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  • 2014 : nouvelle augmentation d'impôts

    A défaut de savoir faire des économies, la gauche montre qu'elle sait augmenter les impôts, encore et encore.

    "François Hollande a dévoilé dimanche un secret de Polichinelle. Dès la fin avril, le programme de stabilité envoyé par le gouvernement à Bruxelles prévoyait 6 milliards de hausse de prélèvements en 2014. Un chiffre toujours assumé par Bercy. Pire, pour compenser le rendement décroissant de certaines taxes, la Cour des comptes estime que la France va devoir trouver 12 milliards."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • 14 juillet à Dijon : le feu d’artifice a été tiré à 2h du matin pour cause de ramadan !

    La laïcité républicaine, si elle s’acharne contre le christianisme, s’accommode bien de l’islam…

    « Phénomène rare du calendrier, la fête nationale coïncide cette année avec le début du Ramadan. Au coucher du soleil, des milliers de Dijonnais auraient donc dû faire le choix de manger ou d’assister au feu d’artifice. Après une requête formulée dans l’urgence à la mairie par une association mystérieuse, les pratiquants ont finalement obtenu le décalage du début des festivités.

    [...] le feu d’artifice du Lac Kir est un événement dont raffolent les Dijonnais. Pour l’occasion, beaucoup d’entre eux n’hésitent pas à prendre place dans la procession des voitures qui roulent au pas jusqu’à la Fontaine d’Ouche dans un vacarme de klaxons et de pétards.
    Mais cette année il faudra être patient : Des membres d’une association appelée « Touche Pas à Mon Culte » ont fait pression sur la mairie afin d’obtenir un report des festivités. Celles-ci commenceront donc plus de trois heures après le début de la nuit afin de permettre aux pratiquants de manger chez eux en toute tranquillité. »

    Source

    http://www.contre-info.com/

  • L'ANTHROPOLOGIE

    Cette discipline veut répondre à la question de Locke « Qu'est-ce que l'homme ? » ; c'est à dire l'étude de l'homme au sens le plus large.
    L'homme peut-il être sujet de science pour l'homme ?  Il y a deux façons d'aborder cette matière : l'anthropologie biologique et l'anthropologie culturelle.
    L'anthropologie biologique et anatomique comprend la paléontologie, science de l'évolution physique de l'homme ce qu'on appelle l'hominisation. La théorie de Darwin est une donnée de cette discipline. Cette « science » est très conjecturale et les spécialistes n'ont pas les certitudes simplistes qui sont enseignées dans les manuels scolaires où l'on cherche à formater les élèves sur l'unicité du genre humain.
    L'anthropologie actuelle est surtout sociale ou culturelle surtout depuis l'influence des travaux de Claude Lévi-Strauss. L'anthropologie est comme toutes les « sciences » humaines remplie de présupposés politiques et idéologiques où la question sous-jacente est l'unité du genre humain et/ou sa diversité, qu'elle soit raciale ou culturelle. La métaphysique y est donc omniprésente entre autres le refus de l'idée de supériorité.
    « Partout où nous rencontrons les termes d'anthropologie sociale ou culturelle, ils sont liés à une seconde et dernière étape de la synthèse, prenant pour base les conclusions de l'ethnographie et de l'ethnologie. Dans les pays anglo-saxons, l'anthropologie vise à une connaissance globale de l'homme, embrassant son sujet dans toute son extension historique et géographique...et tendant à des conclusions, positives ou négatives, mais valables pour toutes les sociétés humaines, depuis la grande ville moderne jusqu'à la plus petite tribu mélanésienne » (Claude Lévi-Strauss).

    Ethnocentrisme et universalisme
    Ces deux termes ne s'opposent pas car l'universalisme se fonde la plupart du temps sur un ethnocentrisme.
    Une culture ou civilisation cherche à universaliser ses valeurs. L'ethnocentrisme plus classique ne se soucie que du particulier. On retrouve ces deux tendances dans l'Histoire de France.
    L'ethnocentrisme a été critiqué par les philosophes des Lumières. Rousseau pourrait être considéré comme un anthropologue avant la lettre lorsqu'il écrit : « Je tiens pour maxime incontestable que quiconque n'a vu qu'un peuple, au lieu de connaître les hommes ne connaît que les gens avec lesquels il a vécu » (Emile, V).

    Lévi-Strauss
    Cet auteur est incontournable de nos jours et a eu une position très iconoclaste sur certains points.
    Lévi-Strauss reproche à l'humanisme chrétien d'avoir ignoré les autres cultures hors de l'Europe. Il va même plus loin en reprochant la séparation entre l'homme et la nature. Descartes disait que l'homme devait être « maître et possesseur de la nature ». L'anthropologue avec des accents très heideggeriens s'oppose à cette conception.
    L'humanisme occidental a été la jonction du Christianisme qui a postulé l'unité du genre humain et du cartésianisme qui a voulu soumettre la nature.
    Lévi-Strauss rejette cet humanisme occidental et va s'opposer au croisement des cultures. L'homogénéisation qui en résulte est mortelle pour l'humanité. On peut citer aussi Heidegger dans la lettre sur l'Humanisme. Le philosophe allemand soutenait que le désenchantement du Monde,  l'asservissement par la technique, l'assujettissement de l'humanitas à la rationalité marchande ne sont que l'aboutissement de l'humanisme. La technique et la science destructrices ne sont que le triomphe des Lumières.

    Diversité - Race et Histoire - Race et Culture
    Lévi-Strauss a écrit deux textes qui font date. Il ne s'agit pas de dire ici Lévi-Strauss l'a dit donc c'est vrai, mais le premier texte a été fait sur commande par l'Unesco  qui voulait entendre après la période nazie que les hommes faisaient l'un, que les races étaient arbitraires à défaut de ne pas exister et que les hommes étaient « égaux ». L'anthropologue avec sa notoriété s'exécuta dans son discours Race et Histoire.
    Ce discours (1952) était en adéquation avec l'idéologie de l'Unesco. En 1971 Lévi-Strauss prononça un autre discours Race et Culture. On peut observer que le mot race est utilisé sans tabou par l'auteur même peu de temps après le nazisme. Le deuxième discours est différent du premier puisque Lévi-Strauss affirme le droit de chaque culture à préserver farouchement son identité, ce qui s'opposait à la vision de l'Unesco. Pour l'anthropologue les échanges culturels détruisent la diversité culturelle. Inutile de souligner que ce deuxième discours fut moins bien accueilli étant suspecté d'être proche de la pensée d'extrême droite.

    Conclusion
    Au départ, conçue avec un sentiment de supériorité de la part des Occidentaux qui étudiaient les « peuplades » d'autres continents, l'anthropologie actuelle exprime la culpabilité de l'Occident d'avoir détruit d'autres cultures.
    Cette tendance s'est accentuée avec Lévi-Strauss et ses deux ouvrages principaux : Tristes Tropiques et la Pensée Sauvage. Le premier ouvrage est une leçon de relativisme, idée qui existait déjà chez Montaigne sur la vertu. Pour lui « Chaque nation s'en forme une idée différente ». On peut même avoir une lecture tiers-mondiste de Tristes Tropiques puisque l'auteur remet en cause la supériorité de l'Occident. Cette pensée construira en partie le « politiquement correct » ultérieur. La « Pensée sauvage » a voulu réhabiliter cette pensée pas si « sauvage » puisque pour l'anthropologue elle est capable d'analyser et d'ordonner. À la différence de Lévy-Bruhl, Lévi-Strauss reconnaît une certaine logique dans la pensée sauvage. Toutes ces idées sont presque devenues des lieux communs jusqu'à refuser toute idée de supériorité sur tout et à prôner une tolérance plus issue du bouddhisme que du Christianisme ou de l'Islam selon Lévi-Strauss. Tout ceci ne doit pas faire oublier le second moment de Lévi-Strauss qui aura une pensée que l'on pourrait qualifier de différentialiste.
    PATRICE GROS-SUAUDEAU

  • Marché transatlantique ? Dormez braves gens… Par Franck Vinrech

    PARIS (NOVOpress) – Le marché transatlantique que Pierre Hillard qualifie d’OTAN économique est un projet qui ne date pas d’hier, sauf pour les médias qui semblent le découvrir comme toujours quand les dés semblent jetés. Pour le simple citoyen, même chose, un matin il se lève et apprend par la radio que l’on a commencé les négociations pour la mise en place d’un marché transatlantique qui va faire voler en éclat ce qui reste de nos protections sociales. Pas de souci, la vie continue, le soleil brille et l’on nous ressort les perpétuels marronniers estivaux. Surtout n’oubliez pas la crème solaire pour protéger bébé mais pour les protections sociales c’est dormez brave gens…

     

    Les hommes politiques qui nous gouvernent nous construisent l’enfer sur terre et se gardent bien de nous le dire. Un monde où si vous n’êtes pas financièrement performants on vous laissera crever sans le moindre état d’âme. Pour préparer l’avènement de ce marché, il faut courber encore plus l’échine devant le libéralisme le plus inhumain. De très nombreuses lois passent en Europe aujourd’hui et en France pour faciliter cette mise en esclavage orwellien. Si vous pensez par exemple que la loi adoptée par le sénat le 14 mai 2013 et appelée “loi sur la sécurisation de l’emploi” est une bonne chose, c’est que vous ne voyez rien venir et que l’on vous a berné…

    Ce projet utlra-libéral a toujours été en toile de fond de toutes les idées prônées par les membres de la French-American Fondation, organisation créé en 1976 et les raisons évoquées pour légitimer sa création vous donneraient la larme à l’œil. Ici, il s’agirait de “promouvoir le dialogue et de renforcer les liens entre les deux pays”. Inattaquable, ça sent l’amitié, la paix, personne ne peut être contre…

    Au cœur de la FAF, il y a le programme des Young Leaders, un programme dont le but est “de renforcer les relations transatlantiques et entretient un réseau informel d’hommes et de femmes appelés à occuper des postes clefs dans l’un ou l’autre pays”.
    Appelés à occuper des postes clés…En d’autres termes, être un young leader, c’est moyennant votre asservissement idéologique au mondialisme le plus libéral un formidable tremplin pour parvenir au sommet. Dans les participants réguliers, on trouve par exemple Clinton, le général Wesley Clark, l’ancien président de la Banque Mondiale Robert Zoellick, etc.

    Dans notre gouvernement actuel, plusieurs anciens young leaders sont identifiables à commencer par François Hollande… On trouve également le ministre de l’économie et des finances Moscovici mais aussi Arnaud Montebourg (anciennement M. Made in France), Najat Vallaud-Belkacem ou encore Marisol Touraine.
    Hé oui, vous le constaterez par vous même, ils ne choisissent pas forcément les plus brillants mais les plus serviles.

    Évidement pour faire avaler la couleuvre, il faut à la FAF des hommes et femmes de médias dominants. Ici, on trouve Croissandeau (rédacteur en chef adjoint au Nouvel obs) Laurent Joffrin (PDG de Libé), des journalistes à la pelle comme Sylvie Kauffmann et Cojean (du Monde), Yves de Kerdel (Le Figaro), Guetta (France Inter), ou encore le fondateur de Slate Jean-Marie Colombani.

    Pourquoi notre président a demandé deux ans supplémentaires à l’Europe pour retrouver un déficit de moins 3% comme exigé par le TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) entré en vigueur le 1er janvier 2013 ? Parce que deux ans, c’est ce qui est prévu pour mettre en place le marché transatlantique qui doit voir le jour en 2015… La mécanique est parfaitement huilée et vit sa vie sans nous demander notre avis.
    L’Union Européenne n’était finalement dès ses débuts qu’un système dont le seul but était d’enfanter le monstre transatlantique qui commencera sa carrière en dévorant les peuples européens…

    Franck Vinrech  http://fr.novopress.info

  • Hollande hué sur les Champs-Elysées : une vidéo pour ceux qui ont des doutes

    Dommage pour le doigt... ;-)

  • « La Traite des Slaves : l’esclavage des Blancs du VIIIe au XVIIIe siècle » de Alexandre Skirda

    Un crime contre l’humanité politiquement incorrect : la traite des Slaves du VIIIe au XVIIIe siècle.
    Sait-on que le mot français « esclave » vient du latin sclavus désignant l’homme slave asservi, terme apparu en ce sens en 937 dans un diplôme germanique puis largement utilisé dans les actes notariés gênois et vénitiens à partir de la fin du XIIe siècle pour finalement s’imposer dans les langues romanes et germaniques ? L’étymologie, encore plus explicite en anglais, révèle un fait historique le plus souvent ignoré non seulement du grand public, mais du milieu historien lui-même : la traite esclavagiste exercée aux dépens des peuples slaves du VIIIe au XVIIIe siècle.
    Mr Alexandre Skirda, essayiste et historien d’origine russe, vient de consacrer à cet épisode tragique de l’histoire européenne un livre (1) qui comble une lacune de notre documentation française, et qui pourtant n’a guère suscité l’intérêt du public parce qu’on ne lui fait pas la publicité qu’il mérite. Comment s’étonner de la censure médiatique ? Ce livre met à la portée du grand public des faits irréfutables permettant de constater la réduction en servitude de millions de Blancs, soumis à une traite plus sévère encore que la traite atlantique des Noirs d’Afrique puisqu’elle s’accompagnait de castration, et vendus dans la plupart des cas à des acquéreurs musulmans : un défi insupportable pour les canons de la repentance à sens unique instaurés par la loi Taubira de 2001 !
    On peut avancer une autre explication de l’injuste occultation du livre de Mr Skirda : il nous introduit dans le monde slave qui ne nous est guère familier, nos chercheurs étant affectés d’un tropisme anglo-saxon, et leur curiosité se heurtant en outre au barrage linguistique induit par des langues difficiles, bien qu’indo-européennes, et pour une bonne partie d’entre elles écrites en alphabet cyrillique. Ainsi le Belge Verlinden, qui avait entrepris entre les années 1940 et 1977 une volumineuse étude de l’esclavage aux temps médiévaux, après s’être penché sur Al Andalus et le monde méditerranéen, s’était arrêté au pied des Carpathes, faute de connaître les langues slaves dans lesquelles étaient rédigés les principaux documents.
    Mr Skirda vient donc à propos combler une lacune, par un ouvrage faisant la synthèse des études consacrées à ce thème, notamment de la monographie récente, non encore traduite en français, de l’historien russe Dimitri E. Michine (2).
    Notre auteur distingue nettement deux traites des Slaves : la traite occidentale, qui s’exerça en Europe centrale, et la traite orientale, qui sévit de la Pologne à l’Oural. La première ne dura que 300 ans, du VIIIe au XIe siècle ; la seconde, qui débuta également au VIIIe siècle, dura quelque mille ans. Elles impliquèrent l’une et l’autre des peuples variés, qu’il s’agisse des victimes, les divers locuteurs de langues slaves répandus de la Bohême à l’Ukraine, de la Pologne aux Balkans, ou qu’il s’agisse, côté prédateurs, de nomades turco-mongols venus des steppes de l’Asie centrale, les Polovtses, les Khazars et surtout les Tatars, auxquels il faut ajouter les Francs et les Juifs rhadhânites (3) des Etats carolingiens, les Varègues de Scandinavie, les Gênois et les Vénitiens, enfin les Turcs ottomans, lesquels prirent part à ce crime contre l’humanité à diverses époques historiques.
    Notons que la traite des Slaves fut contemporaine des traites arabo- et turco-musulmanes qui ravagèrent l’Afrique Noire et de la guerre de course menée par les Barbaresques qui hantèrent les côtes de Méditerranée occidentale, un peu mieux connues grâce aux travaux de MM. Pétré-Grenouilleau, Tidiane N’Diaye, Robert C. Davis et Jacques Heers, pour ne citer que ceux-là. Le point commun qui rapproche ces différentes traites est qu’elles ont toutes, à quelques rares exceptions près, été entreprises pour le compte d’Etats musulmans qui furent les plus gros demandeurs d’esclaves de l’histoire.

    Les responsabilités de l’islam, « civilisation esclavagiste par excellence » (F. Braudel)

    Depuis l’Hégire en 622, l’islam s’est répandu essentiellement par la guerre sainte ou djihad, aussi les Etats musulmans exigeaient-ils toujours plus d’esclaves – la religion mahométane justifiant la réduction des infidèles en servitude – pour mettre en valeur, administrer et policer des territoires qui s’accroissaient au fur et à mesure de leurs conquêtes, sans compter les besoins en soldatesque et en galériens pour mener la guerre sur terre et sur mer. La demande en femmes ne fut pas moins exigeante, non seulement pour accomplir les travaux domestiques chez les maîtres, mais aussi pour remplir les harems des califes, sultans et hauts dignitaires dont la religion aphrodisiaque engendrait une polygamie au sens large du terme puisqu’elle permet, outre les quatre épouses légitimes autorisées par le Coran, d’user d’un nombre illimité de concubines le plus souvent esclaves .C’est ainsi qu’Abd Ar Rahmane III, qui régna de 912 à 961 sur Cordoue, disposait d’un harem comptant 6300 femmes, eunuques et domestiques, le palais fatimide du Caire, 12.000.
    Songeons aussi que l’avènement d’un nouveau maître pouvait exiger le renouveau du harem du défunt : à Istanbul il arriva au XVIIe siècle qu’un vizir se débarrassât des favorites de son prédécesseur en les noyant dans le Bosphore, après avoir cousu les malheureuses dans un sac ; ce Barbe-Bleue enturbanné eut des imitateurs ! (4) La castration des esclaves, mortelle dans plus de la moitié des cas en ces époques de médecine rudimentaire, répondait à la stratégie millénaire de l’islam qui a toujours utilisé la démographie comme une arme de guerre. La stérilisation des immigrés esclaves évitait la submersion démographique des fidèles d’Allah par des étrangers infidèles. Aussi n’y eut-il pas plus de problème noir que de problème slave en Arabie Saoudite ainsi que dans les autres Etats islamisés sur la longue durée. Les eunuques n’étaient pas seulement préposés à la garde des harems, ils étaient aussi employés comme soldats, ou comme gardes prétoriens du calife ou du sultan tels les saqalibas d’Al Andalus. On comprend dès lors – rareté obligeant du fait de la non-reproduction par les naissances et de la mortalité des esclaves-militaires à la guerre – la nécessité constante d’en renouveler le contingent.
    Les musulmans disposaient grâce à leurs succès guerriers d’un immense trésor en métaux et objets précieux procurés par le pillage ; ils parvinrent aussi à contrôler par leurs conquêtes les mines d’or du Sud-Soudan : le dinar et le dirhem dominaient le marché mondial du Haut Moyen Age ; ils purent donc payer à prix d’or les marchands de bétail à visage humain : la demande stimulait l’offre et finançait la traite.

    La traite occidentale des Slaves

    La traite occidentale qui débuta au VIIIe siècle concernait ceux des Tchèques, des Moraves, des Slovaques, des Polonais, des Slovènes et des Croates de Slavonie qui furent razziés ou faits prisonniers dans les guerres les opposant à leurs agressifs et puissants voisins germains ou hongrois, quand ils ne s’opposaient pas en combats fratricides, comme il arriva parfois entre Tchèques et Polonais. Les prisonniers étaient acheminés vers Prague, grande plaque tournante de l’esclavage, puis à Verdun, le plus important centre européen de castration du Haut Moyen Age, pratique essentiellement réalisée par des Juifs dont c’était la spécialité en raison de leur familiarité avec le rite de circoncision ; les malheureux étaient ensuite acheminés vers Cordoue, capitale de l’Espagne islamisée depuis la conquête de Tariq. Le transport et la vente étaient assurés  par les Rhadânites, nom signifiant en persan « connaisseur des routes » par lequel on désignait les marchands juifs s’adonnant au trafic international ; leur itinéraire empruntait la vallée du Rhône et le port d’Arles. Les Esclavons de Slavonie pouvaient être enlevés à partir des côtes dalmates par des bandes armées, puis expédiés à Venise, où on peut encore voir le quai dit « des esclavons » ; de là ils étaient transportés jusqu’en Al Andalus, nom de l’Espagne islamisée depuis la conquête de Tariq en 711. Ce matériau humain pouvait être réexporté vers d’autres pays musulmans : la Syrie, l’Egypte, l’Irak ou le Maghreb.
    La traite occidentale prit fin au XIe siècle en raison des progrès de la Reconquista qui barrait la route aux Rhadhânites, en raison aussi de la fin survenue en 1031 du califat de Cordoue qui éclata en principautés rivales, les taïfas. Le développement économique, la christianisation des peuples slaves d’Europe centrale entre le VIIIe et le XIe siècle, leur structuration progressive en états comparables à ceux des voisins germaniques influencés par le modèle de l’Empire romain, et dont la puissance régalienne se révéla capable d’assurer une certaine sécurité, ne furent pas non plus étrangers à la fin de la traite occidentale des Slaves.

    La traite orientale des Slaves

    Les peuples slaves qui s’étaient installés à l’est de l’Europe connurent mille années de vicissitudes : établis sur des plaines immenses dépourvues d’obstacles naturels permettant d’assurer leur protection contre les envahisseurs, placés aux confins de l’Asie centrale parcourue par d’incessantes hordes nomades de pillards, il ne leur fallut pas moins de mille ans pour bâtir un Etat solide, capable de résister aux agressions étrangères.
    Paradoxalement, le premier Etat russe fut créé au IXe siècle par des Scandinaves du nom de Varègues qui avaient été appelés en renfort par les Ukrainiens en butte aux attaques des nomades polovtses, petchénègues et khazars, mais les chefs vikings songeaient avant tout à exploiter l’Ukraine comme une colonie dont la ressource principale était l’habitant qu’ils razziaient avec une habileté de chasseurs d’homme proverbiale, pour aller le vendre soit au nord, sur la plaque tournante de l’esclavage viking que fut Hedebut au Danemark, soit au sud à Byzance, capitale de la chrétienté d’Orient qui ne connut pas l’extinction rapide de l’esclavage touchant la chrétienté occidentale à la même époque. Peu à peu les Russes, dont le nom vient du suèdois « ruotsi » signifiant « rameurs », s’émancipèrent de leurs tuteurs païens : ils obtinrent à partir de 964, sous Sviatoslav, des princes de leur sang et parlant leur langue, puis se convertirent en 988 au christianisme sous l’influence de missionnaires byzantins, et bâtirent un Etat qui dura jusqu’à la conquête mongole au XIIIe siècle, mais qui fut incapable d’enrayer la traite esclavagiste.
    Les Khazars, peuple turcomane plus ou moins judaïsé, expédiaient les victimes de leurs rapts vers l’est, à Itil, leur capitale située sur la Volga, de même qu’à Boulgar plus au nord, ainsi qu’à Boukhara et Samarcande, centres de castration et d’un commerce esclavagiste fructueux à destination non seulement de Bagdad, mais aussi de l’Extrême-Orient. Les Khazars quittèrent la scène de l’histoire au XIe siècle, éliminés par les Byzantins, tandis que les Varègues renonçaient à la traite au XIIIe siècle après leur conversion au christianisme et au travail productif.
    C’est alors que les Gênois, auxquels l’empereur latin de Byzance a confié la maîtrise de la mer Noire, entrent en scène pour deux siècles : installés dans les anciennes colonies grecques qu’ils exploitent en intermédiaires d’une traite  alimentée par les razzias mongoles au détriment de Slaves et de Grecs orthodoxes ou de païens abkhazes, tcherkesses ou tatars, ils ravitaillent l’Egypte des Mamelouks en jeunes garçons destinés à renforcer l’armée. Leurs rivaux vénitiens se taillent une petite part du marché servile, en se spécialisant dans l’exportation de femmes à partir de leur port de Tana sur la mer d’Azov. Chassés de la mer Noire par l’avancée des Turcs ottomans, maîtres de Byzance depuis 1453, les Italiens se replièrent sur la Méditerranée orientale et laissèrent la Crimée aux Tatars.
    Ce peuple turco-mongol converti à l’islam au XIVe siècle fut le plus féroce esclavagiste de l’histoire russe, menant des incursions ravageuses du XVe au XVIIIe siècle sur le monde russe. Vassaux des Turcs ottomans, les Tatars, ravitaillaient Istanbul et son empire en esclaves prélevés sur les terres des Slaves orientaux. Leurs déprédations prirent fin sous le règne de la tzarine Catherine II, victorieuse de l’Empire ottoman.

    Un bilan désastreux

    Le bilan humain de cette traite millénaire est fort difficile à quantifier, faute de documents, surtout pour les périodes lointaines. Entre le VIIIe et le XIIe siècle, Mr Skirda estime le nombre de victimes à plusieurs centaines de milliers d’êtres humains, auxquels il faut ajouter un million de prisonniers réduits à la servitude, s’ajoutant au million de tués du fait de la conquête mongole. L’Encyclopédie ukrainienne de 2002 a évalué à 2 M / 2,5 M le nombre d’esclaves prélevés par les Tatars sur l’Ukraine, la Biélorussie et la Moscovie entre 1482 et 1760, chiffre considérable si l’on tient compte de ce que la population de ces régions entre ces dates peut être estimée à 5 ou 6 M d’habitants.
    Le total des victimes de la traite des Slaves entre le VIIIe et le XVIIIe siècle est évalué en millions par Mr Skirda ; peut-être, si l’on veut être précis, peut-on avancer le chiffre de 4,5 M d’âmes, en se fondant sur le bilan de la traite barbaresque établi par Mr Davies à 1.250.000 esclaves européens pour le seul domaine de la Méditerranée occidentale, sur une période quatre fois plus réduite. Ce prélèvement catastrophique a largement contribué au retard économique de l’Europe orientale par rapport à l’Europe occidentale.
    On ne suivra pas Mr Skirda sur certaines de ses conclusions : par exemple lorsqu’il attribue la renaissance économique occidentale des Xe et XIe siècles aux profits réalisés par les marchands italiens grâce à la traite des Slaves, rejoignant le raisonnement des tiers-mondistes qui attribuent l’essor du capitalisme aux profits réalisés grâce à la colonisation ; on peut alors se demander s’il n’appelle pas à une nouvelle repentance qui s’ajouterait à celle que nous ordonne la bien-pensance gauchiste. De même ses sympathies pour l’anarchie l’empêchent-elles de réaliser le potentiel de protection assuré par la puissance régalienne d’un Etat exerçant le monopole de la violence au service de ses ressortissants : c’est l’avènement de véritables Etats en Bohême, en Pologne ou en Russie qui mit fin aux intrusions prédatrices provoquant la réduction en servitude de leurs habitants.
    Ces restrictions mises à part, on ne peut que recommander la lecture d’un ouvrage qui nous révèle un épisode ignoré de l’histoire, dont la méconnaissance est source du préjugé voulant que les Blancs indo-européens aient toujours été les méchants exploiteurs de la planète, tandis que ceux qu’ils colonisèrent au cours des deux derniers siècles sont crédités des meilleures intentions du monde, puisqu’ils pratiquent « une religion d’amour, de tolérance et de paix ».
    Abbon, 12/07/2013 http://www.polemia.com
     Notes :
    1)    Alexandre Skirda, La Traite des Slaves : l’esclavage des Blancs du VIIIe au XVIIIe siècle, Editions de Paris Max Chaleil, octobre 2010.
    Historien et essayiste, Alexandre Skirda, né en 1942 de parents réfugiés de la guerre civile, est un spécialiste du mouvement révolutionnaire russe. Il a publié dans la même collection Nestor Makhno, le cosaque libertaire, Les anarchistes russes, les soviets et la révolution de 1917, Le Socialisme des intellectuels de Makhaïski (traduction et présentation).
    2)    Dimitri E. Michine, Sakalibas, slavanié v islamskom miré (Sakalibas, les Slaves dans le monde musulman), 2002.
    3)    Radhânites :aristocratie marchande du monde juif médiéval dont le nom persan, signifiant « connaisseur des routes », évoque le rayonnement mondial de l’Orient à l’Europe et à l’Extrême-Orient. Mr Jacques Attali rend hommage à leur connaissance des langues les plus variées et à leur sens des affaires qui les rendirent indispensables dans les relations entre le monde arabe et la chrétienté, notamment au cours du Haut Moyen Age (cf. Les Juifs, le monde et l’argent, Paris 2002). Des auteurs persans et arabes attestent le rôle des Radhânites dans la traite esclavagiste et leur spécialité de la castration des esclaves (par exemple Ibn Kordabeh, maître des postes persan en 847, ou Ibn Hankel, auteur arabe du Xe siècle).
    4)    Georges Young, Constantinople des origines à nos jours, Payot, Paris 1948.

  • Une première en France : le président largement hué et sifflé pendant le défilé du 14 juillet

    On peut l’entendre à partir de 1’10 :

    Des huées et des sifflets se sont élevés dimanche matin au passage de François Hollande qui, avant le défilé du 14 Juillet, descendait les Champs-Elysées où des opposants à la parodie de mariage contre-nature étaient présents relativement nombreux.

    Le mouvement officiel de « la Manif pour Tous » s’était quant à lui « défilé » et avait diffusé dans la semaine un communiqué précisant qu’il n’appelait à aucune action «par respect pour l’armée française». Hors sujet… Toujours cette bêtise et ce lâche conformisme bourgeoiso-droitiste qui empêchent toute révolution…

    La matinée a été encore marquée par de nombreuses arrestations injustifiées, le port du simple drapeau français excitant davantage les policiers que la détention de cannabis !

    http://www.contre-info.com/

  • La stat’ qui tue : 85 % des malfrats recherchés par la police ne s’appellent pas Martin !

     

    La stat’ qui tue : 85 % des malfrats recherchés par la police ne s’appellent pas Martin !

    Les citoyens d’origine nord-africaine se plaignent d’être trop souvent contrôlés par la police nationale. Seraient-ils victimes d’un « délit de sale gueule » ? Non pas, ils ont le malheur d’appartenir à une population à « risques ». « Minute » vous le prouve, chiffres à l’appui, tirés du fichier des personnes recherchées par la police nationale.

     

    Le 3 juillet, au tribunal de grande instance de Paris, se tenait une audience inédite. Treize citoyens, des Noirs et des Arabes, attaquaient l’Etat et le ministère de l’Intérieur pour discrimination lors des contrôles d’identité. Les plaignants estiment que, à cause de leur profil ethnique, ils sont trop souvent la cible privilégiée des contrôles policiers. Ils se disent victimes du délit de faciès, le « délit de sale gueule ». A l’appui, ils ont fourni une étude du CNRS (le Centre national de la recherche scientifique), selon laquelle les citoyens d’origine nord-africaine et subsaharienne risquaient respectivement 7,8 et 6 fois plus de se faire contrôler qu’un « individu de type européen ».

    En attendant le jugement, qui sera rendu le 2 octobre, il serait bon de se poser la vraie question : pourquoi ces citoyens sont-ils, plus souvent que les autres, invités à montrer leurs papiers d’identité ? Tout bêtement parce que la police, pour résoudre ses enquêtes, cherche en priorité là où elle a les meilleures chances de trouver. Tous les pêcheurs vous le diront : on n’envoie jamais l’hameçon dans une pièce d’eau où ça ne mord pas… Quand le prince du conte de fée cherchait à qui appartenait la pantoufle de Cendrillon, il n’a convoqué aucun cul-de-jatte à la séance d’essayage ! Si certains citoyens sont plus contrôlés que d’autres, c’est que, malheureusement pour eux, ils appartiennent à une population à « risques ». Il suffit de consulter les avis de recherche de la police nationale pour s’en convaincre.

    Sur 85 fiches, 45 concernent des Nord-Africains

    Ce fichier, public sur un site gouvernemental (1), recense les personnes recherchées pour crimes de sang, crimes sexuels, évasion et tous autres crimes ou délits aggravés. A ce jour, il compte 85 fiches [Note de Novopress : la copie d'écran que nous publions en Une a été prise par nous le 13 juillet à 23h, il n'y avait plus que 83 fiches. Minute est par contre paru le 10 juillet.] , toutes accompagnées d’une note importante, car à l’évidence ces individus ne sont pas des enfants de chœur : « Cette personne est dangereuse et susceptible d’être armée. Ne tentez en aucune façon de l’interpeller vous-même. Contacter le service de police ou de gendarmerie le plus proche. »

    Mais qui sont-ils ? Le premier s’appelle Karim Aderfi Ouali, un « homme de type maghrébin, né en 1976, 1m79, corpulence normale, yeux marron-noirs, cheveux bruns, grain de beauté sur la pommette gauche ». Il est recherché pour « des faits d’homicide volontaire commis à Saint-Louis (68) en avril 2011 ». Oh !, la mauvaise foi, diront certains, « Minute » a pioché la fiche d’un Maghrébin. Pourtant, Karim Aderfi Ouali n’est pas une exception. Loin s’en faut.

    Sur les 85 fiches de recherche publiées, 32 mentionnent une caractéristique physique qui permet de connaître l’origine des individus recherchés : dix-sept sont « de type nord-africain », deux « de type maghrébin » – c’est la même chose –, un « de type méditerranéen ». On compte également trois Africains, deux Levantins, un Caucasien, un Asiatique, un Antillais. Et quatre Européens, dont l’identité n’est pas connue.

    Sur les 53 autres avis de recherche ne figure aucune caractéristique ethnique. Cependant, les photos, les noms et les prénoms donnent une précieuse indication. Pour s’amuser – car on peut s’instruire en s’amusant –, « Minute » a classé les 53 prénoms figurant sur ces fiches. Huit fleurent bon les pays de l’Est et les Balkans : Dragan, Piotr, Edin, Besnik, Anatoli, Muhamed, Zamir et Muaner. On trouve quatre Latino-Américains : Ernesto, Manolo, Mauro et une dame, la seule du palmarès, une certaine Olga Patricia Cancino Perez, recherchée pour trafic de drogue.

    On note également trois Asiatiques (Yong, Yun, Zhong), un Africain (Wangash), deux Anglo-Saxons, John William et Cornelis.

    Mais le gros de la troupe est fourni par un bataillon de prénoms, courants en Afrique du Nord. Il y en a vingt-cinq au total : Djaffar, Haissam, Jalouli, Slimane, Souleyman, Hamid, Mohand, Kad da, Mounir, Reda, Fathi, Karim, Samy, Mondher, Nourredine, Seddik, Abdelhakim, ainsi que trois Mohamed, trois Farid et deux Ali.

     Au final, sur cette liste de 53 prénoms répertoriés, il n’en reste que neuf à figurer sur le calendrier des postes : Julien, Marc, Michel, Thierry, Raphael, Georges, Emmanuel, Dominique, Tristan. Plus un prénom tiré de l’Ancien Testament : Salomon.

    A partir de ces observations, il n’est pas difficile d’en tirer une statistique. Sur les 85 personnes qui font l’objet d’une fiche de police, on ne compte, au maximum, que quatorze individus (les dix dont le prénom fait référence, plus éventuellement les quatre Européens non identifiés) représentant les « Français de souche ». Soit seulement 16,47 % du panel. Cela revient à dire que 83,53 % de ces malfrats recherchés par la police n’ont pas pour ancêtres les Gaulois.

    Ces chiffres sont irréfutables. Les associations antiracistes peuvent aller vérifier sur le site où sont diffusés les avis de recherche de la police nationale.

    Pierre Tanger

    1. http://www.avisderecherches.interieur.gouv.fr/. Copie d’écran en Une faite par Novopress le 13 juillet à 23h. Ce qui explique pourquoi le nombre de fiches est un peu différent par rapport à celui du moment où Pierre Tanger a écrit son article (83 fiches au lieu de 85).

    Article de l’hebdomadaire “Minute” du 10  juillet 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

    La stat' qui tue : 85 % des malfrats recherchés par la police ne s’appellent pas Martin !

    http://fr.novopress.info/

  • Liberté pour un militant Beaunois d'AF !!

     

    Côte d'Or : de la prison ferme requise contre un opposant au mariage homo

    France 3 Bourgogne

    Le ministère public avait requis quatre mois d'emprisonnement, dont deux avec sursis, contre un Côte d'Orien de 20 ans. Il était jugé mercredi 10 juillet 2013 à Paris pour violences volontaires contre des policiers en marge d'une manifestation contre le mariage pour tous le 26 mai dernier.

    Une bouteille jetée en direction des policiers

    Jusqu'ici, un seul manifestant a été condamné à de la prison ferme avec mandat de dépôt. Condamné à une simple amende en appel, Nicolas Buss a été libéré mardi 9 juillet après presque trois semaines de détention.

    Selon les éléments de l'enquête cités mercredi 10 juillet devant le tribunal correctionnel de Paris, un jeune Bourguignon, masqué d'un foulard, aurait jeté une bouteille en direction des forces de police qui cherchaient à disperser les quelques centaines de manifestants refusant de quitter l'esplanade des Invalides.

    "Un mouvement de masse"

    Interrogé par la présidente, Isabelle Pulver, le jeune homme a nié en bloc. "Je n'ai jamais jeté d'objet", a déclaré le jeune élève d'une institution militaire, contestant les allégations de l'officier de police qui l'a interpellé.

    Pour justifier sa présence, ce soir-là, bien après l'ordre de dispersion, il a dit être resté "par curiosité". "Il y a eu un mouvement de masse, je m'y suis mêlé", a raconté le jeune homme au regard résolu, originaire de Beaune en Côte d'Or, qui comparaissait mercredi en même temps que sept autres manifestants interpellés le 26 mai.

    "Vous avez aujourd'hui à juger, non pas des manifestants qui venaient pour manifester", mais "ceux qui ont voulu en découdre avec les forces de l'ordre", a dit le procureur dans son réquisitoire qui a dénoncé des "faits d'une gravité certaine".

    "Pas un jour de prison en mai 68"

    "Je suis peiné par vos réquisitions", lui a répondu l'avocat du jeune homme, Me Jacques Trémolet-de Villers, qui a dressé un parallèle entre les manifestations contre le mariage pour tous et celles de mai 68. A cette époque, "j'ai vu de vraies manifestations. Il n'y avait plus un pavé à Saint-Michel. Je n'ai pas vu une poursuite, pas un jour de prison", a dit le conseil.

    "Quatre mois de prison ! Ce n'est pas sérieux", a-t-il ajouté, affirmant qu'il n'y avait aucune certitude concernant les faits reprochés à son client. "Depuis un mois, comparaissent devant vos tribunaux des jeunes gens qui n'ont rien à faire ici", a-t-il conclu.

    Le tribunal s'est montré clément

    Le tribunal correctionnel de Paris a fait preuve de clémence au terme d'une audience marathon de onze heures. Il a prononcé deux relaxes et six peines d'amende à l'encontre des jeunes gens.

    Les trois juges se sont situés, dans tous les cas, bien en-deçà des réquisitions du ministère public, qui avait ainsi requis des peines d'emprisonnement pour les huit prévenus, avec de la prison ferme pour sept d'entre eux (2 mois pour 6 et 4 mois pour un).

    "Il n'y a pas de volonté de voir ces personnes incarcérées. Il y a la volonté de délivrer un message", a expliqué, lors de ses réquisitions, le vice-procureur de la République, Abdel Mahi. Six des huit prévenus ont été condamnés chacun à une amende de 300 euros.