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  • Cécile Edel adresse une lettre ouverte aux organisateurs de la “manif pour tous”

    Cécile Edel, présidente de Choisir la vie :

    “Par trois fois, nous avons appelé nos sympathisants à soutenir et participer aux manifestations organisées par la « Manif pour Tous », au nom d’une certaine idée que nous nous faisions de l’unité, du service du Bien commun et du combat pour le respect de certaines valeurs que nous défendons.

    Par trois fois, comme de nombreux militants, je me suis déplacée parce que je voulais croire que ce mouvement qui, initialement, ne l’oubliez pas, et j’en ai été le témoin direct, s’est appuyé totalement sur les bénévoles de la Marche pour la Vie et l’expérience acquise par ceux qui ont œuvré sans relâche, avec détermination au sein de ces marches depuis 8 ans, pourrait aboutir à un véritable mouvement de résistance. Ce terme de résistance ne peut d’ailleurs qu’être le seul mot d’ordre parce que nous savons qu’en face de nous, ne nous y méprenons pas, nous avons affaire à de véritables promoteurs de la culture de mort qui n’hésitent pas à faire appel au mensonge, à la manipulation et au terrorisme intellectuel pour aboutir à leurs fins. Face à eux, il n’est pas question de se montrer faibles, tièdes, naïfs, ou habités de trop bonnes intentions. Attitudes qui, inexorablement seraient traduites par nos adversaires comme une démission de notre part …et avec lesquelles nous n’obtiendrons rien, sinon du mépris, des ricanements et une tentation de compromission…

    Nombreux sont vos propres manifestants à avoir été scandalisés et à avoir dénoncé les violences policières intolérables et inexcusables à l’encontre de personnes pacifistes tels que des enfants. Face à de telles provocations, nombreux et parmi lesquels, des anciens ministres, des députés et autres politiques, sont ceux qui ont demandé au moins la démission de Manuel Valls et du préfet de police qui dit « être intervenu contre des extrémistes et des violents » : mais des témoignages et photos montrent des personnes âgées, des enfants, des familles : sont-ils considérés par la Police et votre propre organisation comme des violents ?

    Alors, comment parallèlement, ne pas nous sentir aussi trahis par notre propre camp lorsque nous constatons qu’aucun organisateur de la manifestation n’ose dénoncer les violences à l’encontre de ses propres manifestants ? Est-ce une attitude digne de chefs de grands mouvements de ne pas être solidaires de ses propres membres? Quid des juristes, dont le réseau et la ténacité ont pourtant tant été mis en avant ce dimanche ? Irez-vous solliciter ces derniers pour défendre les victimes injustement interpellées ?

    Le courage, et je tiens à vous le rappeler, ne réside pas dans notre capacité à réunir 1 million de personnes ; le vrai courage réside dans la capacité à défendre ces mêmes personnes lorsque la force en face est plus importante que la nôtre et ce d’autant plus lorsqu’il s’agit d’enfants.

    Lorsque l’on est responsable d’une telle manifestation, il ne s’agit pas seulement de se gonfler d’orgueil en récoltant déjà la récompense de ses efforts par le seul sentiment de la victoire numéraire ! Si nous ne redoublons d’humilité , la tentation est grande, alors, de croire que toute cette foule nous appartient et que c’est à nous de la faire devenir ce que nous voulons qu’elle soit. Et si, par malheur, quelques membres décidaient de penser autrement, alors ils seraient méprisés, rejetés, condamnés.N’est-ce pas ce qui est en train de se produire pour la Manif pour tous ?

    Je ne m’étendrai pas sur les propos scandaleux de Frigide Barjot qui, malheureusement, a fait preuve d’autant de mépris vis à vis de ces familles malmenées en les traitant de « fachos » que François Hollande en a eu pour tous les manifestants. Je me demande simplement : depuis quand la manif pour tous ne défend plus le droit des enfants, de ses propres enfants ?

    Lorsque l’on est responsable d’une telle manifestation, il s’agit aussi de savoir endosser ses propres responsabilités en étant de vrais porte-parole du peuple que l’on a mis dans la rue.

    Mais, à ce jour, force est de constater que je n’ai pas vu ni entendu de votre part, une seule parole compassionnelle vis-à-vis des enfants « gazés » et de leurs familles, pas un seul mot sur la violence policière ni de simples conseils sur les démarches à suivre pour porter plainte contre les forces de l’ordre qui ont abusé de leur pouvoir. C’est bien vous, pourtant, « la manif pour tous », qui prétendait faire beaucoup de bruit, faire vaciller le gouvernement, ne rien lâcher..Alors pourquoi, sur un sujet aussi grave, restez-vous silencieux ? De quoi avez-vous peur ? Quels risques prenez-vous à dénoncer la violence dont vos propres membres ont fait l’objet ? Déplaire au gouvernement ? Ternir votre image, vous qui avez cherché à tout prix à rentrer, coûte que coûte, dans les exigences imposées aujourd’hui par la « com’ » et la médiatisation? N’oubliez jamais qu’on ne peut se prétendre responsable d’un mouvement lorsque l’on n’est pas prêt à se sentir responsable, au sens paternel du terme, de chacun de ses membres ! Si vous préférez soutenir les agresseurs plutôt que les victimes et abandonner vos manifestants au milieu de la bataille parce que vous ne voulez pas vous salir les mains, alors nous n’avons pas la même conception de ce qu’est un combat…Parfois les paroles sont vaines si elles ne sont pas suivies d’actes simples ou héroïques …Nous savons qui nous sommes dans notre capacité à affronter l’adversité et ses difficultés. Je vous laisse juges…

    A présent, bien consciente de l’énergie que chacun de vous, organisateurs, avez mobilisée depuis des mois, et pour laquelle vous devez être remerciés, je ne peux cependant que prendre acte des diverses déclarations pour le moins mal placées faites par Frigide Barjot, de votre silence assourdissant quant aux actes de violence de la police et aux mensonges du gouvernement quant à ceux-ci, du retrait soudain (obligé ?) de Béatrice Bourges en tant que porte-parole et qui pourtant fut au cœur de ce combat et je ne peux que me placer aux côtés de ceux qui, loin d’accepter de se laisser museler, savent encore défendre non seulement leurs convictions mais aussi leurs « enfants » dans un véritable esprit de Resistance.

    http://fr.altermedia.info

  • Civitas appelle à la mobilisation !

     

    Nous relayons bien volontiers le communiqué de Civitas, qui appelle à poursuivre la mobilisation contre le « mariage » homosexuel :

    Le vrai printemps français, ce sera avec CIVITAS devant le Sénat

    La journée du 24 mars a démontré que la mobilisation nationale et populaire contre le projet de loi Taubira ne faiblit pas. Mieux encore, on constate que le ton de beaucoup de ses participants se radicalise.

    Non, les défenseurs de la famille ne sont pas des « casseurs »

    Hélas, comme c’était prévisible, celle qui prétend incarner cette mobilisation a trahi ceux qui lui avaient fait confiance.
    Elle qui, il y a quelques semaines, avec des accents matamoresques, devant de nombreux journalistes, encourageait les Français à squatter les Champs-Elysées le temps qu’il faudrait pour faire cèder François Hollande, s’est rapidement désolidarisée de ceux qui ont cru à son discours de « printemps français » et ont subi les lacrymogènes et parfois les matraques de policiers et gendarmes. Celle qui se fait appeler Barjot a traité de « casseurs », d’ « extrémistes », de « fachos », ces Français de tous âges, qui n’avaient fait qu’agir selon ses propres consignes.

    Récupération politique et supercherie
    Les interventions à la tribune ont par ailleurs témoigné de la manoeuvre de récupération politique négociée avec Mme Barjot au profit d’une UMP désormais omniprésente.
    Pour faire bonne mesure, la parole a bien été donnée à quelques élus de gauche dont un trotskyste, mais c’est l’UMP qui eut la part belle, avec notamment les discours d’Henri Guaino et de Jean-Pierre Raffarin, tandis que Jean-François Coppé se dressait au premier rang de la foule, place de choix pour répondre aux questions des médias. Une « manif pour tous » désormais au service de simples calculs électoralistes, entre préparation des esprits à la candidature de Mme Barjot et promotion d’un pseudo-engagement de l’UMP.
    Cette UMP qui a pour chef de groupe au Sénat le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin dont Le Canard enchaîné affirmait il y a peu qu’il avait proposé aux socialistes de liquider en quatre jours à peine le débat en séance plénière du projet de loi Taubira. Ce qui n’étonne guère quand on sait que Jean-Claude Gaudin est un grand ami du lobby homosexuel marseillais. Il a par exemple accordé une importante subvention publique à l’Europride qui se déroulera du 10 au 20 juillet à Marseille et au cours de laquelle une cérémonie baptisée « Les Mariés de l’an 1″ devrait unir symboliquement 2013 duos homosexuels !

    Nouvelle mobilisation devant le Sénat
    Le vote au Sénat est annoncé comme serré. Des sénateurs de gauche élus de l’Outre-Mer pourraient voter contre le projet de loi Taubira mais font l’objet d’une pression importante. A l’inverse, des élus UMP pourraient voter en faveur de la dénaturation du mariage et de la parenté et c’est eux qu’il faut mettre sous pression.
    Il faut être sans aucune illusion à l’égard de ce système parlementaire et des girouettes politiques qui le composent. Mais le vent de colère qui s’exprime peut parfois souffler suffisamment fort pour momentanément orienter les girouettes dans la bonne direction. C’est pourquoi CIVITAS appelle les défenseurs de la Famille à venir faire preuve d’une sainte colère devant le Sénat à partir du 4 avril.

    Prière et sainte colère
    Le mot d’ordre que CIVITAS lance est clair : ni ballons, ni flonflons, prière et sainte colère.
    Ainsi, si des chants doivent précéder discours et prières durant nos rassemblements prochains devant le Sénat, nous choisirons parmi La Blanche Hermine, Les Bleus sont là ou encore Les lansquenets plutôt que le hit-parade mondialiste. Et nos drapeaux ne seront pas roses mais marqués du Sacré-Coeur.
    Mais nous tenons avant tout à donner à notre action une dimension spirituelle, convaincus qu’aucune victoire ne sera possible sans le secours divin.
    Je rappelle ces mots de Charles Péguy : « Ô mon Dieu, donnez-nous enfin le chef de guerre, vaillant comme un archange et qui sache prier, pareil aux chevaliers qui sur le mont naguère terrassaient les Anglais. Qu’il soit chef de bataille et chef de prière. »

    Le programme des mobilisations devant le Sénat est le suivant :
    - Les jeudi 4 et vendredi 5 avril, rdv devant le Sénat, place Pierre Dux / Square Francis Poulenc (face entrée principale du Sénat), dès 19h. Manifestations statiques. Discours suivi de la récitation du chapelet.

    - Les samedi 6 et dimanche 7 avril, rdv Place Paul Claudel (devant Théâtre de l’Odéon) à 15h. Nous marcherons tout autour du Sénat.
    Le samedi 6 avril fera office de rendez-vous national. Des cars s’organisent de province.
    Discours suivi d’un chemin de croix autour du Sénat.

    CIVITAS organisera de tels rassemblements tant que le Sénat discutera de ce projet de loi. Les autres rendez-vous seront communiqués le 7 avril en fonction du calendrier sénatorial.

    Alain Escada,
    président de CIVITAS  http://www.contre-info.com

  • Raz de marais à Beauvais

    Les résultats de l'élection législative partielle à Beauvais ont été annoncés ce dimanche 24 mars en fin d'après midi. Ils ont montré une très courte victoire du candidat sortant de l'Ump (51,41% des voix) sur l'opposition réelle incarnée par Florence Italiani, représentante du Front national.

    Les enseignements que l'on peut tirer de cette élection sont multiples.

    Il est désormais fini le temps où le Front National ne se présentait que pour le premier tour, presque certain d'être éliminé alors pour l'obtention de la victoire. Le Front National concoure maintenant pour gagner. Avec 48,59%, Florence Italiani nous montre que désormais, c'est la moitié du corps électoral qui glisse la bonne enveloppe dans l'urne, malgré toute la propagande distillée par le système umps.

    La gauche aujourd'hui se situe dans un état tel que les consignes de vote que tentent, en vain, ses dirigeants d'imposer aux Français, ne sont plus suivies par le peuple. Probablement écoeurés par moins d'un an de présidence Hollande, les électeurs de gauche se tournent maintenant vers le Front National, probablement conscients que les avancées sociales ainsi qu'une autre forme d'organisation économique profitable à tous ne peuvent être trouvées que chez Marine le Pen.

    Les résultats de cette élection nous montrent aussi que la stratégie du Front National consistant à refuser tout choix entre droite et gauche est la bonne: les Français ont depuis si longtemps été partagés entre gauche et droite qu'il s'en est suivi une détestation réciproque. C'est ainsi que si un électeur vraiment de gauche refusera le plus souvent par principe de voter à droite, il n'aura pas pour autant cette même détestation pour le Front National. De façon similaire, l'électeur de droite, parce que avant tout opposé à la gauche, ne votera jamais socialiste: en revanche, ne serait-ce que pour battre la gauche, c'est avec un malin plaisir qu'il choisira au second tour de voter pour le Front.

    Ils sont de plus en plus nombreux les électeurs qui, indépendamment de leur positionnement politique, reconnaissent que le changement de la couleur politique n'a aucune conséquence sur l'organisation de la cité. «Tous les mêmes» devient désormais le slogan majeur, accusant gauche et droite, entonné par de plus en plus de Français. Et il est vrai que les multiples alternances que la France a vécues depuis plusieurs décennies montrent à l'évidence que les problèmes qui existaient pourtant depuis si longtemps, n'ont jamais été résolus. Le chômage ? En hausse. La délinquance ? En hausse. L'immigration ? En hausse. La morosité et le pessimisme ? En hausse... Pas un secteur qui ne soit aujourd'hui préservé des détestables politiques menées aussi bien par la droite que par la gauche. Cela, et c'est un grand basculement, les Français l'ont compris. Et il est vrai que le Front National qui s'est toujours voulu d'opposition, finit par fort logiquement receuillir les fruits de son dur labeur.

    Bien évidemment, les problèmes qui se posent aujourd'hui en France et de façon plus générale dans toutes les sociétés occidentales vont perdurer et s'accroitrent. Par voie de conséquence, le Front National actuellement crédité de 17,5% des voix va, dans un premier temps atteindre les 22,5% après avoir franchi la barre des 20%, puis monter jusqu'à 25%, devenant ainsi le premier parti de France.

    Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com/

  • La section nantaise du Renouveau français fête ses trois ans

    On nous communique :
    « Le RF Nantes, ce sont trois années d’activisme nationaliste dans l’Ouest français. La section invite tous les Nantais attachés à la défense de l’indépendance française et de la civilisation européenne à rejoindre le mouvement dès aujourd’hui, en contactant cette adresse : nantes.rf@gmail.com

    En attendant, un anniversaire, ça se fête aussi en images :

    http://www.contre-info.com/

  • Des lions menés par des joueurs de flûte – par Roman Bernard

    PARIS (via Criticus) - Il aura donc fallu que je parte en Nouvelle-France pour que l’ancienne se réveille. Pendant mes trois années à Paris (quatre même, si l’on compte une année à Chartres, où je goûtais aux délices de la vie de très-grand banlieusard), il ne s’est rien passé. Rien. Je me rappelle en souriant ces « Assises régionales de l’éducation » à Lyon et à Nantes dont les organisateurs se demandaient s’il fallait ou non prévoir des défibrillateurs en cas d’arrêt cardiaque dans l’assistance… ou le « Jour de libération fiscale », ce 28 juillet 2010, quand, après avoir envoyé une newsletter à 100 000 personnes, nous nous sommes retrouvés à trois pelés et un tondu aux Tuileries, moi ridiculement déguisé en bagnard…


    Je suis parti en pensant que rien n’arriverait, décidément, et voilà que je suis démenti par les faits : 1,3 million le 13 janvier, 1,4 million le 24 mars ! Au-delà du chiffre impressionnant, ce qui est frappant, c’est d’avoir réussi à améliorer le score initial, chose très rare pour les manifs consécutives. Si je vivais toujours à Paris, je serais bien sûr allé manifester ces deux dimanches-là. Pas par réelle préoccupation du « mariage » gay, non : comme je l’ai écrit l’an dernier, le « mariage » homosexuel n’est pas notre affaire. Ses opposants prétendent défendre le mariage traditionnel en marchant, mais c’est le mariage civil, républicain, précisément institué par la Révolution pour remplacer le mariage traditionnel qu’ils défendent, illustrant ainsi que le conservateur défend toujours la dernière révolution. Comme le rappelle Ivane, la droite avait promis d’abroger le PACS en 1999. Revenue aux affaires en 2002, elle l’a renforcé. Si Sarkozy revient en 2017, ce qui est hélas possible, non seulement la droite n’abolira pas le « mariage » gay, mais elle le consolidera. Elle le défendra ensuite contre les partisans du mariage à plusieurs. Enfin, elle prétendra l’avoir inventé contre la « gauche homophobe ». Si vous trouvez ce scénario tiré par les cheveux, intéressez-vous à la récupération de Martin Luther King, communiste revendiqué, par la droite américaine depuis trente ans.

    Si, donc, je ne vais pas suivre la droite dans sa peur panique du « mariage gay », je regrette de ne pas avoir été là hier et le 13 janvier dernier. Car si tant de gens sont venus, c’était plus largement pour protester contre le projet socialiste dans son ensemble, et pas seulement contre la peccadille du « mariage » homosexuel. L’opposition à celui-ci étant pour l’heure autorisée, beaucoup ont saisi ce prétexte-là pour protester.

    « I think that was it, fellas! »
    1,4 million ! C’est impressionnant, mais, pour paraphraser Howard Beale, « I think that was it, fellas! ». Un mouvement ne vaut, en définitive, que par sonleadership, et c’est là le problème. Je salue l’engagement de ceux de mon peuple qui sont allés protester hier, car si ce ne sont pas des lions, ils valent assurément plus que les ânes qui les ont dirigés.<

    Pas besoin de s’attarder sur le cas de l’un des porte-parole de la manif du 13 janvier, qui accusait François Hollande de vouloir offrir des alliances en triangle rose aux futurs époux. Ce « gay contre le mariage gay » a été désavoué par ses maîtres, n’y revenons pas.

    Non, c’est évidemment le cas de « Frigide Barjot » qui doit retenir notre attention. Le style, c’est la femme autant que l’homme, et l’on sait tout de cette femme-là une fois qu’on a vu cette photo déterrée par les Cégébistes, où cette « catho-déjantée » se fait peloter par Jean-François Dérec, sous le regard complice de son eunuque de mari, « Basile de Koch » (lui au moins s’est inventé un nom de scène). Entre « humoristes » ratés, il semble qu’on s’entende. Nul doute que le couple de « comiques » pas drôles a su convaincre son homologue des vertus du mariage, ainsi que de celles de Nicolas Sarkozy.<

    Si la photo ne suffisait pas, cette déclaration devrait enfoncer le clou : « Arrêtons de nier la réalité de la France d’aujourd’hui. Elle est black-blanc-beur et elle est contre l’adoption des enfants par des couples homosexuels ». Black-blanc-beur, la France contre le « mariage » gay ? Faux, évidemment. Comme je le prédisais l’an dernier en réponse à Jacques de Guillebon qui fantasmait une « Sainte Alliance contre le mariage gay », les manifestants étaient dans leur écrasante majorité blancs, catholiques, agnostiques ou païens. Ce sont les Français de souche qui ont manifesté, et non une chimérique alliance des religions contre une mesure dont seule la chrétienne se soucie véritablement. C’est donc ce peuple-là (et plus largement les peuples d’Occident) qu’il faut rassembler, et pas les United Colors of Religion qui n’existent que dans les cervelles pourries de ces gens-là.<

    On mesure à quel point le million et presque et demi de manifestants s’est fait berner par son leadership quand on lit que « Frigide Barjot » s’est empressée de condamner les violences, alors que les seules violences qui ont éclaté ont été le fait de la police d’État. Il faut dire que le droitard a du mal à comprendre que la police n’est pas son gardien, mais son ennemi… et que quand Renaud geint en parlant des « matraqueurs assermentés », il est complètement à côté de la plaque… car la police est bien de son côté, et non du nôtre.

    Chers compatriotes, j’aurais aimé défiler à vos côtés, mais pas derrière des cons pareils.

    Il va nous falloir autre chose, en effet.

  • Rupert Murdoch sait qu'il peut s'asseoir sur l'Umps (archive 2011)

     

    Rupert Murdoch.jpgLe Wall Street Journal édition paneuropéenne, nous annonce que le duel Umps à la présidentielle sera davantage un duel de style qu'un duel d'idées, Rupert Murdoch en bon financier qui détient réellement le pouvoir, est certes au-dessus des partis, bien dessus comme dirait Guitry.

    Néocons aux Usa tout en étant fan d'Obama, financier de Hillary Clinton et plus vert qu'Al Gore, travailliste un coup sur deux en Angleterre, eurosceptique au besoin, admirateur de la Chine communiste, roi du sexe et béni par le pape, membre du Council on Foreign Relations qui sait donc que tant l’Ump que le Ps sont à sa botte, le genre qui gagne à tous les coups.

    N’oublions pas ses paroles : « Nous sommes au milieu d’une phase de l’histoire dans laquelle les nations seront redéfinies et leur avenir fondamentalement modifié ».

    Un de ceux qui organisent le Nouvel ordre éducatif mondial au sein du NOM, pour notre bien cela va sans dire, il a d’ailleurs d’ores et déjà acheté rien moins que 90 % des logiciels éducatifs.

     http://www.youtube.com/watch?v=RGcPzyioi14&feature=pl...

    http://orianeborja.hautetfort.com
  • Après la Manif pour Tous, le vrai visage de la gauche

    L’heure est aux effets de manche, à la “communication”, Manuel Valls se congratule, Christine Boutin, qui a fini dans le gaz, demande sa démission; retour à la normale au pays du verbe haut et de la politique gesticulante. Cependant, quelque-chose s’est brisé

    Des familles, des personnes âgée,
    des enfants gazés...
    Les titulaires des vertus de tolérance et d’ouverture ont montré, l’espace d’une seconde, dans un réflexe, leur vrai visage; un masque est tombé. Depuis hier, la France n’est plus une République, c’est un régime. L’imagerie inspirée de la tolérance d’État, les députés au regard clair, les couples héroïques, main dans la main, à la Marche des Fiertés, tout cela a volé en éclat sous le coup des matraques; le vrai visage de ces “libertés” des uns qui ne laissent plus aux autres que l’espace vital qui les sépare d’un jet de gazeuse lacrymogène. Policiers agressés, vitres brisées, voitures incendiées ? Non ! Hier, en France, on a gazé un Peuple venu demander le droit de voter. On a gazé des enfants.

     

    L’État ne se relèvera pas, ne doit pas se relever, de ces images de gamins en larmes, sous assistance respiratoire. La force tranquille est bien morte ce jour-là, le vernis de respectabilité officielle a craqué sous l’effet de la réalité et la violence de l’État socialiste n’est plus que la preuve de sa peur. Or, s’il a peur, c’est qu’il peut tomber.
    Depuis ce jour, le combat de la “Manif pour tous” n’est plus celui d’une improbable arrière-garde de cathos conservateurs contre une modernité en marche, c’est celui d’un Peuple pour la démocratie, pour son sacro-saint “droit à l’autodétermination”. Depuis hier, la tutelle morale et politique de la gauche n’est plus supportable. Si les socialistes doivent  charger des femmes et des enfants à grands coups de CRS pour se maintenir au pouvoir, le constat est simple, ils doivent partir. Les manifestants, eux, doivent tenir, jusqu’au bout, sinon leur lutte est vaine et tout est perdu.
    700 ans d’histoire suisse le démontrent : la démocratie c’est la paix, le contraire c’est la guerre. Nous autres Suisses avons ce devoir moral, non pas de faire la leçon aux autres, mais de soutenir tout homme qui cherche sa liberté comme s’il était de nos Confédérés.
    Frère de France, nous sommes pour toujours avec toi !
    Les Observateurs (posté par Marino) http://www.francepresseinfos.com/
  • 25 mars 1821 Guerre d'indépendance de la Grèce

    Le 25 mars 1821, en Grèce, l'archevêque de Patras donne le signal de la rébellion contre la tutelle ottomane.

    En moins de dix ans mais au prix de grandes souffrances et avec le concours précieux des Occidentaux, les Grecs vont obtenir l'indépendance d'une petite partie de leurs terres, incluant l'Attique (Athènes), le Péloponnèse et le sud de l'Épire.

    Le nouvel État balkanique, pauvre, de tradition byzantine et aux contours indécis, va dès lors se bâtir une identité nationale en cultivant le souvenir de l'Antiquité et en appelant les riches Grecs de la diaspora à le rejoindre.

    Joseph Savès.
    Les massacres de Scio

    La célèbre toile d'Eugène Delacroix, présentée au Salon de 1824, évoque de cruels massacres qui firent 70.000 victimes en avril 1822. Elle a contribué à faire pencher l'opinion occidentale en faveur des Grecs et à déclencher en 1827 l'opération anglo-franco-russe de Navarin, de même qu'une autre toile très célèbre du même artiste : La Grèce sur les ruines de Missolonghi (1826, musée de Bordeaux).

    Entre faveur et oppression

    Après la chute de l'empire byzantin et la prise de Constantinople en 1453 par les Turcs, les Grecs ont appris à vivre sous l'autorité du sultan ottoman. Leur sort est, il est vrai, très différent selon qu'ils appartiennent à la bourgeoisie citadine ou à la paysannerie.

    La bourgeoisie commerçante regroupée autour du patriarche grec de Constantinople, dans le quartier du Phanar conserve une grande influence à la cour du sultan en raison de sa richesse et de son rôle d'intermédiaire entre l'administration ottomane et les sujets chrétiens de l'empire (ils sont majoritaires dans la capitale elle-même jusqu'à la la Grande Guerre).

    Ces bourgeois que l'on appelle Phanariotes obtiennent même le droit d'administrer pour leur compte les provinces roumaines semi-autonomes de Valachie et de Moldavie. Mais leur prospérité demeure fragile et subordonnée au bon vouloir et aux caprices du sultan.

    Tout autre est le sort des paysans et des villageois grecs, tant en Asie mineure qu'en Grèce continentale et dans le Péloponnèse. Ceux-là sont durement exploités par les fonctionnaires ottomans, par ailleurs incapables d'assurer la sécurité indispensable au développement économique et social.

    Rébellions brouillonnes

    Dès le XVIIIe siècle, les tsars de Russie lorgnent avec convoitise sur l'empire ottoman, en rapide déclin, et instrumentalisent à leur profit leurs affinités religieuses avec les Grecs orthodoxes.

    C'est ainsi qu'en 1770, Catherine II pousse à la rébellion les paysans du Péloponnèse mais les lâche presque aussitôt en concluant avec le sultan le traité de Kütchük-Kaïnardji. Elle récidive en 1786 avec les Souliotes d'Épire (nord-ouest de la péninsule), lesquels sont férocement écrasés par le pacha de Janina, Ali pacha.

    À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, des Grecs libéraux, sensibles aux idéaux de la Révolution française, commencent à rêver d'indépendance. Le déclin de l'empire ottoman et l'occupation des îles Ioniennes par les Français, à partir de 1797, les y incitent.

    Le tsar de Russie Alexandre 1er se montre lui-même réceptif à leurs revendications. L'un de ses aides de camp grecs, Alexandre Ypsilanti, prend la tête d'une association secrète de notables grecs des bords de la mer Noire, l'Hétairie.

    En 1821, il tente de soulever les chrétiens de Roumanie. C'est un échec, ces derniers n'éprouvant guère de sympathie pour les Grecs qui les ont longtemps exploités.

    La même année, un autre appel à la révolte est lancé par Ali pacha. Celui-ci est entré en rébellion contre le sultan. En s'alliant avec ses anciennes victimes, il tente de se sortir du siège de la forteresse de Janina (Épire) par les armées du sultan. Son appel est mieux entendu que le précédent.

    Douloureuse guerre d'indépendance

    Finalement, l'insurrection décisive part du Péloponnèse et plus précisément de Patras, un grand port situé à l'ouest de la péninsule, où l'apôtre Saint André aurait été martyrisé. Elle est déclenchée par l'archevêque Germanos.

    Les Grecs commencent par massacrer des Turcs de leur région. Et les Turcs ripostent en massacrant des Grecs d'Istamboul ! Il s'ensuit une très dure guerre. Elle est d'abord favorable aux Grecs qui s'emparent d'Athènes et des îles de la mer Égée.

    Un congrès national réuni à Épidaure, au coeur du Péloponnèse, proclame l'indépendance unilatérale de la Grèce dès le 12 janvier 1822 et appelle à l'aide les nations chrétiennes. Mais les insurgés ne tardent pas à s'affaiblir du fait des luttes intestines entre factions et les Turcs reprennent l'offensive dès le mois suivant.

    Ils viennent à bout de la rébellion d'Ali Pacha et, en avril 1822, massacrent la population de l'île de Chio, ce qui suscite l'indignation de l'opinion occidentale. Les gouvernements européens n'entendent pas pour autant intervenir, en vertu du principe de légitimité défendu par la Sainte Alliance. Mais de nombreux Européens s'engagent comme volontaires aux côtés des insurgés grecs.

    Le sultan Mahmoud II, qui n'arrive pas à mettre fin à l'insurrection, fait appel à son vassal, le vice-roi d'Égypte Méhémet Ali. Celui-ci lui envoie une armée commandée par son fils Ibrahim pacha, avec une flotte formée par... des spécialistes français rescapés de l'équipée napoléonienne.

    Les troupes égyptiennes occupent la Crète puis reconquièrent le Péloponnèse et assiègent Athènes. Elles remontent le long du golfe de Corinthe jusqu'à Missolonghi. Le poète anglais Lord Byron, qui fait partie des volontaires étrangers, meurt de maladie pendant le siège de la forteresse. Les défenseurs se font finalement sauter plutôt que de se rendre le 25 avril 1826. À Athènes, l'Acropole défendue par le colonel français Fabvier résiste jusqu'au 5 juin 1827.

    La guerre a déjà fait 200.000 morts parmi les Grecs.

    Les Occidentaux interviennent

    En Occident et en France en particulier, des comités de philhellènes se multiplient dans les milieux libéraux, appelant les gouvernements à intervenir aux côtés des Grecs contre les Turcs. Les gouvernements occidentaux s'y décident à contrecoeur. La France, l'Angleterre et la Russie font une offre de médiation le 6 juillet 1827 mais le sultan la repousse... On est dans l'impasse.

    Faute de mieux, les Occidentaux envoient une flotte conjointe vers le Péloponnèse. Il ne doit s'agir que d'une démonstration de force mais, dans le golfe de Navarin, celle-ci va dégénérer en bataille navale. La flotte turco-égyptienne est détruite.

    Pour ne rien arranger, les troupes russes s'apprêtent là-dessus à envahir le territoire ottoman...

    Enfin l'indépendance

    Le sultan Mahmoud II se résigne à signer un traité à Andrinople, le 14 septembre 1829, par lequel il reconnaît à la Grèce une très large autonomie.

    Par le protocole de Londres du 3 février 1830, il confirme l'indépendance d'une partie de la Grèce historique. Le nouvel État est limité au Péloponnèse, à la région d'Athènes et aux îles Cyclades (au total à peine 700.000 habitants, soit beaucoup moins que l'ensemble des communautés grecques dispersées dans le reste de l'empire ottoman). Pour les habitants de cette petite Grèce, c'en est fini de quatre siècles d'occupation ottomane.

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  • Écoracialisme (6) - Une géopolitique des écosystèmes

     

    Voici, aujourd’hui, publié en avant-première, le sixième extrait du prochain livre de Frédéric Malaval, Ecoracialisme.

     

    Après avoir présenté dans son introduction sa thèse selon laquelle des évolutions irrépressibles obligeront les différentes races humaines à vivre dans leur écosystème d’origine, Frédéric Malaval a développé plusieurs argumentaires qui se construisent à partir d’observations sur la société humaine, sur un certain confort de vie après les grandes calamités du XIXe et de la première moitié du XXe siècle, sur « l’insondable origine des peuples » et, enfin, dans son cinquième extrait, sur une certaine modernité venue tout droit des Etats-Unis au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Dans ce sixième extrait, publié ci-après, son approche se fixe sur une géopolitique directement issue des écosystèmes, avec évidemment une évolution qui se fait et se défait au gré des ressources naturelles de la planète. polemia

    (…) Cette approche écosystémique permet aussi d’éclairer la géopolitique associée aux deux révolutions industrielles des XIXe et XXe siècles.

    La première révolution industrielle est la conséquence de l’utilisation du charbon dans les machines à feu, objet de la thermodynamique. (…) La seconde révolution industrielle a comme origine la substitution du pétrole au charbon comme combustible alimentant les machines à feu.

    (…) Mais alors que l’utilisation du charbon repose sur la maîtrise politique des territoires où se déroule la première révolution industrielle, le recours au pétrole va changer la donne géopolitique. Il y a alors rupture avec une géopolitique traditionnelle associant territoire et ressources. Le jeu géopolitique est modifié par le recours au pétrole. En effet, de nombreux Etats n’ont pas ou plus la maîtrise politique des territoires où se situe cette ressource à l’origine des caractéristiques écosystémiques de leur société. Ce découplage alimente toute la géopolitique depuis les années 1930, période où le pétrole s’impose comme l’énergie du futur. Une nouvelle vision de la Seconde Guerre mondiale en est issue. Celle-ci opposa des empires (USA, Russie soviétique, Royaume-Uni, France, Chine) ayant la maîtrise politique des territoires où se situait cette nouvelle ressource, à des nations qui n’en disposaient pas (Allemagne, Japon, Italie). L’effort de guerre de l’Allemagne ne pouvait s’appuyer que sur les ressources pétrolières de Roumanie, l’obligeant à une stratégie reposant sur la Blitzkrieg, incapable qu’elle était de soutenir une guerre longue. Les trop faibles ressources naturelles du Japon et de  l’Italie les plaçaient dans la même situation à l’origine du Pacte Antikomintern (1936) et le rêve de se retrouver ensemble, installés sur les gigantesques ressources de l’Eurasie centrale.

    Cette approche éclaire les grands mouvements de cette période à l’origine du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. L’Italie engagea le mouvement en cherchant à conquérir les pétroles de la Libye ; l’Allemagne au printemps 1942 s’associa à l’Italie dans sa lutte contre le Royaume-Uni pour maîtriser l’Afrique du Nord tout en s’engageant au même moment vers les champs de pétrole du  Caucase de la Russie soviétique. Le Japon, de son côté, optait pour la conquête des pétroles de l’Asie du Sud-Est (Philippines, Malaisie) après avoir été refoulé en Sibérie à la bataille de Khalkhin-Gol en 1939, là aussi contre la Russie soviétique. Par manque de ressources durables, ces trois protagonistes échouèrent dans leurs tentatives d’accéder au pétrole, laissant aux empires en place la maîtrise du monde. Le différentiel démographique entre les deux blocs n’est pas le seul responsable de ces défaites. Malgré les hautes qualités de leurs armées, l’impossibilité d’accéder au pétrole participa à leur échec.

    (…) L’actualité rend compte quotidiennement des mouvements dont la finalité poursuit le jeu engagé dans les années 1930 et dont la justification est le découplage entre ressources énergétiques et souveraineté politique. Avant d’envisager la fin du pétrole comme énergie de référence, sa maîtrise politique est vitale pour les sociétés modernes ultra-complexes (ou ultra-artificialisées, c’est pareil) ne possédant pas cette énergie sur leur sol ou voulant empêcher les autres d’y accéder. C’est le grand jeu géopolitique depuis 1950. Une sorte d’écopolitique… Or, les données de cette écopolitique changent fondamentalement avec les évolutions que l’extension de la technosphère a permises sur l’ensemble de la planète. Le plus important est la forte croissance démographique que cela a engendrée en tous points du globe. La conséquence la plus directe est la fin de la suprématie européenne, tant démographique que technologique.

    La question démographique a déjà été traitée. La question technologique mérite une attention particulière car elle est déterminante pour qu’un peuple existe en soi.

    (…) Aujourd’hui, des savants berbères, arabes, turcs ou perses, mais qui travaillent souvent en Europe ou en Amérique, sont réputés dans de nombreux domaines. Ainsi, l’invention de la logique floue en mathématiques est attribuée à un Iranien. Mais il travaille en Amérique. Un constat s’impose : de l’Atlantique à l’Océan indien, le monde musulman a les personnalités pour maîtriser les techniques qui firent la force des Européens chrétiens.

    Quant aux Africains, régulièrement stigmatisés pour leur refus d’embrasser la Modernité, leurs contributions les plus fameuses sont le téléphone cellulaire, le réfrigérateur, l’ascenseur, etc. Dans les années 1890, l’illustre Thomas Edison perdit même un procès contre un inventeur africain à qui il contestait l’invention du système de télégraphie à induction. Granville T. Woods gagna finalement les droits du brevet. Depuis, Woods est au monde africain ce qu’Edison est au monde européen.

    (…) La conclusion à tirer de cette évocation est que la techno-science n’est plus l’apanage des Européens. Tous les peuples possèdent la capacité de créer une technosphère. Mais pour des raisons que les spécialistes étudient, ils avaient initialement refusé de surartificialiser leurs écosystèmes. Cela était-il nécessaire d’ailleurs ? La Modernité européenne, en revanche, a fait ce choix. Pourquoi les autres ne l’ont-ils pas fait ? Par sagesse écologique sans doute. En des temps où chaque peuple vivait sur le territoire dont il était issu, cela n’empêchant pas les mouvements intraclimatiques, une certaine forme de cohérence collective préservait les fondamentaux de chaque civilisation, forcément adaptée aux contraintes naturelles irrépressibles qu’elle vivait. Les cités grecques, par exemple, ne cessaient de se faire la guerre avant que Rome ne leur apportât la Pax romana IIe siècle av. JC), mais elles prenaient soin d’éviter de le faire pendant la période des récoltes les obligeant à des luttes brèves et violentes. Ceci est à l’origine du modèle grec de la guerre. En outre, les peuples étaient isolés les uns des autres : mers, montagnes et déserts limitant les migrations interclimatiques. En Europe, cet équilibre fut transgressé. Cela a permis à cette civilisation d’envahir l’écosphère, de détruire les autres civilisations, mais pas les peuples. Or, ceux-ci réagissent maintenant à la fois par la démographie et par la technologie.

    (…) Le rêve d’une société mondiale unifiée par un ordre marchand sous la tutelle des Etats-Unis s’effrite chaque jour. Des manifestations quotidiennes de ces fractures saturent la Toile. Ainsi, en avril 2011, Superman décidant de renoncer à sa nationalité américaine pour embrasser « la citoyenneté du monde » provoqua une réaction d’indignation d’Américains refusant la symbolique associée à cette mutation. Même dans la matrice de la Mondialisation, le peuple s’interroge sur l’abandon des identités d’essence nationale.

    Aujourd’hui, l’alternative apparaît limpide, reléguant dans les oubliettes de l’Histoire tous les autres antagonismes. A la mondialisation capitaliste est opposée une approche plus particulariste, mais qui se cherche encore. Alors que le monde est pensé par l’oligarchie mondiale européenne comme unifié par la mondialisation, il est en train de se fractionner. Les contraintes de tous ordres, mais surtout celles relevant de l’écologie, vont imposer à chaque peuple, dans un monde de 10 milliards d’habitants maîtrisant tous la technologie, de réintégrer son espace d’évolution naturel. Cela permettra, d’une part, de limiter autant que faire se peut l’artificialisation des écosystèmes et, d’autre part, de bénéficier des atouts « militaires » que donne le fait de vivre sur son sol pour s’opposer à d’éventuelles tentatives de conquête de peuples exogènes. Tout cela est positif car au sentiment de supériorité européen va succéder un monde diversifié où chaque peuple inséré dans son écosystème d’origine limitera ainsi son artificialisation au niveau suffisant lui permettant de vivre. La paix durable voulue par la Modernité se réalisera par la PostModernité. La fameuse guerre des civilisations que nous promettent les uns et les autres est donc un leurre car elle n’est écologiquement pas possible.

    Frédéric Malaval Polémia 26/03/2013

  • Entretien du 9 mars entre Philippe Ploncard d'Assac et Florian Rouanet sur l'ouvrage Tradition ou révolution ?