Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 53

  • Déficit de la Sécurité sociale : Et si on parlait des responsables

    Estimé à 3,3 milliards d'euros pour 2002, 4,6 milliards prévus en 2003, le déficit de la Sécurité sociale ne cesse de se creuser sous le poids croissant d'une immigration incontrôlée et d'une politique de protection sociale construite sur le principe de l'égalitarisme.
    Vingt-sixième plan élaboré par le ministère de la Santé depuis 1980, le texte présenté par Jean-François Mattei entend à l'instar de ses prédécesseurs s'attaquer à la maîtrise des dépenses de santé en sanctionnant d'abord les patients et donc les contribuables qui financent par leurs impôts la Sécurité sociale. Trop souvent malades les Français et « accros » aux médicaments ? C'est semble-t-il l'opinion du ministre de la Santé qui annonce en conséquence un plan de « déremboursement » des médicaments au Service médical rendu (SMR) insuffisant (qui concerne 835 des 4 490 actuellement remboursés) et une baisse de remboursement des médicaments disposant d'une version générique (copie moins onéreuse du médicament).
    Ces mesures censées « assurer une économie estimée à plusieurs millions d'euros » relève pourtant d'une pure hypocrisie gouvernementale. Les médicaments visés font en effet partie de ceux les plus utilisés par les Français dans le traitement de maladies bénignes (grippe, maux de gorge, fièvre, maux de tête... ). En supprimant le remboursement de ces médicaments de base, le gouvernement réalise certes une économie importante mais il se place en contradiction avec sa rhétorique incitant les patients à privilégier dans certains cas (notamment les angines) ces mêmes médicaments en lieu en place des traitements antibiotiques jugés trop onéreux !
    Une escroquerie de plus qui masque mal les véritables raisons de ce déficit continu des comptes de la Sécurité sociale. Cette focalisation ministérielle sur le coût des médicaments et la nécessité d'y remédier en engageant un plan de « déremboursement » ne tient pas la route si l'on analyse en détail les chiffres en question. La branche maladie tant décriée par Jean-François Mattei représente 120 milliards du budget colossal de la Sécurité sociale (300 milliards). Au sein de cette branche, les dépenses en médicaments absorbent 15 milliards d'euros et les médicaments à service rendu médical estimé insuffisant 11 % et à peine 1,3 % des dépenses maladie. Ramené à la loi de financement de la Sécurité sociale, le chiffre devient insignifiant (0,4 % des dépenses) levant le voile sur la duperie gouvernementale.
    Car c'est bien de forfaiture que le gouvernement se rend coupable en tentant de faire croire aux Français qu'ils sont les premiers responsables du déficit de la Sécurité sociale (quand les impôts et autres charges ne cessent de s'alourdir !). Il faut une fois de plus briser le tabou, pointer du doigt l'irresponsable législation sociale égalitariste qui agit comme un aimant auprès des populations indigentes du tiers monde. Une politique qui, en refusant la prétendue discrimination (c'est-à-dire comme le réclame le Front National l'application de la préférence nationale et l'instauration de caisses séparées entre Français et étrangers), permet à des dizaines de milliers d'allogènes ne travaillant pas de bénéficier des mêmes prestations sociales que les Français.
    Quand on sait que l'immigration coûte quelque 300 milliards de francs par an on peut aisément imaginer le poids - toujours plus important qu'elle prend dans le gouffre abyssal de la Sécurité sociale.
    À cette politique de redistribution systématique, faut-il encore ajouter l'hérésie socialiste que constitue la Couverture Maladie universelle (que la droite raffarinesque s'est bien gardée d'abroger) qui permet aux clandestins de bénéficier des mêmes droits que n'importe quel assuré. Ce qui, pour des millions d'Africains frappés par là pandémie du Sida, est une aubaine et l'occasion de se faire soigner gratuitement ou plus exactement aux frais du contribuable français bientôt condamné à payer de sa poche le moindre anti-douleur que la Sécurité sociale ne lui remboursera plus.
    ✍ Éric Domard Français d'Abord novembre 2002

  • Voleurs, menteurs : le système des pourris... par Pierre Vial

    Voleurs, menteurs : le système des pourris... par Pierre Vial

    pierre vial.jpegMinute de vérité : le roi est nu. Le roi, c'est-à-dire le Système gangrené par une loi du fric qui s’impose dans tous les domaines, y compris bien sur dans le monde politicien. Explosifs : le tsunami Cahuzac mais aussi, à Marseille, le scandale des frères Guérini, accusés de collusion mafieuse avec le grand banditisme. Un ministre du budget et un sénateur, président de conseil général, pris la main dans le sac : c’est beaucoup pour une gauche qui jouait les parangons de vertu.

    Hollande avait déclaré, avec un superbe mouvement de menton, que son ennemi était la finance et que sa république serait exemplaire. Mais la finance règne en maitre dans les allées du pouvoir. Ce pouvoir dont Hollande est censé être le patron. Et qui n’est plus qu’un théâtre de marionnettes que les Français, à juste titre, méprisent.

    Les hiérarques socialistes qui s’étaient autoproclamés professeurs de morale, donnant des leçons à tout le monde, sont soudain moins bavards. Et pour cause : l’affaire Cahuzac révèle l’étendue des dégâts qui ruinent l’édifice gouvernemental. Car de deux choses l’une : ou Hollande et Ayrault étaient au courant des turpitudes de Cahuzac et alors ils en sont complices ; ou ils n’étaient pas au courant et alors ce sont des incapables car un appareil d’Etat normalement constitué dispose de tous les moyens nécessaires pour être informé des faits et gestes de gens exerçant de hautes responsabilités. Encore faut-il le vouloir et maitriser les rouages de l’Etat.

    A l’évidence nous sommes entrés dans une phase d’implosion du Système, la droite ayant elle aussi ses cadavres dans le placard (est-il nécessaire de rappeler que nous mettons droite et gauche dans le même sac ?). Depuis longtemps nous dénonçons la pourriture du Système et on nous a souvent dit : « Vous exagérez ». Les censeurs se taisent aujourd’hui.

    Pierre Vial http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

    Source: Synthèse Nationale

    Commandez l'autocollant du M.A.S "Tous complices, tous pourris"

  • Rapport Fragonard : quel avenir pour la CNAF ?

     Le rapport Fragonard, qui doit proposer des moyens de parvenir à un équilibre financier de la branche « famille » de la Sécurité sociale, doit être remis à Jean-Marc Ayrault ce mardi 9 avril. Il propose notamment de conserver le principe de l’universalité des prestations, tout en indexant son montant sur le niveau de revenu des familles.

    Nous étions en plein hiver, en pleine crise énergétique et en pleine crise budgétaire, lorsque le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a demandé au Président du Haut Conseil de la Famille, Bernard Fragonard, de proposer différentes pistes pour boucher le trou de 2,14 milliards d'euros de la branche « famille » de la Sécurité sociale. L'idée était de sortir un rapport au printemps, le temps pour le gouvernement de trancher entre les différentes mesures proposées pour les mettre en application dès la rentrée 2013.
    Supprimer de la feuille d'impôt l'avantage fiscal pour chaque enfant scolarisé au collège et lycée, ou réduire la prime de naissance : voilà pour les options les moins coûteuses.
    La petite révolution, si elle a lieu, modifiera le principe des allocations familiales. En France la même somme est attribuée à toutes les familles, quel que soit le revenu du foyer.

    DEUX PISTES D'ÉCONOMIES POSSIBLES

    Deux solutions sont envisagées. La première consiste à continuer de donner à tous, mais à donner moins aux parents les plus riches. La seconde possibilité est d’intégrer les sommes versées au calcul de l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, plus il y aurait d'enfants dans la famille, plus le foyer fiscal aurait à payer. François Hollande s'y oppose, mais l'hypothèse a du succès à la Cour des comptes.
    Dominique Versini, ancienne secrétaire d’État chargée de la Lutte contre l’exclusion dans le gouvernement Raffarin, juge que ce serait « une bonne décision que de moduler les allocations familiales et de donner des allocations familiales plus symboliques pour ceux qui n’en ont pas vraiment besoin ». Celle qui a tout récemment présidé à la réalisation d’un rapport intitulé : « Familles vulnérables, enfance et réussite éducative », insiste également sur le fait que « Quand trois millions d’enfants vivent en dessous seuil de pauvreté, on est confronté à une situation qui ne nous permet plus de donner autant à tout le monde. La crise nous oblige à ce choix », pose-t-elle.
    Le gouvernement, qui devra donc trancher entre les différentes propositions qui lui seront soumises dans ce rapport Fragonard, table sur trois ans d'efforts avant de parvenir à un retour à l'équilibre financier, programmé donc en 2016.¢
  • Alexandre Zinoviev

     

    Zinoviev

    ♦ Recension : Le communisme comme réalité (1981) [rééd. Livre de Poche, 1990]  [ci-contre : couverture de Lire n°39, nov. 1978]

    L'admirable auteur de L'antichambre du Paradis, de L'Avenir radieux (Prix Médicis étranger, 1978), du volumineux Les Hauteurs béantes et de Nous et l'Occident — pour ne citer que ses ouvrages majeurs — vient de publier, aux éditions Julliard / L'Âge d'Homme, un ouvrage qui expose, sous une forme qu'il estime simplifiée, sa théorie de la société communiste.

     

    On pourrait croire qu'il s'agit d'un livre sur l'histoire de la société soviétique ou sur la sociologie de son système économique. Ce serait aborder la question du point de vue des idées abstraites, issues d'une certaine philosophie occidentale. Ou encore, étudier les implications des promesses généreuses que la veine utopiste investit dans le communisme pour en dynamiser la praxis politique. Alexandre Zinoviev ne veut pas perdre son temps à dénoncer cette société. Une telle démarche est négative et agit sur les émotions. Ce qu'il nous propose, c'est de comprendre. Parce que la compréhension s'adresse à la raison. « La dénonciation, écrit-il, a pour ennemi l'apologie, la compréhension — l'erreur ». En s'assignant le rôle de celui qui veut faire comprendre, Alexandre Zinoviev ne s'intéressera qu'aux faits objectifs. Pour donner un exemple de sa méthode, Zinoviev nous parle du fait, observable en Union Soviétique, des milliers de travailleurs arrachés à leur milieu naturel et obligés de prester des tâches pénibles, dans de rudes conditions. Ce fait, s'il est présenté par un dénonciateur, sera perçu comme le résultat conscient de le malveillance de personnes particulièrement méchantes. Celui qui, au contraire, s'efforce de comprendre devra observer la démarche suivante : repérer la logicité de l'événement et exclure tout raisonnement sommairement binaire, classant les événements en phénomènes “bons” ou “mauvais”. Le caractère “bon” ou “mauvais” est investi subjectivement et, en conséquence, une telle démarche s'interdit toute objectivité.

     

    On se querelle beaucoup à propos de la terminologie à employer pour désigner le communisme. Certains lui préfère le vocable d'“oriental” sous prétexte qu'il prendrait une forme très différente si les idéaux marxistes avaient la possibilité de s'incarner dans un pays “occidental”. Pour Zinoviev de telles cogitations sont vaines. Le communisme est la mise en pratique des « idéaux les plus inéluctables de l'humanité » (p.15). En effet, notre auteur estime découvrir une constante anthropologique dans l'utilisation que font les hommes des mots. Le pouvoir de ces derniers est, sur les hommes, véritablement frappant. Ils utilisent, finalement, les mots, non pas pour fixer les résultats d'observations réelles, mais pour manipuler. La réalité passe ainsi au second plan. Dogmes et rêves participent d'un même refoulement des implications du réel. Alexandre Zinoviev a cette phrase terrible, qui n'est pas sans refléter un certain pessimisme à propos de la nature humaine : « … la société communiste incarne les rêves séculaires d'un ordre social idéal où règnent l'abondance des objets et des moyens de consommation (matérielle et spirituelle), les conditions les plus favorables au développement de la personnalité des citoyens, les meilleurs rapports sociaux. Bref, tout ce qu'une conscience petite bourgeoise peut imaginer de mieux dans la vie de l'homme est attribué au communisme » (p.26). Zinoviev semble parfaitement conscient de cette actuelle planétarisation de l'esprit petit-bourgeois.

     

    Si sa patrie, l'Union soviétique, lui apparaît comme le lieu où cette mentalité a trouvé sa concrétisation la plus avancée, il reste convaincu que les faux schémas tranquillisants existent virtuellement dans toute la planète. Mais où de tels schémas s'enracinent-ils le plus précisément ? Pour Zinoviev, le communisme est un phénomène très naturel. Il est le fruit d'« un irrésistible appétit de survie », d'« un désir d'adaptation parmi la foule de ses semblables » et, enfin, d'« un besoin de sécurité ». Alexandre Zinoviev appelle cet éventail de désirs et de besoins, l'esprit communautaire. Son vocabulaire diverge du nôtre. Il semble utiliser l'expression “esprit communautaire”, là où nous préférerions nous servir des termes “esprit grégaire”. Nous espérons qu'il ne s'agit pas d'une nuance qui aurait échappé aux traducteurs.

     

    La civilisation (qui est artifice) serait, pour Zinoviev, née d'une résistance à cet esprit communautaire. Elle en modérerait l'impétuosité, elle le canaliserait. La civi­lisation serait, avant toute chose, une “autoprotection” de l'homme contre lui-même. Cependant, la force de l'esprit communautaire provient du fait qu'il va dans le “sens de l'histoire” alors que la civilisation est un mouvement qui va à contre-courant. Par le truchement de cette forme subtile de dualisme, Zinoviev se pose, si nous nous arrogeons la légitimité de faire une lecture métapolitique de son livre, comme un conservateur individualiste. L'esprit communautaire est l'élément “chute”, comparable au thème du “péché originel” que le vieux conservatisme a toujours placé au centre de son anthropologie, pour, ensuite, en imprégner son discours politi­que. Ces idéologèmes remontent à Saint-Augustin. Après lui, on peut retrouver, dans l'histoire,la trace d'un pessimisme chrétien. Au XIXe siècle, des figures très en vue ont fortement contribué à consolider cette idéolo­gie, surtout dans les débats qui les opposèrent à ceux qui étaient dénommés ou se dénommaient “libéraux”.

     

    Parmi ces “chrétiens pessimistes”, il y a des catholiques (l'Espagnol Donoso Cortès) et des protestants ( le Danois Sören Kierkegaard, le Suisse Karl Barth, l'Américain Reinhold Niebuhr). Mais, celui qui a le plus insisté sur la doctrine du “péché originel”, est le cardinal anglais, converti au catholicisme, John Newman (1801-1890). Le fondement de sa pensée est une réflexion sur la nature “dépravée” de l'homme. Si les conservateurs, dont la démarche est exclusivement politique, croient métaphoriquement à l'idéologème du “péché originel”, le cardinal John Newman y croyait littéralement. La nature pécheresse de l'homme oblige le moraliste (et aussi le politicien chrétien auquel incombe une tâche morale) à “construire” un barrage contre le déluge que peut constituer toute volonté livrée à elle-même, c'est-à-dire à la dépravation originelle. Bien entendu, pour Newman, le barrage par excellence était l’Église catholique et romaine. D'autres conservateurs estimeront que des institutions différentes sont à même de jouer un rôle équivalent. Toute philosophie politique contient ces thèmes, qui, on le devine, sont récurrents.

     

    L'anticommunisme se justifie, tant chez ces classiques du vieux conserva­tisme que chez Zinoviev, parce qu'il représente le déchaînement des forces naturelles que la “civilisation” contrôlerait. La mentalité conservatrice est pourtant une forme de dualisme, car elle exclut a priori tout dynamisme, tout mouvement. Il faut toutefois un mouvement pour que naisse une institution qui, ultérieurement, exercera le contrôle. Des modifications constantes doivent néanmoins y être apportées. L'institution n'est jamais antéposée métaphysiquement, elle est réponse à une urgence, à une nécessité. Dynamisme et stabilité sont appelés à coexister. Le philosophe Fichte a été l'un des premier à raisonner sur la nature de “projet” qu'ont les institutions politiques et les États. Même les turbulences propres au fond “populaire”, si elles sont canalisées — et non autoritairement refoulées — contribuent à bâtir ce que Zinoviev nomme la civilisation. Négliger totalement ces turbulences, c'est se condamner à la stérilité et à l’inefficacité.

     

    La démarche conservatrice a été complétée, grâce à une très attentive lecture de la pensée jugée “révolutionnaire” de Fichte, par Arnold Gehlen Ce dernier ne rejette nullement la nécessité culturelle des institutions et leur rôle stabilisateur, mais démontre comment elles sont le produit de volontés. L'homme est le créateur de formes et, malgré le chaos instinctuel qu'il est, reste capable de produire ce qui domptera ce chaos, sans faire appel à un quelconque “arrière-monde”. La nature humaine ne peut plus désormais se concevoir comme intrinsèquement mauvaise, c'est la faillite de l'anthropologie dualiste.

     

    Le livre de Zinoviev a un côté exhaustif. Tous les aspects du communisme sont abordés ; tous les arguments sont analysés, ce qui signifie que tout ce qui étonne, tout ce qui est innovation y est commenté dans de brefs chapitres d'une longueur proche de l'aphorisme.

     

    Parmi ces courts chapitres, Zinoviev aborde le problème de l'adéquation ou de l'inadéquation de sa théorie du communisme à la définition généralement proposée en “Occident” du totalitarisme. Les auteurs libéraux-conservateurs américains (comme, par ex. Hannah Arendt) comparent généralement la dictature hitlérienne au système stalinien ; les deux formes de gouvernements seraient de nature semblable et ne divergeraient que par quelques formes superficielles. Zinoviev, lui, pense que la nature du gouvernement n'a qu'une importance secondaire. En Allemagne, écrit-il, les conditions de vie de la majorité de la population sont restées semblables à ce qu'elles étaient auparavant. Même s'il est légitime d'utiliser le terme de totalitarisme pour le national-socialisme, il faut le faire en sachant que la violence y est imposée par les dirigeants, donc par le haut et indépendamment de la structure sociale du pays. Le totalita­risme soviétique est issu de la structure même de la société. C'est pourquoi Zinoviev préfère ne pas utiliser le mot “totalitarisme”, pour définir le régime qui règne dans sa patrie. Il y a, pour lui, ressemblance avec le totalitarisme qu'aux moments de crise, de maturation et d'installation.

     

    Reprenant ensuite sa définition de “l'idée communautaire”, Zinoviev parle des lois qui régissent ce phénomène social, qu'il appelle aussi le communautarisme. Les communautés qui se forment pour répondre aux exigences élémentaires de sécurité, de production et de nutrition ou d'autoconservation. Il n'y a que quelques règles de conduite communautaristes et les hommes les assimilent avec une rapidité étonnante. En voici quelques exemples : prendre plus qu'on ne donne; moins de risques et davantage de profits; moins de responsabilité et davantage de respect ; moins de dépendance à l’égard des autres et davantage de dépendance des autres à l'égard de soi-même.

     

    Ce panurgisme de la facilité affecte toutes les relations sociales de l'individu. Dans la société soviétique, ces relations se tissent presque exclusivement à partir du groupe de base qu'est la cellule. Là-bas, l'individu n'existe qu'en tant que membre d'une telle cellule. C'est dans ces limites restreintes que peuvent pleinement s'exercer les effets de cette nature humaine que Zinoviev pose comme “dépravée”. Si l'on prend au sérieux l'idéologie d'égalité et de fraternité à la­quelle aspire le christianisme depuis ses origines, ce collectivisme, dans l'abstrait, paraît parfaitement convenable. Dans le concret, en revanche, règne une sorte de loi de la jungle. Les moindres nécessités quotidiennes font l'objet de luttes acharnées entre tous. L'individu investit toutes ses énergies à trouver des combines, à être le bénéficiaire de favoritismes de tout genre. L'alignement s'opère inévitablement sur une moyenne de médiocrité et de sournoiserie.

     

    La vie quotidienne et “communautaire” des Soviétiques, selon Zinoviev, ne laisse absolument aucune place à la réflexion spirituelle ou à la culture. L'opinion courante imagine que les sociétés “occidentales” se caractérisent par l'isolement des individus. Le jugement n'est pas faux. Mais, la camaraderie promise par le communisme s'est muée en promiscuité. L'individu subit les railleries de ses semblables, est observé dans les moindres détails de son existence privée. De telles situations sont particulièrement pénibles pour l'homme de qualité. Il lui faudra supporter, sans fuite possible, les spécimens sociaux éternels : forbans, bavards, badauds, “fanas” et caporaux-chefs. En plus, s'ajouteront la médisance, les querelles de vanité et la calomnie. Il serait pourtant trop facile d'attribuer à la seule société soviétique, toutes les caractéristiques de cette dégradation lente des rapports humains. Les sociétés occidentales, “libérales avancées” ou sociales-démocrates sont au début du processus. Les querelles d'employés, les jalousies sublimées partiellement dans une consomma­tion ostentatoire, sont les indices navrants d'un abrutissement qui, à coup sûr, sera généralisé. La nature “dépravée” de l'homme se manifeste dans les plaisirs de nuire, de ne rien faire ou de faire le moins possible, dans ce que les Allemands appellent la “Schadenfreude”. L'idéologie égalitaire aboutit au culte de l'irresponsabilité totale, quelles que soient les idéologies qui prétendent l'incarner.

     

    Zinoviev a prouvé qu'il n'était pas seulement un grand homme de lettres, mais aussi un fin sociologue. Si le vocabulaire qu'il emploie dans son livre semblera parfois très pesant au lecteur, ce sera un reflet du mortel ennui qui attend touts les sociétés chrétiennes (ou chrétiennes laïcisées) et industria­lisées, avant de s'étendre à la planète entière.

    ► Robert Steuckers, Orientations n°1, 1982. http://www.archiveseroe.eu/

  • Pourquoi Moscou a lâché Chypre

    La solution imposée à la crise de Chypre risque fort de se révéler n'être ni isolée, ni exceptionnelle. Une déclaration maladroite du président de l'Eurogroupe, le socialiste néerlandais Joeren Dijsselbloem, l'a confirmé. Les technocrates du FMI sont en train d'imposer la chute, l'un après l'autre, des derniers bastions de la déontologie bancaire, et pour faire court : du droit de propriété des déposants sur leurs comptes. Après Chypre, le Luxembourg a annoncé (1)⇓ qu'il allait renoncer à son statut. Seule l'Autriche se retranche encore derrière la pratique traditionnelle, considérée par les Autrichiens comme le dernier refuge des libertés individuelles.

    À tout moment désormais, par cette jurisprudence, les États peuvent mettre la main, sous divers prétextes, sur les comptes courants des particuliers.

    Or la crise de Chypre, si elle représentait un dossier économique mineur s'inscrivait dans un contexte particulièrement sensible,  même crucial, du point de vue international dans la région, aussi bien en raison de la guerre civile syrienne que de la poussée islamiste en Égypte.

    Rappelons en effet que cette île, est très majoritairement peuplée de chrétiens, de langue et de civilisation grecque depuis trois mille ans, aujourd'hui de religion orthodoxe. Elle a toujours constitué une position clef, à deux encablures notamment du Liban, de la Syrie, et d'Israël. La Grande Bretagne passe pour avoir renoncé à toute hégémonie militaire. Elle y entretient cependant, aujourd'hui encore, deux bases qui occupent plus de 10 % du territoire. Celles-ci ne sont pas contrôlées par l'Europe mais par l'OTAN. D'autre part, tout au long de cette récente crise, on a omis de mentionner en occident, l'occupation par l'armée turque de la zone nord de l'île, sans aucune base du point de vue du Droit international qui ne l'a jamais reconnue. En 1974, cette intervention militaire y a regroupé les habitants musulmans et chassé les Grecs dans la partie sud demeurée sous la souveraineté effective de la République de Chypre, actuellement membre de l'Union européenne.

    Si le gouvernement de Moscou avait osé intervenir en faveur des Chypriotes, en acceptant le principe d'une garantie représentée par les réserves en hydrocarbures attestées dans les eaux territoriales du pays, (2)⇓ il aurait pu répondre à une très ancienne ambition de la Russie d'accès à la Méditerranée que l'Europe occidentale est parvenue à lui fermer depuis le XIXe siècle. (3)⇓

    Pourquoi Vladimir Poutine s'y est-il refusé ?

    Enseignant à l'université de Harvard, M. Yuri Zhukov vient de publier un article stimulant, quoique légèrement trompeur, dans la prestigieuse revue "Foreign Affairs", éditée à New York par le Council on Foreign relations.

    Aux yeux de nombreux observateurs occidentaux, note cet expert, ce refus de la Russie d'accepter la proposition de Nicosie représentait une erreur stratégique. Elle aurait pu en effet consolider son avancée géopolitique dans un pays stratégique, dernier bastion de ce qui fut l'Europe chrétienne face au Moyen Orient.

    Il y donne trois raisons du refus de Moscou de s'impliquer à Chypre.

    En premier lieu, affirme-t-il, "rien n'établit qu'une proposition crédible ait jamais existé." Mais est-ce si rare dans les négociations diplomatiques ?

    D'autre part, à Moscou, on n'estimait pas, pense-t-il, qu'un accord de dernière minute aurait pourrait changer le destin de Chypre.

    Enfin les pertes russes résultant de la destruction du secteur bancaire de Chypre n'étaient pas évaluées comme catastrophiques.

    Au bout du compte, par conséquent, il a été jugé que l'absence d'un accord de sauvegarde se révélerait plutôt profitable aux intérêts à long terme de la Russie.

    Certaines sources proches des négociations ont fait circulé dans la presse russe que le ministre chypriote Sarris, aujourd'hui démissionnaire, s'était rendu à Moscou sans préparation. Or, la mise au point d'un accord aurait nécessité plusieurs semaines de travail, et le gouvernement de Chypre ne disposait pas du temps nécessaire. Les deux géants russes du pétrole et du gaz naturel, Gazprom et Rosneft, ne voulaient pas discuter des investissements éventuels du secteur énergétique avant que soient achevés les forages correspondants en cours.

    La conviction générale en Russie, souligne Zhukov, est que la décision de changer le système bancaire de Chypre avait été prise en Europe il y a plusieurs années. Le choix de Moscou était entre la perte d'un paradis fiscal et l'investissement dans un tonneau sans fond. La Russie a donc choisi de minimi ses pertes. Les dernières estimations chiffrent celles des déposants russes entre 4 et 6 milliards d'Euros. Il s'agit certes d'une somme importante. Mais elle pose un problème minime en regard de celui de la fuite des capitaux qui aurait coûté, entre 2011 et 2012, 108 milliards à l'économie.

    La pénétration de la finance russe à Chypre a commencé aux débuts des années 1990. Le système bancaire de l'ex Union Soviétique était en plein chaos. Les paiements en devises étaient devenus pratiquement impossibles et de nombreux Russes ont alors ouvert des comptes à l'étranger. Depuis lors, le système a été stabilisé, mais l'utilisation de comptes ne s'est pas arrêté.

    En décembre 2012, le président Poutine a pris en main cette question et il a créé des zones franches dans des régions orientales de la Russie. L'idée n'était pas nouvelle : la Russie dispose déjà de plus de 20 zones économiques spéciales, qui offrent des bénéfices fiscaux aux investisseurs. Jusqu'à maintenant, ces zones n'étaient pas particulièrement attirantes.

    Le président de l'Eurogroupe M. Joeren Dijsselbloem nous a cependant averti : le précédent de Chypre peut être appliqué ailleurs. Déjà la Lettonie, candidate à l'Euro s'est vu signifier de ne pas accepter de capitaux russes importants en provenance de Chypre : les investisseurs russes risquent fort d'éprouver de plus en plus de difficulté à faire concurrence en occident à ceux du Qatar.

    Tout ceci ne signifie donc pas que la présence de la Russie à Chypre est terminée, conclut Zhukov. Au contraire.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. Frankfurter Allgemeine Sonntagzeitung entretien le 7 avril de Luc Frieden ministre des finances du Grand-Duché "Luxemburg [wird] Bankgeheimnis lockern"
    2. cf. par exemple le communiqué du groupe Total http://www.total.com/fr/groupe/actualites/actualites-820005.html&idActu=2922 du 6 février 2013.
    3. Ce fut notamment la cause de la guerre de Crimée et la motivation profonde de la subtile diplomatie anglo-turque
  • 11 avril 1713 : la paix d'Utrecht

    Le 11 avril 1713, après quatorze mois de négociations pénibles entrecoupées de rebondissements militaires, les diplomates européens signent à Utrecht le traité qui met fin à la guerre de la Succession d'Espagne.

    Fin d'une guerre européenne

    En 1700, le roi d'Espagne Charles II, sans enfant, avait légué son royaume au duc Philippe d'Anjou, petit-fils du roi de France Louis XIV. Craignant une union de la France et de l'Espagne, plusieurs États européens, dont l'Angleterre et l'Autriche, s'étaient coalisés contre les Bourbons.

    Après de sévères revers militaires, la France écarte le danger d'invasion grâce à la victoire du vieux maréchal Villars à Denain. Louis XIV peut enfin négocier la paix dans des conditions à peu près honorables.

    À Utrecht, ses diplomates et ceux de l'Espagne font face aux représentants de l'Angleterre, de la Hollande, du Portugal, de la Savoie et de la Prusse.

    La signature du traité donne lieu à une vaste redistribution des cartes en Europe... Elle nous fait penser a posteriori à une avant-première des traités de Vienne (1815) et de Versailles (1919).

    Négociations européennes à grande échelle

    La France doit céder l'île de Terre-Neuve à l'Angleterre, le territoire de la baie d'Hudson et l'Acadie au Canada, ainsi que l'île Saint-Christophe aux Antilles. Elle lâche aussi plusieurs villes allemandes : Brisach, Fribourg, Kehl, sur la rive droite du Rhin, et s'engage à détruire ses fortifications du bord du Rhin.

    A la frontière du nord de la France, la Hollande obtient d'installer des garnisons dans huit forteresses : Furnes, Ypres, Menin, Tournai, Mons, Charleroi, Namur et Gand. Humiliante pour la France, cette «barrière» vise à prévenir toute nouvelle agression contre la Hollande.

    La France reconnaît par ailleurs les droits de la dynastie de Hanovre sur le trône anglais et renonce à soutenir les droits des Stuart. Elle s'engage à détruire les fortifications érigées à Dunkerque par Vauban.

    En contrepartie, le petit-fils de Louis XIV est confirmé comme roi d'Espagne sous le nom de Philippe V, tout en renonçant à ses droits sur le trône de France.

    La Savoie se voit confirmer la possession d'une partie du Milanais. Elle recouvre la possession de la... Savoie, occupée par les troupes françaises. Le duc de Savoie cède à la France la vallée alpine de Barcelonnette en échange de Fenestrelle et d'Exiles. Il reçoit également le titre de roi ainsi que la Sicile (mais échange peu après cette dernière contre la Sardaigne).

    L'Électeur de Brandebourg, Frédéric Ier de Hohenzollern, se voit reconnaître le titre de roi en Prusse (sans arriver à convaincre l'empereur d'Allemagne de lui reconnaître le titre plus honorable de roi de Prusse). Il reçoit la haute Gueldre, près de la Hollande, ainsi que la principauté de Neuchâtel. Il cède d'autre part à la France la principauté d'Orange (en Provence).

    L'empereur Charles VI de Habsbourg reçoit la plupart des possessions espagnoles en Europe : Milan, Mantoue, Naples, la Sardaigne (qu'il échangera ensuite contre la Sicile), ainsi que les Pays-Bas du sud (l'actuelle Belgique).

    L'Europe à la mort de Louis XIV

    Cliquer pour agrandir la carte
    L'Europe à la mort de Louis XIV (carte : Alain Houot, Herodote.net)
    La France apparaît en 1715, à la mort de Louis XIV, comme le royaume le plus peuplé, le plus puissant et le plus prospère d'Europe, avec une vingtaine de millions d'habitants et une population en progression. La «ceinture de fer» de Vauban la protège durablement contre les risques d'invasion...

    Conclusions

    Le traité d'Utrecht consacre l'effacement de l'Espagne de l'avant-scène européenne et inaugure l'extraordinaire ascension de l'Angleterre.

    – Les Anglais acquièrent les colonies françaises du Canada ainsi que l'île de Minorque, dans l'archipel des Baléares, et la presqu'île de Gibraltar, enlevée à l'Espagne en 1704. Ils obtiennent aussi pour 30 ans le monopole de la traite des Noirs (l'asiento) dans l'Amérique espagnole.

    – Les Provinces-Unies, bien que victorieuses, cèdent à leurs rivaux anglais la primauté maritime et commerciale.

    – L'Allemagne et l'Italie restent divisées, malgré la montée en puissance de la Prusse et de la Savoie.

    – La France conserve de «beaux restes». Ses frontières, puissamment fortifiées par Vauban, la tiendront à l'abri de l'invasion pendant près d'un siècle, jusqu'en 1792.

    La France  au plus haut

    Au terme du règne long et glorieux de Louis XIV, la France garde un immense prestige en Europe, malgré ses difficultés dans la Guerre de Succession d'Espagne. Cela lui vaut de rester pendant un siècle encore à l'avant-garde de la civilisation européenne. D'ailleurs, c'est en français qu'est rédigé le traité d'Utrecht. C'est une première car tous les actes diplomatiques étaient précédemment rédigés en latin. Le français devient pour deux siècles, jusqu'au traité de Versailles, la langue de la diplomatie.

    Les traités signés à Utrecht sont complétés quelques mois plus tard par le traité de Rastatt. Celui-ci est signé le 6 mars 1714 par le maréchal de Villars, qui représente Louis XIV, et le prince Eugène, qui représente l'empereur d'Allemagne.

    Le traité de Bade du 7 septembre 1714 étend les clauses du précédent traité à toutes les principautés allemandes. Enfin, le traité d'Anvers (15 novembre 1715), ou traité de la «barrière», définit les rapports entre la Hollande (ou Provinces-Unies) et les Pays-Bas autrichiens.

    Camille Vignolle http://www.herodote.net
  • On ne lâche rien !

    Tous les soirs devant le Sénat jusqu'à vendredi inclus. 
On ne lâche rien !

    
Madame Taubira semble de plus en plus énervée par la mobilisation nationale et populaire contre son projet de loi. Elle se plaint de manifestations à répétition, de nos prières devant le Sénat et dit que cela doit cesser. Il y a une seule façon pour obtenir que cela cesse, Madame Taubira, et la recette est fort simple : retirez votre infâme projet de loi qui prévoit de défigurer la Famille, socle de base de la société. Tant que ce ne sera pas le cas, les défenseurs de la famille mèneront sous diverses formes des actions de résistance et de riposte. Vous êtes obstinée ? Nous serons persévérants et déterminés !
    Déclaration a été déposée à la Préfecture. CIVITAS appelle à se rassembler encore tous les soirs, dès ce lundi et jusqu'à vendredi 12 avril inclus, à partir de 19h, rue de Tournon, devant le Sénat.
    Même mot d'ordre : ni ballons, ni flonflons, prière et sainte colère !
    Alain Escada, président de CIVITAS, y fera mercredi soir, jeudi soir et vendredi soir un point actualisé de la situation.
    On ne lâche rien !

    Vidéo du discours d'Alain Escada, président de CIVITAS, prononcé ce samedi devant le Sénat
    
Photos et vidéos des rassemblements organisés chaque jour devant le Sénat depuis le jeudi 4 avril sur :

    France Jeunesse Civitas    -   Civitas-Institut

  • Projet Fioraso, anglais en maternelle : le gouvernement trahit la France


    Du fait de la crise économique majeure, des affaires ou de l’interminable débat sur le mariage pour tous, certains projets du gouvernement avancent de manière discrète. Ils n’en sont pas moins scandaleux, comme ceux qui consacrent l’anglais à la fois en maternelle et dans les universités.

    Le parti de l’étranger

    Au final, c’est bien de cette manière que l’on peut qualifier le gouvernement sur le sujet oh combien essentiel de la défense de la langue français. Ce gouvernement semble agir comme un agent de promotion de la langue anglaise et d’affaiblissement du français, ce qui est pour le moins paradoxal pour des personnes en charge de notre pays. En effet, coup sur coup, deux projets viennent renforcer la place de l’anglais dans notre pays tout en affaiblissant celle du français.

    Alors que les études internationales démontrent une baisse du niveau des écoliers français, notamment dans la maîtrise du français, qu’on a réduit les heures consacrées à son apprentissage, le gouvernement ne trouve rien de mieux à faire que de vouloir développer l’apprentissage de l’anglais dès la maternelle. On reste sidéré devant un tel projet alors qu’au primaire toute l’énergie devrait être consacrée à l’amélioration de la maitrise de notre langue maternelle, de plus en plus malmenée.

    Dans la même veine, la ministre de l’enseignement supérieure, Madame Fioraso, a présenté le 20 mars, journée internationale de la francophonie (sic), un projet visant à démanteler la loi Toubon ! Concrètement, cela permettrait à nos universités de généraliser l’emploi de l’anglais comme langue d’enseignement, à la place du français, comme le rappelle l’écrivain Frédéric Werst dans une tribune publiée par le Figaro, disant que « l’université française doit faire cours en français ».

    La résistance doit s’organiser !

    Debout la République a publié une lettre ouverte à la ministre, madame Fioraso, pour sensibiliser le gouvernement et les élus de la République au mauvais coup que représenterait cette remise en question de l’enseignement en français dans nos universités et dans la recherche. Heureusement, en tant que député, NDA peut agir auprès de ces collègues pour essayer de faire reculer ce projet de loi absolument scandaleux et c’est sans doute le meilleur moyen pour y parvenir.

    Ces projets me font penser à une phrase qu’avait eu Jacques Sapir pour qui « la haine de la nation, c’est l’internationalisme des imbéciles ». Comment ne pas voir ici la bêtise internationaliste d’une partie de la gauche qui n’a que faire de la nation, quand elle ne cherche pas ouverture à la détruire. Ce faisant, elle oublie que Jaurès avait compris qu’« à celui qui n’a rien, la patrie est son seul bien ». Encore une fois, cette gauche trahit le peuple au nom d’un internationalisme mal compris.

    Car le français est un élément constitutif de notre identité à tous. Il nous fait penser d’une certaine manière, différente de toutes les personnes dont la langue maternelle est autre. Ce faisant, non seulement il est un ciment de la communauté nationale, mais une part de nous-même. Et donc, promouvoir l’emploi d’une autre langue est une grave faute contre la France et les Français. Mais pour une partie du PS, un avenir où l’anglais remplacerait le français n’est peut-être pas grave.

    Le PS a renoncé à tout : à assurer la sécurité des français, à les défendre dans la mondialisation, leur trouver un emploi, protéger leur pouvoir d’achat, en finir avec les parasites fiscaux ou réformer la finance. On découvre ici qu’il a même renoncé à défendre notre langue.

    Laurent Pinsolle http://www.voxnr.com

    source :

    http://www.gaullistelibre.com/2013/04/projet-fioraso-anglais-en-maternelle-le.html

  • Jérémy Irons estime que le « mariage » homo peut conduire au mariage entre un père et son fils !

    Jérémy Irons, l’acteur britannique, a pris position sur la question du « mariage » homosexuel…et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa position s’inscrit à rebours du politiquement correct.

    Mercredi 3 avril dernier, invité sur le plateau du Huff Post Live, Jérémy Irons déclare « [avoir] l’impression que, maintenant, on se bat pour le mot [mariage] et [craindre] que cela ne détourne le mariage de son sens ou que cela le change ». Autrement dit, on utiliserait désormais le même mot, « mariage », pour désigner en fait deux réalité profondément  différentes selon qu’on le qualifie d’hétérosexuel ou bien d’homosexuel.

    « C’est intéressant d’un point de vue fiscal », précise-t-il. Et il développe son idée :« Un père pourrait-il épouser son fils ? », commence-t-il par se questionner. Car « entre hommes », « ce n’est pas de l’inceste » :  en effet, « l’inceste prévient la consanguinité, mais les hommes n’enfantent pas, donc cela ne tombe pas dans la catégorie de l’inceste ». Et l’acteur de conclure : « Si c’était ainsi que je voulais transmettre mon patrimoine à mon enfant, sans payer de taxes, je pourrais épouser mon fils ».

    Alors que certains s’indignent de ses propos, Jérémy Irons explique qu’il maintient ses déclarations parce que son raisonnement est « valide ». Et pour cause, la logique qu’il décline est imparable. De toute façon, à partir du moment où la notion de nature, c’est-à-dire ce dont l’homme n’est pas l’auteur, disparaît, toute échelle objective des valeurs disparaît avec elle, et la volonté humaine devient l’unique mesure du bien et du mal. Si le mariage ne se construit pas autour de l’altérité sexuelle pour organiser la filiation en vue du bien commun, si sa finalité sociale est ignorée, et que sa seule vocation est de satisfaire les intérêts égoïstes de l’individu en consacrant l’amour mutuel de deux êtres, alors incontestablement, et c’est bien ce qu’établit l’acteur britannique, tout devient possible, y compris l’inceste…

    http://www.contre-info.com/