Actuellement, 45 produits seraient absents des pharmacies. Une liste qui pourrait s'allonger de 17 autres médicaments, révèle Le Parisien ce samedi.
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Actuellement, 45 produits seraient absents des pharmacies. Une liste qui pourrait s'allonger de 17 autres médicaments, révèle Le Parisien ce samedi.
Lu dans Le Figaro : "Les critiques exprimées portent essentiellement sur l'ampleur des réformes menées par l'ancien chef de l'État. «Sarkozy a été un réformateur frileux», a déclaré à L'Opinion l'ancien secrétaire d'État aux PME Hervé Novelli. «En privilégiant les demi-mesures, Nicolas Sarkozy a suscité, au final, une vraie déception car les résultats n'ont pas été au rendez-vous». [...] Laurent Wauquiez a quant à lui évoqué les «réformettes» du quinquennat, expliquant qu'il convenait d'aller plus loin sur un certain nombre de points.
[...] « Il fallait abolir les 35 heures. On ne peut avoir ce grand écart entre les paroles et les actes », a déclaré Laurent Wauquiez au Point. [...] «Nous ne sommes pas allés jusqu'au bout», estime sur Le Point.fr Hervé Mariton, en charge du projet de l'UMP [sur les retraites]. «Nous aurions dû enclencher pour de bon la création d'un grand régime unique par points, au lieu de nous contenter d'inscrire dans la loi un débat sur ce sujet en 2013 - sur lequel le gouvernement actuel fait l'impasse», ajoute le député de la Drôme. Laurent Wauquiez critique pour sa part la réforme des régimes spéciaux, qui a abouti selon lui à «un système presque plus coûteux que ce qui existait avant». [...]
«Nous ne sommes peut-être pas allés assez loin sur la compétitivité des entreprises», juge Roger Karoutchi, pourtant l'un des plus fervents détracteurs du droit d'inventaire. [...]"
Dans ce droit d'inventaire, il ne faudrait pas oublier la trahison du non au Traité Constitutionnel Européen de 2005, avec l'adoption forcée du Traité de Lisbonne. C'est à partir de ce moment que sa popularité a chuté.
Lu sur le blog de Nystagmus :
"Aujourd'hui donc, en matière de violence conjugale, on sait qu'un coup n'est jamais justifiable. Ce qui est fort dommage pour les chrétiens d'Égypte, c'est qu'ils ne sont pas des femmes battues. Et j'avoue que les termes de "représailles" et de "heurts interconfessionnels" décrivant dans la presse ce qui se passe aujourd'hui pour les coptes au pays des Pharaons commence à me chauffer un peu la cochlée. "Représailles", ça veut dire quoi ? Ça veut dire : tu m'as pris un oeil, je t'en prends un. Tu as fait quelque chose de répréhensible, je te rends la pareille.
"Heurts interconfessionnels", ou son avatar "violences interreligieuses", ça évoque quoi ? Ça évoque deux milices de religion différente, pareillement armées, jouant dramatiquement à qui pisse le plus loin sans qu'on puisse vraiment dire qui a commencé ni qui a raison. Ça sous-entend que chacune des deux communautés a fait du mal à l'autre. Le pékin lambda, quand il entend parler de "heurts interconfessionnels", éteint sa télé en se disant que, décidément, les religions elles font rien qu'à se battre tout le temps, et que tout le monde l'a un peu cherché. Fermez le ban.
Oui mais non. Ce qui se passe aujourd'hui en Égypte, ce ne sont pas des "représailles", ce ne sont pas des "heurts interconfessionnels", ce sont des pogroms - et je salue, une fois n'est pas coutume, Rue 89 de l'avoir dit tel quel... bien qu'entre guillemets. Entre 25 (estimation basse par l'ONG Initiative égyptienne pour les droits de la personne) et plus probablement une soixantaine (liste visible sur le Blog Copte) d'églises attaquées, brûlées dans tout le pays. Le pape des coptes, Tawadros II, menacé de mort, bien qu'il ait supplié ses ouailles de ne pas répondre à la violence - ce qu'elles ont fait.
Des dizaines de commerces appartenant à des coptes saccagés, leurs propriétaires battus. Des écoles chrétiennes détruites. Des enfants tués.
L'Égypte n'a pas le monopole de la pudeur journalistique. Partout où des gens se font tuer pour nulle autre raison que d'être chrétiens, le refrain du virus des "violences interreligieuses" revient. Au Pakistan. Au Nigeria. Si les chrétiens ne sont pas les seules victimes de cette étrange épidémie (les Rohingyas musulmans de Birmanie peuvent en témoigner, eux qui se font atomiser par des bouddhistes), ils sont très largement représentés.
La vérité est qu'aujourd'hui, en Égypte, les chrétiens se font éliminer de façon ouvertement planifiée par les islamistes, même si certains musulmans ont le courage de leur porter secours.
Ce n'est pas le dire qui est criminel, c'est de le taire."
Au cours de l’émission 154 de Méridien Zéro, Adrien Abauzit a exprimé l’idée selon laquelle nous assisterions à une nouvelle féodalisation de la France.
Par féodalisation, il entend donc la privatisation de l’espace public par des « seigneurs de guerre » comme cela se serait produit vers l’An Mil. Il poursuit en disant que la France a toujours eu deux ennemis : les féodaux et l’empire. Cette théorie se place donc dans une vision authentiquement nationaliste qui correspond autant à celle de la monarchie d’Ancien régime qui a souvent entretenue des rapports conflictuels avec les grands seigneurs (les princes) et les empires (Germanique, espagnol, ...), qu’avec celle d’un républicanisme de filiation bonapartiste hostile à la privatisation du territoire et attaché au centralisme.
L’histoire de France est effectivement marquée par la soumission des grands seigneurs d’un côté et la lutte contre les empires hostiles de l’autre. C’est en partie sur cette base que Pierre Hillard conteste la régionalisation de l’Europe, voyant une corrélation forte entre d’un côté l’augmentation du pouvoir de l’Union Européenne (Empire) et de l’autre une autonomie régionale de plus en plus forte en Europe (Catalogne, Ecosse, Flandre, Alsace…). Dans l’histoire de l’Europe, le Saint-Empire germanique fut d’ailleurs marqué par un fort fédéralisme et à l'inverse le nationalisme italien s’est construit contre les différents royaumes de la péninsule italienne.
Il est absolument indéniable que nous assistons à une privatisation de l’espace public. Dans nos banlieues, où des bandes s’accaparent des territoires et y rejettent les symboles et agents de l’Etat : école, police, pompiers, … Ces zones sont souvent appelées des « zones de non-droit », alors qu’elles sont en réalité des zones d’un autre droit, marqué par la loi du plus fort alors que la loi publique doit –théoriquement- protéger les plus faibles. Mais c’est aussi le cas dans nos centres villes ou sur notre réseau routier où de grandes entreprises empochent l’argent des parkings et des péages. Comme jadis lorsque les seigneurs, en vertu du droit de ban au sein de la seigneurie banale, percevaient l’argent des péages, fours, moulins, …Ainsi certaines portions du territoire sont inaccessibles si on ne passe pas par les « services » d’entreprises privées qui exploitent des ponts, sociétés de transport ou autoroutes. Le développement des sociétés privées de sécurité augmente l’importance de la défense privatisée alors que la police elle-même sert bien souvent la défense d’intérêts privés (ne serait-ce que les sociétés qui gèrent nos radars routiers). Il en va de même pour l’armée dont l’action à l’étranger va de pair avec la volonté de nos gouvernants d’imposer les grandes entreprises françaises, comme c’est le cas en Afrique. C’était déjà le cas au XIXe siècle lorsque l’armée servait parfois à mater les révoltes populaires (comme La Commune) ou a ouvrir des pans entiers des territoires africains ou asiatiques à nos entreprises (réseau ferré, etc…).
Notons, bien que ce soit anecdotique, que, pour des anarchistes, l’Etat n’est pas la puissance publique, mais une entité privée comme une autre dont la police est la milice privée et le trésor public un outil de racket de la population.
Le clerc, le chevalier, le paysan - XIIIe siècle
Revenons cependant sur ces notions de féodalité et de féodalisme. L’historiographie nationale et les discours politiques ont eu tendance à en faire un synonyme de « privatisation de l’espace public » comme je l’indiquais en introduction. Mais ces deux notions sont historiquement beaucoup plus complexes qu’elles n’y paraissent. La recherche universitaire a depuis longtemps élaboré différentes théories entre "mutation" et continuité des structures politiques et sociales entre le IXe et le Xe siècles. En 1970, Pierre Toubert avait parlé d’incastellamento, c’est à dire le fait de regrouper une population autour d’une motte féodale ou au sein de villages fortifiés, puis en 1982 Robert Fossier avait insisté sur la notion d’encellullement où des seigneurs ont pu regrouper des villageois sous leur protection et développer les structures de base de la société féodale. Quant à Alain Guerreau, il a établi la notion de « dominium » c'est-à-dire le fait de dominer à la fois la terre et les hommes. Ce lien à la terre, à une forme d’enracinement, est d’ailleurs essentiel dans une société profondément rurale et paysanne. Pour Jacques Le Goff, « S’il faut garder féodalisme, c’est que, de tous les mots possibles, il est celui qui indique le mieux que nous avons affaire à un système ». Sans rentrer dans des détails débats historiographiques qui troubleraient la lecture de cet article, nous voyons bien l’émergence d’un système où la population recherche une protection ce qui conduit à une forme de contrat entre la population et son seigneur. Mais cette protection fut légitimée en amont par l’héritage carolingien (lui-même légitimé par l’héritage romain) et le capitulaire de Quierzy en 877 comme l’a noté entre autre Dominique Barthélémy. A ce système qui implique les rapports entre une population de paysans, d’éleveurs et d’artisans et des seigneurs qui possédaient la terre et pouvaient juger, collecter les taxes et les impôts et faire la guerre, il faut ajouter un troisième acteur, et non des moindres, l’Eglise, qui était héritière de Rome et dont les paroisses et les évêchés furent des territoires clefs pour l’organisation sociale. Ainsi même des évêques ou des abbés pouvaient être de grands seigneurs, des propriétaires fonciers. L’Eglise était d’ailleurs la seule institution capable d’unifier l’ensemble des hommes de l’occident féodal. C’est donc bien un système que la féodalité, ou le féodalisme, mais un système construit à la base, légitimé par des carolingiens sur le déclin et encadré par une Eglise puissante. Il ne s’agissait donc aucunement de la loi de la jungle et l’Eglise œuvra souvent pour pacifier l’Occident, songeons aux mouvements de la Paix de Dieu (qui impose des contraintes sur les territoires et les hommes) puis de la Trêve de Dieu (qui impose des contraintes en terme de temps). Enfin il ne faut pas oublier les liens d’homme à homme, illustrés par exemple par la vassalité (ou aussi l’amicitia) et qui ne consistaient pas simplement en la constitution de « milices privées » mais en un réseau complexe de rapports entre individus, tenus par des serments et souvent par un code d’honneur. Ainsi on ne peut pas résumer l’occident féodal a une mosaïque de territoires privatisés où règne la loi du plus fort comme se complet à le relayer le cinéma Hollywoodien nous montrant des seigneurs et chevaliers cruels et totalement abrutis par l’alcool. Bien sûr, il ne faut pas tomber non plus dans une vision angélique de cette période, les conflits entre seigneurs ressemblaient probablement bien souvent à des conflits entre bandes rivales.
Ce qui se développe dans les banlieues ou par l’intermédiaire des entreprises privées n’est donc pas tout à fait une « féodalisation » du territoire français. Les caïds, bien loin de protéger la population, la terrorise, cette population n’a jamais cherché la protection de ces caïds, mais au contraire souhaiterait que la force publique fasse régner l’intérêt général. Il n’y a aucune régulation sociale induite par un acteur tiers, mais au contraire un encouragement des violences par des prêcheurs religieux, des rappeurs ou certains pseudo-médiateurs sociaux, tous adeptes de phraséologie victimaire. L'Islam ne peut être comparé à l'Eglise médiévale, puisqu'il n'est pas pré-existant sur le territoire comme l'était le catholicisme. Le catholicisme ne s'est pas imposé avec la féodalité, il a au contraire structuré et encadré la féodalité par son implantation sur le temps longs (cinq siècles entre la conversion de l'empereur romain Constantin et l'Empire carolingien par exemple). Les territoires sont fermés et souvent déconnectés les uns des autres alors qu’à l’inverse les échanges et mobilités étaient nombreux au cours du Moyen Âge (pensons aux foires, aux royautés itinérantes, aux pèlerinages) et leur fermeture n'était pas due à la féodalité mais à la piraterie qui sévissait jadis en mer Méditerranée. Ce qui renvoie à une forme de féodalisation, c’est l’existence d’une justice privée mais surtout d’un fort enracinement territorial de ses caïds pourtant issus de populations déracinés. Ainsi ce sont bien souvent des guerres territoriales auxquelles nous assistons et non des guerres ethniques. Le phénomène ethnique n’agit qu’en certaines occasions, souvent à l'extérieur du territoire d'origine mais il n’est pas à proprement parler ce qui explique forcément les violences entre bandes. C’est bien le contrôle des territoires et des trafics qui est au cœur du problème, et en ce sens il y a quelques « proximités » avec le féodalisme. Cependant, la féodalisation ne s’est pas construite avant l’An Mil contre l’Etat ou au sein d’un territoire contrôlé par l’Etat, elle fut la conséquence d’un empire carolingien déclinant. Mais au même titre que les grands aristocrates qui dominèrent la Gaule après la chute définitive de l’Empire romain avaient un « passé romain » comme ce fut le cas des Francs (via le foedus) ou de l’Eglise, les féodaux de l’An Mil étaient de lointains héritiers des comtes, ducs, marquis ou barons carolingiens chargés de contrôler le territoire de l’Empire. La féodalisation correspondrait surement plus à la captation par des privés de charges publiques (qu'on peut éventuellement plutôt comparer aux « baronnies » de nos élus locaux qui occupent des postes parfois depuis plusieurs décennies) qu’a la soustraction de pans entiers du territoire, quand bien même l'Etat donne un sentiment de "laisser-faire". Les féodaux n’ont absolument rien soustrait à l’Empire carolingien, ils ont hérité des différentes formes de pouvoir qu’ils étaient par la suite les seuls capables de faire appliquer en raison de l’absence d’Etat. Même l’installation des Normands fut « actée » par un roi carolingien et par un baptême. Le « miracle capétien » qui suivra et établira le royaume de France, ne doit pas faire oublier que ceux-ci étaient initialement des seigneurs modestes dont la légitimité est venue d’une exceptionnelle lignée d’héritiers mâles, de leur proximité avec l’Eglise catholique et de leur volonté de se placer dans l’héritage de Clovis. Les guerres engagées par les princes et autres seigneurs étaient des confrontations visant à établir (ou rétablir) l’équilibre entre autorité royale et autonomie locale et ce jusqu’à la Fronde qui marque autant l’apogée de ce phénomène que sa fin.
La privatisation du territoire français n’est peut-être en définitive que la conséquence du libéralisme, de son anthropologie négative, de son rejet de l’Etat total et de son goût immodéré pour le commerce et l’argent. La féodalité bien entendue est un système d’organisation sociale original qui a structuré l’Occident, comme il a structuré le Japon. Actuellement nous avons plutôt affaire à une destruction généralisée des cadres sociaux et à un chaos organisé d’en haut. Peut-être faudrait-il trouver un terme qui traduise l’idée d’Adrien Abauzit, que je partage, mais qui soit moins connoté que « féodalité ».
Source, information et soutien: Solidarité Populaire
Dans le prétentieux salmigondis des prospectives gouvernementales parisiennes, énoncées pour un improbable horizon 2025, une idée mérite peut-être qu'on s'y arrête : celle de la concurrence dans les services. À y regarder de plus près on lui trouvera certes une étrange ressemblance avec les orientations de la commission européenne. Les déclarations non équivoques de José-Manuel Barroso le 15 mai avaient explicitement souligné, à l'intention de François Hollande, la nécessité de dispositions et de décisions urgentes et crédibles dans trois domaines : 1° retraites, 2° droit du travail et 3° libéralisation des marchés de biens et services.
De toute évidence c'est dans ce programme que les dirigeants socialistes français s'engagent Mais ils opèrent à reculons, en traînant des pieds tout en sachant qu'il ne s'agit pas d'une option, mais bel et bien d'une obligation.
Il ne faut sans doute guère compter sur MM. Hollande, Ayrault et leur nouveau gourou Pisani-Ferry pour des "décisions urgentes et crédibles".
Pour le dossier des transports et de la ville, sur lequel nous nous essayé on doit souhaiter qu'un maximum d'élus, au cours des prochaines mandatures municipales de refuser d'attendre 2025.
De nouveaux modes d'habitat ont fait depuis un demi-siècle leur apparition. L'urbanisme étatique a produit les "cités" de banlieues. De nombreux Français, à l'inverse ont préféré, en toute liberté, les villages "rurbains", travaillant en ville ou en zone industrielle et résidant à la campagne. Or les pouvoirs publics de l'Hexagone se sont révélés incapables de répondre aux attentes de leurs habitants quant aux services de transports.
La concurrence, particulièrement dans ce domaine, ne peut que se montrer plus intelligente que le monopole. Lorsqu'elle aura vaincu l'interdiction d'enfreindre les réglementations absurdes qui protègent celui-ci, elle proposera par exemple des bus privés plus petits et plus fréquents, des taxis collectifs etc.
Certes, elle verra se concentrer contre elle les attaques systématiques des adeptes de l'étatisme.
En effet, la formule préférée des architectes urbanistes et technocrates : le "transport en commun de site propre", – c'est-à-dire le tramway – ne dégage, par définition, que des offres fixistes, dirigistes et rigides. Combinées à des coûts d'investissement et de gestion trop lourds elles ne peuvent correspondre aux besoins mouvants des individus.
Si on quitte le registre de la ville pour s'intéresser à celui de la region, un enjeu crucial opposera ouvertement, et il oppose dès maintenant de manière sourde chaque région, même gérée par les socialistes, aux diktats de la SNCF. L'apparition d'une offre alternative privée de concurrentielle s'imposera.
En revanche la CGT développe une rhétorique mettant en avant ce qu'elle appelle de façon démagogique le caractère "social" du transport, c'est-à-dire les avantages de ses agents. N'oublions pas que le parti communiste français est né en 1920 à "Tours" : en fait à Saint-Pierre-des-Corps. "Robespierre" Hénault premier maire communiste de cette banlieue ferroviaire, élu en 1919, fut l'hébergeur du congrès. Cette force et ses amis militeront en toutes circonstances pour la conception du monopole, aux côtés des planificateurs impénitents de l'utopie collectiviste.
L'enjeu se situera à ce niveau.
Les socialistes français, quant à eux, n'échapperont pas à leur destin. Ils devront ou bien choisir franchement et radicalement la voie de la social-démocratie, adoptée en Allemagne depuis le congrès de Bad-Godesberg de 1959, ou bien demeurer dans l'ambiguïté décadente de la post-Mitterandie représentée par le gouvernement Ayrault et ses conseillers obliques.
Les partisans de la Liberté et du redressement de la France ne doivent pas s'y tromper.
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/
On sait les difficultés financières de l’Ump qui ne doit sa survie qu’à deux mois supplémentaires accordés afin de régulariser sa situation. Une Ump en faillite, voilà qui bien au-delà de l’aspect financier, constitue un symbole. Alors que dans le passé la coalition des gaullistes et des libéraux atteignait des scores particulièrement importants, la donne a aujourd’hui changé au point que désormais on est bien loin des 40% qui, à l’époque, eurent passé pour un résultat calamiteux.
Nicolas Sarkozy joue très bien et assez intelligemment le rôle qu’il devait tenir en copiant la stratégie élaborée par François Mitterrand entre 1986 et 1988 : il se garde bien d’intervenir par trop dans la politique intérieure française avec pour conséquence de ne pas s’user auprès des Français. Aussi, il prend de la hauteur par rapport à ses concurrents et s’arrange donc pour ne pas être assimilé aux candidats potentiels de l’Ump qui visent, eux aussi, l’élection présidentielle de 2017.
Non seulement l’Ump va mal d’un point de vue financier mais en plus, cette structure issue d’une fusion semble se disloquer : tout se passe aujourd’hui comme si l’Udf et le Rpr étaient en train de renaître faisant donc de facto au final imploser l’Ump. Le grand écart entre les ailes les plus à droite et à gauche de l’Ump est tel que l’électeur qui vote habituellement depuis une dizaine d’années pour l’Ump, risque de ne plus s’y retrouver ; à titre d’exemple, on voit mal sur le long terme un électeur situé au sein de la gauche de l’Ump continuer à voter pour cette structure en raison des déclarations fracassantes issues des ténors de l’aile droitière de l’Ump. Nécessairement donc, cet électeur aura vocation à apporter son suffrage à l’Udi ou au Modem. Réciproquement, un électeur situé au sein de la partie la plus à droite de l’Ump, n’admettra plus très longtemps des dérives considérées par lui comme trop centristes : cet électeur aura donc vocation à s’exprimer en choisissant d’apporter son suffrage au Front National. C’est donc d’une prise en sandwich dont risque d’être victime l’Ump. Encore faut-il bien considérer que jusqu’à présent, je n’ai évoqué que des fuites volontaires d’électeurs de l’Ump, ce pour des raisons à la fois différentes et même opposées. Il faut aussi prendre en compte les attaques dont va de plus en plus être victime l’Ump, venues aussi bien du Front National, de l’Udi et du Modem.
Il existe aussi un troisième problème majeur auquel est confronté l’Ump : le fait que les sympathisants et militants, contrairement à ce qu’ils pensaient voici trois décennies ou un quart de siècle, voient désormais le Front National tout à fait différemment. Le mur qui fut patiemment construit à l’époque qui faisait office de barrage, érigé qu’il était afin de mettre le Front National en quarantaine, s’est fissuré depuis. Maintenant, l’image positive qu’ont la majorité des sympathisants et militants de l’Ump du Front National ne fait plus de doute. C’est une des conséquences du processus de dédiabolisation. Que l’Ump se recentre par trop ou qu’elle se déconsidère et ce sera la fuite d’une importante partie de ses électeurs vers le Front National avec, bien entendu, un effet boule de neige.
Que Nicolas Sarkozy soit aujourd’hui le grand favori auprès des électeurs de l’Ump est pour l’instant un fait acquis. Pour l’instant… L’avenir est encore à écrire. L’idée même, assez récente, de faire un bilan, un état des lieux du sarkozisme en dit long sur les intentions des uns et des autres. Si on exclut Nicolas Sarkozy, force est de constater qu’aucun postulant ne se dégage des autres. Ils sont donc assez nombreux, ceux qui peuvent prétendre devenir le candidat présenté par l’Ump. Si Xavier Bertrand vient de rappeler très récemment sa volonté d’en être, soyons certains que Copé, Fillon, mais aussi Nkm seront de la partie. On peut aussi noter que dans le cas de Fillon et Copé, leur affrontement pour le contrôle de l’Ump laissera des traces. Ce d’autant plus, qu’idéologiquement, ils se sont positionnés sans nuance : Copé à droite et Fillon, beaucoup plus modéré, à gauche. Difficile donc pour ces deux hommes de faire à l’avenir consensus auprès des sympathisants et adhérents Ump. C’est là où Nkm a incontestablement une chance, elle qui durant l’affrontement sanglant entre les deux hommes précédemment cités, a eu l’intelligence de ne pas se positionner.
On pourrait croire qu’il faille se désintéresser de l’Ump comme d’ailleurs du parti socialiste ; ce serait pourtant là une grave erreur. Nous sommes aujourd’hui dans une configuration politique telle que seulement trois structures sortent du lot. Au point que leurs suivants se situent bien loin derrière et très probablement, sans la possibilité de combler leur retard. Contrairement à certains sports pour lesquels les trois premiers se voient médaillés, il n’y aura que deux structures sur les trois, à être récompensées par l’intermédiaire d’une présence au second tour. Bien longtemps le Front National a été membre du groupe des suiveurs dont font partie plusieurs mouvements aujourd’hui. La donne depuis a changé et le Front National se situe en matière de suffrages à un niveau équivalent de ses deux concurrents. Si le Front National fut présent au second tour de l’élection présidentielle de 2002, ce ne fut pas tant en raison d’un très bon score, que d’une prestation catastrophique du candidat socialiste. Si aujourd’hui ou dans le cadre d’un demain assez proche, rien n’empêche de penser que l’un des deux concurrents peut lui aussi s’effondrer, on peut considérer que même sans cela, le Front National pourra accéder au second tour : il n’a donc plus aujourd’hui besoin de la providence pour triompher.
Alain Rebours http://www.voxnr.com