La mobilisation contre le mariage homosexuel a vu se lever une nouvelle génération de militants.
La gauche, c'est bien connu, aime la jeunesse. Depuis qu'elle a pris le contrôle de l'UNEF dans les années 1950, depuis mai 1968 et depuis Jack Lang, elle ne tarie pas d'éloges à son propos. Elle l'aime quand elle défile contre le « fascisme » au lendemain du 21 avril 2002, quand elle manifeste contre le CPE, ou quand elle pratique les cultures urbaines (tags, rap, hip-hop...). Mais elle l'aime beaucoup moins quand elle chante des chants de tradition, quand elle brandit le drapeau tricolore, quand elle chambre les Compagnies Républicaines de Sécurité, quand elle conspue les ministres (de gauche) et quand elle manifeste quotidiennement contre le pseudo « mariage » homosexuel et pour la défense de la famille, aux abords de l'Assemblée nationale ou du Sénat.
Quand la jeunesse « bien élevée » s'insurge contre un texte détruisant la loi naturelle, ces principes non écrits qui régissent notre civilisation, la réaction ne se fait pas attendre : telle Créon condamnant l'Antigone de Sophocle, la gauche envoie les gendarmes mobiles et les policiers en civil, utilise les gaz lacrymogènes et matraque des gamins. Pas de quartier !
Pourtant, à côté d'une poignée de parlementaires de droite, c'est bien la jeunesse qui mène la fronde dans la rue. Une jeunesse que pas grand monde n'a vu s'avancer, sinon peut-être les habitués des Journées Mondiales de la Jeunesse, depuis celles de Paris en 1997 et de Rome en 2000. C'est la génération Jean-Paul II, fortifiée par le pontificat de Benoît XVI qui s'agite, au bon sens du terme, en ce printemps 2013. Les maximes préférées qui la caractérisent le mieux pourraient être l'exhortation de Jean-Paul II « N'ayez pas peur ! » et la devise maurrassienne : « Vivre c'est réagir ! ».
Irrévérence et résistance
Ces jeunes ont en commun d'être nés sous la présidence de François Mitterrand, d'avoir grandi sous Jacques Chirac et d'entrer dans la vie active (ou de s'y apprêter) en pleine crise économique mondiale. Ils n'ont rien à perdre et tout à gagner. Ils prennent aujourd'hui la place de ces jeunes UMP très progressistes, déjà vieux et jamais à une lâcheté près, que l'on a trop longtemps vu se laisser ridiculiser sur les plateaux de télévision. On ne s'en plaindra pas, le ménage s'imposait.
Souvent catholiques, toujours patriotes, associant courage physique et esprit d'insolence face aux autorités illégitimes, ces jeunes garçons et filles ont vite compris que le vrai désordre était aujourd'hui au sommet de l’État et pas dans la rue, que les rôles étaient inversés. En prétendant craindre qu'ils n'attentent aux institutions de la République, le pouvoir les a confortés dans l'idée que les choses ne s'arrêteraient pas avec le vote de la loi en seconde lecture à l'Assemblée nationale, le soir du 22 avril. C'est même à cette date que le vrai bras de fer va débuter. Il va falloir que cette belle jeunesse du Printemps 2013 montre le chemin à ses aînés : ne rien lâcher, jamais, avant d'avoir été entendu. Une sorte de serment des Invalides, forgé dans les manifestations et les commissariats, pendant les gardes à vue et les confrontations avec la police. Comme le disait Georges Bernanos, « c'est la fièvre de la jeunesse qui maintient le monde à la température normale ».
Gageons qu'ils sauront rapidement élever l'irrévérence au rang des vertus et renouer avec la plus belle acception du mot résistance !
Antoine Ciney monde & vie 30 avril 2013
- Page 47
-
Lien permanent Catégories : actualité, France et politique française, religion, tradition 0 commentaire
-
Journal hebdomadaire de Voix de la Russie – 13 mai 2013
Au sommaire de cette édition :ELouvois, Chorus : le ministère de la défense n'en finit pas d'étaler son incompétenceENouvelle vague de russophobie organisée et entretenue par les médiasEPendant ce temps, la répression policière s'abat sur une France de moins en moins docileELa Russie donnera à la Syrie les moyens de se défendre, y compris contre IsraëlETrafic d'organes au Kosovo : les amis de Bernard Kouchner arrêtés les uns après les autresECôte d'Ivoire : Ouattara aussi populaire et efficace que François Hollande en FranceEPour le 75ème anniversaire de sa mort, le Centre russe pour la science et la culture rend hommage à Fedor Chaliapine -
Découverte d’un nouveau talent grâce à… Twitter
WASHINGTON (NOVOpress) - … et aux séries télévisées ! Comme quoi, tout est possible : l’amour des séries télé et des réseaux sociaux peut aussi susciter des génies. De quoi faire taire les grincheux qui vivent dans la nostalgie d’une époque ancienne où les jeunes ne perdaient par leur temps à ne rien faire sur l’ordi, mais qu’ils étaient bien éduqués et sérieux. D’ailleurs pour information, Socrate se plaignait déjà des jeunes gens de son siècle…
Toujours est-il qu’aux Etats-Unis, une jeune lycéenne de 17 ans, Jennie Lamere, utilisatrice de Twitter et passionnée de séries, en avait assez d’apprendre la fin de ses séries préférées par des messages sur le réseau social, qui lui enlevaient alors tout le plaisir de la surprise. Elle a donc mis au point un module complémentaire, qui grâce à un système de mots-clés définis par l’utilisateur, intercepte les tweets contenant ces mots-clés, et permet à l’utilisateur d’éviter les messages indésirables. Jennie a appelé son invention Twivo, et c’est grâce à une compétition informatique à Boston, le “TVnext Hackathon”, que sa découverte a été connue et récompensée. Elle était de plus la seule compétitrice féminine du concours !
La jeune fille ne s’arrête pas là dans ses recherches : elle est actuellement en train de peaufiner son application pour proposer des versions pour Google Chrome et Mozilla Firefox, et elle espère un jour entrer à Google. Pas de problème d’orientation chez les petits génies de l’informatique !
Marie Vermande http://fr.novopress.info/
Crédit photo : DR
-
Une excellente nouvelle : le site des Manants du Roi reparaît !
Nous avions tous regretté l’interruption du site des Manants du Roi. Aussi est-ce avec une grande joie que de nouveau reçoivent sa lettre quotidienne ... les privilégiés qui se sont inscrits... Un privilège que chacun peut partager. Il suffit d’un simple clic !
-
C’est l’histoire d’un électeur… à Villeneuve-sur-Lot !
Il fut un temps où un commerçant en faillite se tirait une balle dans la tête, moins pour échapper à ses créanciers que pour laver son honneur et préserver ce qu’il estimait primordial pour ses proches : l’honneur de son nom. Idem pour un militaire vaincu. Mais comme on dit actuellement : « Ça, c’était avant ! »
La preuve par Jérôme Cahuzac.
Certes, l’ex-député, ex-ministre, ex-membre du Parti socialiste, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale pour avoir détenu et avoué avoir possédé un compte bancaire à l'étranger, n’est ni un ex-commerçant, et encore moins un ex-militaire. Un simple politicien. Mais quand même ! À défaut de se loger quelques centimètres de métal dans la tronche, on aurait pu s’attendre de sa part à un retrait de la vie publique… ou tout au moins à une discrétion, même passagère.
Que nenni ! Après avoir laissé durer le suspense sur la récupération – comme la loi le lui autorisait – de son siège de député auquel il a finit par renoncer, toujours avec la moue dédaigneuse qu’il affiche en permanence, il laisse désormais planer le doute sur sa possible candidature à la législative partielle des 16 et 23 juin prochain de sa circonscription du Lot-et-Garonne…
Et pour que tout un chacun comprenne bien ses intentions – en tout cas, celles de prouver qu’il est toujours là et bien là – il est venu samedi matin arpenter les allées du marché de Villeneuve-sur-Lot. Comme au bon vieux temps, celui où il était le tout puissant député-Maire. Serrant des mains, distribuant ses compliments et ses commentaires. Et Jérôme Cahuzac a prouvé qu’il ne volait pas seulement les contributions directes, mais aussi la vedette… au Front de gauche qui, inaugurant une permanence dans la ville, a vu les journalistes venus pour l’occasion, s’envoler dans sa direction, sitôt sa présence connue.
L’attitude du personnage soulève évidemment bien des questions… Qu’est-ce qui peut bien le pousser à pourrir ainsi la vie de ses anciens copains socialistes ? Le sentiment d’être lâchés par nombre d’entre eux tout aussi coquins que lui, voire même davantage… ou faire pression sur les mêmes afin de se négocier un avenir le plus confortable ou le moins désagréable possible ?
Ou alors la conviction que rien n’est encore perdu. Soit la possibilité d’être réélu dans un mois au nez et à la barbe d’un pays indigné, mais où il est de notoriété publique qu’« impossible n’est pas français. »
La circonscription, en effet, n’est guère « à droite » : depuis 1988, le Parti socialiste ne l’a cédé qu’a un centriste (de l’UDF à l’époque) entre 2002 et 2007… et Jérôme Cahuzac, après l’avoir emporté avec 52,08 % des suffrages, y a été réélu en 2012 avec 61,48 %.
Le candidat désigné par le Parti socialiste claironne, fort de ses chiffres, qu’il est confiant… Mais l’étiquette du parti à la rose est-elle vraiment si porteuse que cela depuis un an ? Outre le plongeon de la cote de popularité du locataire de l’Élysée et de son inexistant Premier ministre, le « scandale Cahuzac » n’a sans doute pas été sans répercussion sur l’électorat socialiste dont était tout de même issu la brebis galeuse qui n’entend pas se laisser clouer au pilori de l’infamie sans mots dire… et sans maux collatéraux.
Tout peut donc dépendre sur place de l’existence des réseaux d’influence de Jérôme Cahuzac… ou de ce qu’il en reste ! Que ses obligés soient nombreux – et pourquoi pas ! — et se mobilisent comme il faut, le personnage peut très bien décrocher au minimum un ticket de second tour. Ce qui serait déjà acquérir une légitimité pour reprendre pied sur l’échiquier politique français… et préparer un futur retour à l’Assemblée nationale, que ce soit dès le 23 juin prochain… ou plus tard.
Car l’électeur, dégoûté par la classe politique, toute étiquette confondue, peut créer la mauvaise surprise par simple esprit de représailles. Rappelons-nous le précédent Coluche… L’humoriste avait annoncé sa candidature, à poil et une plume dans les fesses… et avait persisté, soutenu à l’époque par l’équipe d’Hara Kiri, emmené par le défunt professeur Choron. Il fut rapidement crédité de 15 % des intentions de vote dans les sondages(1) et obtint sans difficulté plus de 500 signatures d’élus pour le parrainer.
Certes, le « mec » finit par retirer sa candidature, mais son « histoire »(2) avait tout de même soulevé un vent de panique dans la classe politique de l’époque : celle-ci avait bel et bien failli être ridiculisée.(3)
Imaginons qu’un Jérôme Cahuzac, voleur avoué, parjure devant ses pairs de l’Assemblée nationale et, bien plus grave pour le système, « les yeux dans les yeux » devant un procureur de la « Cour médiatique »(4) soit reconduit à l’Assemblée nationale par une majorité d’électeurs…
Existerait-il pire scénario pour l’UMPS ?
On se prend à rêver d’être électeur de Villeneuve-sur-Lot…Philippe Randa http://www.voxnr.com
Notes :
(1) Le 14 décembre 1980, un sondage publié par Le Journal du dimanche le crédite de 16 % d'intentions de vote.
(2) Allusion à un sketch célèbre de l’humoriste : C’est l’histoire d’un mec…
(3) Michel Debré, ancien Premier ministre et père de l’actuelle Constitution française et candidat à l’élection présidentielle, était alors crédité de quatre fois moins de suffrage que Coluche.
(4) Sur BFM TV, devant Jean-Jacques Bourdin, le 8 février 2013. -
14 mai : conférence de Béatrice Bourges sur Le Printemps français
RDV avec Béatrice Bourges et l'Abbé de Tanoüarn pour une conférence sur Les premières leçons du Printemps français à 20h15 Centre St Paul 12 rue Saint-Joseph 75002 PARIS Métro Sentier (ligne 3) ou Grands Boulevards (lignes 8 et 9).
Béatrice Bourges apparaît dans les médias comme l’un des porte-parole de ce mouvement spontané que l’on appelle le Printemps français. Elle est certainement l’une des mieux habilités aujourd’hui à tirer les leçons de la grande protestation des jeunes Français face au nihilisme politique des socialistes, tout en fournissant des pistes et des repères pour l’avenir. Béatrice Bourges signera son livre De la théorie du genre au mariage de même sexe à l’issue de la conférence.
-
De la Manif pour tous au printemps français
Il est sans doute trop tôt pour dresser l'histoire du mouvement d'opposition à la loi Taubira dénaturant le mariage et ouvrant l'adoption aux couples homosexuels et pour en tirer les leçons, d'autant que cette histoire n'est pas close et que la bataille continue. Mais il n'est pas inutile, pour comprendre les ressorts de ce mouvement de contestation, d'en considérer les prémices.
Peut-on prévoir en voyant surgir une petite source qu'elle deviendra un grand fleuve ? Et qui aurait prédit que la réunion organisée le 5 septembre 2012 à Paris donnerait naissance au plus grand mouvement de contestation que la France ait connu depuis près d'un demi-siècle ?
À cette réunion participent alors une soixantaine de personnes, appartenant à diverses associations, pas seulement catholiques ; Leur but : créer une « coordination 2012 » qui doit permettre aux différents mouvements opposés à la loi Taubira de s'accorder sur la base d'un double dénominateur commun : la revendication d'États généraux de la famille, de la filiation et du mariage, et la demande d'un référendum. La coordination fonctionnera sur un principe de subsidiarité, chacun conduisant ses actions de manière autonome et selon sa propre sensibilité.
Sont entre autres présents à cette réunion initiale Guillaume de Prémare, qui deviendra le premier président de la Manif pour tous, Virginie Tellenne, alias Frigide Barjot, déjà connue pour avoir lancé le mouvement « Touche pas à mon pape » en 2009, Béatrice Bourges, présidente du Collectif pour l'Enfance, l'essayiste souverainiste Roland Hureaux, Philippe de Roux, des « Poissons roses » (catholiques socialistes) ; Jean-Luc Tesson, président du Cler, Tugdual Derville, délégué général d'Alliance Vita, et aussi Alain Escada, président de Civitas.
Coordonner des associations et des personnalités aussi diverses n'est pas chose facile et un point d'achoppement apparaît dès le mois d'octobre, sur la pertinence d'organiser une manifestation en novembre.
De son côté, immédiatement après la réunion du 5 septembre, Civitas appelle à manifester le 18 novembre, inquiétant ceux qui, comme Frigide Barjot, Ludivine de La Rochère (responsable du marketing de la Fondation Lejeune) ou Guillaume de Prémare, craignent que cette initiative ne donne au combat une tonalité confessionnelle, alors qu'eux voudraient lui donner un tour essentiellement politique, « axé sur la défense de la Cité et du code civil, en insistant sur la suppression du père et de la mère et suri 'aspect universel du mariage civil », nous explique Guillaume de Prémare. À cette dissension s'ajoute un désaccord, au sein de la coordination, entre les partisans de la manifestation (Frigide Barjot, Ludivine de La Rochère, Guillaume de Prémare) et la plupart des responsables associatifs, comme Jean-Luc Tesson, Béatrice Bourges, les AFC, qui doutent du succès de ce type d'action. Tugdual Derville, pour sa part, s'est mis en retrait après la réunion du 5 septembre.
Un succès au-delà des espérances
« C'est alors qu'arrive un petit groupe de jeunes - parmi lesquels Albéric Dumont et Serge Ignatovitch - qui, fort d'une expérience acquise au sein de la Marche pour la Vie, nous proposent leur aide et nous apportent un réseau déjeunes, de volontaires, une organisation et des connaissances logistiques dont nous étions dépourvus, raconte Guillaume de Prémare. Contre l'avis des acteurs associatifs, nous avons alors créé, à une dizaine, l'association La Manif pour tous. La manifestation du 17 novembre a donc été organisée à contre-courant et de manière un peu artisanale. Nous étions considérés comme des francs-tireurs et beaucoup pensaient que nous allions nous "planter"... »
Quinze jours avant le grand rendez-vous, pourtant, la pression est sensible sur Facebook, les réseaux sociaux, les mails. Répondant aux attentes de leur base, les différentes associations appellent alors à manifester. Du côté de l’Église, alors que par principe, Mgr Vingt-Trois n'était jusqu'alors pas très favorable, des paroisses relaient le mouvement et une semaine avant le jour J le site Internet du diocèse de Paris lui-même informe de la manifestation, ce qui est perçu comme un encouragement.
En définitive, le succès dépasse de beaucoup les espérances des organisateurs : ils attendaient 30 000 personnes, il en vient 100 000. Le 17 également, à Lyon, une marche solidaire, décidée avant la manifestation parisienne, est organisée par des associations comme Pour l'Humanité durable, représentée par François Lafaye, ou Cosette et Gavroche, menée par Gaultier Bès. Quant à la manifestation de Civitas, le lendemain - agressée par les Femen avec la complicité de Caroline Fourest - elle n'a rien de ridicule non plus.
Cette fois le mouvement est lancé, dans la perspective d'une nouvelle manifestation, nationale, prévue le 13 janvier. Tugdual Derville rejoint le comité de pilotage de la Manif pour tous et se charge de la mobilisation nationale en s'appuyant sur le réseau d'alliance Vita. Des Manifs pour tous sont ainsi créées dans les départements. Les représentants associatifs sont désormais convaincus et leurs représentants -Tugdual Derville, Béatrice Bourges, Antoine Renard rejoignent les porte-parole initiaux de la Manif pour tous - Frigide Barjot, Xavier Bongibault, Laurence Tcheng, Lionel Lumbroso. Les paroisses, elles aussi, relaient efficacement le mouvement.
Le 13 janvier, le succès de la manifestation est énorme et le nombre des manifestants - n'en déplaise aux compteurs de la préfecture de police - dépasse le million.
Le président de la République refusant de regarder la réalité en face, une nouvelle manifestation nationale est organisée le 24 mars. « C'était plus risqué, explique Guillaume de Prémare. Nous avions plus de mal à évaluer la mobilisation et la capacité des gens à revenir défiler à Paris. Nous avions déjà mis la barre très haut et nous étions obligés de la mettre encore plus haut. La décision était difficile à prendre, mais la prise de risque caractérise toute notre action depuis octobre. »
L'éclosion du Printemps français
Nouveau succès : plus de 1,5 million de personnes répondent à l'appel. Mais cette fois le discours de Frigide Barjot passe moins bien, en particulier lorsqu'elle se désolidarise des manifestants, accompagnés d'enfants, qui se font gazer et frapper dans les avenues alentour par les flics de Manuel Valls, qui y gagne le triste sobriquet de « Manuel Gaze ». Par ailleurs, elle se prononce pour l'union civile, et se déclare prête à accepter l'adoption simple - mais non pas plénière - par les couples homosexuels.
Ces positions, notamment sur l'union civile, ont provoqué quelques ruptures - avec Christine Boutin récemment, auparavant avec Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps français, qui affirme que « l'union civile, c 'est le mariage à terme. C'est un mariage sans la filiation, et le mariage sans la filiation n'est pas tenable, notamment en raison de l'Europe. »
Il s'ensuit une diversification du mouvement avec l'éclosion du Printemps français, le 24 mars aux Champs-Elysées. « J'avais déposé le nom antérieurement, parce que je sentais, au cours des réunions auxquelles je participais à travers la France, que quelque chose était en train de naître », explique Béatrice Bourges.
Le Printemps français était en effet déjà en gestation avant le 24 mars, un certain nombre de militants et d'opposants à la loi Taubira ne se retrouvant pas totalement dans le ton donné par Frigide Barjot à la Manif pour tous et estimant que l'action de l'association pouvait être complétée par un mouvement un plus politique et plus offensif. Au demeurant, le Printemps français ne se pose pas en concurrence de la Manif pour tous. « C'est un état d'esprit, pas une organisation », dit Béatrice Bourges.
Par rapport à la Manif pour tous, qui veut inscrire son action dans une stricte légalité, le Printemps français entend « aller plus loin dans la transgression. Quand une loi n 'est pas légitime, elle doit être transgressée. Il faut trouver les bons moyens pour cela et, pour moi, c 'est la résistance non-violente et sans compromission. »
La complémentarité des actions et l'importance de l'enjeu l’emporteront-ils sur les divergences de points de vue et de stratégie ? Il faut l'espérer pour toute la jeunesse qui s'est levée pour défendre la famille et qui se soucie peu des querelles d'états-majors.
Hervé Bizien monde & vie 30 avril 2013 -
Jeanne d’Arc : La prière de Bernanos
Un très beau texte de Bernanos rappelé et commenté hier sur l’excellent site Nouvelle Revue Critique.
Demain, comme chaque deuxième dimanche de mai, nous célébrerons Jeanne d’Arc. On fleurira ses statues un peu partout en France, des prise d’armes ou des festivités civiles auront lieu dans la plupart des grandes villes et ceux d’entre nous qui habitent Paris...
... ou qui s’y trouveront pour l’occasion auront à cœur de défiler comme chaque année devant la sainte à cheval, casquée et vêtue d’or, de la place des Pyramides.
L’an dernier la fête de Jeanne d’Arc aurait du prendre un relief particulier puisqu’elle coïncidait à la fois avec le six centième anniversaire de la naissance de Jeanne et avec le cent cinquantième anniversaire de son mentor moderne, M. Maurice Barrès. Mais la République ne l’entendait pas de cette oreille. Elle ne s’est mise en frais ni pour l’un, ni pour l’autre. Nos deux lorrains n’ont eu droit à aucune commémoration officielle. Il est vrai que nous étions en pleine séquence présidentielle et que le culte de la Pucelle n’a jamais fait bon ménage avec la démocratie. Les deux candidats qui cherchèrent, bien timidement d’ailleurs, à récupérer l’image de Jeanne, n’en tirèrent aucun avantage et c’est tant mieux.
Cette année, il serait bien venu de placer l’hommage à Jeanne sous le patronage de Georges Bernanos. Ses textes johanniques sont moins connus que ceux de Barrès, de Péguy ou de Claudel mais ils sont souvent d’une grande beauté. Qui peut lire Jeanne relapse et sainte sans être pris par la force du texte, sa puissance poétique et par sa profonde vérité ? Le petit document que nous publions ci-dessous est une prière des jours sombres. Il vient du Brésil. Bernanos, après avoir connu l’amertume de l’exil et pleuré sur sa patrie défaite, recouvre progressivement l’espoir. Il pensait être venu en Amérique du Sud pour y cuver sa honte. Or, comme il le dit dans sa Lettre aux Anglais, "je n’y ai pas cuvé ma honte, j’y ai retrouvé ma fierté, et c’est le peuple du Brésil qui me l’a rendue". [...]
La suite sur La Nouvelle Revue Critique
-
Ras-le-bol du racisme à l’envers !
Bruno Gollnisch a pris la parole hier à Carcassonne, sur le parvis de la cathédrale Saint-Michel, alors qu’il présidait la cérémonie du FN en l’honneur de Jeanne d’Arc, en compagnie notamment du conseiller régional et secrétaire départemental frontiste Robert Morio. Comme au XVe siècle, « on voit aujourd’hui en France des intérêts étrangers qui ruinent notre industrie par pan entier. L’insécurité progresse. Comme toujours, elle accompagne la déliquescence de l’Etat. Et beaucoup d’étrangers se comportent aujourd’hui en pays conquis. Jeanne, jeune fille de 17 ans a, par son exceptionnel courage, contribué à relever son pays. C’est ce à quoi nous aspirons! » a rappelé l’élu FN et président de l’Alliance européenne des Mouvements Nationaux (AEMN).
A quoi aspire de son côté le CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires), coquille singulièrement vide dont la grande médiatisation est inversement proportionnelle à son audience réelle ?
En novembre 2011, le successeur de Patrick Lozès à la tête Cran, Louis-Georges Tin, avait tenu à se désolidariser de son ancien président, lorsque celui-ci fit l’objet d’ une enquête sur les mouvements entre son compte personnel et les comptes du CRAN.
Pour le reste, M. Tin n’avait pas tenu rigueur à M. Lozés d’avoir demandé à Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture, des restrictions à la vente de Tintin au Congo( !).
Ni de s’être vu confier en novembre 2009, par Bernard Kouchner et Brice Hortefeux, avec le sociologue d’extrême gauche Michel Wieviorka, président du « Conseil scientifique » du CRAN, la direction d’une « mission de lutte contre le racisme et contre le communautarisme » (sic).
Ni d’avoir fait plier en mai 2010 l’UMP en obtenant que ce parti supprime sur son site une photo illustrant l’insécurité, car jugée « discriminante », avec en prime les plates excuses de Xavier Bertrand.
Encore moins d’avoir convoqué Manuel Valls, alors député-maire d’Evry, qui avait tenu à rencontrer M Lozés pour s’expliquer sur ses propos controversés tenus le 7 juin 2009 sur un marché de cette ville où le futur ministre de l’Intérieur avait rapporté l’absence d’habitants « blancs »…
Nouvel épisode la guerre des clans qui fait rage au sein de cette association communautariste, Patrick Lozès a dénoncé l’annonce vendredi par Louis-Georges Tin, à l’occasion de la « journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions », d’une assignation en justice déposée par le Cran visant la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC) et deux de ses filiales, accusées de « complicité d’un crime contre l’humanité ».
Le Cran accuse la CDC d’avoir reçu l’équivalent de 21 milliards de dollars versés selon lui par Haïti en contrepartie de son indépendance en 1804.
« Je rappelle que l’indispensable devoir de mémoire ne doit pas diviser notre pays mais réunir dans une même mémoire les descendants d’esclaves et tous les autres Français ». « Je m’inquiète de cette dérive qui consiste à réduire la mémoire de l’esclavage à une transaction matérielle et à des considérations financières » a affirmé M. Lozès dans un communiqué.
M. Lozès, peut être par choix tactique, a donc tenu à aligner ses propos sur ceux de François Hollande qui, le même jour au jardin du Luxembourg, a tenu à réitérer, se plaçant sous l’autorité d’ Aimé Césaire, son refus de toute réparation matérielle de l’esclavage. «Il y aurait une note à payer et ensuite ce serait fini? Non, ce ne sera jamais réglé» a affirmé le chef de l’Etat (aux caisses vides) soulignant l’«impossible réparation» de l’esclavage, «outrage fait par la France à la France».
A l’origine de la loi de 2001 qui porte son nom sur la reconnaissance de l’esclavage comme « crime contre l’humanité », Christiane Taubira a tenu à se montrer plus revendicative.
Dans le Journal du Dimanche, le ministre de la Justice a souhaité mettre en place, notamment dans les territoires d’outre-mer , « des remembrements fonciers, des politiques foncières (au profit des descendants d’esclaves, NDLR). Il y a des choses à mettre en place sans expropriation, en expliquant très clairement quel est le sens d’une action publique qui consisterait à acheter des terres». «II y a eu une confiscation des terres ce qui fait que, d’une façon générale, les descendants d’esclaves n’ont guère accès au foncier».
Mme Taubira a encore affirmé, de manière toute aussi confuse, que les discriminations et le racisme sont «les survivances » de l’esclavage. «Nous sommes tous comptables des injustices qui s’entretiennent et se reproduisent, parce qu’elles sont enracinées dans cette période d’esclavage et de colonisation». «C’est ensemble que nous devons porter la réparation»( ?).
Alors président du groupe FN au Conseil régional d’Aquitaine et Conseiller municipal de Bordeaux, Jacques Colombier avait rappelé quelques vérités bien senties, il y a sept ans déjà, dans le cadre du débat autour du rapport commandé par le maire Alain Juppé sur l’implication de la ville dans la traite négrière.
« Le commerce d’esclaves réalisé par les blancs ne peut être soustrait du commerce mondial de l’esclavage à travers les siècles pratiqué par d’autres peuples sur d’autres continents » soulignait-il.
Travaux d’historiens à l’appui, l’élu FN avait relevé que les musulmans ont réduit en esclavage, du 9ème au 19ème siècle, 17 millions de noirs , mais aussi des blancs et d’autres groupes ethniques. Que les royaumes africains eux-mêmes se livrèrent à ce commerce, qui a concerné quelques 4 millions de personnes, pour leur compte ou celui des négriers européens ou arabes.
Enfin que la traite atlantique pratiquée par les Européens, du 16ème au 19ème siècle, « a concerné 11 millions de personnes en provenance d’Afrique ».
«Sans minimiser en quoi que ce soit la barbarie de ces pratiques, les Européens n’ont pas été les seuls, loin de là, à la pratiquer. D’autres peuples de l’Empire Ottoman, du Maghreb ont de même par millions pratiqué cette traite. Et ce sont les colonisateurs français qui en Algérie notamment mais aussi en Afrique noire, y ont mis fin autant que faire se peut au XIXème siècle. L’honnêteté intellectuelle et la vérité historique doivent donc prendre le pas sur toute démarche anti-blanc de repentance sélective et perpétuelle » affirmait Jacques Colombier. Nous en sommes encore loin !
Rappelons encore que vendredi Bruno Gollnisch répondait brièvement via deux tweets aussi bien aux dirigeants du Cran, qu’à ceux du PS et au gouvernement : « Indemniser les descendants de victimes de l’esclavage ? Alors comparons leur situation actuelle avec celle des Africains restés sur place...». Un peu plus tôt, il notait encore : « Ras-le-bol du racisme à l’envers ! Si on fondait le Conseil Représentatif des Associations Blanches, on serait pieusement écoutés ? »
La violence, l’insécurité et le racisme se sont en effet les Français de souche qui en sont les premières victimes. Et ce n’est pas Gauthier Bouchet, chargé de mission du FNJ en Loire-Atlantique, qui nous dira le contraire lui qui a été agressé par cinq individus dimanche matin alors qu’il se rendait au rassemblement pour commémorer l’anniversaire de Jeanne d’Arc, devant l’église Saint-Donatien à Nantes.
-
Préparons l’été…
« Quand les nouveaux pouvoirs nous préparent des « révolutions de société » qu'ils souhaitent radicales, quel espace reste-t-il pour nos idéaux ? » Des questions incontournables, mais aussi des réponses. Telle est la mission que se fixe cette 22ème Université d'Eté de « Renaissance Catholique ». Du jeudi 11 au dimanche 14 juillet 2013, au Carrousel de Baronville (28 Béville-le-Comte), 20 km à l'Est de Chartres.
« Quand des principes non négociables, comme celui de la liberté d'éducation, ne sont pas à l'abri de menaces terribles, y a-t-il encore un moyen de les sauvegarder ? Quand manquent les élites et les chefs naturels visibles, comment pouvons-nous porter les flambeaux du Vrai, du Bien, du Beau ? Bref, après la Chrétienté, comment demeurer intégralement chrétiens et le faire savoir ? Quand l'Église lance une « nouvelle évangélisation », comment pouvons-nous apporter notre contribution à cette mission ? Quelles leçons historiques nous permettent d'envisager les fondements d'une éventuelle renaissance catholique et nationale, et quelle serait-elle ? »
« Nous respirons encore, au moins dans nos communautés naturelles et grâce à une gestion peu ou prou chaotique de notre patrimoine séculaire, certains parfums du temps où Dieu et le Roi régnaient en France. Demain cela deviendra encore plus difficile. Et après ? »Conférences-débats
« Qu'est-ce que la Chrétienté ? » : Antoine Quercy
« L'Église, l'État laïc et la loi naturelle » : Guillaume de Thieulloy
« L'État moderne est-il antichrétien ? Constat et analyse » : Claude Rousseau
« Des pièges de l'enfouissement à l'impasse identitaire »: abbé Claude Barthe
« Géopolitique du catholicisme » : Aymeric Chauprade
« Transmettre la culture chrétienne » : François-Xavier BellamyTables rondes
Chrétiens en politique - animation : Jean-Pierre Maugendre
Intervenants : Jacques Bompard (député-maire d'Orange), Bruno Gollnisch (député européen), Xavier Lemoine (maire de Montfermeil), Christian Vanneste (ancien député), ...Comment résister à la culture de mort ? - animation : Jeanne Smits
Intervenants : Jean-Marie Le Méné (Fondation Jérôme Lejeune), Xavier Mirabel (Alliance Vita), Luc Perrel (Laissez-Les-Vivre SOS Futures Mères), Grégor Puppinck (Centre européen pour le droit et la justice), ...Être journaliste et catholique - animation : Michel De Jaeghere
Intervenants : Laurent Dandrieu (Valeurs Actuelles), Michel Janva (Le Salon Beige), Philippe Maxence (L'Homme Nouveau), Aymeric Pourbaix (Famille Chrétienne), ...Transmettre le catholicisme à l'école ? - animation : Gabrielle Cluzel
Intervenants : Anne Coffinier (Fondation pour l'Ecole), Thierry Aillet (Directeur diocésain Enseignement catholique du Vaucluse), Michel Valadier (Groupe scolaire Saint-Dominique), ...Soirées thématiques
Soirée cinéma, avec notre critique cinématograhique
Soirée témoignage, avec un chrétien persécutéVisites culturelles guidées à la découverte de notre patrimoine : cathédrale de Chartres et château de Baronville
S'inscrire ?
http://www.renaissancecatholique.org/Universite-d-ete-2013-premieres.html