sont poursuivis : pousser plus loin l’offensive contre les services publics, éviter autant que faire se peut de nouveaux krach bancaires, renforcer le pouvoir des exécutifs (Commission européenne, gouvernements nationaux) face aux pouvoirs législatifs, renforcer les contraintes imposées par les traités de manière à couler dans le bronze les politiques favorables au Capital…

    Le coût politico-électoral peut être élevé, mais globalement les grandes familles politiques traditionnelles qui dominent la scène européenne font le pari que si elles perdent les élections, elles reviendront au pouvoir aux élections suivantes. De toute façon, passer dans l’opposition n’implique pas de perdre toute une série de positions acquises dans l’appareil d’Etat central, dans les institutions européennes, sans oublier les pouvoirs locaux (grandes villes, gouvernement des régions).

    Ce qui complique un peu le projet des dirigeants européens, c’est la décision de l’administration Obama d’approfondir radicalement les politiques d’austérité qu’elle avait menées dans la foulée de l’administration Bush. Les coupes budgétaires dans les dépenses publiques et sociales en particulier vont s’accroître aux États-Unis. Cela n’aidera pas les entreprises européennes à gagner des parts de marché. Seul le Japon semble vouloir adopter une timide politique de relance, ce qui reste à confirmer.

    Conclusion : À l’aune des objectifs décrits plus haut, la convergence est totale entre le FMI et les dirigeants européens. D’ailleurs, depuis décembre 2012, moment où l’administration Obama a annoncé qu’elle allait radicaliser les politiques d’austérité aux États-Unis, on n’a plus entendu de déclarations critiques de la part de Christine Lagarde ou d’autres dirigeants du FMI à l’égard de la politique menée en Europe.

    Il ne faut donc pas se méprendre sur le sens des déclarations du FMI : s’il a pris un peu de distance par rapport aux dirigeants européens, ce n’est pas pour les convaincre d’abandonner les politiques structurelles favorables aux privatisations et à l’approfondissement de l’offensive contre les conquêtes sociales de l’après seconde guerre mondiale. Il souhaite gagner du poids dans les décisions et il donne de la voix. On verra dans les mois qui viennent s’il continuera à affirmer qu’il convient de ralentir un peu le rythme auquel les dirigeants européens veulent se rapprocher de l’équilibre budgétaire. Si les travaux de certains services de recherche du FMI contiennent des arguments qui vont plus ou moins clairement à l’encontre des politiques dominantes, l’action globale du FMI n’a pas changé d’un iota. C’est cette action qu’il faut combattre de toutes nos forces.

    Eric Toussaint http://www.legrandsoir.info

    http://cadtm.org/Meme-le-FMI-le-dit

    |1| Wolfgang Münchau, “Heed the siren voices to end fixation with austerity”, Financial Times, 15 octobre 2012.
    http://www.ft.com/cms/s/0/07f74932-13bb-11e2-9ac6-00144feabd...

    |2| “The IMF does not say that austerity is too hard, too unfair, causes too much pain in the short term or hits the poor more than the rich. It says simply that austerity may not achieve its goal of reducing debt within a reasonable amount of time.”

    |3| Financial Times, « German minister rebukes IMF head. Schaüble criticises Lagarde call to ease up on austerity », 12 octobre 2012.

    |4| Article déjà cité de Wolfgang Münchau, “Heed the siren voices to end fixation with austerity”, Financial Times, 15 octobre 2012. “European policy makers are paranoid about their credibility, and I expect them to hold on to austerity until the bitter end, when the policy implodes”.

    |5| Martin Wolf, « Ce que nous enseigne l’histoire de la dette publique », Le Monde, 15.10.2012, http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/10/15/ce-que-nou...

    |6| Martin Wolf, « Ce que nous enseigne l’histoire de la dette publique », Le Monde, 15.10.2012, http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/10/15/ce-que-nou...

    |7| Voir Éric Toussaint, « La plus grande offensive contre les droits sociaux menée depuis la seconde guerre mondiale à l’échelle européenne », 3e partie de la série « Banques – Peuples : les dessous d’un match truqué ! », publié le 23 décembre 2012, http://cadtm.org/La-plus-grande-offensive-contre--

  • Cercle d'études : les dangers de la république

       Les débats sur le projet de loi Taubira (le mariage homosexuel) permettent de toucher du doigt (et non pas de façon théorique) les dangers et les contradictions du régime républicain.

       Ce contexte était bien utile pour servir au dernier cercle d'études de la section marseillaise de l'AF-Provence. La formation est un élément indispensable des activités militantes. Bien connaître les idées maurrassiennes permet d'éviter l'aventurisme, l'activisme ou le folklore préjudiciables à un mouvement politique.

       Avec ou sans utilisation de la vidéo, la présence d'un animateur est indispensable car il est possible de discuter, permettre à chacun de s'exprimer s'il le veut. L'exposé et le débat peuvent s'adapter souplement aux présents, ce qu'une séquence pré-enregistrée ne permet pas toujours. Le cercle d'études favorise la formation d'une équipe homogène. Il est aussi l'occasion de donner des informations sur les actions prochaines.

    cercle 14/1/12

       Le dernier cercle a insisté sur le fait que les Français ne sont pas vraiment représentés par un Président élu sans que l'on ait lu vraiment ses 60 propositions (notamment la 31ème sur le mariage homosexuel). Il en est de même pour les députés, surtout quand ils sont élus dans la foulée de l'élection présidentielle.

       De son côté, le peuple n'est pas écouté, sauf quand il verse dans la violence.

       Le gouvernement est soumis à des groupes de pression (lobby homosexuel, financé par le richissime Pierre Bergé) .

       Le président de la Cinquième République a des pouvoirs importants sur les parlementaires. Il peut utiliser le réféfendum à son gré.

         Mais toutes les républiques ont eu d'aussi grands défauts: l'opposition entre séparation des pouvoirs et souveraineté du peuple, une guerre civile larvée, l'étatisme, la ploutocratie, l'absence de continuité...

    La société française est maintenant empoisonnée par la violence et éclatée en communautés. Elle n'a rien de l'idéal officiel de liberté, égalité et fraternité.

       Nous devons agir sans tarder pour la France, donc pour la Monarchie. Comme l'a déclaré le duc de Vendôme: 4axes

       "La République n'est pas concrète, le Royaume l'est. Marianne est une allégorie, le Prince est humain, il a un corps, une voix et un visage. Je dirais même qu'il a les pieds sur terre. La monarchie, c'est un surcroît d'humanité (et d'amour) dans un monde qui en a éperdument besoin".

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       Le prochain cercle marseillais sera consacré à "La France et l'Europe".

    http://www.af-provence.com