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  • Thilo Sarrazin, la culture de la mort et la disparition de la race blanche

    On tape souvent sur l’Eglise en expliquant qu’elle tournerait le dos à la "vie". C’est plutôt l’inverse qui se passe puisque seuls les bons catholiques font de beaux enfants. Mais la race humaine est fatiguée, m’a dit Jean Parvulesco peu avant sa mort.

    Un technocrate allemand nommé Thilo Sarrazin, socialiste de surcroît, a fait scandale et fortune en publiant un livre sur la disparition de l’Allemagne, pamphlet anti-immigration qu’un petit éditeur français, la maison Toucan, vient d’offrir en pâture aux vautours français du politiquement correct. 70 % des Allemands donnent raison à Sarrazin, 18 % voteraient pour lui : c’est encore trop, naturellement.

    C’est surtout l’énième ouvrage sur la question qui nous apprendra ce que nous savons déjà : les Allemands seront minoritaires d’ici deux générations dans leur pays ; leurs immigrés turcs et arabes ne se comportent pas très bien (dixit l’auteur) ; le niveau de l’éducation, de la culture, de la civilité baissent en Allemagne (toujours l’auteur) ; le déclin économique et technologique du pays de Planck et de Porsche est inéluctable (encore l’auteur) ; tout ceci sans compter l’explosion de la criminalité à Brême ou Berlin et autres grandes villes. Alors que l’on aurait pu penser que les Allemands réussiraient mieux que nous dans ce domaine, eu égard à leur efficacité, nous nous sommes trompés. Et l’Allemagne va disparaître, sans que l’on ait même le droit de le dire, puisque l’auteur, un descendant de huguenot expulsé par Louis XIV (à quand une repentance aussi, là ?) s’est bien sûr fait traiter de raciste, nazi, etc., et a dû démissionner de son poste à la Bundesbank en attendant sans doute de faire deux ans de « cage aux phobes » ou de forteresse à Lamsberg : toujours d’une exceptionnelle qualité, le débat démocratique se surpasse des deux côtés du Rhin (car de l’autre côté de l’Atlantique il n’y a pas de débat, surtout chez les républicains hispanophones genre Rubio).

    ***

    Il reste que sur un thème similaire je reste sur ma faim : car l’auteur ne parle pas de la cause principale du problème : la natalité allemande qui est un désastre, et qui s’est effondrée à l’Est après la chute du mur de Berlin (on passa d’un indice de fécondité de 2 à 1 en trois ans : vive la liberté !). La cause principale du problème, c’est que la race blanche se laisse mourir où que ce soit, bientôt suivie par la race jaune en attendant mieux. Le Japon est condamné à courte échéance et même la Chine qui avait trop ralenti une natalité qui ne peut jamais se relancer sinon sur des bases trop modérées : voir la Russie actuellement qui ne s’est pas remise de la saignée des années 90. De toute manière l’espérance de vie à cent-trente ans rend le problème de la natalité très inopérant à terme. On est tous partis pour trente ou quarante ans de gâtisme personnalisé en tournant les pages du Figaro, bravo la science.

    Certains ont accusé la défaite hitlérienne (or Hitler n’a jamais massacré ou réduit en esclaves que des Blancs !) ou la culpabilisation de l’homme blanc de cette dénatalité et de l’immigration : c’est faire bon marché de la dénatalité française datant de la Révolution ou des auteurs que j’ai déjà évoqués tels que Stoddard, Madison Grant ou le très modéré australien Charles Pearson qui prédit - constate plutôt - à la fin du XIXe que le socialisme et le travaillisme viendront à bout de tout, c’est-à-dire de l’espèce humaine. Le confort matériel, le déclin du spirituel, l’environnement technologique et médical ont un effet tétanique et narcotique à moyen ou long terme sur nos âmes et nos organismes et tout le monde en crève. C’est comme un zoo : les animaux y sont nourris et soignés, mais ils s’ennuient et s’y laissent mourir. Nous étions mieux au Moyen Age... avant la peste ! Comme le disait très bien par exemple Henri de Man dans son impeccable "Ere des masses" publiée en 1952 :

    « Déracinés, déshumanisés, dispersés, les hommes de notre époque se trouvent, comme la terre dans l’univers copernicien, arrachés à leur axe et, de ce fait, privés de leur équilibre. Ils ont perdu cette échelle de référence qu’ils portaient autrefois en eux. »

    Après, que les hommes déshumanisés soient de telle ou telle couleur... les mêmes causes produisent les mêmes effets ; voir Tocqueville qui évoque avec précision la tragédie des Indiens d’Amérique du Nord qui a d’ailleurs toujours ému les gens de droite :

    « En affaiblissant parmi les Indiens de l’Amérique du Nord le sentiment de la patrie, en dispersant leurs familles, en obscurcissant leurs traditions, en interrompant la chaîne des souvenirs, en changeant toutes leurs habitudes, et en accroissant outre mesure leurs besoins, la tyrannie européenne les a rendus plus désordonnés et moins civilisés qu’ils n’étaient déjà. »

    L’islam non plus n’aura pas résisté. L’islam robotisé ça donne le Qatar. La natalité n’est pas plus élevée en Malaisie ou en Algérie qu’en France et, quel que soit le nombre de musulmans en Europe, c’est la donnée à prendre en compte. A part une minorité héroïque ou militante d’aventuriers des temps modernes, les gens n’ont plus d’enfants ou n’en veulent presque plus. Cette désintégration gagne peu à peu tous les pays, toutes les races, avec sa dose de mères célibataires et entretenues, d’enfants obèses, de gens inutiles et de déracinés. Revoyez par exemple le film Monster’s Ball qui décrit très bien la discrète disparition de la population noire (mais oui !) en Amérique.

    ***

    Je ramène toujours tout à Tocqueville qui a d’ailleurs très bien décrit l’entropie des races indienne et noire dans son chef d’oeuvre. La destruction qui nous frappe en Europe, comme elle frappe les Japonais et déjà les Chinois ou le monde musulman, est ainsi prédite et expliquée dans "De la démocratie en Amérique" :

    « Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort... Que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? »

    On peut dire que pour beaucoup de contemporains le trouble de penser est chose du passé. On a le foot, la télé et les médicaments pour ça. Quant à l’Etat surendetté, il se prépare à nous ôter la peine de vivre. Car il faut rassurer les marchés.

    Le thème de la fatalité islamique trouve un répondant avec Tocqueville, qui déteste les théories de l’histoire moderne qui font fi du libre-arbitre chrétien dès le début du siècle du scientisme.

    « Si cette doctrine de la fatalité, qui a tant d’attraits pour ceux qui écrivent l’histoire dans les temps démocratiques, passant des écrivains à leurs lecteurs, pénétrait ainsi la masse entière des citoyens et s’emparait de l’esprit public, on peut prévoir qu’elle paralyserait bientôt le mouvement des sociétés nouvelles et réduirait les chrétiens en Turcs. »

    Il reste à prévoir froidement ce qui va se passer, ce que faisait d’ailleurs Madison Grant il y a cent ans déjà (ces choses arrivent vite et lentement à la fois) : un métissage généralisé, une liquidation de la race blanche en Europe et ailleurs. C’est le temps de « la race à prix unique » (Bardèche), du sexe à prix unique, de la religion à prix unique, et c’est comme ça. Si l’on n’est pas d’accord, il fallait naître avant.

    ***

    On dit que M. Sarrazin, qui se désigne comme un métèque européen (il est anglo-franco-italo-teuton) a vendu deux millions de livres en un an et demi. Félicitations même si la natalité allemande de souche n’a pas remonté depuis. Après la lecture, on remet la partie de football. Ce livre a rempli sa fonction de remontant. La littérature à connotation raciste devient d’ailleurs dans nos post-démocraties un rayon de développement personnel dans les rayons des supermarchés à bouquins. Quelle consolation !

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

  • Le malaise français

    C’est au moment où les signes d’une renaissance de la « droite » se manifestent de plus en plus ostensiblement, et donc qu'apparaît de plus en plus tangible l’éventualité d’une inversion du cours des choses politiques, pour la première fois depuis les années 60, dans le champ politicien, mais aussi dans cette terre désertée depuis très longtemps par les faiseurs d’opinion conservateurs, les questions sociétales, religieuses, civilisationnelles, que le doute, la méfiance et la prudence s’imposent le plus. Un 68 à l’envers, vraiment ?

    Il ne s’agit pas de juger les bonnes intentions des manifestants « pour tous », des défenseurs véhéments de l’ « identité française », de ses « traditions », des contempteurs du « totalitarisme » islamiste et de tous ceux qui pensent transformer la réalité par le militantisme, les élections ou toutes autres formes d’interventions qui étaient, il y a peu, le monopole de la gauche. L’ironie de l’histoire, avec ou sans majuscule, c’est que la « droite », c’est-à-dire les partisans des valeurs traditionnelles, se décident enfin à pratiquer l’agit prop., à organiser des manifestations bruyantes, et donc à abandonner la posture digne et discrète de la majorité silencieuse, à publier force brûlots, qui se vendent très bien, à toucher même les classes populaires, au moment où, non seulement, il n’y a plus ni droite ni gauche, mais il n’est pas sûr non plus qu’il y ait encore des traditions, ni même que la nation représente encore autre chose, pour nos compatriotes, qu’une sorte de syndicat susceptible de leur octroyer une protection minimum contre l’agressivité du libéralisme mondialiste, ce qui ne manquerait pas, du reste, d’un sens certain du discernement. Au fond, la France n’a-t-elle jamais été qu’un contrat, par le truchement de l’Etat, entre membres égaux, dont la Révolution de 1789 ne fit que sacraliser une existence longtemps virtuelle ?

    Notre nation a le privilège, glorieux ou douteux, d’avoir fait peser sur la conscience des Français, sinon même leur cœur, un destin universel. Des Croisades à la Révolution, de la Foi à la Liberté, notre peuple a cru porter la flamme des vertus antiques et modernes. La France n’est pas seulement une synthèse entre ethnies variées, elle est aussi une conjonction historique, la coïncidence en un point géographique des forces du passé et de l’avenir. De là notre orgueil, et parfois notre générosité, notre fatuité et notre bêtise idéologique. Seuls, dans les temps modernes, la Russie et les Etats-Unis ont accédé à cette lubie, à la longue, destructrice. Au fond, l’Empire romain est mort de s’être trop dilaté, et d’avoir héroïquement défendu, derrière son limes, les trésors de la « civilisation ».

    De là notre souffrance. Il est plus aisé d’être suédois, et de parler, sans barguigner, l’anglais comme une langue maternelle. Seuls ceux qui devinent encore, par-delà la médiocrité ambiante et l’avilissement inéluctable de notre vie politique, ce qu’a pu être la grandeur, à l’époque romane, durant le Grand Siècle, à l’ombre des armées napoléonienne, ou même dans les tranchées sanglantes de la boucherie héroïque de 14-18, peuvent éprouver, en plus du désespoir que suscite la vision des ruines actuelles, un sentiment profond de honte mêlé de nostalgie. Il n’y a guère que les amnésiques, les sots ou les libéraux pour se satisfaire d’une indifférence plate et minable. Est français celui qui se sent en deuil.

    Toutefois, la politique ressemble quelque peu à cet apologue bouddhiste, qui présente un aveugle-né tâtant pour la première fois un éléphant, et prétendant, à mesure qu’il en parcourt le corps, qu’il est soit une corde, soit un arbre, soit un mur épais… Tout n’y est que perceptions multisensorielles, évanescentes, kaléidoscopiques, et délires d’opinions. C'est le règne de l’affectivité, de la subjectivité, de la relativité et de l’erreur, si la raison ne corrige pas les distorsions de l’image. Comme Pascal l’écrivait, c’est le triomphe de l’imagination.

    De l’imagination, donc de la tromperie.

    On pourrait s’arrêter sur les astuces et stratagèmes ficelés par les vieux routiers de la politique, leurs clins d’œil, leurs phrases microscopiques, leurs petits-grands appels à l’opinion, leurs cris vertueux, leur jeu enfin de tartufards enfarinés, histrions des plateaux et des estrades, auteurs de scenari aussi apprêtés et attendus que les vieilles farces et la quincaillerie hollywoodienne. Dans voxnr, les dangers d’une alliance avec ces goupils ont maintes fois été soulignés, et il est inutile d’y revenir. Disons brièvement que des libéraux mondialistes comme eux, et c’est la même situation à gauche, ont autant de rapport avec les « valeurs », qu’un poisson avec les sommets de l’Himalaya.

    J’ai bien conscience de l’impuissance de la parole. Déjà, Cassandre… Du reste, l’action présente beaucoup plus de charme et de vertiges que la prudence et la patience, ou encore plus sûrement que l’abstention. Certains de mes amis considèrent même l’action comme une voie, quelle qu’en soit l’efficience. Non seulement parce qu’il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, et c’est sans doute là une éthique héroïque et admirable, mais parce qu’aussi, en soi, l’action est une manière de prier, d’entrer en harmonie avec les forces supra humaines, l’énergie intemporelle qui régit l’univers et le fait se mouvoir. L’action peut donc être contemplation, à sa façon.

    Cela est bel et bon, à condition de le savoir. Il n’est pas sûr que l’on agisse vraiment. Il est même certain que l’on réagit plutôt, ce qui est une manière comme une autre d’être régi, dirigé par les événements et la logique du monde. Or, ce monde est maintenant profondément libéral, libertaire-libéral, narcissique, matérialiste, hallucinogène et déréalisé. Il est un jeu de miroirs déformants renvoyant à l’infini des simulacres d’eux-mêmes, c’est-à-dire de vides en perspective, comme à la fin de La Dame de Shanghai, d’Orson Welles. Et l’on sait que ce chef d’œuvre ne se termine pas par un happy end. Autrement dit, il faut se demander si les objectifs poursuivis par les actions politiques menées ne relèvent pas profondément, et sournoisement, d’une dialectique finalement libérale. Au fond, libertariens et évangélistes américains, chez lesquels certains leaders « conservateurs » de la droite française vont chercher conseils et subsides, nous ont habitués à une rhétorique des valeurs qui se concilie très bien avec le marché et le mondialisme. Regardons l’Amérique, et voyons-y notre avenir. Il n’est pas si nocif pour le système qu’il existe encore des suprématistes blancs, des adversaires de l’IVG, des chrétiens aussi fanatiques que les salafistes, des puritains et des donneurs de leçons, au même titre que des rapeurs, des identitaires blacks, des végétariens, des homos militants, des brûleurs de drapeau national, ou des ermites.

    Et le danger est sans doute plus grand que ce défaut de perspective porteur de duperies et de déceptions, de mensonges et de ridicules, lorsque la politique sombre dans la boue de l’infra humain. Là aussi, sur voxnr, nous avons eu le triste privilège de disserter sur l’ânerie crapularde et misérablement populacière de sites comme fdesouche, Riposte laïque, et bien d’autres, qui font leurs courses dans les égouts où se déversent faits divers, sexe, violence, saouleries, vomis et crachats, du Zola pur jus, à croire qu’ils y reconnaissent leur propre portrait, et s’y vautrent avec une délectation de cochons imbibés de pinard. On ne saurait seulement lire cette prose de dernier homme sans en être soi-même souillé et avili.

    Sans attendre forcément la fin du kali yuga, ce qui risque de prendre encore quelques dizaines de milliers d’années, pour le moins, et ne rejetant pas l’idée suprêmement esthétique de mourir sur une barricade ou attaché à un poteau d’exécution (mais soyons modeste !), je m’en tiens aux leçons d’une sagesse profonde de mes maîtres René Guénon et Julius Evola, que mon ami Alexandre Douguine a l’honneur, comme moi, de suivre. Aussi m’en tiens-je à ces principes : il existe des races de l’âme et de l’esprit, et tout ce qui a un rapport avec la notion de races biologiques n’est que la manifestation d’une involution et d’une décadence qui portent les hommes vers le bas. Les civilisations, si elles sont différentes, ne sont pas à évaluer hiérarchiquement. Le problème immigré, qui a miné, avec d’autres facteurs dont il faudrait peut-être parfois rappeler l’existence, comme tout ce qui est relié au mouvement des Lumières, et même beaucoup plus loin, bref, à l’Occident, n’est qu’une manifestation, parmi d’autres, de la liquéfaction sociétale de notre civilisation. L’immigré, quoi que puissent en penser certains, ressemblent plus, par ses aspirations et son mode d’existence, à un souchien américanisé, qu’à un être de sa propre communauté, mais impliqué dans un rapport sérieux et profond avec la Tradition. Il existe, comme je l’ai plusieurs fois répété, plus de ressemblance entre un Français pieux et un grillot malien qu’entre le premier et un bouffeur de hamburger blond aux yeux bleus, fanatique de films américains pour ados et de sous musique décadente. La substitution de populations s’effectue peut-être horizontalement, par une immigration massive, qui a moins à voir avec une conquista islamiste qu’avec le désir tout humain de mieux bouffer, mais elle s’est produite beaucoup plus sûrement dans le temps, par une métamorphose profonde du peuple français, par un changement radical de sa nature, de sa mentalité, de ses habitudes, de ses aspirations, de ses désirs. Il s’est endormi en juin 40, croyant continuer à être la France ancestrale, et il s’est réveillé américain, sans trop s’en rendre compte.

    Et c’est la tragédie de l’Occident, ce trou noir qui a tout avalé, cet abysse de sens, ce malaise invivable beaucoup plus cruel que la perspective d’un appauvrissement inéluctable. Nous aimerions arrêter le temps pour nous retrouver, quand nous sommes liés indéfectiblement à cette fatalité temporelle, ce mouvement vers le mieux-être, le progrès, le moderne, qui est devenu la chair de notre chair, l’essence même de l’Occident. Il faudrait nous nier nous-mêmes pour parvenir à être nous-mêmes. Il faudrait sans doute aussi d’autres hommes que ceux qui s’agitent actuellement dans ce théâtre d’ombres peuplant les écrans de télévision. Une autre substitution de population, en quelque sorte.

    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com

  • Débordements, dérapages, que s’est-il passé à la Manif pour tous ?

    Les photos et vidéos, abondantes, montrent des enfants, des familles, des personnes âgées, victimes de gaz lacrimogènes. Manuel Valls estime que la manifestation a perdu le contrôle et qu’il s’agit “essentiellement du GUD et de l’extrême-droite” ce qui est un parfait délire, Frigide Barjot, dont le podium était protégé par une armée de policiers, oublie d’être solidaire et condamne les “violences” commises par des manifestants.

    Or, les témoignages qui nous remontent ainsi que les vidéos, montrent bien qu’il n’y a pas eu de violence, ni d’”extrêmiste” cherchant à en “découdre” avec les forces de l’ordre. Ce type d’attitude n’est pas du tout le style des manifestants qui se trouvaient hier près de l’Etoile. Il n’y a eu aucune casse ni aucun casseur. Des manifestants sont rentrés de temps à autre dans des magasins pour se réchauffer, les clients y circulaient en toute tranquillité, les commerçants les ont gentiment accueillis. Il n’y avait donc aucune raison pour la police de s’énerver.

    Ce qu’il faut rappeler c’est que :
    •plusieurs jours avant la manifestation, le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police ont clairement cherché à minimiser le mouvement (un peu plus de 100 000 personnes)
    •par conséquent, dimanche 24, en raison de la mobilisation exceptionnelle de centaines de milliers de Français, excédés par le mépris du gouvernement, la situation est vite devenue incontrôlable pour les forces de l’ordre.
    •Dès 15h environ, la police a du dérouter une partie des manifestants sur l’avenue Foch, menant à l’Etoile, en raison de l’affluence sur l’avenue de la Grande Armée et le bouchon formé à la fois sur l’avenue Charles de Gaulle à Neuilly et sur les axes de départ (Bois de Boulogne, Porte Dauphine notamment). Peu de temps après, c’est au tour de l’avenue Carnot, menant également à l’Etoile, d’être ouverte aux manifestants.
    •Sur ces trois axes menant à l’Etoile, les manifestants ont continué à s’entasser et donc à avancer. Sans aucune volonté agressive, mais en raison d’un mouvement naturel de foule.
    •De toute évidence, les forces de l’ordre situées place de l’Etoile ont été débordées en voyant en même temps les 3 avenues remplies continuer à avancer sous la pression des manifestants, qui, loin derrière, et ne voyant aucun écran géant, voulaient continuer à approcher.
    •Face à la pression, vers 15h30-16h30, ce sont les forces de l’ordre du ministère de l’Intérieur qui ont commis des dérapages en libérant des gaz lacrimogènes sur des manifestants pacifiques, enfants de moins de 10 ans, familles, personnes de tous âges, dont des personnes âges.

    Il faut donc souligner que, en minimisant le nombre de manifestants, le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police doivent être tenus pour responsables de ce qui s’est passé hier au niveau de la place de l’Etoile.
    Michel Janva   http://fr.altermedia.info

  • Mystique ou adulation cytologique

    Je me trompe peut être, mais on n'entendait plus parler de la Création et des créatures de Dieu dans l'Eglise du Christ. En tous cas, je n’avais pour ma part aucun écho de ces paroles essentielles à travers les homélies, encore moins à travers la « presse catholique » Quelle joie d'entendre à nouveau cela de la bouche du pape François :
    les créatures de Dieu ! Comme c'est beau et évocateur ! Et juste, puisqu'il y aussi les bêtes, la nature !
    Depuis des années, je t'entendais parler que de la "vie", du "respect de la vie" et ç’était là un discours rien moins que clair. Il y aurait énormément à dire. Mais, en gros, on avait l’impression que « la vie », cette vie martelée jusqu’à saturation par un certain catholicisme, elle était de plus en plus étrange, de plus en plus réduite et pour tout dire, de plus en plus morte ! La vie, c’était d’abord la vie exclusivement humaine (tant pis pour les autres créatures de Dieu !) puis on comprenait implicitement que la vie, c’était avant tout celle de l’embryon, et pour finir on apprenait que la vie à défendre, c’était celle des cellules embryonnaires !
    C’est à dire que la vie, c’était tout sauf la réalité de la Création dans sa totalité et dans sa réalité naturelle et historique. On était donc en plein réductionnisme glacé, à la remorque des définitions les plus contingentes et les plus passagères de la vie par les biologistes, les biochimistes, les généticiens qui, eux, sont, heureusement, parfaitement conscients du caractère approché, régional et provisoire de leurs conceptualisations et donc de la contingence historique de leurs paradigmes.
    Cette réduction de la religion au « respect de la vie » à l’embryolâtrie, à la cytolâtrie (je rappelle que la cytologie est la science qui étudie le vivant au niveau de la cellule), son origine historique et ses fonctions ne sont que trop évidentes. La cellule vivante que nous devrions adorer et respecter, elle est effectivement vivante mais comme l’individu du capitalisme pourrissant : elle se nourrit, elle excrète, et basta ! Cette vie de type embryonnaire ou cellulaire, évidemment inconsciente et apathique, promue jusqu’à l’obsession, c’est bien celle qui est imposée aux hommes adultes par l’industrie culturelle du capitalisme pourrissant.
     Et c’est effectivement le modèle de vie que nous proposait depuis trente ans peut être l’Eglise qui avait choisi, consciemment ou non, d’ignorer la complexité proprement épistémologique et historique des conceptions de la vie pour être à la traîne et à l’affût des analyses partielles et régionales de la biologie.
    Alors, il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour commencer à percevoir par quel truchement cette conception étrange de la vie a pris la place de la vie réelle, historique dans la théologie contemporaine.
    C’est un résultat parmi bien d’autres de la glaciation mentale générale qu’a induit peu à peu le capitalisme le plus âpre, et que l’on désigne habituellement par le concept de réification. On pourrait citer par exemple l’animal de ferme devenu une pure machine à produire de la viande et on a confirmation d’une profonde cohésion dans l’horreur de la réification en remarquant que la divinisation de la vie cellulaire est corrélative du plus profond oubli et mépris de l’animal de laboratoire pour lequel la gent pseudo-catholique dressée (il n’y a pas d’autre mot à ce niveau de non-pensée) à l’adoration des cellules n’a jamais, jamais eu la moindre trace de compassion. Il y aurait encore beaucoup à dire en suivant le chemin que je viens de tracer mais cela serait long et complexe. Je dois, en conclusion, aller à l’essentiel.

        On avait cru comprendre que le christianisme était la religion de la divinisation de l’homme lors de son retour à Dieu par la médiation de Jésus christ et à travers les acquis de l’expérience mystique. C’est peut être par le rappel de cette expérience mystique que l’Eglise aurait pu éviter de se donner le ridicule de l’adoration des cellules embryonnaires et de l’oubli corrélatif d’une création, hommes et bêtes, qui vit certes mais dans un tout autre sens, phénoménologique et existentiel, et qui, souvent, souffre. Mais peut être aussi que certains avaient intérêt à faire oublier l’expérience mystique et à transmuter l’Eglise en une confrérie proposant pour tout objet à ses fidèles l’adoration pleurnicharde des cellules « humaines ». Difficile de trouver un meilleur moyen de crétinisation et d’infantilisation, il faut l’avouer.
    Espérons que le cauchemar de la prosternation devant les cellules embryonnaires va prendre fin avec le pape François. Il semble, lui, se souvenir que les Evangiles, ce n’est pas une adoration figée et stuporeuse de la matière, fut-elle organique, mais une histoire pathocentrée qui se passe entre des êtres vivants et souffrants et leur Créateur.
     Jacques-Yves Rossignol

  • Groenland: un nouveau marché pour les ressources énergétiques

    Au Groenland, les élections récentes ont été remportées par la sociale-démocrate Aleqa Hammond et elles pourraient fort bien modifier le visage de l’île autonome, sous souveraineté danoise;

    Quelques milliers d’électeurs ont choisi la sociale-démocrate Aleqa Hammond pour diriger le nouveau gouvernement du Groenland, une île de dimensions continentales mais qui n’a que la population d’un gros bourg (plus ou moins 57.000 habitants). L’opposition sociale-démocrate du “Siumut” (ce qui signifie “En Avant!”, comme le journal socialiste italien d’antan, “Avanti”, ou son équivalent allemand “Vorwärts!”) a battu le premier ministre sortant Kuupik Kleist et son parti socialiste “Inuit Ataqatigiit” (“Hommes et Solidarité”). Aleqa Hammond a obtenu 42,8% des voix et Kuupik Kleist, 34,4%. Le parti de Madame Hammond a obtenu quatorze sièges et une majorité relative sur les 31 sièges que compte le Parlement du Groenland. Elle devra former une coalition pour s’assurer une majorité absolue. Elle s’est d’ores et déjà affirmée prête à donner vie à une vaste coalition avec tous ceux qui sont disposés à en faire partie.

    L’intérêt politique et géographique que suscite aujourd’hui le Groenland est en grande partie dû aux changements climatiques en cours. Le dégel du permafrost en zone arctique a ouvert de nouvelles routes de navigation et a rendu plus facile l’accès aux ressources naturelles, que l’on trouve en abondance sur le “continent blanc” au Nord de l’Europe. Les investisseurs se bousculent pour obtenir une licence et exploiter au maximum les réserves de pétrole, de gaz, de minerais comme le fer, l’aluminium et les terres rares. “Il y a là-bas une quantité énormes de ressources de grande valeur qui attendent d’être exploitées”, a observé Jan Fritz Hansen, vice-directeur de l’association qui regroupe les armateurs danois. L’intérêt que portent les sociétés étrangères coïncide avec les aspirations des Groenlandais à devenir complètement indépendants du Danemark mais pour y arriver, ils doivent disposer de suffisamment de fonds propres; alors seulement, ils pourront satisfaire cette volonté fébrile de s’autonomiser par rapport à Copenhague. “Il sera bien intéressant de voir le résultat des élections”, avait souligné Damien Degeorges, un spécialiste du Groenland, fondateur de l’ “Arctic Policy and Economic Forum”, qui ajoutait que le Groenland avait toujours été jusqu’ici sous-évalué dans les projets de développement futur de la région arctique. Jusqu’à présent, une seule mine fonctionne au Groenland mais les autorités viennent d’augmenter considérablement le nombre de licences octroyées pour exploiter des minerais: le nombre de ces licences atteint désormais le chiffre de 150 unités. Il y a une dizaine d’années, les licences octroyées étaient moins de 10! L’exploitation potentielle des ressources pourrait apporter des richesses considérables aux citoyens du Groenland mais aussi leur faire courir des dangers nouveaux, surtout sur les plans écologique et social: pollutions à grande échelle et bouleversements dans l’ordre social pourraient en résulter.

    On prévoit l’exploitation d’une mine de fer près d’Issua, à quelques kilomètres seulement de la capitale, où des milliers de tonnes de ce minerais seraient disponibles pour être envoyées chaque année en Chine. Pour sa part, le géant américain ALCOA cherche depuis plusieurs années à installer un complexe de fusion de l’aluminium à Maniitsoq où des milliers de travailleurs chinois seraient embauchés à des prix nettement inférieur aux salaires locaux.

    Les élections qui viennent de se dérouler au Groenland, province autonome du Danemark, ont donc porté aux affaires le parti social-démocrate de Madame Hammond, favorable à l’exploitation des vastes ressources minérales de l’île, tout comme l’était d’ailleurs son rival politique, le leader socialiste Kleist. Les gisements d’uranium au Groenland, s’ils étaient exploités, pourraient redimensionner le marché mondial de l’énergie nucléaire. L’île, de par sa position géographique, forme également la porte d’accès à l’Arctique où la fonte progressive des glaces permet d’envisager l’ouverture de nouvelles routes de navigation maritime dans cette zone que l’on considère de plus en plus comme économiquement rentable et exploitable. Certains analystes estiment que l’intérêt que porte la Chine au Groenland est de nature plus économique que géopolitique. En effet, les puissances qui ont, au Groenland, des intérêts géostratégiques évidents sont surtout les Etats-Unis, le Canada, l’Union Européenne et les pays d’Europe septentrionale, sans oublier, bien entendu, la Russie. Tous ces Etats se contentent pour l’instant de sonder les fonds marins et de redéfinir le tracé des frontières maritimes dans l’Arctique. Le réchauffement du Groenland a déjà révélé bien des ressources du sous-sol de l’île, notamment les terres rares, c’est-à-dire les métaux utilisés comme ingrédients principaux dans la fabrication de téléphones cellulaires, d’armes et de technologies ultramodernes. C’est aujourd’hui la Chine qui contrôle environ 90% de la production globale de ces terres rares donc l’exploitation des gisements groenlandais pourrait mettre un terme au monopole chinois en ce domaine.

    Les villages de l’île qui jusqu’ici n’ont vécu que de la pêche s’inquiètent bien entendu des changements climatiques, dont l’effet premier est la fonte des glaces. L’uranium dans ce cas pourrait être l’occasion d’acquérir davantage d’indépendance et d’obtenir un travail plus sûr. Tout cela n’est pas sans danger pour la santé et pour l’environnement. Mais il n’y a pas que cela. Le quotidien danois “Politiken” estime que l’exploitation de ces gisements ne fera qu’augmenter le népotisme et la corruption, déjà solidement implantés dans les milieux politiques de l’île. A ce danger, il convient aussi d’évoquer une possible polarisation sociale déstabilisante pour la société groenlandaise: celle qui opposera les centres urbains proches des mines aux villages isolés. Tous ces éléments doivent nous induire à poser des questions quant à l’avenir du Groenland, victime prédestinée des grands consortiums américains et européens sans oublier ceux des pays émergents comme la Chine, la Russie et la Corée du Sud en toute première ligne.

    Andrea PERRONE.
    (article paru sur le site de la revue romaine “Rinascita”, 15 mars 2013, http://www.rinascita.eu/ ).

  • L'Agrif assiste les victimes des brutalités policières

    Communiqué de l'AGRIF :

    "Des milliers d’adhérents de l’AGRIF étaient hier dans l’immense manifestation contre la loi Hollande-Taubira. Celle-ci est en effet inspirée par le plus radical des nihilismes, désintégrateur de ce qui constitue le noyau même de l’humanité, la complémentarité du couple humain.

    Ses dirigeants ont été profondément indignés par la brutalité de la réaction policière contre une grande foule, jeune, familiale, bon enfant. Celle-ci n’avait été que trop comprimée pendant des heures et aspirait à un peu d’oxygène et de libre expression sur les Champs-Élysées.

    Contrairement à ce qu’a affirmé aussitôt, sans savoir, Frigide Barjot , ce n’était évidemment pas une foule de « fachos ». Plusieurs dirigeants de l’AGRIF et leurs familles ont été gravement aspergés de gaz lacrymogène aux effets très dangereux. Aussi, pleinement dans sa fonction de lutte contre le racisme à tous niveaux, l’AGRIF met ses avocats à disposition des personnes brutalisées, pour les assister dans les procédures de leurs plaintes.

    Les personnes concernées peuvent se manifester auprès de l’AGRIF :

    agrif@wanadoo.fr

    70 boulevard Saint-Germain PARIS 75005"