Sous ce titre, Alain de Benoist publie à propos de la crise contemporaine une analyse incisive et peu complaisante du capitalisme. Les débouchés, dit-il, sont le problème éternel du capitalisme. Après la phase initiale qui a vu les salaires soumis à une très forte pression, au XIXe siècle surtout, ce problème a pu être résolu un temps par le fordisme : on a alors globalement et progressivement relevé le niveau des salaires de manière à soutenir la consommation. Mais…
Mais après la période des Trente Glorieuses est survenue une baisse tendancielle de la profitabilité des investissements et, d’une certaine manière, on a abandonné le fordisme pour revenir à la phase initiale se caractérisant par une pression sur les coûts salariaux propre à restaurer la profitabilité.
La question des débouchés s’est alors posée à nouveau de manière aiguë. L’auteur énumère trois moyens propres à y répondre : premièrement, augmenter la durée du travail (le lecteur rapprochera sans doute ce moyen de l’exhortation à « travailler plus pour gagner plus »), avec tous les effets pervers qui s’ensuivent sur la vie personnelle des salariés ; deuxièmement, rechercher une main-d’œuvre moins chère et « peu revendicative », ce qui incite à recourir à l’immigration et aux délocalisations ; et enfin troisièmement, faciliter le crédit dans des proportions éventuellement imprudentes pour favoriser la consommation.
On touche ici au risque fondamental : un excès déraisonnable de crédit. Alain de Benoist replace ainsi dans une perspective plus générale l’événement ponctuel qui a déclenché une crise mondiale dont le système était gros : l’endettement des ménages américains par les prêts hypothécaires et l’impossibilité où ils étaient de rembourser ces « crédits pourris ».
L’auteur retrace alors tous les facteurs qui ont concouru et concourent encore à l’endettement général, au premier rang desquels la dérégulation globale, souhaitée par la pensée libérale.
Sur le plan privé, l’énorme endettement des ménages américains finit par affecter les finances mondiales et les banques par le biais de la titrisation. Sur le plan public la surémission de monnaie par la FED qui facilite cet endettement a lui aussi des répercussions en raison de la prééminence du dollar. Celui-ci, en effet, est jusqu’à un certain point une monnaie mondiale dont la gestion dépend d’un seul pays (gestion qui, depuis 1971, échappe à la contrainte de la convertibilité). Les autres pays sont obligés d’acheter du dollar pour éviter des déséquilibres majeurs de sorte que les Etats-Unis peuvent mener une politique budgétaire acceptant des déficits eux-mêmes majeurs. Alain de Benoist évalue leur endettement total à 340% de leur PIB.
Et il montre comment la dette publique des Etats n’est pas seulement due à la légèreté de la gestion par les politiques, mais aussi aux plans de sauvetage des banques privées. « Au total, les quatre principales banques centrales mondiales (FED, BCE, Banque du Japon, Banque d’Angleterre) ont injecté 5.000 milliards de dollars dans l’économie mondiale entre 2008 et 2010… En s’endettant massivement pour sauver les banques, les Etats ont permis aux banques de se relancer dans les mêmes activités qui avaient abouti à les mettre en péril ».
On arrive ainsi à la formule de Maurice Allais qui prévoyait « l’effondrement général d’une économie mondiale reposant sur une pyramide de dettes ».
Alain de Benoist critique vivement les oligarchies financières qu’il accuse d’avoir conçu le moteur de la crise présente : l’excès de crédit, lui-même motivé par une âpreté extraordinaire au gain. Il traite aussi les autres aspects du sujet : les délocalisations, qui appauvrissent les pays émetteurs sans enrichir les pays recevant (sinon chez ceux-ci, une mince couche de privilégiés) ; l’immigration, qui est l’arme du capital, qui pèse sur les salaires et que les politiques encouragent sans se préoccuper outre mesure des conséquences sociologiques ; l’extraordinaire aggravation des inégalités sociales, qui voit les classes inférieure et moyenne pénalisées au profit d’une hyperclasse aux revenus « faramineux » et de sociétés aux bénéfices énormes.
Il faut enfin faire mention spéciale du libre-échangisme comme motif initial de la crise actuelle : l’auteur montre que le recours massif au crédit (qu’il situe dans les années 1980) fut une réponse du capitalisme à une baisse tendancielle du taux de profit. On peut ajouter que l’origine de cette baisse se situe dans les années 1970, époque où l’on voit avec un faible décalage dans le temps, d’une part, la mise en place du libre-échangisme mondial (la négociation Kennedy a pris fin en 1969) et, d’autre part, la fin de la prospérité des « Trente Glorieuses ». On notera que le libre-échange, âprement et à juste titre dénoncé par l’auteur, est lui-même fruit dans le domaine économique d’un mouvement de pensée plus général : l’idéologie cosmopolite devenue dominante à partir de 1945.
En conclusion, on peut tenir le livre Au bord du gouffre pour un ouvrage brillant et instructif, même si certains lecteurs y trouveront quelques excès.
Pierre Milloz , 29/06/2012 http://www.polemia.com
Note de la rédaction de Polémia :
Les points de vue d’Henry de Lesquen et d’Alain de Benoist sont généralement assez éloignés, notamment en matière économique. On observera toutefois une convergence d’analyse sur le rôle de l’excès de crédit comme amplificateur de la crise. Nos lecteurs peuvent utilement se reporter à ce texte d’Henry de Lesquen : Les raisons de la crise économique : les éclairages de l’école autrichienne.
En 1972, sous la signature de Michel Norey, la revue Nouvelle Ecole avait de son côté souligné l’importance de l’école autrichienne dans son numéro consacré aux théories économiques.
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Le mythe gaullien, par Manuel GOMEZ
Il est très souvent fait référence aux paroles, écrits, actes et gouvernance de De Gaulle. Mais la majorité des Français, surtout les jeunes qui n’ont su qu’une vérité occultée, connaît-elle les pensées profondes de celui qui est considéré comme un « héros » ?Ces pensées qui ont sans doute motivé toute son action ? Certaines, surtout celles concernant l’immigration, devraient être examinées avec la plus grande attention par nos dirigeants actuels et futurs. En voici un florilège.
Sur les Arabes, à Philippe De Gaulle.« Si une communauté n’est pas acceptée, c’est qu’elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de racisme à son égard, c’est parce qu’elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il ne faut pas qu’elle vienne chez nous imposer ses mœurs. »
Au lendemain du massacre de Mers-el-Kebir – 1940.«En vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement qui fut à Bordeaux avait consenti à livrer les navires à la discrétion de l’ennemi. Il n’y a pas le moindre doute que, par principe ou par nécessité, l’ennemi aurait un jour utilisé nos bâtiments, soit contre l’Angleterre, soit contre notre propre empire. Eh ! Bien, je le dis sans ambages, il vaut mieux qu’ils aient été détruits. ».(Il mentait délibérément. Pas un seul mot, pas un seul regret, aucun sentiment de pitié pour les 1297 marins français « massacrés » sans même pouvoir se défendre.)Directives au Garde des Sceaux le 12 juin 1945.« Sur le plan ethnique, il convient de limiter l’afflux des Méditerranéens et des Orientaux, qui ont depuis un demi-siècle profondément modifié les compositions de la population française. Sans aller jusqu’à utiliser, comme aux États-Unis, le système rigide des quotas, il est souhaitable que la priorité soit accordée aux naturalisations nordiques (Belges, Luxembourgeois, Suisses, Hollandais, Danois, Anglais, Allemands, etc.)À André Philip, ex ministre socialiste, le 3 mars 1958.« On ne s’en sortira que par l’indépendance de l’Algérie. Par étapes et, si possible, en association avec la France.- Mais, mon général, vous allez être l’otage de l’armée. Vous ne pourrez plus conduire une telle politique.- Ne soyez pas naïf ! Vous avez vécu à Alger comme moi. Vous les connaissez. Ce sont tous des braillards. Il n’y a qu’à les laisser brailler. Quant aux militaires, je me tiendrai tranquille, le temps que les chefs se dévorent entre eux. De ce qu’il restera, je ferai ce que je voudrai avec des promotions et des décorations. »Conférence de presse – juin 1958.« J’ai rétabli les libertés publiques quand elles avaient disparu, ce n’est donc pas pour commencer une carrière de dictateur à 67 ans »(Dix ans plus tard, en 1968, il s’apprêtait à les conserver ces libertés publiques et même par la force des armes… à 77 ans.)À André Passeron, journaliste au quotidien « Le Monde ». Cette déclaration prouve, si c’était nécessaire, sa trahison préméditée.« Tenez, par exemple pour l’Algérie, de tout temps, avant que je revienne au pouvoir et lorsque j’y suis revenu, après avoir étudié le problème, j’ai toujours su et décidé qu’il faudrait donner à l’Algérie son indépendance. Mais imaginez qu’en 1958, quand je suis revenu au pouvoir et que je suis allé à Alger, que je dise sur le forum qu’il fallait que les Algériens prennent eux-mêmes leur gouvernement, mais il n’y aurait plus eu de De Gaulle dans la minute même. Alors il a fallu que je prenne des précautions, que j’y aille progressivement et comme ça on y est arrivé. Mais l’idée simple, l’idée conductrice, je l’avais depuis le début.»Discours de Rome – 27 juin 1959.« Nous avons une responsabilité, celle de jouer le rôle de la France. Ce rôle, dans mon esprit comme dans le vôtre, se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu’il est, c’est presque banal de le dire, s’il n’était pas d’abord un pays catholique. »Sur l’intégration.« Il est impossible d’accueillir au Palais-Bourbon cent vingt députés algériens. La Patrie deviendrait la colonie de ses colonies. »« Les Arabes, les kabyles, les Mozabites, les Juifs ? Ces gens-là ne font pas partie de notre peuple. »
Au général ALLARD.« Mais enfin Allard, vous n’imaginez tout de même pas qu’un jour, un Arabe, un musulman, puisse être l’égal d’un Français ! Voyons ! C’est impensable ».À Alain PEYREFITTE, le 5 mars 1959.« De toute façon, l’Algérie française, c’est une fichaise et ceux qui préconisent l’intégration sont des jean-foutre…C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une minorité sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même, avant tout, un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allé les voir ? Vous les avez regardés, avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français !Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants.Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français.Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »Toujours à Alain PEYREFITTE.« L’intégration, c’est une entourloupe pour permettre que les musulmans qui sont majoritaires en Algérie à dix contre un, se retrouvent minoritaire dans la République française à un contre cinq. C’est un tour de passe-passe puéril ! On s’imagine qu’on pourra prendre les Algériens avec cet attrape-couillons ? Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq, puis par dix, pendant que la population française restera stationnaire ? Il y aurait deux cents, puis quatre-cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l’Élysée ? »« Il vaut mieux une Algérie algérienne au sein de la communauté, qu’une Algérie française au sein de la France, qui nous mettrait à plat pour toujours ! »Encore à Alain PEYREFITTE, le 20 octobre 1959.« On a prétendu faire des nègres de bons Français. C’est beau l’égalité, mais ce n’est pas à notre portée. Vouloir que toutes les populations d’outre-mer jouissent des mêmes droits sociaux que les métropolitains, d’un niveau de vie égal, ça voudrait dire que le nôtre serait abaissé de moitié. Qui y est prêt ? Alors puisque nous ne pouvons pas leur offrir l’égalité, il vaut mieux leur donner la liberté ! Bye Bye vous nous coûtez trop cher…On peut intégrer des individus, des familles, des petits groupes, et encore, dans une certaine mesure seulement, et ça prend des générations. On n’intègre pas des peuples, avec leur passé, leurs traditions, leurs souvenirs communs de batailles gagnées ou perdues, leurs héros… Nous ne pouvons pas tenir à bout de bras cette population prolifique comme des lapins, et ces territoires énormes. »À J.R. TOURNOUX – « La tragédie du Général – Éditions Plon 1967.« Les noirs sont de braves bougres. Ils ne sont pas animés par la même passion, par la même haine que les Arabes. Il n’y a pratiquement pas de Noirs en dehors de l’Afrique noire, alors que le mouvement pan-arabe va bien au-delà du Maghreb. Mais vous comprenez bien que lorsque l’Afrique du Nord sera perdue, le même intérêt n’existera plus !Les Arabes, ce n’est rien. Jamais on n’a vu des Arabes construire des routes, des barrages, des usines. Après tout, peut-être n’ont-ils pas besoin de routes, de barrages, d’usines. Ce sont d’habiles politiques. Ils sont habiles comme des mendiants. »« Tous ces bicots se chamaillent. Ils aiment les fusils, ils aiment s’en servir. Ils ont la manie de la « fantasia ».« Ce n’est pas un Français comme vous et moi. C’est un Pied-Noir.» Il s’agissait du général 5 étoiles de l’Armée Française Edmond Jouhaux.Cyrus SULZBERGER – « Les derniers des géants » Éditions Albin Michel – 1972.« Qu’est-ce que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de Mahomet, n’ont jamais réussi à constituer un État. Avez-vous une digue construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n’existe pas.Les Arabes disent qu’ils ont inventé l’algèbre et construit d’énormes mosquées. Mais ce fut entièrement l’œuvre des esclaves chrétiens qu’ils avaient capturés. Ce ne fut pas les Arabes eux-mêmes. Ils ne peuvent rien faire seuls. »Au député UNR Raymond DRONNE.« Voulez-vous être bougnoulisé ? Voyons Dronne ! Donneriez-vous votre fille à marier à un bougnoul ? Vous donneriez, vous, votre fille à marier à un bougnoul ? »David SCHOENBRUN – « Les trois vies de Charles de Gaulle » - Ed. Julliard – 1965« L’élément décisif pour moi, c’est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l’histoire de France à partir de l’accession d’un roi chrétien qui porte le nom des Francs. »Au général KOENIG.« Évidemment, lorsque la monarchie ou l’empire réunissait à la France l’Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté, le Roussillon, la Savoie, le pays de Gex ou le Comté de Nice, on restait entre Blancs, entre européens, entre chrétiens. Si vous allez dans un douar, vous rencontrerez tout juste un ancien sergent de tirailleurs parlant mal le français. »
À Léon DELBECQUE.« Et puis, Delbecque, vous nous voyez mélangés avec des Musulmans ? Ce sont des gens différents de nous. Vous nous voyez mariant nos filles avec des Arabes ? »Au député LAURIOL.« Les Arabes, pour détruire les ponts, ça va. Mais pour les construire ! Avez-vous déjà vu un Arabe construire un pont ? Les Arabes n’ont jamais rien construit, jamais un pont, jamais un port, jamais une usine, jamais un chemin de fer. Cela n’est jamais arrivé. Il y a peu de chances pour que cela arrive maintenant. Ils ont besoin de nous. Ces gens-là sont des Arabes, ils ne nous aiment pas, nous n’en voulons pas. »À Maître Jacques ISORNI – « Lui qui les juge » Éditions Flammarion – 1961« Ils vous intéressent, vous, ces Mohammed et ces Fernandez ? »Gaston MONNERVILLE, Président du Sénat « Charles De Gaulle » Éditions Gallimard 2002 (à propos de Mme Senghor, née Hubert, au cours d’un dîner au sénat en 1961).« Je ne comprends pas qu’une femme blanche épouse un homme de couleur. »À Louis JOXE, en mars 1962 au cours des « accords d’Évian ».« Alors, Joxe, vous avez bientôt fini avec vos bicots ? »Conseil des ministres - 25 janvier 1962.« On ne peut pas accepter de recevoir tous les musulmans qui viendraient à déclarer qu’ils ne s’entendront pas avec leur gouvernement! Le terme de rapatriés ne s’applique évidemment pas aux musulmans; ils ne retournent pas dans la terre de leurs pères ! »Conseil des ministres - 3 avril 1962.«Les harkis... ce magma qui n’a servi à rien et dont il faut se débarrasser sans délai. »« J’attire votre attention sur un problème qui pourrait devenir sérieux. Il y a eu 40.000 immigrants d’Algérie en Avril. C’est presque égal au nombre de bébés nés en France pendant le même mois. J’aimerais qu’il naisse plus de bébés en France et qu’il vienne moins d’immigrés. Vraiment, point trop n’en faut ! Il devient urgent d’y mettre bon ordre !« La France ne doit plus avoir aucune responsabilité dans le maintien de l’ordre après la signature des « accords ». Si les gens s’entre-massacrent, ce sera l’affaire des nouvelles autorités. »Conférence de presse le 27 novembre 1967.« Certains même redoutaient que les juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles. »Dialogue avec Christian FOUCHET, Haut-commissaire en Algérie en mars 1962 et ministre de l’intérieur du 6 avril 1967 jusqu’au 31 mai 1968 où il est limogé par De Gaulle. Il s’agit là de la preuve directe de ses directives dans l’organisation du massacre des innocents le 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger.« De GAULLE m’a reproché de ne pas avoir maintenu l’ordre en mai 68.« Vous n’avez pas osé tirer » m’a-t-il dit.J’aurais osé s’il l’avait fallu. Souvenez-vous de l’Algérie et de la rue d’Isly. Là j’ai osé et je ne le regrette pas parce qu’il fallait montrer que l’armée n’était pas complice de la population algéroise.À Jacques FOCCART, son conseiller particulier pour l’Afrique, le 8 novembre 1968.« Vous savez, cela suffit avec vos nègres. Vous me gagnez à la main, alors on ne voit plus qu’eux : il y a des nègres à l’Élysée tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de nègres, ici. Et puis tout cela n’a aucune espèce d’intérêt ! Foutez-moi la paix avec vos nègres. Je ne veux plus en voir d’ici deux mois, vous entendez ? Plus une audience avant deux mois. Ce n’est pas seulement en raison du temps que cela me prend, bien que ce soit déjà fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur. On ne voit que des nègres, tous les jours, à l’Élysée. Et puis je vous assure que c’est sans intérêt. » -
Shoah et autofiction victimaire
Il est aujourd’hui acquis que la Shoah tient un rôle de premier plan dans la montée des communautarismes victimaires au cours des dernières décennies.
L’organisation des minorités agissantes en lobbies prêts à traîner en justice leurs contradicteurs et l’extension du désormais célèbre "devoir de mémoire" à des faits historiques comme le génocide arménien ou l’esclavage relève à la fois d’une jalousie et d’un effet de mimétisme vis-à-vis des organisations communautaires juives ayant à leur actif le déplacement de la Shoah du champ historique vers les champs mémoriel et émotionnel.
Dans ce contexte, il est évident de saisir l’intérêt qu’ont pu avoir des individus à s’approprier le passé d’anciens déportés, quitte à rédiger et publier en leur nom des témoignages fictifs. Récemment, des témoignages ont permis de mettre en doute la véracité des récits d’Elie Wiesel [1] portant sur sa déportation à Buchenwald. Plus récemment, le président de l’association des déportés espagnols, Enric Marco [2], confondu par des éléments inexacts et contradictoires dans ses récits, s’est vu forcé de reconnaître avoir menti depuis plus de 30 ans.
Loin des prix Nobel et des dirigeants d’associations de déportés, l’extraordinaire quantité de récits, fictions, témoignages et reportages autour de la Shoah a eu des répercussions souvent surprenantes sur des individus quelconques. La diffusion du juif comme archétype de la victime douce et innocente continue ainsi de pousser jusqu’à nos jours ces individus, souvent fragiles psychologiquement et taraudés par des questions ayant trait à leur identité, à s’identifier aux juifs victimes de persécutions antisémites parfois même au point de croire à leurs propres affabulations.
En France, beaucoup se souviennent de l’affaire dite du "RER D" qui déclencha au début de l’été 2004 un tonnerre de réactions politiques et médiatiques et dont il s’était avéré quelques semaines plus tard qu’elle reposait uniquement sur un témoignage inventé de toutes pièces par une jeune femme, Marie-Léonie Leblanc [3]. En 2009, une affaire similaire défraya la chronique en Suisse et jusqu’au Brésil, pays pourtant éloigné de par son histoire et sa situation géographique des turpitudes de la seconde guerre mondiale. Paula Oliveira, jeune juriste brésilienne de 26 ans résidant en Suisse, prétendit avoir été agressée au cutter en pleine gare de Zurich par trois néonazis dont les enquêteurs ne trouvèrent pourtant nulle trace. Elle avoua une semaine plus tard être l’auteur des scarifications et avoir inventé l’agression [4].
D’autres affabulateurs plus âgés et plus doués pour l’écriture et le storytelling parvinrent à publier des récits consacrés à leurs déportations imaginaires et à en retirer une brève mais impressionnante notoriété. C’est notamment le cas de Bruno Dössekker, alias Binjamin Wilkormiski, et de Monique Dewaël, alias Misha Defonseca, auxquels J.P. Luauté et O. Saladini ont consacré un article publié dans la revue pyschiatrique des Annales Médico-Psychologiques [5].
Bruno Dössekker, un musicien suisse abandonné en bas âge par sa mère puis adopté par un couple de notables zurichois, publia en 1995 Fragments : une enfance 1939-1948, un ouvrage prétendument autobiographique retraçant le parcours de l’enfant Wilkormiski entre cachettes dans la Pologne occupée, camps nazis et orphelinats. Le récit, émaillé de terribles descriptions tirées pour partie de l’abondante littérature concentrationnaire, valut à son auteur plusieurs prix décernés entre autres par l’association américaine d’orthopsychiatrie et le National Jewish Book Award. En 1997, l’hebdomadaire suisse Die Weltwoche publia le résultat d’une enquête menée par le journaliste Daniel Ganzfried, révélant la supercherie [6].
Le cas de Misha Defonseca, née Monique Dewaël, surpasse en retentissement et en inventivité celui de Dösseker-Wilkormiski. Monique Dewaël, Américaine d’origine belge, publia en 1997 Survivre avec les loups, récit de l’invraisemblable périple d’une fillette voyageant à pied à travers l’Europe occupée, de la Belgique aux plaines glaciales de la Pologne, où elle sera finalement adoptée par une meute de loups. Les sérieux doutes émis par des journalistes ainsi que par des spécialistes du comportement des animaux n’ont entravé ni le succès de l’ouvrage, traduit en une vingtaine de langues, ni la réalisation d’un film. Néanmoins, le succès du film réalisé par Véra Belmont en 2007 fit enfler la polémique et en 2008, Monique Dewaël, pressée par son entourage, se vit contrainte d’avouer son mensonge.
Pour en expliquer les raisons, elle évoqua un traumatisme identitaire remontant à sa petite enfance. Fille d’un ancien résistant belge ayant parlé sous la torture, Monique Dewaël grandit après-guerre dans un orphelinat, ses parents étant morts en prison. Son statut de "fille de collabo" lui valant les sarcasmes et l’hostilité de ses camarades, elle s’identifia dans sa solitude de victime à la figure du juif persécuté.
Placée sur un piédestal symbolique, trônant au sommet de la hiérarchie des souffrances et clef de voûte du système d’exacerbation des mémoires communautaires, la Shoah engendre ainsi chez des individus parfois fragiles et anonymes de curieux phénomènes d’identification à la victime sublimée, exploitée par des éditeurs souvent peu dupes et sans vergogne. Il ne fait aucun doute que ce type d’agissements n’est que l’un des symptômes d’une époque marquée par la promotion constante et la concurrence sans fin des communautarismes victimaires et qu’une prise de recul salutaire marquerait probablement le retour à l’entretien de rapports plus sains et équilibrés vis-à-vis de pans entiers de notre histoire récente.
Jean C. http://www.egaliteetreconciliation.fr
Notes :
[1] http://www.egaliteetreconciliation....
[2] http://www.liberation.fr/grand-angl...
[3] http://www.leparisien.fr/loisirs-et...
[4] http://www.leparisien.fr/flash-actu...
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Des « indices »…
Des chiffres, des petites réalités qui témoignent de la bonne ou mauvaise santé de notre monde. De la France aussi...
En 2011, les Etats-Unis ont enregistré 764 495 demandes d'inscription d'étudiants étrangers. Un record qui aligne une hausse de 31% sur ces 10 dernières années...
Sous la présidence « Obama », les ventes américaines de « Smith & Wesson » ont progressé de 23%...
L'Inde et la Chine pèsent près de 25% du PIB mondial. Des projections permettent d'envisager 46% en 2060...
L'industrie américaine produit 21% des biens manufacturés dans le monde. La Chine 15%...
60% des consommateurs chinois sont prêts à payer davantage pour un produit « Made in USA »...
En 2020, les Etats-Unis produiront 11,1 millions de barils de pétrole par jour. Plus que l'Arabie saoudite...
Les « cyberattaques » représentent 15% du trafic mondial du « Web ». Le 1er octobre 2012, elles sont tombées à 6,5%. C'était le jour de la fête nationale chinoise...
Au cours des 40 dernières années, les crises financières sont survenues environ tous les dix ans...
Les banques centrales ont crée 9 000 milliards de dollars de monnaie durant la crise financière. L'équivalent de tout l'or extrait des mines, à ce jour...
(Source : « Challenges »)
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Refonder l'école passe par sa désétatisation
De Michel de Poncins :
"Il y a toujours du neuf au niveau de la prétendue éducation prétendue nationale. Certains disent que le super mammouths est la dernière armée soviétique du monde.
Il se révêle qu'il y a de plus en plus de faux boursiers qui encombrent certaines universités. L'administration, en fait, ne les contrôle pas. Certes la bourse n'est pas suffisante pour vivre, mais il peut s'ajouter de petits boulots. C'est un triste exemple pour les étudiants sérieux qui existent tout de même. Cela se traduit au moment des examens. Les faux boursiers étant de faux étudiants n'ont rien à faire de l'examen. De la sorte, dès le début de la séance un flot continu sort de la salle en remettant des pages blanches, l'essentiel étant d'avoir fait acte de présence pour justifier la bourse. Lors d'un examen récent 60 copies blanches sur 360 ont été rendues aux professeurs écoeurés.
La récente accélération est sans doute corrélée au chômage. La bourse joue le rôle d'assurance-chômage et assure la couverture sociale que les boulots complémentaires parfois bien payés ne donnent pas. L'université devient un parking à chômeurs : c'est vraiment odieux.
Sous un angle plus vaste, un fait nouveau est la loi sur la refondation de l'école de la république promulguée le 8 juillet. Si l'on veut refonder, c'esst bien qu'auparavant, cela ne fonctionnait pas d'une façon satisfaisante. J'ai souvent informé mes lecteurs du retard de la France dans le système éducatif avec des jeunes en sortant sans qualification véritable. La nouvelle loi ne fera pas mieux ; pour palier la calamité elle prévoie un grand nombre de création de postes : c'est ridicule car le budget du mammouth est déjà ruineux. Des organismes nouveaux sont aussi annonçés avec la promesse de juteux fromages pour les camarades.
La privatisation de l'enseignement avec vente des un)versités et écoles seraient le seul moyen de refonder. Elle ne saurait, toutefois, être envisagée par le pouvoir provisoirement en place car les syndicats, seuls propriétaire réels du mamouth, s'y opposent férocement.
Lire la suite "Refonder l'école passe par sa désétatisation"
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L’antiracisme sans races, ça va être compliqué !
Le mot « race » vient d’être officiellement supprimé des documents officiels. En finir avec le mot pour éradiquer les maux : n’est-on pas une fois encore en pleine pensée magique ? D’ailleurs, s’il n’y a pas de races, comment peut-il y avoir du racisme ? Et de l’antiracisme, au passage ?
Rassurez-vous. Si elle affirme en effet ne plus reconnaître « l’existence d’aucune prétendue race », la République française déclare toujours qu’elle « condamne le racisme ». En fait, ce qui va être plus difficile à justifier, c’est la condamnation pour « incitation à la haine raciale », c’est-à-dire pour incitation à la haine de quelque chose qui n’existe pas. Il va aussi être plus difficile de justifier l’apologie du métissage, qui désigne désormais un mélange d’entités imaginaires, voire la promotion de la « diversité », puisqu’« il n’y a pas de diversité des races » (François Hollande, 12 mars 2012). Enfin, comme les gens s’entêtent à voir et reconnaître des « races » autour d’eux, il va falloir les persuader qu’ils sont victimes d’une illusion d’optique. Tous mes vœux à ceux qui voudront se charger de cette tâche !
Cela dit, vous n’avez pas tort de parler de pensée magique, puisqu’on confond les mots et les choses. On pourrait aussi parler de démonologie, dans la mesure où il s’agit d’énoncer des formules rituelles et des mantras pour exorciser les “pensées mauvaises”. Mais on ne peut qu’être frappé également de la concomitance entre l’affirmation de la non-existence des races et l’offensive de l’idéologie du genre, qui raisonne à partir de prémisses identiques. La race serait comme le sexe une « construction sociale » sans réalité substantielle. D’où une même stratégie, typiquement orwellienne, de substitution lexicale : « population » au lieu de « race », « genre » au lieu de « sexe », « parent » au lieu de « père » et « mère ». L’idée sous-jacente est que lutter contre le racisme implique de nier l’existence des races, tout comme lutter contre le sexisme conduirait à nier l’existence des sexes. La réalité est évidemment qu’on peut accorder aux hommes et aux femmes les mêmes droits sans exiger d’eux qu’ils deviennent androgynes. Et qu’on n’assurera pas l’égalité par la négation de la diversité, ou par sa réduction à la mêmeté.
Que disent d’ailleurs les scientifiques de cette notion pour le moins controversée ? Y a-t-il unanimité sur le sujet ?
L’étude des races a beaucoup évolué depuis l’approche typologique du XIXe siècle. Dans son livre paru au Seuil en 2008, L’humanité au pluriel, Bertrand Jordan souligne que l’analyse de l’ADN permet de définir des groupes d’ascendance au sein de l’espèce humaine, que « les différences génétiques entre groupes humains existent » et qu’elles « sont ancrées dans l’histoire déjà longue de l’humanité ». Le fait est que depuis le premier séquençage du génome humain (2001), les travaux se multiplient sur les marqueurs génétiques qui identifient des appartenances de groupes. La diversité humaine n’est donc pas seulement individuelle, mais aussi collective, la prise en compte de ces pools génétiques permettant de retracer la phylogénie des populations humaines. Ce n’est évidemment pas qu’une affaire de peau, puisqu’en médecine légale on peut aussi bien identifier l’appartenance ethnique par l’examen du squelette ou celui de l’ADN. Comme l’écrivaient Nancy Huston et Michel Raymond dans Le Monde du 17 mai dernier, dire que l’espèce humaine s’est diversifiée au cours de l’évolution en populations qui possèdent des marqueurs génétique distincts est une simple constatation, qui n’implique aucun jugement de valeur. À partir de là, certains chercheurs tiennent à conserver le mot « race », d’autres non, ce qui n’a finalement pas une grande importance : le « débat sur les races » est finalement plus affaire de sémantique que de biologie moléculaire ou de génétique des populations. Vous noterez au passage qu’en 2008, Barack Obama a publié un livre intitulé De la race en Amérique. Et que les statistiques ethniques sont d’usage courant aux États-Unis.
C’est ce qui a permis de savoir que Barack Obama n’a dû son élection qu’aux “minorités”…
N’exagérons rien. Dans les seize élections présidentielles qui ont eu lieu aux États-Unis entre 1952 et 2012, un seul démocrate, Lyndon B. Johnson en 1964, a recueilli une majorité de votes chez les Blancs. Quant à Obama, il a séduit plus de Blancs que nombre de ses prédécesseurs démocrates. Neuf candidats démocrates, tous Blancs, ont recueilli un pourcentage de votes de l’électorat blanc inférieur à celui obtenu en 2012 par Obama (39 %). Jimmy Carter, par exemple, n’avait recueilli que 33 % des votes de cet électorat en 1980.
Vous-même, qui avez écrit deux livres pour condamner le racisme (Contra el racismo et Europe, tiers monde, même combat), pouvez-vous résumer votre pensée sur la question ?
Vaste sujet ! Le Dictionnaire historique et critique du racisme qui vient de paraître aux PUF, sous la direction de Pierre-André Taguieff, ne compte pas loin de 2000 pages… Disons pour faire bref qu’il est essentiel de bien distinguer les théories d’un côté (dont l’étude relève de l’histoire des idées), et de l’autre les comportements (dont l’étude relève de la sociologie). Les théories racistes sont celles qui, soit postulent une inégalité entre les races, soit considèrent l’appartenance de race comme facteur essentiel de l’histoire des hommes, ce qui implique la toute-puissance du déterminisme racial. Il n’y a plus grand monde aujourd’hui pour souscrire à ce genre de théories. Au sens des comportements, le “racisme” est une attitude de méfiance ou d’hostilité irraisonnée, souvent instinctive et spontanée, envers ceux qui appartiennent (ou qu’on croit appartenir) à une autre race. Cette méfiance ou cette hostilité n’a évidemment pas besoin d’être “théorisée” pour se manifester. Ce n’est qu’une forme parmi d’autres d’altérophobie ou d’hétérophobie, c’est-à-dire d’allergie à l’Autre-que-nous.
J’y ajouterai une troisième forme de racisme. C’est celle qui consiste à déclarer les différences inexistantes, superficielles ou sans importance. On ne stigmatise plus l’Autre, on dit seulement que cet Autre n’existe pas, qu’il n’est en définitive que le Même. Ce racisme-là se pare souvent du masque de “l’antiracisme”. Plus pervers, il n’en est aussi que plus dangereux.Alain de Benoist http://www.voxnr.com
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Les Zones de non-loi de madame Fioraso !
La France, ses vins, ses fromages… et ses lois ! Heureusement qu’on boit et mange à satiété les premiers, car pour ce qui concerne les dernières, constatons que celles qui sont votées ne sont pas toujours appliquées… ou pas partout !
La loi sur l’interdiction du port du voile, par exemple.
On croyait l’affaire entendue : pas question qu’une dame déhambule déguisée en Belphégor dans nos rues. Pas plus que les fesses à l’air, la dignité de la femme ne saurait le tolérer. Dont acte. Et d’ailleurs, par-ci, par-là, la police veille… Enfin, plutôt par-ci que par-là, car même si elles sont assez rares, on en croise quand même, certes plutôt dans nos mégapoles cosmopolites qu’au Carrefour de Trifouillis-les-oies et de Pétraouchnok-sur-bettraves, soit comme on l’a vu fin juillet à Trappes : l’interpellation par la police de la famille d’une femme voilée y déclencha une nuit d’émeutes !
Rien d’exceptionnel car si tous les Français sont censés être égaux devant la loi, on sait bien qu’il y en a qui sont plus égaux que d’autres, mais pas seulement dans nos rues… À l’université aussi, à en croire Geneviève Fioraso, actuelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche où le port du voile « ne pose pas de problème. »
Si elle le dit !
Toutefois, son collègue Ministre de l’Intérieur Manuel Valls, bien que ne voulant pas « se prononcer à ce stade sur le fond » (Courage, fuyons !), observe néanmoins qu’« il y a des situations qui mériteraient d’avoir plus de cohérence : dans les universités, c’est possible, dans les IUT, c’est interdit… »
Oui, cela mériterait, incontestablement ! Faudrait-il encore que le gouvernement impose d’abord cette cohérence à ses ministres… et qu’on sache une bonne fois pour toutes si les lois françaises ont vocation à s’appliquer sur l’ensemble du territoire national ou si leurs applications doivent être choisies à la carte, en fonction des endroits où elles posent problème : soit dans certaines banlieues et certaines universités où « leurs droits » prévaleraient et non ceux de la République.
On pourrait ainsi parler plus justement de « zones de non-lois » comme madame le ministre Fioraso n’hésite pas à le préconiser… et non plus de « zones de non-droit », beaucoup plus stigmatisantes pour les victimes de cette laïcité qui, décidément, n’est pas la tasse de thé à la menthe de tous les Français !Philippe Randa
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Rencontre militante nationaliste ce 30 août en Haute-Loire
Rencontre et repas militants le vendredi 30 août au Puy-en-Velay à 20h30, en présence d’Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac. Repas + participation aux frais : 20 €. Inscriptions avant le 25 août (0682376577 – nationaliste43@gmail.com).
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Journal hebdomadaire de Voix de la Russie – 12 aout 2013
Bienvenue pour cette nouvelle édition du journal télévisé de La Voix de la Russie. Ce rendez-vous hebdomadaire en français vous présente les actualités russes, françaises et internationales sous l’angle de la réinformation. Contrairement à une vision tronquée et manichéenne de l’information délivrée par le mainstream médiatique français, nous nous efforcerons de vous faire percevoir que la vérité n’est jamais toute entière du même côté…
Au sommaire de cette édition du 12 août 2013 :- Les Français sont en vacances, Hollande à la Lanterne, ce serait presque une promesse pour la rentrée
- Championne du chômage et de l'immigration, Roubaix c'est la France de demain
- Caprice de gosse américain, Obama annule sa rencontre avec Vladimir Poutine
- Il y a 5 ans, la Russie sauvait l'Ossétie du Sud du massacre otano-géorgien et mettait fin au monde unipolaire
- La pédophilie, plaie des sociétés saines et vice des pseudo-élites occidentales
- Découvrez la Russie en Île de France à travers ses églises orthodoxes
- Sur son plateau moscovite, l'émission "à bâton rompu" reçoit le comte de Rochambeau, gastronome français
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En Europe, la gouvernance économique a surtout besoin d'une gouvernance politique
François Hollande a proposé l'instauration d'un gouvernement économique de la zone euro lors de la deuxième conférence de presse de son quinquennat, le 16 mai 2013. Pour Laurent Ozon, le problème de l'euro provient de notre incapacité à lui assigner une direction politique.
L'actuelle crise de l'euro est le résultat d'une opération d'instabilisation menée par le monde financier et le gouvernement profond US pour maintenir le statut du dollar comme monnaie de change internationale. Cet outil monétaire (le dollar) est ce qui permet aux USA de continuer à financer leur domination par une dette contractée sur le monde entier dans une unité de change qui n'a que la valeur du papier sur laquelle elle est imprimée. De fait, le problème de l'euro est celui de notre incapacité à lui assigner une direction politique et cette difficulté provient en premier lieu de la difficulté d'une organisation politique comme l'UE à définir les contours d'une volonté politique claire, tiraillée entre les volontés contradictoires de ses membres, les empiètements des multinationales, les tentatives répétées de sabotage des USA (via ses satellites) etc.
De fait, toute monnaie non adossée à une volonté politique est un outil problématique. Ceci est valable pour toutes les monnaies, qu'elles soient nationales ou européennes. La question fondamentale est donc bien de savoir où peut se constituer une volonté politique capable d'une direction économico-financière souveraine et conforme à ses intérêts. La seconde question qui découle immédiatement de la première est: quels seront ses moyens réels d'action (en matière monétaire et au delà) face à une hégémonie financiaro-militaire de plus en plus agressive.
La nation par son unité héritée de l'histoire, peut apparemment fournir un environnement de pouvoir mieux maîtrisé et donc un potentiel de volonté politique opérationnel plus simple à obtenir qu'une fédération d'États aux intérêts parfois contradictoires comme l'UE. En clair, la France, par exemple, peut imaginer se donner une monnaie et lier les conditions de sa politique monétaire à ses intérêts souverains. La question qui se posera secondairement sera: quel poids aura la France face à cette hégémonie, compte tenu de son niveau d'autonomie vivrière, énergétique, militaire, médiatico-culturelle, économique et financière ? Un poids faible à n'en pas douter. D'autant plus faible que le niveau d'intégration de la France dans l'économie mondiale ne repose pas seulement sur sa monnaie mais sur un dispositif d'imbrication beaucoup plus vaste et infiniment plus profond que ne le croient ceux qui rêvent d'un destin politique retrouvé, l'œil dans le rétroviseur. C'est un partisan du protectionnisme et de la relocalisation qui l'affirme, dans l'état actuel des choses, il faudra des efforts immenses et du temps à une France isolée des grands systèmes monétaires et des sphères d'influence correspondantes, pour pouvoir résister aux pressions du système financier et militaire de la première puissance mondiale, pour ne pas évoquer les autres.
Confrontée probablement dans les vingts années à venir à une crise civile grave, dépendante de ses importations, sans autonomie industrielle (pièces, technologies, etc.) et sans puissance militaire de premier ordre ni ressources capables d'impacter les rapports de forces géopolitiques mondiaux, la France ne profitera de sa liberté monétaire que bien peu de temps. Celui de s'enfoncer dans la guerre et la ruine, sort qu'elle ne pourra in fine conjurer qu'en passant sous contrôle total d'une puissance dont elle pensait s'affranchir.
De fait, je le pense, la France n'a pas les moyens de faire cavalier-seul. Adossée aux centaines de millions d'européens tournée vers la Russie, elle pourrait se donner dans l'UE, les moyens d'une politique monétaire conforme aux intérêts de son économie. Car ce qui peut être fait en France peut être fait en Europe, certes dans un premier temps plus difficilement, mais à la condition préalable d'une vigoureuse refondation des institutions communautaires qui permettrait à une Europe débarrassée du Royaume-Uni et autres satellites US, de retrouver les moyens de son retour à l'histoire dans un monde multipolaire et de défendre ses choix avec plus de poids que celui d'un pays en pré-guerre civile ne disposant pas des moyens de puissance pour maîtriser, isolé, les conséquences de ses coups de mentons monétaires.
En bref, évoquer la question de la sortie de l'euro sans évoquer celui des rapports de forces internationaux et des implications vitales induites relève au mieux de l'amateurisme politique. De ce point de vue, un gouvernement économique de la zone euro pourrait être une solution, si il n'associait pas les habituels porte-avions américains au sein de l'UE et si la France et l'Allemagne s'engageaient à ajouter une dorsale russe à l'axe Carolingien...C'est en tous cas le moment, à quelques mois des élections européennes d'ouvrir sérieusement le débat non ?
Laurent Ozonhttp://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/08/11/zone-euro-5139199.html