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  • La civilisation hittite, 3.000 ans d’oubli

    L'univers hittite a échappé à la pelle des archéologues jusqu’au début du XXe s. Pourtant en 1737, le Suédois Jean Holter avait découvert un énigmatique bas-relief, plus tard, les savants de Bonaparte, puis le voyageur Burckardt en 1812 avaient à leur tour été intrigués par des pierres gravées de caractères curieux… Enfin le Français Charles Texier identifiait les ruines de Boghazkeny… L’élan était donné et les Hittites sortaient de l’oubli… [Photo : les étendards de bronze exhumés lors des fouilles d'Alaça-Höyük révèlent la virtuosité technique des Hittites pour réaliser ces alliages de cuivre et d'étain dès 3000 av. JC. (Musée des civilisations anatoliennes à Ankara)]

    Quand les Hittites, d'origine indo-européenne, font irruption en Asie Mineure (Anatolie) — la Turquie actuelle —, vers l'an 2000 avant JC, le Proche-Orient appartient aux 2 premières grandes civilisations : suméro-sémite en Mésopotamie, pharaonique en Égypte. Deux civilisations contemporaines, qui, l'une et l'autre, pourront revendiquer un jour plus de 3 millénaires d'existence. Mais autant l'Égypte est restée un monde relativement clos, qui n'a pas véritablement essaimé, autant la Mésopotamie est un monde exposé, sans frontières naturelles, sans remparts pour protéger ses cités égrenées le long des rives du Tigre et de l'Euphrate. Elle était donc condamnée à être envahie ou à envahir.

    Cependant, quel que soit le nombre des invasions subies, le haut degré de civilisation de Sumer fit que la Mésopotamie fut respectée et imitée sur les plans culturel, religieux, scientifique et technique, par les nouveaux venus. La vogue de Sumer, en tant que civilisation-mère, fut considérable. On ne peut la mesurer au sable désolant qui a enseveli ses cités fortifiées, alors que la pierre de la vallée du Nil de cesse de témoigner de la grandeur du monde égyptien. Dans les siècles qui entourent l'an 2000, nous allons donc assister à une valse des peuples et des empires. Les 2 Grands — l'Égypte, et Sumer avec ses héritiers — verront surgir d'autres puissances, qui participeront avec eux et en dépit de leurs affrontements mutuels, au progrès de la civilisation.

    Les nouvelles puissances seront issues, d'une part, des populations indo-européennes venues des steppes du Nord, et, d'autre part, des peuples sémites du Sud qui continueront à s'affirmer en Orient à partir de leurs domaines propres : l’Arabie, la Syrie-Palestine et la Mésopotamie. Tandis que l'Égypte, tel son sphinx impassible, restera égale à elle-même, sans exporter sa culture — sinon très tardivement à Méroé au Soudan 3 siècles avant JC, Sumer absorbera les mondes, indo-européen et sémite, pour éclater en un feu d’artifice de nouvelles et brillantes civilisations.

    Une jeune sève stimulante

    De même que le terme “sémite” désigne, non pas une race, mais un ensemble de peuples marqués par un environnement similaire, une langue, une psychologie et une culture communes, de même les Indo-Européens représentent un groupe linguistique culturel et humain aussi vaste que l'immense région qui les a façonnés : la steppe eurasienne, de la Hongrie à la Mongolie. Quand une masse aussi imposante se déplace, elle ne peut que faire du bruit. C'est ce qui se produisit à partir du IIIe millénaire. Les Indo-Européens — connus aussi en Iran et plus tard en Inde au XVe s. av. JC sous le nom d'Aryens — défrayèrent la chronique en distillant une jeune sève stimulante non seulement à l'Europe occidentale (Celtes, Germains) mais aussi à la Grèce et à l’Orient. Les Indo-Européens apportaient en l'an 2000 aux autres peuples déjà vieux d’un millénaire de civilisation, la légèreté, la mobilité, la rapidité de leurs chevaux et de leurs chars. Pour eux — pasteurs-éleveurs, nomades — se déplacer, vivre en mouvement perpétuel était une seconde nature.

    De modestes pasteurs se taillent un empire

    Parmi les vagues d’invasions indo-européennes, celle du peuple qui prit le nom de Hittite produisit, à partir de l'an 2000, en Anatolie, une véritable civilisation. Ces pasteurs-éleveurs, nomades, réussirent l'exploit de se tailler pour des siècles un puissant empire en Asie Mineure. Une place, en effet, était à prendre en Anatolie. C'était une zone naturelle de céréales sauvages, riche en minerai de fer et de cuivre. Une population locale y était organisée en principautés, tandis que des commerçants assyriens, venus avec leurs familles de leur pays situé au nord de Bagdad, avaient établi en Cappadoce des colonies prospères. Mais rien qui ressemblait à une puissance, à une cité. Telle était la situation que trouvait ce nouveau peuple débarqué en Orient. Il était sans doute parti de l'Europe de l'Est pour franchir le Bosphore ou traverser le difficile Caucase avant de s'immobiliser au cœur de l'Anatolie au pays de Hatti. C'est en s'inspirant du nom de cette contrée, que l'on prit désormais l'habitude de les appeler les Hittites.

    Une expansion jusqu'à la mer

    cart_h10.jpgLes Hittites devinrent une puissance redoutable. De l'Anatolie au Haut Euphrate et a la Méditerranée, ils se conduisirent en maîtres en Syrie, et Chypre et à Babylone qu'ils conquirent en 1595 av. JC. Leur vigueur naturelle, leur esprit d'invention leur assurèrent une expansion jusqu'à la mer. C'est ce qu'on trouve exprimé dans une prière hittite : « Force et Vigueur au Roi, à la Reine, aux Princes et à leurs troupes, et Puissent leurs terres être bornées par la mer, à gauche, et, à droite, par la mer ! ». Un texte plus tardif indique que ce vœu fut exaucé : « Et il fit d'eux les riverains des frontières de la mer ».

    La grandeur de l'empire

    L'importance du rôle de l'État hittite nous a surtout été révélée par la découverte de ses archives et de son art majestueux, qui a su créer des formes nouvelles. Hattousa, à 140 km à l'est d'Ankara, au voisinage de l'actuel village de Bogazköy, fut la prestigieuse capitale de l'empire hittite à son apogée aux XIVe et XIIIe siècles, particulièrement sous le règne de Souppilouliouma (1371-1345). Elle joua un rôle autant politique que religieux. On a dégagé de ses ruines non seulement les archives des rois hittites, sous forme de 10.000 tablettes rédigées en langue indo-européenne et transcrites en caractères cunéiformes, mais encore 5 temples et un palais juché au sommet d'une acropole, avec une enceinte fortifiée de 6 kilomètres. Les portes — not. celles des Lions — étaient décorées de sculptures d'une beauté saisissante. Dans les archives, figuraient non seulement des textes de lois très détaillés, mais un traité d'hippologie [L'art de soigner et d'entraîner les chevaux de guerre, rédigé par Kikkuli, Favre, 1998, tr. par É. Masson] en cunéiforme, cette écriture sumérienne que les Hittites avaient adoptée. Les Hittites eurent aussi, dès le XVe siècle, leur propre écriture très belle dite hiéroglyphe, utilisée surtout pour les inscriptions religieuses et les sceaux royaux. On n'en a pas encore percé tous les secrets.

    Deux villes superposées

    Le curieux sanctuaire rupestre de Yazilikaya, avec ses 2 chambres naturelles à ciel ouvert, se trouve à 1,5 km de Hattousa. Sur la roche calcaire, est sculpté le splendide cortège des 12 dieux, venus fêter, au printemps, le Nouvel An. Le roi Souppilouliouma Ier transforma, au XIVe s. apr. JC, la plus petite des 2 chambres en un temple consacré à son père divinisé, Toudhaliya III.

    À Alaça-Höyuk — au nord du village actuel de Bogazköy — on a mis au jour 2 villes superposées : celle des Hatti, la plus ancienne, et celle des Hittites, leurs envahisseurs. Ces 2 peuples furent, pendant un certain temps, voisins, puis mêlés, chacun possédant sa propre langue jusqu'à ce que les Hatti fussent complètement absorbés. Ainsi on a découvert de riches tombes princières datant de 2300 à 2000 av. JC appartenant aux Hatti. Les princes y étaient inhumés avec leurs objets personnels les plus précieux. On a retiré de cette ville des objets en or (diadème sacerdotal, ajouré, d'une grande finesse ; vase orné de cornaline) et en bronze (superbe cervidé de 52 cm, incrusté et plaqué d'argent ; taureaux, panthères). Les portes de la ville proprement hittite (1400 av. JC) étaient protégées par de grands sphinx sculptés dans les montants. Les croyances religieuses des Hittites étaient imprégnées de celles de leurs voisins : Babyloniens, Hourrites, Syriens. Mais leurs créations personnelles, exprimées dans leur art, ne manquèrent pas d’originalité. Les dieux rayonnaient force et lumière. Ils habitaient la Cité. Ils résidaient dans les temples. Les prêtres, et à leur tête, le roi qui était aussi le grand prêtre, étaient chargés de les laver, les vêtir, les nourrir — et les distraire par de la musique et de la danse. Les dieux s'absentaient, voyageaient, revenaient.

    À leur tête se trouvait le couple premier, Teshoub, dieu de l'orage et son épouse Hépat. Lors de l'inauguration d'un nouveau palais, le roi proclamait : « À moi, le roi, le dieu de l'Orage, le dieu-Soleil ont confié le pays et ma maison ». En effet, le roi représentait devant les dieux tout le peuple : descendants de la famille royale, noblesse, fonctionnaires, hommes libres, esclaves. Les rois défunts étaient divinisés.

    Les premiers chevaux dressés

    Un grand mystère plane sur la date et les circonstances exactes de l'installation des Hittites en Anatolie. Toutefois, on sait qu'ils arrivaient de cette steppe eurasienne où venait d’être domestiqué le Cheval. Les Hittites jouèrent donc un rôle important dans l'introduction en Orient du cheval domestiqué. C'était une révolution dans les moyens de transports. Il faut songer que ni Sumer, ni Akkad, au IIIe millénaire av. JC, ni l'Égypte pharaonique, ni la Ière dynastie de Babylone au début du IIe millénaire, ne connaissaient le cheval, en tant qu'animal de trait. La roue, que l'on trouve en Mésopotamie vers 3500 av. JC, était une roue pleine, encore assez grossière et les chars, tirés par des bœufs ou des onagres — ânes de grande taille —, ne servaient guère qu'à transporter les marchandises depuis les champs cultivés jusqu'aux magasins des palais ou des temples. Les transports lointains se faisaient à dos d'animal ou même à dos d'hommes.

    La domestication du cheval suscita une nouvelle invention : le char de guerre léger, muni de roues à rayons, comme on en voit sur les bas-reliefs. C'était une création indo-européenne. En profitèrent toutes les puissances d'Orient. Ainsi, à l'intérieur du temple d'Abou Simbel, en Haute Égypte, une fresque représente ces chars lors de la bataille de Qadesh (-1274), en Syrie, au nord de Damas, qui opposa, en 1285 av. JC, sous les murs de cette place forte, les troupes du pharaon Ramsès II à celles du roi hittite Mouwatalli II. Il n'y eut d'ailleurs ni vainqueur, ni vaincu, bien que chacun ait proclamé sa victoire. Une paix fut signée, et qui plus est, scellée par un mariage : Ramsès II épousa une princesse hittite. La pénétration égyptienne en Syrie était définitivement stoppée. À cette bataille, les Hittites disposaient, environ de 2.500 chars embarquant 7.500 hommes. C'est seulement vers l'an 1000 av. JC que le cheval devint assez fort pour être monté ; la selle n'apparut qu'au IVe s. apr. JC [quant à l'étrier, utilisé seulement à partir du IXe s. en Europe, il date du Ier s. en Inde du sud].

    La métallurgie du fer

    Un autre apport des Hittites est le secret de la métallurgie du fer. Il semble que ce secret ait été découvert en Asie Mineure ou en Syrie par dés forgerons hittites vers les XIVe et XIIIe siècles av. JC. Mais le secret fut jalousement gardé. Le fer, dont le minerai se trouvait en abondance sur place, était alors considéré comme un métal précieux. Les pharaons recevaient en présent, de leurs alliés hittites des objets en fer ! Le bronze plus facile a produire, était plus répandu. Et comme il était le résultat de l'alliage du cuivre et de l'étain, encore fallait-il, pour certains peuples faire venir, parfois de loin, ces 2 métaux. Avec le monopole de la fabrication du fer, les Hittites accrurent encore leur supériorité.

    Au XIIe siècle av. JC, l'empire hittite s'effondra, vraisemblablement sous les coups des Peuples de la mer ou d'autres peuplades barbares [Phrygiens], eux aussi d'origine indo-européenne. Une conséquence technique et économique de cet écroulement fut de hâter le passage de l'âge du bronze a celui du fer. En effet, la ruine de l'empire hittite entraîna la divulgation progressive d'un secret qui favorisa l'accession des civilisations à cet âge du fer, dans lequel s'inscrit encore, de nos jours, notre industrie moderne. La civilisation hittite demeurera encore vivante dans les États néo-hittites de Syrie du Nord et dans l'Est de l’Anatolie, jusqu'au VIIIe s. av. JC. Puis elle s’effacera devant la colonisation grecque en Asie Mineure, à partir du VIIe s. av. JC. Elle sombrera alors dans un total oubli. L’historien grec, Hérodote, lui-même venu enquêter en Anatolie au Ve s. av. JC, n'en soufflera mot. Ce sont les archéologues des XIXe et XXe siècles qui en ressusciteront le nom et le prestige.

    Marc Bergé, Historia n°531, mars 1991http://vouloir.hautetfort.com

  • Vers le centenaire de la Première hécatombe mondialiste du Capital conquérant : de la commémoration mensongère à la manipulation spectacliste...

    Texte rédigé par Francis Cousin, auteur de L'être contre l'avoir

    Août 1914-Novembre 1918:
    Consécration sanglante de la première boucherie capitaliste mondiale !

    Novembre 2013-Août 2014:
    Dé-voilement accompli du chaos spectaculaire de la dictature démocratique de la marchandise !


     « La Commune ne fut pas une révolution contre une forme quelconque de pouvoir d'État, légitime, constitutionnelle, républicaine ou impériale...Elle fut une révolution contre l'État comme tel, contre cet avorton monstrueux de la société ». Marx, Adresse sur la Commune, 1871

    « La guerre mondiale a placé la société devant l'alternative suivante : ou bien maintien du capitalisme, avec de nouvelles guerres et un rapide effondrement dans le chaos et l'anarchie ou bien abolition de l'exploitation capitaliste ». Rosa Luxemburg, Que Veut la Ligue Spartakiste ?

    Lorsque François Hollande simple VRP OTANISTE de la province hexagonale du gouvernement du spectacle mondial déclare depuis l'Elysée au début novembre 2013 que « cent ans plus tard, il nous revient d'aborder dans un esprit de réconciliation cette douloureuse question des fusillés », il convient de se souvenir, d'une part, que les sectes gouvernementalistes de la gauche du Capital ont, depuis les journées de juin 1848, toujours été à la pointe des massacres de l'ouvrier séditieux et, d'autre part, que c'est bien Albert Thomas, ministre socialiste de l'armement en 1916-1917, qui fut le grand organisateur de l'exploitation ouvrière en temps de guerre pendant que les Sembat, Blum et Cachin ne cessaient de promouvoir le théâtre d'intérêts de la "défense nationale" du négoce à tous crins.

    Quand le locataire de l'Elysée, simple marionnette pitoyable de la machination financière circulante, semble regretter que les perturbateurs et les mutins d'hier aient pu être fusillés alors que cela eut lieu avec la bénédiction de la nomenklatura ministérielle socialiste d'alors, celui-ci fait simplement acte de dénégation pathologique en ce sens qu'il fait là mine de récuser le passé pour mieux préparer et justifier le demain convulsif en ce moment ultra-crisique qui approche et où assurément et comme d'habitude les forces du progrès du dressage civilisationnel s'essayeront à passer par les armes les hommes récalcitrants et indisciplinables.

    Dans les années qui précédèrent le déclenchement de la Première Guerre mondiale de la marchandise totalitaire, Rosa Luxemburg multiplia les activités critiques et les participations radicales à de multiples débats publics, en un temps où les fractures fondamentales de l'histoire contemporaine étaient en train d'ostensiblement prouver que les représentants les plus officiels de la social-démocratie, du syndicalisme et de l'anarchisme se préparaient à participer au grand embrigadement militariste des duplicités affairistes de l'été 1914.

    La publication de L'Accumulation du capital en 1913, prolongeant efficacement Réforme sociale ou révolution paru en 1899, provoqua des polémiques virulentes et permit ainsi de désigner ouvertement les endroits précis où résidaient les pires fusilleurs à venir du prolétariat, c'est à dire les professionnels de la défense réformiste de la condition salariale éternelle. La théorie de l'écroulement inévitable du capitalisme défendue par Rosa Luxemburg fit l'objet d'anathèmes virulents de la part de toutes les boutiques perpétuatrices de la misère prolétaire pendant que les courants maximalistes de l'émancipation humaine saluaient, eux, au contraire en Rosa Luxemburg l'une des interprètes les plus compétentes et les plus robustes de la Critique de l'économie politique positionnée par Marx pour l'émergence d'un monde sans argent ni Etat.

    A l'été 1914, la gauche du Capital ayant très rapidement fait tomber les masques de sa tartuferie, rejoignit évidemment massivement le camp de l'orgie guerrière et l'illusion du syndicalisme révolutionnaire s'évanouit, elle, promptement lorsque la CGT rallia officiellement l'Union sacrée du marché national de la sur-vie obligatoire. Ainsi de Maurras à Guesde en passant par Kropotkine, toute la matrice du développement aliénatoire en la totalité de ses cénacles domesticatoires appela les prolétaires du monde à aller périr la fleur au fusil sur les champs de bataille où allaient enfin pouvoir pleinement s'exalter les orages d'acier du feu commercial.

    A contre-courant du grand abêtissement fiévreux qui s'empara des vastes foules happées par la liberté moderne du droit à la tyrannie civile et militaire du suffrage universel du rendement, quelques groupes et personnalités rares en marge de tous les rackets politiques des divers arrangements du trafic et du change, autour de Malatesta, Nieuwenhuis et Liebknecht, entreprirent d'élaborer des lieux de résistance au pouvoir de plus en plus absolu du cosmopolitisme de la marchandise. C'est pourquoi Scheidemann premier chancelier de la République de Weimar et membre émérite du parti socialiste tout comme Ebert premier président du Reich ainsi que Gustav Noske ministre de la Guerre, purent réprimer intensivement la Commune de Berlin et lâcher les corps francs sur les émeutiers ouvriers qui furent ainsi massacrés en même temps que Rosa Luxemburg était, elle, exécutée en janvier 1919 sur claire décision réfléchie du parti socialiste du Capital.

    De la sorte, Rosa Luxemburg qui fut l'une des premières expressions critiques en temps réel de ce qui deviendrait la démence policière du capitalisme d'Etat bolchévique fut assassinée par les représentants expérimentés de la mollesse social-démocratique et quelques temps après, en mars 1921, c'est l'appareil capitaliste de l'étatisme léniniste, version simplement durcie du social-démocratisme, qui s'empressa de noyer dans le sang la Commune de Kronstadt. Le cycle du mensonge et du meurtre capitaliste était là significativement consommé dans cet opéra mythologique du triomphe de la fausse conscience où toutes les fractions de la gauche et de l'extrême gauche du Capital se prouvèrent toujours être le laboratoire de recherche de la marchandise destiné à ouvrir la voie à toutes les fourberies et répressions les plus vicieuses de la liberté despotique du profit.

    La grande immolation de 1914-1918, c'est d'abord 8 millions et demi de Français mobilisés, des millions de blessés et 1.400.000 tués sur l'autel des nécessités du profit. La manœuvre gouvernementale du spectacle hollandiste est simple, il s'agit de dénaturer la matérialité des faits afin de servir l'idéologie du mondialisme de la circulation marchande. D'abord, en jumelant le 70e anniversaire de 1944 et le 100e anniversaire de 1914 pour permettre à l'événement totémique le plus récent d'enclore légendairement le plus ancien tout en répétant jusqu'à plus soif la grand-messe du tabou antifasciste, paravent des obligations récitatives du despotisme du politiquement correct de toutes les servitudes et égorgements contemporains. Ensuite, en polarisant les commémorations sur le rôle des troupes coloniales, fonction relative lors du débarquement de Provence en 1944 (le nombre de tués Maghrébins des armées de la libération capitaliste entre 1943 et 1945 atteignit 18 300 et le nombre de tués parmi les Pieds-Noirs fut de 12 000 avec, en pourcentage, un taux de 10% pour les Pieds-Noirs et de 6% pour les Maghrébins) mais très marginale de 1914 à 1918 (5% des tués, soit un mort sur 20).

    Lorsque les gangs étatiques de la vie mutilée mettent en scène la commémoreration du centenaire de 1914, il va de soi que leur objet essentiel est d'occulter cette réalité fondamentale que les combattants de 1914, prolétaires des villes et des campagnes de la gauloiserie réfractaire en ses multiples souches de terre récalcitrante ; bretonnes et provençales, auvergnates et corses, champenoises et tourangelles, basques et périgourdines, languedociennes et savoyardes, normandes et picardes... ont délibérément été sacrifiées industriellement pour que l'argent continue à rapporter par le biais de la nécessaire disparition brutale du trop plein de marchandises meubles et humaines et du même coup par l'abattage de ce surcroit d'énergie ouvrière insubordonné qui avait tant insupporté la Troisième République maçonnique des droits de l'homme possédant.

    Que Clemenceau, ait pu à la fois porter les surnoms de briseur de grèves et de Père la Victoire en dit long sur les amours incestueuses entre la guerre sociale et la guerre tout court et sur la manière toute particulière dont la pensée critique a un devoir de réflexion insurrectionnaire sur cette génération décimée de 1914.


    Ne laissons pas détourner ou enfouir le populicide du premier charnier impérialiste et refusons en premièrement le mémoricide. Les monuments aux morts des villes et villages les plus reculés viennent nous raconter la tragédie de tous ces prolétaires sacrifiés et ainsi jetés dans les batailles les plus sanguinaires de la valorisation capitaliste. Nous avons des devoirs pratiques et théoriques de lutte de classe à l'égard des prolétaires de 1914 : devoir de dénoncer la grande réécriture des événements; devoir de combattre le grand lessivage de la réalité historique ; devoir de refuser le grand changement démographique qui commença d'ailleurs comme par hasard au temps du premier flic de France tandis que confronté à la grève qui fit suite aux centaines de morts de la catastrophe de Courrières, les compagnies minières afin de limiter la force du mouvement social, donnaient les premiers coups de départ de l'immigration kabyle dans le Nord-Pas-de-Calais.

    En un cercle historique de près d'un siècle, le fétichisme historique de la marchandise qui dé-figure systématiquement l'histoire du vrai pour lui substituer partout le monde du réel inverti n'a pas cessé de poursuivre sa route pour persuader les êtres que leur seul avenir possible se nommait travail de l'avoir et qu'il n'y avait d'autre horizon que celui du paraître dans la société fétide du calcul, du décor et de l'échange.

    L'objectif essentiel du spectacle de la domination capitaliste est d'anéantir toute compréhension de ce qui fait l'être de l'histoire vivante de telle sorte que la dictature démocratique du marché puisse organiser avec magnificence la totale ignorance de tout ce qui ad-vient par la falsification complète de la totalité de ce qui s'est passé.

    Des millions de prolétaires de tous les pays d'Europe ont été exterminés entre 1914 et 1918 pour permettre au despotisme mondial de l'économie de résorber sa sur-production par un repartage militaire des marchés autorisant ainsi le nouveau monde américain du fétichisme financier à commencer à s'emparer d'une vieille Europe saignée à blanc.

    L'union-sacrée charognarde de toutes les factions politiques de la droite et de la gauche des échanges a ainsi clairement prouvé – par delà et contre les quelques groupes ouvriers radicaux qui refusèrent la grande tuerie impérialiste – que l'Etat est toujours le lieu central de l'esclavage et du mensonge et que les cimetières militaires de la guerre ne sont que la sordide continuation logique des usines salariales de la paix...

    Le mouvement ouvrier révolutionnaire fut détruit par l'action conjuguée du capitalisme bolchévique et de la domination enfin totalement pleinement réalisée de la souveraineté marchande, le premier étant l'expression encore archaïque de la fusion étatico-financière que la modernité économique de la seconde a enfin aujourd'hui entièrement accomplie comme aboutissement le plus spectaculaire du pouvoir absolu de l'argent.

    Le règne autocratique du marché démocratique du vendable omni-présent est la forme supérieure de la dictature puisque c'est la dictée insidieuse qui va au plus profond de l'intime en supprimant absolument tout ce qui n'est pas conforme aux intérêts de la criminologie organisée de l'usurpation chosifiante et de la mise en forme planétaire de l'ignorance et de l'idiotie qui la justifient.

    La science des légitimations de l'in-authentique pratiquée à profusion par le gouvernement du spectacle mondial de la marchandise implique un illusionnisme de masse, une manipulation permanente et une falsification obscurantiste forcenée qui font de la démocratie le diktat le plus impeccable du totalitarisme de la quantité, de l'impuissance et du contre-sens.

    La gauche du capital a toujours été ici le centre actif des ravages du déploiement social capitaliste. Souplesse social-démocratique et rigidité bolchévique correspondaient chacune antagoniquement mais complémentairement dans leurs sphères de nuisance respective aux conditions contre-révolutionnaires du développement vers la domination réalisée de la tyrannie de la valeur. Le mouvement ouvrier cadenacé politico-syndicalement fut ainsi l'expression de la mystification généralisée de la valeur se valorisant vers l'apogée de la raison pratique marchande.

    Toutes les organisations de gauche et leurs sous-fifres gauchistes (trotskistes, maoïstes et libertaires) qui constituent, de fait, l'extrême gauche de l'appareil idéologique et politique du capital n'ont jamais servi qu'à contenir, torpiller et détourner les luttes ouvrières. Dès lors, le mouvement ouvrier politico-syndical n'est rien d'autre que le conducteur réel du mouvement de perpétuation des prolétaires en tant que prolétaires, c'est à dire en tant que servile catégorie aliénée de l'économie politique.

    Ainsi, la gauche constitue la force d'encadrement et de discipline de la classe ouvrière qui permet que dans le couple travail-capital, ce soit l'activité domestiquée du travail qui se trouve finalement la plus active et qui, par la prison réformiste des duperies de la revendication, fasse sans cesse se reproduire son ennemi inséparable ; le Capital.

    La gauche représentante du mouvement moderniste du Capital est ainsi l'avant-garde de la droite. La première trace pour la seconde les chemins les plus novateurs de la socialisation aliénatoire et aujourd'hui – dans la fusion idolâtre de l'économie et de la politique, les mafias de gauche et de droite ont fini par professionnellement se fondre et se confondre dans un magma excrémentiel fraternel tout entier soumis aux impératifs du gouvernement du spectacle mondialiste.

    Conformément à la place qui lui revenait dans la mise en scène des rapports de production de la servitude, l'union sacrée de 1914 ( reconduite de façon encore plus paranoïaque en 1939 puis en 1944!) permit de faire marcher le prolétariat européen tout droit à l'hécatombe afin qu'il se fasse massacrer avec enthousiasme pour résoudre la crise de sur-production d'alors et relever ainsi le taux de plus-value.

    Les crapules politiques de droite et leurs confrères, canailles de gauche, tous ensemble et en parfaits chiens de garde de la misère marchande organisèrent ainsi la mort de millions d'êtres humains, chair à travail cérémonieusement reconvertie en chair à canon...

    Et lorsqu'à la fin de cette guerre interminable qui allait consacrer le futur royaume du dollar, surgirent dans de nombreux pays d'Europe, des conseils ouvriers qui remirent en cause la marchandisation de l'humain, c'est bien entendu le Parti Social-Démocrate (liquidant les communards d'Allemagne !) et le Parti bolchévique (décimant les communards de Russie !) qui procédèrent au nettoyage capitaliste indispensable en planifiant de conserve l'exubérance sanguinaire par laquelle furent éliminés des millions d'insurgés de la vie...

    Et pendant des décennies, les héritiers de Lénine, passionnés de fordisme et bénis par les oligarques de Wall Street, ne cessèrent de tuer de mort lente ou de mort rapide des millions de prolétaires, simple matériel tragique pour l'accumulation capitaliste d'Etat.

    Le maintien de l'ordre capitaliste de l'abondance du faux, ayant régulièrement besoin pour aménager le territoire de ses crises de surproduction, d'enclencher de nouvelles redistributions des marchés, il était inévitable qu'un deuxième abattoir mondial fasse suite au premier. Le mouvement d'innovation technologique du bourrage de crâne allait donc faire là des prodiges jusqu'à rendre impossible toute pensée critique au-delà de quelques trop rares catacombes.

    Les experts universitaires et médiatiques de la falsification spectaculaire nous enseignent chaque jour que les seules paroles autorisées sont celles qui reproduisent et confirment le dire insipide de la tyrannie marchande.
    Le terrorisme d'Etat est aujourd'hui le pôle de recherches et d'intoxication stratégique le plus perfectionné du gouvernement du spectacle mondial. L'empire américain qui a gagné la deuxième tuerie mondiale résume là désormais parfaitement la décomposition et les contradictions sociales de la planète en son entier. Ayant asservi l'Europe et le Japon à sa sphère de commandement géo-politique, la Maison Blanche ne peut désormais tenter de neutraliser irrémédiablement leurs potentiels économiques que par la manipulation monétaire, l'infiltration secrète et la terreur de masse sous fausse bannière.

    A mesure que la crise financière du capital fictif, va révéler explosivement l'impossible rencontre entre l'illimité besoin du développement de la marchandise et l'incontournable limite des solvabilités réelles, l'empire du billet vert dont le déclin est dorénavant amplement établi, sera amené – pour essayer de préserver son hégémonie - à engager – dans tous les espaces de sa territorialité matérielle et symbolique - de vastes coups montés terroristes dont le 11 septembre n'était qu'un simple coup d'essai. Sur ce terrain, il a été possible dernièrement de voir apparaître de multiples manœuvres, magouilles et tripotages qui, grands ou plus petits, sont venus ici et ailleurs nous construire jusqu'en en France d'extra-ordinaires cinématographies comme celles notamment de l'incroyable et déconcertante affaire Merah puis celle tout aussi effarante et ténébreuse des deux Journalistes tués au Mali par Al-Qaïda au Maghreb islamique, fruit étatique souterrain des innombrables barbouzeries franco-algériennes...

    La deuxième mandature d'Obama à la Maison Blanche, après une première de totale insanité visible arraisonnée à tous les dicktats de la marchandise totalitaire et avec toute la notoriété de spectacle iconologique mise en scène vient dire ici qu'à bout de souffle, les mécanismes de légitimation de l'absolutisme du spécieux n'ont plus désormais pour seule plaidoyer envisageable que les mythologies pourtant de plus en plus essoufflées de la société dite métissée.

    Dorénavant, à l'heure où l'ordre américain vient tout à fait publiquement racoler dans les banlieues françaises pour organiser des voyages trans-atlantiques d'embrigadement culturel pour les leaders des quartiers positivement discriminés, le rêve yankee de la diversité capitaliste apparaît bien comme le pire opium du temps présent. L'actuelle domination spectaculaire achevée du hors sol de la marchandise omnipotente nous faisant résolument abêtis américains, il est naturellement légitime que nous ne cessions donc de nous enfoncer toujours davantage dans tous les déplorables dérangements propres à l'abjection du système des objets développé si schizophréniquement aux USA, de la drogue à la Mafia, du fast-food à la prolifération névrotique de tous les tribalismes et extravagances religieuses.

    La riche expression fallacieuse de « diversités culturelles » vient exprimer qu'il n'existe plus désormais en fait aucune autre culture autorisée que celle de la consommation autiste des échanges narcissiques du débilisme marchand totalement universalisé. La diffusion du spectacle des rituels de la réussite quantitative par le pouvoir de l'argent ne peut qu'uniformiser les spectateurs dans une égalisation planétaire de la soumission à la chosification. De la sorte, dans le spectacle psychotique de la réification mondialiste, la société de classes montre ostensiblement et très systématiquement qu'elle entend éliminer l'histoire. Et quoi donc de plus normal pour ce faire que la présence de tant d'immigrés dans l'hémisphère nord parce que la lutte des classes extrémiste qui y a existé pendant des siècles doit justement en dis-paraître.

    L'empire central du chaos de la pourriture capitaliste en ses progrès les plus ignobles dès lors qu'il est dirigé par un noir de théâtre obamique et loué par un supplétif hollandiste se voit ainsi transmuté oniriquement en un idéal suprême pour tous les domestiques du spectacle de l'artifice et de la farce. Obama, créature de commande de la finance mondialiste, s'est donc immédiatement empressé pour son second mandat, de promettre à ses créateurs qu'il ferait bien (encore et encore !) du Bush en pire et en plus grand afin que l'emprise américano-israélienne sur le monde aille avec lui encore toujours plus loin qu'avec son prédécesseur.

    Pendant ce temps, la classe capitaliste œuvre en Europe, pour déprécier de manière forcenée le coût du travail, en tentant d'annihiler l'inconscient collectif des restes de l'héritage communard...Elle transfert donc les entreprises ailleurs et elle dé-localise aussi et d'abord sur place ici en recourant massivement à l'armée industrielle de réserve analysée très pertinemment par Marx évoquant ainsi lumineusement le processus de transfert qui voit un « Yankee remplacé par trois Chinois... »

    Cette armée de réserve colorée, valeur suprême échangiste des rêves mélangistes du monde de la valeur, permet là une manœuvre décisive car les nouvelles populations entrantes sont par définition issues de temporalités non-critiques structurées autour d'une vision historique fermée. Il est donc relativement facile de les intégrer à la liberté du commerce de l'aliénation généralisée puisque l'immobilité de leur relation au monde trouve son répondant moderne dans le culte de l'apathie marchande et dans la passivité de l'enfermement consommatoire, unifiés dans un nouveau temps arrêté par l'éternel présent du fétichisme appropriateur.

    Quoi donc de plus normal qu'Obama, prix Nobel exceptionnel du spectacle de l'avoir et grand maton des mouroirs de Guantánamo, Gaza, Kaboul et Bagdad, nous explique applaudi par son vassal élyséen que le capitalisme de couleur est l'avenir du monde. Ils verrouillent de la sorte la serrure des leurres et mauvais tours hégémoniques du diktat mercantile et sont là la coqueluche persistante de tous les laquais du FMI, de l'OMC et du MEDEF puisque la régularisation des sans-papiers et l'africanisation de l'Europe offrent à la classe capitaliste ce grand remplacement de soumission à bon marché dont celle-ci a besoin à mesure qu'elle entend se débarrasser des vieilles contestations et insurrections ouvrières européennes qu'elle entend surtout ne jamais voir renaître...

    La boucherie de 14-18 a liquidé physiquement des millions de prolétaires pour que persiste le cycle d'abomination de l'exploitation humaine. L'idéologie immigrationniste persévérante à l'image d'un capitalisme américain de plus en plus déliquescent et de plus en plus toxique - en tant que stade supérieur d'élimination de la critique ouvrière radicale - entend éradiquer la possibilité même que cette exploitation soit contestée puisqu'au saint nom idéologique de l'économie politique multi-culturelle de la résignation, la liturgie anti-raciste interdit que l'on puisse critiquer les substitutions industrielles de population qu'échafaude la Sainte-Alliance du Capital pour faire disparaître le vieil esprit des traditions subversives européennes...

    L'anti-fascisme fut le cœur de la religion capitaliste du XX° siècle quand la domination en voie de pleine réalisation de la loi de la valeur rendit nécessaire à la fois de supprimer les formations sociales désuètes au regard des besoins de la pure dictature démocratique de l'argent et d'écraser les manifestations prolétaires les plus extrémistes comme celles des barricadiers impénitents de la Catalogne insoumise en 1937.

    L'anti-racisme est, lui, le centre de la religion capitaliste du XXI° siècle dés lors que la domination pleinement réalisée de la loi de la valeur commande de faire à la fois migrer la radicalité du prolétariat hors de sa propre histoire et de substituer aux banlieues ouvrières de la marchandise méprisée les quartiers bigarrés de la thune vénérée.

    A l'heure où la mystique marchande s'est cristallisée dans le projet mondialiste obligatoire du salariat pluri-éthnique et de la jouissance par le magot, l'heure est bien à la mort programmée de l'ouvrier européen archaïque qui, lui et lui seul, a su dire massivement en sa longue histoire de lutte de classes radicale que la vraie vie n'a pas de prix et qu'il convient – pour re-trouver l'être vrai de l'humain – de balayer révolutionnairement l'assujettissement au salariat et à l'argent.

    Dés lors, en refus de la société marchande qui est toujours déshumanisation de l'homme et contre l'Etat, qui n'est partout et rien d'autre que le capital concentré en force d'oppression et de domination, il faut redire l'invariance subversive de ce qui permet l'émancipation humaine : l'émergence du vrai vivre de la communauté anti-marchande.

    Ainsi, comme on l'observe, et comme on l'a continuellement vu et revu et malgré les secondaires et grotesques conflits de chapelle, lorsqu'il il s'agit d'embrigader les prolétaires dans la mobilisation générale, les préparatifs de guerre, l'union sacrée idéologique ou militaire, les gauchistes comme tous les bolchéviques et les sociaux-démocrates se rejoignent en rigoureux serviteurs de la dictature démocratique du marché. Ils sont tous d'accord pour faire participer le prolétariat à la guerre impérialiste, à ses préparatifs et à ses pièges. Les uns dénoncent les autres, les autres dénoncent les uns, mais en réalité ils se retrouvent tous du côté... de l'artifice anti-raciste de l'actuelle guerre du Capital menée contre le prolétariat...

    En 1914-1918, c'est dans les tranchées que l'économie de la captivité alla écraser militairement le mouvement prolétarien combattant pour aller ensuite récidiver en plus grand et en plus fort à partir de l'an quarante, dans les bombardements stratégiques de l'incommensurable industrie démocratique de la mort pour tous... En 2013-2014, c'est le diktat de la charte capitaliste de la diversité qui exile le prolétariat indigène des vieilles combativités ancestrales hors de sa propre histoire pour qu'un nouveau salariat de bonne couleur et d'allégeance assurée vienne faire fructifier les grandes surfaces normalisées de la bêtise marchande.

    Contre la catastrophe capitaliste accélérée qui s'annonce, il convient d'agir exclusivement de manière organisée et consciente en comprenant que les polices de l'antiracisme d'Etat n'ont pour seul objet que de permettre le remplacement des grèves sauvages de jadis par l'immigration de marchandises humaines purement consommatoires.

    Si la colère ouvrière des usines quand elle déborde les chiens de gardes syndicaux fait trembler l'autocratie capitaliste, les troubles pro-marchands des banlieues rappellent toujours qu'il existe une profonde et allègre solidarité entre les appropriateurs glauques des bas-fonds et les hauts-fonds distingués du propriétarisme.

    Le sidérurgiste lorrain qui en mars 1979 brisait les vitrines boutiquières du Paris grand-commerçant en hurlant sa haine de la marchandise représente l'ennemi absolu du pouvoir de l'argent et c'est pourquoi ce dernier déteste celui-là alors même qu'il vénère le casseur black-beur ahuri du 9-3 qui fait de chacun de ses fric-fracs un hymne à l'idolâtrie du fric et du trafic.

    L'allogène marchandise humaine venue du Sud ou de l'Orient, façonnée par les temporalités stationnaires issues du despotisme oriental, n'a pour seul et pauvre dessein que de venir participer d'une manière ou d'une autre à la jubilation marchande des avidités spectaculaires du posséder et c'est la raison intéressée pour laquelle le système de l'acquérir l'adule pendant qu'il a en horreur le glaiseux et anachronique prolétaire de l'avant qui quand il s'emporte sait – et lui seul – conchier la pestilence des corruptions marchandes.

    L'anti-racisme totalitaire de la marchandise est là le pire produit du racisme car il vient essentiellement décréter que la lutte des classes doit être interdite lorsqu'elle ose incarner le maximalisme communard des prolétaires de l'histoire subversive européenne qui sont donc là condamnés à devoir sortir de la réalité puisque c'est seulement eux qui – depuis des siècles de combat et d'insurrection – ont clairement ciblé l'essence de la société du falsifiant spectaculaire. Mais par bonheur, cette gigantesque colère dé-sobéissante qui re-commence à monter risque de faire peut-être sentir dans peu, « ...nom de Dieu, Qu'la Commune n'est pas morte » !

    L'immigrationnisme n'est rien d'autre que le stade suprême de la libre circulation impérialiste de la marchandise !

    NON AU CARNAVAL DOMESTICATOIRE DES GRANDES GALERIES ALIENATOIRES DU METISSAGE MARCHAND !

    A BAS LA GUERRE ET A BAS LA PAIX, CES DEUX FACES COMPLEMENTAIRES DE L'ABJECTION CAPITALISTE !

    A BAS TOUTES LES UNIONS SACREES DU CAPITAL !

    L'Internationale, (novembre 2013- Août 2014)

    http://www.scriptoblog.com/index.php/Contacts/blog/actu-site-et-amis-du-site/1170-vers-le-centenaire-de-la-premiere-hecatombe-mondialiste-du-capital-conquerant-de-la-commemoration-mensongere-a-la-manipulation-spectacliste

  • Etienne Chouard - Comment le Peuple peut reprendre le pouvoir - BOB VOUS DIT TOUTE LA VERITE

  • Il manque 2 ordonnances d'application de la loi Taubira

    Communiqué de LMPT :

    "L’article 14 de la loi Taubira sur le mariage et l’adoption au profit des couples de même sexe prévoyait la prise d'ordonnances dans un délai de six mois au plus tard après la promulgation de ladite loi. La loi Taubira ayant été promulguée le 18 mai 2013, les ordonnances devaient être paraître au Journal Officiel (JO) au plus tard le 18 novembre 2013.

    Deux ordonnances étaient prévues : l’une pour adapter 16 codes comportant les mentions de « père » et de « mère » et l’autre, dans le même objectif, pour l’Outre-mer.

    Le gouvernement aurait-il enfin pris conscience du scandale de cette loi qui conduit à nier l’existence, incontournable pour tout être humain, d’un « père » et d’une « mère » ? Et ceci au profit d’un lobby ultra-minoritaire et au détriment de l'intérêt général. Ces ordonnances, tout comme la loi, seraient évidemment contraires à la réalité de l’humanité et contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant. A l’évidence, faire disparaître les notions de « père » et de « mère » de l’ensemble du système législatif français revient à nier la réalité de la filiation humaine. Le Conseil d'Etat, saisi par ailleurs de six requêtes pour excès de pouvoir contre le décret, l'arrêté et les deux circulaires d'application de la loi Taubira se serait-il avisé que les opposants à la loi Taubira avaient aussi raison du point de vue juridique !? Quoiqu'il en soit, voilà un débat qui risque de se rouvrir au Parlement !"


    PAris (France) 22/11/2013 Ludovine De La... par ltlnews

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/11/il-manque-2-ordonnances-dapplication-de-la-loi-taubira.html

  • L’économie française replonge, aucun signe d’amélioration en vue

    L’indice PMI basé sur les opinions des directeurs d’achats et rendant compte de l’activité économique dans l’industrie et les services a chuté à 47,8 en France, son plus faible niveau en six mois. Il prend une courbe inverse en Allemagne.
    Par Philippe Waechter
    Les indices synthétiques des enquêtes PMI/Markit pour la France, loin derrière l’Allemagne et en retard sur l’Espagne et l’Italie, décrochent nettement en novembre tant dans le secteur manufacturier que dans celui des services. Les indices dans les deux secteurs montrent une contraction rapide de l’activité économique.
    Le chiffre de novembre, qui est encore provisoire, reflète un véritable décrochage et engendre une inquiétude sur la dynamique de l’économie française.
    Attention néanmoins, ce n’est qu’une enquête. Celle de la Banque De France publiée plus tôt dans le mois donnait un signal suggérant à la BdF une hausse de 0.4% du PIB au dernier trimestre de cette année. Attendons le chiffre définitif de cette enquête, attendons celui de l’enquête de l’INSEE pour voir plus clair sur la situation conjoncturelle de l’économie française. Au regard de l’enquête publiée ce jour se dessine une inquiétude sur la façon dont l’économie française pourra retrouver de l’allant. La politique économique doit avoir un rôle mais c’est aussi la nécessité pour chacun de réagir dans cet environnement adverse.
    Significatif de cette rupture, le changement très net d’orientation de l’indicateur d’emplois. En octobre il indiquait une probable stabilisation de l’emploi marchand au voisinage de la fin de l’année. Ce n’est plus le cas dans l’enquête de Novembre. L’indice s’écroule traduisant une nouvelle et profonde dégradation du marché du travail. On l’observe aussi dans l’activité à venir dans le secteur manufacturier. Le ratio des nouvelles commandes sur stocks qui s’était nettement amélioré ces derniers mois laissait suggérer une hausse modeste mais une hausse de la production manufacturière. Le ratio publié pour novembre montre un très fort décrochage, reflet d’une baisse rapide des commandes et d’une hausse significative des stocks. L’orientation prise indique désormais une forte probabilité de repli de la production manufacturière au cours des prochains mois. Le point préoccupant est le repli des commandes à l’exportation alors qu’en Allemagne ces commandes continuent de progresser rapidement. Cela peut traduire une spécialisation allemande plus favorable mais c’est plus surement le fait d’une dynamique globale un peu moins favorable.
    La situation allemande continue d’ailleurs de s’améliorer comme l’indiquait déjà en début de semaine l’indice ZEW. La dynamique apparaît robuste car observable tant dans les services que dans le secteur manufacturier. Les commandes sont élevées tant domestiques qu’à l’exportation.
    Plus globalement, la situation se fragilise pour l’ensemble de la zone euro.
    L’indicateur de production continue de croître mais à un rythme plus réduit, les flux de nouvelles commandes continuent de progresser mais au même rythme modeste qu’en octobre. L’emploi quant à lui se dégrade encore après avoir flirté avec la stabilité dans l’enquête de septembre. En d’autres termes, l’économie de la zone euro qui s’était stabilisée donne des signaux plus hésitants quant à la poursuite de mouvement de hausse de l’activité. Cela peut, à côté de l’inflation, justifier le caractère encore plus accommodant de la politique monétaire décidée en début de mois par la BCE.
    Le détail par type d’activité montre une situation robuste dans le secteur manufacturier avec un indicateur qui continue de progresser alors que celui des services est un peu moins dynamique qu’en octobre.
    L’économie mondiale qui allait un peu mieux est peut être à nouveau en train de s’infléchir.
    C’est le message que l’on peut avoir du ralentissement de l’indice chinois publié ce matin également. Un tel ralentissement ne permettrait pas à l’Allemagne de continuer de caracoler.
    Atlantico.fr

    http://fortune.fdesouche.com/334495-leconomie-francaise-replonge-aucun-signe-damelioration-en-vue

  • L’UE: Voilà la pression, voilà le chantage

    Le président russe Vladimir Poutine a rejeté vendredi sur les Européens, qui ont selon lui manié “menace et chantage”, les accusations de pressions russes sur l’Ukraine après l’abandon d’un accord entre ce pays et l’UE.

    "A propos des pressions. Quand nous avons appris que l’Ukraine suspendait — ne refermait pas mais suspendait — les négociations avec l’Union européenne et voulait bien peser le pour et le contre, nous avons entendu des menaces de nos partenaires européens contre l’Ukraine, jusqu’à favoriser des manifestations de masse", a déclaré M. Poutine lors d’une conférence de presse.

    “Voilà la pression, voilà le chantage”, a ajouté le président russe.

    “Nous allons voir dans les jours à venir si l’Ukraine et le gouvernement ukrainien cèdent à ce chantage”, a-t-il ajouté.

    “Le président ukrainien a proposé des pourparlers tripartites (Ukraine-Russie-UE, ndlr). Nous sommes prêts à participer à de telles négociations, et ce sera dans une certaine mesure un test du sérieux des intentions de nos partenaires européens”, a-t-il déclaré.

    Concernant les avertissements lancés par Moscou à Kiev ces dernières semaines sur les conséquences commerciales qu’aurait un accord d’association entre l’Ukraine et l’UE, M. Poutine a souligné qu’il s’agissait d’une question “pas politique mais économique”.

    Ce dernier argument a été avancé aussi quelques heures plus tôt à Kiev par le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov.

    http://francelibre.tumblr.com/

  • MICHEL COLLON APRES LA SYRIE C'EST NOUS

    http://www.youtube.com/watch?v=9GDFi4KP6bE

  • Les patchs et tatouages “Croisés mangeurs de porc” et “Infidèles” font fureur auprès des troupes américaines au Moyen-Orient

    WASHINGTON (NOVOPress) - Chez les militaires américains, la rébellion gagne aussi du terrain avec une forme de résistance et de “désobéissance” originale au sein des unités en “opex” (opération extérieure).

    De nombreux militaires portent sur leurs uniformes ces “Morale Patchs” lors des missions dans les pays islamiques, car ils ne se font aucune illusion sur les ennemis et leurs “alliés” musulmans. Cette sous-culture des “croisés” ne se limite plus maintenant à des forums et blogs sur Internet mais est aussi présente “IRL” – in real life (dans la vraie vie) – très en vogue dans les différentes armées.

    Le succès est tel que de nombreuses boutiques en ligne proposent ces produits et qu’il existe même une ligne “infidel” chez Sears, un important distributeur grand public américain.
    http://fr.novopress.info/146044/les-patchs-et-tatouages-croises-mangeurs-de-porc-et-infideles-font-fureur-aupres-des-troupes-americaines-au-moyen-orient/#more-146044

  • La violente cruauté de la mort par avortement

    Caméra cachée (1) dans un avortoir du Nouveau-Mexique :

    "L’employée d’une clinique d'avortements tardifs à Albuquerque a expliqué à une journaliste infiltrée que de percer le crâne d'un enfant à naître [vivant] avec une aiguille est le moyen « le plus humain » d'assurer la mort du bébé.

    Cette conseillère anonyme travaille à la clinique Southwestern Women's Options d’Albuquerque, l'une des seules du pays à pratiquer des avortements au cours du troisième trimestre de la grossesse (...)

    L'injection « va droit dans le sac, tout droit dans la » - elle fait visiblement une pause - « grossesse ». Selon la façon dont le bébé est placé, l'aiguille perce « le derrière du bébé » ou, plus vraisemblablement, « sa tête, son crâne. »

    Lorsque la mère a demandé si l'enfant pouvait ressentir de la douleur, la conseillère a hésité. « Je ne sais pas s’il est assez développé pour la sentir, » a-t-elle dit. « Je ne pense pas », a-t-elle suggéré. « Peut-être. »

    Lorsque la journaliste lui a demandé comment elle se sentait elle-même à l’idée que ses victimes ressentent peut-être une douleur intense, la femme a répondu que ce schéma est « nécessaire pour que la procédure se produise et finalement, euh, c’est la façon la plus sûre, et en quelque sorte, la plus humaine, de le faire. »

    Le résultat de ce processus est « un bébé mort », a-t-elle admis".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/
    1) http://www.cqv.qc.ca/fr/camera-cachee-dans-une-clinique-d%E2%80%99avortements-tardifs-l%E2%80%99employee-explique-que-les-bebes-sont-piques-