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  • Syrie : un djihadiste (vrai) français meurt

    Il s’appelait Jean-Daniel, et il est mort en Syrie à l’âge de 22 ans, où il était parti combattre après sa conversion à l’islam.

    Originaire de Toulouse, il « a été tué début août en Syrie en combattant les troupes du régime de Bachar el-Assad dans les rangs des islamistes, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.
    Cette source, qui n’a pas donné plus de détails sur les circonstances et le lieu du décès, confirmait une information de la BBC à qui la mort de Jean-Daniel, 22 ans, avait été annoncée par le père à l’issue d’une interview. Le jeune homme – dont l’identité n’a pas été donnée – était apparu début juillet dans une vidéo de propagande aux côtés de son frère aîné Nicolas, 30 ans, qui, kalachnikov et Coran en main, léger sourire aux lèvres, se réjouissait d’avoir réussi à convertir son cadet – qui ne montrait aucune expression et ne disait pas un mot.
    « El Hamdullillah, Allah, il a guidé mon frère » et « un an après moi, mon frère, il a accepté l’islam », expliquait Nicolas, présenté sur la vidéo comme Abu Abd al-Rahman, et qui disait s’être lui-même converti « il y a bientôt trois ans ». »

    Cette vidéo, destinée à encourager « les frères » à venir « le rejoindre dans la terre qu’Allah a bénie », comprenait un appel à François Hollande à se convertir à l’islam, à se retirer du Mali et à désavouer ses « alliés juifs et américains ».
    Cette dernière remarque ne manque pas de sel, quand on sait que c’est surtout les Etats-Unis et Israël qui ont fomenté et soutiennent à bout de bras la rébellion islamiste en Syrie ! Faut-il être idiot ou profondément aveuglé pour soutenir de tels propos ?

    Nicolas, l’aîné, a le profil d’un jeune homme issu de la classe moyenne, titulaire d’un BEP avant de tomber dans la petite délinquance, puis d’apprendre en 2009 à ses parents sa conversion et de se lancer dans un prosélytisme soutenu auprès de ses proches.

    Un cas qui est loin d’être seul et se multipliera logiquement, du fait de l’immigration et de l’islamisation que subit la France.

    Jean-Daniel, lui, avait annoncé cette conversion à sa famille fin 2012.
    Les deux frères ont rejoint la Syrie en mars, via l’Espagne et la Turquie, faisant croire alors à leurs proches qu’ils s’envolaient pour la Thaïlande. Courant avril, ils avaient révélé dans un courrier à leur famille leur véritable destination.

    Selon des spécialistes du renseignement, environ 200 « Français » ou prétendus tels auraient choisi depuis un an et demi d’aller combattre en Syrie, devenue l’une des principales sources de préoccupation des services antiterroristes français.

    Source  http://www.contre-info.com/

  • Syrie : les commandos cornaqués par les Etats-Unis et l’Etat d’Israël en action

    On se doute que depuis de longs mois, les services américains, israeliens, et probablement français et anglais, forment à la guérilla (voire arment) les rebelles syriens à forte coloration islamiste.

    L’information devient officielle avec par exemple Le Figaro qui écrit maintenant que « les premiers contingents syriens formés à la guérilla par les Américains en Jordanie seraient entrés en action depuis la mi-août dans le sud de la Syrie, dans la région de Deraa.
    Un premier groupe de 300 hommes, sans doute épaulés par des commandos israéliens et jordaniens, ainsi que par des hommes de la CIA, aurait franchi la frontière le 17 août. Un second les aurait rejoints le 19.  »

    http://www.contre-info.com/

  • Université d’été de la Ligue du Midi

    COMMUNIQUÉ : la Ligue du Midi organise son Université d’été
     
    Samedi 7 septembre de 9 h à 18 h
    Région de Nîmes
    Université d’Été de la Ligue du Midi
    Ouverte aux Patriotes du Grand Sud de Bordeaux à Menton
    Se préparer au combat de demain
    Présentation de l’Université : Johann
    Connaitre notre histoire pour forger le futur :
    Erick Cavaglia, Antoine Carceller
    Nation, Patrie, État : Philippe Gibelin
    Vocabulaire et sémantique : Richard Roudier
    Atelier propagande et préparation de la Manif du 14/09 à Paris : Martial
    Conclusions et perspectives : Richard Roudier
     
    P.A.F comprenant le repas
    Jeunes et précaires : 5 €
    Adultes : 10 €
    Réservation obligatoire
     
    Ligue du Midi
    BP 1-7114
    30912 – Nîmes cedex 2

    Tel: 04 34 40 41 29 / 06 83 25 36 10

  • La révolte fiscale qui vient...

    Le gouvernement a fait sa rentrée lundi et les observateurs politiques soulignent la difficulté du moment comme de l’exercice : malgré la légère amélioration de la situation économique au 2ème trimestre que semble évoquer la croissance à 0,5 % (taux bien insuffisant, dans la logique de mondialisation actuelle et principalement dans celle-ci, pour provoquer une baisse significative du chômage), la morosité demeure dans notre pays et les risques d’une dévalorisation économique de la France sont loin d’être écartés.

    D’autre part, les réformes annoncées et les mesures déjà prises sont-elles efficaces et surtout, sont-elles justes ? On peut légitimement en douter quand on constate que le gouvernement, en cette année électorale (mars 2014, les municipales ; juin 2014, les européennes…), cherche, en fait, à préserver ce qu’il considère comme sa clientèle « traditionnelle », en particulier parmi les fonctionnaires, et qu’il évite de toucher à quelques règles un peu anciennes qui, pourtant, mériteraient d’être, sinon totalement abrogées, du moins largement érodées pour réparer quelques injustices flagrantes : ainsi, celle sur le calcul des retraites des fonctionnaires, sur les six derniers mois de la carrière, qui apparaît bien peu légitime au regard de ce même calcul, mais sur 25 ans, des salariés du secteur privé… Certes, quelques députés proches de l’actuel gouvernement insistent pour passer à 10 ans pour les fonctionnaires, mais est-ce suffisant ? La question mériterait d’être posée et débattue, mais, pour l’heure, le gouvernement semble plus pressé de communiquer que de discuter vraiment avec les acteurs sociaux, quels qu’ils soient, d’ailleurs !

    A bien y regarder, le gouvernement cherche à tout prix à éviter un « automne social chaud » qui le mettrait en porte-à-faux avec ses obligés : du coup, il privilégie le levier fiscal pour résoudre la question du déficit et celle des retraites à venir, au détriment des réformes de structures et des économies nécessaires… Mais, ce faisant, il mécontente doublement les travailleurs du secteur privé, qu’ils soient ouvriers, artisans, commerçants, ou encore cadres, entrepreneurs, agriculteurs. En fait, ce sont toutes les classes moyennes « privées » qui font les plus grands frais de cette politique qui n’en est pas vraiment une, et qui semblent condamnées à financer celle-ci sans répit…

    Et si c’était de ces classes pressurées que venait le danger pour le gouvernement dans les temps prochains ? Si c’était une « révolte fiscale » qui éclatait, multiforme et dévastatrice en ces jours de « disette financière » ? Un événement passé presque inaperçu au début du mois d’août pourrait bien le laisser penser et l’annoncer : la destruction par des manifestants en colère d’un portique destiné à l’application de la future écotaxe sur les poids-lourds (taxe sur laquelle on peut, d’ailleurs, avoir une lecture différente de celle des manifestants, mais ce n’est pas ici le débat le plus important) à Guidan, dans le Finistère, le vendredi 2 août dernier. Les manifestants, souvent agriculteurs ou salariés de l’agroalimentaire, dénonçaient « l’impôt de trop », « une taxe décidée à Paris par des technocrates », et « une violation du principe du non-paiement de taxes étatiques de péage en Bretagne depuis le rattachement de la Bretagne au royaume de France ». Le président de l’Association pour le maintien de l’élevage en Bretagne, lui-même éleveur de porcs, n’hésite pas à s’en prendre à ce qui est pour lui un véritable symbole de la République centralisatrice : « Ce portique est un symbole qu’il nous faut faire tomber. C’est une potence, c’est le symbole d’un establishment parisien, le symbole des contrôles tatillons dans nos exploitations et nos entreprises. ». Il n’est d’ailleurs pas inutile de souligner que cette manifestation et la destruction de ce symbole fiscal ont rencontré une large approbation dans les populations locales… Jusqu’à certains qui y ont vu une sorte de « chouannerie antifiscale », formule qui, évidemment, ne me laisse pas indifférent…

    Le ministre de l’économie et des finances, le transparent M. Moscovici, a lui-même constaté « le ras-le-bol fiscal » qui commence (depuis un certain temps, déjà…) à se répandre dans le pays : sans doute commence-t-il à percevoir le danger d’une révolte antifiscale qui mettrait à mal ses prévisions dignes de Pangloss !

    « Trop d’impôt tue l’impôt », est une formule juste mille fois répétée : mais il est temps pour l’Etat de penser à en tirer toutes les conséquences et à cesser de vampiriser les fruits du travail des Français. Moins d’impôts, mais davantage d’initiative, d’audace mais aussi d’économies : la République, hollandaise ou autre, en est-elle capable ? L’histoire nous incite à répondre prudemment, c’est le moins que l’on puisse dire… Quant à la politique, elle répond, encore plus implacable, par la négative, ne serait-ce que par les principes mêmes de la République, au-delà des sursauts et exceptions gaulliennes des années 60.

    Jean-Philippe Chauvin http://www.actionroyaliste.com/

  • Les Frères Musulmans sont responsables des drames en Egypte

    Le père Jean-Jacques Pérennès, directeur de l’Institut dominicain d’études orientales du Caire, fait quelques mises au point sur la situation en Egypte : 

    "La destitution de Mohamed Morsi a été le résultat d’un immense mouvement populaire de protestation qui a mobilisé des millions d’Égyptiens, toutes classes d’âge, de confession et de statut social confondus. Cette mobilisation a été beaucoup plus large que celle qui avait renversé Moubarak deux ans et demi plus tôt et conduit à penser qu’une grande majorité de musulmans égyptiens a compris, au bout seulement d’un an, qu’il fallait en finir avec l’islamisme politique. Ceci est une très bonne nouvelle, annonçant, nous l’espérons, un coup de frein sinon un coût d’arrêt à l’islam politique qui empoisonne le destin du Moyen-Orient depuis des décennies. Si cette transition réussissait, ce serait décisif pour l’ensemble de la région qui regarde ce pays avec moins de préjugés que l’Occident, qui, une fois de plus, juge ce qui se passe avec un regard trop simpliste. [...]

    La deuxième clarification est que les Frères musulmans égyptiens sont aujourd’hui démasqués. Profitant de l’ouverture démocratique du printemps 2011 qui leur a permis de constituer leur parti politique, le parti Liberté et Justice, ils ont accédé au pouvoir en tentant de rassurer tout le monde sur leurs intentions. [...] Mohamed Morsi s’est comporté de manière sectaire : non comme le président de tous les Égyptiens mais comme la courroie de transmission de la Confrérie des Frères musulmans devenue, sous des apparences d’une démocratie formelle, le véritable centre du pouvoir politique. [...]

    La troisième clarification a été donnée ces dernières semaines, lorsque, au moment de la destitution de Mohamed Morsi, les dirigeants de la Confrérie ont appelé leurs partisans à « résister jusqu’au martyre ». Immense responsabilité lorsqu’on sait les résonances de cette formule dans l’inconscient musulman : djihad, paradis promis, etc. Le pouvoir intérimaire leur a, pourtant, proposé de revenir dans le jeu politique où il est légitime qu’ils aient une place, car ils ont une vraie base populaire ; des tentatives de médiation ont été menées par l’Union européenne et les États-Unis. Tout cela n’a servi à rien : leur logique jusqu’au-boutiste a conduit aux drames de ces derniers jours, où ceux qui meurent sont les militants de base et non les dirigeants de la Confrérie, dont la responsabilité est grande dans le bain de sang qui a suivi.

    Enfin, comment croire aujourd’hui aux propos lénifiants tenus ces derniers mois par les Frères musulmans pour rassurer les chrétiens égyptiens ? Les discours de haine prononcés trop souvent dans les mosquées et les milieux islamistes ont donné leurs fruits ces derniers jours : des dizaines d’églises, deux monastères et un orphelinat incendiés, des religieuses tabassées alors qu’elles ont passé leur vie à servir les pauvres, et l’on peut craindre que cela ne s’arrête pas là.

    L’Occident – presse et responsables politiques confondus – porte une grave responsabilité en se contentant de condamner unilatéralement la répression en cours, alors que tout le monde s’est tu lorsque Mohamed Morsi s’est arrogé les pleins pouvoirs, a fait passer en force une Constitution destinée à jeter les bases d’un État islamique au terme d’une mascarade d’assemblée constituante que les Frères musulmans s’étaient employés à verrouiller. On parle aujourd’hui de couper les vivres à l’Égypte, ce qui ne ferait que la plonger un peu plus dans la misère et dans les bras des extrémistes. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Pourquoi devrait-on adapter notre discours ? par Pieter KERSTENS

    Parce que la sécurité règne à nouveau dans nos rues et nos quartiers ?...
    Parce que l’immigration des clandestins a diminué ?...
    Parce que le trafic de drogues dans les cités a disparu ?...
    Parce que nos villes et nos villages sont épargnés par l’islamisation ?...
    Ou peut-être parce qu’aujourd’hui nous payons moins d’impôts qu’en 1973 ?...
    Ni la droite, ni la « gôche » n’ont su limiter les dégâts concernant les maux que les mouvements nationalistes dénoncent et combattent depuis 40 ans ! Non seulement la classe politique au Pouvoir depuis trop longtemps refuse d’argumenter sur les thèmes que nous développons, en nous traitant par le mépris et les injures, mais elle n’a pas pu et surtout n’a pas voulu mettre en œuvre les mesures indispensables pour enrayer ces fléaux.
    Durant des décennies d’inaction, la population dans son ensemble s’est rendu compte de l’incompétence et de la duplicité des gouvernants à traiter de ces problèmes majeurs qui enquiquinent toute les familles : Sécurité – Immigration – Drogues – Impôts – Islamisation.
    On pourrait aussi y rajouter le mondialisme et son corollaire le chômage.
    À croire que la mafia « socialaud-écolo-démocrato-libérale » refuse obstinément à résoudre les problèmes vécus par l’ensemble de la Nation.
    Et pourquoi nous, nationalistes, devrions-nous abandonner ces sujets majeurs ? En effet depuis très longtemps nous avons défendu les fondements de notre culture et de notre civilisation, en pointant du doigt les utopies des gouvernements successifs. Et la réalité confirme nos analyses et nos discours, depuis de nombreuses années.
    Dès 1973 nous étions opposés à « l’immigration sauvage ». Chacun peut en constater les ravages et en tirer les conclusions qui s’imposent. Du 1er juillet au 15 août, près de 10.000 clandestins sont arrivés sur les côtes siciliennes…
    À tous ceux qui me rétorquent que « c’est trop tard », que « l’on ne peut pas revenir en arrière » ou encore que « c’est à cause de l’Europe » je réponds que les lois, si elles sont votées, elles peuvent aussi être abrogées et en outre, si les traités sont signés, ils peuvent également être dénoncés, comme l’Histoire en a été le témoin au cours des siècles !
    Il n’est de toute évidence pas trop tard pour OSER PENSER ET OSER AGIR…

  • Le calvaire des chrétiens en Israël

    Un cocktail Molotov a été lancé sur le monastère de Bet Gemal en Terre Sainte par, selon les premières hypothèses, des juifs "orthodoxes" nombreux dans la région. Ce monastère est occupée par la congrégation des sœurs de Bethléem.

    Le père Louis Hazboun, curé de la paroisse catholique romaine de Bir Zeit, une petite ville des environs de Ramallah, déclare à l’AED :

    « Les colonies juives nous entourent de toutes parts et nous rendent la vie ici très difficile, à nous autres palestiniens ».

    « Les colons ne cessent de nous couper l’eau ou l’électricité, car ils en ont eux-mêmes besoin. Cela nous limite beaucoup. Et cela dans notre propre pays ! Nous faisons quotidiennement l’expérience de ce que signifie une occupation. »

    « Israël détermine ce qui peut être importé. Par exemple, si les israéliens ont un excédent d’olives, ils inondent nos marchés et font s’effondrer les prix de nos agriculteurs. Or, l’agriculture est déterminante pour de nombreuses familles chrétiennes. »

    Yusef Daher, catholique, dirige le « Inter Church Center » à Jérusalem, un organisme œcuménique engagé en faveur des droits des chrétiens en Terre Sainte. Il affirme :

    « Il existe aujourd’hui environ 1 million de chrétiens palestiniens. Mais seulement 20 pourcents d’entre eux vivent dans ce qui est aujourd’hui Israël et les territoires occupés. Le reste est dispersé à travers le monde. »

    « Les chrétiens palestiniens souffrent comme les autres palestiniens. Dès que vous n’êtes pas juif, vous subissez le même traitement discriminatoire. »

    Le Père Hazboun n’attend pas grand-chose des pourparlers de paix qui ont repris entre israéliens et palestiniens :

    « Nous, palestiniens, espérons naturellement que les pourparlers de paix entre nous et les israéliens mèneront finalement à une solution à deux États. Mais pour l’instant, je ne suis ni optimiste ni pessimiste. Il y a déjà souvent eu des discussions qui n’ont abouti à rien. Mais je sais une chose avec certitude : on ne peut pas priver durablement un peuple libre de son propre État. »

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les Indo-Européens et leur tradition (Jean Haudry)

    1 – L’Indo-Européen reconstruit

    Les concordances régulières entre leurs déclinaisons nominales, leurs conjugaisons verbales, leurs suffixes de dérivation, et une part notable de leurs vocabulaires prouvent l’existence d’une parenté entre les langues dites Indo-Européennes, c’est‑à‑dire celle d’une langue commune qui s’est différenciée et dont les parlers ont divergé d’abord sur place, sous la forme d’ondes d’innovations, puis, à la suite de migrations, sous la forme de scissions que figure l’arbre généalogique, avant de donner naissance à de nouvelles langues communes, selon le schéma universel de l’évolution des langues, qu’on retrouve par exemple avec le latin et les langues romanes qui en sont issues.

    2 – L’Indo-Européen «attesté»: l’hydronymie vieil européenne

    Les noms de cours d’eau des régions du centre de l’Europe, de la Baltique aux îles britanniques, à l’Italie et à l’Espagne, avec des prolongements asiatiques, présentent une forme unitaire qui n’est pas celle de telle ou telle langue Indo-Européenne, mais qui représente une attestation directe de l’indoeuropéen commun encore indifférencié. Sur ce vaste territoire, qui sera notamment celui des langues baltiques, germaniques, celtiques, italiques on trouve des noms de cours d’eau identiques: tirés d’un nom de l’eau, la Vézère et la Weser ‑ le Var et le Wôrnitz allemand, le Salon et la Saale allemande; tirés d’un nom du flot: le Drac, le Drau et le Dravos, affluent du Danube, tirés d’un nom de la source: les Avance, Avançon, Avenchet et les Avantia, Aventio d’Italie; tirés d’un nom du lit du cours d’eau: l’Amance, les Amantia d’Italie et l’Ems; tirés d’un qualificatif, «blanc»: l’Aube et l’Elbe, l’Argence, l’Argençon et les *Argentia d’Allemagne, l’*Argenti d’Irlande.

    Les plus notables des prolongements asiatiques sont le nom de l’Avanti indienne, qui correspond aux Avance, etc., et celui de l’Indus, vieil‑indien sindhu‑, apparenté à celui du Sinn affluent du Main, et du Shannon irlandais; mais leur faible proportion montre qu’il ne s’agit que de l’application de noms anciens à de nouveaux cours d’eau.

    Le statut privilégié de l’hydronymie s’accorde avec la théorie de Boettcher (1999) selon laquelle les premiers Indo-Européens, «vikings de l’âge de pierre», se seraient introduits en Europe en remontant les cours d’eau à partir de la mer du nord.

    3 – De l’Indo-Européen aux Indo-Européens

    Toute langue a des locuteurs: ceux qui la parlent. Ces locuteurs constituent le plus souvent un peuple. Les deux seules exceptions sont celles des langues «véhiculaires» qui servent à plusieurs peuples et les langues mixtes (sabirs, créoles) qui servent à une population mélangée. Ces deux situations sont manifestement inapplicables à l’Indo-Européen: les sabirs et les créoles qui en sont issus ont un système morphologique rudimentaire et souvent flottant. Les langues véhiculaires servent uniquement à communiquer avec l’étranger; chacun des peuples qui l’utilisent conserve sa propre tradition, liée à sa langue nationale, alors qu’il existe une «tradition Indo-Européenne».

    4 – La notion de «tradition Indo-Européenne»

    Cette notion recouvre un ensemble de concordances entre formules, entre groupes de notions, entre conceptions spécifiques; des images, des symboles, des pratiques, des institutions peuvent leur correspondre.

    4.1 – Le formulaire

    Plusieurs centaines de concordances rigoureuses entre formules représentées dans plusieurs langues Indo-Européennes ont été identifiées depuis 1850, où l’a été celle de la «gloire intarissable». Une première synthèse publiée par Rüdiger Schmitt en 1967, Dichtung und Dichtersprache in indogermanischer Zeit (Wiesbaden: Otto Harrassowitz) fait l’historique de la recherche (ch. 1) et passe en revue les thèmes principaux qui figurent dans les formules reconstruites: d’abord la gloire «notion centrale de la poésie héroïque indo‑européenne» (ch. 2), les autres traces de la poésie héroïque (eh. 3), la poésie mythologique (ch. 4), la poésie sacrale (ch. 5), diverses concordances phraséologiques (ch. 6), les éléments formels de la langue poétique (ch. 8), le poète et son œuvre (ch. 9); c’est ici qu’on trouve la célèbre concordance formulaire relevée en 1878 par Firaniste James Darmesteter dans laquelle le nom de la parole figure comme complément du verbe *teks «charpenter», lointaine origine de notre désignation du texte. L’ouvrage se termine par quelques indications sur la métrique Indo-Européenne (ch. 10). Le rôle de ces formules traditionnelles est double: elles expriment les idéaux, les valeurs, les préoccupations majeures; elles servent de matériau pour la composition dite «orale et formulaire» des poèmes.

    4.2 – Les groupes de notions

    Il s’agit d’associations d’idées qui constituent le résumé d’une vision du monde, ou celui d’un discours et le schéma d’un type de comportement, à la façon des «devises».

    Les trois fonctions (Georges Dumézil): groupement de trois notions, souveraineté magique et religieuse, guerre, production et reproduction, qui n’ont pas d’expression fixée dans la langue, mais dont le groupement est attesté dans une foule de textes (histoire légendaire inventée à partir d’elles, apologues trifonctionnels, comme le jugement de Pâris), de structures (triades divines, panthéons ternaires) et d’institutions (les trois castes des Indo‑Iraniens et des Celtes, les trois ordres de l’Occident médiéval).

    Avant de symboliser les trois fonctions, les trois couleurs, blanc, rouge et noir, ont eu leur signification propre, de nature cosmique (§ 8).

    Pensée, parole, action: trois notions fréquemment associées dans l’Avesta, dans l’Inde classique, en Grèce, et dans plusieurs autres domaines, l’expression de ces trois notions est en partie fixée, comme celle des formules.

    Le rôle de ces groupes de notions est analogue à celui du formulaire: elles servent à la fois à exprimer des préoccupations majeures (la hiérarchie des fonctions) et à fournir une trame narrative (les portraits de héros fondés sur la triade pensée, parole, action).

    Certains groupes de notions se présentent à l’occasion comme des formules : ainsi traverser l’eau de la ténèbre hivernale, dont les attestations consistent soit en récits fondés sur ces quatre notions (la traversée d’une étendue d’eau, la nuit, en hiver) soit en expressions à caractère formulaire.

    [...]

    Jean Haudry

    La suite sur Centro Studi la Runa

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