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  • Europe : En 2012, 5500 agences bancaires ont fermé

    Les banques de l’Union européenne ont fermé 5500 agences l’an dernier, soit 2,5% de l’ensemble de leurs réseaux.

    En 2012, 5500 agences bancaires ont fermé dans l’Union européenne (UE). Ces mesures portent à 20’000 le nombre des agences fermées dans le secteur depuis le début de la crise, en 2008.

    Le chiffre de 2012 marque un ralentissement de ce mouvement après les 7200 fermetures enregistrées l’année précédente, montrent les statistiques de la Banque centrale européenne (BCE). Entre la fin 2008 et la fin 2012, les banques de l’UE ont fermé au total 8% de leurs agences, ramenant leur nombre à 218’687, soit une pour 2300 personnes. L’an dernier, les pays les plus concernés par les fermetures ont été ceux qui sont dits «périphériques», les plus en difficulté.

    Grèce et Espagne

    La Grèce a ainsi fermé 219 agences, soit 5,7% de son réseau, notamment en raison des fusions au sein des banques locales. Cette tendance devrait se maintenir en 2013, le groupe Piraeus devant baisser le rideau d’une partie des 312 agences reprises en mars à des groupes chypriotes.

    En Espagne, ce sont 1963 agences qui ont mis la clé sous la porte en 2012, soit 4,9% du total. Et le chiffre des trois premiers mois de 2013 approche 700 selon les données publiées par la Banque d’Espagne.

    Le réseau d’agences irlandais s’est, quant à lui, réduit de 3,3% en 2012, et l’italien de 3,1%. En France, les banques n’ont fermé au total que 79 agences l’année dernière et la baisse sur quatre ans ressort à moins de 3%, alors qu’elle atteint 5% au Royaume-Uni et plus de 8% en Allemagne.

    Opinion publique

    L’Hexagone est le pays de l’Union qui compte le plus d’agences bancaires, avec près de 38’450 à la fin 2012, soit une pour 1709 personnes, un ratio qui classe la France juste dernière l’Espagne et Chypre.

    Certaines banques reconnaissent qu’elles ne ferment pas autant d’agences qu’elles le devraient, de peur de faire fuir certains clients d’une part, des retombées dans l’opinion d’autre part.

    Au Danemark, le nombre d’agences bancaires a chuté d’un tiers en quatre ans et d’un quart aux Pays-Bas depuis le début de la crise.

    Les seuls pays où les réseaux d’agences se sont développés l’an dernier sont la Pologne (4%), la République tchèque (2,3%) et la Lituanie (1,8%).

    BILAN   http://fortune.fdesouche.com/

  • La démonstration

    Les hommes ont toujours voulu convaincre les autres avec leurs idées. Pour cela, il y a plusieurs moyens.
    1/ L'aphorisme : On énonce une assertion. Sa compréhension vient de la maturité de ou des interlocuteurs pour qui cette phrase peut être un dévoilement ou une intuition qui vous cisaille. Il faut pour cela un vécu qui court-circuite tout développement.
    2/ Une histoire, une parabole comme le fit Jésus ou une fable comme en écrivit La Fontaine. Dans « le Loup et l'Agneau », on veut « prouver » que la raison du plus fort est toujours la meilleure.
    Ceci peut même prendre la forme d'une œuvre littéraire où par exemple Balzac dans « la Comédie Humaine » veut montrer les hommes mus par l'ambition.
    3/ L'expérience : cette forme de conviction a ses limites si l'on en croit Goethe qui la définit ainsi : « l'expérience est une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte ».
    4/ La foi ou l'argument d'autorité : On a foi en celui qui émet une opinion sans remettre en question ce jugement ou cette assertion.
    5/ La doxa : On s'en remet à l'opinion commune. Comme le soulignait Heidegger, il existe la dictature du « on ». On répète ce que tout le monde dit. Ceci peut prendre la forme de la tradition. Comme pour la foi ou l'autorité, on ne remet pas en question les idées reçues.
    6/ La répétition : Un argument ou une assertion répétés à l'infini finissent par apparaître comme des vérités. C'est le principe de la rumeur mais des idées générales par un rapport de forces sociétal finissent par s'imposer de cette façon. Le combat politique utilise cette forme de conviction, la répétition s'appelant slogan.
    La mise en condition intellectuelle ou idéologique d'une société fonctionne avec tous les moyens énumérés ci-dessus. Il existe pourtant un moyen plus rare que nous allons étudier réservé aux « clercs » qui est celui de la démonstration qui s'oppose essentiellement à la doxa et se veut de l'ordre de l'épistémè, tout au-moins dans la rigueur du développement de l'argumentation.
    Descartes
    Dans la démonstration, il y a l'objectif d'établir la certitude. Comment parvenir à des vérités certaines ?
    Pour Descartes, on peut partir des évidences premières pour arriver de façon ordonnée par de longues chaînes de raison aux vérités.
    Descartes ne s'appuie pas sur la logique. Il y a dans le « Discours de la méthode » quatre principes pour bien raisonner. Le philosophe fait appel à l'évidence qu'on peut appeler aussi intuition intellectuelle.
    Les quatre principes sont :
    1/ « la première étant de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne la connaisse évidemment être telle... » Ce principe s'oppose à la tradition et à l'argument d'autorité.
    2/ « Le second de diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour mieux les résoudre ».
    3/ « conduire par ordre nos pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu, comme par degrés, jusqu'à la connaissance des plus composés,... ».
    4/ « faire partout des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre »
    Leibnitz à la différence de Descartes, fera confiance à la logique. Il se méfie de l'évidence. L'histoire des mathématiques se fera plus selon la vision de Leibnitz que selon celle de Descartes. L'intuition n'existe pas dans l'idée de démonstration.
    Pascal
    Le mathématicien-philosophe a vu les limites de la démonstration qui repose sur des propositions premières qui sont indémontrables.
    « Certainement cette méthode serait belle, mais elle est absolument impossible car il est évident que les premiers termes qu'on voudrait définir en supposeraient des précédents pour servir à leur explication, et que de même les premières propositions qu'on voudrait prouver en supposeraient d'autres que les précédents, et ainsi il est clair qu'on n'arriverait jamais aux premières... ».
    Pour Hume, nos raisonnements n'ont aucune certitude logique et ne viennent que de l'habitude qui vient de l'expérience.
    Se pose la question alors, comment établir des vérités ?
    On a là la problématique de la science. Pour Russell, la connaissance scientifique est basée sur l'induction.
    Le principe d'induction est basé ainsi.
    1/ Si on a découvert qu'une certaine chose A est associée avec une autre chose B, et si on ne l'a jamais trouvée en l'absence de B, plus grand est le nombre de cas où A et B ont été associés, plus grande est la probabilité qu'ils soient à nouveau associés dans une situation où l'on sait que l'un des deux est présent.
    2/ Sous les mêmes conditions, un nombre suffisant de cas d'associations fera que la probabilité d'une nouvelle association tende vers la certitude, et s'en approchera au-delà de tout limite assignable.
    Un philosophe des sciences comme Karl Popper critiquera l'idée d'induction par son critère de falsifiabilité.
    (voir le texte : la Philosophie des Sciences sur internet)
    Logique et mathématique   
    La logique a été un modèle pour la pensée, les mathématiques pour la science. Pourtant, Wittgenstein disait que les vérités mathématiques ne sont que des tautologies. Elles ne disent rien et n'apprennent rien sur le monde. Les mathématiques sont devenues le langage de la science et un modèle selon Descartes et Kant pour la connaissance.
    « Par là, on voit clairement pourquoi l'arithmétique et la géométrie sont beaucoup plus certaines que les autres sciences : c'est que seules, elles traitent d'un objet assez pur et simple pour n'admettre absolument rien que l'expérience ait rendu incertain et qu'elles consistent tout entières en une suite de conséquences déduites par raisonnements... » (Règles pour la direction de l'esprit, Descartes)
    Ce modèle pour la connaissance ne semble pourtant guère judicieux si l'on prend des domaines comme la sociologie, la psychologie ou l'Histoire et même d'autres domaines.
    Les vérités mathématiques ne disent rien puisqu'elles ne sont qu'hypothético-déductives. Elles ne dépendent que des hypothèses. Les mathématiques ont évolué vers un pur formalisme. Les hypothèses ne font plus appel à l'intuition comme cela se trouve par exemple dans les géométries non euclidiennes. La logique qui est pour certains le fondement de ce formalisme a pourtant été mise à mal par Gôdel qui a démontré qu'il était impossible de démontrer la non-contradiction d'un système mathématique.
    Donc même dans son domaine qui servait de modèle, les mathématiques, l'idée de démonstration a ses limites.
    Conclusion
    L'idée de démonstration est la continuité d'un vieux mythe de l'homme où l'on pourrait tout démontrer et établir. La logique elle-même a montré ses limites. La connaissance humaine même si elle le nie, contient une grande part de métaphysique. On connaît par induction, par intuition, par dévoilement, par expérience... même lorsqu'on utilise la démonstration, il y a toujours des présupposés comme par exemple en économie où l'on suppose souvent la rationalité des agents économiques. Le « savoir » restera toujours quelque chose de partiel et d'approximatif. Le savoir absolu tel que le voulait Hegel n'existe pas.
    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • La doctrine gagnante russe : l'«islhomophobie», par Philippe Grimberg

     

    La Guerre contre le Djihad mondial. En France, on accueille les islamistes, en Russie, on les chasse. D’un côté, des Français, qui connaissent les enjeux, mais qui répugnent à se battre. De l’autre, des Russes qui se donnent les moyens de vaincre.

     

    Nul doute que la Russie, elle, existera toujours dans 50 ans. Des Russes encore orthodoxes, qui  boiront toujours de la vodka, sans respect pour le Ramadan, et chanteront, en russe, au son de la balalaïka.

     

    Que la Russie ait un avenir, c’est le fruit d’une stratégie, qui a été pensée par des politiques, des généraux, qui pratiquent intensément le jeu d’échec, mais qui est  aussi intégrée, au quotidien, par une nation fière, dure, héroïque, qui n'a pas cessé de croire que la sainteté de la terre  russe exige  ses martyrs.

     

    Sur le plan purement militaire, l’offensive islamiste Tchétchène armée  a été stoppée durablement, en 1999-2000, lors de la seconde guerre de Tchétchénie, laquelle a été menée et achevée de manière plus radicale que la première guerre, ce qui n’est pas sans rappeler la radicalité avec laquelle les Américains avaient vaincu définitivement l'Axe, en cette période de commémoration des bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki en août 1945.

     

     

    La radicalité de la Russie montre son efficacité.

     

     

    Du coup les islamistes Tchétchènes sont allé frapper une ville de prestige aux États-Unis, où cela pose toujours un problème de dénoncer l’Islam,  malgré la haine évidente des foules musulmanes pour l'Amérique, et où la gueule d’ange  de l’assassin de masse de Boston  pourrait émouvoir un public américain fasciné par l’image,  et ainsi détruire sa détermination à combattre un péril mortel, mais qui peut revêtir une forme séduisante.

     

     

    Ce genre de problématique n’existe pas chez les Russes, qui sont rarement préoccupés de leur aspect,  éprouvent peu de compassion pour leurs bourreaux,  et ne sont pas atteints de la maladie mortelle de l’homme occidental moderne, maladie qui a fait des ravages, en son temps, chez le peuple Juif : la haine de soi.

     

     

    Car, pour pouvoir balancer des bombes A sur Hiroshima et canonner Grozny jusqu’à sa destruction quasi-totale, il a fallu, respectivement, le soutien de la population civile américaine de 1945 et russe de 2000.

     

     

    Aujourd'hui, le peuple russe se sent  menacé, il  fait preuve de détermination, et il  soutient ses guerriers qui agissent pour sa survie.

     

     

    Les guerriers ne sont pas des hommes ordinaires, même s'ils font semblant de l'être, en France, sous la pression de l'idéologie dominante.

     

     

    N’en déplaise aux gauchos-féminos-écolos-bobos-castrateurs  de l’Homme Blanc, mais qui  aspirent à être esclavagés par le Sauvage de Brétigny ou de Trappes - pourvu, lui, de tous ses attributs virils-, la race ou la caste des Guerriers, en réalité, ne déteste pas le combat ; en tout cas, pas au point de considérer, que tout, absolument tout, doit être fait pour l’éviter.

     

     

    Au contraire, les Guerriers pensent que la défense de leur Patrie, de leur style de vie et de leurs valeurs exige qu’ils partent à la guerre, s’il le faut, et qu’ils vainquent, même, si pour cela, il faut détruire Hambourg, Nagasaki ou Grozny.

     

     

    Pour gagner une guerre, il faut donc des guerriers et une nation derrière ses guerriers. Un guerrier, c’est traditionnellement viril.

     

     

    C’est pourquoi la Russie chasse toute féminisation des hommes Russes.

     

     

    La Russie fait ainsi la chasse à toute forme de lobbies, qui, par la promotion des relations sexuelles non-traditionnelles, visent, à la fois, la fin du Guerrier Russe et  la destruction de la famille russe orthodoxe traditionnelle.

     

     

    Ainsi,  la Russie a contre-attaqué, en dénigrant, en interdisant la nouvelle religion de Sodome, qui est, a contrario,  légalisée et encouragée par le pouvoir en France qui, lui, vise la fin du Guerrier Français et la destruction de la famille française catholique traditionnelle.

     

     

    La Russie, grâce à sa nouvelle loi, fait, en même temps, la promotion de l’Église orthodoxe, et donc de la Russie de souche, et  celle du mariage traditionnel, donc de la virilité.

     

     

    La Russie, un peuple patriote, ayant foi en ses traditions, ayant conservé le sens du sacré, fier de ses guerriers  qui repoussent l’invasion islamique.

     

     

    Références

     

     

     

     

     

     

     

     

  • La fin du cycle initié par la philosophie des Lumières

    L’association Renaissance catholique vient de publier les actes de son université de l’été 2011, intitulés L’Ordre immoral, avec des textes qui rejoignent la sombre actualité de ces derniers mois (dénaturation du mariage, recherche destructrice de l’embryon humain, avortement…). Dans l’un des textes, intitulé « Devoir de mémoire et diffamation de l’histoire nationale », l’historien Philippe Conrad appelle à ne pas désespérer, deux années avant la formidable mobilisation de millions de Français déterminés à défendre les principes de la loi naturelle :

    I« Nous vivons dans un monde marqué par d’énormes turbulences. Nous arrivons au bout d’un cycle d’un demi-millénaire qui a vu l’Europe réaliser la découverte du monde et s’imposer comme puissance dominante. A la suite la monstrueuse guerre civile dans laquelle elle a été plongée de 1914 à 1945, l’Europe a perdu cette hégémonie planétaire. Tout bouge aujourd’hui très vite, mais les nations ne réagissent pas toutes de la même manière.

    La Chine, qui était entrée en hibernation dans les années 1840, en est sortie en 1978. […] De la même manière, on voit se manifester en Russie, après le monstrueux XXe siècle, une volonté très claire de renouer avec les traditions de la Sainte Russie. Nous vivons effectivement Le Renversement du monde, selon le titre de l’essai d’Hervé Juvin en 2010, une phase qui se caractérise par l’échec du cycle universaliste, individualiste et hédoniste initié par la philosophie des Lumières.

    Cet échec a été marqué par les grands massacres du XXe siècle. La perspective de la fin du cycle de prédominance occidentale peut permettre à l’Europe, dans un monde en crise, de renouer avec ses fondamentaux et de se réapproprier son identité […].

    L’avenir n’est écrit nulle part. L’imprévu et la surprise sont la loi en Histoire. Nous savons que l’Histoire est faite par des minorités convaincues, conscientes et volontaires, qui sont le levain dans la pâte et permettent à la situation de changer. »

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Y a-t-il eu une "révolution conservatrice" ?

    A propos des nouvelles thèses de Stefan Breuer
    En mai et en juin 1993, le programme scolaire du Norddeutscher Rundfunk (NDR) a produit une émission en trois volets sur la ³révolution conservatrice² (RC). Le premier volet s'est penché sur les fondements de la Weltanschauung de la RC, les deux autres avec ses deux plus célèbres représentants: Carl Schmitt et Ernst Jünger. La façon de traiter le sujet était objective et pluraliste (on aurait toutefois pu se passer des tirades de Nicolaus Sombart sur Carl Schmitt), mais le plus remarquable, c'était qu'une telle thématique ait été choisie pour une émission radiophonique.
    Comment l'expliquer ? Les rédacteurs de la NDR ont-ils redécouvert subitement un courant inconnu de l'histoire des idées ? Ce n'est apparemment pas le cas: leurs intérêts n'étaient pas ³archéologiques². Leur émission témoigne bien plutôt d'un changement de climat en RFA. Depuis quelques années, on perçoit nettement un regain d'intérêt pour la droite politique. Jusqu'à présent la plupart des analyses consacrées aux droites ne s'intéressaient qu'aux liens personnels entre leurs protagonistes et ne visaient qu'à découvrir et à mettre en exergue les ³passerelles² et les ³chevilles ouvrières² entre les différentes composantes de cette nébuleuse. A quelques exceptions près (par exemple Uwe Backes et Eckhard Jesse qui ont des préoccupations scientifiques), la plupart des auteurs qui s'intéressent aux droites allemandes visent des objectifs de ³pédagogie populaire², à montrer combien les droites sont ³dangereuses², parce qu'on peut, paraît-il, démonter qu'elles cultivent toutes ouvertement ou de façon cachée des sentiments qualifiables de ³(néo)-nazis². Pour la plupart des politologues, sociologues et journalistes d'inspiration ³anti-fasciste², ce type de travail soi-disant ³démasquant² reste à l'ordre du jour. Mais ils ont fini par lasser, un phénomène d'érosion est désormais perceptible dans ces cénacles comme dans les modèles interprétatifs culturels dominants; les chercheurs plus intelligents se rendent compte de l'insuffisance des méthodes ressassées et tentent de les corriger partiellement. Résultat: on a constaté récemment que des travaux essayaient de proposer une vision plus différenciée des ³familles de pensée² à l'intérieur de la droite.
    Les interprétations de la RC jouent un grand rôle dans ce processus de clarification. Certes, Hermann Lübbe a déclaré qu'il n'était pas question d'envisager une renaissance, car le phénomène d'un ³nouveau conservatisme révolutionnaire² n'était que marginal. Cependant, le politologue Hans-Gerd Jaschke constatait au début de l'année 1992, dans un essai sur le ³revival des idées de la RC², qu'il ³s'agissait de l'amplification d'une expression élitiste et intellectuelle de la protestation contre les exclusions de la société moderne². Tandis que Jaschke estimait qu'un recours à la ³carrière d'idées² que représente la RC présentait essentiellement un danger pour le ³centre² (die Mitte), Klaus Kleinschmidt, dans un appel rédigé dans les colonnes du quotidien libéral Süddeutsche Zeitung, exhortait les intellectuels conservateurs à revivifier l'héritage de la RC afin de barrer la route à l'extrémisme de droite. La situation est fort confuse, on le voit, et nécessité d'être clarifiée. Ce sont sans nul doute ces réflexions éparses et ces glissements dans les méthodes d'approche qui ont incité Stefan Breuer à publier son nouveau livre, Anatomie der Konservativen Revolution (= Anatomie de la RC).
    Les thèses de Breuer
    L'ouvrage de Breuer commence par la phrase suivante: "Le syntagme ³révolution conservatrice² est une création de la nouvelle historiographie des idées et elle a connu son succès". La signification de ce concept était au départ fort vague, on aurait d'ailleurs pu le relier à la Réforme tout comme à la Première Guerre Mondiale ou à la tentative de forger une Weltanschauung d'un type nouveau. Une relative clarté conceptuelle s'est révélée plus tard, grâce ³au livre d'Armin Mohler² (p. 5). Breuer songe évidemment au monumental Die Konservative Revolution in Deutschland 1918-1932, paru en 1950 dans une première version, complétée et présentée sous forme de manuel en 1972, finalement republiée en une troisième mouture par Mohler en 1989, flanquée d'un volume complémentaire, avec bibliographie sélective et un résumé des nouvelles pistes de recherche qui se sont révélées dans le monde universitaire.
    Dans une première phase, Breuer accepte les concepts mis au point par Mohler, de même que les critiques que celui-ci s'était adressé à lui-même au fil du temps, notamment contre la répartition de la RC en cinq groupes principaux ‹les folcistes (Völkische), les jeunes-conservateurs (Jungkonservative), les liguistes (Bündische), les nationaux-révolutionnaires, et le Mouvement Paysan (Landvolk-Bewegung)‹ ce qui l'amène à concentrer son attention sur le ³noyau dur² que sont les Jungkonservativen (Max Hildebert Boehme, Ernst Forsthoff, Hans Freyer, Heinrich von Gleichen, Albrecht Erich Günther, Edgar J. Jung, Arthur Moeller van den Bruck, Carl Schmitt, Oswald Spengler, Wilhelm Stapel, Hans Zehrer et les autres auteurs du Tat-Kreis), d'une part, et les nationaux-révolutionnaires (Helmut Franke, Friedrich Hielscher, Ernst et Friedrich-Georg Jünger, Ernst Niekisch, Franz Schauwecker), d'autre part. Mais l'accord entre Mohler et Breuer se limite finalement à la reconnaissance de ces deux groupes. Pour le reste, Breuer formule trois objections fondamentales à l'encontre de Mohler et développe sur 200 pages une argumentation contradictoire.
    1. Breuer commence par faire référence à l'énorme et solide étude que le philosophe grec Panajotis Kondylis a consacré au ³conservatisme². Sur base de sa lecture de Kondylis, Breuer conteste le fait que la RC ait été véritablement ³conservatrice² au sens propre du terme; en effet, pour Breuer, la RC ³est un ensemble de tentatives d'orientation, un éventail de mouvements de recherches à l'intérieur même de la modernité, qui tous s'opposent effectivement à l'idéologie des Lumières et au libéralisme qui dominent le mainstream, mais qui sont tellement compénétrés de volontarisme et d'esthétisme, attitudes typiques de la modernité, que l'on ne peut plus parler de conservatisme au sens historique et spécifique du terme² (p. 5).
    2. L'hétérogénéité idéologique (sur le plan des Weltanschauungen), que Mohler avait remarquée, lui aussi, a plus de conséquences, selon Breuer, que Mohler ne veut bien l'admettre. Il existe bel et bien une sorte d'³unité générationnelle² (p. 33), car la plupart des Jungkonservativen et des nationaux-révolutionnaires appartiennent à la génération des combattants de la Grande Guerre. Mais cela ne suffit pas pour affirmer qu'ils appartiennent tous sans distinction à une même Weltanschauung cohérente. Pour Breuer, la vision défendue par Mohler, prétendant qu'il existe entre tous ces protagonistes une ³mentalité² commune générée par l'idée nietzschéenne d'³éternel retour², n'est pas davantage démontrable. Ce qui compénétrait vraiment la mentalité de l'époque, c'était ³une combinaison d'apocalyptique, de recours à la violence et d'esprit communautaire masculin (Männerbund)² (p. 47). Mais cette combinaison n'est pas typique de la RC, elle a touché l'ensemble de la droite radicale sous la République de Weimar; en tant que telle, elle ne peut nullement servir de critère pour prouver l'existence d'une ³idéologie de doctrinaires² indépendante (p. 48).
    3. Breuer confirme ce postulat après avoir analysé quelques-uns des champs thématiques qui ont préoccupé la RC (définition de l'ennemi, ordre économique, position vis-à-vis de la technique, définitions de la nation, du peuple et de la race, autorité, Reich) et après avoir explicité quelques jugements politiques concrets émis par des intellectuels classés dans la catégorie de la RC (position vis-à-vis des partis de la droite après la fin de la monarchie, jugements sur le fascisme italien, sur le national-socialisme, sur l'Union Soviétique, attitude face aux cabinets présidentiels sous la République de Weimar, positions adoptées sous le Troisième Reich). Breuer écrit: "On ne peut trouver aucun noyau dur de convictions politiques, sociales ou économiques qui n'aurait été le propre que des auteurs de la RC et qui les aurait distingués des autres orientations [...]. On ne peut s'y soustraire: la RC est un concept intenable, qui génère plus de confusion qu'il n'apporte de clarté. Il faudrait donc le biffer de la liste des courants politiques du 20ième siècle" (p. 181).
    Mais, chose étonnante, Breuer n'en reste pas à ce jugement négatif. Il propose de conceptualiser les formations considérées jusqu'ici comme ³jeunes-conservatrices² ou nationales-révolutionnaires au sein de la RC comme les courants d'un ³néo-nationalisme² ou d'un ³nouveau nationalisme². Ce nouveau nationalisme, d'après Breuer, se définissait pour l'essentiel par son approche ³holiste² de la nation (p. 187), par son caractère révolutionnaire mais anti-jacobin, par l'accent mis sur les vertus guerrières mais sans intention impérialiste. Breuer note: "Si le nouveau nationalisme et non pas le national-socialisme avait triomphé en Allemagne, nous aurions certes eu à l'intérieur une dictature et à l'extérieur un régime nettement révisionniste [i. e. des clauses du Traité de Versailles], mais, objectivement, nous pouvons dire que les Juifs d'Europe n'auraient pas subi l'enfer de l'holocauste et que le reste du monde n'aurait pas eu à subir la seconde guerre mondiale" (p. 194).
    Une critique de la critique
    Breuer a eu un jour l'occasion de dire qu'un travail scientifique, pour avoir l'appui de la communauté scientifique, doit être caractérisé par l'absence de tout enthousiasme nébuleux (ce qui conduit à l'incompréhension) et de toute redondance (des répétitions de ce qui existe déjà) (5). S'impose-t-il ses propres exigences? Pour répondre à cette question, nous devons examiné l'argumentation de Breuer dans chaque détail.
    1. D'abord, nous devons rappeler que la critique adressé à la conceptualisation mohlerienne de la RC n'est pas nouvelle. Déjà peu après la parution de la première édition de son livre, Klemens von Klemperer, dans son étude intitulée Germany's New Conservatism. Its History and Dilemma in the Twentieth Century (Princeton, 1957) et dans sa traduction allemande Konservative Bewegung zwischen Kaiserreich und National-Sozialismus (Munich, s.d.) développe la thèse suivante: le courant politique que Klemperer lui-même désigne sous l'étiquette de ³néo-conservateur² en Allemagne reniait en fait l'essence même du conservatisme: "On défilait trop, on battait trop le tambour, on s'enivrait de discours exaltés, qu'est-ce que tout cela avait encore à voir avec le conservatisme?". Mais Klemperer avait des difficultés à définir positivement le contenu de son propre concept de ³conservatisme², au-delà de son appel à une tradition anglo-saxonne considérée comme ³idéaltypique².
    Cette première critique à l'encontre de Mohler nous révèle combien le recours opéré par Breuer à l'¦uvre de Kondylis est bien plus efficace. En effet, Kondylis a bien mis en exergue que le ³conservatisme² n'avait de sens que pour désigner une position politique concrète, consistant à défendre la conception vieille-européenne de societas civilis. L'élimination du pouvoir de la noblesse, caste porteuse du conservatisme historique et concret, a conduit, dès la fin du XIXième siècle, à réinterpréter les linéaments du conservatisme historique, notamment en les ³esthétisant². La RC serait partie prenante dans ce processus d'³esthéticisation². La RC aurait au fond repris à son compte des conceptions du paléo-libéralisme; son importance dans l'Allemagne de l'entre-deux-guerres résulte dès lors pour l'essentiel de l'humiliation et de l'isolement du Reich. Breuer : "Si ces idées de la RC ont pu exercer une influence politique temporaire en Allemagne, la raison n'en était pas une affinité particulière entre celles-ci et l'esprit ou la ³voie particulière² (Sonderweg) de la germanité ou de la Prusse, comme l'a laissé sous-entendre l'idéologie des vainqueurs, mais plutôt une situation hautement paradoxale et unique dans l'Allemagne d'après 1918, où de larges strates de la bourgeoisie se sont radicalisées" (7). Kondylis, dans d'autres passages de son maître-ouvrage, a exprimé des doutes: les dénominations idéologiques issues de l'époque bourgeoise, telles le ³libéralisme² ou le ³conservatisme², sont-elles encore utiles et pertinentes à l'ère des démocraties de masse? Nous avons donc affaire à un processus de ³réinterprétation² constante, qui conduit à une confusion linguistique totale, où ³l'instabilité du vocabulaire témoigne de son obsolescence².
    Les résultats de cette analyse sont certes bien séduisants, mais, quelque part, on peut en être insatisfait. Notamment parce que, dans ses travaux, Kondylis n'a pas (encore?) traité d'un problème: la montée des mouvements désignés au sens large par l'étiquette de ³fasciste². On ne peut les ramener que fort difficilement aux principes de stabilité de la société d'abondance moderne (l'³hédonisme² et la ³rationalité technique² selon Kondylis) et, par ailleurs, on ne peut qu'à grand'peine les interpréter comme des chutes, des retours aux systèmes bourgeois ou féodal. Ensuite, Kondylis n'a rien proposé pour imposer une dénomination nouvelle aux composantes de l'échiquier politique et idéologique, où les uns tendent vers l'égalitarisme et les autres vers la méritocratie, si bien que nous sommes condamnés, jusqu'à nouvel ordre, d'utiliser avec scepticisme les concepts de ³gauche² et de ³droite², de ³socialisme², de ³libéralisme² et de ³conservatisme². Cependant, cet emploi peut se justifier puisque la formation/constitution de toutes les traditions, et en particulier des traditions politiques, opère par sélection et par invention de continuités plutôt que par découverte de continuités.
    Dans cette optique, il nous apparaît utile de rappeler la tentative d'Ernst Nolte, de redéfinir la RC. Il distingue la RC du totalitarisme national-socialiste en la décrivant comme une ³solution minimale², alors que le nazisme serait une ³solution maximaliste². Certes, entre les intellectuels conservateurs-révolutionnaires et les nationaux-socialistes, il y a eu des convergences doctrinales, notamment en ce qui concerne la critique de la civilisation (au sens technique et mécanique du terme), l'hostilité au marxisme et au libéralisme, etc., mais tandis que le mouvement de Hitler est issu d'une volonté de lutter contre la Russie bolchevique, la RC tire ses racines d'un processus qui, depuis le XIXième siècle, conduit à ceci: "lors de chaque grand changement dans la situation historique et au fil des générations, on a vu des branches jeunes du conservatisme s'opposer à des branches plus anciennes, et ces branches jeunes considéraient la ³révolution² comme la ³sixième grande puissance² du siècle et se trouvaient dès lors, dans une certaine mesure, plus proches d'elle que les anciennes branches, tout en y étant simultanément hostiles". Cette position noltienne a l'avantage de retenir l'élément ³continuité² en dépit de toutes les discontinuités dans l'histoire des idées conservatrices, et de prendre au sérieux l'étiquette auto-référentielle de ³conservatisme² jusque dans les groupes nationaux-révolutionnaires.
    Par rapport à Mohler, la ³période axiale² (Achsenzeit) de la pensée conservatrice est ramené en arrière sur la ligne du temps. Mohler lui-même a accepté cette correction, en appréciant largement le point de vue proposé par Zeev Sternhell. Certes, le concept extensif de ³fascisme² chez Sternhell pose problème, cependant, l'historien israëlien est convaincant quand il démontre qu'à la fin du XIXième siècle, à la suite d'une crise de la démocratie libérale et du marxisme, des mouvements potentiellement révolutionnaires émergent, qui n'étaient ³ni de gauche ni de droite² et que l'on doit interpréter comme l'³expression d'un changement radical, portant toutes les caractéristiques d'une crise de civilisation². Breuer reprend partiellement cette position de Sternhell à son compte, mais, malheureusement, cette ³pré-histoire² du conservatisme révolutionnaire ne joue absolument aucun rôle dans son enquête.
    Pour pousser nos investigations plus loin, il ne suffit pas d'adopter la perspective de l'oiseau ou du sociologue, il faut se soumettre à un travail de bénédictin, comme l'a fait Mohler pendant tant d'années. Pour être plus précis, il conviendrait d'enquêter sur les n¦uds de questions suivants :
    a. Le champ sémantique du concept de RC n'a pas encore été exploré en suffisance. Nous ne voulons pas dire par là qu'il faut encore et toujours trouver des exemples dans le XIXième siècle, mais qu'il faut aussi aller voir comment le fascisme italien et le national-socialisme ont repris ultérieurement à leur compte cette terminologie.
    b. Une bonne et intelligente analyse du conservatisme révolutionnaire ne pourra désormais plus être faite sans comparaison avec les courants intellectuels apparentés dans les autres pays européens.
    c. Il demeure toutefois légitime de mettre l'accent sur le rapport entre la RC et la ³conscience particulière² (Sonderbewußtsein) des Allemands. Dans cette optique, il ne conviendrait pas seulement d'accorder davantage d'attention au nietzschéisme mais surtout à ce que l'on appelle dans les pays anglo-saxons le ³bismarckisme allemand², isme qu'il faudra s'efforcer de comprendre au-delà de tous les préjugés habituels. Souvenons-nous ici, par exemple, des réflexions de Norbert Elias qui défendait le point de vue suivant: en Allemagne, il n'y a jamais eu péréquation entre les anciennes conceptions guerrières et aristocratiques, d'une part, et l'universalisme moderne, bourgeois et moraliste, d'autre part, propre de l'Angleterre ou de la France, car cet universalisme, à la fin du XIXième siècle, c'est-à-dire au moment du triomphe social de la classe moyenne allemande, était ³actif dans son erreur². L'Allemagne, pour cette raison, l'a refusé. Thomas Nipperdey avance les mêmes arguments dans sa réhabilitation prudente des ³idées de 1914².
    2. Revenons au deuxième ensemble problématique étudié par Breuer: l'unité interne de la RC. De fait, on peut douter de la validité du modèle proposé à l'origine par Mohler. Mais Mohler lui-même a apporté quelques corrections à son modèle en tenant compte des critiques qui lui avaient été adressé. Il s'est en quelque sorte mis à la remorque de Sternhell et ne considère plus tant la conception cyclique/sphérique du temps et le rejet du christianisme comme les clefs permettant de comprendre la RC, mais privilégie désormais un ensemble d'idées directrices parmi lesquelles l'anti-matérialisme, l'anti-individualisme, le scepticisme anthropologique, les conceptions volontaristes exigeant un renouveau de la société, la conception agonale de la politique et l'accent placé sur le ³perspectivisme² dans cette vision du monde.
    Breuer ne prend pas au sérieux l'idée qui voit dans la RC une ³conspiration intellectuelle² et s'aperçoit très bien qu'à la fin du XIXième siècle, le ³nouveau climat intellectuel² ne produit pas une idéologie aussi compacte que le marxisme, mais l'ébauche ‹née de la réalité transformée par les masses post-libérales, légitimée par elles‹ d'une ³consistance et d'une force explosive² qu'on ne doit pas sous-estimer. Breuer ne se préoccupe pas de certaines attitudes propres à la RC, telles la ³volonté d'être efficace dans le monde² (Welttauglichkeit) ou le ³réalisme héroïque²; pour cette raison, il semble ne pas percevoir quelle est la teneur de la communauté d'esprit que constitue la RC. Quand Mohler parlait d'³arraisonnement physiognomique², on pouvait ne pas s'estimer satisfait car la pertinence de ces termes ne pouvait être vérifiée par des méthodes scientifiques. Pourtant, force est de constater que comprendre les mentalités politiques exige un certain degré d'intuition et de sympathie (Einfühlung), plus important et fructueux finalement que le maniement de procédés ³autonomes². On ne peut effectivement pas répéter ici les arguments rationalistes et superficiels d'un Virchow, qui avait déclaré devant le Landtag de Prusse, qu'il n'y avait pas d'âme immortelle, car il n'en avait jamais vue, alors qu'il avait découpé toutes les parties du corps humain dans sa carrière de chirurgien.
    3. Quoi qu'il en soit, une faiblesse a marqué l'enquête de Mohler : jamais il ne s'est vraiment penché sur les tentatives de concrétisation politique des Jungkonservativen, des nationaux-révolutionnaires et des folcistes. Il s'est concentré exclusivement sur l'histoire des idées. Breuer, au contraire, ‹et c'est son principal mérite‹ nous donne un bon aperçu synoptique des orientations politiques des intellectuels de la droite au temps de Weimar. A ce niveau, on perçoit parfaitement la volonté de connaître de l'auteur et son honnêteté intellectuelle, même s'il omet de parler de certains auteurs à la périphérie de la RC (notamment Werner Sombart et pratiquement tous les géopolitologues), dont l'esprit terre-à-terre se démarque résolument de certaines excentricités esthétiques ou idéologiques. Si Breuer avait inclus ces auteurs périphériques dans son analyse, il aurait pu explorer d'autres caractéristiques importantes du Zeitgeist. L'un des meilleurs connaisseurs en la matière, Louis Dupeux, fondateur en 1975 du Groupe d'Etude de la Révolution Conservatrice, un institut que les Allemands envient à leurs voisins de l'Ouest, considère que la RC a été ³de fait, l'idéologie dominante dans l'Allemagne de l'époque de Weimar. On ne s'en aperçoit pas souvent, malgré l'évidence, mais cette position dominante explique pourquoi le conservatisme révolutionnaire est hétérogène. La crise de l'époque et la brièveté du temps de déploiement de cette RC (seulement quinze ans, entre 1918 et 1933!) n'ont pas permis d'homogénéiser les corpus doctrinaux, mais, il nous semble que l'impact intellectuel a été tel que, par la force des choses, il ne pouvait être que pluriel, différencié, hétérogène.
    Mettre cette hétérogénéité en évidence aurait sans nul doute permis d'expliciter clairement les rapports entre la RC et le national-socialisme. Il ne s'agit pas tant de savoir si les intellectuels de la RC seraient entrés en conflit avec l'hitlérisme ou s'ils s'y seraient ralliés, mais d'analyser concrètement les rapports qu'ils ont entretenus avec le nouveau régime après 1933 : ce fut pour les uns le ralliement (Alfred Baeumler, Werner Best, Ernst Krieck), pour les autres l'adaptation (Franz Schauwecker), l'³immigration intérieure² (Ernst et Friedrich-Georg Jünger) ou l'opposition ouverte (Friedrich-Wilhelm Heinz, Ernst Niekisch, Karl-Otto Paetel, Beppo Römer). On regrettera aussi que l'influence de la RC sur la jeune génération de la Résistance, surtout sur les nationaux-bolcheviques autour de Harro Schulze-Boysen et sur le cercle ³prussien-socialiste² autour de Stauffenberg et de Tresckow n'a pas du tout été étudiée.
    Pour terminer notre analyse, formulons une remarque sur le concept de ³nouveau nationalisme². Breuer lui-même pose d'emblée une limite: les intellectuels révolutionnaires-conservateurs n'ont pas tous été ³nationalistes². Se définissaient comme ³nouveaux nationalistes²: les amis des frères Jünger, qui, de fait, entendait la ³nation² comme une ³totalité²; mais pour d'autres, comme Leopold Ziegler, Edgar J. Jung ou Max Hildebert Boehm, la référence était le Reich, l'Empire, qui constituait évidemment une grandeur supra-nationale, laquelle devait être servie, devait faire l'objet de toutes les obligations politiques. Quoi qu'il en soit, l'un des protagonistes de la RC, Wilhelm Stapel, a accepté a posteriori le concept de ³nouveau nationalisme², le hissant au niveau d'un concept global incluant aussi le national-socialisme, celui-ci devenant toutefois ³hérétique² sous l'influence de Hitler. Breuer tente une nouvelle fois d'opérer une différenciation, en montrant que le concept central de l'idéologie nationale-socialiste est celui de la ³race², ce qui est évident pour une bonne part, mais ne permet toutefois pas de poser une dichotomie nette et claire et donc convaincante; en effet, sur le plan pratique, à la base des mouvements, il n'y a pas de concept central clairement défini, les militants mêlent leurs vénérations pour la nation, le Reich et la race dans la plus parfaite confusion.
    La lecture du livre de Breuer nous laisse donc une impression ambigüe. L'auteur se hisse très au-dessus de la littérature de ³troisième main² que l'on a l'habitude de lire sur le sujet, ne cherche pas à manipuler l'histoire des idées au profit d'une idéologie actuelle, et ne voit pas partout l'œuvre de ceux qui ont ³préparé la voie² au national-socialisme. Breuer nous livre un manuel, sans pour autant nous révéler de la nouveauté, n'explore aucune piste nouvelle pour nous permettre de mieux comprendre la genèse et la postérité de la RC.
    La "Révolution Conservatrice" est-elle actuelle ?
    Revenons à la question de savoir si la RC est actuelle ou non. Dans le dernier paragraphe de la conclusion de Breuer, on peut lire, que l'Occident doit désormais admettre ³que son universalisme, qu'il répand dans le monde, n'est pas pure philanthropie, mais est aussi l'arme, le véhicule et l'idéologie accompagnatrice d'une civilisation technocentrée, qui demeure absolument indifférente à l'égard de toutes les traditions particulières, nées de l'histoire. Le nationalisme allemand est le premier nationalisme dans une suite de nationalismes modernes à avoir pris conscience de cela; on s'en sert désormais comme l'exemple a contrario, pour montrer à quelles conséquences catastrophiques le nationalisme peut mener, s'il s'écarte de la voie de développement imposé par cette civilisation [occidentale]. Mais ne pourrait-il pas être conçu, dans l'avenir, comme l'aiguillon qui obligerait cette civilisation à réfléchir sur elle-même et à amorcer sa propre auto-critique?" (p. 201 et ss.).
    Ce passage constitue indubitablement une manifestation de sympathie étonnante, que nous aprécions d'autant mieux qu'elle provient d'un homme qui n'a jamais renié ses origines idéologiques, situées à gauche de l'échiquier politico-philosophique. De ce fait, cette manifestation de sympathie est dépourvue de toute espèce de nostalgie. Car, effectivement, les nombreux amateurs de textes de la RC sont trop souvent des bibliomanes ou des passéistes qui rêvent de reconstituer un passé bien révolu, exercice stérile s'il en est. L'³actualité² de la RC, ce n'est pas de citer Moeller van den Bruck avec emphase, de rêver tout haut de l'³Etat des états² (Ständestaat), de se livrer à des jeux archaïsants, de gloser à l'infini sur le principe de ³décision² ou d'imiter le style des dynamiteros nationaux-révolutionnaires. La RC historique est née dans une situation historique exceptionnelle, très différente de notre situation actuelle; nous ne pouvons donc pas revenir à la naïveté des origines. Certes, il existe bon nombre de points de comparaison, notamment dans la perception des phénomènes de décadence, de cette ³utopie du malheur², qui a toujours sous-tendu les sentiments des conservateurs-révolutionnaires et les mobiles de leurs actions. Aujourd'hui, ce sont surtout les éléments de la critique révolutionnaire-conservatrice de la modernité qui retiennent l'attention, car c'est une critique de fond qui transcende largement les barrières temporelles. Tous ceux qui estiment que la RC conserve une actualité, donnent au fond un signal, amorcent une libération intellectuelle. Armin Mohler l'avait déjà annoncé en 1955 : "Où se situe aujourd'hui la RC ? Sa cause ne se situe ni dans la réaction ni dans le fidéisme progressiste. Comme elle aperçoit la durée dans le changement, elle se gardera de s'enliser dans le passé comme de s'enliser dans l'avenir. Elle veut replacer l'homme dans son présent".
    (article tiré de Criticón, n°138, juillet-août 1993).
    Karlheinz Weissmann http://www.voxnr.com

  • La mort silencieuse des enfants de France

    Un de plus. Encore un… Encore un cadavre qui gît dans son sang, sur le bitume d’une rue anonyme. Poignardé, égorgé, fauché à l’âge de tous les espoirs et de tous les possibles. Pour rien. C’est un fait divers, diront les journaux. Peut-être… mais quand un fait divers se répète et se répète encore, cela devient un fait de société. Et les victimes sont trop systématiquement blanches et les assassins trop souvent à prénoms exotiques pour ne croire qu’à des drames du hasard, des tragédies du « pas de chance », des accidents du « mauvais moment au mauvais endroit ». C’est un acte de déséquilibré ? Tout meurtre gratuit ne l’est-il pas ? Et, étant donné la composition ethnique des rues de Marseille, n’est-il pas étonnant et statistiquement curieux que ce soit justement sur un Jérémie que se déchaîne le « déséquilibre » d’Ali ? Si en l’espace de quelque mois, deux ou trois jeunes noirs avait été tués par des adolescents blancs, se bornerait-on à traiter ces faits séparément, comme de vulgaires anecdotes, tragiques certes mais sans portée ni « signification » ? Ne parlerait-on pas d’un « climat » détestable, d’un « phénomène inquiétant » ? Ne verrait-on pas derrière les actes des coupables des « motivations racistes » nourries d’une haine pathologique et nauséeuse ? Les associations et psys ne s’agiteraient-ils pas en tous sens pour « penser » et «juguler » cette « dérive » ?

    Mais aujourd’hui, pour Jérémie comme pour les autres, il n’y aura rien. Pas de minute de silence à l’assemblée nationale, pas de grande marche blanche, pas d’émission spéciale à la télévision… Le racisme d’Etat, le vrai, pathologique, celui qui crée des victimes de second ordre, qui nie les réalités au nom de ses fantasmes, qui excuse les salopards en fonction de leur origine ethnique, en a décidé ainsi. A peine 30 pékins dans la rue pour rendre hommage à Jérémie, la passivité, le renoncement, le haussement d’épaules, le « de toute façon qu’est-ce qu’on n’y peut… »… En attendant le prochain.

    Pour beaucoup moins que cela des quartiers entiers s’embrasent, des centaines de jeunes font pression sur la police et les autorités, sont prêt à en découdre, à se faire justice. La solidarité, la conscience ethnique et l’esprit communautaire ne sont pas chez eux que des mots qui font jolis dans les livres. Mais pour la vie et le mort d’un fils de France, rien. Parce que nous ne sommes pas des voyous et des barbares? C’est vrai. Et tant mieux sans doute. Mais tant pis aussi. Nous continuerons donc à compter nos morts, à étendre la liste des territoires perdus où ne pas sortir après 21 heures et à économiser pour tenter de financer une fuite vers une zone encore préservée. Pour combien de temps encore ?

    http://amoyquechault.over-blog.com

  • Sans surprise : le coup du militaire d’extrême-droite qui voulait attaquer une mosquée

    Presque chaque semaine depuis quelques mois, le Système présente une affaire (plus ou moins bidon) liée à « l’extrême-droite » : Méric, agression (?) d’une femme bâchée, Vikerns, etc.

    Le gouvernement a trouvé sa principale mission : la lutte contre l’extrême-droite et la défense des valeurs républicaines !
    Ca permet de faire oublier les échecs rencontrés dans tous les domaines…

    Cette fois, c’est l’histoire fumeuse d’ « un militaire a été arrêté près de Lyon pour un projet d’attaque contre une mosquée, selon le ministère de l’Intérieur.  L’homme de 23 ans est  « proche des idées de l’extrême droite radicale ». Dans un communiqué, le ministère précise que le jeune homme, qui a été interpellé sur la base aérienne de Lyon Mont Verdun, « avait projeté [des preuves?] de tirer à l’arme à feu contre une mosquée de la région lyonnaise ».
    Selon la même source, le soldat, au terme de quatre jours de garde à vue dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a été déféré dimanche devant la section anti-terroriste du parquet de Paris. Le communiqué précise que le ministre de l’Intérieur Manuel Valls « félicite les agents de la DCRI pour leur enquête ayant permis de mettre préventivement à la disposition de la justice et hors d’état de nuire » ce suspect.

    Comment ne pas se dire que cette histoire probablement très surfaite, est mise en avant par les médias pour contrer l’affaire, bien réelle cette fois, d’un énième jeune Français poignardé dans la rue par une « chance pour la France » ?
    Et qu’elle permet de contrebalancer une nouvelle affaire où la racaille a attaqué les militaires (voir l’info ici, avec 55 000 «j’aime») ?

    http://www.contre-info.com/

  • « Persistance nationale » : préférer l’original à la copie !

    Sur le site Boulevard Voltaire, le journaliste Joris Karl a publié hier un article fort bien troussé dans lequel il revient sur l’échange musclé entre Bruno Gollnisch et le député-porte-parole du PS, Eduardo Rihan Cypel. Un apparatchik qualifié par le dirigeant frontiste de « Français de fraîche date, ce qui, étant donné la récente naturalisation du Libano-Polono-Brésilien (en 1998, à l’âge de 23 ans), n’est qu’information factuelle ». M. Cypel note-t-il «représente physiquement la suffisance, de plus empesée d’approximations, dans chaque débat télévisé », ce dernier est en effet un «clone fascinant du politiquement correct, dès qu’un micro se tend (…) : République , métissage, extrême droite jusqu’à plus soif. Quant à son honnêteté intellectuelle, ou sa myopie manifestement doublée d’une forte presbytie, on repassera, surtout lorsque affirmant sur Radio Classique qu’il y a des drapeaux à croix gammées dans les défilés du Front National… ».

    « Eduardo Rihan Cypel est certes un Français de fraîche date ; mais avant tout un politicien ayant déjà atteint la date de péremption affirme encore Joris Karl . Pis, peut-être même un brin franchouillard, une fois comparé au patriotisme vigoureux de Bruno Gollnisch, patriotisme se trouvant de plus mâtiné d’un cosmopolitisme des plus élégants. Bref, le repli frileux sur soi n’est pas toujours là où l’on croit l’attendre. »

    Repli frileux certes non, mais défense résolue de l’identité française et de sa souveraineté menacée par l’immigration de masse, oui et plus que jamais ! Joris Karl citait encore à bon escient à l’occasion du résultat des élections législatives britanniques de mai dernier,  cette prophétie   de l’homme politique anglais Enoch Powell. «Nous devons être fous, littéralement fous à lier dans ce pays affirmait-il  y a quarante cinq ans,  pour autoriser chaque année l’entrée de 50.000 personnes qui seront à l’origine de la future augmentation de la population d’origine immigrée. J’ai l’impression de regarder ce pays construire frénétiquement son propre bûcher funéraire ».

    Questions migratoire et de citoyenneté qui restent bien une préoccupation majeure du FN, et dans leur appréhension,  une ligne de fracture très forte entre l’opposition nationale  d’un côté et les partis du Système et leurs relais de l’autre.

    Sur le site du magazine Causeur d’Elisabeth Lévy, le blogueur David Desgouille a commis un article le 8 août  (« Bruno Gollnisch fait de la persistance »)  dans lequel il dit  ne pas être « (certain) que les propos de Bruno Gollnisch soient pénalement répréhensibles ». Mais M. Desgouille tente surtout   de prouver l’existence de deux lignes au sein du FN, puisque Bruno «  piétine(rait) la ligne officielle du FN marinisé » !

    Ainsi, le député FN accréditerait par ses propos contre M. Cypel, les critiques formulées dernièrement contre la présidente du FN (en avril dans l’Express) par le politologue proche de l’UMP,  Dominique Réynié.

    Celui-ci affirmait ainsi que « Marine Le Pen (veut) protéger (…) ethniquement  l’hexagone, qu’elle propose un ethnosocialisme  et entend réserver notre modèle social aux Français de souche ». Une grille de lecture biaisée démentie systématiquement par Marine.

     Nous conseillons à M. Desgouille d’écouter attentivement les propos de Bruno sur son blog à l’occasion de sa dernière vidéo, et il comprendra ainsi pourquoi, comme il en fait état d’ailleurs,  Florian Philippot, sur l’antenne de RTL,  s’est solidarisé avec  Bruno Gollnisch face aux attaques du parti de l’étranger…

    Cette question de  l’immigration de masse et de notre code de la  nationalité qui fabrique à la chaîne des Français de papier est bien, n’en déplaisent à la gauche et à la droite immigrationnistes, au cœur du débat récurrent sur «l’intégration » et  le « voile islamique ».

    Julien Dray, vice-président PS du Conseil régional d’Ile-de-France, était interrogé hier par Le Parisien-Aujourd’hui en France sur une éventuelle interdiction du voile  à l’université,  préconisée par l’ex mission laïcité du Haut Conseil à l’intégration et qui n’a pas été écartée par  Manuel Valls.

    « Il va falloir arrêter de relancer, tous les six mois ou un an, ces débats sur le voile et son interdiction », affirme l’ex parrain de SOS racisme, car  « à force de faire des lois, on donne surtout le sentiment qu’elles ne sont pas appliquées ».

    Un sentiment…qui est une réalité comme l’ont constaté nos compatriotes qui ont vu ces dernières semaines une recrudescence de femmes intégralement voilées circulant dans l’espace public. Sans que les policiers (qui ont bien évidemment des consignes) n’osent intervenir afin de ne pas mettre le feu aux poudres en pleine période de ramadan

    Cet embarras des socialistes est symétrique à celui de l’UMP, en témoigne la gaffe assez savoureuse du député des Bouches-du-Rhône,  Valérie Boyer, adjointe de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille.

     Mme Boyer avait  eu son heure de  gloire en 2012   avec la (très controversée au sein de l’UMP comme du PS ) proposition de  loi finalement adoptée et portant son nom criminalisant la négation du génocide arménien. La communauté arménienne est très présente, mais il s’agit bien sûr d’un hasard, dans la circonscription dont elle est l’élue.

     Cette fois, Valérie Boyer a voulu  tenter de participer à l’opération visant à empêcher la fuite des électeurs UMP vers le FN en 2014. L’Afp rapporte qu’elle a ainsi  voulu « marquer son opposition au droit du sol en publiant sur Twitter une prétendue phrase de Montesquieu : Le droit du sol est l’absurdité qui consiste à dire qu’un cheval est une vache parce qu’il est né dans une étable. »

    « Sauf que la phrase n’aurait jamais été prononcée par le penseur. En revanche, elle ressemble étrangement à une sortie de Jean-Marie Le Pen, en septembre 2012 : Quand une chèvre naît dans une écurie, ce n’est pas pour cela qu’elle devient un cheval»

    D’après nos souvenirs, Jean-Marie Le Pen aurait pu  s’inspirer d’une phrase très similaire et antérieure  du journaliste de Présent et écrivain  Alain Sanders.

    Une fois sa gaffe reconnue et devant les cris d’orfraies de député PS Patrick Mennucci et Yann Galut, Mme Boyer s’est immédiatement confondue en excuses,  expliquant au  Lab d’Europe 1 qu’il s’agit d’une méprise  que « c’est parti tout seul » ; «au moment où j’ai appuyé, je me suis souvenue que c’était une phrase bidon, et c’était trop tard. »(sic). Bref une phrase (prétendument)  signée  Montesquieu est admirable,  mais si  la même est estampillée Le Pen elle devient  une abomination, on admirera ce confusionnisme  intellectuel et cette soumission au politiquement correct  vraiment affligeant…

    Encore une raison, une de plus pour les électeurs, affirme Bruno Gollnisch, de préférer l’original à la copie en 2014, et les convictions assumées des persistants, résistants candidats nationaux plutôt que les  plagiaires clientélistes, hypocrites et renégats de l’Etat-major de l’UMP.

    http://www.gollnisch.com