Parmi les œuvres majeures de Maurice Barrès figure La Colline inspirée : un roman historique publié en 1913, où trois religieux lorrains décident de faire revivre un lieu de pèlerinage...
Dans un premier article, nous avons vu que Maurice Barrés s'était d'abord adonné au « culte du moi », tout en notant, à la suite notamment de Maurras, qu'il fallait moins y voir un égotisme radical que le souci d'un soi non aliéné par les « barbares ». Et c'est bien pourquoi Barrès valorisait l'enracinement : celui-ci révélait les appartenances - qui sont bien autant de dépendances ! - dont un individu esseulé ne pourrait s'affranchir qu'au prix de son équilibre et de son authenticité morale (cf. le deuxième article). La quête barrésienne de l'identité ne s'arrête pourtant pas là. Le Lorrain retrouva le chemin d'une adhésion au catholicisme dont il est cependant peu probable qu'elle se conjuguât avec une foi profonde. Et il sut aussi faire droit à quelques mouvements anarchiques (?), comme à ce rêve d'Orient qui s'incarna dans Un jardin sur l'Oronte, qui fit scandale auprès des dévots : n'y voyait-on pas un jeune chevalier prêt à se renier pour l'amour d'une sultane orientale ?...
L'esprit des lieux
Mais c'est une autre œuvre dont nous voudrions recommander ici la lecture, laquelle est sans doute sa plus accomplie : La Colline inspirée (1913). Quoique se rapportant à la colline de Sion-Vaudémont, lieu de mémoire de la Lorraine mystique, elle présente une valeur universelle, s'il est vrai qu'existent de par le monde nombre de « points spirituels », « connus » ou « inconnus ». Ce sujet intéresse donc aussi bien Barres, sujet à leur influence, que l'analyse qui va accompagner le récit de la geste des trois frères et prêtres Baillard, devenus hérétiques à la suite de Vintras : « D'où vient la puissance de ces lieux ? La doivent-ils au souvenir de ce grand fait historique, à la beauté d'un site exceptionnel, à l'émotion des foules qui, du fond des âges, y vinrent s'émouvoir ? » Au vrai, l'analyse ne saurait rendre raison du fait ; elle doit se contenter de prendre la pleine mesure du phénomène : « Illustres ou inconnus, oubliés ou à naître, de tels lieux nous entraînent, nous font admettre insensiblement un ordre de faits supérieurs à ceux où tourne à l'ordinaire notre vie. Ils nous disposent à connaître un sens de l'existence plus secret que celui qui nous est familier, et, sans rien nous expliquer, ils nous communiquent une interprétation religieuse de notre destinée. [...] Il semble que, chargées d'une mission spéciale, ces terres doivent intervenir, d'une manière irrégulière et selon les circonstances, pour former des êtres supérieurs et favoriser les hautes idées morales. C'est là que notre nature produit avec aisance sa meilleure poésie, la poésie des grandes croyances. » Un esprit fort contestera certes que de tels phénomènes puissent exister, et il les rapportera à la fantaisie de l'imagination... Mais Barrés tient bon : « Un rationalisme indigne de son nom veut ignorer ces endroits souverains. Comme si la raison pouvait mépriser aucun fait d'expérience ! [...] Il est des lieux où souffle l'esprit. »
La prairie et la chapelle
L'essentiel du livre est constitué par le récit émouvant de l'ascension et de la chute tragique des frères Baillard, détruits par l'institution ecclésiale - laquelle était certes dans son bon droit théologique et pastoral - autant que par eux-mêmes... ou bien par l'influence trouble des lieux. Car c'est justement là que se situe le vrai problème, admirablement posé par Barrés : l'« esprit » qui souffle sur ces lieux sacrés (un mot que Barrès n'emploie guère, cependant, il est intéressant de le noter) n'est pas toujours aérien, libre et favorisant l'élévation, mais procède souvent - le plus souvent ? - des profondeurs de la terre et, pour ainsi dire, de ses miasmes. À preuve : tous les dieux du paganisme y fleurissent... Cette ambiguïté de la terre, à laquelle l'Ancien Testament est si sensible, est alors l'occasion pour Barrès d'une admirable méditation sur la nécessaire dialectique, ou influence mutuelle, de la « puissance » d'en bas et de la « discipline » d'en haut : « "Je suis, dit la prairie, l'esprit de la terre et des ancêtres les plus lointains, la liberté, l'inspiration". Et la chapelle répond : "Je suis la règle, l'autorité, le lien ; je suis un corps de pensées fixes et la cité ordonnée des âmes. " "J'agiterai ton âme, continue la prairie. [...] Je suis un lieu primitif, une source éternelle." Mais la chapelle nous dit : "Visiteurs de la prairie, apportez-moi vos rêves pour que je les épure, vos élans pour que je les oriente. C'est moi que vous cherchez, que vous voulez à votre insu. " » À l'inverse de l'esprit judaïque, ou de la forme de christianisme qui en épouserait la rigueur, Barrés favorise plutôt une synthèse : « Éternel dialogue de ces deux puissances ! À laquelle obéir ? Et faut-il donc choisir entre elles ? Ah ! plutôt qu'elles puissent, ces deux forces antagonistes, s'éprouver éternellement, ne jamais se vaincre et s'amplifier par leur lutte même ! Elles ne sauraient se passer l'une de l'autre. Qu'est-ce qu'un enthousiasme qui demeure une fantaisie individuelle ? Qu'est-ce qu'un ordre qu'aucun enthousiasme ne vient plus animer ? L'église est née de la prairie, et s'en nourrit perpétuellement, -pour nous en sauver. » L'orthodoxie de cette thèse est peut-être discutable. L'« esprit » ne saurait-il être à lui seul « enthousiasmant » ? Le « salut » ne consiste-t-il qu'à se libérer de la « prairie » dont l'énergie est pourtant nécessaire ? On dirait que Barrès ne veut renoncer à rien... Et pourquoi pas ! Quoiqu'il en soit de l'acribie doctrinale, reconnaissons que s'il est une oeuvre littéraire où souffle l'esprit, c'est bien la sienne !
Francis Venant Action Française 2000 mars 2013
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Marre des insultes, marre des leçons de morale !
Coprésidente du Parti de Gauche, Martine Billard a expliqué hier les propos de Jean-Luc Mélenchon sur Pierre Moscovici, que nous relations hier et jugés par ses anciens complices du PS indignes, écœurants, inacceptables, intolérables voire pires, par la volonté des mélenchonistes « de ne pas laisser le FN être le seul à parler fort ». « Au total, nous avons le sentiment d’être dans une course de vitesse avec l’extrême droite. Le peuple qui rejette le système choisira entre notre réponse et la leur » déclarait de son côté M. Mélenchon dans un entretien au quotidien Sud Ouest le 23 mars. Une stratégie visant à taper sur le PS qui traduit un changemenrt de cap amorcé par petite touche, puisque au-delà même de l’appel du FG à voter Hollande, c’est cette même Mme Billard, au nom du Parti de Gauche, qui écrivait en mai dernier une lettre à la direction du PS pour proposer un accord électoral, un bouclier antidroite aux législatives. Et des candidatures uniques à gauche, dans les circonscriptions où le FN était en situation de l’emporter, expliquait encore Éric Coquerel chargé des élections au PG.
Ce souhait de reconquérir la France d’en bas paraît assez antithétique avec le racisme anti-gaulois que Jean-Luc Mélenchon a encore manifesté sur la radio marocaine Hit-Radio, sur laquelle il a déclaré qu’il ne pouvait pas survivre entouré que de « blonds aux yeux bleus » ; ou encore que la Normandie de son enfance, peuplée d’ arriérés et d’alcooliques, n’arrivait pas à la cheville du Maroc où il a vécu. Cette saillie est dans la droite ligne des panneaux habituellement brandis dans les manifs organisées par les officines antiracistes en faveur du « vivre ensemble » et/ou contre « le fascisme », sur lesquels des abrutis supplient les immigrés de ne pas «les laisser seuls avec les Français »…
Comme l’a souligné le directeur national du FNJ, Julien Rochedy, si le patron du Front de Gauche avait déclaré qu’il se sentait mal à l’aise entouré de bruns aux yeux noirs, la phrase aurait fait polémique…autant certainement que sa réflexion sur M. Moscovici. Rien d’étonnant au final que le discours de Jean-Luc Mélenchon, souvent juste quand il fustige dans des termes très proches de ceux du FN, l’Europe des banksters, la dictature des multinationales, la veulerie et les trahisons des sociaux-libéraux, soit singulièrement brouillé. Cela explique largement que le candidat de l’internationale immigrationniste, n’ait obtenu à la présidentielle que 12% du vote ouvrier contre 29% pour la candidate du Front National ; 12% des voix chez les employés contre 22% pour Marine…
Certes, l’extrême gauche garde de nombreuses complicités médiatiques ce qui explique notamment qu’un ouvrage collectif, particulièrement médiocre, Vote FN, pourquoi ? accumulant clichés, procès douteux et explications bancales sur l’arrivée en tête dans les urnes du vote Marine dans le département du Gard le 22 avril dernier, bénéficie de quelques recensions élogieuses. Médias qui ne précisent pas que cet opus émane de militants d’extrême gauche sévissant parfois dans ce département (Catherine Bernié-Boissard, Danièle Floutier, Alexis Corbière, Raymond Huard, Elian Cellier) et qui ânonnent ici tous les mauvais stéréotypes cent fois rabâchés.
A dire vrai, il est plus inquiétant qu’un préfet de la République participe de cette opération visant à dénier la légitimé du vote en faveur du Front National, comme c’est le cas de Hugues Bousiges, l’actuel Préfet du Gard (depuis 2009). Maire adjoint de Vanves (Hauts-de-Seine) dans les années 80, membre alors du CDS (Centre des Démocrates Sociaux), composante de l’UDF, M. Bousiges fut aussi le directeur de cabinet de la ministre de l’Ecologie Nelly Olin. Proche de François Bayrou, Paris Match rapportait que ce dernier aurait donné un coup de fil à François Hollande pour qu’il reste en poste dans ce département.
Hugues Bousiges était auparavant préfet des Pyrénées-Orientales où il suscita l’indignation des patriotes en interdisant en juin 2008 l’hommage que l’Association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française (ADIMAD) voulait rendre aux « fusillés de l’Algérie française » au cimetière perpignanais du Haut-Vernet.
Le site nîmois Maville.com citait quelques avis d’élus recueillis sur le personnage : « Il aime bien briller, il se prend un peu pour un préfet de la IIIe ou de la IVe République ». « Il veut exister publiquement et montrer que l’État bouge ». « Il tranche, il coupe, il s’exprime et tient une place un peu démesurée alors que l’État n’a plus un rond et que l’ingénierie des services de l’État est en recul. » Aujourd’hui, Hugues Bousiges a trouvé des ronds pour prendre l’initiative d’une Semaine de la fraternité et du vivre ensemble (du 21 au 28 mars), concomitamment avec la sortie du livre de propagande antinationale évoqué plus haut mais aussi de la campagne des jeunes socialistes contre le FN.
Le Midi Libre indique que « le préfet, frappé par la tension grandissante, a réactivé la commission pour la promotion de l’égalité des chances et la citoyenneté » et « a proposé des conférences. » M. Bousiges vante sa semaine antiraciste mais « se défend d’une conspiration anti-FN et argue d’un hasard de calendrier. Dans le Gard, dit Libération, on s’organise contre le FN. Non, ce n’est pas ça. Je ne suis pas dans un combat politique » (sic). Dans quoi patauge alors notre préfet ?
Il affirme que « sa prise de conscience (date de l’été 2012), avec une succession d’événements racistes graves, dont des tirs sur des jeunes d’origine maghrébine, à Aigues-Mortes. Sensible à cette dilution du lien social, Hugues Bousiges a subi, effaré, la montée des haines sur les blogs et sur les lèvres de centaines d’anonymes. »
Haines, « racisme galopant », dont les Français de souche sont les premières victimes ce que le préfet Bousiges serait bien inspiré de rappeler. Lui qui se targue de sillonner « son » département à haute fréquence, il ne doit pas être ignorant de cette réalité là, ainsi que la nature de la délinquance, de plus en plus en plus violente, que subisse les Gardois. Les Français affirme Bruno Gollnisch ne veulent pas de leçons de morale, n’ont pas besoin de propagande xénophile …mais d’un Etat fort, souverain, qui défend, qui protège et qui aime son peuple. Alors, les Français souhaitent en effet plus de fraternité, mais de Fraternité française, n’en déplaise aux immigrationnistes de droite, de gauche ou du centre.
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Hollande, démission ! Taubira, démission ! Valls, démission !
Ce sont des dictateurs. Des tyrans. Des fossoyeurs de la Nation, des ennemis du peuple de France, insensibles et sourds, vils serviteurs du nouveau désordre mondial. Ils sont prêts à tout pour imposer la dictature du relativisme, où tout se vaut – « ni Dieu ni maître » ! –, où les différences constitutives de notre humanité sont niées.
Leur nihilisme radical était inimaginable il y a seulement quinze ou vingt ans. Ils en ont fait un objectif, une valeur révolutionnaire qui tue les « ennemis de la liberté ». Quitte à gazer des femmes et des enfants, des vieillards et des jeunes désarmés. Quitte à tabasser des manifestants assis par terre. Quitte à faire semblant de ne pas les voir, de ne pas les entendre.
Les casseurs, ce sont eux. Les destructeurs de la société, ce sont eux. La loi sur le « mariage » gay qu’ils veulent imposer n’est pas une petite mesure sans importance pour faire plaisir à des électeurs aux mœurs singulières. Elle est le signe majeur du rejet de l’imago Dei qui est en l’homme, du rejet d’un ordre naturel qui nous concerne tous, catholiques ou non, croyants ou incroyants.
Sans matraques et sans cailloux
Et c’est pourquoi des gens sans matraques, sans battes de baseball, sans cocktails Molotov, des gens qui avaient juste leurs poumons pour crier « Hollande démission » ou « Ta loi, on n’en veut pas », « L’apéro chez Flanby », des familles avec enfants, ont été gazés parce qu’ils ont osé aller vers les Champs-Elysées, scandaleusement interdits d’accès. Gazés à cinq centimètres des yeux, tabassés pour certains…
Des « casseurs », ces gens-là ? Les vidéos de dimanche soir ne montrent aucune attaque violente contre les forces de l’ordre. On ne déplore aucune vitrine cassée. Aucun magasin pillé. Aucune voiture brûlée. Ceux qui avaient faim allaient sagement acheter leur pain au chocolat à la boulangerie du coin. C’était la « France bien élevée », comme le dit Gabrielle Cluzel, les « braves gens devenus des gens braves » chers à Alain Sanders : la langue bien pendue et prêts à prendre un ou deux sens interdits mais fondamentalement respectueux de l’ordre. Le désordre venait d’en face.
Frigide, démission !
Mais Frigide Barjot a osé dire qu’elle se désolidarisait de ceux qui n’avaient pas encore fini d’être gazés. Elle les a traités de « casseurs ». Elle les a accusés d’avoir « volé » les sweats au logo de la manif – que n’importe qui peut acheter en ligne, et je sais par des témoignages directs que des bénévoles se trouvaient sur les Champs, parmi les gazés. Elle a prétendu que c’étaient des « extrémistes de droite », hurlant au micro, « les fachos, dehors ! », légitimant toutes les outrances et les violences de la police aux ordres.
Elle n’a pas eu un mot pour Lancelot, 14 ans, sous assistance respiratoire pendant 30 minutes à la suite d’une crise d’asthme causée par un gazage à bout portant. Pas un mot pour le dangereux « extrémiste » de 10 mois, les fillettes de 6 ou 7 ans, les jeunes filles, les hommes âgés qui ont été pris pour cible par la police. Ils étaient sur les Champs, oui : il aurait suffi d’un peu de détermination et de sens politique de la part des organisateurs pour que l’ensemble de la manif s’y engouffre. Ces gens braves qui ne sont pas des casseurs et qui ne prétendent pas mettre la société sens dessus dessous comme Hollande, Taubira et Valls qui a osé saluer le « sang-froid » des forces de l’ordre. Frigide voulait-elle que la manif soit entendue, oui ou non ? Voulait-elle le retrait du projet Taubira, oui ou non ?
Extrémistes ?
Etaient-ce des extrémistes, ces jeunes sur les Champs ? Non : surtout des gens normaux de familles normales, des séminaristes pas du tout tradis, Christine Boutin elle-même (gazée et laissée inconsciente sur la chaussée) ? Comment oser les renier ?
Il faut le dire avec force : c’est en prétendant contenir la colère des Français et en muselant leurs slogans que Frigide Barjot a créé l’exaspération qui a conduit des manifestants à aller sur les Champs. Nous l’avons vu, avec Bernard Antony et les autres appelants du manifeste du 22 mars (voir sur nos sites et blogs) : la foule voulait le retrait du projet Taubira, la démission de Hollande. Et non des flonflons et des attitudes de Bisounours. « Applaudissez nos amis homos », disait Frigide à la tribune. Silence ou sifflements dans les rangs.
Elle, qui a prétendu ne pas politiser ni confessionaliser la manif, a donné la parole à un protestant ès-qualités, un juif ès-qualités, un musulman ès-qualités. Et les cathos ? Ceux qui composaient – sociologiquement – 90 % des manifestants n’ont eu que le droit de dissimuler leurs rameaux bénits, si par hasard le service d’ordre les apercevait à la boutonnière de quelques « va-t-à-la-messe » qui n’avaient pas eu le temps d’aller les reposer chez eux.
Récupération politique
Pour une manif non politisée, elle a quand même donné de très longs temps de parole aux élus UMP. Ceux qui ont, certes, combattu le projet mais qui réclament l’union civile. Tous ou presque. Ceux qui, à titre personnel ou à travers leur mouvement, ont préparé le terrain de la culture de mort et l’avènement de la destruction nucléaire des fondements même de la société. Ni Marion Le Pen, ni Bruno Gollnisch, ni Gilbert Collard, parqués avec les élus au pied du podium, n’ont eu la parole. On leur a préféré un trotskiste et un obscur radical de gauche, alibis improbables de la « droite » parlementaire présente en nombre.
Exclue, également, Béatrice Bourges. Elle dont le Collectif pour l’enfance, un vrai collectif qui depuis huit ans regroupe des dizaines de vraies associations, n’a pas eu droit à la parole. Nous le savons : la « Manif pour tous » craignait son ton direct, sa volonté d’aller au but, son engagement sans ambiguïtés contre la sacralisation des « droits LGBT ».
On ne peut pas faire l’impasse sur 1,4 million de personnes dans la rue, venues non pour défendre des droits acquis ou revendiquer des avantages mais pour dire les principes sans lesquels tout s’effondre. 1,4 million ? Pour une fois, une manifestation a donné un chiffre réel, corroboré par le général Dary, ancien gouverneur militaire de la place de Paris. Compte tenu du chiffre de 1,7 million avancé par les renseignements-généraux-qui-n’existent-plus, ce sont sans doute les 300 000 manquants qui ont été comptabilisés par une préfecture de police docile aux ordres d’un pouvoir aux abois.
300 000 ? C’est moins que le chiffre officiel du 13 janvier – on aurait pu parier là-dessus à l’avance. La réalité, c’est une France déterminée, mobilisée, courageuse : elle ne lâchera rien sur l’essentiel.
JEANNE SMITS http://www.actionfrancaise.net
Article extrait du n° 7820 de Présent du Mardi 26 mars 2013
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Chômage : Nouveau pic historique attendu pour février
Le nombre d’inscrits à Pôle emploi en février pourrait dépasser le record de taux de chômage en métropole (10,8%), enregistré en 1994 et 1997 (3,185 millions). [NDLR: Il s'agirait alors d'un nouveau "record" pour la seule catégorie A, soit la 22e augmentation consécutive pour cette seule classification de chômeurs].
[...] En tenant compte des inscrits exerçant une activité réduite, Pôle emploi recensait fin janvier 4,6 millions de demandeurs d’emploi en métropole (4,9 avec l’Outre-mer). Les demandeurs d’emplois de longue durée (plus d’un an) n’ont jamais été aussi nombreux: près de deux millions, et chaque mois 90.000 chômeurs épuisent leur droit à une indemnisation.
La série de menaces de suicides après la mort par le feu d’un chômeur à Nantes le 13 février a dramatiquement souligné les difficultés de Pôle emploi à faire face, et le désarroi des chômeurs, dont le nombre a augmenté de plus de 10% sur la seule dernière année.
L’Insee prévoit un taux de chômage de 10,6% en métropole mi-2013 (11% avec les départements d’outre-mer). L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont les prévisions sont à plus long terme, entrevoit une «stabilisation fin 2013», autour de 11,25% de la population active.
Lors d’un déplacement en banlieue parisienne, Jean-Marc Ayrault a d’abord vanté les différents outils mis en place par le gouvernement. A fin mars, 15.000 jeunes, peu ou pas qualifiés, bénéficieront d’un emploi d’avenir, emploi aidé de longue durée, le «mouvement est en marche», a-t-il estimé alors que l’objectif est de 100.000 d’ici à fin 2013.Quant aux contrats de génération, entrés en application la semaine dernière pour favoriser l’embauche en CDI des jeunes et le maintien dans l’emploi des seniors, M. Ayrault a signé lundi, en Seine-et-Marne cette fois, l’un des tout premiers contrats. Le gouvernement en espère 500.000 d’ici à la fin du quinquennat.
Le Premier ministre a aussi annoncé le recrutement de 2.000 CDI supplémentaires d’ici septembre chez Pôle emploi, après un renfort équivalent en 2012.
Le service public de l’emploi, qui avait vu ses effectifs amputés de 1.800 postes en 2011 en pleine croissance du chômage, est régulièrement critiqué pour l’inefficacité de son organisation interne ou sa déshumanisation.
Mais depuis sa création fin 2008 (fusion ANPE-Assedic), Pôle Emploi doit gérer 1,5 million de chômeurs supplémentaires, dont 950.000 sans aucune activité (+43%) et pour le ministre du Travail, Michel Sapin, le niveau des moyens du service public était une «vraie question». [...]
Les syndicats ont salué les recrutements à venir, «bienvenus» car «face aux situations d’inquiétude, voire de désarroi des salariés privés d’emploi, la pression sur les personnels est aujourd’hui très forte», a réagi dans un communiqué la CFDT (premier syndicat).
Pour améliorer l’accompagnement des chômeurs, Pôle emploi tente depuis début 2013 de s’y prendre autrement, en concentrant ses moyens vers «ceux qui en ont le plus besoin» et propose aux autres un suivi plus allégé.
«Il était nécessaire d’accroître les moyens humains» pour que cette réforme «produise pleinement ses effets qualitatifs d’amélioration du suivi et de l’accompagnement des demandeurs d’emploi», a expliqué dans un communiqué le ministère du Travail.
Sur France 2 jeudi, le président de la République va tenter de convaincre que les différents outils mis en place par son gouvernement et la future loi sur la réforme du marché du travail pourront permettre d’inverser la courbe du chômage avant fin 2013.
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Patricia Adam (PS) : "Bercy veut tuer le ministère de la défense"
Patricia Adam, présidente socialiste de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, estime qu’"on ne peut plus descendre" davantage le budget de la défense.
LE MONDE : Vous demandez au président de préserver le budget de la défense, comment le convaincre ?
Patricia Adam : Nous n’avons jamais été dans une période aussi importante, au regard des options stratégiques du pays à l’horizon des vingt prochaines années. Le retour à l’équilibre des comptes publics est aujourd’hui l’enjeu principal pour le président de la République. Respecter un déficit de 3 % du PIB comme le veut l’Europe est un enjeu stratégique. Mais il faut trouver un bon équilibre : mesurer, s’il doit y avoir des efforts sur la défense, les conséquences que cela peut avoir sur nos capacités à intervenir comme nous le souhaitons (seuls sur une durée courte et "en premier" comme on l’a fait au Mali, ou uniquement avec d’autres alliés), sur l’entraînement de nos forces, et sur notre industrie.
Le scénario de Bercy vise à tuer le ministère de la défense. Dès 2015, si on le suit, il ne lui restera que la sécurité nationale (la gendarmerie), les forces spéciales et la dissuasion. Toutes les forces conventionnelles auront disparu.
Ce n’est pas en tuant le budget de la défense que l’on équilibrera les comptes. Sur ce point, une communion d’idées avec l’opposition règne à la commission de la défense, car l’enjeu est la sauvegarde des intérêts nationaux.
Les députés socialistes ont adressé à François Hollande une lettre pour lui rappeler que le budget de la défense baisse depuis cinquante ans et que si un ministère a fait des efforts de rationalisation, c’est bien celui-là. Le budget représentait 4,3 % du PIB en 1966, 2,97 % en 1981, 1,6 % en 2002, 1,56 % en 2012. On ne peut plus descendre.
La défense a devant elle une "bosse budgétaire" – des commandes qui ne sont pas financées – de 45 milliards d’euros, et il manque 4 milliards sur la loi de programmation 2009-2014. Comment faire ?
Le delta par rapport à la trajectoire financière est impossible à combler, même avec une croissance économique retrouvée importante, à laquelle nous ne pensons pas. Autour de nous, les menaces ne sont pas en diminution, le monde se militarise, et les Etats-Unis n’ont plus la même posture vis-à-vis de l’Europe. Nous demandons au moins le maintien en l’état du budget à 31 milliards d’euros pendant deux à trois ans en volume, en escomptant un rebond de croissance en 2016. La défense peut encaisser deux-trois ans d’apnée, mais pas plus.
Quelles solutions concrètes proposer ?
Nous pouvons encore repousser quelques programmes d’équipement. Les états-majors ont des solutions d’attente et ont fait des propositions d’économies intéressantes. Mais il nous faut des recettes exceptionnelles : elles peuvent venir de la vente des participations de l’Etat dans les groupes industriels de défense, c’est une proposition que nous faisons.
Faut-il sortir la défense de la règle des 3 % ?
La France est le seul pays en Europe avec le Royaume-Uni à continuer à faire un effort de défense. Même si l’on met de côté la dissuasion, cet effort est aussi l’assurance-vie des autres Européens. Nos engagements internationaux, les opérations que nous menons doivent être considérés dans la sécurité collective. La question de l’agrégat retenu pour le calcul du déficit devient essentielle. La question peut être débattue. Nous n’avons pas le choix. C’est un débat entre les pays qui ont la volonté de faire et les autres.
Quel rôle va jouer l’expérience du Mali dans les arbitrages ?
Le président a pris au Mali une décision rapide, en connaissance et en responsabilité. Il a parfaitement conscience de la qualité de son armée, de la formation de ses hommes et de ses capacités, mais aussi de ses manques. Il a aussi conscience de l’importance de la voix de la France au plan international, au conseil de sécurité de l’ONU, vis-à-vis des Américains qui nous apportent leur aide, et face aux Européens.
On ne peut pas vouloir des avancées de l’Europe en matière de défense en baissant la garde. Si nous le faisons, nous envoyons un signal complètement négatif. Compte tenu du point auquel nous sommes arrivés, la seule question à se poser est : que veut-on faire de notre outil de défense ?
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La Veuve Noire et "1984"
Cray Black Widow
On comprend bien que la traque aux terroristes et aux pédophiles motive une surveillance plus étroite des transmissions sur Internet, mais à tout le moins cette lutte légitime est le wagon de tête d'un train bien plus long qui officialise une surveillance inavouable au bénéfice des ayant-droits sur contenu (ils sauveront la Hadopi) mais surtout bien évidemment à celui des polices les plus basses. Médiapart peut s'inquiéter.
Si la propriété intellectuelle dans un monde aussi maillé que le Village Global reste un vaste débat, le flicage à grand débit d'Internet n'en est plus un, à voir ce qui se passe dans des pays équipés comme la Chine et la Russie. Voici quelques exemples triés par Korben tiré du draft de l'UIT :
- Détecter et bloquer des protocoles comme Bittorrent ;
- Détecter et bloquer la transmission de fichiers contenant des digital rights management (DRM) (gestion des droits numériques) ;
- Détecter et bloquer la transmission de fichiers en provenance d'une personne ou d'un serveur ciblé ;
- Détecter et bloquer la transmission de messages Session Initiation Protocol (SIP) contenant certains mots clés (protocole standard de gestion de sessions en télécommunications multimédia) ;
- Identifier certains serveurs en analysant les paquets qui circulent sur le réseau (pour probablement pouvoir le bloquer ensuite ou envoyer la police le débrancher) ;
- Mesurer le trafic engendré par certaines applications ou protocoles, pour le filtrer, le bloquer ou mettre de la qualité de service (QoS) ;
- Détecter et bloquer certains paquets de logiciels ou de jeux précis ;
- Identifier les gros uploaders de fichiers sur Bittorrent ;
- Identifier et bloquer la voix sur protocole Internet (VoIP) en peer to peer (P2P) selon certains critères ;
- Détecter un utilisateur précis de VoIP en P2P
Pour mieux comprendre il faut aller voir la NSA. Disons déjà que ce n'est pas un service secret puisque ses activités ont fait l'objet d'un reportage fouillé sur Arte le 24 novembre (clic). Au pire ce serait un service discret. La batterie de supercalculateurs Cray Black Widow abrités par l'agence permet de filtrer toutes les conversations provenant des Etats-Unis ou venant des Etats-Unis. On cible un interlocuteur, un réseau, un lieu, on enregistre tout, on écoute à l'envi, on note, on détruit, puis on patrouille les communications sur la base de mots-clés, comme le réseau Echelon en Europe, Essaim en France. Les supercalculateurs vous trient des millions de conversations par seconde en moins de temps qu'il n'en faut pour appuyer sur un bouton. C'est ce traitement super-efficace, le DPI, que viennent vendre à l'UIT des professionnels de l'espionnage que sont Alcatel-Lucent par exemple. L'intérêt des pouvoirs publics est tel qu'il semble plus facile de lutter contre le réchauffement de la planète que contre le flicage généralisé de nos conversations. On assiste à une mondialisation du Patriot Act de George W. Bush.
Pour faire bon poids, signalons aux naïfs qu'un portable éteint dans leur poche peut être activé à distance par l'opérateur et servir de micro ou de GPS à l'envers. L'imagination humaine est sans limites et la puissance cérébrale de l'espèce vaincra l'Ordre à la fin, mais avouons que ce sera sacrément dur. Pendant ce temps, passent dans les lucarnes de petits journalistes, affairés à de petites histoires dérisoires qui sentent le pipi, et tellement contents d'être là. Ils trahissent d'une certaine façon.
On attend avec intérêt la contribution et la décision de Mme Fleur Pellerin, ministre en charge de l'économie numérique auprès d'Arnaud Montebourg, qui jusqu'à récemment plaidait pour une confidentialité accrue des données personnelles transitant sur Internet et pour garantir la fameuse neutralité du Net. Elle prépare un texte d'application en France, mais avec la meilleure volonté du monde il sera sans valeur à l'autre bout du fil : « Je pense que nous pouvons nous engager à proposer au Parlement dans le courant de l'année 2013, vraisemblablement au premier semestre, un projet de loi sur ces questions, sur un corpus de règles qui permettrait de garantir la protection des données personnelles et la vie privée sur Internet ». Par chance, elle est capable et motivée. Fin de la session à Dubaï le 14 décembre. -
Près de deux millions de manifestants à Paris dimanche dernier !
Tout le monde a vu, dimanche 24 mars, lors de la manifestation, un hélicoptère de la sécurité civile survoler la Manif pour tous. Mais personne n’a jamais vu les photos ou les clichés qu’il a pris…
D’après les informations recueillies depuis dimanche soir, le service de police qui a intercepté et confisqué ces images après l’atterrissage de l’hélicoptère, a estimé la participation réelle du rassemblement à 1,8 millions de personnes. La vue aérienne permet en effet de voir l’étendue de la foule depuis les points de départ jusqu’aux différentes avenues et rues adjacentes, au delà donc du comptage au mètre carré. La DCRI et l’Élisée ont les chiffres sur leur bureau.
Autre comparaison qui disqualifie les chiffres de la préfecture : après la finale de la coupe du monde en 1998, les autorités et les médias annonçaient 2 millions de personnes sur une artère plus petite, allant d’un bout à l’autre de l’avenue des Champs Élysées jusque l’Arc de triomphe, mais avec le même taux de remplissage au mètre carré. Dimanche, la préfecture en annonçait 300.000. sur une artère plus grande allant jusque l’arche de la défense….
Quant à l’Élysée, elle ne semblait pas tranquille. Curieusement :
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Taubira : attention, cette femme est dangereuse !
Après le jet privé pour faire 400 kms, la préférence étrangère, le gel des retraites, l'augmentation des cotisations sociales, rien ne nous sera épargné. Les Français ont voté pour Hollande et celui-ci a mis un irresponsable à la tête de chaque ministère.
En plus de vouloir imposer le « mariage gay », Taubira en est un triste exemple avec sa volonté d'instaurer en France ce qu'elle appelle une « justice réparatrice » : Votre fils s'est fait écraser par un chauffard... Il faut absolument que les parents entretiennent une correspondance avec le meurtrier pour que celui-ci se sente moins coupable ! Votre cousin a été tué dans un hold-up ?... La famille de la victime doit se rendre à la prison et dialoguer avec le criminel pour faciliter sa réinsertion ! "Les victimes doivent aider les criminels à se reconstruire" !... Le monde à l'envers !!! Les racailles seraient donc plus à plaindre que les victimes !...Éric Zemmour a raison, Madame Taubira est dangereuse dans ses décisions et dans son comportement. S'’il y a racisme, c’est un racisme anti-blancs, et SOS racisme qui la soutient en est un bel exemple.En 32 ans d’'activité, ils n’ont jamais défendu un seul blanc victime de racisme. Abolis les tribunaux pour mineurs, même récidivistes ! Que va-t-elle faire de 4 mineurs de 1,80m, âgés de 17 ans, auteurs de viol sur une jeune fille de 13 ans ? Que va-t-elle faire des 4 mineurs arrêtés dernièrement, âgés de 16 ans, poursuivis pour proxénétisme ?Elle relâche des jeunes voyous dans la nature sans aucune sanction sauf un « rappel à l’ordre » par la justice...Hollande est responsable de cette folie et de toutes les conséquences à venir...¢Posté par Roger http://www.francepresseinfos.com/ -
Chronique de film : Le professionnel, un film de Georges Lautner (France, 1981)
Il me faut l’avouer : Jean-Paul Belmondo m’a toujours été sympathique. C’était l’acteur fétiche de ma grand-mère, pensez… La vieillesse n’a pas épargné Bébel : on n’évoque plus de lui aujourd’hui que ses malheureuses affaires de cœur (de c.. ?) qui ont mal tournées avec une jolie bimbo trentenaire venant de milieux apparemment très libertins (dépravés ?) et dont les appétits devaient valoir quelques zéros. Le pauvre personnage s’étant apparemment fait rouler par la jeune femme qui en aurait voulu plus à son porte-monnaie qu’à ses charmes… Mémé n’aurait pas apprécié de voir ça, Bébel savait pourtant y faire avec les femmes au cinéma…
A une époque, Belmondo était le grand acteur français (avec Delon évidemment) qui faisait vibrer les foules. Au début des années 80, lorsque sort Le professionnel, c’est le cas : Bébel connaît l’un des sommets de sa carrière. Réalisé par Georges Lautner, très grand nom du cinéma français (Les Tontons Flingueurs, Les Barbouzes, Mort d’un pourri, Flic ou Voyou…) et mis en dialogue par l’inimitable Michel Audiard avec qui le réalisateur a déjà plusieurs fois collaboré, Le professionnel reste un grand film policier de cette époque.
Josselin Beaumont (J.-P. Belmondo) est un agent secret qui a eu comme mission d’assassiner le président Njala, chef d’Etat du Malagawi, pays africain (fictif évidemment). Finalement lâché par les autorités françaises en vertu de la « raison d’Etat », il est capturé et condamné dans le pays où il œuvrait. Beaumont réussit non sans mal à s’évader et à regagner clandestinement la France. Apprenant l’imminente visite officielle de Njala en France, il projette de mener à bien sa mission initiale, ce qui met à ses trousses ses anciens collègues et un commissaire particulièrement mauvais (Robert Hossein)…
Le thème principal de film est donc la vengeance d’un homme seul contre le gouvernement français et ses services qui l’ont manipulé et finalement trahi prétextant un changement de contexte politique. Alors qu’il aurait la possibilité de recommencer une nouvelle vie, Beaumont n’a qu’une obsession : faire payer les autorités de leur trahison envers lui… Critique à peine voilée des dessous fort troubles de la politique étrangère française en Afrique Noire, Le professionnel n’est cependant pas un film où l’intrigue est compliquée, loin de là. C’est du divertissement populaire comme on savait en faire avant avec un acteur charismatique, qui, bien que jouant dans un film un peu plus sérieux voire noir par moments, sait que tout repose sur ses épaules. C’est le Bébel de toujours, qui distribue les châtaignes, fait de l’humour et charme les femmes. Les femmes sont d’ailleurs les seules à vraiment être sincères dans leurs sentiments, subjuguées qu’elles sont par ce charmeur de Belmondo. Les fonctionnaires et ex-collègues de Beaumont ne sont, pour leur part, pas présentés sous leur meilleur jour : même son meilleur ami en arrive à essayer de le piéger sous l’impulsion de sa hiérarchie… Bref, on sera d’accord avec Josselin Beaumont : le gouvernement français est pourri et il doit payer !
Bercé par la célèbre musique d’Ennio Morricone (celle qui fut reprise dans la pub Royal Canin malheureusement…), Le professionnel nous offre également nombre de scènes d’action et de cascades qui, comme toujours, étaient réalisées par Belmondo lui-même ; les acteurs actuels en font-ils autant ? Accompagné par des seconds rôles de qualité tels Jean Desailly, Michel Beaune (qui avaient de vraies « gueules » de français) mais aussi Robert Hossein, impeccable en flic teigneux, Belmondo ne pouvait que trouver une nouvelle fois le succès avec ce classique qui quoique un peu kitsch a finalement bien vieilli et qui garde le charme d’un cinéma français qui a bien changé depuis...
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Valls entre mensonge et incompétence
Tout pour la "com", rien pour la vérité : une fois de plus le mode opératoire du gouvernement se confirme.
La manifestation du 24 avril contre la loi Taubira de dénaturation du mariage, de la famille et de la filiation a réuni de toute évidence beaucoup plus d'un million de personnes. Comparons-la en effet à celle du 30 mai 1968 sur les Champs Élysées. Le parallèle s'impose puisqu'elles correspondaient l'une comme l'autre à une réaction du peuple dans ses profondeurs contre l'idéologie soixante-huitarde. Celle-ci avait alors déployé ses folies et ses chienlits pendant un mois : elle développe son règne, de plus en plus intolérant depuis quarante ans, aussi bien dans l'Éducation nationale étatique que dans les instruments subventionnés du bourrage de crâne.
Or en 1968 la déferlante de ce "ras-le-bol" avait rempli l'espace de la place de la Concorde à la flamme du Soldat Inconnu, – souillée quelques jours plus tôt par la voyoucratie gauchiste. À 45 ans de distance, non seulement la masse compacte des manifestants rassemblés sur une largeur équivalente, remplissait une longueur deux fois plus grande, avenue de la Grande-Armée, porte Maillot et avenue De Gaulle, au-delà du pont de Neuilly, mais elle s'étalait sur l'avenue Foch. On a évalué historiquement à près d'un million, probablement 700 000 à 800 000 personnes en fait, la foule immense de 1968 ; il semble donc raisonnable de compter au moins 2,5 fois 700 000 = entre 1,6 et 1,8 million le nombre de gens effectivement arrivés jusqu'au lieu de cette "Manif pour tous" qui porte de mieux en mieux son nom. On doit savoir aussi, comme le 13 janvier, qu'un certain nombre de cars n'ont pas pu atteindre leurs lieux de destination, qu'il en manquait sur le marché national : par exemple les gens de Lille ont dû aller en chercher en Belgique, etc.
On notera que ses organisateurs, qui ont su faire preuve d'un sens assez rare de la mise en place, en dépit de ces bonnets phrygiens d'opérette qui, pour ma part, me dissuaderaient plutôt de les rejoindre, ont fait le choix intelligent de sous évaluer leur propre succès. Ils disent 1,4 million. Soit.
De toute façon, tout cela est demeuré particulièrement bon enfant. Toutes les confessions se sont trouvées représentées, toutes les nuances de la société, y compris des élus de gauche (1)⇓
Où se situe donc le scandale, où se manifeste le mensonge ? Où se révèle l'incompétence ?
Rappelons avant tout que M. Valls joue, au sein de la troupe ministérielle dans le registre du Rouleur de mécaniques : "on va voir ce qu'on va voir". Les Roms, les voyous de Marseille, les délinquants de partout sont supposés tremblants. En fait, on n'a vu jusqu'à présent rien que des claudettes et des paillettes, la force contre les faibles, et l'insignifiance des résultats. Piètres références pour la roue de secours d'apparence droitière d'un pouvoir de plus en plus impopulaire, méprisé par plus de 65 % des Français.
Valls a donc donné toute sa mesure autour de cette manif du 24 avril. Valls a osé communiquer une évaluation dérisoire de 300 000 participants, en recul de 12 % par rapport à la fausse précision de celle du 13 janvier, où on avait diffusé un chiffre officiel de 340 000.
Pire encore... le ministre ayant voulu contenir le défilé dans des barrières psychologiquement désagréables, alors qu'un encadrement de jeunes militants fort débonnaires, mais très nombreux et méthodiquement répartis, suffisait à la canaliser, ... le ministre ayant voulu administrativement interdire les Champs élysées, quelques dizaines de familles, peut-être 300 personnes sur un total de plus d'un million (0,03 %)... ont renversé les dites barrières. Le service d'ordre a courageusement agressé ces gens, y compris des enfants, à coup de gaz lacrymogènes.
Et voila comme la chose est présentée à l'usage des moyens de désinformation :
Titre : Manuel Valls : la manifestation anti-mariage gay a "échappé aux organisateurs"
Et l'AFP d'enfoncer clou avec une photo : Des incidents ont éclaté dimanche en marge du cortège. Le ministre de l'Intérieur évoque des "groupes extrémistes".
Le ministre de l'Intérieur a estimé dimanche soir que la manifestation contre le mariage des homosexuels à Paris avait "incontestablement" parfois "échappé" à ses organisateurs, faisant allusion à plusieurs incidents en marge du cortège. "Ils ont été débordés par des groupes extrémistes", a déclaré Manuel Valls, les situant à l'extrême droite. "Cette manifestation a à l'évidence échappé aux organisateurs eux-mêmes", a-t-il insisté. Au même moment, en début de soirée, les forces de l'ordre évacuaient plusieurs centaines de manifestants particulièrement déterminés.
Manuel Valls a évoqué des "dizaines d'interpellations" sans détail. Interrogé sur les chiffres divergents sur le nombre de manifestants - les organisateurs avançaient 1,4 million et la police 300 000 dans une première estimation -, le ministre de l'Intérieur a affirmé : "300 000 personnes, c'est tout à fait important, mais la manière dont la préfecture comptabilise les manifestants n'est remise en cause par personne." (2)⇓
Honte à ce ministre d'origine trotskiste puis socialiste strauss-kahnien, reconverti désormais en croque-mitaine faussement droitier : ses services prévoyaient 100 000 personnes le 22 mars, il en reconnaît 300 000. Il est donc, quoiqu’il arrive responsable du débordement.
Honte aux désinformateurs qui ont propagé cette prévision afin de démobiliser et de décourager les opposants, le mensonge des "100 000 prévus" se retrouve jusqu'au site internet du Figaro.
Honte aux trafiquants de demi-vérités du quotidien Le Monde osant parler d'associations "fantômes" et de "coquilles vides" pour des gens qui se sont retrouvés 500 fois plus nombreux que les adhérents susceptibles d'être rassemblés par les associations gauchistes que le même journal encense et que les contribuables subventionnent, souvent sans le savoir.
Honte finalement à ce régime dont la seule différence avec son ancêtre jacobin est qu'il ne guillotine pas. Il ne guillotine pas, parce qu'il n'en a pas le courage : mais il fait tout pour calomnier, pour salir et pour exclure.
On pourrait certes commencer et ce pays gagnerait à réfléchir sérieusement, au-delà de ce misérable gouvernement, sur le régime, lui-même, celui du suffrage truqué parce que "médiatisé".
Son peu de respect pour la vérité, vieux comme les sophistes du temps de Périclès entraîne dès maintenant des conséquences analogues pour ce que nous persistons à appeler "démocratie". Rappelons à ceux qui admirent, probablement sans la connaître, la constitution antique d'Athènes, les conséquences du système tant cité, si peu étudié. Les successeurs du fameux stratège, mort en 429 après la première année de ce que l'on appelle la Guerre du Péloponnèse, entraînèrent eux-mêmes leur cité dans la catastrophe. L'expédition de Sicile se mua en désastre : elle répondait elle-même à une poussée démagogique. Le grossier manipulateur Cléon d'abord "une sorte de génie de la fourberie et de la calomnie" (3)⇓, puis le calamiteux Alcibiade, qu'on ne devrait plus présenter (4)⇓ conduiront au désastre cette ville qui, cependant donnera si longtemps naissance aux grands tragiques, aux écoles de philosophie et à des artistes comme Phidias (490-430) ou plus tard encore Praxitèle (400-330).
Tous ces grands souvenirs de la culture classique de l'Europe ne servent hélas pas d'exemple. On nous parle des grands principes : ils ont toujours échoué dès lors que de puissantes institutions n'ont pas maintenu leur application doctrinaire dans certaines limites, celles de la monarchie et du parlement en Grande Bretagne, ou celles du civisme juridique et fédéral en Amérique. Cela n'existe pas en France, où au contraire l'indépendance syndicale de la magistrature n'est évoquée qu'à sens unique : le droit pour un juge d'instruction, peut-être plus bête encore que méchant, de persécuter tel homme politique contre lequel il a ouvertement pris parti.
Le conseil d'État ce 20 mars soulignait le caractère expropriateur de la promesse la plus démagogiquement efficace du vainqueur de l'élection de 2012.
Les juristes les moins suspects de droitisme s'en mêlent. Ainsi Me Kiejman dans le Figaro du 23 mars, pour la mise en examen du président sortant qu'il qualifie de : "mauvais coup porté à la justice" D'autres constitutionnalistes tirent la sonnette d'alarme.
Il serait temps que les autistes gouvernementaux en tiennent compte, avant que de vrais débordements fassent chavirer le pays dans le chaos.
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/
Apostilles
- On consultera par exemple les arguments du site "Valeurs de gauche" sous la responsabilité d'un des 4 députés du PS n'ayant pas voté la loi en première lecture à l'Assemblée nationale..
- Publié le 25/03/2013 à 07:15 sur le site "LePoint.fr"
- cf. Aristophane "Les Cavaliers".
- On se bornera à recommander la biographie écrite par Jacqueline de Romilly, "Alcibiade ou les dangers de l'ambition " ed. Fallois, Paris 1995, qui le rendrait [presque] sympathique