Ce mot pour certains est encore difficile à assumer après plus de deux mille ans de judéo-christianisme. Il est encore associé au péché. Des expressions populaires sont mêmes restées : « femme honnête n'a pas de plaisir ».
En dehors même du plaisir sexuel on éprouve une certaine pudeur a montrer trop de « contentement » en public que ce soit pour un plaisir dégustatif ou autre. La société, l'éducation nous ont appris la retenue. La chanson de Michel Sardou dans les années 70' : « Mourir de plaisir » a choqué une France encore conservatrice sur le plan des mœurs ce qui était le but recherché. L'évolution dans ce domaine a été fulgurante si l'on s'en tient par exemple aux magazines féminins où le droit au plaisir est quasiment devenu un devoir. La pression sociale a changé. Une vie sexuelle « épanouie » est devenue une obligation. Le plaisir ne se limite pas bien sur à celui de la chair. Si l'on en donne une définition générale : le plaisir est une sensation agréable qu'un individu éprouve. On l'associe à son opposé la douleur. Si le désir présuppose la possession de quelque chose (aliment, bien, service, partenaire sexuel...) lorsque la douleur arrive, on cherche à s'en débarrasser (en dehors du cas de masochisme). Le plaisir peut être créé de façon artificielle par l'usage de drogues ou médicaments (morphine...).
Les Grecs
L'hédonisme est la philosophie pour laquelle la vie doit être orientée vers tous les plaisirs sans exclusion. Cela peut aller bien sur jusqu'à l'excès. Le plaisir peut être celui d'une conversation, plaisir de la chère ou de la chair, de boire ainsi que le plaisir plus raffiné de goûter des œuvres d'art. L'hédonisme peut donc aller jusqu'à l'enivrement ou l'oubli de soi dans une vie de plaisir. Il consiste aussi à éviter toute douleur physique ou morale, comme ne pas être rabaissé ou humilié, fuir les importuns. La recherche du plaisir s'accompagne donc d'une fuite de la douleur. Cette philosophie imprègne de nombreux Occidentaux actuellement.
L'épicurisme peut être envisagé comme une sorte d'hédonisme modéré. L'excès de plaisir pouvant être nuisible pour le corps il faut donc éviter une débauche de plaisir. Si une vie de plaisir doit durer il faut donc compter et mesurer ses plaisirs.
« Nous disons que le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse. Car c'est lui que nous avons reconnu comme le bien premier et connaturel, c'est en lui que nous trouvons le principe de tout choix et de tout refus, et c'est à lui que nous aboutissons en jugeant tout bien d'après l'affection comme critère... » (Epicure).
« Quand donc nous disons que le plaisir est la fin, nous ne parlons pas des plaisirs des gens dissolus et de ceux qui résident dans la jouissance, comme le croient certains qui ignorent la doctrine, ou ne lui donnent pas leur accord ou l'interprètent mal, mais de fait pour le corps, de ne pas souffrir, pour l'âme, de n'être pas troublée ».
- Pour les stoïciens le plaisir n'est pas un bien « il y a des plaisirs honteux, et rien de ce qui est honteux n'est un bien ». Le seul bien
est d'avoir une vie morale.
Schopenhauer- le Bouddhisme
L'homme évolue entre la souffrance et l'ennui. Le plaisir est négatif car il fait simplement cesser une souffrance, celle liée au désir. Le plaisir libère d'une tension. Il y a chez le philosophe une vision pessimiste de la vie et une influence bouddhique. Dans le bouddhisme ce qui peut paraître agréable à nous peut-être la souffrance d'autrui. Un plaisir peut être lié à l'appauvrissement des autres ; On éprouve aussi l'angoisse de perdre un plaisir ; Les plaisirs sont souvent aussi accompagnés de désagréments. Quant aux plaisirs du corps, pour le bouddhisme ils sont vulgaires et dans l'instant. Cette philosophie-religion prône donc l'ascèse : refus des désirs, pauvreté, célibat, non violence, compassion, pitié... Il y a aussi dans le bouddhisme un mépris du corps et des sens. En plus d'enseigner de n'être rien, le bouddhisme n'enseigne donc pas la joie.
Le plaisir dans le christianisme
Le plaisir est péché. Saint Thomas d'Aquin dit explicitement que la sexualité n'est pas péché mais le devient si l'on éprouve du plaisir.
Cette pensée perdurera longtemps dans les pays christianisés. Nous en supportons quoi qu'on en dise encore le poids.
Néanmoins on ne trouve ni dans la Bible, ni dans l'Évangile une condamnation du plaisir. Cela vient des pères de l'Église en l'occurrence et tout d'abord Saint Augustin qui avait connu les plaisirs de la chair. Les relations sexuelles doivent exister uniquement dans le but de la procréation. Son inspiration plus que dans la bible et l'Évangile se trouvera chez les Stoïciens « ce qu'on refuse aux joies de la chair est autant de gagné pour les joies de l'esprit ». Chez Saint Augustin les femmes doivent être soumises aux hommes. L'on retrouve la peur et le mépris de la femme source de faute depuis Eve. Ceci a considérablement influencé la morale sexuelle de l'Église catholique devenue aussi la morale « bourgeoise ». On retrouve cette morale puritaine chez les protestants.
Sade
Chez le divin marquis, dans la recherche du plaisir il y a absence totale de tabous et de morale. Les limites du désir et du plaisir sont imposées par la société dont fait fi Sade. Dans ses livres, la bienséance, la morale, l'altruisme, et le respect de l'autre sont totalement absents. La philosophie de Sade peut se résumer ainsi : La vertu est triste et sans imagination, le vice est imaginatif et donne des jouissances infinies. Napoléon verra dans le livre « Justine » : « le livre le plus abominable qu'ait engendré l'imagination la plus dépravée ». Sade ira à Charenton chez les fous. Avec Sade, on a appris que le plaisir sexuel n'est pas fait que de bonté. Il y a aussi l'humiliation de l'autre, le sadisme, la destruction, le supplice, parfois même la mort. Eros et Thanatos parfois ne font qu'un.
Freud - Reich - Marcuse
Pour la psychanalyse la recherche du plaisir est le but de notre vie. On retrouve l'hédonisme. On a ici le principe de plaisir. Mais ce principe est contrarié par le principe de réalité. De la même façon il y a lutte entre le ça, c'est à dire les pulsions qui recherchent le plaisir à tout prix et le surmoi dans lequel l'homme a intériorisé tous les interdits qu'ils soient moraux ou institutionnels. L'éducation cherche à surmonter le principe de plaisir pour installer le principe de réalité. Ce qui caractérise Freud est la non politisation de son discours sur la sexualité même si fatalement son analyse a des prolongements politiques.
Reich et Marcuse politiseront la psychanalyse pour fonder ce qu’on a appelé le freudo-marxisme. Reich reliera les interdits de la morale sexuelle à la répression du système économique, capitaliste en particulier. Le patriarcat et la monogamie engendrent la répression sexuelle selon l'auteur. Pour Freud la répression des instincts, donc du plaisir était nécessaire pour aboutir à la civilisation. Marcuse veut sortir de la société répressive. Le principe de réalité ne doit plus étouffer le principe de plaisir. Si Reich analysait la répression, Marcuse veut établir une société non répressive. L'utilisation de la psychanalyse doit être faite dans une finalité libératoire. Cette libération est celle d'un mouvement collectif. Cette pensée se résume par le slogan certes réducteur : « Jouir sans entraves ».
Nietzsche
Le philosophe a analysé la jouissance ou le plaisir que procure la souffrance d'autrui. Plus l'homme est d'une extraction sociale basse, plus il jouit à faire souffrir car il s'octroie ainsi le droit des maîtres. La souffrance des autres dans l'Histoire a souvent été organisée comme une fête. L'Empire romain l'a illustrée. On peut penser que c'était la caractéristique de l'humanité d'avant mais pour Nietzsche la cruauté est essentielle à la vie. L'éducation nous a appris à avoir honte de ce sentiment, mais en période de guerre toutes nos soupapes morales peuvent sauter.
L'analyse du plaisir avec tous ses prolongements n'est pas sans risques. Quand on observe tous nos instincts les plus obscurs (selon la morale) cela peut faire frémir. Si Nietzsche n'a fait que des analyses de philosophe, Sade au cours de sa vie a laissé libre cours à ses pulsions. Le plaisir présenté comme un but à atteindre par un psychanalyste comme Reich ou un philosophe comme Marcuse peut avoir une toute autre signification.
Doit-il y avoir une norme dans le plaisir ? Notre société permissive accepte de plus en plus les déviances. La morale chrétienne ou la morale kantienne semblent mises à mal. Faire souffrir même avec consentement doit-il être prohibé ? En tous cas la libération totale
de nos pulsions restera un mythe. En temps de paix, le principe de réalité s'impose encore.
PATRICE GROS-SUAUDEAU
- Page 46
-
-
Les héritiers de mai 68 ne peuvent plus se déplacer sans être protégés par des pelotons de police
Jean-Pierre Maugendre constate l'ambiance de fin de règne :
"Les enfants de mai 68 ont la gueule de bois ! Pourtant ils ont aujourd'hui entre leurs mains tous les pouvoirs. Il y a quarante-cinq ans, un monôme d'étudiants boutonneux imposait de nouveaux paradigmes à une France étriquée et réduite, modeste hexagone sans gloire malgré les rodomontades de son Guide. Une civilisation plusieurs fois millénaire, fille d'Athènes, Rome et Jérusalem ployait sous les assauts d'une jeunesse désireuse d'enfin « jouir sans entrave ». Les épousailles, fort peu mystiques, du libertarisme moral et de la finance apatride ont produit les fruits que chacun peut observer : Dominique Strauss-Kahn, à la fois président du FMI, candidat du PS à l'élection présidentielle française et amateur de « parties fines », Jérôme Cahuzac ministre socialiste du budget, pourfendeur de la fraude fiscale et… fraudeur en délicatesse avec le fisc, le pouvoir exécutif détenu par un homme qui ne s'est jamais marié, a eu quatre enfants de sa compagne de trente ans pendant qu'il en concevait un autre avec sa maîtresse d'alors avant d'en imposer une nouvelle encore à l'Élysée. Pingouin peut-être, chaud lapin sûrement. [...]
L'immense majorité des médias soutient sans états d'âme le Gouvernement dans ses mensonges sur les nombres des manifestants, renchérissant sur la « radicalisation » des opposants… À ce propos, combien de policiers ont été blessés depuis le début des manifestations il y a six mois ? À ma connaissance, pas un seul ! La gauche hurle au « complot fasciste », multiplie les interpellations et les gardes à vue pour « délit de bonne gueule », gaze les femmes et les enfants comme si une manifestation de dix mères de famille avec leurs poussettes était le prodrome d'une nouvelle marche sur Rome !
Le pouvoir en place ne contrôle plus que l'appareil d'État et ses relais médiatiques, ou l'inverse. Ce qui reste de classe ouvrière vote Front National. Les entrepreneurs qui assurent la prospérité, relative, de notre pays découvrent à l'occasion du strip-tease patrimonial de nos ministres que pas un seul n'a souhaité investir de manière significative dans des actions qui financent le développement des entreprises. Les héritiers de mai 68 ne peuvent plus se déplacer sans être protégés par des pelotons de gendarmes mobiles ou des compagnies de CRS. Heureusement, le ridicule ne tue plus.
Si l'autorité légitime est celle qui, en fait, assure le bien commun d'une manière durable dans l'ordre et dans la paix, il faut bien convenir que les autorités politiques en place répondent de moins en moins à cette définition. L'autorité morale de l'État laisse de plus en plus la place à la simple contrainte. Le gouvernement de droit est en train de devenir un gouvernement de fait, une dictature totalitaire au service d'oligarchies aussi minoritaires que sectaires. [...]
Une jeunesse s'est levée qui n'hésite pas à remettre en cause l'esprit de mai 68 et à vivre des valeurs de la loi naturelle et de l'Évangile. Pierre Bergé, milliardaire et homosexuel, copropriétaire du Monde et donc arbitre des élégances intellectuelles, incarne à la caricature une gauche qui meurt, sans enfant, crispée sur ses avoirs, alors que se dresse contre cette vieillesse du monde (il a 82 ans) une jeunesse qui parle, elle, d'être et non d'avoir. Les « veilleurs » veillent et, dans le silence de leurs cœurs, résonnent à leurs oreilles les seuls mots qui donnent un sens à une vie : honneur, patrie, fidélité, famille, amour, dévouement, valeur, autorité, travail… C'est autre chose qu'un discours de fin de banquet républicain ! Inconsciemment unis dans une même compassion pour la France, ces jeunes aux parcours différents font voler en éclat les cloisons, voire les barrières, que leurs parents avaient bâties entre eux. Au-delà de leurs différences, ils se sentent unis sur l'essentiel, habités des mêmes idéaux. Une communauté d'agir se crée, porteuse d'espérance pour notre patrie, même si les vieux crocodiles, les professionnels de la politique, droite et gauche confondues, unis par les mêmes complicités maçonniques, ont organisé au Sénat, comme aux meilleurs temps du bolchevisme, le vote à main levée le 12 avril de la loi dénaturant le mariage.
Cette insurrection bénéficie de l'allant de la jeunesse et de la force de la vérité, mais elle doit aussi, pour porter tout le fruit espéré, s'astreindre à une connaissance approfondie de cette vérité. La conscience n'est pas la lumière, elle est l'œil qui regarde la lumière. Cette jeunesse généreuse, ardente et courageuse, profondément marquée par les charismes différents de Jean-Paul II et de Benoît XVI, mérite de trouver et de rencontrer les pasteurs spirituels, les maîtres intellectuels, les chefs temporels qui étancheront sa soif d'absolu dans la radicalité de l'Évangile et la fidélité à sa loi d'amour et de vérité. « C'est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à la température normale. Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents. » (Georges Bernanos, Les grands cimetières sous la lune.)"
-
"Taubira, fais ton sac, inspire toi de Cahuzac"
12 personnes suffisent à énerver Taubira. À sa sortie du collège Victor Schoelcher à Lyon 9eme, un gradé a demandé aux manifestants LMPT, suite à un caprice du ministre de se positionner derrière un mur :
"elle ne veut plus vous voir, elle a poussé une gueulante!! Mais faite un max de bruit svp !"
Accueil de Christiane Taubira à Lyon 13/05 par Le_Salon_Beige -
Bruno Gollnisch : Tout le monde sait !
Communiqué de presse de Bruno Gollnisch à propos de la visite de Mme Taubira et de M. Valls
M. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur et Mme Christiane Taubira, ministre de la Justice, sont en visite à Lyon, principalement pour faire l’apologie de leur politique en matière de sécurité et de justice.
Il n’y a cependant pas de quoi être fiers.
1) Tout le monde sait que la concentration des moyens de Police dans les zones d’action prioritaire se fait en prélevant les moyens sur les autres secteurs. On déshabille Pierre pour habiller Paul.
2) Tout le monde sait que l’insécurité est liée, non exclusivement, mais en grande partie, à l’immigration incontrôlée. Mais c’est un tabou. Il est interdit d’en parler. À plus forte raison d’agir.
3) Tout le monde sait que de nombreuses peines ne sont pas exécutées, faute de places dans les prisons. Depuis 30 ans, on en est toujours au même point.
4) Tout le monde sait que les délinquants étrangers devraient être expulsés. Sous le prétexte de refus d’une « double peine », on les laisse demeurer sur le territoire national, où ils en sont parfois à leur vingtième récidive.
5) Tout le monde sait que les forces de police et de gendarmerie sont contraintes de perdre du temps à des travaux administratifs, ou à la persécution d’honnêtes gens dans des actions telles que : police de la pensée, PV de stationnement, radars piégeux, règlements inapplicables, etc.
6) Tout le monde sait qu’une partie de la magistrature est politisée jusqu’à la partialité. Personne ne fait rien.
Madame Taubira va-t-elle faire descendre la photo de M. Valls du « mur des cons » où le syndicat de la magistrature l’a apposée ?
Les paris sont ouverts…
-
Esclavage : ils salissent la France pour un peu de fric !
Le CRAN récidive. Une nouvelle fois, il cherche à humilier la France en lui réclamant des réparations, non pour les victimes de l’esclavage mais pour les descendants des victimes de l’esclavage. À ce titre, la Caisse des dépôts a été assignée en justice.
Taubira, de son côté, va encore plus loin dans le grotesque en évoquant des réparations foncières.
Si tout cela est une aberration juridique — en droit, seule la victime peut réclamer, en justice, réparation pour le préjudice qu’elle a subi — le plus insupportable est l’ingratitude incroyable dont la France fait l’objet sur cette question. Car il est tout de même temps que la chose soit dite : la France est le premier pays de l’histoire de l’humanité à avoir aboli l’esclavage.
En effet, par un édit du 3 juillet 1315, Louis X le Hutin abolit l’esclavage sur le sol de France, au motif que « selon le droit de nature, chacun doit naître franc ». De ce principe est né l’adage : « Le sol de France affranchit l’esclave qui le touche. » Dès lors, il suffisait de faire un pas sur le sol de France pour que sa condition d’esclave soit aussitôt anéantie. Ainsi, en 1571, sur le fondement de l’édit de 1315, des esclaves sont affranchis à Bordeaux après avoir mis pied à terre. Les magistrats du Parlement de Bordeaux exigeront leur libération, concluant dans leur arrêt que « jamais une terre française ne connaîtra cet odieux trafic ». [...]
Adrien Abauzit - La suite sur Boulevard Voltaire
-
Considérations sur la violence suscitée par la loi Taubira
Apparemment le consensus pour condamner les violences est général. Pourtant on se souviendra de la parenté de « violence » et de « vie », les deux mots ayant la même étymologie : « bios »". D’ailleurs violentia chez les Romains voulait dire « force » (la vertu de force) et non brutalité excessive.
Et la force de la réaction au mariage homo a surpris tout le monde, y compris ses organisateurs. Ceux qui appelaient à la manifestation des indignés ne s’attendaient pas à cette indignation-là...
On se souviendra encore, comme l’ont montré la plupart des philosophes de l’histoire, que la violence est au fondement de tout ordre nouveau : aucun régime dans le monde ne s’est institué sans violence.
Dès lors, comment interpréter les incessants discours sur la violence que l’on attribue aux adversaires du "mariage pour tous" ?
« Sommes-nous en 1789 ? » titre Le Point en couverture. Les années 30, mai 68 sont les références des hebdomadaires pour interpréter la situation. Le député UMP Philippe Gosselin parle « d’incitation à la guerre civile ».
De François Hollande à Frigide Barjot on dénonce presqu’unanimement la violence des opposants incontrôlés au « mariage » pour tous.
Harlem Désir, premier secrétaire du PS, a quant à lui parlé de « groupes fanatisés, de groupes fascisants, devant être fermement condamnés ». Rodomontade du rhéteur de meetings ? Oui certainement, mais les plus anciens perçoivent que cette rumeur de révolution ressemble à celle de 1958, de 1961 et de 1968. [...]
Michel Michel - La suite sur Le rouge et le noir
-
Après la Corrèze, Hollande mène la France droit dans le mur
Entre espoirs déçus et crise profonde, les débuts du quinquennat de Hollande ont vu le « président » socialiste confronté aux réalités d'un pays angoissé où les vagues réformes engagées n'ont toujours pas donné de résultats. Après la Corrèze et avec un air de toujours tomber de la lune, c’est maintenant la France qu’il mène droit dans le mur.C'est donc un sombre anniversaire qu’a célébré le 6 mai, date du second tour de l'élection présidentielle, un chef de l'État critiqué jusque dans sa majorité au moment où la France vient de battre le record du plus grand nombre de chômeurs jamais enregistré dans le pays.Unanimement soutenue en France et en Occident, l'opération armée au Mali n'a constitué qu'une parenthèse d'un début de quinquennat jugé par ailleurs décevant au plan économique et social, au point de faire de François Hollande le président le plus impopulaire de la Ve République. Des abysses qui ont aussi englouti le piètre et peu charismatique Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.¢PRÈS DE 3,5 MILLIONS DE CHÔMEURSAu terme d'une année 2012 marquée par une croissance nulle, François Hollande a dû renoncer à une promesse charnière, le retour à un déficit public à 3%, repoussé d'un an.Mais malgré le scepticisme des économistes, il maintient pour la fin de l'année l'objectif d'inverser la courbe du chômage, passé la semaine dernière au niveau record de 3,2 millions de Français n'ayant pas travaillé en mars.Pour retrouver la lumière, François Hollande et les 37 ministres de Jean-Marc Ayrault comptent sur la « boîte à outils » qui comprend les emplois d'avenir, le pacte de compétitivité, le contrat de générations et la loi sur la sécurisation du travail passée entre le Medef et une partie des syndicats via un « dialogue social » si cher, paraît-il à l'exécutif.Si l'Élysée a promis qu'il n'y aurait pas d'impôts supplémentaires en 2013 et 2014, des hausses de TVA sont d'ores et déjà programmées pour le 1er janvier prochain, faisant craindre pour le pouvoir d'achat.Conséquence d'une année de crise, le "changement" promis par le slogan du candidat socialiste est réclamé avec une mauvaise humeur croissante par des Français que François Hollande, adepte de longs bains de foule pendant la campagne électorale, salue désormais plus rarement sur le terrain.AFFAIRE CAHUZACCertains engagements du candidat Hollande ont été accouchés dans la douleur, telle la taxe à 75% pour les Français les plus riches, qui sera finalement à charge des entreprises après avoir été censurée par le Conseil constitutionnel.Le « mariage pour tous », qui sera sans doute la plus minable réforme du quinquennat, a donné lieu à six mois de vifs débats qui ont profondément divisé une société déjà dépressive, interpellée sur l'un de ses fondements, la Famille.Encore moins prévisible que cette levée de boucliers, l'affaire Jérôme Cahuzac, l'ancien ministre du Budget qui a menti sur l'existence de comptes bancaires clandestins à l'étranger, a choqué l'opinion et « blessé » le président.En imaginant dans l'urgence un plan de transparence de la vie publique, François Hollande a bousculé des parlementaires réticents à être jetés en pâture en publiant leur patrimoine.Les critiques de la majorité se sont faites plus précises ces derniers jours, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, prenant la parole pour réclamer une « nouvelle phase » du quinquennat centrée sur la vie quotidienne des Français, un coup de barre à gauche et une confrontation directe avec Berlin contre l'austérité.DRAME DE FLORANGEL'idée d'un remaniement, sans doute limité, fait son chemin pour donner un nouveau souffle à un exécutif qui a déçu, plus que toutes les autres, les couches populaires du pays.Symbole de cet échec: l'enterrement, le 24 avril par des syndicalistes d'ArcelorMittal à Florange, des promesses non tenues de François Hollande sur l'avenir de leur usine, comme l'avaient fait quatre ans plus tôt les salariés de Gandrange pour celles de l'ancien président Nicolas Sarkozy.Drame pour la gauche et objet de joutes au sein du gouvernement, notamment entre Jean-Marc Ayrault et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, l'avalanche de plans sociaux a empoisonné cette première année de pouvoir.Les Français ont désormais appris à connaître la véritable personnalité Hollande qui a pu donner le change depuis 30 ans par l’absence de vraies responsabilités mais qui se trouve aujourd'hui caricaturé en homme faible et indécis par les émissions satiriques.CRISE DE LA ZONE EUROLe « chef » de l'État dit tenir au « sérieux budgétaire » indispensable selon lui à la crédibilité de la France en Europe, pour laquelle il prône la croissance sans pour autant apporter de solutions.François Hollande se borne à espérer que les « tensions amicales » avec une chancelière Angela Merkel en pleine campagne électorale n'empêcheront pas d'avancer pour relancer l'activité.« C'est dans cette tension positive, utile, que nous créons au niveau européen que nous aurons davantage de marges de manœuvre au plan national. Mais si nous n'étions pas crédibles au plan national, si nous n'étions pas sérieux, la voix de la France ne serait pas écoutée », répète-t-on à l'Élysée. Psalmodie digne de la méthode Coué !Pendant sa campagne, Hollande avait prédit deux années difficiles suivies d'une embellie. Une fois aux affaires, il s’est vu contraint de reconnaître s’être trompé et avoir sous-estimé la durée de la crise. Mais ce banal président n’en est pas à une erreur près !...Avec Reuters http://www.francepresseinfos.com/ -
« Contre l’Europe de Bruxelles. Fonder un Etat européen ? » de Gérard Dussouy
« L’Union européenne, est à la dérive. La question commence à être posée de sa fin possible… »
L’Union européenne a un bilan catastrophique. Mais il ne faut pas mélanger des institutions mondialistes et l’avenir d’un continent. Il ne faut pas davantage confondre l’Union européenne, construction provisoire, et une civilisation millénaire, la civilisation européenne. C’est en tout cas la conviction du professeur Gérard Dussouy auteur d’un ouvrage nerveux : « Contre l’Europe de Bruxelles. Fonder un Etat européen ». Un livre à contre-courant préfacé par Dominique Venner : deux raisons de s’y reporter ! En voici en tout cas la présentation critique par Pierre Le Vigan.
Polémia.
« L’Union européenne, est à la dérive. La question commence à être posée de sa fin possible, à travers les difficultés récurrentes de la zone euro et l’inefficience de ses principaux rouages. Le repli sur ses vieilles nations serait-il pour autant la planche de salut d’une expérience malheureuse et qui aurait tourné court parce qu’elle allait à contre-sens de l’Histoire ? Certainement pas, quand on constate que tous les pays européens présentent, à des degrés divers, le même syndrome caractéristique des fins de cycle civilisationnel.
Plus que jamais, le seul recours est dans la construction de. L’Etat européen, par et pour les peuples d’Europe. » Gérard Dussouy
L’Europe oscille entre le dogme suranné de la souveraineté nationale, suranné parce que la souveraineté réelle ne peut plus s’exercer à ce niveau, et un européisme angélique dont l’impuissance à résoudre les problèmes qui se posent aux Européens ne peut qu’alimenter la nostalgie des souverainetés nationales. Une double impasse. Gérard Dussouy, géographe et spécialiste des questions de la mondialisation, montre la convergence pour l’Europe de plusieurs crises : une crise démographique, – l’Europe ne renouvelle pas sa population, vieillit et son poids dans le monde s’amenuise -, une crise identitaire liée à l’immigration – fausse solution au problème précédent et même facteur aggravant (« l’immigration met un terme à toute mémoire collective, qu’il s’agisse de la mémoire européenne ou de la mémoire nationale »), une crise économique marquée par le sous-emploi et le déplacement du centre de gravité mondial vers « le Grand Océan » c’est-à-dire l’Océan Pacifique plus l’Océan Indien, enfin une crise de la volonté et de la représentation même de l’Europe. Ce dernier point mérite attention : il fait de l’Europe de Bruxelles un objet politique non identifié. Les dirigeants européens refusent, seuls dans le monde, de se penser garants d’une histoire, d’une identité, d’un destin collectif. Ils ne veulent fixer à l’Europe ni un contenu, ni des frontières, ni un objectif mobilisateur. L’irénisme des dirigeants, leur incapacité à doter l’Europe d’un outil militaire conséquent n’est que le corollaire de cette absence de vision proprement politique. Bernard-Henry Lévy affirme : « S’il y a un sens à être européen, c’est précisément des valeurs qui ne sont pas liées au sol natal, mais qui ont vocation à s’universaliser, qui valent pour tous les humains. Le sens de l’Europe, c’est le sens de l’universel » (29 janvier 2013). Selon les intellectuels mondialistes, l’Europe doit donc être « ouverte vers l’ouverture ». Tous « unis vers l’uni » en d’autres termes. Cet universalisme l’a pour l’instant emporté : l’Europe refuse d’affirmer tous les éléments constitutifs de son identité (« demain nous fêterons les Blandine » nous dit-on mais jamais « demain ce sera la Sainte Blandine » !). Nous en sommes là : l’Europe est le seul lieu du monde qui refuse d’affirmer ce qu’il est sur son propre sol.
Gérard Dussouy remarque : « L’Union Européenne n’est qu’un système régional de négociations internationales ; au mieux est-elle assimilable à une confédération économique. » Mais comme il n’y a pas de bonne économie sans bonne politique l’Europe s’enfonce dans tous les domaines. Elle risque de disparaître, quelques décennies seulement après sa réunification à la chute du mur de Berlin. Etrange paradoxe. Une étrange défaite sans même avoir combattu.
« Les Européens, s’ils entendent être partie prenante au jeu multipolaire qui s’organise entre les Etats-Unis et les puissances asiatiques, n’ont pas d’autre choix que de se réunir dans un Etat continental. »
Il est bien tard, mais le pire n’est pas encore certain pour l’Europe. Gérard Dussouy propose un changement radical d’orientation. Il ne retient pas la solution d’une simple confédération d’Etats. Cette piste, dite souvent celle des « Etats-Unis d’Europe », est sans doute suffisante quand un Etat ou un groupe d’Etats est assuré de ses frontières, de la cohésion de ses peuples, de son identité, de son unité historique. C’est le cas des Etats-Unis d’Amérique. Mais cette piste est complétement inadaptée à la situation actuelle de l’Europe. Notre Europe est menacée de disparition en tant que civilisation, ses peuples eux-mêmes ne sont pas à l’abri d’une extinction. Faiblesse démographique et fatigue du sens se conjuguent. L’auteur propose ainsi un Etat européen, bien entendu fédéral, et assis sur des Etats eux-mêmes régionalisés, voire fédéraux. La France serait ainsi redécoupée en une quinzaine de grandes régions toutes suffisamment importantes pour avoir une certaine viabilité économique et pour éviter la main-mise de Paris et sa région. Le localisme s’articulerait ainsi avec un grand espace européen autocentré (André Grjebine). Ceci irait bien sûr avec le rétablissement d’une préférence économique européenne abandonnée à Maastricht en 1992. L’immigration extra-européenne devrait être totalement et définitivement arrêtée afin de limiter la fragmentation ethnique déjà à l’œuvre. L’économie devrait être réorientée vers une économie productive, en tournant le dos, notamment en France, à la création excessive d’emplois publics par les collectivités territoriales dont le nombre de niveaux (communes, communautés de communes, départements, régions) est à l’évidence trop important. L’auteur réhabilite aussi la notion de sécurité sociétale (Ecole de Copenhague avec Charles-Philippe David) qui insiste sur le fait qu’une société « est définie par son identité et que celle-ci s’exprime en termes culturels. » C’est cette exigence qui est à l’origine de ce que Dominique Reynié a appelé « populisme patrimonial » c’est-à-dire la revendication de rester soi-même dans son style de vie.
« L’essor des phénomènes migratoires va exacerber les réflexes communautaristes, aussi bien parmi les populations d’accueil que parmi les populations immigrées. »
Au rebours d’Emmanuel Kant et de Hegel, les intellectuels en vogue ont dépassé l’anxiété cartésienne, qui est l’écart perçu entre le monde et sa compréhension, mais par le bas. Ces intellectuels ont expliqué que cette angoisse n’a plus lieu d’être car la marche du monde n’est faite que de contingence. Rien n’est explicable dans l’histoire, ce qui nous débarrasse d’un lourd fardeau. L’ennui c’est que rien n’est plus faux. Au contraire, Gérard Dussouy montre que l’histoire est un rapport de forces. Il faut savoir vouloir, et se donner les moyens de sa volonté. L’Europe n’est certes pas une nation, reconnait l’auteur. Mais elle est une civilisation, une façon d’être au monde. Elle peut donc être le creuset d’un Etat européen. Il faut pour cela un saut qualitatif : non une Europe des Etats (soit une addition d’impuissances) mais des transferts de souveraineté à un Etat européen. Il faut pour cela cultiver un « patriotisme géographique » (Jean-Marc Ferry), tout autre que le « patriotisme constitutionnel » cher à Jürgen Habermas. Ce patriotisme européen à naître, c’est peut-être la présence d’une statue de Roland de Roncevaux à Riga qui en donne le signal. Puisse cet exemple être contagieux et éveiller l’âme des peuples européens.
Pierre Le Vigan, Metamag 29/04/2013 http://www.polemia.com
Gérard Dussouy, Contre l’Europe de Bruxelles. Fonder un Etat européen, préface de Dominique Venner, Tatamis, 2013, 188 p. -
5 janvier 1720 : La spéculation, miroir aux alouettes
LE 5 JANVIER 1720 est le jour de gloire pour John Law : il est nommé contrôleur général des Finances du royaume de France. Quelle ascension pour ce fils d'un orfèvre d'Edimbourg qui, après avoir dissipé sa fortune à Londres entre 1691 et 1695, a entrepris de courir l'Europe pour étudier les divers systèmes financiers et bancaires des pays visités ! De retour dans son Ecosse natale, il publie le fruit de ses cogitations dans un livre intitulé Considérations sur le numéraire et le commerce, dont l'idée centrale est révélatrice d'une mentalité typiquement libérale: il faut émettre du papier monnaie garanti sur les terres du pays (le papier monnaie, emblématique de ce "nomadisme" qu'un Jacques Attali exalte comme étant le fin du fin de la civilisation, au détriment d'un enracinement dans le terroir qu'un Bernard-Henri Lévy dénonce, dans L'idéologie française (Grasset, 1981) comme la matrice de la "barbarie ").
Soucieux d'appliquer sa théorie, Law adresse un mémoire au gouvernement français, empêtré dans le difficile financement de la coûteuse et interminable guerre de Succession d'Espagne (1701-1714). Il voudrait obtenir l'autorisation d'ouvrir une banque d'émission à Paris.
L'Europe se débat alors dans un marasme économique marqué par une dépression générale des prix, qui provoque accroissement de la rente, recul du profit, augmentation du coût du capital. La France est particulièrement touchée: les dépenses de l'Etat ont doublé de 1689 à 1697 puis doublent à nouveau de 1701 à 1714. Spirale vicieuse, entraînant des expédients douteux qui sont autant d'aveux de faiblesse de l'Etat: emprunt, refonte des espèces monétaires, émission de papier monnaie dont la valeur chute rapidement. Le poids très lourd de la dette publique semble devoir plomber toute tentative de redressement.
Selon Law, la clef est dans la monnaie : l'insuffisance monétaire bloque la croissance, il faut donc démultiplier l'instrument monétaire. En créant une institution publique de crédit, calquée sur la Banque d'Angleterre (fondée en 1691), qui émettra un papier solide, on restaurera la confiance et on pourra résorber la dette publique. Il y a, dans ce raisonnement, un élément très important, que les économistes ont eu et ont encore tendance à trop négliger : le facteur psychologique, c'est-à-dire l'état d'esprit optimiste ou pessimiste - des producteurs-consommateurs est déterminant dans l'évolution d'une situation économique (mais échappe très largement aux calculs trop mathématiques, trop rationnels : la confiance - ou la défiance - ne se met pas en équation, quoiqu'en pensent polytechniciens et énarques).
En exposant son projet dans son Essai sur un nouveau système de finances, Law gagne la confiance du Régent, qui l'autorise à créer une banque privée d'escompte et d'émission. Son caractère privé ne l'empêche pas d'avoir un solide appui de l'Etat: alors qu'elle émet des billets au porteur, 75 % de son capital est en billets d'Etat et le pouvoir autorise le paiement des impôts en billets. Après une phase d'attentisme face à cette nouveauté, le public et les professionnels de la banque font un succès aux billets de la banque Law. Le financier peut alors passer à la réalisation d'une autre idée qui lui est chère: créer une compagnie de commerce pour mettre en valeur la Louisiane récemment acquise par la France (1682).
La réussite semble sourire à Law : sa banque transformée en banque royale, l'appel au crédit et l'émission continuelle de monnaie fiduciaire prennent des proportions spectaculaires. L'apogée est son accession au contrôle général des Finances. Le désastre suit de peu. Le volume excessif des émissions, la fureur spéculative, le climat de surexcitation entretenu au siège de la banque, rue Quincampoix (atmosphère bien rendue dans les versions filmées successives du roman de Féval Le Bossu) contribuent au caractère artificiel du système Law. Quand les premiers signes de défiance apparaissent, Law croit trouver la parade en dévaluant. Cela ne fait qu'augmenter l'inquiétude. Beaucoup cherchent à se débarrasser de billets devenus suspects. Le coup de grâce est donné par le duc de Bourbon et le prince de Conti qui se défont des sommes considérables qu'ils avaient en billets et actions. Law multiplie les mesures déflationnistes mais il est trop tard pour inverser la tendance.
Les décrets d'octobre et de décembre 1720 suppriment le billet et la banque de Law qui, pour éviter d'être lynché, doit s'enfuir en catastrophe et se réfugier à Bruxelles puis en Italie, où il finit dans la misère. Mais il n'est pas le seul à avoir été ruiné par son système, qui va laisser de si mauvais souvenirs que les Français garderont longtemps une grande méfiance à l'égard de la spéculation. Ce qui ne les empêchera pas d'en être à nouveau régulièrement victimes ... jusqu'à nos jours.
Pierre VIAL. RIVAROL janvier 2008 -
L'Eglise en berne ? Les chiffres montrent l'inverse
Ce matin, le cardinal Secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone, et le Substitut aux affaires générales, Mgr. Angelo Becciu, ont présenté au Pape l'édition 2013 de l'Annuaire Pontifical et de l'Annuaire statistique de l'Eglise. On y enregistre la création de
- 11 nouveaux sièges épiscopaux,
- 2 ordinariats personnels,
- 1 vicariat apostolique
- 1 préfecture apostolique.
Quleques chiffres :
- 1.214 millions de catholiques en 2011 contre 1.196 millions en 2010, soit une augmentation de 1,5%, soit 18 millions de fidèles en plus.
- la proportion des catholiques dans le monde est restée stable, autour de 17,5 %. Le nombre des catholiques a augmenté en Afrique de 4,3%, 2% en Asie et 0.3% en Amérique et en Europe.
- Le nombre des évêques a augmenté de 5.104 à 5.132.
- Au 31 décembre 2011, on comptait 413.418 prêtres, contre 405.067 en 2001. En Afrique et en Asie, l'accroissement est respectivement de 39,5% et de 32% (avec une augmentation de plus de 3000 prêtres pour la seule année 2011). En Amérique, la situation est stationnaire (122.000) alors que l'Europe a connu une diminution de plus de 9% du nombre de prêtres.
- Le nombre des religieux profès non prêtres se consolide et dépasse légèrement les 55.000.
- Forte diminution des religieuses professes : 713.000 contre 792.000 en 2001.
- Les candidats au sacerdoce, diocésains et religieux, sont passés de 112.244 en 2001 à 120.616 en 2011 avec une augmentation de 7,5%.