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  • Lettre ouverte à Christine Tasin.

    Madame Christine Tasin,
    J’ai 25 ans. J’ai été formé par le système éducatif du régime républicain dont vous vous faîtes la prêtresse. Je suis l’un de ces millions de jeunes français dressés à l’ombre de Rousseau, des sacro-saints « « Droits de l’homme » et de la laïcité autoritaire. Lorsque vous avez évoqué les Lumières, j’ai immédiatement pensé à ces œuvres de propagande officielle qui décoraient les cités mornes que mon bus scolaire traversait: de grandes sculptures futuristes rongées par la pluie, reprenant tout ce folklore qui vous fait tant plaisir ; « liberté », « laïcité », « égalité » etc… J’ai vu votre laïcité autoritaire à l’oeuvre, le 26 mai dernier, quand au nom de «l’Ordre Républicain », des policiers (des miliciens ?) frénétiques tabassaient des adolescentes de 17 ans, traînaient des prêtres au sol, piétinaient le drapeau tricolore et nous arrosaient de gaz lacrymogènes, nous qui voulions simplement nous rendre à l’assemblée nationale.

    Madame Tasin,
    Vous ne défendez pas la laïcité. Vous êtes simplement obsédée par l’Islam. Islamophobe ? Terme pleurnichard. Disons Islamo-centrée ou Islamo-peureuse. Vous reprochez à mi-mot à la Manif Pour Tous de s’occuper du mariage gay plutôt que de combattre l’Islam. L’Islam ! Toujours l’Islam ! Tout est de la faute de l’Islam. On en finit toujours par revenir à l’Islam. C’est une monomanie ! Pour avoir contesté votre point de vue, vos partisans me traiteront surement de « lèche-babouche » ou de « dhimmi », termes magiques utilisés par les islamo-peureux, comme les gauchistes traitant leurs opposants de « fachos » de manière pavlovienne.
    Non, madame Tasin, l’Islam n’est pas le « danger suprême » dans ce pays.
    C’est votre idée de la laïcité, ce fanatisme avoué, propulsé par un capitalisme érigé au rang d’idéologie qui coule la France, disloque notre société et détruit tous les repères culturels et traditionnels auxquels l’individu pouvait auparavant se raccrocher. Ce que vous appelez l’islamisation n’est qu’une conséquence d’une conséquence d’une conséquence…
    Conséquence de l’immigration massive, de ces 300 000 personnes (l’équivalent de la population de Rennes) que la Drouache libérale-mondialiste (L’UMPS au pouvoir depuis 50 ans) importe tous les ans en France, pour servir ses intérêts (baisse des salaires par pression). Conséquence de l’éradication méthodique de tout repère identitaire et culturel chez les français par cette même clique. Isolement social, faisant du français un être totalement désarmé face à cette oligarchie qui nous écrase. Vide identitaire provoquant des tentatives artificielles de « retour aux racines », tribalismes caricaturaux et ostentatoires, comme le Salafisme…
    Madame Tasin, comment s’étonner que les musulmans refusent l’intégration si tout ce que vous leur proposez comme modèle, c’est « Secret Story », la dissolution dans le melting-pot « républicain », et des transsexuels en porte-jarretelle brandissant des godemichés dans les rues ? Rappelons que vous avez soutenu le « mariage pour tous » et que vous vous en êtes même pris à « la manif pour tous », coupable d’avoir toléré quelques femmes voilées parmi ses presque trois millions de manifestants. Une pouffiasse peinturlurée au string apparent est elle moins dégradante pour l’image de la femme qu’une femme voilée? Vous signalez la trahison de tel ou tel maire accordant une subvention à la construction d’une mosquée dans sa commune, mais vous restez silencieuse sur le passage obligé de nos plus grands dirigeants chaque année au dîner du CRIF. Selon votre logique, le chandelier géant exposé sur les champs Elysée à l’occasion de Hannoukah est donc une intolérable atteinte à la laïcité. Pourquoi ne pas l’avoir dénoncé ? Pour faire un clin d’œil à l’un de vos articles, faudra-t-il interdire la bible ou y censurer tous les passages violents ? Et une fois la bible interdite, que faire de ces millions de catholiques ? Allons nous les enfermer dans une « Bande de Gaza » (ou sur les berges du Mont Saint-Michel)?
    Madame Tasin, votre idéologie, en vérité, est profondément antirépublicaine et anti-française.
    Antirépublicaine, car une laïcité efficace ne se devrait de n’être cantonnée qu’à l’Etat, pour que celui-ci arbitre de manière impartiale les questions d’ordre public. Antirépublicaine, car vous prétendez faire interdire purement et simplement religion particulière sur la seule base de votre obsession personnelle. Nationaliste et militant depuis mes 17 ans, j’ai assez vécu cette hypocrisie typique des parangons de la tolérance et de la liberté, qui voulaient nous empêcher de parler car les droits de l’homme ne pouvaient s’appliquer à d’affreux fascistes. Antirépublicaine, car votre idée de la « république » se révèle être au final ce totalitarisme aliénant contre lequel toute une jeunesse, tout un peuple, se bat actuellement, que ce soit en luttant contre le mariage gay, contre les délocalisations massives ou contre le traité d’austérité. Antifrançaise, car vous chantez sur le même air que les clowns subventionnés de Charlie Hebdo, grands conchieurs de la France, ou les délires illuminés et maçonniques d’un Jean-Luc Mélenchon.
    Cette « république » là, je me la coltine depuis ma naissance et je n’espère que sa disparition. Préférons-lui une idée Française esquissée par Bonaparte. Cette France de l’armée populaire, du souverainisme économique, du pacte social, des paysans et des travailleurs unis sous les drapeaux comme sous la croix. Une France au sein de laquelle l’Etat ne serait pas bâti contre la religion, mais ou la religion épaulerait l’Etat comme ciment social et moral. La Nation, en somme. Une nation qui ne tremblerait pas hystériquement devant un hidjab ou une barbe fleurie, parce qu’elle serait elle-même consciente et fière de son unité, de sa réalité, de sa cohésion et de sa force. Une nation qui ne se poserait pas la question de l’islam, car elle n’aurait pas de vide culturel à combler.

    Guillaume Lenormand  http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFZVyFAuZZRBeJcVfb.shtml

  • Argent, privilèges : révélations sur le train de vie des députés (vidéo)

    Les députés touchent 23 600 € brut/mois, salaire et indemnités confondus.
      Àcela il faut encore ajouter la prise en charge intégrale des déplacements en train et taxi par l’Assemblée nationale.

    • Sommes en brut
    • Salaire : 7 100 € / mois
    • IRFM (loyer, réception, habillement, coiffeur) : 6 412 €/mois
    • Communications téléphoniques : 416 € max / mois
    • Rémunération des collaborateurs : 9 138 €/ mois
    • Déplacements en train et taxi pris en charge par l’Assemblée.

    L’IRFM coûte 45 millions par an aux Français. Elle permet également aux députés de financer un bien immobilier et d’en devenir propriétaire à la fin de leur mandat.

    http://www.fdesouche.com

  • Seule la Monarchie est "populaire" !

    Les “conquêtes” du Front populaire... Laissez nous rire ! Tout juste des mesures, certes pas toutes mauvaises, mais accordées par des démagogues aux abois à des semeurs de troubles beaucoup plus désireux d’’exploiter la misère ouvrière que de lui porter remède. En fait, plusieurs des lois votées en 1936-1937 auraient pu l’être depuis longtemps, si les débats n’avaient été bloqués par la gauche, et, bien souvent, le centre.
    À cela rien d’’étonnant pour quiconque fait remonter la question sociale à sa véritable origine, c’est-à-dire 1789. Il s’est agi cette année-là de conditionner les Français à être “libres”, libres non plus au rythme des vieilles libertés, naturelles, familiales, corporatives, provinciales, paroissiales, mais de la “Liberté” d’’hommes sans attaches et sans transcendance, réduits à l’état d’individus, libres de tout, même de mourir de faim. Cet individualisme forcené eut sa charte dans la Déclaration des droits de l’homme du 26 août 1789, au nom de laquelle furent votés, deux ans plus tard, le décret Allarde supprimant les corporations et jurandes, ainsi que les maîtrises, les octrois et les aides, et surtout ce monstre de sottise que fut, le 14 juin 1791, la loi Le Chapelier proclamant : « L’’anéantissement de toutes espèces de corporations de citoyens du même état ou profession étant l’’une des bases fondamentales de la Constitution française, il est défendu de les rétablir en fait sous quelque prétexte ou quelque forme que ce soit. » Donc interdiction aux citoyens de prendre délibérations ou conventions sur « leurs prétendus intérêts communs » (sic) lesquelles seraient « inconstitutionnelles, attentatoires à la Liberté et à la Déclaration des droits de l’’homme et de nul effet ».
    “Martyrologe ouvrier”
    De ce jour, l’’historien Jean Dumont a daté le commencement d’’un « martyrologe ouvrier ». Car la loi fut votée sur fond de répression de grèves d’ouvriers réclamant du pain ! Les décennies qui suivirent furent celles de la révolution industrielle : plus les patrons devenaient puissants, plus l’’ouvrier restait isolé. Le travail devint une marchandise dont le prix variait selon le mécanisme de la libre concurrence. Le règne absolu de Mammon… avec le retour à l’’esclavage : enfants de dix ans douze heures par jour à l’’usine, hommes et femmes trimant quatorze à seize heures par jour pour des salaires de misère, pas même de repos dominical, menace constante de chômage……Pratiquement personne dans le monde politique ni dans celui des affaires n’avait conscience de la cruauté d’’un tel sort. C’’était l’’avènement du libéralisme, cette philosophie issue des principes de 1789, fondée sur la raison individuelle divinisée, toute tournée vers l’’exaltation de l’’individu, considérant toute solidarité comme une contrainte, et professant que de la recherche par chacun de son bien particulier sortirait le bien général, comme si le “Progrès” faisait automatiquement concourir l’’addition des égoïsmes à l’’intérêt général.
    Dans ce monde soumis à la loi d’’airain, et, qui plus est, en train de se déchristianiser, apparut au XIXe siècle le socialisme, lequel n’’était qu’un avatar du libéralisme profitant de la destruction des sociétés concrètes pour préconiser l’’étatisme, la lutte des classes, et pour les plus “avancés”, l’’idée que seule la violence peut arracher aux patrons des concessions. Pour quiconque s’’enferme dans une telle optique, le Front populaire peut évidemment apparaître comme une victoire du “peuple”… Lequel déchanta bien vite !
    À la pointe du combat social
    Il serait temps de rendre justice à ceux qui, les premiers, voulurent briser cette spirale infernale, et à qui les classes laborieuses ne savent pas qu’’elles doivent beaucoup plus qu’’aux hommes de 1936. N’’oublions jamais que le premier grand texte social date du 20 avril 1865, deux ans avant le Capital de Karl Marx ; il émanait de l’’héritier des Capétiens, Henri V, Comte de Chambord, et, sous forme d’’une Lettre sur les Ouvriers, réclamait contre les nouveaux féodaux la reconstitution de corporations libres, sous l’’arbitrage d’’un État fort et indépendant. En somme, des organisations de métiers, au sein desquelles, dans la complémentarité des services, patrons et employés se rencontreraient pour résoudre, dans le souci du bien commun et sans tout attendre de l’’État, les questions relatives aux salaires, aux heures de travail, à l’’entraide, aux caisses de retraite, à l’’apprentissage, etc.
    Ces leçons réalistes, tirées de la grande tradition royale et chrétienne, ne furent hélas pas écoutées par ceux qui, contre pourtant une forte opposition de gauche, votèrent en 1884 la loi Waldeck Rousseau autorisant les syndicats, mais sans préciser si ceux-ci seraient verticaux, donc mixtes, ou horizontaux, purement ouvriers, additionnant des individualismes dans un esprit de lutte des classes. C’’est hélas ce mauvais esprit qui prévalut à une époque où, de toutes façons, les pères ou grands-pères des hommes de 36 se souciaient beaucoup plus de créer l’’école laïque pour apprendre au peuple à penser “républicain”, que d’’aider ce même peuple à vivre décemment dans ses familles, ses usines et ses ateliers.
    Toutefois, les grandes idées lancées par le comte de Chambord ne restèrent pas lettre morte, toute une cohorte de catholiques sociaux en était imprégnée : Frédéric Le Play, Maurice Maignen, Albert de Mun et surtout René de la Tour du Pin, marquis de La Charce, militèrent pendant des décennies pour un ordre social chrétien. Ils aidèrent largement le pape Léon XIII dans la préparation de son encyclique Rerum novarum (15 mai 1891) qui, juste un siècle après l’’ignoble loi Le Chapelier, dénonçait la « misère imméritée » et rappelait aux États leur devoir de laisser se constituer des organisations professionnelles.
    Pionniers des lois sociales
    L’’action des catholiques sociaux, presque tous royalistes, connut aussi une réelle efficacité au Parlement, et ce, dès le début du XIXe siècle. Le 22 décembre 1840, Alban de Villeneuve Bargemon, alors député du Nord, demandait de ramener la journée de travail de 15 à 12 heures, proposait un repas au milieu de la journée, et réclamait un jour de repos par semaine. Il fallut attendre 1848 pour que ses propositions aboutissent.
    En 1872, tous les élus monarchistes soutinrent une proposition de loi d’’Ambroise Joubert interdisant d’’employer des enfants de moins de 10 ans et de faire travailler la journée entière des enfants de moins de 13 ans. La gauche y fit échec.
    La même année, le baron Chaurand, député de l’’Ardèche, déposait une proposition de loi sur le repos dominical. Projet refusé, les “modérés” s’’étant courageusement abstenus.
    Quant à Albert de Mun, il multiplia entre 1886 et 1891 les propositions de loi réduisant le temps de travail des enfants et des femmes. Il scandalisa ses collègues en préconisant dès 1890 la journée de 8 heures ! Ses propositions sur la suppression, par exemple, du travail de nuit pour les femmes et les enfants n’’aboutirent qu’’après 1900.
    Il faut encore dire que c’’est à la droite catholique et monarchiste qu’’on doit les premières lois sur les logements insalubres (22 avril 1850), sur les caisses de retraite (18 juin 1850), sur les sociétés de secours mutuels (15 juillet 1850), sur les accidents du travail (1898), sur les retraites ouvrières (1902)… Citons aussi Léon Harmel qui prit la première initiative de salaire familial (1891) dans son usine de Val des Bois, suivi en 1910 par les Michelin à Clermont Ferrand. Émile de Romanet, à Grenoble, entre 1917 et 1920, alla plus loin : il mit au point avec d’’autres patrons le système des caisses de compensation, premier exemple d’’allocations familiales, suivi en 1921 par Charles de Montgolfier dans ses papeteries d’’Annonay. Il fallut attendre 1932 pour que le système fût appliqué à tous les salariés.
    En 1930, six ans avant le Front populaire, Xavier Vallat, député de l’’Ardèche, s’’acharnait à faire passer dans la loi sur les assurances sociales en discussion l’’idée que le travailleur doit se préoccuper de l’’avenir des siens, donc avoir l’’esprit d’’économie et la volonté d’’épargne, et se créer un patrimoine. Son contre-projet fut repoussé, mais en dépit de son caractère individualiste, la loi fut votée contre l’’opposition d’’une grande partie du patronat, de l’’extrême gauche, et de la CGT !
    Qu’’en conclure, sinon que comme apôtres du combat social, les bavards du Front populaire font bien pâle figure, et même une inquiétante figure, comparés aux Français fidèles aux grandes traditions capétiennes.
    Michel Fromentoux L’’Action Française 2000 du 18 au 31 mai 2006
    * Lire :
    - Xavier Vallat : La Croix, les Lys et la peine des Hommes, Éditions Ulysse, Bordeaux, 1982.
    - Antoine Murat : Le catholicisme social en France, Éditions Ulysse, 1980.

  • Le nationalisme, un socialisme organique.

    Le nationalisme, un socialisme organique. Considérons que le National-communisme et l'ultranationalisme comme les deux extrémités (gauche et droite) d'un même camp, le camp révolutionnaire, le camp de la résistance au mondialisme. Le camp de l'ordre naturel, au final.

    Là ou le national-communisme, au travers ses multiples avatars, théorise de manière factuelle son socialisme (qu'il soit collectiviste, étatique, localiste ou hybride), à la manière des marxistes-léninistes, on reproche souvent aux nationalistes ""orthodoxes"" de ne pas avoir de notions de socialisme et de n'être attachés qu'à une dimension romantique et abstraite de la communauté. Une communauté qui serait définie par l'identité plutôt que par son organisation économique.

    Il est vrai qu'aujourd'hui en France, la majorité des nationalistes ne se posent pas la question de l'économie et du socialisme. Ils restent dans une définition culturelle et territoriale, qui n'est pas suffisante en elle-même (mais qui n'est pas non plus facultative et dispensable comme l'estiment les marxistes purs et les "gauchistes"). Ce défaut n'incrimine pas pour autant la doctrine nationaliste (au sens de Barrès) mais plutôt le milieu nationaliste, au travers d'organisations comme l'Oeuvre Française ou encore les Jeunesses Nationalistes.

    Si ces groupes ont certes très bien définis ce qu'était l'identité française charnelle, il leur manque une réflexion d'ordre social et économique. Celle-ci leur répugne de par leur matérialisme. De l'autre côté, la solution pour les ultranationalistes ne consiste pas à faire un ""collage"" maladroit d'idées ""de gauche" sur un canevas ""de droite"" (selon l'observation de notre camarade Sébastien Derouen). C'est même là l'erreur à éviter.

    Les ultranationalistes (ou nationalistes intégraux) se revendiquent d'une doctrine qui, peut-être même malgré elle, véhicule la base du socialisme: c'est à dire l'appartenance à une communauté définie et charnelle. Donc un socialisme "instinctif" et ""naturel"". Un socialisme abstrait, propre à la définition du nationalisme (qu'il soit Maurassien ou Barrèsien). Une telle pensée sociale, propre au nationalisme et même inséparable de celui-ci mériterait un travail de théorisation et d'exploration intellectuelle à part entière. Malheureusement depuis Sorel, peu de théoriciens se sont penchés sur la question.

    La pensée sociale charnelle et naturelle du nationalisme pouvant se résumer à la maxime:

    ""Une place pour chacun, chacun à sa place."""
    Guillaume Lenormand http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFZyuEFVFVkinYKcOX.shtml

  • Invalides, le 26 mai, des CRS : « Allez ! Un blessé les gars ! C’est bon ça ! »

    A 19 secondes

  • Qui est Frédéric Haziza ?

    Haziza : victime ou porte-flingue ?

    Depuis la fin de l’année 2012, Frédéric Haziza est en guerre ouverte contre Alain Soral. Tout a commencé lorsque ce dernier, par la voix de son attaché de presse, a demandé une invitation sur LCP dans le cadre de la sortie de son dernier ouvrage, Chroniques d’avant guerre. Frédéric Haziza adresse alors un courrier :

    « Je suis tout à fait ouvert au débat et à la confrontation d’idées. Avec un seul bémol : l’impossibilité pour moi d’offrir quelque tribune que ce soit à ceux qui véhiculent d’une manière ou d’une autre des messages de haine, de violence, de racisme ou d’antisémitisme. Le problème c’est que la pseudo-littérature d’Alain Soral est tout cela à la fois. Il me semble en outre très difficile d’inviter un antisémite sur le plateau de mon émission, en souvenir de mon grand-père assassiné à Auschwitz par ceux qui à l’époque propageaient la même idéologie que ce monsieur. »

    Le message sera diffusé sur le site de l’organisation d’Alain Soral, Égalité & Réconciliation, le 25 novembre 2012. Dans une vidéo publiée le 12 décembre 2012, Alain Soral qualifie Haziza d’« escroc à la Shoah », mettant en doute l’assassinat du grand-père de Frédéric Haziza compte tenu de l’origine algérienne de ce dernier. Le 17 décembre 2012 Frédéric Haziza exige par la voix de son avocat la suppression des commentaires postés sur le site quant à deux articles le concernant. Ainsi la police judiciaire demandera-t-elle le 19 juin 2013 à Égalité & Réconciliation de fournir les adresses IP des auteurs des commentaires, ce que l’association ne pourra faire, ne gardant les adresses IP des commentateurs que pour une durée de quatre mois.

    Fin janvier, Frédéric Haziza a porté plainte contre X pour injure publique à caractère racial et a reçu les soutiens publics de la LDJ (23/01/2013) et du vice-président du FN Louis Aliot :

    « Alain Soral n’est plus du tout proche de nous. Je suis d’ailleurs en procès avec lui. Il est à la tête d’une secte. »
    (Journal du dimanche du 27/01/2013)

    Le 25 juillet 2013, dans le contexte de dissolutions successives de groupes nationalistes (JNR, Troisième voie, Jeunesses nationalistes, œuvre Française), Haziza se fend d’un tweet pour le moins explicite :

    Par ailleurs, une pétition a été lancée sur Change.org le 31 juillet, demandant qu’Haziza soit renvoyé de LCP :

    « Pour son incompétence, son tribalisme, sa partialité, sa totale agressivité et ses multiples provocations contre ceux qui ne sont pas d’accord avec lui sur le plateau de son émission sur LCP ainsi que sur Twitter. »

    Averti le jour même, Frédéric Haziza n’hésite pas, à tort, à attribuer la pétition à Serge Ayoub :

    Serge Ayoub avait en effet relayé la pétition mais n’en était en aucun cas à l’origine. Attaqué, il questionne l’intéressé :

    La réponse de Haziza, tout en modération, ne se fait pas attendre :

    Insolent, Serge Ayoub s’exprimait en effet avec Dieudonné et revenait sur « l’affaire Méric », dans une vidéo diffusée la veille sur Youtube. Le 1er août, Égalité & Réconciliation relaye à son tour la pétition. Rapidement, tout s’emballe. L’ensemble de la classe politique apporte son soutien à Frédéric Haziza via Twitter entre le 31 juillet et le 1er août 2013.

    On compte parmi les soutiens, pêle-mêle : Claude Bartolone, Jean-François Copé, Harlem Désir, Xavier Bertrand, Bruno Le Roux, Patrick Devedjian, Jean Luc Romero, François Rebsamen, David Assouline, Denis Beaupin, Anne Hidalgo, Jean-Luc Melenchon, François de Rugy, Jean-Christophe Cambadélis, Frédéric Lefebvre, Yves Jego, Cécile Duflot, Aurélie Filippetti… Sous la pression, Change.org retire la pétition alors qu’elle avait reçu quelques 1685 signatures en moins de 48 h.

    Le Premier ministre en personne enverra même un texto de soutien à Frédéric Haziza : « Ayez confiance, vous avez beaucoup de gens qui comme moi ne transigeront pas avec ces gens-là » (lesechos.fr, 04/08/2013). « L’affaire Haziza » est devenue une affaire d’État.

    Le 7 août 2013, Le Canard Enchaîné questionne :

    « Comment des vidéos nauséabondes et délirantes, accompagnées de centaines de commentaires qui le sont encore plus, peuvent-elles s’étaler pendant des mois sur la Toile sans que ni la police ni la justice s’en émeuvent ? »

    Bernard-Henri Lévy intervient à son tour :

    « Faut-il fermer ces sites qui, même intellectuellement indigents, énoncent ou relaient le pire ? Faut-il les contraindre à respecter la loi qui, en République, proscrit, comme chacun sait, la libre expression de l’antisémitisme et l’incitation à la haine raciale ? Ou faut-il exiger des agrégateurs de contenus et autres réseaux sociaux dont les robots ramassent indistinctement un éditorial du Monde et une élucubration sur les “escrocs à la Shoah”, qu’ils fassent eux-mêmes la différence entre opinion et appel au meurtre ? [ …] La question, désormais, est posée. Et il faudra bien que l’opinion éclairée d’abord, puis les pouvoirs publics et les tribunaux, y apportent une réponse claire. »
    (Le Point du 08/08/2013).

    La chasse aux sorcières est désormais ouverte sans que ni la grande presse ni la classe politique ne tiennent compte de la véracité des griefs adressés à Frédéric Haziza par les auteurs de la pétition annulée et par Alain Soral. Répondons à la question qu’il ne faut pas se poser : qui est Frédéric Haziza ? Est-il vraiment la « bête noire de la Fachosphère » victime d’un « délire antisémite » ?

    Frédéric Haziza, un journaliste communautaire

    Frédéric Haziza est né le 6 décembre 1960 à Marnia (Algérie française, aujourd’hui Maghnia), où son père, Isaac Haziza, était instituteur. En décembre 2012, la visite de François Hollande en Algérie sera pour Frédéric Haziza l’occasion d’un pèlerinage. En effet, avec l’aide du conseiller à l’Élysée Faouzi Lamdaoui, et des autorités algériennes (Le Journal du dimanche du 23/12/2012), il retournera dans son village natal et se verra remettre, par le directeur de l’école du Matemore, le registre d’appel de l’année 1960-1961 signé de la main de son père, qui y officia pendant trois ans, avant le départ contraint de sa famille pour la métropole.

    Après des études d’ingénieur, vraisemblablement à l’ESI-SUPINFO, Frédéric Haziza s’oriente vers le journalisme communautaire et entre à Radio J (1986). Il y gravira rapidement les échelons pour devenir un incontournable de la station présidée par Serge Hajdenberg (frère de l’ancien président du CRIF Henri Hajdenberg). Il a créé et anime l’émission politique Le Forum Radio J (depuis 1988), et est devenu chef du service politique de l’antenne (2001). Wikipédia explique que Radio J « est la plus matinale des 4 [radios de la fréquence NDR], ses programmes débutent très tôt. C’est la plus traditionnelle, et l’on peut encore y entendre parler yiddish, ainsi que de la musique klezmer, de vieilles ballades et des chansons folkloriques traditionnelles. Elle diffuse également des informations communautaires et israéliennes, et des chroniques religieuses et culturelles. Elle est plutôt à droite et religieuse. »

    Radio J et le Front national

    C’est en tant que journaliste à Radio J que Frédéric Haziza est présent, par exemple, en 1992, à la conférence « Assumer le passé pour porter l’avenir » organisée par le B’nai B’rith en l’Hôtel de Lassay, résidence du président de l’Assemblée nationale de l’époque, Henri Emmanuelli (Emmanuel Ratier, Mystères et secrets du B’nai B’rith).

    Toujours en tant que journaliste à Radio J, il est accrédité pour une conférence de presse de Jean-Marie Le Pen en mai 1997. Pressant, il questionne le président du FN sur ses propos tenus sur RTL le 13 septembre 1987. Un garde du corps de Le Pen aurait alors mimé un sourire kabyle en le regardant. Haziza s’explique dans France Soir du 21 mai 1997. Il raconte la réaction de ses confrères journalistes : « Certains m’ont dit : “Il ne faut pas être arrogant comme cela” […] Un autre a lancé : “Vous nous empêchez de travailler.” » À la question « Mais est-ce que d’autres vous ont soutenu ? », Haziza reconnaît : « Bof, bof… pas vraiment, non. Ils s’en sont pris à nous, pas à eux », précisant : « On se dit que Le Pen est un homme politique comme un autre. Mais nous, à Radio J, nous pensons qu’il ne faut pas agir avec lui comme avec les autres. […] Il ne faut pas faire comme en 1933, il faut agir avant qu’il ne soit trop tard, ne pas laisser faire. »

    Pourtant, le 13 mars 2011, Marine Le Pen est programmée sur le forum politique Radio J, avant d’être désinvitée suite à un véritable imbroglio. En effet Serge Hajdenberg explique sur Radio J le 9 mars :

    « J’ai entendu les protestations des auditeurs. […] J’ai aussi appris via Facebook qu’un appel à manifester devant l’immeuble de notre radio avait été lancé pour dimanche. […] J’ai donc estimé qu’il valait mieux tout annuler. »
    (Rapporté par Actualité juive du 17/03/2011.)

    Ce même Serge Hajdenberg qui expliquera à Guysen.com :

    « Nous n’avons pas lancé d’invitation à Marine Le Pen. C’est elle qui, dans le cadre de la loi sur l’audiovisuel, dans le contrat signé avec le CSA, a demandé à participer. Nous sommes dans une période électorale qui impose un temps de parole égal aux candidats. Ce n’est pas notre initiative, en aucun cas. »

    Or Radio J n’était pas à l’époque dans la liste des médias soumis à la surveillance du CSA, comme le fit remarquer fort justement Guysen.com. Finalement il s’avérera que Frédéric Haziza était à l’initiative de l’invitation, selon à la fois Alain Vizier, directeur de la communication de Marine Le Pen, et Michel Zerbib, directeur de l’information sur Radio J : « Au niveau interne, une seule personne seulement tenait à ce que l’on reçoive Marine Le Pen, les autres étaient contre » (Actualité juive du 17 mars 2011), Haziza en l’occurrence, qui expliquera :

    « Je comprends le tollé et l’émoi de la communauté juive. Je rappelle toutefois que je souhaitais juste faire mon travail de journaliste et mon intention n’était absolument pas de lui servir la soupe. En outre, je me demande aussi si cette intolérance que nous reprochons à Marine Le Pen et à son parti, nous n’en faisons pas preuve nous-mêmes. »
    (Idem.)

    Sur les raisons de l’annulation, il expliquera en balbutiant au micro de Pascale Clark : « C’est les auditeurs qui ont téléphoné […] Les auditeurs de Radio J ont eu un réflexe républicain », précisant avoir reçu des « pressions très fortes d’organisation juives » (France Inter, le 10/03/2011). En effet, Richard Prasquier (alors président du CRIF) avait jugé cette invitation « irresponsable », mais la raison profonde et véritable de ce revirement ne sera connue que plus tard, quand Frédéric Haziza racontera :

    « À une heure du matin, je reçois un coup de fil de Bernard-Henri Lévy qui me dit : “À votre place je ne le ferais pas, c’est une faute politique.” »
    (« La face cachée du nouveau Front », diffusé le 18 décembre 2011 sur Canal+)

    Frédéric Haziza, un militant sioniste actif…

    Actif au sein de la communauté juive, Frédéric Haziza est, en novembre 2007, avec l’Union des patrons juifs de France (présidée par Claude Barouch), à l’initiative du voyage en Israël de dix députés du groupe d’amitié France-Israël du parlement (présidé par Claude Goasguen), accompagné par Raoul Gozhlan (CRIF) et Joël Mergui (président du consistoire de Paris). Au programme du déplacement : de nombreux entretiens, notamment avec Shimon Peres et Ehoud Olmert. Pour clôturer l’opération, un film sur ce voyage sera diffusé devant plus de 240 invités, le 30 janvier 2008 à la soirée de l’Union des patrons juifs de France qui se déroule à la mairie du XVIème arrondissement.

    Mais ses relations avec certaines franges de la communauté juive n’ont apparemment pas toujours été de tout repos. En avril 2008, il a déposé une plainte après avoir reçu des menaces par mail suite à une tribune parue dans Libération du 3 avril 2008 dans laquelle il demandait la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ) « comme c’est le cas pour toutes les organisations dangereuses d’extrême droite ». Il s’indignait en fait qu’une dizaine de militants aient accueilli Shimon Peres aux cris de « traître » le 13 mars 2008 à Paris, lors d’une soirée offerte par le CRIF en l’honneur du président israélien. Haziza critiquait également « l’illusion » du « Grand Israël », mais enjoignait surtout les Français juifs à soutenir Israël : « Quand le Premier ministre israélien s’apprête à prendre des décisions difficiles pour l’avenir de son pays, le rôle de la communauté juive de France n’est-il pas de le soutenir, de faire bloc derrière lui ? », assumant à l’antenne de Radio J : « Dans ma carrière de journaliste, j’ai toujours défendu Israël, je me suis toujours attaqué aux islamistes (...) On ne peut pas me reprocher d’être anti-israélien, d’être antisioniste ou je ne sais quoi. Je me suis toujours attaqué aux organisations extrémistes palestiniennes ou organisations d’extrême droite françaises. »

    … journaliste au Canard enchaîné

    Dans les médias grand public, outre quelques ouvrages inoubliables tel que Le Roman de la présidentielle (Plon, 2001), Chirac ou La victoire en pleurant (Ramsay, 2002), et un livre d’entretiens avec la sénatrice socialiste de Paris Marie-Noëlle Lienemann, Ma part d’inventaire (Le Grand livre du mois, 2002), Frédéric Haziza est journaliste au Canard enchaîné. Dans Le Vrai Canard (2008) Karl Laske et Laurent Valdiguié racontent :

    « Si son nom est prononcé, c’est que Brice Hortefeux est effectivement une “source” de première importance pour le Canard enchaîné. Le copain d’enfance du président, devenu ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, s’est rapproché du journaliste Frédéric Haziza, l’un des pigistes de “La Mare aux Canards”. Ces contacts sont devenus notoires parmi les journalistes après qu’Hortefeux a fait un bon mot au sujet d’Haziza lors d’un déplacement en province : “J’ai décidé de demander un pourcentage à Haziza pour tous les échos que je lui file.” […] Mais Frédéric Haziza est l’un des très discrets chasseurs de la page 2. Et il est assez proche d’Hortefeux. “Une fois sur deux, quand mon portable sonne, c’est Haziza”, a confié le ministre à un journaliste politique. […] C’est le “loup blanc” assure un pigiste. À telle enseigne qu’on lui a attribué, en interne, la paternité de l’affaire Gaymard, mais par un autre canal sarkozyste, celui d’un ancien conseiller de Patrick Devedjian. »

    Les caprices de Frédéric Haziza

    Frédéric Haziza est également membre de l’Association de la presse présidentielle. En mars 1996, il fait un scandale après que sa demande d’accompagnement de la visite présidentielle au Liban fut refusée. Le Canard enchaîné du 27 mars 1996 explique :

    « Un des assistants le rappelle et justifie ainsi la position de l’Élysée : “Il a été convenu dès le départ avec l’ambassade du Liban que les journalistes accompagnant le président ne devaient pas avoir de visa israélien sur leur passeport […] Vous n’avez qu’à produire un passeport sans visa israélien et vous pourrez accompagner le président.” »

    Ce que Haziza refusera, précisant à Actualité juive du 25 mars 1996 qu’en aucun cas il ne se ferait « établir un nouveau passeport pour pouvoir suivre Jacques Chirac dans son déplacement », Actualité juive interprétant ce refus de se plier à une norme administrative comme « une interdiction par l’Élysée d’exercer son métier », précisant que Frédéric Haziza avait pu accompagner François Mitterrand en Jordanie en 1992 alors que son passeport comportait déjà des visas israéliens.

    Depuis 2003, il est animateur dans les émissions Questions d’info (partenariat avec France-Info, Le Monde et l’AFP) et Parlons-en (partenariat avec Le JDD) sur La Chaîne parlementaire (LCP). Lors de la réception de Jacques Cheminade dans Questions d’info en mars 2012 dans le cadre de la campagne de l’élection présidentielle, il se montrera particulièrement odieux avec ce « petit candidat » :

    « Vous ne représentez pas grand-chose […].

    Est-ce qu’il n’aurait pas acheté des parrainages, M. Cheminade ? […]

    La tradition des Rothschild, je vois pas ce que vous voulez dire […].

    Avec le nez crochu, c’est ça ? […]

    Les banquiers juifs ? »

    Suite aux protestations de téléspectateurs, LCP porte plainte contre le caractère injurieux de certains commentaires, Frédéric Haziza espérant que les auteurs des messages insultants soient identifiés grâce à leurs adresses IP (lefigaro.fr, 24/03/2012).

    À l’occasion d’un déplacement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault à Lyon le 21 juin 2013, il adresse un doigt d’honneur à des manifestants rassemblés pour protester contre le projet de loi sur le mariage homosexuel, tout en les filmant avec son téléphone portable.

    Très présent sur le réseau social Twitter, il poste, à l’annonce de la mort d’Hugo Chavez : 

    Sur Twitter toujours, il se joint à Patrick Cohen suite à la polémique déclenchée sur le plateau de l’émission C’est à vous, où ce dernier avait reproché à Frédéric Taddeï de recevoir des « cerveaux malades » (Alain Soral, Tarik Ramadan, Dieudonné et Marc-Édouard Nabe) (France 5, 12/03/2013) :

    Dans la foulée, il sera qualifié de « rabbin du PAF » par Riposte laïque (Alain Charrier, 17/03/2013).

    Cet article a été écrit en exclusivité pour Égalité & Réconciliation par la revue Faits & Documents d’Emmanuel Ratier.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • Vers un nouveau militantisme ?

    Vers un nouveau militantisme ?LE SYSTÈME EN PHASE DE TRANSITION
    J’écris cet article au moment ou le conseil des ministres prononce la dissolution de l’œuvre Française, une structure âgée de 50 ans, pierre angulaire du nationalisme français d’après-guerre. Que ce soit dit clairement, je ne partage que très peu de choses avec les aspirations, la doctrine et les objectifs de l’œuvre. En réalité, cette dissolution est emblématique, puisqu’elle s’inscrit dans une période de répression généralisée et de durcissement visible du système totalitaire français (et par delà mondialiste) à toute opposition nationaliste (mais aussi syndicale, anti-impérialiste, écologiste…). La dissolution de l’œuvre Française intervenant juste après celle de 3ème Voie, des JNR, de l’association Envie de rêver (mouvements opposés à l’œuvre, pourtant), le tout basé sur un motif déconnecté et futile, on est en devoir d’en tirer des conclusions.
    L’État, plus que jamais, est aux abois. Plus que jamais, la situation française est instable. En conséquent, de ‘’’la main de fer dans le gant de velours » », il ne reste plus que la main de fer, pour nous nationaliste et dissidents. La brutalité de la répression du mouvement pourtant fort présentable du « « printemps français » », les flics qui plaquent les mains sur les bouches des gens qui huent le Président le 14 Juillet, les tabassages, les escadrons de la milice de Paris, l’arrestation du père de famille Varg Vikernes sur une base de soupçon injustifié, sont autant d’éléments qui prouvent que :
    - Le système a peur.
    - Le système est parano.
    - Le système tape sur tout ce qui bouge, et se fout de plus en plus que ce soit visible.
    - Le système peut même désormais taper « préventivement ».
    C'est-à-dire que virtuellement, nous pouvons être arrêtés et emprisonnés, dissous, interdits, neutralisés, à n’importe quel moment.
    Autrefois nous étions dans une « dictature molle ». Aujourd’hui nous allons vers une dictature assumée.
    On peut rajouter la collusion à visage quasi-découvert entre le gouvernement et des groupes d’actions comme les FEMEN, les antifas, ou encore les salafistes. Et peut être demain des faux patriotes ou des militants récupérés, manipulés dans des partis pro-système.
    On a ainsi vu que tout mouvement construit et déclaré, même s’il est le plus légal, le plus irréprochable possible, est passible de dissolution arbitraire. Même quand la raison officielle de cette dissolution est complètement déconnectée de la réalité (un militant de 3V se défend contre une agression = un mouvement pétainiste ennemi de 3V est dissout). Que ce mouvement ne soit pas réellement dangereux pour le système n’est même pas une garantie. La conjoncture politique peut faire qu’un ministre soit obligé de taper sur les « fachos », les « rouges » ou « les bougnouls » pour répondre à l’actualité du moment. Nul ne peut prévoir les raisons et les exigences de la politique.
    Cela ne servant à rien de créer un mouvement officiel si ce n’est pour lutter et grandir, et tout mouvement de ce type qui connaît le succès (ou pas) étant condamné à être dissout un jour ou l’autre, il nous faut repenser tout notre militantisme.
    BILAN RAPIDE DES MÉTHODES NATIONALISTES FRANÇAISES
    Si je me démarque aujourd’hui du milieu nationaliste français (définition trop limitée à mon goût), les propositions que je ferai ici lui sont destinées en premier lieu, car j’ai pu observer et vivre ses traditions militantes.
    En quoi se résume essentiellement l’activité des nationalistes français ? (hors-FN)
    - Des partis hiérarchiques dont la tête est souvent fixée à Paris.
    - Un chef charismatique, un intellectuel ou un militant historique.
    - Chez les groupuscules plus réduits, une implantation géographique limitée à une seule région (NB dans le sud, Autonomes en Lorraine, etc. ).
    - Une doctrine (que le militant de base ne connaît pas souvent).
    - Un sigle et une esthétique (esthétique parfois contraire à la doctrine, et toujours sujette à conflit et à critique de la part des autres nationalistes qui confondent les deux).
    - Des sections publiques, avec des membres. Sois on « en est » et on prend sa carte, sois on « en est pas ».
    - Des ordres qui tombent d’en haut, et souvent sans explication (même quand ils sont intelligents).
    Par ailleurs, ces partis nationalistes n’ayant aucune visée électorale, leur militantisme consiste en :
    - Coller et tracter, de manière irrégulière, avec des textes dénonciateurs, mais sans solutions ou alors très vagues.
    - Des actions romantiques (amusantes et parfois utiles, mais toujours aléatoires et déconnectées de toute stratégie globale) : baston contre les « ennemis », trollage de conférence, contre-manifestation bordeliques, actions symboliques visant à faire le buzz et toujours en réaction à l’actualité.
    - Organisation de conférences (déjà plus intéressant), mais trop souvent réservées aux intellos fafs, en langage imbitable, ou alors encore une fois sur des thèmes romantiques très généralistes et déconnectés du quotidien).
    - « Manifestations » ou plutôt défilés nationalistes, soit pour commémorer (un mort, un évènement historique) soit pour s’opposer à quelque chose (l’islamisme, l’immigration ou la mondialisation dans les cas les plus audacieux). Malheureusement, les thèmes de ces défilés (sauf quelques tentatives audacieuses, mais isolées) restent conscrits au même domaine culturel et civilisationnel, rarement à l’économie ou au social.
    - Participation déclarée ou non à des manifestations générales, très rares et toujours sur un thème culturel et « de droite ». Fait exceptionnel résumé par la mobilisation contre le mariage homosexuel, qui reste malheureusement encrée « à droite » et dont les nationalistes ont été la chair à canon et non le cerveau.
    L’IMPASSE
    L’opposition radicale et révolutionnaire actuelle, quelle qu’elle soit, est dans une impasse, comme nous l’a montré l’exemple nationaliste. Le groupe politique non-électoral mais déclaré n’a que ces options peu ragoutantes :
    - Il peut servir d’idiot utile par le gouvernement pour taper sur les vrais dissidents (à l’intérieur de son propre courant politique, tels les antifas attaquant Michel Colon, ou en face), ou encore pour mener des actions inutiles mais choquant l’opinion publique (et justifiant des lois répressives ou autres mesures dictatoriales).
    - Il peut végéter sur le long terme avec un effectif stagnant et une relative discrétion, se bornant à des activités culturelles.
    - Dans les deux cas il peut être dissout à tout moment, sans justification, et ses membres persécutés sans raison, de manière « préventive ».
    Conclusion : même si parfois, ces partis accomplissent un réel progrès idéologique ou militant, ils sont tous condamnés à l’écroulement ou à la disparition le plus aléatoire et le plus imprévisible. Le travail est perdu, les militants se dispersent, se regroupent dans un autre parti, parfois même opposé à celui de la veille, sans trop savoir pourquoi. Certains se complaisent à ne plus rien faire, d’autres virent vers l’intellectualisme.
    Le système a parfaitement compris que la dissidence (nationaliste ou sociale) a un boulevard face à elle. Il a donc établi un solide barrage pour l’empêcher de prendre ce boulevard, et elle se retrouve donc enfermée dans une impasse.
    Puisqu’on ne peut pas briser le barrage, il faut le contourner ou arriver par d’autres rues.

    Guillaume Lenormand http://www.voxnr.com

  • Hervé Ryssen, La guerre eschatologique ; la fin du monde dans les grandes religions (Baskerville, 2013)

    I-Grande-13031-la-guerre-eschatologique-la-fin-des-temps-dans-les-grandes-religions.net.jpgNeuvième livre d’Hervé Ryssen, La guerre eschatologique ne surprendra pas les amateurs de l’auteur qui, ici encore, persiste et signe. Si ce nouvel ouvrage semble, de base, trancher avec les habituels sujets traités par Hervé Ryssen, il n’en est rien et il se veut un appel au combat et à la résistance comme on va le voir.

    La première partie permet à l’auteur de nous présenter les grandes lignes de l’eschatologie (étude de la fin des temps) dans les trois grandes religions monothéistes mais aussi dans le paganisme européen. Le monothéisme possède une vision linéaire de l’histoire mais l’avenir et la fin des temps divergent selon la religion concernée. Cette constatation est de première importance car elle influe directement sur la manière dont les fidèles vivent leur foi et agissent en son nom dans le présent. En effet, dans le judaïsme, la fin des temps se caractérisera par la domination éternelle d’Israël sur l’humanité. Cette domination ne se fera toutefois pas toute seule, elle ne sera possible que par l’arrivée du messie que les juifs appellent de leurs vœux. Le messie ne viendra cependant délivrer les juifs que lorsque la paix sur terre sera effective. Ceci explique ainsi l’ardeur qu’ont les juifs à « travailler sans relâche à détruire toutes les différences entre les hommes : les nations, les races, les religions et les particularismes locaux » et à vouloir instaurer un monde unifié. Leur religion leur propose un projet pour l’humanité mais pour parvenir à mener à bien ce projet, les juifs doivent agir ;  c’est ce qu’ils font. Les musulmans, quant à eux, considèrent également que leur travail sur terre favorisera le triomphe de leur religion, en particulier l’Islam chiite iranien qui, depuis Khomeiny, partage avec le judaïsme militant un aspect messianique très développé en préparant la venue du « 12ème imam ». L’eschatologie chrétienne possède quelques similitudes avec le judaïsme et l’Islam mais en diffère finalement beaucoup car, pour le catholicisme par exemple, l’Eglise ne triomphera pas glorieusement sur cette terre. Le Christ ne reviendra en effet que lorsque l’Eglise sera au plus bas, qu’elle sera faible et méprisée ; ce qui explique que les chrétiens attendent la décadence, la fin des temps et l’Antéchrist avec confiance car leur combat terrestre est voué à l’échec. L’action du croyant n’est donc pas destinée à faire triompher sa religion qui, pour ce faire, n’a besoin que du retour du Christ… On est donc loin de trouver dans l’eschatologie chrétienne l’espoir et le goût du combat présents dans l’Islam et le judaïsme et qui expliquent énormément le caractère militant de ces deux religions aujourd’hui… 

    Dans la seconde et la troisième partie intitulées respectivement « Un projet pour l’humanité » et « La guerre psychologique », Hervé Ryssen va plus loin dans le raisonnement amorcé avec l’étude de l’eschatologie des trois grandes religions monothéistes. Il commence par présenter les grands traits du projet planétarien poursuivi par les cosmopolites et rappelle que « le judaïsme est la matrice du mondialisme » en tant que projet politico-religieux. Il précise plus loin : « le judaïsme est d’abord et avant tout un projet politique d’unification mondiale. Il s’agit d’araser toutes les différences entre les individus, afin de parvenir à une paix absolue et définitive, propice à l’avènement du messie […] Ainsi, l’essence même du judaïsme est de détruire tout ce qui n’est pas juif ». Ce projet s’appuie sur une offensive totale contre les peuples par le biais conjugué du pouvoir de la finance, de l’immigration de masse, d’une propagande ou plutôt d’un terrorisme intellectuel de tous les instants visant à détruire toute culture enracinée, à promouvoir l’éternelle culpabilisation de l’homme blanc et à métisser tous les peuples entre eux. Cette offensive s’accompagne, comme on le sait, de toute la rigueur des pouvoirs judiciaires entièrement aux ordres…

    Reprenant les concepts développés dans ses précédents ouvrages sur tous ces points, Hervé Ryssen insiste sur le désarmement moral caractéristique des chrétiens actuels. Désarmement qui permet aux visées mondialistes de croître car, face à elles, elles n’ont que peu d’obstacles. L’Eglise catholique pourrait en être un mais est malheureusement philosémite depuis trop longtemps (Pie XI ne déclarait-il pas, en 1938 : « Nous sommes spirituellement des sémites » ?) pour qu’on puisse espérer de sa part une opposition à la république universelle, d’autant que Vatican II n’a rien arrangé… Le christianisme dans son ensemble n’est d’ailleurs pas, de base, opposé au projet politique juif, le meilleur exemple étant les chrétiens évangéliques qui soutiennent le sionisme et Israël de toutes leurs forces. Pourquoi ? Car selon eux, le Christ ne reviendra que lorsque tous les juifs seront en Israël. L’eschatologie explique donc pourquoi ces millions de chrétiens américains sont les premiers alliés des juifs et comment ils influencent la société et la politique de leur pays dans cette voie…

    Pour l’auteur, l’eschatologie explique également pourquoi beaucoup de païens ou de « traditionalistes » professent, face à la tournure du monde moderne et à la décadence de l’Europe un « fatalisme désespérant ». Adeptes d’une conception cyclique de l’histoire et considérant souvent que nous arrivons au terme d’un cycle de décadence, ils considèrent toutefois que celle-ci s’opère en ligne droite et qu’elle est inéluctable. Il faudrait donc attendre et caresser l’espoir d’une renaissance future à l’image de la renaissance du monde qui suit le Ragnarök. D’ici là, rien à attendre de l’action directe et Ryssen déplore que, comme dans le christianisme, on ait renoncé, chez beaucoup, à l’idée même d’une lutte victorieuse. Il écrit justement : « La vérité est qu’il n’y a pas de cycle qui tienne devant la volonté des hommes et leur détermination à écrire leur histoire et à forger leur destin ». Partant du constat que le projet mondialiste porté par le judaïsme est notre plus grand ennemi, l’auteur en profite pour tirer quelques boulets de canon –citations à l’appui- sur de nombreux intellectuels de cette sensibilité ou chers à celle-ci : Alain de Benoist, Robert Dun, Julius Evola et d'autres encore sont dénoncés pour être des auteurs « incapacitants » et/ou préférant critiquer le christianisme que le judaïsme en sachant pourtant très bien quelle en est la nature réelle. De plus, ces auteurs qualifiés de « véritables boulets idéologiques » sont tellement pessimistes qu’ils dissuadent le militant nationaliste d’emprunter la voie la plus importante : celle de la lutte. Ryssen écrit ainsi : « Nous crevons de ces intellectuels, qui sont trop lâches, trop bourgeois, pour dénoncer la source de nos maux, et qui, de surcroît, nous invitent à ne rien faire, ne rien tenter pour combattre nos ennemis. » L’auteur des Espérances planétariennes en profite pour dénoncer par ailleurs une « extrême-droite terrorisée » où l’on est également très souvent politiquement correct, à l’image de cette déclaration (effectivement stupéfiante) d’Alain De Benoist disant préférer avoir comme voisin « un universitaire musulman plutôt qu’un skinhead » (Tariq Ramadan plutôt qu’Estéban quoi…).

    Dénonçant ainsi les idées défaitistes chez nombre de ceux qui veulent, paradoxalement, résister à la décadence de l’Europe, Hervé Ryssen propose ce qu’il appelle « la victoire comme religion » pour contrer cette guerre totale mais avant tout psychologique que nous subissons de plein fouet. Or, comme on le sait, un adversaire qui a perdu le moral est déjà à moitié battu, d’où la nécessité de nous ressaisir ! Pour cela, il faut continuer à œuvrer pour la libération de la parole. Grâce à internet, « le mur du politiquement correct est aujourd’hui largement entamé » et les autorités sont dépassées et ne peuvent réprimer toutes les opinions « judéo-sceptiques » et anti-mondialistes tant celles-ci sont désormais communes et répandues. Pour Ryssen, il faut en outre nous montrer et nous affirmer en tant que défenseurs de l’Europe et éviter de nous recroqueviller sur nous-mêmes dans des BAD. Constatant que l’on s’habitue à tout et que les Français et Européens continueront de toute façon à s’habituer à une immigration toujours plus importante et à tout le reste, l’auteur exhorte les résistants à agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard, car c’est notre survie, donc l’essentiel, qui est en jeu. Le cours de l’histoire peut changer même avec peu de monde, de multiples exemples pouvant être trouvés dans le passé. Mais attention à agir concrètement et à rester optimistes car « c’est la volonté humaine qui façonne l’histoire et non l’espérance ».
    Du pur Ryssen qui, encore une fois, fera grincer des dents à beaucoup mais qui n’en demeure pas moins un livre de combat rafraichissant, réellement incorrect politiquement et qui soulève certains vrais problèmes auxquels nos mouvances sont confrontées. Le lecteur dispose, avec les livres d'Hervé Ryssen, de très sérieuses cartouches pour expliquer le projet planétarien et tout ce qui en découle pour nous et notre époque mais il conviendra à ce dernier de bien comprendre que la décadence et la dégénérescence de l'Europe actuelle ne sont pas explicables uniquement par ce facteur, aussi important soit-il.
    Rüdiger

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/08/01/chronique-de-livre-herve-ryssen-la-guerre-eschatologique-la.html

  • États-Unis : La pauvreté montre majoritairement un visage blanc

    Traduction exclusive d’un article du Daily Mail publié le 28 juillet. L’intégralité de cette traduction a été réalisée par nos lecteurs: France Forever, Petokask, wisewhite et Yarr. Tous nos remerciements pour leur excellent et très rapide travail.

    Certaines zones rurales ont des taux de pauvreté avoisinant les 99% La pauvreté chez les Blancs est en augmentation. 63% des Blancs pensent que le niveau économique dans lequel ils vivent est “faible”. Aux alentours de 2030, près de 85% de toute la population en âge de travailler aux États-Unis vivra l’insécurité économique sous un aspect ou un autre.

    Quatre adultes américains sur cinq font face au chômage, à la précarité ou comptent sur les aides sociales pour les dernières parties de leurs vies, c’est le signe de la détérioration de la sécurité économique et de l’érosion du “Rêve Américain”.

    Les difficultés de vie augmentent particulièrement chez les Blancs, c’est ce qu’établissent plusieurs indicateurs. Le pessimisme au sein de ce groupe racial à propos de l’avenir économique de leurs familles a grimpé à son plus haut depuis 1987.

    Ce sondage exclusif de The Associated Press pointe une économie américaine en état de mondialisation permanente, un fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres, et la disparition des emplois manufacturiers bien rémunérés comme causes à cette tendance générale.

    Ces nouvelles surviennent alors que le Président Barack Obama œuvre à raviver l’enthousiasme de son administration sur l’économie, affirmant dans de récents discours que sa plus haute priorité est de “rebâtir les cordées de l’emploi”, et de réduire les inégalités de revenus.

    Au moment où les non-Blancs approchent de la majorité numérique aux États-Unis, une des questions est de savoir comment faire pour que les programmes publics d’aides aux plus désavantagés soient mieux ciblés sur la discrimination positive, qui a depuis ses débuts visé à éliminer les barrières raciales, considérées comme le principal obstacle à l’égalité économique, ou simplement sur l’amélioration du statut socio-économique pour tous, sans tenir compte de la race.

    Je pense que cela ne va faire qu’empirer” affirme Irene Salyers, 52 ans, du Comté de Buchanan, en Virginie, une région productrice de charbon dans les Appalaches qui est en plein déclin. Mariée et divorcée trois fois, Salyers s’emploie maintenant à faire tourner un commerce de fruits et légumes avec son compagnon, mais cette activité ne génère guère de revenus.

    Ils vivent principalement de l’aide gouvernementale aux défavorisés. “Si vous vous mettez à la recherche d’un emploi, il n’y a plus de recruteurs, et ils ne payent même pas assez pour pouvoir se rendre au travail. Dans un contexte pareil les enfants, précise-t-elle, n’ont rien d’autre à faire que de tomber dans la drogue.

    Alors que les minorités ethno-raciales sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté, des données de recensement montrent que les disparités raciales dans le taux de pauvreté se sont substantiellement réduites depuis les années 1970.

    L’insécurité économique chez les Blancs est également plus répandue que ce qu’en montrent les chiffres de la pauvreté du gouvernement, touchant plus de 76% des adultes blancs arrivant vers 60 ans, à en croire une à nouvelle étude qui sera publiée l’année prochaine par l’Oxford University Press.

    Selon cet indicateur, la définition de l’”insécurité économique” correspond à : un an ou plus de chômage périodique, le recours aux aides gouvernementales telles que les ticket de rationnement (ou nourriture), un revenu au-dessous de 150% du seuil de pauvreté. Mesuré sur toutes les races, le risque d’insécurité économique atteint 79%.

    Les mariages sont en baisse dans tous les groupes raciaux, et chez les Blancs, le nombre de familles monoparentales gérées par la mère est désormais au même niveau que celui des Noirs.

    Il est temps pour l’Amérique de comprendre que beaucoup des plus grandes disparités de la nation, de l’éducation et l’espérance de vie à la pauvreté, sont de plus en plus dues au niveau de classe économique” indique William Julius Wilson, professeur à Harvard, spécialisé dans les races et la pauvreté.

    Il note que malgré des difficultés économiques soutenues, les minorités sont plus optimistes sur leur avenir après l’élection d’Obama, alors que les Blancs vivant dans la précarité n’en font rien.

    Il y a un vrai risque que l’aliénation des Blancs augmente si des mesures ne sont pas prises pour mener la lutte contre les inégalités sur un front commun“, affirme Wilson.

    À l’échelle nationale, le nombre des Américains pauvres atteint un record : 46.2 millions de personnes, soit 15% de la population, chiffre en partie dû à un chômage élevé persistant qui suit la récession. Bien que les taux de pauvreté chez les Noirs et les Hispaniques soient près de trois fois plus hauts, en chiffres absolus la pauvreté aux États-Unis montre majoritairement un visage blanc.

    Plus de 19 millions de Blancs sont en-dessous du seuil de pauvreté de 23,021$ (17.367€) pour une famille de quatre, ce qui fait plus de 41% des déshérités de la nation, près du double du nombre que l’on obtient chez les Noirs.

    Parfois appelés ‘les pauvres invisibles’ par les démographes, les Blancs disposant de faibles revenus sont dans l’ensemble dispersés aussi bien dans les banlieues [note du traducteur : aux États-Unis, la banlieue est l’inverse de chez nous, en matière d’attractivité et de dotations] que dans les petites villes rurales, où plus de 60% des pauvres sont blancs.

    Concentrés dans les Appalaches à l’Est, ils sont nombreux dans le Mid-Ouest industriel et s’étendent à travers tout le cœur de l’Amérique, du Missouri, de l’Arkansas et de l’Oklahoma jusqu’aux Grandes Plaines.

    Le Comté de Buchanan, dans le Sud-Ouest de la Virginie, compte parmi les Comtés les plus déshérités du pays d’après le revenu moyen, avec une pauvreté culminant à 24%. Le Comté est majoritairement blanc, tout comme le sont 99% de ses pauvres.

    Plus de 90% des habitants du Comté de Buchanan sont des travailleurs blancs non-titulaires d’une Licence (College Degree). L’enseignement supérieur n’a pendant longtemps pas été considéré comme essentiel à l’obtention d’un emploi, car les emplois miniers, bien payés, et ceux entourant ce domaine d’activité étaient autrefois abondants. Aujourd’hui, nombre des résidents du Comté vivent de petits boulots et d’aides gouvernementales.

    La fille de Salyers, Renee Adams, 28 ans, qui a grandi dans cette région, a deux enfants. Mère célibataire sans emploi, elle s’appuie pour vivre sur les pensions d’invalidité de son compagnon, avec lequel elle vit. Salyers raconte qu’il lui a été ardu d’élever ses enfants, tout comme ça l’est pour sa fille actuellement, et ne veut même pas imaginer ce qu’il en sera pour ses petits-enfants, âgés de 4 et 5 ans.

    Fumant une cigarette devant son magasin, Renee Adams finit par exprimer son souhait de voir les employeurs regarder au-delà de sa condamnation, il y a quelques années, pour avoir vendu des anesthésiants prescrits, afin qu’elle puisse obtenir un emploi et gagner de l’argent pour pouvoir ‘acheter aux enfants tout ce dont ils ont besoin.’

    C’est dur de vivre“, dit-elle. ‘Une fois qu’on a payé les factures, il doit nous rester 10$ en tout.’

    Les chiffres du recensement fournissent une mesure officielle de la pauvreté, mais ils ne sont qu’un cliché (au sens photographique du terme, qui me semble le mieux refléter le terme “snapshot”) temporaire, qui ne prend pas en compte ceux qui se débattent avec la pauvreté et y entrent ou en sortent à différents moments de leurs vies. Comme les banlieusards, par exemple, ou ceux qui ont un travail, mais sont pauvres, ou les licenciés.

    En 2011, cet instantané montrait que 12,6% des adultes en âge de travailler, entre 25 et 60 ans, vivaient dans la pauvreté. Mais, mesuré à l’échelle de la prise de risque d’une vie humaine, c’est un nombre beaucoup plus grand – 4 adultes sur 10 – qui bascule dans la pauvreté pendant au moins un an de sa vie.

    Les risques de pauvreté ont également augmenté au cours des dernières décennies, particulièrement pour les personnes âgées entre 35 et 55 ans, statistique coïncidant avec un élargissement des inégalités de revenus. En illustration, dans la période 1969-1989, les personnes âgées entre 35 et 45 ans avaient un risque de tomber dans la pauvreté de 17% ; ce risque s’est élevé jusqu’à 23% dans la période 1989-2009. Pour les personnes âgées entre 45 et 55, le risque de pauvreté a bondi de 11.8% à 17.7%.

    Et les nouveaux chiffres du chômage, toujours en augmentation, signifient que le risque de vivre dans l’insécurité économique au cours de sa vie est à présent encore plus grand : 79%, soit 4 adultes sur 5, jusqu’à 60 ans.

    Si l’on examine les chiffres en fonction de la race, les non-Blancs ont toujours un risque plus haut de vivre dans l’insécurité économique, 90%. Mais comparés avec le taux officiel de pauvreté, les plus grandes chutes sous la nouvelle mesure [du seuil de pauvreté] se font parmi les Blancs, avec plus de 76% d’entre eux endurant des périodes de chômage, de dépendance aux aides sociales ou de précarité.

    Aux alentours de 2030, si l’on se base sur la tendance actuelle de creusement des inégalités de revenu, près de 85% des adultes de tous âges aux États-Unis vivront une insécurité économique sous l’un de ses aspects à un moment ou à un autre.

    La pauvreté n’est plus uniquement un problème qui `les’ concerne, mais un problème qui `nous’,” déclare Mark Rank, professeur à la Washington University de St. Louis, qui a calculé ces chiffres. “Ce n’est que lorsque la pauvreté est pensée comme un phénomène public, plutôt que comme un phénomène marginal qui n’affecte que les Noirs et les Hispaniques, que l’on peut véritablement commencer à construire un vaste mouvement en faveur des programmes qui soutiennent les gens qui sont dans le besoin.

    Les chiffres découlant de l’analyse Rank sont ceux qui seront publiés par l’Oxford University Press. Ils seront complétés par des interviews et des statistiques fournies à l’AP par Tom Hirschl, professeur à l’Université de Cornell ; John Iceland, professeur de sociologie à l’Institut Carsey de l’Université du New Hampshire ; le Bureau du Recensement des États-Unis ; et le Bureau de Référence de la Population.

    Parmi les découvertes :

    -Pour a première fois depuis 1975, le nombre des foyers blancs gérés par des mères seules vivant dans la pauvreté et avec des enfants a surpassé ou égalé celui des foyers noirs durant la dernière décennie, aiguillonné par les pertes d’emploi et les taux en augmentation de naissances hors-mariage chez les Blancs. Les familles blanches gérées par la mère seule dans un état de pauvreté se sont hissées à presque 1.5 millions en 2011, un chiffre comparable à celui des Noirs. Les familles pauvres hispaniques gérées par la mère seule viennent derrière à 1.2 millions.

    -Depuis 2000, le taux de pauvreté dans les classes actives blanches a augmenté plus vite que dans les classes actives non-blanches, montant de 3 points pour atteindre 11% en même temps que la récession présentait un bilan plus lourd parmi les travailleurs à bas salaire. Malgré cela, la pauvreté chez les travailleurs non-blancs reste la plus haute, à 23%.

    -La part des enfants vivant dans les quartiers très pauvres – ceux où la pauvreté atteint 30% ou plus – a augmenté de 1 à 10, les mettant face à un risque plus grand de grossesse juvénile ou d’expulsion de leur école. Les Blancs non-hispaniques comptent pour 17% de la population infantile (ou enfantine, je ne suis pas sûr du terme exact) dans de tels quartiers, elle était de 13% en 2000, même si la proportion globale d’enfants blancs dans les États-Unis a baissé.

    La part des enfants noirs dans les quartiers très pauvres a baissé de 43% à 37%, pendant que la part d’enfants latinos passait de 38% à 39%.

    -Les disparités raciales dans la santé et l’éducation se sont réduites depuis les années 1960. Bien que la ségrégation résidentielle demeure élevée, une personne noire typique habite aujourd’hui dans un quartier dont la population n’est pas à majorité noire.

    De précédentes études avaient montré que la richesse est un indicateur à la réussite aux tests standardisés plus important que la race ; le fossé des résultats audit test entre les étudiants riches et ceux à faible revenus est à présent presque le double de celui entre les Blancs et les Noirs.

    Depuis années 1980, les Blancs n’ont jamais été aussi pessimistes quant à leur avenir, à en croire General Social Survey (Sondage Général Social, en français), un sondage biannuel mené par le NORC (National Opinion Research Center) à l’Université de Chicago. Seuls 45% pensent que leur famille a de bonnes chances d’améliorer sa situation économique au train où vont les choses aux États-Unis.

    Cette division est particulièrement évidente parmi ceux des Blancs qui s’identifient comme des travailleurs. 49% disent qu’ils pensent que leurs enfants feront mieux qu’eux dans la vie, à comparer aux 67% de non-Blancs qui se considèrent comme étant des travailleurs, même si la situation des minorités empire.

    Bien qu’ils soient un groupe numériquement en diminution, les travailleurs blancs – définis comme ceux ne possédant pas de Licence – demeurent le plus gros bloc démographique de la population active. En 2012, des sondages organisés à la sortie de l’Election Day (jour dévolu aux élections à toutes les charges publiques, du shériff au Président en passant par le Maire et les Représentants) ont montré que les travailleurs blancs constituaient 36% de l’électorat, même avec une baisse notable de la mobilisation électorale chez les Blancs.

    En novembre dernier, Obama n’a gagné les votes que de 36% de ces Blancs non-diplômés, le pire résultat enregistré dans ce groupe par un candidat démocrate depuis la victoire en raz-de-marée électoral du républicain Ronald Reagan sur Walter Mondale en 1984.

    Certains analystes démocrates ont exhorté à faire des efforts en faveur de ces travailleurs blancs afin de les ramener dans leur giron électoral, les appelant un “pivot électoral de votants” potentiel, si la participation des minorités et des jeunes devait baisser aux prochaines élections.

    En 2016 la communication du GOP (Grand Old Party, le Parti Républicain) sera bien davantage axée sur les préoccupations concernant la `classe moyenne’ et les `Américains moyens,’” écrivaient récemment Andrew Levison et Ruy Teixeira dans The New Republic.

    Ils ne font pas confiance au gouvernement, mais cela ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas de gouvernement“, affirme le sondeur électoral républicain Ed Goeas, qui pense lui aussi que les travailleurs blancs demeureront un groupe électoral important.

    *Son étude a montré que nombre d’entre eux soutiendraient des programmes anti-pauvreté à condition qu’on les dirige sur l’apprentissage et les investissements dans les infrastructures. La semaine dernière, Obama a renouvelé son engagement à aider les manufactures à ramener les emplois aux États-Unis et à créer des emplois dans les secteurs énergétiques du solaire, de l’éolien et du gaz naturel.

    Ils ont l’impression que les politiciens prennent soin des autres et pas d’eux“, ajoute Goeas.

    Daily Mail  http://fortune.fdesouche.com