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  • Géostratégie : les Etats‑Unis se préparent à la guerre du climat

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – Des inondations causées par des pluies torrentielles frappent depuis plusieurs jours l’ouest de la Chine. Le bilan provisoire de ces intempéries, les pires qu’a connu l’Empire du Milieu depuis une cinquantaine d’années, était hier d’une quarantaine de morts, de plusieurs dizaines de disparus et de milliers de sans‑abris.
    Taïwan vient d’évacuer plus de 2.000 touristes à l’approche du super typhon Soulik. Les autorités s’attendent à une réédition du typhon Morakot, lequel, en août 2009, avait fait plus de 600 victimes.

    Selon Jean‑Michel Valantin, chercheur au Centre interdisciplinaire de recherche sur la paix, et d’études stratégiques, la multiplication de ces événements climatiques extrêmes et leurs conséquences économiques ont amené les Etats‑Unis à remettre entièrement à plat les bases de leur puissance stratégique.

     

    Parfaitement conscient des enjeux dès son arrivée à la Maison‑Blanche, le président Obama a, en mars 2012, promulgué un décret sur la National Defense Ressources preparedness dans lequel il demande un inventaire de l’ensemble des ressources nécessaires à la conduite des opérations militaires, internes et externes, ainsi qu’à la survie du pays. L’administration américaine est en effet consciente du fait qu’une compétition acharnée pour la maîtrise des dernières ressources de la planète (eau, pétrole, terres cultivables, minerais) marquera les relations internationales dans les prochaines décennies.

    Les principaux groupes de réflexion américains ont tiré les conclusions des échecs afghans et irakiens.

    Même les plus proches des milieux néocons ne recommandent plus de poursuivre la stratégie de « leadership » militaire des Etats‑Unis pour accaparer les ressources, mais au contraire d’utiliser l’armée américaine pour venir en aide aux populations en détresse environnementale, et de sécuriser ainsi l’accès des Américains aux ressources dans ces contrées devenues « amies » de fait.

    Cette nouvelle stratégie, aux allures très humanitaires mais dont la finalité répond parfaitement aux intérêts vitaux du pays, est détaillée dans le National Security Strategy de mai 2010, document de référence qui sert de pivot à la coordination de l’ensemble des services de l’administration américaine. A l’heure où le « peak everything » (c’est‑à‑dire la raréfaction généralisée de l’ensemble des ressources de la planète) se profile et menace la stabilité du monde, la nouvelle stratégie américaine, rien moins qu’angélique, est la seule qui permette à l’hyperpuissance d’espérer conserver sa domination mondiale dans les décennies qui viennent.

    http://fr.novopress.info/

  • Le totalitarisme laïcard de Maître Collard !

    Lors d’un discours aussi peu médiatisé que rudement proclamé il y a déjà quelques semaines devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, le député du Gard et secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine, Gilbert Collard, s’est prononcé pour l’interdiction de tout signe religieux dans l’espace public :

    « Il faut interdire toute forme de manifestation religieuse […] peu importe la religion », a-t-il déclaré. Et de poursuivre, en prenant les exemples des « cornettes » (coiffe de tissu blanc portée par les religieuses chrétiennes), des « voiles » et des « croix » : « Il faut pacifier ce pays, et le seul moyen, c’est qu’on dise aux cornettes de ne plus apparaître, au voile de ne plus se montrer, aux croix de ne plus s’exhiber, de façon que l’on puisse vivre dans un pays pacifié. »

    Maître Collard est-il tombé sur la tête ? On ne sait ! En tout cas, le jeudi 6 juin 2013, il récidive au cours d’un débat à l’Assemblée en prêchant pour une laïcité plus radicale. Il parle de la fameuse « neutralité religieuse » qui, selon lui, doit s’exercer dans les « lieux publics et les lieux privés ». Est-ce un gag ? Non, il s’agit certainement d’un écart de langage car, sinon, cela reviendrait à proscrire la pratique de la religion en dehors des lieux de culte. Une nouvelle charia laïque ! [...]

    Arnaud Guyot-Jeannin - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Stephan A. Brunel - Les barbares au pied du maître-autel

     

     
    Ça craque de tous côtés. Pas un jour sans une nouvelle qui ne raconte l’indignité et l’imbécillité données en exemple par des Français, assimilés ou non, chez eux ou à l’étranger. C’est l’université française face à un afflux de faux étudiants boursiers dont certains des prénoms révélés par la journaliste du Monde valent tout un programme ; c’est le consul de France à Sidney qui dénonce « le comportement provocateur et bruyant, l’alcoolisme, le manque de respect et les vols à l’étalage incessants » dont se rendent coupables les Français en Australie.
     
     
    Une autre fois, c’est la détérioration abyssale des finances publiques que rien ne vient enrayer, l’effondrement de la compétitivité des entreprises que le gouvernement répare avec des rustines, le désastre des écoles où l’on forme des chômeurs et au mieux des illettrés, la misère des chercheurs, la fuite des cerveaux à l’étranger, la chute des investissements étrangers sur le territoire.
     
    Sans parler des nocences qui suintent par tous les pores de la société : les brutalités des hordes sauvages venues des banlieues, les descentes des « sensibles » sur la ville pour la vandaliser et la rançonner, la violence au travail et en entreprise, les incivilités et la dureté des rapports quotidiens, le mal de vivre que l’on soigne à coup d’antidépresseurs, de drogues et d’addictions diverses et variées.
     
    Et puis, le cynisme absolu des édiles, un Cahuzac qui plastronne, un Strauss-Kahn qui s’affiche avec sa grue sur les marches de Cannes, l’esprit ricaneur ou indigent qui triomphe de Canal Plus à France Inter en passant par France Télévisions.
     
    Il y a encore quinze ans, les personnalités préférées des Français se nommaient l’abbé Pierre, Cousteau, Jean-Jacques Goldman et Sœur Emmanuelle. Depuis, ce sont Zidane, Jamel Debbouze, Yannick Noah et Omar Sy, signe de rupture civilisationnelle radicale qui vaut tout un programme… Un pays a les têtes d’affiche et les têtes à claques qu’il mérite.
     
    N’en déplaise aux souverainistes et patriotes français de tous bords, que ce soit par contamination ou osmose avec les conquérants revanchards venus d’Afrique ou avec leurs hôtes serviles qui disent merci parce que l’on se sert d’eux comme marchepied, la barbarie a saisi un peuple tout entier, à l’image de l’Italie romaine et de sa civilisation sombrant sous l’assaut des Lombards.
     
    Bienvenue dans la France barbare, incivile, violente, mal élevée, déculturée. La France est en avance dans le processus de Grand Remplacement, la France montre le chemin à l’Occident. Cela réconfortera l’esprit gallican toujours prompt à se hausser du col. Le suicide de Dominique Venner au pied du maître-autel de Notre-Dame montre cependant exactement là où nous en sommes : aux derniers retranchements.
     
    La civilisation française n’est pas seulement à bout de souffle, ce sont des pans entiers de son décor de carton-pâte qui s’effondrent sous les yeux de ceux qui, comme moi, ne se reconnaissaient plus dans le pays où ils sont nés et ont choisi d’en partir, préférant l’exil à la honte et l’indignité. On ne voit déjà que ruines ou réminiscences muséifiées de l’esprit, du savoir-vivre, des belles manières françaises. Encore un effort, messieurs les barbares, il reste quelques citadelles à brûler, ces beaux vignobles millénaires échappés à votre fureur, les œuvres dernières du génie français que vous avez épargnées.
     
    Comme Ernst Jünger, au seuil des falaises de marbre, on se dit qu’une civilisation qui ne peut se défendre et ne croit plus en ses propres valeurs ne mérite pas d’exister et doit en passer par le feu purificateur. Une fois nettoyées la pestilence et l’ordure qui subsistent et disparus les amis du désastre et les apôtres de la barbarie, il se peut, mais ensuite seulement, que vous puissiez reconstruire sur les chicots fumants quelque chose de la noblesse et de la beauté d’antan.
     

  • La Russie pourait accorder l’asile politique à Edward Snowden

    La Russie pourait accorder l’asile politique à Edward Snowden

    MOSCOU (NOVOpress) – La Russie accueille favorablement la demande d’asile politique d’Edward Snowden. Dans une déclaration le président de la Douma (chambre basse du Parlement russe), Sergueï Narychkine, a déclaré «La Russie doit accorder l’asile politique à Edward Snowden, parce qu’il risque la peine de mort aux États-Unis.». Il a qualifié Snowden de “défenseur des droits de l’homme agissant pour des millions de gens dans le monde entier”.

    L’ex-consultant de la NSA ayant dénoncé le gigantesque système d’espionnage mondial organisé par les Etats-Unis aurait pu choisir aussi le Venezuela, la Bolivie ou le Nicaragua, tous ces pays étant prêts à le protéger, à la différence de la république française qui se targue pourtant d’être la patrie des droits de l’homme.

     

    Edward Snowden était arrivé le 23 juin à Moscou depuis Hong Kong où il s’était d’abord réfugié. Cet ancien analyste de la CIA vient de révéler l’existence de Prism, un système mis en place par la NSA, l’agence de sécurité américaine, pour surveiller des centaines de milliers d’ordinateurs à travers le monde. Dans cette affaire, les Etats-Unis sont également accusés d’espionner les dirigeants européens. C’est en mai qu’Edward Snowden, un ancien spécialiste en informatique chez Booz Allen Hamilton, un sous-traitant de l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), décide de contacter le Washington Post et The Guardian afin de leur révéler l’étendue de l’espionnage mondial mené par les Etats-Unis à travers le monde.

    Crédit photo : Zennie Abraham, via Flickr (cc). http://fr.novopress.info

  • À Béziers pour soutenir Robert Ménard, par Christian VANNESTE

     La candidature de Robert Ménard pour les municipales de Béziers peut revêtir lampleur dun séisme. La forte personnalité de lhomme, son courage, son combat incessant en faveur de la Liberté de la Presse et donc de la liberté dexpression en font un personnage hors du commun

    Robert Ménard soutenu par le FN,
    le RPF et Debout la République
    Fondateur de Reporters sans frontières et Secrétaire Général, il na jamais craint de sexposer pour défendre et protéger la liberté des journalistes. Son parcours politique peut paraître étrange, de lextrême gauche à lextrême droite.
    En fait, il est très logique : déranger, briser le système de la connivence des pouvoirs, transgresser en permanence la pensée unique et le politiquement correct. Cest sur ce chemin que je lai rencontré.
    Ce quon attend de lui à Béziers, cest de faire souffler un vent de liberté, non pas de proposer une alternance classique et superficielle, mais de réussir une alternative au système paralysant qui limite loffre politique à lUMP et au PS.
    La France est bloquée depuis 1981 entre de réformes idéologiques de gauche et la peur de la droite de les remettre en cause. Au niveau local, le passage dun camp à lautre ne se traduit pas par un changement politique : le socialisme municipal, des dépenses excessives pour soutenir une démagogie catégorielle, perdurent au-delà des alternances partisanes.  La soif de pouvoir et de revenus de plus en plus confortables, qui sadditionnent discrètement, a développé le mille-feuille territorial.
    En revanche, le recul de la liberté est de plus en plus frappant. Une censure qui ne dit pas son nom multiplie les procès liés à lexpression de la pensée. On semble trouver normal quun manifestant non-violent soit en prison quand des pilleurs de trains de banlieue sont en liberté. En fait, les parlementaires, qui viennent deux jours par semaine à lAssemblée ou au Sénat sont davantage mobilisés par leurs mandats locaux que par des questions de principe ou de valeur qui les intéressent peu.
    La candidature de Robert Ménard à la mairie de Béziers, ce sera laffrontement dérangeant entre un paradoxe et une imposture.
    Ménard est, en effet, un candidat qui a une stature nationale, et même internationale en raison de son activité de journaliste et de Secrétaire Général de Reporters Sans Frontières, et cependant, il va être Maire à plein temps dune ville dans laquelle il a vécu auprès de ses parents, lorsque ceux-ci ont quitté lAlgérie Française en 1962, pour sinstaller dans le quartier populaire de la Devèse à Béziers.
    Il aura à affronter une quadruple imposture : comme la indiqué sans vergogne la responsable UMP de la circonscription, un « chabada politique » va tenter de contrer loffensive de Robert Ménard.
    Dans la mesure où la gauche est divisée à Béziers, la « droite » va essayer de se maintenir en douceur en soutenant les maires en place dans quatre ou cinq communes des environs, notamment Sauvian.
    À l’évidence, il ne sagit pas dun accord de bonnes volontés en vue du Bien Commun mais simplement dune entente de connivence afin de préserver un pouvoir.
    Contrairement à ce quavait annoncé le député récemment réélu, le cumul des mandats nationaux et locaux se perpétuera en cas de maintien de l’équipe en place : un député-maire et un sénateur et président de lagglomération.
    Cette situation fera, comme la dit sans ambages le maire sortant du député-maire un maire annexe, député voué localement au quotidien tandis que le président dagglomération se réservera les projets.
    Enfin, on voit dans le double discours de lUMP une quatrième imposture. Les affiches parlent de reconquête comme si les municipales sinscrivaient dans une sorte de guerre civile où chacun des camps devait planter son drapeau sur des fiefs.
    Et on se rend compte à travers cet exemple que les élus sont prêts à toutes les compromissions avec ladversaire pour se maintenir au pouvoir.
    Robert Ménard lance aujourdhui une opération pilote. Soutenu par de nombreux Biterrois, rejoint par Debout la République, par le RPF et par le FN, il casse un système qui consistait à faire monter les voix du FN, tout en maintenant les votes de 20% des Français dans une zone dexclusion.
    En réunissant tous les Français, Robert Ménard bouscule le système et se dote dune force de frappe électorale capable de réveiller la Belle Endormie quest Béziers, et de choisir entre les folies dépensières de Frèche à Montpellier et limmobilisme de Couderc à Béziers, une troisième voie, celle dun dynamisme réaliste et responsable.
    Dans le Nord, il y a un exemple dune pareille remise en cause d’élus en place depuis trop longtemps pour répondre avec efficacité aux problèmes du jour : lorsque Borloo a gagné Valenciennes en 1989.

    Christian VANNESTE

    Député Honoraire - Président du RPF - Président Famille et Liberté

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Ni Communisme ni Capitalisme : Christianisme !

    Extraits du discours prononcé par Alexandre Soljenitsyne, prix Nobel de littérature (1970) à Harvard le 8 juin 1978. Il condamne alors les deux systèmes économiques – le communisme et le capitalisme. Il dénonce surtout la chute spirituelle de la civilisation.

    « Je suis très sincèrement heureux de me trouver ici parmi vous, à l’occasion du 327èmeanniversaire de la fondation de cette université si ancienne et si illustre. La devise de Harvard est “VERITAS”. La vérité est rarement douce à entendre ; elle est presque toujours amère. Mon discours d’aujourd’hui contient une part de vérité ; je vous l’apporte en ami, non en adversaire.

    Il y a trois ans, aux États-Unis, j’ai été amené à dire des choses que l’on a rejeté, qui ont paru inacceptables. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui acquiescent à mes propos d’alors. (…)

    Le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l’Ouest aujourd’hui pour un observateur extérieur. Le monde occidental a perdu son courage civique, à la fois dans son ensemble et singulièrement, dans chaque pays, dans chaque gouvernement, et bien sûr, aux Nations unies. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société toute entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel mais ce ne sont pas ces gens-là qui donnent sa direction à la vie de la société.

    Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, leurs discours et plus encore, dans les considérations théoriques qu’ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d’agir, qui fonde la politique d’un État sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu’on se place. Ce déclin du courage, qui semble aller ici ou là jusqu’à la perte de toute trace de virilité, se trouve souligné avec une ironie toute particulière dans les cas où les mêmes fonctionnaires sont pris d’un accès subit de vaillance et d’intransigeance, à l’égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et manifestement incapables de rendre un seul coup. Alors que leurs langues sèchent et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes, face aux agresseurs et à l’Internationale de la terreur. Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant coureur de la fin ?

    Quand les États occidentaux modernes se sont formés, fut posé comme principe que les gouvernements avaient pour vocation de servir l’homme, et que la vie de l’homme était orientée vers la liberté et la recherche du bonheur (en témoigne la déclaration américaine d’Indépendance). Aujourd’hui, enfin, les décennies passées de progrès social et technique ont permis la réalisation de ces aspirations : un État assurant le bien-être général. Chaque citoyen s’est vu accorder la liberté tant désirée, et des biens matériels en quantité et en qualité propres à lui procurer, en théorie, un bonheur complet, mais un bonheur au sens appauvri du mot, tel qu’il a cours depuis ces mêmes décennies.

    Au cours de cette évolution, cependant, un détail psychologique a été négligé : le désir permanent de posséder toujours plus et d’avoir une vie meilleure, et la lutte en ce sens, ont imprimé sur de nombreux visages à l’Ouest les marques de l’inquiétude et même de la dépression, bien qu’il soit courant de cacher soigneusement de tels sentiments. Cette compétition active et intense finit par dominer toute pensée humaine et n’ouvre pas le moins du monde la voie à la liberté du développement spirituel.

    L’indépendance de l’individu à l’égard de nombreuses formes de pression étatique a été garantie ; la majorité des gens ont bénéficié du bien-être, à un niveau que leurs pères et leurs grands-pères n’auraient même pas imaginé ; il est devenu possible d’élever les jeunes gens selon ces idéaux, de les préparer et de les appeler à l’épanouissement physique, au bonheur, au loisir, à la possession de biens matériels, l’argent, les loisirs, vers une liberté quasi illimitée dans le choix des plaisirs. Pourquoi devrions-nous renoncer à tout cela ? Au nom de quoi devrait-on risquer sa précieuse existence pour défendre le bien commun, et tout spécialement dans le cas douteux où la sécurité de la nation aurait à être défendue dans un pays lointain ?

    Même la biologie nous enseigne qu’un haut degré de confort n’est pas bon pour l’organisme. Aujourd’hui, le confort de la vie de la société occidentale commence à ôter son masque pernicieux.

    La société occidentale s’est choisie l’organisation la plus appropriée à ses fins, une organisation que j’appellerais légaliste. Les limites des droits de l’homme et de ce qui est bon sont fixées par un système de lois ; ces limites sont très lâches. Les hommes à l’Ouest ont acquis une habileté considérable pour utiliser, interpréter et manipuler la loi, bien que paradoxalement les lois tendent à devenir bien trop compliquées à comprendre pour une personne moyenne sans l’aide d’un expert. Tout conflit est résolu par le recours à la lettre de la loi, qui est considérée comme le fin mot de tout. Si quelqu’un se place du point de vue légal, plus rien ne peut lui être opposé ; nul ne lui rappellera que cela pourrait n’en être pas moins illégitime. Impensable de parler de contrainte ou de renonciation à ces droits, ni de demander de sacrifice ou de geste désintéressé : cela paraîtrait absurde. On n’entend pour ainsi dire jamais parler de retenue volontaire : chacun lutte pour étendre ses droits jusqu’aux extrêmes limites des cadres légaux.

    J’ai vécu toute ma vie sous un régime communiste, et je peux vous dire qu’une société sans référent légal objectif est particulièrement terrible. Mais une société basée sur la lettre de la loi, et n’allant pas plus loin, échoue à déployer à son avantage le large champ des possibilités humaines. La lettre de la loi est trop froide et formelle pour avoir une influence bénéfique sur la société. Quand la vie est tout entière tissée de relations légalistes, il s’en dégage une atmosphère de médiocrité spirituelle qui paralyse les élans les plus nobles de l’homme.

    Et il sera tout simplement impossible de relever les défis de notre siècle menaçant armés des seules armes d’une structure sociale légaliste.

    Aujourd’hui la société occidentale nous révèle qu’il règne une inégalité entre la liberté d’accomplir de bonnes actions et la liberté d’en accomplir de mauvaises. Un homme d’État qui veut accomplir quelque chose d’éminemment constructif pour son pays doit agir avec beaucoup de précautions, avec timidité pourrait-on dire. Des milliers de critiques hâtives et irresponsables le heurtent de plein fouet à chaque instant. Il se trouve constamment exposé aux traits du Parlement, de la presse. Il doit justifier pas à pas ses décisions, comme étant bien fondées et absolument sans défauts. Et un homme exceptionnel, de grande valeur, qui aurait en tête des projets inhabituels et inattendus, n’a aucune chance de s’imposer : d’emblée on lui tendra mille pièges. De ce fait, la médiocrité triomphe sous le masque des limitations démocratiques.

    Il est aisé en tout lieu de saper le pouvoir administratif, et il a en fait été considérablement amoindri dans tous les pays occidentaux. La défense des droits individuels a pris de telles proportions que la société en tant que telle est désormais sans défense contre les initiatives de quelques-uns. Il est temps, à l’Ouest, de défendre non pas tant les droits de l’homme que ses devoirs.

    D’un autre côté, une liberté destructrice et irresponsable s’est vue accorder un espace sans limite. Il s’avère que la société n’a plus que des défenses infimes à opposer à l’abîme de la décadence humaine, par exemple en ce qui concerne le mauvais usage de la liberté en matière de violence morale faites aux enfants, par des films tout pleins de pornographie, de crime, d’horreur. On considère que tout cela fait partie de la liberté, et peut être contrebalancé, en théorie, par le droit qu’ont ces mêmes enfants de ne pas regarder et de refuser ces spectacles. L’organisation légaliste de la vie a prouvé ainsi son incapacité à se défendre contre la corrosion du mal. (…)

    L’évolution s’est faite progressivement, mais il semble qu’elle ait eu pour point de départ la bienveillante conception humaniste selon laquelle l’homme, maître du monde, ne porte en lui aucun germe de mal, et tout ce que notre existence offre de vicié est simplement le fruit de systèmes sociaux erronés qu’il importe d’amender.

    Et pourtant, il est bien étrange de voir que le crime n’a pas disparu à l’Ouest, alors même que les meilleurs conditions de vie sociale semblent avoir été atteintes. Le crime est même bien plus présent que dans la société soviétique, misérable et sans loi. (…)

    La presse, aussi, bien sûr, jouit de la plus grande liberté. Mais pour quel usage ? (…) Quelle responsabilité s’exerce sur le journaliste, ou sur un journal, à l’encontre de son lectorat, ou de l’histoire ? S’ils ont trompé l’opinion publique en divulguant des informations erronées, ou de fausses conclusions, si même ils ont contribué à ce que des fautes soient commises au plus haut degré de l’État, avons-nous le souvenir d’un seul cas, où le dit journaliste ou le dit journal ait exprimé quelque regret ? Non, bien sûr, cela porterait préjudice aux ventes. De telles erreurs peut bien découler le pire pour une nation, le journaliste s’en tirera toujours. Étant donné que l’on a besoin d’une information crédible et immédiate, il devient obligatoire d’avoir recours aux conjectures, aux rumeurs, aux suppositions pour remplir les trous, et rien de tout cela ne sera jamais réfuté ; ces mensonges s’installent dans la mémoire du lecteur. Combien de jugements hâtifs, irréfléchis, superficiels et trompeurs sont ainsi émis quotidiennement, jetant le trouble chez le lecteur, et le laissant ensuite à lui-même ? La presse peut jouer le rôle d’opinion publique, ou la tromper.

    De la sorte, on verra des terroristes peints sous les traits de héros, des secrets d’État touchant à la sécurité du pays divulgués sur la place publique, ou encore des intrusions sans vergogne dans l’intimité de personnes connues, en vertu du slogan : « Tout le monde a le droit de tout savoir. » Mais c’est un slogan faux, fruit d’une époque fausse ; d’une bien plus grande valeur est ce droit confisqué, le droit des hommes de ne pas savoir, de ne pas voir leur âme divine étouffée sous les ragots, les stupidités, les paroles vaines. Une personne qui mène une vie pleine de travail et de sens n’a absolument pas besoin de ce flot pesant et incessant d’information. (…)

    Autre chose ne manquera pas de surprendre un observateur venu de l’Est totalitaire, avec sa presse rigoureusement univoque : on découvre un courant général d’idées privilégiées au sein de la presse occidentale dans son ensemble, une sorte d’esprit du temps, fait de critères de jugement reconnus par tous, d’intérêts communs, la somme de tout cela donnant le sentiment non d’une compétition mais d’une uniformité. Il existe peut-être une liberté sans limite pour la presse, mais certainement pas pour le lecteur : les journaux ne font que transmettre avec énergie et emphase toutes ces opinions qui ne vont pas trop ouvertement contredire ce courant dominant.

    Sans qu’il y ait besoin de censure, les courants de pensée, d’idées à la mode sont séparés avec soin de ceux qui ne le sont pas, et ces derniers, sans être à proprement parler interdits, n’ont que peu de chances de percer au milieu des autres ouvrages et périodiques, ou d’être relayés dans le supérieur. Vos étudiants sont libres au sens légal du terme, mais ils sont prisonniers des idoles portées aux nues par l’engouement à la mode. Sans qu’il y ait, comme à l’Est, de violence ouverte, cette sélection opérée par la mode, ce besoin de tout conformer à des modèles standards, empêchent les penseurs les plus originaux d’apporter leur contribution à la vie publique et provoquent l’apparition d’un dangereux esprit grégaire qui fait obstacle à un développement digne de ce nom. Aux États-Unis, il m’est arrivé de recevoir des lettres de personnes éminemment intelligentes… peut-être un professeur d’un petit collège perdu, qui aurait pu beaucoup pour le renouveau et le salut de son pays, mais le pays ne pouvait l’entendre, car les médias n’allaient pas lui donner la parole. Voilà qui donne naissance à de solides préjugés de masse, à un aveuglement qui à notre époque est particulièrement dangereux. (…)

    Il est universellement admis que l’Ouest montre la voie au monde entier vers le développement économique réussi, même si dans les dernières années il a pu être sérieusement entamé par une inflation chaotique. Et pourtant, beaucoup d’hommes à l’Ouest ne sont pas satisfaits de la société dans laquelle ils vivent. Ils la méprisent, ou l’accusent de plus être au niveau de maturité requis par l’humanité. Et beaucoup sont amenés à glisser vers le socialisme, ce qui est une tentation fausse et dangereuse. J’espère que personne ici présent ne me suspectera de vouloir exprimer une critique du système occidental dans l’idée de suggérer le socialisme comme alternative. Non, pour avoir connu un pays où le socialisme a été mis en œuvre, je ne prononcerai pas en faveur d’une telle alternative. (…)

    Mais si l’on me demandait si, en retour, je pourrais proposer l’Ouest, en son état actuel, comme modèle pour mon pays, il me faudrait en toute honnêteté répondre par la négative. Non, je ne prendrais pas votre société comme modèle pour la transformation de la mienne. On ne peut nier que les personnalités s’affaiblissent à l’Ouest, tandis qu’à l’Est elles ne cessent de devenir plus fermes et plus fortes. Bien sûr, une société ne peut rester dans des abîmes d’anarchie, comme c’est le cas dans mon pays. Mais il est tout aussi avilissant pour elle de rester dans un état affadi et sans âme de légalisme, comme c’est le cas de la vôtre. Après avoir souffert pendant des décennies de violence et d’oppression, l’âme humaine aspire à des choses plus élevées, plus brûlantes, plus pures que celles offertes aujourd’hui par les habitudes d’une société massifiée, forgées par l’invasion révoltante de publicités commerciales, par l’abrutissement télévisuel, et par une musique intolérable.

    Tout cela est sensible pour de nombreux observateurs partout sur la planète. Le mode de vie occidental apparaît de moins en moins comme le modèle directeur. Il est des symptômes révélateurs par lesquels l’histoire lance des avertissements à une société menacée ou en péril. De tels avertissements sont, en l’occurrence, le déclin des arts, ou le manque de grands hommes d’État. Et il arrive parfois que les signes soient particulièrement concrets et explicites. Le centre de votre démocratie et de votre culture est-il privé de courant pendant quelques heures, et voilà que soudainement des foules de citoyens Américains se livrent au pillage et au grabuge. C’est que le vernis doit être bien fin, et le système social bien instable et mal en point.

    Mais le combat pour notre planète, physique et spirituel, un combat aux proportions cosmiques, n’est pas pour un futur lointain ; il a déjà commencé. Les forces du Mal ont commencé leur offensive décisive. Vous sentez déjà la pression qu’elles exercent, et pourtant, vos écrans et vos écrits sont pleins de sourires sur commande et de verres levés. Pourquoi toute cette joie ?

    Comment l’Ouest a-t-il pu décliner, de son pas triomphal à sa débilité présente ? A-t-il connu dans son évolution des points de non-retour qui lui furent fatals, a-t-il perdu son chemin ? Il ne semble pas que cela soit le cas. L’Ouest a continué à avancer d’un pas ferme en adéquation avec ses intentions proclamées pour la société, main dans la main avec un progrès technologique étourdissant. Et tout soudain il s’est trouvé dans son état présent de faiblesse. Cela signifie que l’erreur doit être à la racine, à la fondation de la pensée moderne. Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident à l’époque moderne. Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident, née à la Renaissance, et dont les développements politiques se sont manifestés à partir des Lumières. Elle est devenue la base de la doctrine sociale et politique et pourrait être appelée l’humanisme rationaliste, ou l’autonomie humaniste : l’autonomie proclamée et pratiquée de l’homme à l’encontre de toute force supérieure à lui. On peut parler aussi d’anthropocentrisme : l’homme est vu au centre de tout.

    Historiquement, il est probable que l’inflexion qui s’est produite à la Renaissance était inévitable. Le Moyen Âge en était venu naturellement à l’épuisement, en raison d’une répression intolérable de la nature charnelle de l’homme en faveur de sa nature spirituelle. Mais en s’écartant de l’esprit, l’homme s’empara de tout ce qui est matériel, avec excès et sans mesure. La pensée humaniste, qui s’est proclamée notre guide, n’admettait pas l’existence d’un mal intrinsèque en l’homme, et ne voyait pas de tâche plus noble que d’atteindre le bonheur sur terre. Voilà qui engagea la civilisation occidentale moderne naissante sur la pente dangereuse de l’adoration de l’homme et de ses besoins matériels.Tout ce qui se trouvait au-delà du bien-être physique et de l’accumulation de biens matériels, tous les autres besoins humains, caractéristiques d’une nature subtile et élevée, furent rejetés hors du champ d’intérêt de l’État et du système social, comme si la vie n’avait pas un sens plus élevé. De la sorte, des failles furent laissées ouvertes pour que s’y engouffre le mal, et son haleine putride souffle librement aujourd’hui. Plus de liberté en soi ne résout pas le moins du monde l’intégralité des problèmes humains, et même en ajoute un certain nombre de nouveaux.

    Et pourtant, dans les jeunes démocraties, comme la démocratie américaine naissante, tous les droits de l’homme individuels reposaient sur la croyance que l’homme est une créature de Dieu. C’est-à-dire que la liberté était accordée à l’individu de manière conditionnelle, soumise constamment à sa responsabilité religieuse. Tel fut l’héritage du siècle passé.

    Toutes les limitations de cette sorte s’émoussèrent en Occident, une émancipation complète survint, malgré l’héritage moral de siècles chrétiens, avec leurs prodiges de miséricorde et de sacrifice. Les États devinrent sans cesse plus matérialistes. L’Occident a défendu avec succès, et même surabondamment, les droits de l’homme, mais l’homme a vu complètement s’étioler la conscience de sa responsabilité devant Dieu et la société. Durant ces dernières décennies, cet égoïsme juridique de la philosophie occidentale a été définitivement réalisé, et le monde se retrouve dans une cruelle crise spirituelle et dans une impasse politique. Et tous les succès techniques, y compris la conquête de l’espace, du Progrès tant célébré n’ont pas réussi à racheter la misère morale dans laquelle est tombé le XXème siècle, que personne n’aurait pu encore soupçonner au XIXème siècle.

    L’humanisme dans ses développements devenant toujours plus matérialiste, il permit avec une incroyable efficacité à ses concepts d’être utilisés d’abord par le socialisme, puis par le communisme, de telle sorte que Karl Marx pût dire, en 1844, que « le communisme est un humanisme naturalisé ». Il s’est avéré que ce jugement était loin d’être faux. On voit les mêmes pierres aux fondations d’un humanisme altéré et de tout type de socialisme : un matérialisme sans frein, une libération à l’égard de la religion et de la responsabilité religieuse, une concentration des esprits sur les structures sociales avec une approche prétendument scientifique. Ce n’est pas un hasard si toutes les promesses rhétoriques du communisme sont centrées sur l’Homme, avec un grand H, et son bonheur terrestre. À première vue, il s’agit d’un rapprochement honteux : comment, il y aurait des points communs entre la pensée de l’Ouest et de l’Est aujourd’hui ? Là est la logique du développement matérialiste. (…)

    Je ne pense pas au cas d’une catastrophe amenée par une guerre mondiale, et aux changements qui pourraient en résulter pour la société. Aussi longtemps que nous nous réveillerons chaque matin, sous un soleil paisible, notre vie sera inévitablement tissée de banalités quotidiennes. Mais il est une catastrophe qui pour beaucoup est déjà présente pour nous. Je veux parler du désastre d’une conscience humaniste parfaitement autonome et irréligieuse.

    Elle a fait de l’homme la mesure de toutes choses sur terre, l’homme imparfait, qui n’est jamais dénué d’orgueil, d’égoïsme, d’envie, de vanité, et tant d’autres défauts. Nous payons aujourd’hui les erreurs qui n’étaient pas apparues comme telles au début de notre voyage. Sur la route qui nous a amenés de la Renaissance à nos jours, notre expérience s’est enrichie, mais nous avons perdu l’idée d’une entité supérieure qui autrefois réfrénait nos passions et notre irresponsabilité.

    Nous avions placé trop d’espoirs dans les transformations politico-sociales, et il se révèle qu’on nous enlève ce que nous avons de plus précieux : notre vie intérieure. À l’Est, c’est la foire du Parti qui la foule aux pieds, à l’Ouest la foire du Commerce : ce qui est effrayant, ce n’est même pas le fait du monde éclaté, c’est que les principaux morceaux en soient atteints d’une maladie analogue.

    Si l’homme, comme le déclare l’humanisme, n’était né que pour le bonheur, il ne serait pas né non plus pour la mort.

    Mais corporellement voué à la mort, sa tâche sur cette terre n’en devient que plus spirituelle : non pas un gorgement de quotidienneté, non pas la recherche des meilleurs moyens d’acquisition, puis de joyeuse dépense des biens matériels, mais l’accomplissement d’un dur et permanent devoir, en sorte que tout le chemin de notre vie devienne l’expérience d’une élévation avant tout spirituelle : quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n’y étions entrés.

    Il est impératif que nous revoyions à la hausse l’échelle de nos valeurs humaines. Sa pauvreté actuelle est effarante. Il n’est pas possible que l’aune qui sert à mesurer de l’efficacité d’un président se limite à la question de combien d’argent l’on peut gagner, ou de la pertinence de la construction d’un gazoduc. Ce n’est que par un mouvement volontaire de modération de nos passions, sereine et acceptée par nous, que l’humanité peut s’élever au-dessus du courant de matérialisme qui emprisonne le monde.

    Quand bien même nous serait épargné d’être détruits par la guerre, notre vie doit changer si elle ne veut pas périr par sa propre faute. Nous ne pouvons nous dispenser de rappeler ce qu’est fondamentalement la vie, la société. Est-ce vrai que l’homme est au-dessus de tout ? N’y a-t-il aucun esprit supérieur au-dessus de lui ? Les activités humaines et sociales peuvent-elles légitimement être réglées par la seule expansion matérielle ? A-t-on le droit de promouvoir cette expansion au détriment de l’intégrité de notre vie spirituelle ?

    Si le monde ne touche pas à sa fin, il a atteint une étape décisive dans son histoire, semblable en importance au tournant qui a conduit du Moyen Age à la Renaissance. Cela va requérir de nous un embrasement spirituel. Il nous faudra nous hisser à une nouvelle hauteur de vue, à une nouvelle conception de la vie, où notre nature physique ne sera pas maudite, comme elle a pu l’être au Moyen Age, mais, ce qui est bien plus important, où notre être spirituel ne sera pas non plus piétiné, comme il le fut à l’ère moderne.

    Notre ascension nous mène à une nouvelle étape anthropologique. Nous n’avons pas d’autre choix que de monter… toujours plus haut. »

    Alexandre Soljenitsyne – 1978 http://bibliothequedecombat.wordpress.com/

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  • 14 juillet : fête nationale ou fête maçonnique ?

    « Après un oubli de près de 100 ans depuis la prise de la Bastille, le 14 juillet devient fête Nationale en 1880, sous la IIIème République.

    La République toute nouvelle se cherche des symboles. Là encore, comme souvent en cette période de notre Histoire Nationale, l’action des francs-maçons sera importante.

    C’est le frère Benjamain Raspail, député de la Seine pour la gauche républicaine (fils aîné de François-Vincent Raspail, candidat malheureux à la présidence de la République en 1848, carbonaro et franc-maçon au sein de la célèbre loge parisienne Les Amis de la Vérité), qui dépose le 21 mai 1880 la loi faisant du 14 juillet la fête nationale. Ce projet de loi, signé par 64 députés, sera adopté par l’Assemblée le 8 juin et par le Sénat le 29 juin. Elle sera promulguée le 6 juillet 1880.

    Mais qu’est-ce qu’on commémore exactement? Cette loi a eu bien du mal à passer car nombre de députés ne souhaitaient pas commémorer la prise de la Bastille du 14 juillet 1789, épisode historique jugé trop violent. Le frère Raspail propose donc de commémorer… le 14 juillet 1790, jour de la Fête de la Fédération, 1er anniversaire de la prise de la Bastille.

    (…)

    La décision officielle est prise en juin 1790 par l’Assemblée Nationale.

    Le 14 juillet 1790 ce sont 14 000 fédérés venus de province (chaque garde nationale a été chargée de choisir parmi ses membres 2 hommes sur 100), rangés par départements sous 83 bannières, qui partent de l’emplacement de la Bastille, empruntent les rues Saint-Antoine, Saint-Denis, Saint-Honoré et se rendent par le Cours-La-Reine par le pont de bateaux qui leur permet d’accéder au Champ de Mars. Ils sont plus de 60 000 fédérés avec ceux de Paris qui les ont rejoint.

    Plus de 400 000 parisiens assistent à la Fête.

    C’est le frère La Fayette qui le premier jure fidélité à la Constitution et au Roi. Louis XVI lui-même fait ensuite serment de respecter la Constitution.

    Puis une grande Messe est célébrée par l’Evêque constitutionnel d’Autun, le frère Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.

    Enfin le « Te Deum de la Fraternité » pour 3 voix, chœur d’homme et orchestre d’harmonie, composé et dirigé par le frère François-Joseph Gossec (membre de la Loge « La Réunion des Arts » à l’Orient de Paris) est joué devant la foule.

    Pour la première fois le drapeau de la jeune République américaine est déployé hors des Etats-Unis. Une délégation menée par le frère John Paul Jones (fondateur de la Marine Américaine) et par le frère Thomas Paine (qui sera plus tard élu à la Convention) se joint au cortège des fédérés. Elle comprend également James Swan, Georges Howell, Benjamin Jarvis, Samuel Blackden, Joël Barlow, William Henry Vernon. Elle arrive au Champ de Mars avec son drapeau et est acclamée par la foule des patriotes.

    C’est pourquoi en 1880, la jeune République veut retrouver autour de ses valeurs cet élan populaire et choisit de célébrer la Fête de la Fédération. Elle a d’ailleurs fait les choses en grand. Le ministre de l’Intérieur prescrit aux préfets de veiller à ce que cette journée « soit célébrée avec autant d’éclat que le comportent les ressources locales ».

    Un défilé militaire est organisé sur l’hippodrome de Longchamp devant 300 000 spectateurs, en présence du frère Président de la République Jules Grévy. Il s’agit de montrer le redressement de l’armée française après la défaite contre la Prusse en 1870.

    Ce défilé militaire, toujours en vigueur aujourd’hui le 14 juillet, s’inspire aussi du défilé des gardes fédérés de 1790.

    En 1880 on inaugure également le monument surmonté de la statue de la place de la République, et partout sont donnés concerts et feux d’artifices. « La colonne de Juillet » qui surplombe la place de la Bastille, elle, ne se réfère pas au 14 juillet 1789. Elle porte le nom des victimes des journées révolutionnaire de juillet 1830, les « Trois glorieuses ». »

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    http://www.contre-info.com/

  • Tours : manifestation de Vox Populi contre le financement public de la Grande Mosquée

     

    Tours : manifestation de <em>Vox Populi</em> contre le financement public de la Grande Mosquée

    TOURS (NOVOpress) – A la suite de la déclaration d’une adjointe au maire de Tours (Indre-et-Loire) indiquant que la communauté d’agglomération Tour(s) plus et le Conseil Régional veulent financer, à hauteur de 2,5 millions d’euros, la Grande Mosquée de Tours, l’association tourangelle Vox Populi, a manifesté (photo) mercredi soir devant la mairie de Tours pour s’opposer à ce financement public qui serait fait au mépris des principes de laïcité.

     

     

    Le mouvement a réclamé un référendum local sur ce sujet et son porte-parole, Pierre-Louis Mériguet, a déclaré au micro de France Bleu Touraine « En démocratie, les responsables politiques doivent consulter le peuple avant d’envisager ce genre de décision». Toutes les possibilités susceptibles de faire avorter ce projet de subvention devant être voté courant juillet, seront étudiées par Vox Populi.

     

    Les manifestants ont été pris à partie par des partisans de la mosquée : «On baise vos mères, on vous tuera tous !». L’association va déposer plainte et elle conclut Nous ne céderons pas face aux intimidations et nous poursuivrons le combat pour la défense et la promotion de notre identité devant ceux (en costard ou en casquette) qui veulent faire de la France une terre d’Islam.”

    http://fr.novopress.info

  • Le Printemps Français répond à ChristineTasin suite à son article sur Boulevard Voltaire

    Le Printemps passera l’été

    « Et les fruits passeront la promesse des fleurs »
    Malherbe, Stances.

    Frigide Barjot lance L’Avenir Pour Tous au moment où Christine Tasin nous assure que le Printemps Français n’aura pas d’avenir… Flûte. Visiblement, on a loupé tous les coches. Pourtant, on y croyait ! Mais bon. Comme nous ne faisons pas de la lutte contre l’islam notre principal cheval de bataille, nous sommes promis à l’échec, c’est comme ça. Tant pis, hein… Oh, et puis, on ne sait jamais, frappés de stupeur, mis en face de nos responsabilités, peut-être allons-nous tous descendre dans la rue et devenir les hérauts d’une reconquista laïque en veillant assis, debout et couchés devant les magasins hallal ! Futé, Christine !

    Ou pas. Les arguments de Christine Tasin ne sont pas dépourvus d’intérêt pour qui a envie de se consacrer au choc des civilisations dont la France est le champ ouvert. Elle indique les causes, elle pointe les écueils, elle énumère les actions. C’est lumineux, il n’y a plus qu’à. D’ailleurs, il paraît qu’un parti comme le Front National est assez sensible au sujet et qu’un député de la “droite décomplexée” a affirmé que démocratie et islam étaient incompatibles. C’est pas pour dire, mais Christine n’est pas la première à avoir remarqué que l’islam posait problème.

    D’un autre côté, elle paraît nous reprocher de n’être pas révolutionnaires et semble considérer qu’être religieux est une qualité suspecte : compliqué de défendre la civilisation chrétienne contre l’islamique, dans ces conditions, mais ne chipotons pas. Enfin, elle évite de dire que l’afflux massif d’immigrés musulmans est d’abord le fait des acteurs capitalistes, désireux d’importer une main d’œuvre à bas prix, que la République n’a rien fait pour les intégrer, considérant que la Nation a moins de sens que le Marché, que les partis de droite et de gauche ont tous jugé que les racines chrétiennes de la France n’avaient pas d’importance, et que la laïcité militante à la française, qui nous vaut les délicieuses déclarations de Peillon et Bianco, n’est que la résurgence de plusieurs siècles de lutte ouverte contre les catholiques.

    Bref, il n’est pas certain que Christine Tasin réussisse à conjuguer une analyse pertinente des causes et un exposé satisfaisant des solutions. Elle ne propose aucune solution, d’ailleurs : elle se contente de regretter que nous ne soyons pas tous en train de hurler au loup chaque fois que l’islam gagne du terrain. Pour qui aime hurler, le programme est beau. Pour qui veut construire une autre société, ça paraît un peu court.

    Car le Printemps Français n’est pas l’ultime rempart d’un communautarisme laïcard à la française. Si nous avons choisi de lutter contre la loi Taubira, et contre l’euthanasie, et contre les recherches sur l’embryon, c’est parce que nous avons choisi de lutter contre le totalitarisme technologique, qui nous réduit à n’être que des machines, contre la culture de mort des héritiers de la Révolution, qui n’ont pas abandonné le rêve d’un homme nouveau mais cherchent d’abord à tuer le vieil homme, et surtout parce que nous avons choisi de lutter pour la vie et les communautés.

    D’un point de vue purement politicien, et en s’enfermant dans les mêmes ornières que les partis de la France actuelle, le droit de vote des étrangers musulmans dont rêve la gauche (assurée d’un formidable réservoir de voix et prête à tous les abandons pourvu qu’elle se maintienne au pouvoir) est une catastrophe annoncée ; susciter une prise de conscience des méfaits d’une islamisation de la société (dans les faits, dans les territoires, sinon dans les institutions) est évidemment pertinent. Mais après ? Quelle nécessité de se focaliser sur ce point si la vie elle-même est menacée ? Et quel intérêt de préserver un système républicain où le fait d’être croyant est suspect alors que le messianisme révolutionnaire athée, en France et dans le monde, hier comme aujourd’hui, sous tant de noms, a déclenché les pires calamités ?

    Le Printemps Français veut sortir du système, pas préserver un système néfaste et moribond. Il y a une convergence des luttes : lutter contre l’eugénisme rampant, contre la marchandisation des corps, contre la privatisation de la nature, contre le libéralisme qui ne rêve que d’individus isolés, prisonniers de leurs appétits et seuls face à un État garant des intérêts économiques des puissants – c’est aussi important que de lutter contre un islam conquérant. Des gens en ont fait, à bon droit, leur cheval de bataille. Nous nous engageons là où moins de gens se mobilisent, là où le système broiera tout le monde quand bien même le danger d’un islam non intégré se serait éloigné.

    Ce qui nous éloigne le plus de Christine Tasin, hélas, c’est que nous sommes persuadés que nous ne bâtirons une autre France qu’en rassemblant, au-delà des vieux clivages ; une France où le vivre ensemble ne se résumera pas à un entre-soi de rad’socs de sous-préfecture discutant du progrès avec des frissons d’esprit supérieurs en moquant les catholiques. Car le Printemps Français est un état d’esprit, pas une machine à lancer des mots d’ordre. La France, la République, la laïcité ne manquent pas de défenseurs, prêts à en découdre ; nous pensons que les Français manquent de défenseurs prêts à leur donner des raisons d’espérer. Et nous pensons que la lutte est d’abord un moyen de se rassembler, pas d’appeler à des divisions supplémentaires.

    http://www.printempsfrancais.fr

  • Discrimination positive et « diversité » : le double racisme

    Au Brésil, une disposition législative récente oblige les universités à surévaluer de 5% les notes des Noirs et des Métis, au détriment des Blancs.  Aux USA, des pratiques semblables existent depuis longtemps dans les quotas universitaires, de plus en plus contestés d’ailleurs.

    Sous des prétextes ”sociaux”, la discrimination positive (affirmative action), notion née aux Etats-Unis, est en réalité un concept éminemment racial et raciste, dans les deux sens : qui considère implicitement les non-Blancs comme des êtres inférieurs, des handicapés mentaux qu’il faut aider artificiellement (sous le faux prétexte qu’ils sont socialement défavorisés) ; et qui discrimine objectivement les Blancs. Double racisme. Inventé par des Blancs culpabilisés, ethnomasochistes et inconscients de leurs contradictions.

    En France, pays où officiellement les ”races ” n’existent pas et où prévaut strictement la logique individualiste des Droits de l’Homme, la notion hypocrite de « diversité » sert  de faux nez  à la discrimination positive à caractère ethno-racial. Par une série de contrats et de règlements, les entreprises et les administrations sont, pour les postes pas ou moyennement qualifiés, tenues d’embaucher en priorité des postulants issus de l’immigration extra-européenne. Au détriment des Européens de souche, même plus compétents. C’est notamment le cas de la grande distribution.     

    Contrairement à ce qu’on prétend (théorie stupide de l’”exclusion”), une jeune Blanche ou un jeune Blanc sont actuellement défavorisés par cette préférence allogène à l’embauche. Ce qui limite un peu mais n’empêche pas le chômage supérieur des ”jeunes issus de l’immigration”, puisque ces derniers sont, disons-le par euphémisme, moins portés que d’autres à l’effort de décrocher un emploi et statistiquement moins compétents.

    Cette politique de la diversité et de l’égalité (ou préférence ethnique allogène), qui vaut aussi pour les emplois aidés, a donc pour objectif dissimulé de limiter le chômage de cette population au détriment des autochtones. Mais, d’un point de vue juridique, cette discrimination positive est anticonstitutionnelle, tout comme d’ailleurs les lois sur la parité hommes/femmes dans tous les domaines. (Je reviens sur ce point dans un autre article).  En effet, l’idéologie égalitaire et droit-de-l’hommiste est là en pleine contradiction avec ses principes. Ces derniers postulaient que seuls comptent, dans la méritocratie et l’égalité des chances, les individus et non pas les appartenances ethniques ou les sexes. Les quotas ou les privilèges en fonction de catégories ethniques ou sexuelles sont à la fois racistes et sexistes. La cible étant le mâle blanc qui est, paradoxe du masochisme, le premier instigateur de ces nouvelles règles absurdes.

    Mais cette politique mènera à l’impasse car on ne force pas la nature.  Refuser l’égalité des chances au profit de l’égalité des résultats, en fonction de quotas ethniques et sexuels, c’est enfoncer le niveau global de compétence d’une société, c’est truquer la sélection naturelle. Et c’est voué à l’échec : car, au final, les meilleurs gagnent.  Ou s’en vont voir ailleurs…

    http://www.gfaye.com