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  • Mgr Aillet appelle à continuer l'opposition à la loi Taubira

     

    Dans son message du 15 août, Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, écrit :

     

    2"Le 15 août 2012, le Cardinal André Vingt-Trois, inquiet des menaces qui pesaient sur le mariage et la famille, avec le projet de loi dit de « mariage pour tous », proposait à tous les catholiques de France de porter cette intention dans la prière universelle. Il s’agissait ni plus ni moins, en la fête de l’Assomption de Notre-Dame, patronne principale de notre pays, que de prier pour la France. Cette simple et modeste prière eut des retentissements insoupçonnés, elle réveilla l’âme profonde de notre nation et c’est une mobilisation sans précédent qu’elle entraîna : un débat public, confisqué par un gouvernement et un parlement démocratiquement élus, s’ouvrit ; de nombreuses personnalités du monde des élus et de la société civile, mais aussi des grandes confessions religieuses, dont de très nombreux évêques de France, brisèrent la loi du silence imposé par des lobbies ultra-minoritaires mais exerçant une pression inouïe sur les responsables politiques et la plupart des grands media ; des foules inédites de plus d’un million de personnes, dont de très nombreux jeunes, descendirent dans la rue pour faire entendre leur voix, bravant à trois reprises le mépris du gouvernement, la répression policière, le silence complice des grands media. Et c’est pacifiquement que la force du droit se heurtait à des instances politico-judiciaires s’arrogeant le droit d’user de la force de manière parfaitement illégale. Le rappel à l’ordre de la France par le Conseil de l’Europe pour mauvais traitement policier infligé aux manifestants de la « manifpourtous », et les actions en justice contre de tels agissements, qui éclateront au grand jour dans quelques mois, démontrent cette illégalité.

    Depuis l’adoption de la loi Taubira par le Parlement le 23 avril 2013 et sa promulgation par le gouvernement le 17 mai, la mobilisation des opposants ne s’est pas relâchée, comme en témoigne la grande manifestation nationale du 26 mai et les multiples initiatives ici ou là tout au long de ces vacances d’été, et cela sans récupération politique de l’opposition, d’ailleurs très divisée, voire ambiguë sur la question. C’est la nation profonde, de plus en plus réservée par rapport à l’action et à l’influence des partis politiques quels qu’ils soient, qui se mobilise. Pour beaucoup, c’est l’avènement d’une foi engagée dans la sphère sociopolitique, pour d’autres le réveil du simple bon sens.

    Lorsqu’il n’était encore que l’archevêque de Buenos Aires, le Pape François avait situé cette reconnaissance légale du mariage entre personnes de même sexe à son vrai niveau, en disant qu’il ne s’agissait pas seulement « d’un simple projet législatif mais d’une manœuvre du Père du mensonge qui prétend embrouiller et tromper les enfants de Dieu », et en demandant instamment aux carmélites de son diocèse de prier et d’offrir des sacrifices à cette intention.

    Les grands media ont beaucoup caricaturé l’engagement des opposants au « mariage pour tous » et favorisé leur diabolisation dans l’opinion publique par des lobbies qui agitent le spectre de l’« homophobie ». On prétend même que les situations de rejet des personnes homosexuelles dans la société auraient augmenté du fait de cette opposition. Ce qui est vrai, c’est que l’omniprésence de ces lobbies dans les media, l’obsession des pouvoirs publics pour « la lutte contre l’homophobie » et la réduction des personnes à leur orientation sexuelle dans le discours officiel, ont fini par créer un climat d’exaspération propice à des formes de rejet qui n’existaient plus ou presque plus. Il ne faut pas se laisser enfermer dans ce piège. L’Eglise, quant à elle, a toujours été claire sur le refus de toute discrimination ou marginalisation de quiconque en raison de son orientation sexuelle, comme l’a rappelé le Pape François aux journalistes dans l’avion qui le ramenait de Rio à Rome, en citant le Catéchisme de l’Eglise Catholique et en ajoutant : « Qui suis-je pour juger ? ». Il n’en maintient pas moins fermement la position bien connue de l’Eglise sur la légalisation des unions de personnes de même sexe : « L’Eglise s’est déjà parfaitement exprimée sur cela […] Les jeunes savent parfaitement la position de l’Eglise ».

    Nous ne saurions considérer cette nouvelle loi de la République comme un dogme intouchable et il est bien légitime de continuer à s’y opposer avec fermeté et ténacité, en demeurant toutefois obstinément dans une posture pacifique et non violente. D’autant plus que d’autres lois sont en préparation et que « la théorie du gender » fera son apparition dans les programmes scolaires de la petite enfance, dès cette année. Dans sa lettre du 25 mars dernier aux évêques d’Argentine réunis en assemblée plénière, le Pape François renvoyait ses frères au « Document d’Aparecida » comme « marque référentielle », à même d’apporter « les orientations nécessaires en ce moment de l’histoire ». Dans le rapport de cette 5ème Conférence générale de l’Episcopat sud-américain et des Caraïbes, intitulé « Disciples et missionnaires de Jésus-Christ pour que nos peuples aient la vie en lui », et dont le Cardinal Bergoglio fut le président de la commission de rédaction, les évêques écrivent sans ambiguïtés : « Devant des lois et des dispositions gouvernementales qui sont injustes à la lumière de la foi et de la raison, on doit favoriser l’objection de conscience ». Et d’ajouter avec gravité : « Nous devons nous tenir à la ‘cohérence eucharistique’, c’est-à-dire, être conscients que l’on ne peut pas recevoir la communion sacrée et, au même moment, agir en actes et en paroles contre les commandements, en particulier quand on soutient l’avortement, l’euthanasie et d’autres délits graves contre la vie et la famille. Cette responsabilité pèse de manière particulière sur les législateurs, les gouvernants et les professionnels de santé » (n. 436). Il ne s’agit pas de partir en guerre contre quiconque, mais d’appeler les catholiques engagés en politique et dans les professions de santé, à la cohérence et à la responsabilité.

    Aux jeunes de tous les pays, rassemblés à Rio pour la 28ème JMJ, le Pape François a lancé : « Je suis les nouvelles du monde et je vois que de nombreux jeunes, en tant de parties du monde, sont descendus dans la rue pour exprimer le désir d’une civilisation plus juste et fraternelle […] Continuez à vaincre l’apathie, en donnant une réponse chrétienne aux inquiétudes sociales et politiques, présentes dans diverses parties du monde » (Veillée du samedi 27 juillet 2013). Il en va de l’engagement politique des catholiques dans la société, de leur propre initiative, selon les principes de la Doctrine sociale de l’Eglise et avec l’encouragement de leurs pasteurs.

    La prière demeure toutefois notre première arme dans un combat qui est celui de Dieu avant d’être le nôtre. Je vous propose donc de vous joindre à tant d’autres initiatives de prière qui auront lieu en cette solennité du 15 août 2013. Pour ma part, je présiderai à la Cathédrale de Bayonne, une procession mariale le mercredi 14 août à 21h et m’unirai ainsi à la grande « prière pour la France » qui sera présidée au même moment par le Cardinal Paul Poupard, à l’invitation de Mgr Henri Brincard, au Puy en Velay, devant la grande statue de Notre-Dame de France. Je vous invite à vous y associer. La Vierge Marie, signe dans son Assomption de la victoire définitive du Christ sur les puissances du Mal, est notre rempart, spécialement en France où elle nous a gratifiés de tant de visites et de messages."

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  • Hommage à Monique Crokaert, poétesse, épouse de Marc. Eemans, décédée le 4 janvier 2004

    Ce texte a été lu le jour de ses obsèques par Robert Steuckers.

     

     

    12810.jpgChers parents, chers amis,

     

     

    Il est l’heure de prendre congé définitivement de Monique, aujourd’hui, en cette triste journée de janvier. 

     

     

    Monique, la fille de Jacques, cet esprit politique génial, jamais remplacé et surtout irremplaçable, Monique l’effrontée, Monique la poétesse, Monique la compagne de Marc, Monique qui aimait la vie mais qui n’en avait plus le goût depuis la mort de son grand artiste de mari, nous a quittés, il y a un peu plus d’une semaine.

     

     

    Une page d’histoire se termine ainsi, trop abruptement. Des souvenirs poignants et incommunicables viennent de s’effacer. Une époque de créativité extraordinaire, artistique, littéraire et philosophique, s’éteint encore un peu plus, avec la disparition de Marc et de Monique à quelque cinq ans d’intervalle, plongeant ce Pays encore un peu plus dans la froide obscurité du Kali Youga [Âge de la discorde].

     

     

    La langueur qui s’était emparée de Monique depuis le 28 juillet 1998, quand Marc s’est éteint, est sans nul doute empreinte d’une immense tristesse, mais elle nous interpelle, aujourd’hui, au-delà de sa mort. En effet, cette langueur est un appel, qu’elle a lancé à nous tous sans toujours cherché à bien se faire comprendre, un appel pour que nous continuions à œuvrer pour faire connaître, pour défendre la mémoire des peintures, des poèmes, de la pensée mystique de Marc, pour nous souvenir à jamais des poèmes de Monique, pour nous replonger dans l’œuvre politique de Jacques Crokaert.

     

     

    Car tel était bel et bien le message de cette langueur, et parfois de cette rage, qui a progressivement exténué Monique au cours de ces cinq dernières années. Il serait incorrect de ne pas y répondre, car c’était, au fond, son vœu le plus cher. Que cette formidable mobilisation de l’intellect, de la volonté, de la sensibilité, de l’esprit n’ait pas été qu’un simple passage voué au néant. Que ce formidable feu d’artifice ne soit pas qu’une beauté éphémère. Qu’il y ait pour lui un lendemain. Une réhabilitation totale et définitive.

     

     

    Tel était le contenu de mes conversations avec Monique au cours de ces cinq dernières années.

     

     

    Je vous demande donc à tous, selon vos moyens, de réaliser son vœu, si ardent, si noble, si pressant, et de le lui promettre, ici, devant sa pauvre dépouille, devant celle qui ne pourra plus jamais nous parler, nous enjoindre de travailler, ou, même, — et je le dis avec tendresse — de nous “engueuler” parce que les choses ne bougent pas assez vite à son gré. Justement parce que la verdeur occasionnelle de son langage ne sera plus, pour aucun d’entre nous, un aiguillon ou un agacement, je vous demande de continuer ce travail.

     

     

    Adieu, Monique, nous allons tous regretter tes poèmes, ta nostalgie de Marc, ta fidélité très difficile, vu les circonstances, à son œuvre, nous allons aussi regretter ta verdeur langagière, tes remontrances corsées, comme nous avons aimé les rouspétances de Marc, aigri d’être sans cesse boycotté par les Iniques.

     

     

    Adieu, donc, et nous travaillerons, pour que les “Fidèles d’Amour” reprennent le flambeau et leur rôle de guide d’une humanité régénérée, pour que les “Lumières archangéliques et michaëliennes” resplendissent à nouveau, comme l’a voulu Marc pendant de longues décennies de combat mystique et philosophique.

     

     

    Adieu, Monique, tu nous manqueras, parce que tu incarnais, tant bien que mal, parfois en tâtonnant, parfois en te débattant, plusieurs pages sublimes de l’histoire de notre pays. Adieu, mais, pour ne pas t’oublier, nous parlerons et reparlerons de ce qui t’a été si cher au cœur.

     

     

    * * *

     

     

     

     

     

     

    10489410.jpg[...] Ce qui séduit cependant dans la démarche poétique de Monique Crokaert c'est qu'on y parle le langage de tous les jours, de tous les cœurs. L'auteur n'invente pas des images sophistiquées et ne se contorsionne pas pour être originale.
    La vraie poésie se passe des exercices de gymnastique.
    Son écriture est donc limpide, plus que son âme peut-être. Mais au fond de toute femme, la fillette innocente ne subsiste-t-elle pas, ajoutant un charme ambigu à des confidences qui ne sont pas les siennes ? [...]

    ► Thomas Owen, extrait de son avant-propos de Sulfure d' Alcyone.
  • La prétention totalitaire de l’éducation nationale

    La tentation hégémonique de Vincent Peillon sur l’éducation des enfants est issue directement de l’idéologie révolutionnaire, laquelle désire S’Approprier l’homme, comme l’indique le titre du dernier ouvrage de Xavier Martin, avec, comme à l’accoutumée, moult citations des penseurs et des acteurs de la Révolution Française :

    A« Oui, l’éducation est chose trop sérieuse, elle est trop divine pour qu’on la laisse aux père et mère par la nature, quel que soit d’ailleurs leur niveau social. Bourdon [auteur d’un plan d’éducation nationale présenté à l’Assemblée en 1789, NDMJ] lui-même sera très net à cet égard : « l’enfant riche » trouvera chez les siens « des leçons pratiques d’orgueil, d’aristocratie, de despotisme ; l’enfant pauvre sera l’élève de la superstition et des préjugés ». Et la conclusion qu’il généralise est sans équivoque : « L’éducation domestique ne convient sous aucun rapport à un être né pour la société » ; elle « ne saurait donner que des esclaves ou des despotes ». Robespierre et Danton, malgré leurs divergences, se trouvent d’accord pour estimer que la famille « rétrécit » l’esprit des enfants. Si l’on veut bien alors considérer d’un œil neuf l’abandon par Rousseau de ses cinq nourrissons, paradoxalement elle est réductible à une simple délégation de pouvoirs ; on sait d’ailleurs comment les Confessions nous la traduisent – ça aussi en dit long : « [E]n livrant mes enfants à l’éducation publique […], je crus faire acte de citoyen et de père » (sic). […]

    Cueillir l’homme « dès le berceau » pour le modeler intégralement sans plus le lâcher ? L’idée explicite, se confirme-t-il, en parcourt l’échine de la décennie révolutionnaire. « Nous nous emparons de la génération qui nait » : Rabaut Saint-Etienne s’en est flatté. Il faut, dit encore Heurtault-Lamerville à une tribune parlementaire du Directoire, « saisir l’enfant au berceau, s’emparer de l’homme pendant toute sa vie […] et le conduire enfin à sa demeure dernière » ; et il enfonce le clou : il faut « que nos institutions, pour produire tout l’effet de la Terre entière (sic) attend de nos efforts, prennent l’homme au berceau, et ne quittent dans la tombe que sa dépouille mortelle ». […]

    Intervenir dès le berceau ? Certains –osera-t-on le dire ?- eussent voulu faire plus vite encore. Comme ne craint pas de l’exprimer avec une force extrême le conventionnel Michel-Edme Petit, « l’éducation (…) doit remonter plus haut ; elle doit aller chercher l’homme dans l’embryon de l’espèce », ce qu’il prétend affirmer là, c’est qu’elle doit vaquer, en priorité, à conditionner psychologiquement les pères et les mères, - les « mères surtout » précisait-il. Rabaut Saint-Etienne n’en dira guère moins. Faisant distinction de « l’instruction publique », destinée au modelage de l’esprit, et de « l’éducation national », dont l’objet propre, plus profond, est de « former le cœur », il ne craint pas de conférer à cette dernière un monopole originel exorbitant : « Toute sa doctrine consiste donc à s’emparer de l’homme dès le berceau, et même avant sa naissance ; car l’enfant qui n’est pas né, appartient déjà à la patrie ».

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  • La guerre de Gibraltar ?

    Les relations sont au plus mal entre l’Espagne et le Royaume-Uni à cause de Gibraltar. L’origine (prochaine) de l’affaire est l’initiative de Gibraltar de créer un récif artificiel en béton, dénoncé par l’Espagne comme entrave à son droit de pêche. Par mesure de rétorsion, l’Espagne a considérablement renforcé ses contrôles à la frontière, provoquant, surtout en cette période de vacances, de longues files d’attente. Le gouvernement britannique a demandé au gouvernement espagnol de supprimer ces contrôles. Celui-ci répondu que ces contrôles sont obligatoires car Gibraltar ne se trouve pas dans l’espace Schengen… Pendant ce temps-là quatre navires de guerre britannique, dont un porte-hélicoptères, sont en route vers la Méditerranée. Pour un exercice de routine, dit-on à Londres.

    Très remonté (et un petit incident nationaliste ne peut pas faire de mal dans la conjoncture actuelle), le gouvernement socialiste rappelle que malgré l’occupation britannique l’isthme est toujours propriété espagnole et que les eaux sont espagnoles (seules la ville, le château, les fortifications et le port ont été cédés par traité aux Britanniques). Et que l’Espagne est donc fondée à porter l’affaire devant la Cour internationale de La Haye, ou devant l’ONU.

    Affaire suivie de près par… l’Argentine. Selon la presse espagnole, il pourrait se constituer un front uni argentino-espagnol revendiquant les Malouines (3.000 habitants) et Gibraltar (30.000 habitants)… Il se trouve que l’Argentine est actuellement membre non permanent du conseil de sécurité, et que la présidente Cristina Kirchner a précisément rappelé la revendication argentine la semaine dernière lors d’une réunion du conseil de sécurité…

    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2013/08/12/la-guerre-de-gibraltar-5139725.html

  • Guerre et bons sentiments

    Le Figaro Magazine - 28/06/2013
    Le droit d'ingérence est né au Liban en 1860.
          De pression en pression sur le régime de Bachar el-Assad, les Occidentaux seront-ils conduits, en dépit de l'opposition de Poutine, à intervenir en Syrie ? Sont-ils conscients que remplacer le dictateur de Damas par un Etat islamiste ne rendra pas service au peuple syrien ? Le précédent de la Libye n'a-t-il pas servi de leçon ? Telles sont quelques-unes des questions que pose l'historien Yann Bouyrat, au terme d'une étude du premier cas d'ingérence humanitaire dans lequel se soit engagée la France.
         En 1860, les Druzes musulmans massacrent les maronites du mont Liban. La France, traditionnelle protectrice des chrétiens de l'Empire ottoman, force l'Europe (et surtout l'Angleterre) à envoyer une force de 12 000 hommes, dont elle fournit la moitié, sous la direction du général d'Hautpoul. Selon Napoléon III, il s'agit d'une « opération à but humanitaire ». Au terme de l'expédition, la Sublime Porte met au point, en 1861 et 1864, un statut qui accorde au Mont-Liban une autonomie garantie par les grandes puissances, avec la nomination d'un gouverneur chrétien assisté d'un conseil où les différentes communautés religieuses sont représentées. Tous ces événements s'accompagnent, en Europe et aussi en France, de débats qui ressemblent furieusement à ceux d'aujourd'hui.
         Yann Bouyrat souligne deux différences essentielles avec notre époque. Les nations européennes ont alors des intérêts divergents sur ces théâtres lointains, ce qui les contraint à trouver un compromis acceptable par tous. Tandis que toutes les interventions qui se sont produites depuis la guerre froide ont amené les Occidentaux à agir dans le même sens et donc à imposer leurs vues. Or, au XXIe siècle, c'en est fini de la prééminence occidentale : d'autres puissances se sont affirmées, que ce soit la Chine, le Brésil ou l'Inde, avec l'avis desquelles il faudra compter. Quant aux 115 Etats du Mouvement des non-alignés, ils se sont prononcés contre toute ingérence pour motif humanitaire. « L'heure n'est plus, observe Yann Bouyrat, à l'opposition simpliste entre Etats civilisés (ou démocratiques) et monde barbare. » Le monde est devenu plus complexe : nos gouvernants s'en souviendront-ils ?
    Jean Sévillia http://www.jeansevillia.com/index.php?page=fiche_article&id=282
    Devoir d'intervenir ? L'expédition « humanitaire » de la France au Liban, 1860, de Yann Bouyrat, Vendémiaire, 322 p., 20 €.

  • Moscou : les immigrés ne sont plus les bienvenus (MàJ) Un millier de clandestins interpellés après l’agression d’un policier

    [mise à jour du 13 aout]

    Il y a deux semaines, suite au passage à tabac d’un policier sur un marché moscovite, un millier d’immigrés en situation irrégulière en provenance du Vietnam, d’Egypte, du Maroc, de Syrie, du Kirghizstan, d’Azerbaïdjan et d’Ouzbékistan ont été interpellés. (voir article plus bas)

    Plus de 500 étrangers en attente d’expulsion dans leur pays d’origine se trouvent toujours dans un campement dans l’est de Moscou. Un premier groupe de 31 immigrés a été expulsé de Russie vers leur pays d’origine.

    ria.ru

    ————- ci dessous article du 1er août 2013 ———-

    L’agression d’un policier par un jeune vendeur d’origine daghestanaise a mis le feu aux poudres : les forces de l’ordre ont lancé une grande opération de « nettoyage » sur les marchés de la capitale. La presse russe s’en réjouit sans réserves, et donne son avis sur les mesures à prendre.

    L’interpellation d’un jeune vendeur de pastèques sur le marché moscovite de Matvéévski, samedi 27 juillet, a mal tourné. Magomed Magomedov, 18 ans, originaire du Daghestan (république du Caucase du nord, dans la Fédération de Russie) et accusé de viol sur mineure, s’est violemment opposé à son arrestation. Sa famille s’est acharnée sur un des policiers venus l’interpeller, Anton Koudriachov, hospitalisé depuis dans un état grave après avoir reçu un coup violent à la tête.

    Un coup de trop, qui a provoqué une vague d’indignation parmi les Moscovites et a conduit à une campagne sans précédent de « décriminalisation des marchés de Moscou », ordonnée par le ministre de l’Intérieur Vladimir Kolokoltsev. L’objectif affiché par la police : identifier les immigrés illégaux impliqués dans le crime organisé, qui sont traditionnellement structurés selon l’appartenance ethnique.

    « La guerre aux groupes criminels ethniques est enfin déclarée », se réjouit le journal en ligne russe Vzgliad, qui espère un « assainissement de la situation criminelle dans la capitale russe [Moscou accueille 1,1 millions d’immigrés issus d’Etats postsoviétiques, dont 300 000 illégaux], mais aussi de la situation interethnique, les deux étant intimement liées ». Ces deux jours ne sont donc que « le début d’une opération de longue haleine », précise le journal.[...]

    Selon le journal, les relations interethniques à Moscou sont « au bord de l’explosion ».

    [...] Sur le site Svobodnaïa Pressa, Mikhaïl Pachkine, président du syndicat de la police de Moscou, incrimine avant tout « les policiers, procureurs, juges d’instruction » qui se vendent à des « mafias et clans criminels ethniques », et qui vivent en communautés soudées. Lorsqu’un membre du clan est arrêté, la mésaventure ne dure jamais longtemps : « l’ange gardien » haut placé est toujours là pour voler à son secours.

    Une situation comparable avec celle en Europe, où, selon Mikhaïl Pachkine, les communautés d’immigrés « vivent entre elles en vase clos, forcent les habitants à accepter leurs règles du jeu, et profitent en plus de tous les bienfaits de l’Etat providence, comme des allocations. Et ils font fi de tout ce qui est hors de leurs traditions ».

    Courrier International

    (Merci à Mite Errante pour la vidéo)  http://www.fdesouche.com/395917-sur-les-marches-de-moscou-les-immigres-ne-sont-plus-les-bienvenus

  • Les médias misent sur Valls pour renforcer le climat raciste et sécuritaire en France

    Une campagne dans la presse initiée par le Journal Du Dimanche s’interroge sur la possibilité de voir l’actuel ministre de l’intérieur Manuel Valls à la tête du gouvernement. Des sections de la classe dirigeante voient en Valls la personne la mieux placée pour tenter de freiner l’érosion de la cote de popularité du gouvernement au moyen d’appels sécuritaires.

    Le gouvernement du président François Hollande et du premier ministre Jean-Marc Ayrault est miné par l’impopularité de ses politiques antisociales, mais l’auréole médiatique autour des mesures policières de Valls lui permet d’être le moins impopulaire des ministres. À la question: « Valls ferait il un bon premier ministre ? », 47 pour cent des gens interrogés répondent positivement. Chez l’UMP et le FN, 45 pour cent et 34 pour cent des sympathisants respectivement pensent que Valls serait un bon ministre.

    Dans un article intitulé «Valls, premier choix des français pour remplacer Ayrault », RTL rapporte les propos tenus par le chef de l’Etat lors du dîner de l’Association de la presse présidentielle : « La meilleur façon de se préparer (à la présidentielle) c’est d’être loyal et d’être meilleur à son poste ».

    Valls remarque qu’il entretient aussi ses forces : « Je suis protégé par ma popularité et par mon statut de ministre de l’intérieur ».

    Il est possible, comme l’annonce Hollande, qu’il pourrait ne pas se représenter à l’élection présidentielle de 2017. Hollande est le président le plus impopulaire de la Ve République, et son premier ministre Ayrault est lui aussi très bas dans les sondages.

    Valls est le représentant de l’aile la plus sécuritaire du Parti Socialiste (PS). Après la défaite du PS lors des élections européennes en 2009, Valls—alors député de l’Essonne—préconisait de « transformer de fond en comble le fonctionnement du PS, nous dépasser, tout changer : le nom, parce que le mot socialisme est sans doute dépassé ; il renvoie à des conceptions du XIXème siècle ». Au mot « parti » qui « nous enferme dans quelque chose d’étroit », il dit préférer l’appellation « mouvement ».

    Valls fait partie de la section du PS la plus ouvertement hostile à la classe ouvrière. Lors des élections primaires présidentielles du PS, c’était le candidat le plus clair sur son intention d’appliquer un programme sécuritaire et d’attaquer les acquis sociaux de la classe ouvrière.

    La promotion médiatique de Valls reflète la crise profonde du gouvernement Hollande-Ayrault. Un an après son élection, Hollande et son gouvernement sont profondément discrédités, et Valls est perçu par la presse et des sections de la bourgeoisie comme un potentiel premier ministre ou candidat PS pour les présidentielles de 2017.

    Le gouvernement PS est allé plus loin dans les attaques contre les acquis sociaux de la classe ouvrière et dans la politique interventionniste de la France que ce ne fut le cas sous le gouvernement de droite. En étroite collaboration avec les syndicats, Hollande et Ayrault ont négocié les accords de compétitivité, les fermetures d’usines, la réforme du marché du travail et maintenant la réforme des retraites. Le gouvernement PS mène une politique d’intervention militaire au Mali et soutien des préparatifs pour une intervention directe en Syrie.

    La politique actuelle du gouvernement, et celle d’un gouvernement sous la direction de Valls, établissent le racisme et les sentiments d’extrême-droite comme éléments dominants de la vie politique.

    Pour contrer la colère des travailleurs envers ses politiques antisociales, le PS s’appuie sur les mesures racistes et sécuritaires du prédécesseur de Hollande, Nicolas Sarkozy, afin de diviser la classe ouvrière sur des bases ethniques et religieuses. En tant que ministre de l’Intérieur, Valls s’applique à attaquer le droit démocratique des Roms à s’installer en France en les expulsant.

    Il y a quelques jours, dans la ville de Trappes, une femme portant un voile intégral a été arrêtée par la police pour qu’elle enlève son voile. Cette interpellation dégénéra à cause des provocations des agents de police, des émeutes éclatèrent devant le commissariat, exprimant la colère sociale profonde qui se développe. Cette opération musclée de la police renforce le climat sécuritaire et la propagande médiatique autour de Valls.

    Dernièrement Eugène Caselli, président PS de la communauté urbaine de Marseille a souhaité voir toute la ville de Marseille placée en zone de sécurité prioritaire, ce qui verrait le nombre de policiers s’accroitre considérablement, assiégeant la ville.

    La pseudo-gauche est également responsable de la montée des politiques sécuritaires du PS. Il est important de noter que 38 pourcent des sympathisants du Front de Gauche interrogés par Ifop soutiennent Valls comme premier ministre. Ils sont donc à l’écoute des discours sécuritaires et racistes du gouvernement.

    L’éditorial du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) intitulé « Valls, sarkozyste zélé » déclare : « Il sait [en parlant de Valls] que la politique d’austérité de son gouvernement génère l’insatisfaction et accumule les motifs de révolte. En alimentant les réactions hostiles face aux explosions de colère comme en se présentant en super flic, adepte de la violence d’Etat, Valls fait le lit du FN ».

    Cette mise en garde contre le danger d’une montée du FN est entièrement fausse et cynique. En fait, le NPA fait partie de l’ensemble des forces politiques qui favorisent la montée de l’extrême-droite, que seule une lutte politiquement indépendante de la classe ouvrière peut stopper.

    Le NPA savait lors de la présidentielle qu’une fois élu, un gouvernement PS appliquerait des mesures d’austérité, et qu’il mènerait les mêmes politiques sécuritaires et d’intervention militaire. En soutenant Hollande en mai 2012, le NPA a aidé à installer un gouvernement réactionnaire mené par le PS, dont la réaction pro-sécuritaire à son impopularité grandissante était entièrement prévisible.

  • Syrie : Le massacre des innocents et ses nouveaux objectifs !

    Aux dernières nouvelles, en ce Lundi 29 juillet 2013, c’est au minimum 210 citoyens syriens civils et militaires qui ont été exécutés lors du massacre commis le 26 Juillet par les groupes terroristes armés à l’encontre de la population de  Khan al-Assal, localité située à l’Ouest d’Alep, 75 civils seraient toujours retenus prisonniers, 65 personnes seraient toujours sous les décombres des maisons qu’ils ont bombardées et 75 autres seraient toujours assiégées.[1][2], [NdT].

    Lorsque les Frères Musulmans se sont lancés vers la conquête du pouvoir en Syrie, ils ont bien été obligés de constater que le peuple syrien qui les a expérimentés depuis des décennies n’a pas oublié leurs forfaits et n’est pas prêt à se laisser abuser par leurs slogans islamistes [3]. Réticence qu’ils ont cru pouvoir vaincre en brûlant les étapes par les pires violences et mensonges à répétition pour susciter l’empathie censée mener à une intervention militaire internationale en Syrie. Falsifications incessantes devenues arguments pour tous les intervenants cherchant à fracasser le rôle central et stratégique de la Syrie dans sa lutte contre le projet US-sioniste de remodelage du Moyen-Orient, l’argument choc étant « Le régime tue son peuple ! ». Argument qu’ils ont préfabriqué avec les régimes arabes et leurs alliés régionaux et internationaux pressés de les voir se saisir du pouvoir pour mettre à exécution leurs accords passés avec l’Occident [4] [5].

     

    Après avoir transformé en « sédition armée » les aspirations populaires légitimes auxquelles l’Etat syrien a entrepris de répondre par la mise en route immédiate d’un ensemble de réformes de la gouvernance politique, ils ont délibérément réagi selon un « plan préétabli » visant à saboter tout processus réformateur, et se sont employés à refuser tout ce qui allait dans la direction voulue par le peuple syrien et par le Président qu’il s’est choisi. C’est pourquoi ils n’ont cessé de fixer des conditions incompatibles avec la volonté populaire. C’est pourquoi ils refusent toujours de se soumettre aux suffrages des urnes, prouvant par là qu’ils savent parfaitement quelle quantité négligeable ils représentent au sein d’un peuple qui, dans sa très grande majorité, refuse de leur remettre les rênes du pouvoir pour la bonne raison qu’il est parfaitement conscient de leurs manœuvres, de leur refus de toute altérité, et de leur prédisposition à travailler avec l’étranger contre les intérêts de la nation et de la patrie.

     

    Face à ce refus, les Frères Musulmans occasionnellement soutenus par les forces takfiristes issues du wahhabisme, par les forces d’Al-Qaïda, d’Al-Nosra et de toutes leurs suites, se sont mis à massacrer le peuple syrien pour ensuite en rejeter la responsabilité sur le gouvernement syrien. Ceci, pour atteindre trois objectifs :

     

    1. Diaboliser l’État syrien en conformité avec le slogan qui veut que « le régime tue son peuple ».

     

    2. Pousser les Syriens récalcitrants à se désolidariser de leur gouvernement légitime pour devenir de la « chair à canon » au service des terroristes décrits comme de respectables révolutionnaires.

     

    3. Émouvoir l’opinion mondiale sur « le triste sort du peuple syrien » et ainsi réussir à constituer une coalition internationale solidaire et complice qui répondrait à leur besoin de militariser leur prétendue révolution sous le noble prétexte de la légitime défense.

     

    Objectifs largement atteints grâce aux médias qui ont dépassé leurs espérances en allant jusqu’à inventer d’autres massacres puisés dans la collection des images du Liban, de l’Irak ou de l’Afghanistan ; images de massacres perpétrés par l’Otan, Israël ou Al-Qaïda, venues illustrer les prétendus « crimes du régime syrien » [6].

     

    Oui cette campagne médiatique mensongère a largement atteint ses objectifs puisqu’un grand nombre de citoyens sincères sont tombés dans le panneau, ce qui a permis aux Frères Musulmans et Cie de passer à l’étape supérieure de l’exploitation des massacres dont les deux plus importants objectifs sont :

     

    1. Punir les citoyens  syriens qui ont résisté à la désinformation et sont restés fidèles à leur État et à leurs instances dirigeantes tout en continuant à travailler pour sauvegarder la vie et la productivité du pays. D’où les attentats aux voitures piégées à tout bout de champ, notamment à Alep et à Damas, procédé autrement plus facile et plus rapide pour perpétrer leurs massacres.

     

    2. Plonger les Syriens dans un  environnement de stress et de tristesse et les maintenir sous pression jusqu’à création des conditions compatibles avec une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU – ou de toute autre instance décisive en matière de paix et de droits humains – condamnant l’État syrien au profit de la soi-disant révolution syrienne.

     

    Cette deuxième étape a certes réussi à faucher encore plus de vies et à semer encore plus de destructions, mais elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs essentiels. Sur le plan interne, après chaque massacre le peuple syrien s’est relevé pour remettre son pays sur les rails et repartir encore plus convaincu de ses choix. Sur le plan international, et malgré le fait que « la communauté des agresseurs » ait réussi à faire voter certaines résolutions iniques, elle n’a pu obtenir le mandat tellement attendu pour intervenir directement en Syrie. À la prise de conscience du peuple syrien sont venues se joindre celles des dirigeants russes et chinois, leur double véto au Conseil de sécurité ayant en quelque sorte freiné « la diplomatie des massacres US-sionistes » malheureusement servie par des Arabes et des Musulmans !

     

    Et maintenant, suite à ces ratés, suite aux défaites infligées par le peuple syrien et son armée, suite à la détermination de ses alliés, suite à la dépression qui s’est emparée des Frères musulmans à commencer par l’Égypte, et suite à la dernière « étape saoudienne » correspondant à la remise du dossier syrien entre les mains des services secrets saoudiens, les massacres bénis par la communauté des agresseurs semblent devoir atteindre de nouveaux objectifs !

     

    Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les derniers en date : celui de Germana [80 morts] et celui de Khan al-Assal qui a coûté la vie à plus de 200 citoyens civils et militaires. Ce dernier massacre ayant à l’évidence les objectifs suivants :

     

    1. Dissimuler le crime des terroristes qui ont usé de l’arme chimique dans cette même localité en Mars 2013 et brouiller les pistes de telle sorte que la commission de l’ONU chargée de l’enquête [7] ne puisse pas accomplir son travail, enquête demandée par l’État syrien et mise en panne par les USA qui ont cherché à exploiter la situation pour que leurs services de renseignement pénètrent le terrain comme cela s’est passé avant l’invasion de l’Irak sous le fameux prétexte de la recherche d’armes de destruction massive ; prétexte que la Russie semble avoir démoli [8] !

     

    2. Répandre la terreur parmi les civils et les militaires pour les pousser à abandonner le combat, ce qui rappelle la tactique de la Haganah : « Tue une personne, tu feras fuir dix autres, tu terroriseras une centaine de plus, et ainsi tu atteindras le territoire convoité et l’occuperas sans combattre ». Les groupes terroristes sévissant au Nord de la Syrie sommés par l’Arabie saoudite – de l’aveu même de leurs propres chefs [9] – d’occuper Alep au plus vite pour assurer le « rééquilibrage » des forces sur le terrain avant toute négociation d’une solution politique de la crise syrienne [10] n’avaient plus qu’à adopter cette même tactique sioniste pour obéir aux ordres dans le plus bref délai possible.

     

    Malgré l’immense douleur et l’horreur de ce massacre à Khan Al-Assal, nous disons que cette troisième étape d’escalade de la terreur ne donnera pas de meilleurs résultats que la précédente. D’une part, la Syrie et ses alliés ne tomberont pas dans les pièges tendus par les maitres terroristes américains ou saoudiens. D’autre part, le peuple syrien, son armée, et son gouvernement sont déterminés à se battre et à se défendre jusqu’à la victoire. Quant au prétexte éculé des ADM, en l’occurrence les armes chimiques, nous pensons que les preuves qui pourraient être avancées par la Syrie et celles recueillies par la Russie ou sur le terrain suffiront pour condamner les terroristes.

     

    Pour finir, ceux  qui imaginent occuper  Alep pour en faire la « capitale du terrorisme » doivent se préparer à perdre leurs illusions. L’armée syrienne se prépare. Plus que quelques semaines avant d’écraser l’abomination terroriste comme cela s’est passé à Al-Qusayr, à Homs et ailleurs. Plus que quelques semaines avant de nettoyer les quartiers encore infestés !

     

    Dr Amin Hoteit , 29 /07/ 2013 http://www.mondialisation.ca/syrie-le-massacre-des-innocents-et-ses-nouveaux-objectifs/5344399

     

     

    Aricle original : Al-Thawra

     

    http://thawra.alwehda.gov.sy/_kuttab.asp?FileName=61386970520130729003059

     

    Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

     

     

    Notes :

     

    [1] Mass execution of Syrian Soldiers coincide with CW investigation -

     

    http://www.youtube.com/watch?v=MBnVWOI5PMM

     

    [2] Derniers détails sur les massacres à Khan Al-Assal

     

    http://www.tayyar.org/Tayyar/News/PoliticalNews/ar-LB/massacre-3asal-khan-zek-135.htm

     

    [3] Syrie : Vous, les réactionnaires, vous avez échoué !

     

    http://www.mondialisation.ca/syrie-vous-les-reactionnaires-vous-avez-echoue/5315297

     

    [4] Un accord secret entre Obama et les Frères Musulmans pour céder 40% du Sinaï à Gaza?

     

     

    http://www.europe-israel.org/2013/07/un-accord-secret-entre-obama-et-les-freres-musulmans-pour-ceder-40-du-sinai-a-gaza/

     

    [5] Et pour 8 milliards de dollars !

     

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=rH25EE_SjpE

     

    [6] BBC News uses ‘Iraq photo to illustrate Syrian massacre’ 

    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/9293620/BBC-News-uses-Iraq-photo-to-illustrate-Syrian-massacre.html

     

    [7] Arrivée à Damas des experts de l’ONU pour les armes chimiques (AFP)

     

    http://www.lepoint.fr/monde/arrivee-a-damas-des-experts-de-l-onu-pour-les-armes-chimiques-afp-24-07-2013-1707841_24.php

     

    [8) Vidéo / Syrie: les rebelles ont utilisé du gaz sarin affirme M. Vitali Tchourkine, ambassadeur de la  Russie auprès de l’ONU, 

     

    http://article.wn.com/view/2013/07/26/Syrie_les_rebelles_ont_tue_150_soldats_du_regime_a_Khan_alAs_e/#/video

     

    [9] Offensive imminente des rebelles à Alep à la demande de Riad

     

    http://www.latribune-online.com/monde/85791.html

     

    [10] Syrie : Alep ou le « déséquilibre » fabiusien !

     

    http://www.mondialisation.ca/syrie-alep-ou-le-desequilibre-fabiusien/5338848

     

    Le Docteur Amin Hoteit est libanais, analyste politique, expert en stratégie militaire, et Général de brigade à la retraite.

  • « Une bibliothèque idéale – Que lire de 5 à 11 ans ? » par Anne-Laure Blanc

    « Raconte-moi une histoire ! Encore un livre juste un seul ! » À la maison, la lecture du soir est un moment de complicité partagée entre les adultes et les plus petits. Pour les enfants plus grands, c’est une fenêtre grande ouverte sur la liberté. Mais comment faire entre le fatras commercial et l’omniprésence du politiquement correct pour discerner quels livres proposer ?
    Le choix est difficile car si la « littérature de jeunesse » est prolifique le pire y côtoie le meilleur.

    Une sélection raisonnée de 500 livres vrais, simples et beaux
    C’est tout l’intérêt du livre d’Anne-Laure Blanc, édité par TerraMare et la Fondation pour l’école : offrir un guide de littérature enfantine ; proposer aux enseignants, aux bibliothécaires, aux parents, une sélection raisonnée de 500 livres, classiques, récents ou nouveaux de qualité.
    La bibliothèque idéale : que lire de 5 à 11 ans ? propose des livres à la fois vrais, simples et beaux. L’auteur a utilisé un carré magique pour effectuer sa sélection.
    Un bon livre est d’abord écrit dans une belle langue ; la richesse du vocabulaire et la qualité de la syntaxe sont essentiels.
    Un livre de qualité ne déconstruit pas les repères traditionnels de la société et les valeurs, il les respecte ; il vise à éveiller la conscience à des aspirations élevées.
    Un beau livre est illustré avec goût… même si cette notion est éminemment subjective.
    Un livre lumineux propose à l’enfant des mondes imaginaires optimistes ; c’est un livre qui forme son esprit et sa sensibilité et qui « forge » le caractère.

    Des livres écrits en « bon français »
    En suivant ce fil d’or, Anne-Laure Blanc propose une sélection de livres écrits en « bon français », riches en vocabulaire et joliment illustrés. Elle présente des œuvres mettant en scène des héros positifs auxquels les enfants peuvent s’identifier, des héros qui les enthousiasment, et leur donnent envie de s’élancer à leur tour dans l’aventure de la vie. L’humour et le réalisme y font bon ménage avec la poésie et le rêve.
    Ainsi chemine La bibliothèque idéale.
    Les plus jeunes encore en maternelle se verront proposer : de Grands Auteurs pour petits lecteurs, des Poésies et des Chansons, des Contes d’ici et d’ailleurs, Nos Amis les animaux, Aventures et Découvertes et Quelques Valeurs sûres. Pour les plus grands, d’autres rubriques apparaissent : Romans d’aventures, Romans historiques, Fantastique, Policiers, Grands Textes de l’Antiquité, Bandes dessinés. La littérature religieuse n’est pas oubliée : des livres sont proposés pour chaque cohorte d’âge.
    Bien sûr, les grands classiques de la littérature enfantine : Babar, Croc Blanc ou Tom Sawyer ont toute leur place.

    Le Gault et Milliau des livres pour enfants
    La littérature idéologique et politique se complaît parfois dans la dénonciation de ce qui ne va pas. Rien de tel dans le livre d’Anne-Laure Blanc. De même que le guide Gault et Milliau signale les bons restaurants et dédaigne les autres, La bibliothèque idéale présente des livres qui en valent la peine. On pourra bien sûr contester tel choix ou regretter tel oubli, mais le lecteur ne perdra pas son temps à lire des critiques d’ouvrages médiocres, vulgaires ou aux illustrations agressives, voire désespérantes.
    Assurément les institutrices neurasthéniques n’y trouveront pas leur compte. L’ouvrage n’est pas non plus destiné aux ronchons ni à ceux qui croient que « tout est foutu ». L’identité, ce n’est pas s’opposer aux autres. C’est d’abord être soi-même, devenir ce que l’on est, appartenir à une lignée, partager les richesses d’une civilisation, s’enrichir de foi et de croyances partagées. L’identité, c’est aussi transmettre sa culture et faire partager ses valeurs, sa morale, son esthétique à ses proches et d’abord à ses enfants et petits-enfants.
    Aussi les esprits libres qui veulent voir leur lignée et leur communauté se projeter dans la grande aventure de la vie commanderont ce guide pratique.
    À ce stade, qu’il nous soit permis de formuler une demande à Anne-Laure Blanc et à la Fondation pour l’école : continuer la série si brillamment commencée. Quelle Bibliothèque idéale pour les 11/15 ans ? Quels films pour les petits et pour les plus grands ? Quelles bandes dessinées et même Quels jeux-vidéos ? Au travail !
    Andrea Massari
    03/11/2010 http://www.polemia.com/une-bibliotheque-ideale-que-lire-de-5-a-11-ans-par-anne-laure-blanc/
    Anne-Laure Blanc, Une bibliothèque idéale : que lire de 5 à 11ans ?  Editions TerraMare et Fondation pour l’école. octobre 2010, 282 p., 12€ + 3€ de port.

    À commander sur: http://www.fondationpourlecole.org 
    L’aventure continue sur: www.chouetteunlivre.fr